L’épuration du vocabulaire

Comme la France va très mal, il devient indispensable, essentiel, impérieux et obligatoire d’en occuper le peuple avec un déferlement de sujets aussi idiots que polémiques. Et puisque la situation s’aggrave, le déferlement de billevesées sociétales s’accroît à en devenir dantesque.

Avec la précédente majorité, on avait déjà eu un aperçu de ce que pouvait donner l’agitation cosmétique d’un président surexcité. Lorsque Hollande, en grande partie sur un gros malentendu, est parvenu au pouvoir, personne n’aurait pu imaginer un tel décuplement de l’effervescence mousseuse autour de questions parfaitement accessoires. Nombreux furent les Français qui crurent naïvement qu’avec un homme aussi placide que Hollande, la France, apaisée, allait retrouver une assemblée nationale concentrée et déterminée à régler les problèmes du pays.

Bon, il est vrai que la nomination de Ayrault comme premier ministre a nettement entamé cette croyance ; déjà, un obscur fonctionnaire de province parvenu président, c’était assez peu glamour, mais lorsqu’il a nommé un clerc de notaire besogneux comme premier ministre, ça manquait furieusement de panache. Et l’historique des performances du nouveau locataire de Matignon ne laissait aucun doute sur la tendance générale : après la coke et les amphétamines, le peuple français allait être soumis à une sévère cure de Valium. La descente promettait d’être rude.

Elle le fut et il fallut donc rapidement occuper les esprits, alors même que la conjoncture passait de très médiocre à franchement mauvaise : à la fin de 2012, le caca des dettes souveraines a heurté le proverbial ventilateur économique, arrosant généreusement tout le monde.

Demaerd Bisounoursland SecurityLa réaction immédiate du clerc de notaire et du petit fonctionnaire ne se fit pas attendre : lancer polémique idiote sur débat à la con, largement aidés en cela par une opposition shooté au Bifinul Actif (ce qui se passe à l’intérieur déteint franchement à l’extérieur) et une majorité dont la compétence globale en matière de froufroutage emperlousé n’est plus à démontrer.

Rien de tel qu’ouvrir des chantiers comme le mariage homosexuel, la gestation pour autrui ou le droit de vote des étrangers, en même temps et dans ce qui s’apparente tout de même à une cacophonie générale, pour occuper les esprits de parlementaires confits d’avantages et de douceurs républicaines.

Pendant ce temps, le peuple, lui, peut bien trouver le temps long et les fiches de paye trop petites, au moins le Sénat et le Parlement conservent cet esprit gaulois qui font le charme de notre pays en faillite. Et puis, avec des pasionaria de l’égalitarisme sexuel ultime comme Najat Vallaud-Belkacem, on savait qu’on allait s’en cogner, des histoires de quéquettes sociétales !

Et Twingo ! comme on dit chez Renault parce qu’on a oublié depuis des années qu’on dit plutôt “Bingo !” : voilà une nouvelle polémique qui enfle doucement à mesure que les médias relayent ce qu’il convient d’appeler le énième écran de fumée sociétale de cette nouvelle législature festive. C’est une certaine Sandrine Mazetier qui s’y colle : ne brillant par absolument aucun aspect quelconque et ne pouvant se réclamer d’aucune autre originalité que celle d’avoir été élue député, n’ayant pas la moindre honte de se déclarer socialiste et n’ayant aucune faculté particulière à développer un raisonnement, une pensée philosophique, un discours ou même quelques borborygmes rigolos, ce brave mammifère républicain a décidé d’ajouter sa petite dose d’entropie au tableau général pourtant déjà chargé en proposant, dans la décontraction qui caractérise les amibes inconséquentes et ces personnes qu’on dira pudiquement différentes, de changer le nom d’“école maternelle” en “première école”. Chpaf.

Et comme d’habitude, les raisons invoquées par l’animal poilu sont consternantes d’imbécillité ; c’est normal, il ne s’agit pas ici d’un vrai débat, d’une vraie problématique de société qui permettrait à la France d’avancer dans le XXIème siècle d’un jarret conquérant. C’est, comme le député Mazetier, un simple accessoire encombrant de la manœuvre politicarde transparente d’un gouvernement en déroute, destinée à faire passer des vessies équitables pour des lampes halogènes basse-consommation éco-compatibles. Eh oui, ici, madame le député nous explique calmement que, je cite :

“Cette dénomination institutionnelle laisse entendre que l’univers de la petite enfance serait l’apanage des femmes et véhicule l’idée d’une école dont la fonction serait limitée à une garderie.”

Bien évidemment, on pourrait objecter que dans “école maternelle”, il y a surtout “école” et que, dans l’imaginaire populaire, cette notion recouvre plutôt celle d’une salle peinte de couleurs vives avec d’adorables gribouillages bariolés, de grandes lettres en bâtons, des douzaines de peluches, de la peinture, des crayons bigarrés et des bricolages aussi improbables que rigolos. Mais pour Mazetier, non, décidément, c’est le mot “maternelle” qui retient l’attention.

Et quelle attention ! Ainsi donc, “école maternelle” laisseraient faussement entendre qu’elle serait l’apanage des femmes. Or, chacun sait que ce n’est pas le cas. D’ailleurs, les statistiques sont formelles :

Age et sexe des enseignants en primaire en 2010

Flûte, crotte, zut, la réalité est en accord avec le peuple, et pas du tout avec avec Mazetier. Ce qui serait bien, ce serait de changer le peuple. On s’y emploiera donc par des moyens détournés, et la mise sur le tapis des sujets précédents (mariage d’un autre genre, gestation pilotée par autrui, droit de vote étranges) ne doit dans ce cadre rien au hasard. Et on se rappelle qu’une de ces ministres subsidiaires avait, en juillet de l’année dernière, tâtouillé mollement le terrain en proposant de renommer les vieux en “personnes avancées en âge”.

On attend donc les propositions pertinentes pour tous les autres termes violemment sexistes et terriblement genrés sur lesquels Najat pourra donner un coup de main à Sandrine : les services “Maternité” vont-ils devenir des services “Début de Vie”, poétique ellipse équivalente au service “Fin De Vie” remplaçant déjà la Gériatrie ? Verrons-nous apparaître des Sages-Hommes et des Femmes-Grenouilles ? Si une certaine frange de la science s’emploie à nous donner, soyez en sûr, les pères-porteurs, la technique nous offrira-t-elle enfin des cartes-pères pour nos PC ? Grand-Père sait-il faire un bon café ?

