Mission Zelnik : to stupidity … and beyond !

Il n’y a aucune limite à la rage taxatoire du gouvernement. En 2010 comme en 2009, aux sodomies fiscales s’ajoutera une pluie continue de taxes plus stupides les unes que les autres. Mais alors qu’on pensait avoir atteint des sommets de ridicule politique avec HADOPI ou la Taxe Carbone, et alors que nous ne sommes qu’en 1ère semaine de janvier, se profile une nouvelle taxe ahurissante : la taxe sur les liens HTML sponsorisés et les bannières internet.

Oui.

Vous avez bien lu.

Le ministre de la Culture compulse actuellement le passionnant rapport de la Mission Zelnik qui plaide pour l’instauration d’une taxe sur tous les liens et bannières de publicité sur Internet.

Déjà, on ne peut que sourire.

Mission Zelnik, cela nous a un petit quelque chose de technoïde, de spatial ou même de décidément fusée atomique des années 60, vous ne trouvez pas ? Et on sent vraiment que les membres de cette mission ont longuement réfléchi à leur rapport : il y a eu de la sueur, il y a eu de l’action, il y a eu des explosions, des pifs, des pafs, des vaisseaux spatiaux qui s’affrontent et de la tôle froissée pour arriver à un truc pareil, c’est sûr !

Mais quand on regarde un peu en détail, on se rend compte que l’aspect rigolo du nom cache encore une de ces sinistres manoeuvres pour filouter de l’argent de ceux qui en gagnent vers ceux qui en dépensent n’importe comment.

Au passage, à la tête de cette mission d’importance, on retrouve un certain Toubon, celui-là même qui aura donné un petit aspect ridicule aux slogans publicitaires en France avec leur astérisque de traduction (eh oui : la loi Toubon obligeant la langue française même dans les slogans, c’est lui !)

Nous sommes donc en de bonnes mains : on sent qu’on va avoir là matière à lourdes réflexions.

En gros, il s’agit donc de ponctionner les plus grosses régies publicitaires (Yahoo, Google et Microsoft, pour ne pas les nommer) histoire d’aider – encore ! encore ! encore ! – ces p*t*ns de majors de la musique et du cinéma qui n’en peuvent plus de mourir à petit feu sous les coups de boutoirs du piratage numérique, comme par exemple la chute de la fréquentation des salles de cinéma en attesteeeeeuuh ah tiens non en fait, la fréquentation des cinémas en 2009 bat des records zut et zut et crotte. La musique peut-être ? Et flûte, même si les ventes de CD s’effondrent, les ventes en ligne explosent.

Hmh. En clair, par une bonne grosse taxe bien baveuse, on va aider une industrie qui se porte bien.

Il s’agit en fait et encore une fois d’un énorme Moquage de Visage comme le gouvernement nous y a habitué depuis deux ans maintenant, et depuis trente pour les politocards qui grouillent dans le pays.

Mais le ridicule va plus loin quand on réfléchit deux minutes à l’impact de cette taxe.

Les industriels, touchés par cette nouvelle ponction, vont donc devoir soit compenser en vendant plus (dans un marché en pleine crise, c’est un pari risqué), soit diminuer les rétributions publicitaires et / ou les bénéfices des actionnaires et / ou les coûts de production (salaires, par exemple).

Ça fleure bon le projet d’avenir, hein ?

D’autre part, combien de petits sous-sous trébuchants tout ceci va-t-il rapporter ? Parce que bon, on parle – snif snif – pour l’industrie musicale (et malgré l’envolée des ventes dématérialisées) de pertes de 750 millions d’euros, snif snif. La taxe arrivera-t-elle à rapporter cette coquette somme ?

Sérieusement ?

Le marché de la pub sur internet, en France, au total, s’établit autour de … 1.8 milliards d’euros. Pour récolter 750 millions, ça fait une taxe à plus de 40% ce qui est évidemment ridiculement élevé et fera fuir l’investissement ; et moins de pub, c’est moins de ventes (notamment de CD de musique pourrite – comme celle de Christophe Maé, je dis ça totalement par hasard -).

