On m’a fourni récemment quelques liens dont la croustillance se mariera fort bien avec le repas du dimanche. Deux petits articles qui méritent largement un billet, et qui mis l’un avec l’autre donnent une bonne idée de la direction prise par la France actuellement : aveuglement, favoritisme, mépris.
Il y a tout d’abord cet article de Capital qui décrit par le menu les meilleures sinécures de la République.
Alors que le pays est au bord de l’asphyxie financière totale, il est bon de se rappeler que ceux qui le dirigent sauront toujours trouver un terrain d’atterrissage à la mesure de leur incompétence.
On y apprend ainsi le nombre effarant de lèches-bottes et autres serviles affidés de l’État, de ses ministres et de son Prédisent qui sont recasés à force de piston et autres renvois d’ascenseur dans des postes au labeur incertain et aux salaires juteux dont les montants classent directement les bénéficiaires dans la catégorie que Hollande dit haïr.
Au final, la liste des organismes, institutions, commissions et autres bricolages administratifs qui servent ainsi de planques dorées est tellement touffue, et le nombre de personnes concernées par les sinécures correspondantes est si important que les sommes qu’on dégagerait en dissolvant les premiers et en renvoyant les seconds foutent le tournis ; il doit exister des milliards d’euros de ressources allouées au frais du contribuable à ces pipoteurs éhontés en l’échange d’un service strictement inférieur à zéro.
Pour tout dire, l’état croule sous le nombre de parasites insupportables dont le salaire ne se justifie que par leur seule existence, un temps donné, auprès d’un saigneur de moutontribuables que la République gratifie d’un maroquin pendant une courte période.
Dans le même temps, à la télévision, les gueules compassées de ces derniers s’enchaînent, pathétiques et bouffies d’une ventrée de petits fours luxueux, pour nous expliquer qu’il va falloir se prendre une nouvelle pluie d’impôts.
Notez que jusqu’à présent, aucune de ces tiques gorgées de l’argent de la France d’en bas n’a eu le courage de dire qu’en plus de cette avalanche de taxes, il allait falloir faire des coupes dans les dépenses.
Eh non : personne, ni au gouvernement, ni dans l’opposition, n’a émis l’idée qu’il allait falloir diminuer le poids de l’état, couper dans le gras et le moins gras, et arrêter de payer une armée de branleurs à ronfler dans des bureaux climatisés. PERSONNE.
À présent, vous aurez certainement envie d’injurier un élu. J’espère que vous vous abstiendrez au moins de voter, tout le spectre politique étant maintenant rempli de ces sangsues ; il ne faudrait pas leur donner l’illusion de la légitimité, ils ont déjà celle de l’utilité…
On ne s’étonnera pas, du reste, que ce constat d’une nullité navrante de la classe politique toute entière à simplement vouloir faire des économies minimalistes ne soit absolument pas relayé par la presse.
Cette notion même, en France, a totalement disparu. L’existence en ligne de petites crottes molles comme Libération, Le Figaro, Le Monde et j’en passe nous permet ainsi de découvrir que le journalisme est mort et enterré en France.
Prenez cet article de l’Organe Officiel des Bobos Mal Azimutés : pour lui, si les Français sont majoritairement pour la règle d’or, c’est-à-dire, une dose presque homéopathique de bon sens, c’est … parce que le sondage a été mal fait.
Le trou-du-cuïsme qu’on atteint ici n’est même pas remarquable : Libération nous a régulièrement habitué, dans la soupe fadasse de ses paragraphes truffés de fautes, d’approximations et de torsions cyniques des faits, à ce genre d’exploits consternants avec la facilité singulière que seuls les imbéciles chimiquement purs sont capable de déployer.
