Vite, une loi !

Partant du principe que tout le monde connaît, révère et répète, que « la culture n’est pas un bien comme les autres », les états-membres de l’une des filles du Machin, l’Unesco, ont décidé, compulsion naturelle aidant, de légiférer sur un sujet essentiel à nos petites vies de tous les jours : la culture.

Pour éviter de sonner trop franchouillarde, l’idée de la convention est de ne plus parler d’ « exception culturelle », et d’adopter une nouvelle norme internationale dans le cadre de l’Unesco, pour protéger des biens, qui, étant culturels, ne sont pas tout à fait comme les autres.

Parlant du nouveau texte, le ministre Donnadieu de Vabre a expliqué que cette « disposition internationale fait de la culture une exception, c’est-à-dire que ce n’est pas le marché qui doit réguler, ce sont les Etats qui sont fondés à soutenir et promouvoir leurs propres artistes ».

Comme quoi, on peut être ministre et mériter des baffes.

Jusqu’où cela s’arrêtera-t-il ? Jusqu’où iront-ils trop loin ?

Et pourquoi diable considèrent-ils que la culture « n’est pas un bien commes les autres ? »

Dans l’idéologie socialisante mielleuse, le Paâatrimoine est quelque chose d’important : paradoxalement, ils veulent aboutir à réduire le plus possible (quitte à l’annuler) l’écart entre les riches et les pauvres, mais, de façon totalement consternante, veulent cependant conserver une Richesse Nationale, à savoir le fameux paâatrimoine.

Pourquoi devrions-nous payer, tous, collectivement, pour conserver tel ou tel château en état ? Parce que c’est dans notre passé ? Lequel, le mien, le tiens, le nôtre, où le sien ? Si on admet que le passé d’une nation est important, dans ce cas, pourquoi le faire passer avant celui des individus ? On ponctionne en effet les morts sur leurs biens…

En plus, s’il se trouve que tel château est beau, en faisant payer sa visite, on fait directement payer ceux qui veulent le voir conservé. Et si personne ne vient dans ce magnifique château, peut-être est-ce parce qu’il n’est pas si magnifique ? Ou que tout le monde s’en fiche ? Non ?

C’est pour le patrimoine. Mais qu’en est-il du reste ? C’est presque pire : passe encore de payer pour des vieilles pierres alors qu’elles pourraient facilement être reconverties en classes, en hôpitaux, etc… Mais non, il faut aussi payer pour l’exception culturelle, c’est à dire « notre cinéma », « nos livres », « notre musique », etc…

Et là, je ne comprends plus du tout : encore pourrai-je admettre qu’il est difficile de rentabiliser l’entretien d’un château par les visites et les locations meublées, autant, à priori, un bon film est rentable. Eh bien non : un film rentable, c’est un film comme Taxi, ou le Dîner de Cons. Mais un bon film, ça ne peut pas être rentable, puisqu’il est bon, donc « intellectuel », donc chiant, donc pas vu. En pratique, on remarque qu’il n’y a absolument aucune corrélation entre les subventions et les entrées, et qu’on va subventionner d’autant plus un film que son avenir en salle est incertain. Rapidement se développe toute une économie de la subvention qui transforme de l’argent du contribuable en salaires pour des intermittents, divers et variés, qui ne produisent au final dans ces « oeuvres » rien de directement palpable (ou comestible) pour celui qui, au départ, a payé. Et le fait qu’une intelligentsia se gargarise au champibulle en regardant ces navets n’arrange pas l’opinion qui se dégage lentement : on distribue l’argent par les fenêtres aux élites autoproclamées, privant de ce fait ceux qui en aurait bien plus mérité, et bien mieux fait usage.

Non, la culture est un bien comme les autres. C’est même précisemment parce qu’elle s’apprécie différemment par chacun de nous qu’elle ne peut pas et ne doit pas rentrer dans un système collectiviste égalisant. Il n’y a rien de pire qu’un petit groupe de personne qui décide de quelle culture devront s’imprégner les gens ; le mieux est toujours de laisser choisir chacun. Ca commence par les tableaux (celui-ci est top, celui-là est paglop), ca continue par les émissions télé, ca finit dans les livres scolaires.

A la fin, la foule, lobotomisée, suit. Il ne reste plus qu’à leur vendre leur propre abattoir comme oeuvre d’art ultime.

article RFI

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