Autrement dit, on n’est pas prêt de compenser les pertes des uns en assommant les autres.

Rien de nouveau sous le soleil, donc : la taxe ne résoudra pas le problème, va encore créer de nombreux tracas supplémentaires, du papier législatif indigeste de plus, et enquiquiner tout le monde.

D’autant qu’à celle-ci s’ajoutera le plaisant recalcul des TVA (à 19.6% et à 5.5%) sur les abonnements internet pour les FAI, avec tout ce qu’on peut supposer de jonglerie administrative : « la commission préconise de réduire à 40 % ou 45 % contre 50 % actuellement la part d’un abonnement triple pay bénéficiant de la TVA réduite à 5,5 %. Mais sans que cette mesure ne vienne diminuer la contribution des FAI au compte de soutien du CNC ».

Tout ceci – rassurez-vous et soyez-en sûrs – ne coûtera rien aux consommateurs, voyons voyons, vous devriez avoir compris, après quelques années d’Economie Socialiste de Droite, que :

  1. les taxes augmentent.
  2. les producteurs se débrouillent pour camoufler cette hausse.
  3. les consommateurs ne payent pas plus d’impôts, mais achètent des petites burettes de vaselines.
  4. les produits sont de moins en moins cher. Puisque l’INSEE vous le dit. Enfin.
  5. l’état récupère de plus en plus d’argent, ça tombe bien, son budget augmente toujours.
  6. il aide tout le monde, surtout ceux qui ne sont pas trop nombreux, et fabrique de la dette. Frénétiquement.
  7. les impôts n’augmentent pas. Détendez-vous. Ils n’augmentent pas. Chut.

C’est comme ça. C’est de la logique multi-niveaux. C’est un peu comme tenter de faire revenir les expatriés fiscaux en leur promettant le bâton et le fouet. Il faut avoir fait l’ENA pour comprendre. Circulez.

Normalement, ce 7 janvier, Sarkozy devrait donner son avis sur cette proposition. On se doute qu’il sera très pour.

Je lui souhaite une bonne migraine, tiens.

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Commentaires32

  1. NB : ce billet a été écrit alors que je n’avais pas encore pu consulter le rapport lui-même. Il est dispo ici :
    http://bit.ly/7dAPpH

    J’ai commencé sa lecture. Rien que l’introduction fait bondir.

  2. Cultilandes

    En agriculture nous avons depuis quelques années des CVO: Cotisation Volontaire Obligatoire. Incroyable mais vrai!
    Obligatoire: ce sont des taxes.
    Volontaire: parce que nos représentants syndicaux de la FNSEA les ont voulues (ou acceptées)!
    Ces dernières semaines, une nouvelle CVO a été décidée. Elle collectera 1 euro par « dose » de semence de maïs – soit 5,5 M€ – pour alimenter un fonds destiné à indemniser les producteurs de maïs victimes de la chrysomèle, un insecte parasite qui commence à s’implanter en France, mais aussi ceux à qui les autorités interdisent de semer du maïs par mesure de prévention (illusoire).
    La solution adoptée dans la plupart des pays consiste à semer des maïs génétiquement modifiés pour résister à cet insecte, mais chez nous c’est interdit parce que par idéologie on ne veut pas de culture d’OGM – alors que l’on importe des grains OGM.

  3. Seb

    @ Cultilandes, toutes mes condoléances, ce pays se tire une balle dans le pied en achevant votre profession….plus rapide sera la chute (Question bête : que se passe t’il lorsqu’un empire saborde lui même son agriculture ?)