On y découvre que, pour le pâle pisse-copie qui a rédigé ce monument à la gloire du mépris, la question du sondage est vraiment krokrokompliquée. D’ailleurs :
« Vous n’avez rien compris? Relisez donc doucement. Et imaginez que cette question est posée au téléphone »
Pour lui, il semble acquis que le Français est vraiment trop bête pour comprendre. On n’aura pas de mal à comprendre ensuite que ce journal soit tant lu par tous ces thuriféraires du Plus d’Etat et leurs bêlants suiveurs, qui ont aussi cette tendance obstinée à vouloir le bien des autres malgré eux, et surtout si cela se traduit en une amélioration très sensible de leur propre sort avant tout…
On comprendra surtout que ce qui hérisse la ligne éditoriale du journal dans ce sondage, c’est que même (MÊME !) les sympathisants de gauche puissent vouloir un équilibre budgétaire ! Ah, les cons, ils n’ont rien compris, c’est évident, puisque — tout le monde (intelligent) le sait — l’Etat s’endette à mort POUR EUX, nom d’une pipe !
Ici, lecteur placide de Hashtable, vous êtes un peu agacé, non ?
Le repas dominical est un peu compromis, certes, mais il faut se faire une raison.
D’un côté, les politiciens n’ont toujours pas compris que la situation relevait de l’exceptionnel et méritait donc des mesures exceptionnelles. Continuant comme si de rien n’était, ils vont droit vers les mouvements de foule de plus en plus agacées. En d’autre temps, il y eut étêtages. À eux de voir.
De l’autre, la presse persiste à considérer son lectorat comme ce qu’il est : une bande de moutontribuables captifs qu’un petit coup au derrière de temps en temps ne doit pas effaroucher. Le peu de considération que le journaliste ci-dessus accorde à l’intelligence de ses compatriotes en dit finalement beaucoup plus long sur la façon d’envisager le monde à la rédac’ de Libé que sur la valeur hypothétique du sondage. Peu importe l’analyse qu’on peut tirer des chiffres, partir du principe que la question est « trop compliquée » ou que les gens à qui on la pose sont trop obtus pour bien en comprendre les subtilités, cela illustre parfaitement la tour d’ivoire que s’est construite une petite clique qui s’imagine de l’élite.
Et c’est cette élite auto-proclamée qui se pistonne vigoureusement dans les couloirs feutrés d’une république aux abois, ou qui pontifie sur des sondages qui ne vont pas dans leur sens.
Pendant ce temps, le message envoyé par les gens qui les payent est pourtant sans ambiguïté :
Arrêtez vos conneries ! Équilibrez les comptes !
Pour le coup, c’est moi qui doute franchement de la capacité de cette élite à le comprendre.
Honnetement, meme si les comptes etaient reequilibres, la faillite du pays n’en serait pas moins ineluctable. A 200 milliards d’euros par an rien que pour le service de la dette, aucune economie ne permettrait d’eviter le defaut de paiement.
Je pense que les politiques le savent et aucun ne veut risquer d’avoir a gerer l’explosion sociale qui decoulerait d’une reduction drastique des depenses. Au moins quand le pays deposera le bilan, ils pourront blamer l’ultraliberalisme et les speculateurs. Sans les defendre, c’est un point de vue qui se tient dans l’enchainement de mauvaise gestion des 40 dernieres annees.
Les dettes cumulées de l’état, des organismes sociaux, collectivités locales, avoisinent les 100% du PIB soit 2000 milliards d’euro (ou 2Teuro).
Ce qui avec des taux d’intérêt à 5% nous feraient dans les 100 milliards par an.
Aujourd’hui on doit être plus proches des 80 milliards, ce qui est déjà énorme.
Exact, 200 milliards c’est avec une projection prenant en compte les provisions pour les retraites a l’horizon 2020.
Le chiffre officiel est bien de 100 milliards pour le moment mais ca ne change pas grand chose, les carottes sont cuites.
J’ai lu par ailleurs que le service des intérets de la dette était devenu le premier poste budgétaire de l’Etat, devant l’Education Nationale, en 2011.
200 milliards … vous rigolez ou quoi …même pour 2020 ..
on en est officiellement à 42 milliards pour 2010 … ça suffit pour nous étouffer …
pour Stéphane : le premier poste budgétaire de l’état français, c’est évidemment le salaire des fonctionnaires et les retraites des anciens fonctionnaires …les deux cumulés sont bien bien bien delà du service de la dette … ce qui nous renvoie à la remarque pertinente de H16 .. ils n’ont proposé aucune économie .. vu qu’il faudrait toucher soit aux salaires des fonctionnaires soit aux retraites des fonctionnaires soit aux missions de l’état ..
