[Redite] Heureusement, on a évité la Marine

Article initialement paru le 04.02.2019

Une année s’est écoulée depuis le constat que, finalement, la France de Macron n’est pas si fondamentalement différente d’une France où Marine Le Pen aurait accédé au pouvoir. Si l’on peut raisonnablement imaginer que l’actuelle présidente du Rassemblement National aurait accru les problèmes économiques français tant est profonde la nullité consternante du programme de ce parti en la matière, au moins peut-on noter que, pour le reste, la dérive de l’État français en matière de flicage et de répression de la population auraient été les mêmes qu’actuellement.

Et ce n’est clairement pas en deux ans, ou en tout cas pas avec les têtes de gondoles actuelles, que pourra être résolu le problème fondamental de détachement complet des élus de la population qui les nourrit…

7 mai 2017, le peuple français est face à son destin : placé une nouvelle fois devant le choix entre un homme délicatement positionné comme un démocrate réformateur modéré et une femme fermement désignée comme à l’extrême-droite, il doit élire la personne qui ramènera le pays vers la prospérité et les vallées de lait et de miel ou se tromper et plonger le pays dans le chaos et l’opprobre.

Bien sûr, un choix aussi crucial pour le pays, aussi lourd de conséquences pour les cinq années de mandat, ne pouvait être présenté au peuple sans être accompagné de l’inévitable explication de texte, des sous-titres, des analyses et des exégèses puissantes que toute l’intelligentsia s’emploierait à fournir. Pendant la semaine qui précéda le vote et pour une presse très massivement portée à gauche, il ne fut plus question que d’une chose : lever une véritable armée de castors courageux chargés de construire un barrage à cette extrême-droite redoutée, et mener toute une phalange de citoyens-obstétriciens pratiquer, une nouvelle fois, une IVG rapide et définitive sur le ventre encore trop fécond de la bête immonde tralali tralala.

Les choses étaient d’ailleurs assez claires : d’un côté se trouvait un homme qui, s’il avait très manifestement trempé avec le capitalisme et la finance apatride mondialisée (pouah, quelle horreur !), se déclarait malgré tout démocrate, présentait bien, faisait assaut de progressisme dans ses déclarations et n’en constituait donc pas moins un vrai rempart contre, de l’autre côté, cette femme qui sentait la naphtaline des années Vichy, les heures les plus sombres de notre Histoire et ce mélange infâme – forcément infâme – de racisme, de xénophobie, de conservatisme et de populisme dont on savait déjà à l’époque (Trump venait d’être élu) qu’il ne menait qu’à des abominations.

Pour tous, ce second tour entre Marine Le Pen d’un côté et Emmanuel Macron de l’autre, c’était l’évidence d’une nouvelle bataille du Bien contre le Mal dans laquelle le choix se résumait entre un homme fringant qui saurait apaiser le pays et réformer raisonnablement et cette ultra-droite sécuritaire qui n’apporterait qu’un flicage permanent, un État forcément policier à la répression impitoyable, une restriction de liberté sans précédents dans l’Histoire de France (au moins), une fermeture des frontières, une sortie fracassante de l’Europe et un populisme à base de redistribution tous azimuts du pognon des autres.

Dans cette hystérie d’une semaine où le peuple se retrouvait à choisir entre le chaos et la continuité, toute la presse, tous les médias, tous les intellectuels en vue, tous les fins analystes se sont facilement retrouvés sur cette conclusion : face à la sale droite sécuritaire, il fallait voter pour Jupiter.

Vingt mois plus tard, le constat laisse quelque peu perplexe.

À moins d’une mauvaise foi confondante, il faut bien reconnaître que ce qu’on nous avait promis en cas d’avènement malencontreux d’une Le Pen au pouvoir est effectivement arrivé. À ceci près que le peuple a voté comme on lui a dit : à choisir entre la continuité et le chaos, il a choisi la continuité et a subi le chaos.