    Plein de pépites ce petit rapport :
    « La redevance sur la vente du matériel de reproduction et d’impression…..est donc recommandé d’élargir l’assiette de cette taxe, » p44

    p56 : « Une seconde option, plus innovante, consisterait à créer une taxe prenant pour assiette les revenus publicitaires en ligne des sociétés établies dans l’Union européenne, générés par l’utilisation de leurs services en ligne depuis la France. » Si tu ne peux taxer du franchouille parce qu’il a a eut la présence d’esprit de se barrer de France, persécute le au delà de tes frontières…..

    ENORME : « La stabilité du produit de la taxe sur les distributeurs de services de télévision par ADSL
    affectée au Centre national du cinéma et de l’image animée devra être assurée par une révision à la hausse du taux de cette dernière. » Il y’avait plus simple comme tournure de phrase. p58

    Je crois que le plus drôle pour la lecture de ce petit brûlot ; que dis-je, cette ode à la subversion mollassonne subventionnée est de taper le mot « taxe » dans le module de recherche et de se laisser dériver au gré des inepties.
    Ce pays bouge encore mais il est presque mort.

  4. Nick de Cusa

    @cultilandes : vous êtes contre les CVO et contre la PAC, ou seulement contre les CVO? Je demande, hein, je ne vous fais pas de procès d’intention.

  5. Jester

    Bel article et site bien fichu, je reviens tous les jours!

    Ce que votre article décrit est le milieu d’une organisation sociale, qui a un début et une fin: la démocratie. L’histoire nous le montre, les systèmes démocratiques sont tous passés par là du jour de leur naissance à leur disparition. Vous vous souvenez d’Athènes ou de Rome et de Juvénal (panem et circenses ?). Notre système démocratique n’échappera pas à ce cycle, pas plus que ses prédecessuers, car le vice de forme qui le mènera de vie à trépas fait partie de son ADN. Je m’explique, je fais court:

    – La démocratie, invention ancienne, est aujourd’hui selon certains, le moins mauvais système de gouvernement. Il s’appuie sur un système de représentation qui comparé à la monarchie donne en principe le pouvoir au peuple à travers divers types possibles de suffrage. Bon. Jusque là ça va. Quand il en a eu marre de voir se prélasser les nobles et le clergé, le Tiers-Etat, légitimement a pu avoir envie de démocratie. On le comprend. Nous voilà donc en démocratie.

    – Le principe est de porter au pouvoir, par le suffrage, un juste représentant du peuple. Un représentant. Pas un autre roi. Mais il y a un hic, le système est instable dans le temps: deux siècles plus tard et n variations sur le thème de la république, ce représentant élu par le peuple est devenu un politique professionnel, vilain oxymore qui décrit une forme d’accaparation du pouvoir par quelqu’un qui ne représente que lui même.

    – Le politique professionnel n’a qu’un soucis: durer. Ceci est vrai dans toutes ses variantes: aussi bien pour ceux d’en en haut, que ceux d’en bas je veux dire les parasites sociaux institutionnalisés, carcinomes élus dans nos entreprises. Tous ne veulent qu’une chose, durer.

    – Lorsqu’il est au pouvoir le politique professionnel sait que le seul moyen pour lui de durer c’est d’étre réélu. Pour cela il est prêt à TOUT.

    – Etre réélu, c’est disposer du plus grand nombre de votes. Le politique comprend très tôt, dès le plus jeune âge, que les votes ça peut s’acquerir en flattant, rassurant, achetant des électorats. Et cela ne manque pas. Ce ne sont pas les images omniprésentes dans les média de cette masse immense, gémissant, geignant et tendant la main, qui me contrediront.

    – L’équation est bouclée. Je prends, moi le détenteur du pouvoir et de la violence légale, le fruit du travail des uns pour le redonner aux autres. Comme les premiers, ceux qui travaillent sont de plus en plus rares et les derniers, ceux qui gémissent, de plus en plus nombreux, la certitude d’un approvisionnement continu de votes est établie. De quoi gagner les élections. A tous les coups. Et si je perds, mon pote, le pseudo adversaire gagnera: socio-démocratie et démocratie sociale même combat.