« Ici, lecteur placide de Hashtable, vous êtes un peu agacé, non ? »
Oui. Hélas. Mais ça ne date pas d’aujourd’hui…
Je crois que le dimanche, je vais lire vos articles après le repas dominical.
Là le gigot flageolet va avoir du mal à passer ^^
@ Père collateur:
Un gigot flageolets ? Vous êtes fou, la préparation dégage du CO2, et l’éjection du méthane ! Vous voulez tuer la planète ou quoi ?
@H16: Quand la culasse pètera, le piston leur sautera dans la gueule (métaphore à deux ou quatre temps).
Allez dire ça a belle Maman et à beau Papa!
Ben non, justement…
Comme dit plus haut (Alex6), leur bouc-émissaire est tout trouvé…
Ce qui est terrible, c’est que ces mêmes causes provoquent régulièrement dans l’Histoire les mêmes désastres et que l’on apprend rien.
Avant, on pouvait se cacher derrière l’illettrisme répandu, le manque d’information, etc. Finalement, l’aspect culturel n’a peu de prise sur le confort.
En revanche, parler de ces sinécures, les rappeler, jusqu’à ce qu’un maximum de gens en soit écœuré aidera à la perte de légitimité de ces clowns.
(Là, ne pas oublier le bulletin de vote BdE)
Mais n’avez-vous pas remarqué que l’illettrisme est de retour depuis quelques années? Et puis quand on gave une oie de programmes à la sauce télévisuelle française (tf1, A2 et 3…), comment s’étonner que la volaille ne devienne sourde et aveugle 😉
L’hiletrisme est la mère de l’ittllerisme. Sa va male finire…
Ok, ok, je suis d’accord avec toi, cela n’aide pas.
Mais cela ne s’aggrave pas : il y a une constance de nos dirigeants/élus qui continuent la même arnaque depuis des centaines d’années hors quelques rares parenthèses.
Je persiste donc sur ma vision : en fait, peu importe le nombre de lettrés, le niveau culturel, l’avancée scientifique, etc…
Je finis réellement par croire que ce qui compte, c’est, à certains moments de l’histoire (ces dites parenthèses), l’apparition d’esprits éclairés qui pensent différemment et qui poussent à l’initiative, au dynamisme, etc…
Les politocards ne feront aucune économie, y compris quand le mur aura été pris de plein fouet : ce serait renoncer à leur pouvoir dans un pays où le cancer social-démocrate a atteint le stade de l’incurabilité. On ira donc vers encore plus de socialisme.
Quand on voit qui sont les crevures qui baillent au corneille pour 2012, la meilleure solution est de faire ses valises car il ne fera pas bon vivre dans les ruines du national franchouille socialisme.
le seul moyen de diminuer le nombre de tiques c’est de baisser les dépenses et les prélèvements de l’etat.il faut amener les politiques sur ce terrain la.quant au nombre d’obligés de l’etat ils ne sont peut etre pas une si petite minorité.c’est ce qui permet au système de tenir …mon pronostic pour les prochaines élections: »devant la crise »une union ump-ps pour sauver le pays(et surtout leurs burnes)
Une fois de plus, très bonne analyse de la situation… la descente aux enfers promet d’être joyeusement festive 😉 😉
PEtite correction : « cela illustre parfaitement la tour d’ivoire que ce sont construit une petite clique qui s’imagine de l’élite. » = « cela illustre parfaitement la tour d’ivoire que s’est construit une petite clique qui s’imagine de l’élite ».
Oui.
Comme je le laissais entendre dans un commentaire sur un autre de vos billets, « les bras m’en sont tombés » à la lecture des mesures prises pour réduire le déficit.
Ceci dit, H16, avez-vous fait la fête hier soir ? il y a quelques petites fautes par ci par là. Comme je suis de la vieille école, c’est à dire que j’étais en primaire dans les 50s’et que j’ai passé mes diplômes universitaires à l’époque où on ne les distribuait pas encore « gratuitement », j’ai le regard très acéré pour ce qui concerne l’orthographe.