Le rigolisme et la consternation se mêlent sans fin dans ce sujet qu’on sent propulsé par une gauche idéologiquement aux abois alors que l’argent des autres vient à manquer pour alimenter ce Monde Plus Juste et Plus Égalitaire (avec des lendemains qui chantent normalement prévu par contrat social, article 14 alinéa b). Et dans cette fuite en avant qui, derrière son aspect comique, cache mal les abominations qu’elle nourrit en son sein, même le Chef de l’État s’y met pour touiller la soupe gluante et nauséabonde qu’est devenue l’idéologie dominante actuellement : lui aussi part à l’assaut du méchant vocabulaire et le voilà qui veut supprimer le mot race de la constitution. Que voilà noble combat quand 30.000 personnes supplémentaires grossissent les rangs de pôle emploi chaque mois ! Quelle idée généreuse que de bricoler la constitution alors que la France s’appauvrit à millions à chaque heure qui passe ! Et surtout, quelle belle perspective d’avenir on nous offre là ! Lorsqu’un jour, on jugera que les religions des uns ou les origines des autres ont fait trop de dégât, on ira gommer les termes gênants de l’Histoire et des annales comme jadis on faisait disparaître les opposants ou les imbéciles des photos staliniennes.

nohollande

Excitant projet de société, n’est-ce pas ?

Il y a deux façons de changer son monde : en agissant directement dessus, ce qui demande de l’énergie, du talent, des efforts, des interactions avec des individus qui ne sont pas forcément d’accord avec vous, des compromis, bref, de l’intelligence. On peut aussi le rêver meilleur, se faire un petit film étrange et merveilleux dans sa tête, et s’éloigner lentement des côtes de la réalité pour voguer sur les mers de l’utopie, de l’imaginaire ou de la folie. Malheureusement, comme disait Philip K. Dick, “La réalité, c’est ce qui persiste à exister même lorsqu’on a arrêté d’y croire”. Et alors même qu’obstinément, les socialistes n’y croient plus, la réalité va leur revenir dans la face.

À ce moment là, il ne faudra pas venir se plaindre.

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Commentaires138

    1. jacqueshenry

      NON ! tous les billets distillés avec humour par H16 sont excellents et font au moins réfléchir en nous sortant de la léthargie dans laquelle nous plongent les médias en tous genres à la solde de la classe politique.

      1. Hugues

        Le National Socialisme fait son coming-out, un 88 caché derrière un 68 politiquement correct et tout de rose-de-gris vêtu, défilant derrière la bannière arc-en-ciel.

      2. Linda shah

        tout à fait d’accord avec Jacqueshenry, j’ai passé un excellent moment à lire ce billet. Merci à H16, j’adore !

  1. TN

    Petite coquille
    « La réalité, c’est qui persiste à exister même lorsqu’on a arrêté d’y croire » -> « La réalité, c’est ce qui persiste à exister même lorsqu’on a arrêté d’y croire »

  2. Le Gnôme

    Pff, il va falloir rebaptiser Noël Mamère, parce que Noël, ça fait un peu trop Chrétien, et Mamère est trop “genré”.

    Je propose Lambda Parent 2, c’est moins joli, mais ça ne risque plus les foudres du politiquement correct.

    1. tn

      Excellent.

      Mais lambda , ça perd le côté festif de Noël) et parent 2 est par trop inégalitaire (hiérarchie entre les parents)

      Je propose Premiermai Géniteur.

      1. tn

        Flûte, géniteur est masculin.
        Pour dégenrer, il faudrait dire… ancêtre, peut être?
        Mais ancêtre, ça porte sur plusieurs génération, ça ne va pas.
        J’y suis :

        Premiermai Ancêtreàlapremièregénération !

    2. infraniouzes

      Mais non, gardons Mamère… que dis-je ma Mère car c’est une véritable mère supérieure de couvent que ce type vu la raideur de son maintien et l’aigreur qu’il manifeste à tout ceux qui ne sont pas de sa religion.

  3. rhoooooooooo

    Vous n’avez pas de pain mangez des brioches…..

    Le jour ou le pays va craquer tout ces clowneries vont leur revenir a la gueule comme un boomrang.

  4. Pandora

    En Allemagne, les écoles maternelles s’appellent Jardins d’enfants.
    Ces termes montrent une différence de mentalité : en France, il faut materner (par l’Etat nounou bien évidemment) alors qu’outre-Rhin, on les laisse gambader au jardin et picorer le savoir selon leurs envies. Ce qui ne signifie pas que ce soit mieux d’ailleurs.

    Un changement d’appellation ne va pas modifier les mentalités ou résoudre le moindre problème dans l’éducation nationale qui n’enseigne plus depuis bien longtemps.

      1. Pandora

        L’éducation au sens de bien se comporter en société n’est que de la responsabilité des parents. Les enseignants n’ont pas à inculquer les règles de politesse aux élèves : ce sont les parents qui doivent assurer cette fonction.

        1. Marco33

          Je ne suis pas d’accord : c’est à tous les adultes de faire référence à la politesse, mais pas seulement cela.

          Certes, c’est aux parents que revient le devoir d’éducation, mais si ce n’est pas le cas, les enseignants doivent-ils laisser faire les garnements insolent au prétexte que ce n’est pas de leur ressort?
          Donc, oui, les enseignants, mais aussi les animateurs, responsables d’asso, doivent rappeler, voir expliquer, ce qu’est la politesse et la finalité de celle-ci.

          Il existe des parents qui méritent une thérapie intense de la claque, si ce n’est la castration. On y peut rien, c’et ainsi.
          Alors oui, comme l’enseignant est l’adulte que voit le plus l’enfant dans la journée, il apprendra aux élèves qu’il existe une manière de vie plus agréable et facilitant les relations.
          De même que l’instruction civique (pourquoi c’est mal de voler, de mentir, etc…) diminuerai fortement des comportements futurs d’assistés ingrats.

        2. Totallystone

          @Marco33

          Les enseignants n’ont pas à subir le manque d’éducation des enfants, s’il s’avère qu’il y a problème le mioche et gentiment rendu au parents. S’ils veulent qu’il soit réintégré ils n’ont qu’à l’éduquer ou trouver une école où l’on partage leur manque de valeurs.

          Les parents qui méritent une thérapie intense de claque il n’y a aucune raison de subir leurs manquements.

  5. Ch

    Vous soulevez encore une fois un vrai problème : Le nom. Pour analyser une problème, il faut le nommer. On est dans un monde ou nous avons édulcoré tout ce qui peut être choquant, vulgaire… On ne dit plus un aveugle ,une concierge, un terroriste (sauf pour le mali), …, mais un non voyant, un gardien d’immeuble, un activiste, un technicien de surface, un(e) hôtesse de caisse, un malentendant, etc…

    Comment peut-on réfléchir, analyser, si dès qu’un mot est employé, il est immédiatement censuré par la bien-pensance.

    1. Pandora

      Tout à fait : les mots ont un sens qui permet de communiquer avec autrui.
      Avec leurs périphrases et leurs circonlocutions, les élites cherchent à embrouiller le message qu’il font passer pour masquer sa vacuité.

  6. hipparchia

    « Cette dénomination institutionnelle laisse entendre que l’univers de la petite enfance serait l’apanage des femmes et véhicule l’idée d’une école dont la fonction serait limitée à une garderie. »

    Venant de la part de personnes qui ne font que s’agiter pour être bien certains que l’école ne soit rien d’autre qu’une garderie, voire qu’une animalerie, ça me fait doucement grincer.

