C’est l’été et lorsqu’on pense vagues, on pense d’abord à celles d’une mer réchauffée par un beau soleil de juillet qui viendrait lécher langoureusement le sable d’une plage de sable fin. Il s’en faudrait de peu que ces images pleines de farniente nous relaxent. Le gouvernement s’emploie donc à nous ramener à la dure réalité : une vague, c’est forcément épidémique et, voyez-vous bande d’inconscients, une quatrième se profile à l’horizon, c’est inéluctable. Et on va tous mourir.
La fin inéluctable et l’horreur qui nous guette ne doit pas nous laisser abattus : une solution existe cependant puisque des vaccins sont disponibles et que tout a été mis en place, à grands frais, pour que chacun puisse en bénéficier.
Et c’est même cet imposant dispositif mis en place et les sommes coloss énorm import dodues qui y ont été consacrées qui poussent l’Exécutif français a bien faire comprendre à tout le monde qu’il va falloir, tous, faire un effort : vite, vite, allez vous vacciner, parbleu !
Jusque là, le message est compréhensible : il en va à la fois de la crédibilité gouvernementale et d’une certaine solidité budgétaire, imposant qu’on ne doit pas gâcher bêtement de doses du précieux élixir. Les campagnes incitant à la salvatrice picouse se multiplient donc avec plus ou moins de bonheur et une communication à la hauteur habituelle de ce que le gouvernement sait nous pondre…
Communication qui prend cependant un tour différent ces derniers jours : l’obligation vaccinale s’invite de plus en plus dans tous les médias, dans les bouches des politiciens, de certains zexperts de l’expertise et de certains chroniqueurs dont les appels à procéder à des injections forcées et à vacciner les récalcitrants jusque dans leurs chiottes laissent un peu plus que songeur.
L’excitation monte : il ne faudrait pas que de nouvelles vagues viennent nous (re)pourrir la vie, ma brave dame ! Nouvelles vagues qui seraient dues à l’arrivée d’un mutant du virus, mutant tour à tour plus mortel et/ou plus contagieux selon la source, que les personnes encore vierges de toute vaccination se refileraient alors en nombre, entraînant la bousculade aux urgences qu’on ne connaît que trop bien à présent. Avec un intéressant syllogisme, ces non-vaccinés seront alors directement responsables du confinement qui ne manquera pas d’arriver ensuite (eh non, ce ne sera pas l’État qui choisira de fermer les magasins et d’assigner tout le monde à résidence même si ça ne sert à rien, ce seront bel et bien les personnes en bonne santé, puisqu’on vous le dit).
De façon étonnante, personne ne semble vouloir remarquer que la majorité des personnes à risque sont maintenant vaccinées, ce qui devrait justement garantir que ces urgences ne seront plus encombrées, sauf à considérer les vaccins comme peu efficaces, mais baste, passons : alors qu’il y a encore quelques mois, le Président de la République lui-même nous assurait mordicus que le vaccin ne serait pas obligatoire, les membres de l’actuel gouvernement ont semble-t-il entrepris d’infléchir progressivement cette position.
S’il n’est pas encore obligatoire pour tout le monde, imposons-le au personnel médical qu’on accuse ainsi, en creux et discrètement, de participer à la méchante épidémie en refusant de se faire vacciner. Le statut de héros, durement gagné lors de la vague de mars et avril 2020, n’aura pas duré et voilà nos soignants relégués au simple rang de vecteur (si ce n’est de la maladie, au moins de la bonne parole gouvernementale lorsqu’ils seront tous dûment inoculés).
L’étape suivante, qui reviendra probablement à l’imposer sans échappatoire aux personnes en contact avec le public (et notamment dans les administrations), semble assez évidente. Après tout, il suffira d’expliquer (comme en Russie) qu’il ne s’agit pas d’obligation puisqu’à tout moment, le professionnel concerné reste libre de quitter son emploi (et de traverser la rue pour en trouver un nouveau).
Il restera la question de tous les autres réfractaires, bétail stupide qui entend encore faire ce qu’il veut avec sa santé (tout le monde sait que « mon corps, mon choix » est strictement cantonné à quelques sujets très précis, point, ne discutez pas). L’analyse juridique de la question montre que, sur le plan légal, il risque d’être difficile d’imposer cette vaccination pour tous de vaccins qui ne sont officiellement encore qu’en phase de test.
Cette technicalité et le fait que le droit français soit fondé sur le principe de l’inviolabilité du corps humain ne devrait pas vous inquiéter : on a déjà observé de nombreux contournements des lois et de la volonté d’un peuple ; une nouvelle occurrence de souplesse républicaine ne devrait pas poser de problème. Au pire, on organisera un référendum qui, à condition de préalablement préparer le corps social comme il faut, permettra d’obtenir le résultat désiré.
Bien évidemment, sur le plan éthique, cette obligation vaccinale promet quelques grincements de dents mais, comme le mentionnait Lénine, ce célèbre humaniste démocrate, on ne fait pas d’omelette sans casser quelques œufs : une fois les soignants et les fonctionnaires inoculés, on pourra passer aux enfants et aux adolescents et peu importe le risque quasi-nul pour ces derniers de contracter la maladie (les urgences COVID n’ont jamais débordé de gamins) puisqu’il ne s’agit plus de médecine mais d’idéologie et de conformisme.
Et puis, une fois cette obligation vaccinale confortablement installée, il restera ensuite à ne (surtout) pas se poser la question de savoir où s’arrêter ensuite : l’État, son gouvernement et ses administrations et certains personnels de santé étant parvenus à disposer totalement du corps de chacun comme bon leur semble, on ne voit pas trop bien ce qui devrait constituer une limite raisonnable pour les prochaines expérimentations collectives qu’ils vont nous concocter avec inclusivité, éco-conscience et solidarité.
De la même façon que le passeport vaccinal, qui n’était que fantasme il y a quelques mois, se trouve maintenant fermement ancré dans la réalité et pourra dériver vers tout contrôle social que l’élite jugera utile (et c’est même garanti sur facture), l’obligation vaccinale, impensable il y a un an, s’installe dans les esprits pour se déployer ensuite dans les mœurs et nos pratiques courantes dans les mois qui viennent.
Rassurez-vous : tout se passera bien car l’État a amplement prouvé qu’il veut votre bien.
Tout vos biens, même.
https://www.youtube.com/watch?v=LGhYvgScfdE
ça vient, ça vient, bientôt le port d’une étoile :
https://www.lepoint.fr/sante/covid-19-la-cnil-favorable-a-une-liste-de-patients-non-vaccines-07-07-2021-2434568_40.php
d’un virus plutôt. jaune, bien sûr.
Le variant Epsilon est le signe de la fin de ce délire. Epsilon est la lettre grecque utilisée pour le truc insignifiant, quasi égal à rien.
Ou iota