[Redite] L’avenir joyeusement incertain d’Anne Hidalgo à Paris

Article initialement paru le 20.07.2017

Cela fait maintenant un peu plus de quatre ans qu’Anne Hidalgo est la Maire de Paris et, durant ces quatre années, on a pu mesurer assez précisément ce qu’incompétence et dogmatisme peuvent accomplir en matière de destruction méticuleuse d’économie, de transports publics ou de patrimoine touristique.

Il y a un an, je m’interrogeais sur la durabilité réelle de notre Anne de Paris à son poste. Depuis, l’interrogation persiste, les doutes sur sa longévité aussi. Et les récentes innovations punitives de l’équipe municipale n’améliorent guère la situation.

Rien de tel qu’une idée dogmatique et mise en place n’importe comment pour résoudre un non-problème analysé de travers ! C’est probablement la conclusion qui s’impose lorsqu’on regarde les efforts dispendieux qu’a déployés la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Cette dernière, partant du constat erroné que les voitures provoquent presque à elles seules une pollution démentielle sur la ville quasi-Lumière a décidé, depuis le début de son mandat, de multiplier les vexations automobiles, entre deux happenings festifs, citoyens, métrosexuels et faussement provocateurs, la réfection de la Tour Eiffel ou l’un ou l’autre musée LGBT rigolo. Dans ce cadre, on retiendra notamment sa décision récente de reconvertir les voies sur berges en pistes cyclables, citoyennes et aussi festives que ses autres lubies.

Le raisonnement derrière cette invention était, comme d’habitude, aussi simple que stupide : puisque, c’est prouvé, la voiture provoque des pollutions (et des morts par milliers, si si), il faut donc tout faire pour rendre infernal un parcours automobile dans Paris afin de dissuader les conducteurs. Tout le monde sait qu’ils choisissent la voiture par égoïsme, anti-écologisme primaire et une aversion pour des transports en commun pourtant propres, ponctuels, bon marchés et bien gérés. Dès lors, en fermant rapidement les voies les plus empruntées à Paris, il était garanti que la circulation diminuerait, que la pollution s’évaporerait, que l’atmosphère deviendrait plus respirable et que tout le monde en profiterait avec un sourire béat.

Las.

La réalité a, encore une fois, refusé de se plier aux diktats socialo-écoloïdes du mammifère dogmatique en charge de la Mairie : la circulation n’a pas disparu, elle s’est reportée ailleurs, créant des bouchons plus ou moins massifs et déportant la pollution d’un endroit à un autre. À tel point que la plupart des observateurs, y compris gouvernementaux, ont été obligés de constater l’impossible : le résultat des agitations frénétiques de l’Hidalgo n’ont rien changé en terme de pollution et leur bilan est nul.

En somme, l’imposition à marche forcée d’idées loufoques pour résoudre de travers un problème mal posé a provoqué un résultat médiocre voire mauvais et une dégradation sensible du trafic routier parisien. Heureusement qu’à côté, le budget de la Ville est hum disons solide et que Paris a su obtenir, de haute lutte, les Jeux Olympiques pour 2024 dont on se doute déjà qu’ils seront bénéficiaires et dans une ambiance apaisée, dans un trafic routier régulé et habilement contenu par ces mesures bien pensées.

Tous ces éléments concourent en tout cas à donner de solides perspectives d’avenir pour l’actuelle maire… Mais pas en tant que maire. En fait, si l’on en croit un nombre croissant d’éléments politiques de tous bords, les jours de l’Anne de Paris sont, apparemment, comptés.

Il faut dire que le paysage politique a été quelque peu bousculé par l’arrivée de Macron. Le Parti Socialiste, ou ce qu’il en reste, ne semble pour le moment guère en mesure d’apporter un soutien solide à l’actuelle tenante du titre. À droite, on fourbit déjà ses armes pour des élections projetées courant mars 2020. Deux années et demi pour reconquérir une capitale ne seront pas de trop vue la débâcle des partis traditionnels et la médiocrité dans laquelle barbote avec un délice à peine caché l’actuel parti Républicain.

Du reste, certains se pressent déjà sur les rangs et envisagent leur candidature. Comme le relate un récent article du Parisien, Rachida Dati serait fort intéressée par la Mairie. D’autres vont jusqu’à soupçonner Nathalie Kosciusko-Morizet de vouloir en croquer aussi, même si sa dernière satellisation à coup de pied dans l’urne hors de la politique française nous met pour le moment hors de danger.

À gauch pardon du côté des Marcheurs, le constat est le même : certes, les prochaines élections municipales sont encore loin, mais la perspective de décrocher Paris est particulièrement alléchante : Macron répète à qui veut l’entendre dans son cercle d' »amis » qu’il voit déjà la capitale tomber dans son escarcelle, et ce d’autant plus facilement qu’à l’élection présidentielle, il y avait fait un score très respectable.