Le bilan est déjà désastreux : plongeant une fois encore, pour un énième mandat de cinq ans, dans une nouvelle bordée de socialisme à visage humain moins un œil, la France se retrouve avec un état policier et sécuritaire qui n’est que l’aggravation patentée de ce qui a été mis en place tant sous Sarkozy que sous Hollande et qui a même, depuis, passé la vitesse supérieure et ouvert les gaz (lacrymogènes) en grand.

Entre les consignes véritablement scandaleuses révélées par le Canard Enchaîné et passées au parquet pour le traitement spécifique des Gilets Jaunes, l’interdiction pure et simple de douzaines de manifestations sous des prétextes de plus en plus fallacieux, la restriction de la liberté de la presse au travers de lois de plus en plus nombreuses pour l’encadrer (fake news, lutte contre l’anonymat), difficile de ne pas voir les dérives de plus en plus graves d’un gouvernement complètement paniqué à l’idée de perdre le contrôle.

Faut-il s’appesantir sur la dernière tentative de musèlement de la liberté d’expression de la part du pouvoir lorsqu’il a tenté, il y a quelques jours, de faire disparaître un photomontage (visible ci-contre) détournant une célèbre photo de Pinochet en y incluant quelques membres du gouvernement et le président ? Dans une magnifique application d’effet Streisand, nos fabuleuses élites sont en train d’alimenter la rancœur qu’un nombre croissant de personnes développent à leurs égards.

Quant à la violence actuelle de la répression policière, on n’en doute encore que chez les ministres et une part maintenant minoritaire de certains journalistes bien en cour : entre les témoignages maintenant abondants et documentés des exactions policières et la simple analyse statistique des faits qui montre un décalage violent entre la façon dont sont actuellement gérées les manifestations des Gilets Jaunes et dont furent par exemple calmées les banlieues en 2005, se contenter d’expliquer ces exactions par une simple réaction à des manifestants trop violents revient à afficher au mieux une naïveté consternante ou, au pire, un aveuglement coupable devant une situation véritablement explosive.

Si on peut largement comprendre que la République ne doive surtout pas supporter le moindre casseur dans des manifestations, on se demande (rhétoriquement) ce que ces dernières manifestations ont de si spécial pour justifier l’usage massif des grenades et des LBD, alors que tant d’autres manifestations se sont auparavant aussi soldées par des bris, violences et autres dérapages sans que l’usage de ces armes ne soit à ce point répandu.

Du reste, ces LBD restent une particularité française : très peu d’autres pays l’utilisent pour les opérations de maintien de l’ordre des civils et seulement dans des cas très bornés et bien déterminés, pas de la façon aussi indiscriminée qu’actuellement en France (on évoque plusieurs milliers de tirs en deux mois). L’écrasante majorité des tirs est d’ailleurs réalisée par les unités de la BAC dont le rapport à la force et à la gestion des foules est très différent de celui que peuvent avoir des militaires comme les gendarmes.

Ce tableau d’un pays sombrant vers un État policier débridé ne serait pas complet si on n’y ajoutait pas les inévitables personnages hauts en couleur, baignant dans leurs contradictions et leur propre propagande dont le peuple commence à se moquer de plus en plus ouvertement.

En tête d’affiche, on retrouvera facilement l’actuel ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, dont la maîtrise communicationnelle et des expressions toutes faites est suffisamment médiocre pour embarrasser même le reste du gouvernement ; ses dernières saillies au sujet des radars ont ainsi réussi à prouver sans le moindre doute que ces dispositifs ne servent qu’à remplir les caisses de l’État et n’ont qu’une utilité sécuritaire tout à fait marginale.

Quant à son sous-fifre, le secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nunez, ses déclarations s’empilent et ressemblent de plus en plus à celles d’un certain général irakien sous Saddam Hussein tellement ses compétences en matière de bobardages sont limitées.