    -Il ne reste plus qu’à détourner la loi de son but premier, qui était le maintien de la justice, pour la transformer en pompe à fric et le tour est joué. Et comme c’est trop bon, à coup de loi clientélistes on pompe partout (votre article) on abuse, on est pris du délire des grandeurs, et on continue à pomper et encore et encore. Et quand il n’y en a pas assez, on s’endette. Pas grave, c’est les enfants de ceux que l’on pompe aujourd’hui qui paieront demain. Tout cela permet d’arroser tous ceux qui vont permettre au politique de durer. De justice, point plus depuis une éternité. Frédéric Bastiat avait compris cette funeste dégringolade déjà dans les années 1850 et Ayn Rand en avait fait un magnifique roman bien noir (Atlas shrugged).

    – Votre article décrit bien ces ponctions imbéciles, et les effets de ces endettements dangereux que subiront nos enfants. Mais cela aura une fin. Le jour où tous les hommes de bonne volonté auront fui cette république de pilleurs, elle s’arrêtera de fonctionner. Plus assez d’argent pour le panem et circenses. Et comme Rome avec les barbares à ses portes, nous disparaitrons. Et dans 1000 ans, Mustapha Dupont, dhimmi et serf indenturé du califat de Versailles se prendra à réver de ses ancêtres, bâtisseurs disparus de ces merveilles, dont certaines disait-on permettaient d’aller sur la lune.

    1. @Jester : j’agrée facilement avec l’analyse. L’effondrement (CPEF) est inéluctable. Cependant, je reste persuadé que ce qui viendra ensuite (dans 10 ans, 100 ans ou 1000 ans après) reste, heureusement, totalement imprévisible 🙂

  6. Cultilandes

    @ Nick: « … pas de procès d’intention. » ?
    Évidemment, je dépose chaque année un dossier pour demander à bénéficier des aides dites « PAC ». Sans cela, je serais en déficit. Il n’y a eu qu’une année que j’aurais pu m’en passer. Cette année là, l’attribution des aides était scandaleuse, mais je ne l’ai pas refusée. L’auriez vous fait?
    Comme vous demandez à être remboursé par la Sécu qui vous oblige à cotiser, etc.
    Et même s’il existe des chasseurs de subvention bien plus assidus que moi, quand je vois passer la possibilité d’une aide qui peut « m’arranger », j’essaie de saisir l’occasion. Désormais, pour « toucher » des aides, il faut aller dans le sens de « l’écologie ». Vraie ou fausse, peu importe. Nous avons droit au bâton et à la carotte. Alors, puis que nous sommes obligés de prendre des coups (souvent pour rien), autant vaut il essayer de grignoter quelque chose. D’autant que ça fait plaisir au distributeur de carottes et de coups de bâton (fonctionnaire…), à l’organisateur de la distribution (politicien écolo)… Le producteur de carottes (contribuable) est il content? Oui! Il redemande du spectacle des jeux du cirque où on distribue les coups de bâton.

    Vous savez, je crois que personne ne reproche en réalité aux agriculteurs de bénéficier de la PAC. Elle existe et la ponction correspondante existe elle aussi : à partir de ce moment, autant demander les fonds, tout comme il serait idiot de ne pas demander le remboursement sécu lorsqu’on est cotisant. En revanche, c’est le principe même de la PAC qui est délétère, et c’est lorsque les agriculteurs se battent pour qu’elle reste en place qu’effectivement, il y a un souci, puisqu’en les « protégeant » du marché réel, elle n’encourage pas les bonnes pratiques, et a des effets pervers catastrophiques notamment sur les PVD. Bref : c’est un problème complexe qu’on ne peut traiter binairement.