Il est vrai qu’il aurait tort de ne pas miser sur la population spécifique de Paris, dont le tri est soigneusement fait actuellement par Hidalgo au travers de ses campagnes idéologiques ; l’âpre guerre contre les automobilistes en fait partie et pourrait donc, presque paradoxalement, se retourner contre celle qui la mène actuellement en offrant la ville à son adversaire le plus sérieux.

Difficile de ne pas penser « Bien fait ! » quand on voit le résultat sur l’économie et la physionomie de la ville qui se rapproche tous les jours un peu plus d’un Harvey Dent de comics, cette « double-face » où, d’un côté, on se retrouve avec une espèce de musée caricatural, bio, écoconscient, cycliste et aseptisé aux endroits qu’il faut et de l’autre, un dépotoir géant, un bidonville insalubre classé dans le bio-hasard où pullulent rats et autres nuisibles, dans une ambiance post-apocalyptique de bouchon automobile permanent, de défilés de grèves saucisso-olfactifs et les maraudes policières ou militaires parfaitement rassurantes.

En attendant, des noms de petits Marcheurs se chuchotent mais rien n’est encore décidé et tout dépendra surtout de l’attitude de la droit des Républicains, réputés pour s’entre-déchirer stérilement à chaque fois qu’une gamelle se présente.

Pour l’électeur/contribuable/automobiliste parisien, cependant, tout ceci ne sent pas forcément bon.

Oh, certes, la perspective de bouter l’Anne hors de Paris en réjouira plus d’un, excédé de supporter ses lubies dangereuses et ses saillies consternantes. Mais l’offre en face laisse plus que songeur : pour ce qui tient lieu de droite, on se dirige vers ces indéboulonnables chevaux de retour qui ont tous largement prouvé leur incapacité à tenir leurs promesses, à baratiner les électeurs et dévoyer les axes politiques qui fondent normalement la droite française pour se vautrer dans une sociale-démocratie gluante. Dans ce contexte, espérer que ces têtes de liste fassent mieux qu’Hidalgo est un objectif si faible qu’il ne représente à peu près rien. Quant à la gauche, qu’elle soit estampillée officiellement socialiste ou plus judicieusement En Marche, elle ne permet pas d’apporter la moindre garantie d’offrir mieux qu’une absence de tiraillements internes.

En somme, si l’avenir d’Hidalgo semble réellement compromis après son empilement de catastrophes et d’idioties, rien n’indique pourtant que celui ou celle qui va la remplacer saura relever le défi de ne pas faire pire.

Cela fait tout de même un peu peur.

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Commentaires31

  1. Le Gnôme

    Je ne suis pas certain de sa défaite aux municipales. Elle caresse le bobo dans le sens du poil et, colle des HLM partout où elle peut, manière pour les gens de gauche d’étoffer son électorat.

    Sa réélection est jouable.

    1. albundy17

      Umphffff, suis pas certain que le bobo ne soit pas désappointé du merdier quand ça arrive ds SON quartier. Mais bon, il veautera pour un ou une pire.

      J’ai vu qu’un drugstruck allait maintenant sillonner les rues, a disposition gratuite pour tester la qualité du produit qu’on va se coller ds le pif ou ds les vaines*, quelle belle avancée, surtout que c’est pas très cher en budget, je vous laisse chercher ^^

  2. Bonsaï

    Bis repetita placent, dit l’adage… et du gracieux minois de l’Anne, Paris ne saurait donc se passer. Il est vrai que mieux vaut laisser cette ville ingérable entre les mains déjà expertes de sa taulière habituelle que de les confier à un quelconque novice, féru d’expérimentations en tout genre !

  3. Calvin

    Bah, Hidalgo, Grivaux, c’est du Paris aux mèmes.
    Une absence totale de lucidité compensée par une communication stérile.
    Les parisiens n’ont que ce qu’ils méritent. Même si une minorité paye pour les autres.

  4. Citoyen

    De la vidéo-verbalisation ? … Tiens donc ! … Il y en a bien quelques uns (chez ceux qui se sont fait racketter), à qui va venir l’excellente idée, d’aller déglinguer quelques cameras …. pour le bien, et avec la reconnaissance de tous les autres …

  5. theo31

    De la morue deux fois dans la semaine : le maître est généreux.

    Avec ses caméras, Hidalgogol confirme encore une fois que la gauche est la salle d’attente du fascisme.

    1. Pythagore

      Pouarf, on risque un peu l’indigestion quand même.
      Qui pour remplacer Hidalgo ? Qui est dans les starting blocks ? A part le bonhomme de LREM dont je ne me rappelle plus le nom.

  6. Mildred

    Je me semble qu’elle va être sauvée par les uritrottoirs que l’Europe entière nous envie.
    Même les Suisses – qui n’ont rien à prouver dès qu’il s’agit d’hygiène publique – n’ont pas pensé à quelque chose d’aussi merveilleux !