De fil en aiguille, complètement hors sujet (je vous prie de m’en excuser), j’en profite pour vous faire part d’une de mes réflexions sur l’obligation de se soumettre à des « quotas » ce qui procède toujours de mesures anti-libérales. En effet, depuis que je fréquente les forums politiques ou économiques je m’aperçois que je suis toujours la seule femme, à de très très rares exceptions près. Sociologiquement il est évident que la conclusion s’impose : ces domaines n’intéressent pas les femmes.
Pourquoi alors, l’État qui se mêle toujours de ce qui ne le regarde pas, et qui veut toujours aller à l’encontre de l’ordre naturel, veut-il les forcer à se faire élire dans les conseils d’administration ou à faire de la politique ? Dans un but électoral ?
je crois que ce sont surtout les forums politiques qui n’interessent pas les femmes, Facebook au contraire a du succes en la matiere.
Ce billet a été écrit tard vendredi soir, et je n’ai pas pu le relire à fond. Ça arrive parfois, impératifs familiaux.
Et pour les quotas de femme, oui, il s’agit d’une raison électoraliste.
pour developper un peu sur l’article, j’ai remarque que quand un probleme economique peut s’expliquer d’une facon simple, JAMAIS Libe ou le Monde ne vont en rester la: l’explication economique simple s’appelle du po-pu-limse, et c’est interdit car fondamentalement De Drouate (comme le jogging – je ne rigole meme pas ils l’ont faite en vrai).
Il convient donc de compliquer a l’extreme l’explication en y ajoutant des parametres floutant, et tant pis si c’est factuellement faux : les lecteurs assidus de ces deux torchons prouvent dans les commentaires que la plupart n’y comprennent plus rien a l’economie depuis bien longtemps.
Il n’y a qu’a voir leurs articles sur l’or et sa pretendue bulle, qui sont non seulement faux par leur incompletude, ecrits par un blaireau qui reporte un prof d’histoire-geo, ni l’un ni l’autre n’y entravant que dalle, mais aussi fondamentalement populistes dans leur facon de privilegier un point de vue concret/de la rue/franchouille ou l’on parle de la « montre de grand-papa » en lieu et place d’investissement serieux.
Il faut d’ailleurs noter que les principes meme du keynesianisme se fondent sur la complexite, supposee eloigner le retour d’elastique de ses fondamentaux foireux. On voit maintenant que dans un monde informatise ou les transfert d’info vont tres tres vite sur toute la planete, que ca devient de plus en plus dur de cacher la supercherie – par contre c’est toujours aussi facile de faire de la deseducation/desinformation pour les medias.
« le nombre effarant de lèches-bottes et autres serviles affidés … »
Mais qu’avez vous contre Baroin ?
Pour ma part, je suis déjà passé à l’étape suivante.
J’ai la certitude que l’Etat français va être en cessation de paiement d’ici 2020 (sauf si l’Allemagne accepte la monétisation de la dette par la BCE, ce qui n’est pas aujourd’hui l’hypothèse la plus probable). Puis sortie de l’Euro.
Mais que se passera-t-il ensuite ?
1) Dévaluation sur dévaluation pour ne pas réformer.
2) Dévaluation suivie de réformes.
Il est encore trop tôt pour trancher entre les ces deux hypothèses.
L’afflux massif de bons-à-rien et la création permanente de nouvelles catégories d’assistés qui tiennent lieu de politique française depuis quarante ans militent pour la solution 1.
Mais il est aussi possible que les pauvres poires de moutontribuables qu’on tond depuis si longtemps finissent enfin par se révolter et imposent 2. Bien des révolutions ont commencé par une révolte fiscale.
step 1: revolution
step 2: installation d’un regime socialiste pour remplacer le regime violemment capitaliste d’avant.
step 3: profit.
Mon cher, vous baignez dans l’optimisme.
ben …
évidemment que la BCE va monétiser …
y z ont bien commencé, figurez vous … achat d’oblig souveraines (grecques, espagnoles, italiennes ..) … l’étape d »après c’est la monétisation … déjà commencée par la banque centrale irlandaise y a 6 mois je vous le rappelle …
pour la dévaluation … un peu de bon sens svp .. aucun intérêt pour un pays importateur .. rappelez moi, on est quoi nous, importateur net ou exportateur net ? ça vous dirait un pétrole brent à 106 dollars payé en francs français dévalué de 50 % ?