    1. René de Sévérac

      J’observe que la connerie qui semblait être l’apanage de nos hommes (masculin) politiques s’avère être également répartie entre les sexes. Au fond, ça fait plaisir de découvrir que “le genre ne fait rien à l’affaire”… “quand on est c… on est c…”
      (avec l’aimable autorisation posthume de Georges B.)

      A moins que ce soit le désir de briller …
      Regardez Montebourg, depuis qu’on l’a fait taire, il devient sympathique !

  7. tn

    Homme-grenouille -> femme-grenouille, ça existe déjà. On dit plongeur autonome. Encore que… autonome, ça ne colle pas avec la réalité.
    On dira donc plongeur assisté par l’état.

  8. jeff hersson

    “Françaises Français, réjouissons-nous, nous vivons dans un monde qui a résolu les vrais problèmes humains en appelant un chat un chien !” (Pierre Desproges)

  9. Aristarque

    Flûte alors !
    Ne plus pouvoir qualifier ma copine Martine de Méremptoire!
    Par quoi peut-on le remplacer ?
    Deloremptoire ?
    Cela va finir peut-être par se déformer en
    “de l’or dans le tiroir”
    qui ne serait peut-être pas si mal puisque c’est ce qu’ils cherchent dans nos poches, portefeuilles, frigos et maisons…

  10. something

    Il y a un sketch de Gad Elmaleh dans lequel il s’insurge contre le fait que les enfants commencent dans la vie par résoudre des “problèmes” (d’arithmétique). Juste pour voir remplaçons les vilains mots par des gentils : “J’ai des pâquerettes de santé, on m’a détecté un arc-en-ciel de la peau, je vais devoir subir des séances de lapinouthérapie etc, etc…” Fastoche !

  11. Marianne

    “Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde.” Albert Camus, Sur une philosophie de l’expression
    On est mal partis.

    1. Calamity

      Le mal (sans accent accent circonflèxe ni “e”) est profond (enfin, bien “enraciné” -cela fait écolo, et là, cela devrait passer ?????)

      Zut, une phrase supersexuelle-les mots étant piégés!

      La confusion actuelle annonce le chaos.

      Merci pur ce brillantissime article, et les contributions désopilantes hélas tellement vraies des commentateurs…

      Luttons!

  12. Aristarque

    Quand les Américains viennent nous aider en 1917 contre nos ex-ennemis, futurs amis allemands, nous avons droit à un “Lafayette nous voilà” qui a une emphase évidente, prononcée par un simple Lt-colonel.
    Quand nous venons aider nos ex-colonisés, actuels débiteurs du Mali “Nous payons notre dette au Mali”, phrase à la hauteur du petit apparatchik de province limousine, ci-devant Pdt d’une République de 67 M d’âmes…
    Le niveau progresse dans les déclarations historiques…

  13. Chaufroi

    Toujours admiratif de vos billets. J’ai également énormément apprécié votre livre. Un fidèle lecteur de Suisse.

      1. Bob Razovski

        Excellente nouvelle. N’hésitez pas, faites le bien épais. Le premier a été trop vite lu 😉

  14. lapin malade

    Dans le monde a venir les femmes seront majoritaires dans tous les métiers “intellectuels” enseignantes, magistrates, sage femmes, avocates, etc. Et bientôt medecin : chez les internes la proportion d’hommes doit être de 2/10 (estimation personnelle)

      1. paf

        construction, electricite,transports, etc: tout les domaines ou il faut se sortir les doigts du cul, utiliser un muscle, faire quelque chose de concret qui a un impact reel.La societe des bisous est une consequence directe de l’arrivee des femmes dans la haute administration d’etat.
        Le monde moderne et son confort sont un resultat exclusif de l’action des hommes, parce que les femmes, les infrastructures, elle s’en cognent, s’en sont toujours cogné et s’en cogneront toujours.

        1. Pere Collateur

          Tiens, maintenant que vous le dites, c’est vrai que les métiers qui se féminisent ont tendance à perdre de leur aura au bout d’un certains temps et se transformer en repoussoir d’une redoutable efficacité.
          C’est flagrant dans l’edNat ou le judiciaire (autre que avocat) par exemple.

          Je ne m’explique pas ce phénomène. Quelqu’un à des hypothèses?

        2. Higgins

          L’hypothèse la plus courante est que les hommes (au sens le plus général du terme) préfèrent abandonner ce genre de combat plutôt que de lutter. Mais il est vrai que c’est un thème qui fait rarement l’objet de débats ou d’enquêtes publiques.
          Ce genre de comportement illustre parfaitement la phrase de Philippe K. Dick. Je ne sais pas d’ailleurs s’il existe une solution à ce problème mais il touche toutes les professions concernées (par exemple, le monde médical).

        3. hipparchia

          @Higgins : Quel combat ? Je ne suis pas.

          Sinon, c’était épique ce petit moment de virilité. J’ai pas bien cerné sur quoi reposaient de telles analyses, à part, vite fait, une “estimation personnelle”, j’espère que vous m’éclairerez.

          Enfin, si vous imaginez que c’est MA très grande faute, à moi, gonzesse de prof’, si l’éducation nationale perd de son aura parce qu’en tant que gonzesse je ne sais pas me “sortir les doigts du cul”, c’est trop mignon mais c’est me donner plus d’importance que je n’en ai.
          Si le prof’ perd de son aura c’est parce qu’en conséquence des diverses réformes pour le bien de l’élève, le métier s’est vidé de son sens. Qui irait, franchement, à part les tarés de mon espèce, se faire insulter par des élèves pendant que le grand patron fait à peu prêt tout pour leur faciliter la tâche et piquer votre salaire ? Evidemment, pas grand monde.

          Qui serait assez con pour faire des études de médecine quand on voit comment le gouvernement les stigmatise comme responsables de tous les dysfonctionnements, eux, ces idiots qui refusent d’aller vivre dans les déserts médicaux ? Ben, pas grand monde non plus.

          Question subsidiaire, quel patron pourrait se permettre de faire main basse sur des congés payés cotisés donc dus tout en se permettant de faire de grandes litanies publiques sur les méchants patrons voyous ? Evidemment, pas grand monde, juste l’Etat.

          J’espère quand même, au fond de moi, que tout ceci est du second degré mal perçu de mon côté.