  7. P&C

    (mode candide on)
    Il y a une chose que je ne comprend pas : Paris est un cloaque (sa réputation mondiale est maintenant tombée), les habitants sont tristes, y circuler est impossible, les impôts sont oppressifs (le mot est faible), et elle n’est riche que parce qu’elle est la capitale. Elle est entièrement dépendante de l’extérieur pour sa nourriture et ses fluides, vivant comme une méchante tique sur le dos de la France.
    Les français de province refusent de plus en plus d’y habiter, et même les entreprises parisiennes ont du mal à trouver des candidats pour les postes qu’elles proposent.
    Pourtant, le prix du mètre carré est hyper cher, et les plus belles femmes du pays s’y concentrent (parait-il ?).
    Par quel mystère ?

    (mode candide off).

      1. Aristarkke

        Superbe choix de beautéS : le spécimen du genre un (un de plus) et la superbe Jaguar XK120 roadster (pas le drophead coupé) en OWE comme couleur. Je fonds.

    1. Husskarl

      C’est une idée reçue…Elles ne sont pas physiquement mieux qu’ailleurs et sont certainement pires au niveau de la mentalité.

  8. totor

    L’avenir ?
    Un mariage Vals-Hidalgo ! ! ! !
    Et une retraite dans le calme sur une ile du Pacifique ……

    1. Aristarkke

      La retraite « dans le calme sur une ile du Pacifique « ???
      Pour vous ou pour eux??? Dans ce dernier cas, Cayenne serait plus approprié…

  9. MarieA

    HS complet mais comme nous sommes plusieurs à être intéressés par le sujet :

    « Philippe Ouaki Di Giorno, agronome et chercheur passionné, a créé le Polyter, un produit qui permet de faire pousser des plantes et des arbres en utilisant très peu d’eau.

    Le Polyter permettant d’économiser jusqu’à 80% d’eau en fonction du contexte climatique et des plantes cultivées, il rend possible la culture partout dans le monde et offre une véritable solution aux enjeux économiques, alimentaires et migratoires actuels, surtout dans les pays en développement. »

    http://www.lefigaro.fr/entrepreneur/2018/10/08/20012-20181008ARTFIG00006-le-polyter-une-solution-pour-faire-pousser-des-plantes-dans-le-desert.php

    Ce nouveau fait prouve les dires de H16 en la matière!

    1. albundy17

      « un produit qui permet de faire pousser des plantes et des arbres en utilisant très peu d’eau. »

      Si je puit me permettre (je marche sur des oeufs)

      La végétation n’a pas modifié ses besoins en eau. on gaspille moins. Ce doit faire une dizaine d’années que j’incorpore ce type de produit dans les pots de fleurs et plante chez moi, accompagné d’un discret détecteur d’humidité, quand ça sonne ma femme arrose :d

    2. Husskarl

      Intéressant, l’ennui c’est le coût du produit en lui même. Ca pourra servir dans les pays riches manquant d’eau pour le moment.

  10. AZKB

    J’ai fait partie de l’équipe de pauvres fous qui, à la chambre régionale des comptes d’Ile-de-France, s’efforçaient de contrôler l’emploi des fonds publics par Dame Hidalgo et ses caniches. La réalité est bien au-delà de ce qu’on sait publiquement, et surtout au-delà de ce qu’une imagination fertile, malade et malsaine peut produire. Il y a des scandales démentiels à révéler, sur fond de corruption et de clientélisme principalement. Le Parisien boboïsé qui bénéficie de « services » abondants (crêches, conservatoire, médiathèques, salles subventionnées, associations…) et à prix ridicule (l’heure de garderie commence à moins d’un euro pour la première tranche de facturation, à tel point que les gens ne payent pas et que la mairie ne met pas en recouvrement pour des sommes si faibles…) se satisfait largement de la situation… tant que le maire ne touche pas aux impôts, car l’option, proposée régulièrement par la direction des finances pour freiner la croissance spectaculaire de l’endettement, se heurte au dogme politique. Les services municipaux eux-mêmes n’en peuvent plus de la clique aux commandes, sauf ceux totalement inféodés à Notre-Drame (exemple : la toute-puissante DU ou Direction de l’Urbanisme, chargée de brader le patrimoine pour préempter à prix d’or des immeubles et en faire des logements sociaux cédés à prix d’or à des SA de HLM, avec un traitement comptable pour maquiller le bilan qu’on assimilerait à de la fraude dans le secteur privé, que même les ministres des finances successifs n’osent pas interdire tellement ils tremblent de peur devant le maire).
    Si Anne Hidalgo n’est pas réélue, ce qui m’étonnerait au vu de sa très forte popularité et de sa capacité à hypnotiser à coup de dépenses publiques, la REM s’emparera de la ville, pour en faire une vitrine de sa politique et mettre le turbo sur le changement de société et de population. N’oubliez pas que « qui tient Paris tient la France ».
    Pour ma part, je me tiens à bonne distance de ce cloaque !

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