Bref : s’il semble évident qu’une élection de Marine Le Pen aurait précipité le pays dans la crise tant ses mesures économiques sont aussi collectivistes que désastreuses, l’argument du « votez Macron pour éviter le chaos » semble à présent bien fallacieux. Deux ans de présidence jupitérienne donnent à voir un bien triste spectacle : la crise n’est pas encore économique mais elle est déjà politique, sociale et lourde de conséquences.

On a peut-être évité la catastrophe en ne votant pas pour Marine Le Pen, mais l’État policier tant redouté par tous ne se met pas moins en place sous Macron.

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Commentaires46

  1. Le Gnôme

    Entre la peste et le choléra, il n’y avait pas à choisir, c’était perdu d’avance. Tout ça ne peut que bien finir comme le dit malicieusement notre hôte.

  2. pabizou

    Si toutes ces fumeries étatiques se limitait à la route nous aurions 3 millions de fonx au chômage . Imaginez leur désespoir, être obligé d’avoir une utilité pour être payé, vous n’y pensez pas !!! On pourrait même remettre les banlieues « émotives » dans l’ordre, à la grande satisfaction de ceux qui subissent les exactions d’une minorité, immigrants ayant respecté les règles françaises en têtes et qui ne sont pas la cause des problèmes dus à l’immigration

  3. Theo31

    Les Français ont voulu la version gay de la marine, avec enculage à sec au verre pilé. C’est pourtant cette version qu’ils ont eue avec Flamby, mais ça ne devait pas être assez douloureux.

  4. kekoresin

    Et l’armée de castors a fini la queue plate après s’être bien fait sucer par les canards de la presse écrite.

    Et à chaque élection c’est pareil à quelques gesticulation du poignet près. Là nous avons les munislipales où la valse des escrocs se coordonne bien avec le tango des menteurs. Bouh les pauv’ maires qu’en peuvent plus mais qui vont résister sur les barricades de l’honneur républicain pour combattre le fascisme où tous les borgnes sont rois. Fi de la peur et du danger, ils combattront jusqu’à la mort ce tigre féroce, fut-il grassouillet avec des griffes et des crocs bien limés. Et là Madame, pas de place pour les branleurs car l’heure est grave. On entend déjà le bruit obscène des talons hauts qui martèlent le sol consacré des édifices républicains, pourtant réservés cons sanguins héritiers de Léon Bloum.

    Marine, c’est un peu comme l’asticot dans le fromage, on a beau savoir que c’est plein de protéines et que l’avenir réside, parait-il, à bouffer des insectes, il faut quand même débrancher quelques circuits avant d’en ingurgiter.

    1. Pheldge

      « à chaque élection c’est pareil à quelques gesticulation du poignet près … » vît vite, faut le dire à Griveaux, il peut revenir dans le jeu 😉

  5. Pierre 82

    L’avantage de MLP, c’est que si elle avait été élue, comme elle ne bénéficiait d’aucun relais dans la haute administration, et que l’ensemble des magistrats auraient passé leur temps à lui chercher des poux sur la tête, elle et ses branquignols auraient passé leur vie à la XVIIème chambre. Pendant ce temps-là, au moins, ils n’auraient rien fait d’autre. Rien: n’est-ce pas la meilleure chose que puisse faire un politicien pour améliorer la situation du pays? Et puis, je pense qu’on aurait rigolé. La prochaine fois, si le choix est pareil, je pense que je n’irai pas à la pêche… que ce soit Macron, Hollande, ou autre Baroin, ou quelque autre clone interchangeable…

    1. Landeric

      Oui, le temps de MLP ou du RN n’est pas encore venu, loin de là.
      Il faudra attendre que les millions d’électeurs LREM, EELV, Les Insoumis et autres idiots utiles se fassent égorger, violer par les migrants et les CPF de nos banlieues.
      La chûte de l’URSS a provoqué des millions de morts anonymes, les survivants ont mis Poutine au pouvoir.
      Il nous faudra donc attendre ce « moment ».