      2. Calamity

        La réponse de paf est axacte; et “père collateur” a raison aussi; mais je crois que le recul de la masculinité est une cause grave de la naissance de la théorie du “genre”; il y a les homos, les hétéros, les “métrosexuels” (ces hommes qui se chouchoutent dans des salons de bien être, comme des gonzesses et se repoudrent le nez en attendant le métro au Japon!)
        La publicité, l’argent; le manque de culture; la négation des racines;notre société est toute entière: MATERIALISTE ET HEDONISTE.
        Sagissant du “mariage pour tous”, on paye la facture des enfants du divorce, dont personne ne voulait vraiment s’occuper, les parents ayant mieux à faire (rechercher le grand AMUUUUUUUUR ailleurs, où l’herbe est nécessairement plus verte!)
        Tant que l’homme avec un grand H (l’homme est un terme générique qui embrasse aussi la femme!) sera aussi égocentrique, il ne méritera pas d’évoluer; mais involuera vers son extinction finale.
        Et comme les femelles sont devenues aussi égocentrqiues que les mâles….cela ne peut pas bien se terminer…..

        1. Pandora

          Egocentriques, c’est une insulte ?

          Les femelles sont individualistes (je préfère, même si ça veut dire la même chose) car elles doivent nourrir leur progéniture. Elles auront toujours un pouvoir biologique supérieur à celui des hommes (enfanter), n’en déplaise aux partisans de l’égalité sexuelle.

          Si la société va vers davantage d’individualisme, c’est une bonne nouvelle libérale : enfin les gens vont se prendre en main et cesser de compter sur le collectivisme effréné de notre bonne société du bisounoursland.

          @ Hipparchia
          L’Etat offre peut être la sécurité de l’emploi mais c’est le pire escroc qui soit : il est le dernier à respecter le code du travail.

          La féminisation de certains secteurs d’activité est une volonté politique : les “maîtresses” sont embauchées après 5 ans d’études supérieures mais elles sont payées des clopinettes.

        2. channy

          @pandora
          “Si la société va vers davantage d’individualisme, c’est une bonne nouvelle libérale : enfin les gens vont se prendre en main et cesser de compter sur le collectivisme effréné de notre bonne société du bisounoursland.”
          H16 avait montré au travers d un article que des gens aux Usa se voyant lâché par la collectivité étatiste faute de moyen financiers c’étaient regroupé entre eux et avait formé un collectif pour résoudre ensemble leur problème..en occurrence la reconstruction d une route vitale pour la saison touristique..
          Preuve que Des gens(individualistes?) peuvent se prendre en main et se regrouper pour leur propre intérêt quand le besoin s’en fait sentir .
          je pense que le collectivisme de notre société a, au contraire poussé les gens à être encore plus individualistes et égoïstes( combien de fois n ai je pas entendu “j’ai le droit de” au nom de ces droits ,on se moque de tout le reste, car nos droits sont garantis par l’état.
          Quand il se trouve dans la merde et ne peut compter que sur lui même ,l’être humain sait souvent faire preuve de solidarité étonnante( même si cette solidarité est très précaire et superficielle).

  15. Ron Paul

    Bien entendu en accord avec l’article, mais changer d’une manière cosmétique des noms de prime abord anodins, épurer le vocabulaire, peuvent phagocyter à long terme, insidieusement le bon peuple et entrainer à alourdir la chape de plomb du politiquement correct, déjà largement conséquente.

    Aidé par leur serviles serviteurs, tous les journaleux de caniveaux, cela à commencé soft, voire lyrique : plus de gros, mais des gens à la charge pondérale en excès, plus d’aveugles, mais des non-voyants, plus de sourds, mais des malentendants.

    Puis insidieusement sont arrivés les ‘’ jeunes ’’ ou ‘’ d’jeuns’’ de banlieue, qui arrivaient même à redoubler leur maternelle, vu leur Q.I, proche de la limace.

    Ces chers chérubins, même si certains avaient dépassé la trentaine, multipliaient les ‘’détériorations’’, (détruire entièrement leur environnement, et celui des autres) puis ils firent des ‘’incivilités’’, (une bonne tournante dans un cave, traîner à terre une pauvre femme, pour lui arracher sa chaîne) puis des ‘’exactions ’’ (tirer comme des lapins les forces de l’ordre.)

    Il a fallut un Zemmour, condamné sur le champ pour avoir parlé vrai, un Xavier Raufer, lors d’un ‘’C’ dans l’air’’, plus intéressant que la moyenne, ce qui est rarissime, pour oser dire : ‘’Organiser un guet-apens, avec des kalachnikovs, pour le but recherché de tuer des policiers, s’appelle un acte de guérilla, ou de guerre’’.
    Là, Calvi blêmit, la cabane s’écrasait sur le chien, et il ne le réinvitât plus, pour continuer à faire semblant d’organiser de vrais débats contradictoires.

    Chut ! ne prononçons pas les vrais mots. Édulcorons, parlons gentil, bisounours, déjà en 60 en Algérie il y avait des ‘’ évènements’’ mais surtout pas de guerre, comme tout le monde le sait.

    Nous même, nous parlons de police de la pensée, hors que c’est une réelle Gestapo de la pensée, et du vocabulaire à employer.

    Je ne préfère pas parler de l’élimination du mot race, de la constitution, là mon écœurement est tel, ma colère est à un tel paroxysme, que si je ma lâche, et dis vraiment ce que je pense, c’est H 16 qui va blêmir ! Une fois de plus, prenons le parti d’en rire : j’adore les chiens, les gros, de ceux qui peuvent en guise de déjeuner manger plusieurs d’jeuns, qui voudraient venir créer de ‘’légers dégâts ’’ et quelques ‘’petites incivilités’’ à la maison.
    Ce sont des ??????

  16. prunelle

    Bonjour H16,
    vous êtes d’excellente humeur belliqueuse aujourd’hui et c’est bien! Hier j’ai envoyé à Madame la Commissaire de la Pensée MAZETIER un mail bien senti. En résumé: consacrez donc les fonds conséquents qui vous sont alloués ainsi que le salaire et les avantages exorbitants qui vont avec, à vous préoccuper de problèmes plus graves. Notamment : la suppression des privilèges et prébendes dont vous bénéficiez, la lutte contre la corruption et la monstrueuse gabegie des collectivités territoriales, l’égalité devant la retraite et la protection sociale. Vous m ‘expliquerez pourquoi je dois travailler jusqu’à 62 ans pour 600 euros mensuels alors que le cossard du coin âgé de 32 ans (qui n’a jamais travaillé de sa vie) perçoit l’équivalent de mon salaire à NE RIEN FOUTRE, vous m’expliquerez pourquoi je ne peux pas changer mes lunettes faute de moyens alors que le loquedu sans papier du coin dispose de la SECU A 100%. Je vous invite à lire ou relire ORWELL et sa NOVLANGUE où il est si bien parlé du totalitarisme de la pensée induit par une rhétorique-à-broyer-les esprits. Je lui conseille également de renoncer au privilège exorbitant auto-octroyé de triturer les mots pour triturer nos vies et COUCOUCHE A LA NICHE L’ETAT INTRUSIF. etc… etc…

    J’attends une réaction faite de compassion avec un soupçon d’agacement du genre “vous n’avez pas compris”, gna gna gna.