  7. Hoho

    > « Une seconde option, plus innovante, consisterait à créer une taxe […] »

    C’est ça, l’innovation à la française ! Pendant que les ingénieurs logiciels de Google inventent de nouvelles technologies, les ingénieurs fiscalistes de Bercy inventent de nouvelles taxes.

  8. Théo31

    J’aimerais bien savoir où passent les centaines de millions de taxes que rapportent la vente de support numériques vierges qui sont bien souvent prévus pour des usages professionnels/personnels bien éloignés du piratage de musique et de vidéo.

  9. Théo31

    « Cette année là, l’attribution des aides était scandaleuse »

    C’est tous les ans et partout qu’elles sont scandaleuses. Quand vous touchez une subvention vous faites crever votre voisin à petit qu’on a taxé pour vous soutenir. Et vous vous plaignez de devoir payez des CVO ? Soyez cohérent.

  10. Flak

    « J’aimerais bien savoir où passent les centaines de millions de taxes que rapportent »

    moi je sais:
    robinets plaques or, bouteille de Dom Perignon, jaguar avec chauffeur, trente millions d’emplois fictifs, et quelques balles de golf.

  11. anecdote

    Par exemple :

    Bibliothèque universitaire Caroli, Paris VI site St Antoine

    Deux tables en bois blanc (simples et robustes) 8 chaises assorties, deux rayonnages 120*90*30 :

    6000 euros HT .

  12. Abst

    Jour après jour la France accélère son ascension infernale vers les sommets du ridicule.

    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/01/07/google-dans-le-colimateur-de-nicolas-sarkozy_1288901_651865.html

    « Le président de la République a également validé une autre des propositions clef de la mission Zelnik : une « carte musique jeune », financée en partie par l’Etat, pour inciter les jeunes à utiliser les services de téléchargement légaux »

    Et hop! Un peu plus de pognon dans les poches des maisons de disques et un peu moins dans celles des contribuables.

    Y’a encore des libéraux qui habitent en France ?

  13. Cultilandes

    @ Théo31: Cette année là, aucun producteur de céréales n’avait besoin d’aide pour dégager un revenu. Les autres années, dans les conditions européennes (françaises en particulier), dans le contexte structurel induit par la politique agricole telle qu’elle est, la très grande majorité des agriculteurs ne pourraient pas survivre sans aide, malgré la très forte diminution de leur nombre.

    Il n’y a à ma connaissance qu’un seul pays développé à avoir une politique agricole vraiment libérale: la Nouvelle-Zélande. J’aimerais savoir comment ils ont fait pour libéraliser (c’était un gouvernement travailliste), mais je ne maîtrise pas l’anglais, et ça n’intéresse hélas pas les économistes francophones, ni les syndicalistes…

  14. Théo31

    « ni les syndicalistes… »

    Ils sont comme naguère les radicaux, toujours près de la mangeoire étatiste.

  15. Neorad

    Bonsoir !

    Contrairement aux apparences, les majors ne sont pas du tout les grandes gagnantes du rapport Zelnik.
    On peut effectivement avoir cette impression quand on ne connaît pas le fonctionnement économique de la musique en ligne, mais c’est une erreur.
    L’un des points les moins commentés du rapport est la préconisation d’un système de gestion collectif pour la diffusion de musique. La presse l’a assez peu repris car le sujet est technique.
    Si un tel système était mis en place, c’est avant tout à l’internaute qu’il profiterait (si si !).

    Plutôt que de rentrer dans des explications détaillées, je vous invite à lire cet article très clair :
    http://www.zdnet.fr/blogs/digital-jukebox/mission-zelnik-un-pave-dans-la-marre-des-majors-39712043.htm

    1. @Neorad : Bon, j’ai été lire l’article, et je n’ai pas été convaincu du tout, et même au contraire. En gros, passer par la gestion collective, c’est surtout assoir le système actuel, créer un goulet d’étranglement et une baisse de concurrence parce que précisément, la gestion est collectivisé, et offrir un point faible corruptible; c’est séduisant sur le papier, comme souvent, et … on voit ce que ça donne en grand avec la Sécu par exemple.