    2. Dr Slump

      Oui… mais en fait non: en aucun cas, JAMAIS les partis du camp du bien ne laisseraient le RN accéder au pouvoir. Si MLP gagnait les présidentielles à la loyale, nous aurions un magnifique spectacle de révolte « républicaine » unanime se mettre en place, une coalition de démocrates convaincus déclareraient les élections nulles, et s’arrangeraient entre eux pour gouverner au motif que la démocratie impose parfois de ne pas laisser les gens élire n’importe qui, ou alors de les obliger à revoter jusqu’à ce qu’ils votent bien, no pasaran et toussa.

      1. durru

        J’ai un gros doute sur un tel scénario. Pour des raisons diverses et variées, dont la lâcheté n’est pas dernière sur la liste.
        On a qu’à regarder du côté des US, et encore, là-bas y’en a qui se sont mouillés bine plus que la limite du raisonnable. Et passé novembre, ils risquent de trinquer grave…
        L’esprit de meute c’est bien, mais il y a surtout, et on le sait déjà, le « responsable mais pas coupable ». Faire des conneries c’est super, mais seulement si c’est pas moi qui trinque.

      2. RV

        La démocratie « quand-ça-m’arrange » ! Curieux de voir les conséquences factuelles. Là, on se perd en conjectures…

      3. Higgins

        C’est pour cette raison qu’on se dirige droit vers une guerre civile. Si MLP était élue, on peut être certain du résultat. 2022 est l’échéance la plus proche mais il ne faut pas oublier la probabilité non-nulle d’une crise déclenchée par un naufrage économique ou une épidémie. Le gouvernement a réussi à verrouiller la soupape de la crise des GJ mais la pression continue de monter. Je suis malheureusement convaincu que ça pétera à plus ou moins brève échéance. Je n’ai jamais senti autant de haine et de rancoeur qu’en ce moment. Je souhaite seulement et sincèrement me tromper.

        1. Dr Slump

          Bah, de tourte façon elle ne va pas se présenter. Ou alors elle se sabordera en cours de route, et ça me paraît compréhensible: il faudrait s’appeler Churchill, Thatcher ou De Gaulle pour oser y aller seule contre tous, et elle n’a pas cette force.

          1. Higgins

            Peut être mais l’inverse est tout aussi porteur d’orages. MLP n’a visiblement pas la carrure requise et je ne la soutiens aucunement. Mais qu’on soit pour ou contre importe peu. Elle est plus un symptôme qu’une maladie. C’est ainsi que j’analyse la percée dans les sondages de Poutou à Bordeaux, ville bourgeoise s’il en est. Il n’est vraiment pas signe de santé que l’extrême gauche apparaisse comme une voie de recours.

            1. bibi

              Bordeaux n’est plus une ville bourgeoise, c’est devenu un enfer boboïde.
              Il suffit de voir que Humic candidat EELV est à 30% dans les sondages pour comprendre que la ville a été ravagée par l’énarque haut-landais qui rappelons le, a réussi à perdre une législative en 2007 face à Delaunay dans une circonscription tenue par la droite depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et que depuis la circonscription est restée à gauche avec la réélection de Delaunay en 2012 et l’élection d’un député LaRem dont personne ne connait le nom.

        2. Husskarl

          Si vous vous trompez, le résultat à long terme risque d’être tout aussi sinon plus catastrophique. La situation mérite d’être réglée, le problème est de savoir si il existe une autre solution que le tonneau de poudre…

        3. Landeric

          Il nous faudra donc plonger encore plus bas et aller chercher les Abysses.
          MLP fait comme tous politiques, elle met de l’eau dans son vin pour élargir sa base. Son père était plus cohérent et sans compromission au point qu’on lui reprocha de ne pas vouloir le pouvoir.
          Churchill, Thatcher, De Gaulle ne sont pas de bons candidats.
          Préfère Staline dans la méthode car il s’est servi de nos équivalents de la nébuleuse écolo-islamo-gauchiste et droitdelhommiste afin d’ accéder au pouvoir pour finalement les envoyer par millions en Sibérie ou dans des fosses communes si pas assez productifs.
          Trotsky fut l’un de ces « écologistes » de type EELV et termina sa minable existence avec un pic à glace dans la nuque.
          Marion me plaît bcp mais sans vouloir paraître misogyne, jouer le rôle d’Ivan le Terrible, c’est un attribut purement masculin.
          Le hic à tout cela est que Staline pourrait se dénommer Mohammed ou Mouloud…

          1. « Préfère Staline dans la méthode »
            C’est comme tout : faut pas être du mauvais côté des millions de morts.