    Pour ceux que ça intéresse : allez donc en remettre une couche sur son site, relisez 1884 d’ORWELL et son univers glaçant, pendant que vous y êtes lisez donc bien au chaud devant la cheminée -qui sera bientôt interdite- le magnifique livre d’anticipation de WALTER TEVIS intitulé : L’OISEAU D’AMERIQUE qui vous mettra plus d’une puce à l’oreille et dont je m’étonne qu’on ait pas déjà tiré un film à gros budget! Bon Dimanche à tous, je vais faire des crêpes et noyer mon chagrin dans le cidre brut.

    1. Janus

      Il y a aussi le livre de Victor KLEMPERER, frère du musicien Otto KLEMPERER juif en Allemagne durant la période nazi et qui a décrit l’évolution du langage telle qu’impulsée par les nazi : “LTI, La langue du IIIe Reich”. Klemperer était linguiste et il fait une analyse en situation de cette évolution du langage durant ladite période : Effrayant et c’est ce que nous voyons à l’oeuvre, comme cela a été le cas en 1793 : Le ridicule ne doit pas masquer le danger fondamental que cezla représente.
      Lisez aussi Xavier Martin sur la révolution française. Nous sommes dans le droit fil de ce drame national : Ça commence dans le ridicule militant et ça se termine en Vendée avec des femmes éventrées et des nouveaux-nés cloués sur les portes de granges de Les Lucs sur Boulogne…Et cela en moins de 4 ans…

  17. free jazz

    Les chevaux sont lâchés! On sent qu’il y avait beaucoup de matière dilatoire accumulée, le coup de ciseaux est précis, je confirme pour le meilleur billet depuis longtemps, comme un salutaire coup de ventilateur dans un nuage de fumée démagogique.

  18. rafoudol

    Super article, un des meilleurs de ces derniers temps 😉

    L’épuration du vocabulaire est toujours bien décrit par Orwell (Socialiste notoire) dans 1984 avec la novlang

    1. Théo31

      Orwell auquel il faut rajouter la célèbre citation de Nietzsche : “Encore un siècle de journalisme et tous les mots pueront”.

      Le socialisme est la pornographie du langage.

      1. max

        Je pensais qu’elle était diplômée des Hautes Etudes Comiques, mais non, elle vient du Centre d’études littéraires et scientifiques appliquées, d’où sortent nombre de journaleux, une communicante en somme qui s’applique à écrire des mots sur le papier en tirant la langue.

  19. jeff hersson

    “On ne dit pas aveugle, on dit non-voyant. On ne dit pas sourd, on dit non-entendant. On ne dit pas pédé, on dit non merci !” (Patrick Sébastien, hétéro 50% assumé, il y a 25 ans)

  20. jeff hersson

    Je me suis écouté récemment le disque de Coluche, infâme facho réac’ et raciste s’il en était, où il raconte ses blagues sur Europe 1 dans “y en aura pour tout le monde.” Aujourd’hui, environ 95% de ces blagues lui vaudraient procès sur procès de la gestapo de la pensée incarnée par toutes ces associations et autres politicards gardiens de la Pensée Unique.

    1. Waren

      Dans la même lignée, je recommande vivement de revoir certains sketchs hilarants des Inconnus. C’est devenu tellement, comment dire, anachronique 🙂

      1. jeff hersson

        Oui, en effet, genre Nicolas Culot (Ushuaïa dans son froc) ou encore United Colors of bande de cons ! <3

  21. Monsieur Z

    Excellent et jouissif billet bravo !
    Je suggère à Mme MAZETIER de travailler sur un projet de loi pour l’obligation de faire poser des “protèges ma mère” pris en charge par la sécurité sociale pour tous les citoyens dérangés à dégenrer.

  22. Sébastien R.

    plus c’est gros (con) plus ça passe… et là en ce moment c’est festival comme ça passe avec la vaseline de gôche …

  23. plop

    Tout cela me remémore une analyse de texte faite durant mes (lointaines) années de lycée (chez les petits gris … ) :

    “Euphémismes digracieux”, ou comment tendre un voile pudique devant toute chose, tout concept capable de choquer le bisounours.

    Je suis aterré, epoustoufliflié devant (veuillez pardonner mon latin) tant de connerie.

    Et comme, tres cher h16, vous le rappelez si bien, pendant ce temps, dans le vie réelle, ca chauffe. 🙁

  24. scaletrans

    Super article, encore meilleur que d’habitude, si c’était possible. Il est vrai qu’un tel Himalaya de c…ries ne peut qu’exciter une verve vengeresse. On se demande si ne n’est pas tout simplement de la provoc, vu qu’on a du mal à imaginer des cervelles aussi putréfiées, mais non ils (elles) sont sérieux!
    La plupart des commentateurs m’on devancé pour la référence à 1984, dont acte!

  25. vincent

    Suggestion aux adeptes du dégenrage: créer, comme en suède, un pronom “neutre”. Au lieu de dire “il” ou “elle”, on dira, euh, “ul”.

    Par exemple, au lieu de dire “il pleut”, ce qui dénote le penchant masculiniste de la langue française, on dirait “ul pleut”.

    Lorsque le sujet d’une phrase comprendrait à la fois un nom féminin et masculin, on ne dirait pas “ils” mais “uls”:

    “Les enfants iront-uls à l’école maternelle… euh, zut, à la première école un jour de grève ?”

    Il manque “ul” à la langue française, c’est certain.

    1. simple citoyen

      Merci pour le lien Dedsardine. Très intéressant et une fois de plus on retrouve nos gars du CoE.

  26. infraniouzes

    « … et véhicule l’idée d’une école dont la fonction serait limitée à une garderie. »
    Cette phrase fielleuse est une pauvre réponse au philosophe Philippe Némo qui, dans un récent ouvrage anti socialiste, explique fort bien comment l’école est devenue pour beaucoup de parents une simple garderie où on apprend strictement rien sauf de mauvaises habitudes, des combines plus ou moins louches et des recettes pour foutre la merde dans la société.
    Les écoles sont devenues de vastes parkings qui ne servent qu’à employer des masses d’enseignants encartés au PS, PC, FdG et ailleurs mais ne servent aucunement à former les générations censées payer les retraites des aînés.
    CPEF

    1. hipparchia

      C’est triste, quand même, c’est à peu prêt aussi idiot que si moi je qualifiais tous les libéraux de mangeurs de hamsters rares.

      Si l’école est une garderie ce n’est pas la faute du corps enseignants – qui s’il compte comme tout sa dose de débiles – mais de L’Etat et des associations de parents d’élèves type FCPE, étrangement acronyme de CPEF. Par exemple, la joyeuse idée qui consiste à supprimer le travail à la maison, que je sache, ce n’est certainement pas venu du corps enseignant.

      J’ai un scoop, mais dans la réalité, sauf un ou deux allumés, on s’en plaint tous de cette dégradation de nos conditions de travail.