Sr Hashtable, depuis son retour de vacances, n’est plus simplement ironique, caustique et dandy désespéré. Ses mots deviennent plus durs, il se fait impatient (« arrêter de payer une armée de branleurs à ronfler dans des bureaux climatisés » !) et tape de plus en plus fort, de plus en plus juste. La colère est vive. De la graine de révolutionnaire à embastiller !
Oui et non. Certaines choses m’agacent, mais je vais changer un peu de ton. D’une part, je ne suis pas un révolutionnaire, et d’autre part, on peut dire la même chose de façon plus amusante, je pense.
Il n’en reste pas moins que Foucart et Huet sont des ânes et les politiciens en général des profiteurs immoraux.
Cela fait pas mal d’années que je suis absolument révolté contre les agissement de l’état et que je gueule très fort. Avant personne ne comprenait ma virulence, mais progressivement, le camp des révoltés prend du volume…
Mais c’est vrai que c’est absolument consternant de voir le gouvernement remettre encore et encore la vapeur alors que le pays se dirige vers les abysses, au lieu de baisser la voilure.
On en est à se demander si la mise en place d’un état fasciste n’est pas le but recherché.
Tout à fait. J’avais remarqué. A moins que ce soit la galette-saucisse de midi qui passe pas.
Mais moi aussi, je suis de plus en plus en colère contre cette bande de pourris.
J’apprécie pour ma part de voir sourdre cette sainte colère, et je regretterais de la voir se délayer et se sublimer dans plus de jeu et de style sarcastiques – dans lequel il est vrai vous excellez.
L’ironie satisfait l’intelligence, mais elle est l’arme de ceux qui se maintiennent prudemment à distance, qui renoncent. Or aujourd’hui – et ces prochains mois – il y a et aura de quoi se faire plaisir et « rentrer dans le tas » sans prendre de gants !
En zappant hier après-midi, je suis tombé sur LCP et sur le discours du Gentleman Farmer, et là par curiosité j’ai écouté…Je sais, c’est mal, je suis allé me confesser ce matin!
Je vous livre donc l’une de ses pensées, assez affolante il faut dire… »Nous devons au président roosevelt et de ceux qui ont inventé, régénéré la pensée économique et politique de l’époque, je pense à keynes, la sortie, le sauvetage de la démocratie américaine pendant que tous ceux qui ont été faibles devant l’économie et ses puissants et ses intérêts dans les années 30 ont péris dans le chaos du fascisme, du nazisme de l’extrémisme, du racisme et de l’affrontement, de la déchirure entre les peuples. »
Voilà je pense que tout est clair pour les socialistes de ce pays, soit tu vénères JM Keynes, soit tu vénères forcément Bénito et Adolf…Consternant de bêtises!
D’autant plus que Roosvelt et la démocratie …
La question que je me pose c’est quand il y aura assez de types gonflés pour répondre à la « reductio ad hitlerum » par un coup de pied au cul.
On peut ne pas être « révolutionnaire » et être amené à brandir l’étendard de la révolte, devant la catastrophe qui arrive à grand pas, doublée d’un risque de guerre civile…
Au vrai, je ne crois pas que la révolte souhaitée change grand chose, les évènements ayant leur propre façon de se produire, et toujours inattendus, car on ne voit jamais la perspective lorsque l’on a le nez dessus.
La seule certitude, c’est que l’on va dans le mur…
Pour Pascale : étant de votre génération, je vous rejoins quant à l’orthographe si malmené, y compris par notre cher H16 : je lui pardonne pourtant son aristocratique dédain à la Saint-Simon, eu égard à son invention verbale et sa délicieuse fantaisie vacharde…
Il n’y aura pas de révolution. Il n’y aura pas de révoltes. Il y aura des troubles, il y aura quelques morts, il y aura quelques destructions.
Mais je pense que la descente sera longue, lente, pénible. Raffarin disait que « la route est droite mais la pente est raide ». Je pense qu’il avait totalement tort.
La route sera sinueuse, et la pente douce. Très douce. Mais l’altitude finale basse. Très basse.