  6. Elie

    @Higgins, les sourires continuent d’être vissés aux lèvres des présentateurs, les chroniqueurs sportifs continuent de commenter sans fin des non-événements sportifs, mais moi je ressens comme vous la même puanteur dans l’air, cette impression qu’on attrape ce qu’on peut avant que tout pète et qu’il ne soit trop tard. J’espère aussi me tromper.

    1. durru

      Je crois que vous êtes bien plus jeune et n’avez donc pas les mêmes références, mais l’état d’esprit des gens aujourd’hui en France me rappelle de plus en plus celui des habitants de la Roumanie des années ’80. Le souci du lendemain, le double langage, l’indifférence du prochain, une peur indéfinissable, angoisse…
      Difficile de décrire en détail, mais je me rappelle également le contraste flagrant entre la Roumanie et la France au début des années ’90. Et comme l’histoire a pour habitude de repasser les plats, à peu près la seule question que je me pose encore c’est « quand ? »…

    2. sam player

      En fait vous ressentez la puanteur du milieu dans lequel vous évoluez, d’autres ont d’autres senteurs.
      Biais de perception et de faux consensus…
      Demain sera pareil qu’aujourd’hui, la situation est stable.

      1. durru

        Oui Sam, la situation est stable, voire très stable dans le milieu des bobos jeunes actifs que je côtoie à peu près tous les jours. Mais c’est à mon sentiment le seul (avec probablement LE milieu, que j’ai le regret de bien moins connaître) qui peut se targuer d’une telle santé débordante. Observateur extérieur bien souvent, sans une implication directe qui tend à fausser la perception.
        « Demain sera pareil qu’aujourd’hui » – oui, absolument, jusqu’à ce que ça explose. Sans crier gare.

        1. sam player

          Tu attribues au mot stable un sens qu’il n’a pas : un malade dont l’état de santé est stable, ca ne veut pas dire qu’il péte la forme, juste que son état de santé ne s’améliore pas, ni qu’il empire.

          D’autre part je ne parle pas de sous-ensembles stables (un sous-ensemble est toujours stable, c’est sa nature), mais de l’ensemble : la société française est stable, les mal-être des uns sont nécessaires, les bien-être aussi…

          1. durru

            Non, non, il n’y a pas de malentendu sur le sens du mot « stable », je te rassure.
            Après, il n’y a pire aveugle…

            1. sam player

              Bah fais gaffe à ce que tu écris :

              «… la situation est stable, voire très stable dans le milieu des bobos jeunes actifs […]. Mais c’est à mon sentiment le seul […] qui peut se targuer d’une telle santé débordante. »

              santé… stabilité, c’est le sens de ce que tu as écrit.

              «Après, il n’y a pire aveugle. »

              L’essentiel est invisible pour les yeux…

              1. durru

                A mettre en raccord avec ce que j’écrivais à 21h23. Par rapport à aujourd’hui, il y a 20-30 ans la société française pétait la forme et la bonne humeur, du moins en apparence. Les mêmes secteurs, des fois les mêmes individus. Mais plus maintenant. Sauf les exceptions notées.

  7. Elie

    @ Sam, je pense que le biais de perception est réel, mais qu’il en dit plus long sur mon état d’esprit à moi que sur celui du milieu ou j’évolue. Une morosité et une lassitude générale. Est-ce que la situation est stable ? Ça je n’en sais rien, je n’en suis pas sûre. Un certain nombre de biais de perception ajoutés les uns aux autres peuvent changer le climat social.

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