      1. JS

        A mon sens les enseignants sont les boucs émissaires dans cette histoire, ils sont sur le terrain ce ne sont pas eux qui décident de l’orientation de la (re)Education Nationale.

        De plus le “sur-poids” de l’EdNat vient de la partie administrative et non du corps enseignants (sauf erreur de ma part).

        Cependant je dois dire que le fait que les enseignants se permettent d’éduquer les éléves m’herisse le poil au plus au point (du genre je suis pour le mariage homo, pour les societes multiculturelles et je vote à gôche, je vais vous expliquer pourquoi vous devez faire pareil..)

        Ils me font prendre des coups de sang parfois quand je vois ce qu’ils se permettent de mettre dans la tête des enfants !

      2. gem

        je m’insurge : la FCPE n’est pas une association de parents d’élèves. C’est une association d’enseignants syndicalistes, conseillistes (= soviétique).

    2. Toni

      La responsabilité individuelle disparait dans les régimes communistes.
      Pour la suite des évènements, on verra tout un tat de sdf errants inemployables et insolvables jeunes et moins jeunes … Le régime des retraites actuel combiné à une masse de gamins conçus pour des allocations braguettes créera un climat de guerre civile en France.

      h16 parle de la république du bisounours land, les malfrats les réseaux terroristes et la réalité du monde vont se charger vont se charger de furieusement remettre en cause les dogmes de la gauche.

      A pla place des Cahuzac, Montebourg etc …. Je prendrais rapidement un billet avion aller simple hors d’europe. les régimes totalitaires copains les hébergeront sans problèmes.

      1. Laglute

        Meuh non, vu que les socialos vous diront à ce moment là que c’est rien que de la faute aux libéraux et qu’il faut encore plus d’Etat !!!

  27. Toni

    Pere Collaborateur a écrit : “Tiens, maintenant que vous le dites, c’est vrai que les métiers qui se féminisent ont tendance à perdre de leur aura au bout d’un certains temps et se transformer en repoussoir d’une redoutable efficacité.
    C’est flagrant dans l’edNat ou le judiciaire (autre que avocat) par exemple.”

    les mecs se tirent parce qu’ils sont sans arrêt critiqués … Il faut faire de la résistance dans des cas comme celui là et si ça persiste …

    Envoyez gentilment ce petit monde et la CGT dans le lien du tout début de l’article cordialement aller se faire foutre …

    Pardon pour le langage.

  28. Sam

    Je croyais que le premier ministre était prof d’allemand, pas clerc de notaire , en tout cas, ce post très bon résume bien ce que je pense de l’état actuel de notre pays.

  29. Before

    Quand j’ai lu l’info sur Atlantico, j’ai pensé immédiatement “La route de la servitude” et “1984”.
    Socialisme et novlangue, qui préparent le crime-pensée.
    Je crois que le pire est envisageable, car ça va finir par se voir…

    1. Solere

      +1
      Depuis que j’ai lu le bouquin cet été, je ne sais plus combien de fois j’ai pensé “1984” en observant la politique actuelle. C’est absolument effarant.

      1. Nemrod

        1984 et “la grève” sont les deux ouvrages les plus visionnaires quant à la de la dérive de ce pauvre pays ( foutu).

  30. Porfirio

    La photo présidentielle tronquée est clairement excellente, le flou et l’étêtement font vraiment penser aux panneaux passe-tête :P, c’est dire la puissance du message. L’art de la sobriété, je salue l’artiste.

  31. NOURATIN

    Il est vrai que depuis Mai dernier nous sommes tombés de Charybde en Scylla. Je pense à tous ceux, comme la dame Le Pen, par exemple, qui ont choisi de laisser tomber Charybde.
    Beau boulot, maintenant nous avons Scylla et ses potes. On voit bien dans quel pétrin ils nous ont fourrés.
    Bravo pour ce super-article.

  32. Bruno Liautaud

    Ho là là, tu es énervé ce soir mon poulet, c’est dimanche, il faut se détendre !

    Tu m’as bien fait rigolé en tout cas. 🙂

    Mais en te crispant comme ça, tu vas finir par te faire sauter le couvercle !

    Il faut rester calme devant les causes, et causes, les voici :
    – De la Démocratie,
    – De la Démographie,
    – et dans une moindre mesure, de l’esprit “Français”.

    Ca s’affole, ça se consterne, mais ça ne changera rien aux causes. Au mieux, ça en explique avec humour la surface.

    Parce que, et pour le faire dans l’ordre, remettre en cause les causes, reviens à ceci :
    – Une dictature – du platon ou du Marx, comme tu veux,
    – Tuer tous les vieux – du Hitler,
    – Tuer tout le monde dans le pays – personne n’y avait pensé jusqu’à présent : un nouveau modèle.

    Après, je partage tout ce que tu dis, et j’apprécie par dessus tout la manière, mais il restera, mon pauvre ami, toujours la réplique suivante : “change-le le monde, toi qui es si pur”.

    Et tu veras, c’est le monde, le monde de la “technique” pour reprendre Heidegger, qui te changera, pas le contraire.

    Naboléon et Normal 1er sont des invalides rescapés du système, c’est ce dernier in fine qui parle en eux, une fois la ligne d’arrivée dépassée. Des fleurs d’un l’arbre malade. Et il a du leur en falloir de l’intelligence et d’autres qualités pour arriver là ou ils sont. Mais d’eux, à l’arrivée, il ne reste plus rien ! Laminés ! les énarques (ou autres).

    Le contexte, plus précisément : l’esprit français avec sa démographie dans la démocratie parle. On peut s’amuser avec de la rhétorique, ça fait du bien. Mais, je pense qu’aucun discours ne changera la trajectoire.

    Et comme le disait Churchill : “la démocratie est le pire des systèmes, mais après tous les autres.”

      1. Bruno Liautaud

        Pour une fois je pensais avoir été un peu plus clair, hé ben, c’est raté ! 🙂

        De liberté je parle.

        Les actions des “présidents” sont autant déterminés par le système que toi pour écrire les lignes tout en haut.

  33. Aristarque

    H16 ne voit pas que la camarade MAZETIER veut réduire le chômage au moins pendant quelques mois?
    Imaginons que soit satisfaite sa revendication.
    Vous ne voyez pas tout le boulot en puissance de changer tous les panneaux indicateurs des communes, les inscriptions de frontispice des écoles concernées, etc…
    Le tout payé avec le pognon gratuit qui encombre nos tiroirs…

    1. Aristarque

      Après on pourra passer aux écoles primaires qui ont un relent de condescendance avéré envers de pauvres petits jeunes dont c’est pas la faute de l’être.
      On devra en parler comme de l’école première et hop, une nouvelle tournée de boulot…

      1. Eole

        Pour la “logique” de la Mazetier, l’école primaire deviendra la DEUXIEME ECOLE, et ainsi de suite jusqu’à la DERNIERE ECOLE!!! Ca en fait du boulot, pas vrai? 🙂

        1. Bob Razovski

          Oui mais…
          Dans “Deuxième”, il y la notion de classement, d’une école au rabais par rapport à la “première” école. Ca fait pas très égalitaire tout ça. Faudra trouver autre chose.