  16. TN

    Taxer Google ?
    Sincèrement, je serais curieux de savoir comment l’état Français va pouvoir imposer une taxe a une entreprise américaine qui peut parfaitement se passer d’une représentation physique en Europe. Y vont couper le tuyau ? Interdire l’accès a tous les moteurs de recherches ?? Envoyer la troupe a l’assaut des Etats-Unis ? Prendre des sanction économiques a l’encontre des méchants Ricain qui font rien qu’a pas vouloir filer du blé ?

    Ils doivent se marrer, outre Atlantique…

  17. TN

    Parce qu’en toute logique, c’est le media qui annonce qui doit être taxé, non ?? On est taxé quand on est vendeur (on gagne de l’argent), pas quand on est acheteur (on dépense de l’argent et on se cogne déjà la TVA …)

  18. TN

    Quand aux pauvres majors dans la misere, elles devraient peut être regarder du cote de Disney, qui a superbement revu son business model depuis plusieurs annees deja.

  19. SylvieMoorea

    Bien le bonjour.
    Roter participe-t-il au « réchauffement climatique » ? Parce que là, me retenant de vomir, je rote pour oublier et éviter de tout salir (pour préserver l’eau qui manque dans certains coins de la planète à cause de nous (comme ils disent). Bon, excusez ce post un peu grossier mais c’est tout ce que je puis dire de cette nouvelle taxe invention. Ca devient très franchement indigeste tous ces « non impôts à rallonge ».
    Du fond du coeur, Merci H16 pour vos excellents posts.

  20. Hoho

    > Parce qu’en toute logique, c’est le media qui annonce qui doit être taxé […]

    La logique est une contrainte dont ne s’embarrasse pas l’énarchie.

    Ils voient une grosse entreprise qui gagne de l’argent, comme Total ou Google, et ils cherchent à lui prendre un peu plus d’argent par tous les moyens.

  21. TN

    @Hoho
    Ben oui, mais c’est tout de meme la premiere fois (a ma connaissance) que le gouvernement Francais se lance dans l’export de la taxation. C’est gros.

  22. maurice b.

    La mission d’expertise confiée à Patrick Zelnik est loin de délivrer des conclusions stupides
    Touit d’abord parce que Patrick Zelnik est le Producteur Officiel de Carla Bruni, la Muse de Sarkozy. Alors hein il sait de quoi il parle.

  23. GLMSA

    Vos chiffres et vos interprétations sont FAUX. La progression entre 2008 et 2009 de vente en ligne de musique en France sera de 3 % dans le meilleur des cas, Les +35% ne concernent que les ventes forfaitaires des opérateurs telecoms AVEC DRM !

    Mes chiffres sont ceux de l’article lié. Allez vous plaindre aux méchants zournalistes qui disent de vilaines choses. En pratique, oui, les ventes physiques décroissent, mais les ventes dématérialisées augmentent, et augmentent de plus en plus vite. Partir du principe, maintenant, que ces ventes numériques n’arriveront jamais dans le futur à remplacer les ventes physiques actuelles, c’est une affirmation « boule de cristal ».

    Les ventes cumulées en lignes ne représentent que 6% du CA de cette industrie… pratiquement rien pour compenser la baisse du marché physique.
    Au niveau mondial, la distribution de musique en ligne a régressé de 25% cette année par rapport à 2008.
    Je vous laisse trouver la baisse « Catastrophique » des vente en ligne ou non de single sur le site de l’observatoire de la musique ou dans le magazine info musique hebdo…