Clin d’œil à Pascale et au HussardBleu :
il faut toujours se montrer très prudent lorsqu’on joue les censeurs, surtout quand il est question de notre belle et très subtile langue française. Vos deux mots sont eux-mêmes émaillés de fotes d’ortograf !
Estienne « torve » : prière à toi de me signaler mes « fotes », je ne refuse jamais de m’améliorer… idem pour celles de Pascale, au reste…
Samedi 27 août 2011, à Jackson Hole, Christine Lagarde a parlé de la situation économique et financière. Surtout, elle a prononcé une phrase très importante en ce qui concerne l’Europe.
Elle a dit ce qu’elle pensait de la situation financière en Europe : « banks need urgent recapitalization. »
« En Europe, les banques ont besoin d’une recapitalisation urgente. »
http://www.imf.org/external/np/speeches/2011/082711.htm
En clair : les banques européennes sont sous-capitalisées. Le ralentissement de la croissance dans tous les pays d’Europe va avoir des conséquences dévastatrices sur les banques. Si par malheur il n’y avait pas de recapitalisation, les banques européennes feraient faillite.
Problème : où trouver l’argent pour cette « recapitalisation urgente » des banques européennes ?
Je sens que les contribuables vont encore morfler.
Voilà le dilemme. Soit nos politiciens suivent les directives de madame FMI, soit plus judicieusement ils en prennent le contrepied. Il serait certainement plus intelligent, et respectueux des citoyens, de dé-capitaliser les banques en les nationalisant « à la hussarde ». Ainsi, c’est à nous-mêmes que l’État, donc encore nous, devrait de l’argent. Ajoutons que pour les dettes extérieures, beaucoup sont en fait des dettes indues, scélérates.
Bien entendu, il sera de très bon goût d’inviter les autres pays européens en difficulté (artificielle et volontaire) de procéder de la même façon. Des « investisseurs » ne seront pas contents du tout, je dirai que c’est le but de l’opération.
Il suffira de réactiver le droit pour la Banque de France de prêter à taux minimal des fonds à l’État pour couvrir les investissements. Cela implique bien entendu de faire un pied de nez aux traités européens qui rejettent cette idée, et de revenir sur une disposition prise au temps où G. Pompidou était président, et où le ministre des finances s’appelait Valéry Giscard d’Estaing.
Il faudrait, il suffira, il n’y aurait qu’à, et poum.
Bah non.
Les dettes devront être payées. Par le travail ou par le sang. Actuellement, personne n’envisage le travail.
Apparemment, nous n’avons pas les mêmes valeurs….
Il y a une chose qui doit être détruite et abolie. Cela entraîne énormément de conséquences, y compris au niveau de la propriété des biens commerciaux et industriels (et les autres aussi).
Le PROFIT doit disparaître. C’est parfaitement possible, ce n’est qu’une question de volonté commune. Mais alors, plus de banques ? Sans doute.
Oui oui, c’est cela.
Les pays où le profit a disparu ont eu l’immense joie de goûter aux famines, aux goulags et autres joyeuseté.
Effectivement, nous n’avons pas les mêmes valeurs.
Le PROFIT doit disparaître…
Mouahaha !
Allez, poursuivons !
La LIBERTE doit disparaître.
La PROPRIETE PRIVEE doit disparaître.
L’HOMME doit disparaître.
Et Poum !
« Le PROFIT doit disparaître. »!!! Oh, que c’est beau. J’ose espérer que lorsque vous vendez un bien vous appartenant (voiture, maison ou autres), vous le vendez à perte. Et puis, finalement, pourquoi le vendre voire l’échanger, donnez le. Le profit, si minime soit-il, c’est tellement mal. Soyez pas chiche. Comme l’a si bien dit Sacha Guitry: « Vous professez de ne pas aimer l’argent ? Eh bien, rendez-le ! »
Babelouest, avez-vous vu la bêtise en action ?
http://video.liberation.fr/video/iLyROoaf2mXw.html
Cher h16,
Les réflexions que vous faites dans ce billet sont une fois de plus pertinentes mais j’ai des doutes sur la conclusion : je ne crois pas que les Français souhaitent vraiment des comptes publics à l’équilibre. Le clientélisme, l’irresponsabilité, la maudite « redistribution » des revenus ont ruiné le moral et la morale du peuple qui, pour le dire vite, est devenu l’esclave de l’Etat, comme le toxicomane l’est de sa drogue. Celui-ci sait que la « dope » lui est néfaste, il aimerait ou jure d’y renoncer – promesse d’ivrogne ! – , mais il replonge dès qu’il est en manque. Celui-là sait que le déficit est un énorme danger. Mais le juguler, c’est faire des économies, donc, pense-t-il, être au bout du compte privé d’un subside, d’une allocation, d’une aide, d’un poste futur dans la fonction publique. Impensable !