          …pffioooouuu… pas facile le boulot de ministre !

    2. bibi33

      Il y a encore un grand de nombre d’écoles ou il y a écrit sur leur frontispice, Ecole Publique de Garçons ou Ecole Publique de Filles, et ces inscriptions d’un passé révolu et sexiste doivent disparaître pour toujours des bâtiments de la république du bisounoursland et ainsi grâce à cette action on pourra sensibiliser dès le plus jeune age les enfants de la république à l’égalité entre les sexes.

      Maintenu il reste à trouver un nom.

      Institut de Décérébration niveau 1.

  34. JS

    Énorme billet !

    Visiblement le grotesque “jusqu’au-boutiste” de ce gouvernement stimule les esprits critiques.

    Une bonne tranche de rigolade pour bien commencer la semaine.

    Encore merci

  35. peste et coryza

    Les femmes, agissant comme repoussoir ?

    Je ne sais pas… même dans des métiers assez techniques comme ceux de la recherche, l’enseignement techno, voire musclés comme la construction et le maintien de l’ordre, on en voit de plus en plus…

    Dans la recherche, les thésardes sont majoritaires par rapport aux thésards (en tout cas en bio, en méca je ne sais pas)

    1. JS

      Oui mes ces Dames en France vont devoir intégrer que l’égalité se fait dans les 2 sens:

      Elles ont encore du mal à percevoir qu’elles vont aussi devoir se coller aux travaux rebutants style éboueurs, bâtiment, bagagistes, mécanos, etc.

      En Allemagne ou en Suisse ces boulots sont bcq plus féminisés.

      Comme c’était le cas en URSS du reste…finalement çà n’est peut-être un si bon signe que celà cette “égalité” !

    1. bibi33

      Artisanat, agriculture, bâtiment, ingénierie, mécanique, manutention, chauffeur (taxi,routier,pilote d’avion,conducteur de train,…), ouvriers non qualifiés.

  36. Slex

    Elle aurait au moins pu pousser l’idée et vouloir également changer le terme “langue maternelle”.

    Mais bon, une idée à la fois…sinon on ne s’en sortira pas.

  37. Lilith

    Je pense que la question du vocabulaire n’est pas si superficielle que ça et qu’il est naturel qu’elle accompagne tout projet de société, comme vous l’avez si bien dit. Je pense qu’il y a une réelle volonté de transformer l’aspect profondément patriarcal et misogyne de la société française (un aspect qui transparait dans la langue). Le débat sur le mariage homosexuel est d’ailleurs édifiant surtout quand on écoute les arguments et les attaques des anti. Je me permets de faire un parallèle avec ce qui se passe en Tunisie actuellement. Le pays est, disons-le clairement, dans une merde noire mais nos dirigeants (oui je sais on n’avait qu’à ne pas voter pour les méchants islamistes mais n’oubliez pas tout de même qu’ils ont copieusement triché pour arriver à ce score avec l’aide des pétrodollars des USA, du Qatar et de l’Arabie) nos dirigeants donc n’ont rien de mieux à faire avec leur temps et l’argent public que de faire venir des prédicateurs wahhabites pour nous convaincre que la clé du bonheur se trouve dans le jihad en Syrie, la polygamie, l’excision, et le mariage des petites filles, etc. Ce n’est pas juste un écran de fumée pour nous détourner des vrais problèmes (même si cela nous détourne obligatoirement des vrais problèmes car nous sommes obligés de riposter de ne pas les laisser faire) mais c’est surtout un réel projet de société qui se prépare et là aussi nous passons par d’interminables discussions sur les mots employés pour désigner tel ou tel fait. Mais les mots ne sont jamais anodins ils expriment une réalité, et même, la réalité n’existe pas en dehors du langage. C’est notre façon de dire les choses qui détermine ces choses. Quand ici on nous propose d’inscrire dans la constitution que la femme est complémentaire de l’homme, c’est une vision du monde qu’on veut graver dans le texte et quand la société civile s’insurge et se mobilise pour faire plier la majorité c’est un refus de ce projet de société qui se prépare. Alors certes pendant ce temps nous ne parlons pas du chômage, mais ce n’est pas futile pour autant. Il me semble que ce qui est débattu en France actuellement c’est un projet de société, et ça reste tout de même important vous ne trouvez pas ?

    1. Nocte

      Non, on fait en sorte “d’assainir” la réalité qui définitivement doit être trop violente.
      En France, on parle de personne à mobilité réduite, on parle de non-voyant, on parle de justice sociale, on parle de progrès social, on parle de jeunes, on parle de délits mineurs, on parle de SDF, on parle de partenaires sociaux, on parle de solidarité.
      En France, grâce à ce langage, il n’y a plus d’handicapés, plus d’aveugle, ni de sourd, ni de délinquants ou de criminels surtout s’ils sont jeunes, il n’y a plus de syndicats, il n’y a plus de spoliation ou de confiscation puisque c’est solidaire et juste socialement, il n’y a plus de contestation face au projet de société car c’est un progrès et on ne peut rien contre le progrès mais uniquement s’il est social, sinon, on applique le principe de précaution.

      Pourtant, la réalité est là, et bien là, des jeunes qui brûlent, violent, volent, dealent, ça existe, et s’ils sont suffisamment intelligent pour s’organiser, ils le sont aussi pour comprendre et être responsables de leurs actes; des gens atteint de myopathies sont toujours atteints de myopathies qu’ils soient à mobilité réduite ou handicapé, un SDF, reste un clodo qui n’a pas une thune, un mal-entendant continue à ne rien entendre ou malentendre, un partenaire social reste un syndicat et parfaitement nocif et nuisible aujourd’hui, et au nom de la justice sociale on peut violer la propriété privée, spolier ceux qui gagnent bien leur vie en restant dans la légalité, au nom de la solidarité, on peut bloquer une usine ou détruire une partie de ses chaines de production, au nom du principe de précaution ou de la mal-bouffe, on peut détruire un champ d’OGM ou réduire en cendre un McDo, au nom de l’égalité des sexes, l’homme doit fermer sa gueule sinon, il est taxé de misogyne, au nom du mariage pour tous, on est nécessairement homophobe si on est contre le mariage gay (quid de l’homosexuel qui est contre le mariage gay ?), si on parle immigration, on est forcément raciste… et j’en passe.

      Non, en France, ça n’est pas un projet de société, on lessive une société.

      Maintenant, pour le cas de la Tunisie, je comprends aisément que le combat se mène pour les libertés, et j’approuve totalement.

      1. Lilith

        Oui, vu sous cet angle je comprends mieux votre position. Le politiquement correct est devenu une dictature de forme où ne pas nommer les choses suffirait à les faire disparaître un peu comme un gosse qui, pour jouer à cache-cache, se contente de fermer les yeux pensant que s’il ne voit pas c’est qu’on ne le voit pas non plus.