    Mais en pratique, on s’en cogne : la vente de single physique est appelée à disparaître purement et simplement et je dis Tant Mieux ! 99% de la musique produite actuellement est une musique qui ne trouverait pas d’acheteur sans le battage mé-r-diatique autour. Reste les artistes auto-produits (Trent Reznor par exemple) qui s’en sortent – bizarrement – très bien, ceux, auto-produits aussi, qui ne s’en sortent pas … parce qu’ils n’ont pas le talent nécessaire, eh oui, c’est dur mais c’est la vie, et ceux qui font des concerts et se rémunèrent par leur présence réelle devant un public prêt à payer pour ça. L’avenir est là : le produit dédicacé, spécifique, le concert physique, les prestations rémunérées, et la diminution du nombre d’artistes qui vivront vraiment de leur art, ce qui est, finalement, un retour à la normale.

    La seule solution pour que cette gabegie cesse, serait de bien exploiter la gestion numérique des droits pour permettre les avantages de la superdistribution sans restriction à l’ensemble des acteurs. Cette technologie au moment de la lecture du contenu, tout en protégeant la vie privée des usagers, peut offrir avec tous les vecteurs numériques CD, DVD, disque dur, clef USB, satellite, câble, par exemple (et pas seulement internet) une répartition transparente et proportionnelle aux ayants droit pour les revenus générés par le droit exclusif ou la licence légale qui ne sont pas antinomiques, sauf pour quelques histrions (politiques et lobbyistes peu intelligents) qui préfèrent s’opposer plutôt que d’aider à composer une offre attractive ouverte à de nouveaux entrants.

    Non. La concentration, la centralisation, les DRM, tout ça ne marche pas. Pour les protections par exemple, qui s’y connait 2 minutes (et encore) en techno numérique vous dira que quelque soit le système utilisé (watermarking, DRM, whatever), on peut toujours refaire une copie de seconde génération, ne serait-ce qu’en passant par l’analogique au milieu. Bref : les copieurs auront toujours le dernier mot. Pas parce qu’ils sont malins, mais tout simplement parce que physiquement, il est impossible d’empêcher ce passage par l’analogique. Et ce qui vaut pour ça vaut pour le reste : dès lors qu’une information est distribuée (streaming, …), on peut repasser par l’analogique et refaire une copie numérique tout à fait décente. La seule chose qui fait payer pour un original, c’est la qualité. Et ça, c’est ce que les majors ont le plus de mal à comprendre.

    La protection persistante des objets numériques est la solution pour des offres payantes ou gratuites (amortissement indirecte et rémunération cohérente pour les ayants droit) pour l’usager.
    La protection abusive de certains acteurs est notre problème. Il ne peut pas il y avoir de concurrence si l’on continue à agir ainsi en France.

    Oui. La protection abusive est un gros problème, mais la France aime ses lobbys.

    Mais seuls les poncifs sont actuellement retenus pour pérenniser les vieux paradigmes obsolètes si chers à nos brillants dirigeants et à leurs supporters (TF1, Vivendi, France télévisions, etc.) dont les comptes de résultats sont de plus en plus décevants.
    L’histoire saura s’en souvenir, même si elle doit être filtrée ou travestie pour un temps.

  24. Théo31

    « Patrick Zelnik est le Producteur Officiel de Carla Bruni »

    Tout s’explique. Le gus veut tout taxer pour toucher sa part du butin. Putain, ça me fait gerber tout ça…

  25. Rocou

    Je soupçonne cette taxe de n’être qu’une aide aux agences classiques de pub françaises. Sarkozy arrose une fois de plus les copains.

  26. maurice b.

    > la diminution du nombre d’artistes qui vivront vraiment >de leur art, ce qui est, finalement, un retour à la >normale.

    Vous n’avez toujours pas compris que pour arriver à gouverner un pays, il faut non seulement enfler les électeurs mais aussi corrompre le monde culturel ?
    (et c’est valable dans tous les pays).

    Ah c’est vrai que dit comme ça …

  27. rocardo

    Je rêve,ou maurice b. a subi une (heureuse)mutation?

    Oh allons allons, il se réveille, c’est tout 🙂

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