Je suis plus pessimiste que vous sans doute : les élites ne trahissent pas le peuple; elles font au contraire ce que veut un peuple « retourné dans le fossé », comme aurait dit de Gaulle. Les Français, collectivement, n’y croient plus. Mais ils se voilent la face, affectant de mépriser l’élite et son incurie, tout en étant incapables de vouloir imprimer un quelconque changement.
Voyez l’offre politique : le seul véritable opposant « anti-système », le FN, partage en fin de compte le même univers mental que l’establishment : étatisme, économie administrée, protection tous azimuts. Il ne s’en distingue que sur 2 plans : d’abord, il ne s’est pas discrédité dans sa conduite des affaires du pays, puisqu’il n’y est pas. Ensuite, il dénonce un vrai problème : l’immigration galopante.
S’il y avait vraiment, dans le coeur du peuple, une aspiration à un grand coup de balai, on devrait voir émerger des embryons de forces politiques prônant l’autonomie de la société par rapport à l’Etat, l’initiative des individus, bref, quelques solutions libérales.
Je ne vois, hélàs, rien de la sorte.
Je suis entièrement d’accord avec votre commentaire… jusqu’à votre affirmation sur l’immigration « galopante ». Il n’y a pas de problème concernant l’immigration en elle-même. Juste un problème de laxisme et donc causé par l’Etat Providence.
J’aurais dû le dire ainsi en effet. L’immigration a d’autant plus tendance à galoper que l’Etat lui laisse la bride sur le cou …
@ zephirlevis
Entièrement d’accord avec vous, une bonne partie du peuple est comme le chien dans la fable de La Fontaine (le chien et le loup).
il préfère l’irresponsabilité à la liberté.
Asssumer ses réussites et ses échecs, n’est plus à la mode
Les pires dégats du socialisme sont dans les mentalités.
100% d’accord avec Zephirlevis. Il existe une corrélation étroite un peuple et son régime politique. Les Français par tradition s’en prennent au gouvernement, mais seulement verbalement – ou dans des gesticulations irrationnelles de quelques jours. Liberté de pacotille ! Dans les faits ils préfèrent déléguer de manière infantile toute la responsabilité politique à l’Etat et à ses représentants, qui doivent avoir tout pouvoir.
Veaux, moutons, gnous, plutôt que Citoyens.
Mais c’est un constat navrant : « Un peuple a les hommes politiques qu’ils meritent ». Personne, en France, n’a interet à voir un courant libéral (ré)emerger.
Néanmoins il faut aussi noter que cette non emergence de force libérale en France tiens aussi au fait que, une grande partie des libéraux, choisit simplement de voter avec les pieds.
Vive la mondialisation ^^
Pour le mépris, je pense qu’on peut quand même en avoir:
Si vous croyez au socialisme de droite ou de gauche passé 18-20 ans, alors vous le meritez.
La grande réussite et le succès ne sont pas valorisés en France. TOTAL est un exemple.
Les plus courageux et les plus entreprenants s’en vont vers des cieux plus cléments.
Et puis un beau jour, il faudra aussi que l’on fasse nos valises avant de se faire couper la tête par les pros Robespierre et la convention.
Lundi 29 août 2011, vers 13h30 :
La Mer Méditerranée est-elle calme ?
D’habitude, oui.
Mais dans les mois qui viennent, la Mer Méditerranée va connaître des raz-de-marée.
Les investisseurs internationaux pensent que la Grèce va se déclarer en défaut de paiement avant un an.
Grèce : taux des obligations à 1 an : 60,206 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB1YR:IND
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 45,674 %.
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 18,041 %.