        Par contre, je ne vous suis pas sur l’exemple de la misogynie et de l’homophobie peut-être parce que je le vis de façon autrement plus violente dans mon pays où être homosexuel est un crime, où la femme reste encore aujourd’hui un citoyen de seconde zone. Alors je pense que sur ces deux sujets là, la France a beaucoup d’effort à faire (ne parlons même pas la Tunisie je sais, ça la fout mal de venir donner des leçons quand on débarque tout droit du moyen âge :p). Mais il est vrai aussi qu’il ne suffit pas de taxer les gens de noms honteux comme “homophobe” ou “macho” pour arranger les choses, je pense que c’est un travail de fond qui doit être fait. Et c’est d’autant plus urgent que ce débat sur le mariage pour tous fait ressortir des pensées et des propos pas très beaux. Et la France nous a habitué à des choses plus glorieuses que ça.

        1. Nocte

          Pourquoi l’homophobie ? Parce qu’en France, grâce à la police de la pensée, être contre le mariage homosexuel c’est être homophobe, alors qu’on peut simplement être contre ce texte (ou contre la façon dont on cherche à modifier la Loi) sans avoir peur ou haïr les homosexuels.
          Pourquoi la misogynie ? Parce qu’aujourd’hui essayer de débattre avec des féministes en étant un homme c’est être misogyne, car une tentative de débat prouve simplement que l’homme cherche à protéger un pré carré, à démontrer qu’il refuse l’égalité aux femmes.

          D’autre part, j’ajouterai que l’utilisation d’une sémantique proche des phobies psychiatriques, permet de classer et disqualifier tout argument provenant d’un contradicteur: il est cinglé… d’où ce glissement du anti mariage gay vers homophobie.

          En tout état de cause , la France mais surtout ses gouvernants ont besoin d’évoluer, la misogynie ne disparaîtra pas en forçant la parité par la loi, sinon c’est le meilleur moyen de poser des femmes de pailles pour prouver qu’une femme n’a rien à foutre à telle place.
          Quant au mariage gay, la réaction épidermique est surtout liée, je pense,au fait que le gouvernement devrait s’occuper des vrais problèmes qui gangrène le pays : l’obésité de l’État, son clientélisme, la réduction lente des libertés individuelles, l’agonie de la propriété privée, etc…. ensuite , on pourrait peut-être penser à débattre du mariage gay.

  38. cilia

    Je ne sais pas si S. Mazetier est distraite, mais il me semble qu’il y a beaucoup plus urgent: faire disparaître l’expression langue maternelle !
    C’était déjà sexiste mais avec le mariage pour tous, cela devient intolérable. Cela sous entendrait que deux hommes peuvent élever un enfant mais non lui apprendre à parler.

  39. Méjeanne

    Bonjour, je n’ai pas eu le temps de lire tous les commentaires et je ne sais pas si vous connaissez ce nouvel exploit de Mme Najaut-Belkacem :
    http://lelab.europe1.fr/t/pour-najat-vallaud-belkacem-le-terme-de-la-procreation-medicalement-assistee-pose-question-7198
    Selon elle, il va falloir changer le nom de PMA : “On parle d’une assistance médicale à la procréation et donc certains vous disent que cela doit répondre à des situations de stérilité médicales quand le fait d’être en couple homosexuel est une situation de stérilité sociale”

    J’ai trouvé ça extraordinaire “stérilité sociale”… sans compter que l’on peut interpréter ce terme de mille et une façon !

    1. Sacré Najat. Le socialisme, qui est une stérilité intellectuelle, pourra-t-il être remboursé par la Sécu ?

      1. Bob Razovski

        Disons que s’il est socialiste, il a démarré par la branlette intellectuelle, qui l’a rendu malentendant et malcomprenant, en plus de le mettre face à sa stérilité intellectuelle.

    2. NP

      L’Académie de médecine a déjà utilisé cette distinction dans son avis sur la possibilité d’autoriser ou non la PMA aux détenus. Elle s’oppose à ce que la PMA soit autorisée aux détenus “en l’absence de la preuve médicalement démontrée d’une infertilité. La séparation due à la détention, « infertilité sociale », ne pouvant être assimilée à une infertilité médicale.”

      La même logique devrait prévaloir pour les couples homosexuels.

      Reste à traduire cela en recommandation émanant du Comité national d’éthique, et surtout dans la loi, ce qui n’est pas gagné compte tenu de l’importance que le gouvernement apporte aux avis qui lui sont donnés lorsque ceux-ci ne vont pas dans son sens.

    3. Deres

      Sur le même site :
      http://lelab.europe1.fr/t/a-l-origine-de-la-saisie-du-comite-d-ethique-francois-hollande-ne-s-implique-pas-dans-la-procreation-medicalement-assistee-7325

      On voit bien la tactique de confusion de Hollande qui sème le trouble sur le sujet y compris parmi ses propres troupes. Il cherche à ne pas intervenir et à s’abriter derrière un comité d’expert le dédouanant de toute responsabilité. On comprend bien la stature du personnage qui délègue les débats difficiles à ses subalternes et les décisions dangereuses à des comités d’experts … C’est comme le Mali, Hollande n’intervenant personnellement qu’après la victoire éclair des troupes obtenues. Avant, la délégation au ministre de la défense et au ministre des affaires étrangère était complète ! On ne sait jamais en cas d’embuscade meurtrière, il ne faut pas trop se mouiller …

  40. NP

    Sujet d’autant plus pertinent que cette école maternelle est promise à un grand avenir. Toutes les petites fées du gouvernement se penchent sur elles pour lui jeter leurs meilleurs sorts.

    Ainsi Vincent fait-il de son mieux pour que l’école maternelle prenne en charge les enfants de plus en plus tôt (premier objectif : 30% d’enfants scolarisés dès 2 ans) et de plus en plus longtemps (4,5 jours par semaine au lieu de 4 jours).

    Ainsi Najat supprime-t-elle la le choix de la durée des congés parentaux (actuellement entre 1 et 3 ans, il sera désormais limité à 1 an), afin de mieux aider les familles à décider librement de confier leurs enfants aux structures adéquates et si possible à l’éducation nationale.

    Doucement, l’Etat s’impose et écarte le dernier rempart qui le sépare du contrôle total de l’individu. Doucement, l’Etat écarte les parents de leur rôle d’éducateur et se met en position de modeler les comportements et les pensées.
    Doucement, mais sûrement.

  41. Charentais libéral

    “C’est une certaine Sandrine Mazetier qui s’y colle : ne “brillant” par absolument aucun aspect quelconque…”
    Par la citation suivante on peut la comprendre : “la vitesse de la lumière étant supérieure à celle du son, c’est la raison pour laquelle certains paraissent brillants avant d’avoir l’air con”

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