OGM : cette étude bidon que les médias français aiment relayer

C’est à un véritable déferlement que nous assistons actuellement : enfin, les médias tiennent une bonne étude bien baveuse, avec des photos abominables à l’appui, qui prouvent sans le moindre doute que les OGM sont nocifs à un point que personne ne soupçonnait avant. L’étude, relayée avec la délicatesse d’un panzer dans une boutique de porcelaine, est maintenant sur presque toutes les lèvres, les autres étant occupées par les crobards de Charlie Hebdo ou les seins de Kate Middleton.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, de quelle étude parle-t-on ici ?

Tout part de cet article du Nouvel Observateur, qui relate l’étude d’un certain Gilles-Eric Séralini. Ce travail, relayé par la revue « Food and Chemical Toxicology », très sérieuse selon le magazine dirigé par Laurent Joffrin, montrerait que le maïs génétiquement modifié ne serait pas du tout inoffensif.

Photos dramatiques de rats déformés par des tumeurs monstrueuses à l’appui, l’article détaille comment ces animaux sont tombés malades après le traitement qu’on leur a fait subir. Et justement, ce traitement, parlons-en : un échantillon de 200 rats a été soumis à deux régimes alimentaires, l’un à base d’OGM pour la moitié des rats, et l’autre sans OGM. Pour faire bonne mesure, le chercheur a utilisé de l’herbicide Roundup sur une partie du maïs distribué, ou dans l’eau de boisson des animaux. Enfin, l’expérience s’est étalée sur deux ans.

Bien évidemment, le travail journalistique étant ce qu’il est, nous ne saurons absolument rien des résultats précis et chiffrés de cette étude : l’article ne contient, scientifiquement parlant, absolument rien. Sur le plan médiatique, en revanche, c’est l’avalanche de qualificatif dont la nature péremptoire allume immédiatement plusieurs voyants du bullshit-detector de base que n’importe qui, en possession de deux sous de bon sens, se doit de posséder à l’approche d’un article de la presse mainstream.

Et il y a de quoi faire, et de quoi allumer les voyants : « comparaison implacable », « des conditions de quasi-clandestinité », « crypté leurs courriels comme au Pentagone », « lourdement toxique même à faible dose », « bombe ». C’est étonnant si l’on veut faire croire à la neutralité journalistique, et embarrassant quand l’étude n’est pas aussi tranchante dans ses conclusions… Si l’on ajoute l’étonnante coïncidence de la sortie du documentaire et du livre du chercheur dans les heures qui suivent, on distingue surtout tous les avatars traditionnels d’une bonne lancée médiatique d’un produit phare. L’article n’est pas journalistique, mais publirédactionnel. Certains vendent des films ou des jeux vidéos exactement de la même façon. Ici, c’est un livre et un documentaire, en plus de centaine de milliers de copies supplémentaires d’un magazine qui nous parle aussi des « nouveaux fachos et leurs amis » (avec Zemmour en couverture, miam) pour faire bonne mesure.

Pas de doute, on est bel et bien en présence de l’une de ces habituelles …

Et d’un beau calibre de surcroît lorsqu’on se penche pour de bon sur l’étude elle-même.

Je passe rapidement sur le passé rebondissant et rigolo du chercheur Séralini et sur le CRIIGEN : ce serait, bien qu’informatif, de l’ad hominem. Et puis, ce n’est pas parce que Séralini est ouvertement opposé aux OGM que son étude serait biaisée, hein. Un passé douteux n’élimine pas les changements de méthodes pour le meilleur, après tout. Je ne parlerai pas non plus de la réelle modestie de la revue présentée comme très sérieuse (facteur d’impact de 2.99, ce qui, pour une étude avec ce genre de révélations — on parle d’un risque sanitaire majeur et mondial, caramba ! — est assez faible) : si l’étude est solide, peu importe le média, après tout, n’est-ce pas ?

Bon, eh bien regardons donc l’ensemble des statistiques de l’étude !

Hahem. Petit souci : outre la difficulté d’avoir tous les chiffres statistiques, l’auteur avoue lui-même n’avoir pas testé si ses résultats sont statistiquement significatifs. Autrement dit, on a des rapports et des calculs bruts sur l’échantillon considéré, mais aucun calcul de la pertinence des variations observées. Variations qui sont de l’ordre de 1 à 2%, ce qui, pour un échantillon de 200 individus (100 tests et 100 témoins), eux-mêmes répartis en groupes de 10 individus chaque, est particulièrement … non significatif. Des chiffres sur des paquets de 10 rats, c’est (statistiquement parlant) … du bruit. Caramba !

Autre petit souci comme le note Alexnews : les quelques graphiques qui émaillent l’étude sont bizarrement boutiqués.

Graphique OGM Séralini

Pas de légende, pas d’unités sur les axes, voilà qui est très professionnel. Pire, le graphique tend à prouver exactement le contraire de ce que l’étude conclut : les rats qui mangent des OGM et biberonnent du Roundup seraient moins vites malades que les rats mangeant des OGM sans cet herbicide. Le Roundup améliorerait la durée de vie ?! Caramba, encore raté !

Si l’on regarde un peu les réactions du monde scientifique, on constate la même surprise. Pas une surprise liée aux résultats, mais bien une surprise quant à la façon de les obtenir et de les relayer :

  • « Toutes les données ne peuvent pas être montrée dans un papier et seules les plus significatives sont décrites ici. » : ceci est une citation de l’étude elle-même.
  • Tiens, pas de rats nourris sans maïs du tout, pour le contrôle ? Pourquoi ? Cela aurait été très pertinent.
  • Tiens, pas de résultats donnés pour les rats nourris au maïs non-OGM ? Pourquoi ? Cela aurait été très nécessaire.
  • Cela fait plus de vingt ans que des milliards d’animaux aux États-Unis et en Europe ont été nourris avec des OGM, provenant principalement d’Amérique Latine. Aucun problème n’a été rapporté par les centaines de milliers d’agriculteurs, d’officiels ou de vétérinaires concernés. Complot ? Complot maousse ? Vraiment maousse ?
  • Dans la même revue scientifique, on trouve une autre étude, sur une durée certes plus courte de 90 jours, qui ne montre aucun effet néfaste des OGM sur des rats. Caramba aussi ?
  • Aucun calcul de pertinence statistique. Est-ce vraiment normal ?

Les citations de chercheurs qui ont pu jeter un œil sur l’étude (ou les maigres données qui en sont disponibles) montrent qu’ils sont perplexes :

« À mon avis, les méthodes, statistiques et la façon de rapporter les résultats sont très en dessous de ce que j’attendrais d’une étude rigoureuse – pour être honnête, je suis surpris qu’elle ait été acceptée pour publication. «  – Pr. David Spiegelhalter, Université de Cambridge

Oh. Il n’est pas très gentil, le Pr. Spiegelhalter.

« Comme la plupart des débats sur les OGM, ce travail a peu à voir avec les OGM. Les auteurs du papier ne suggèrent même pas que les effets sont causés par les modifications génétiques » – Pr. Ottoline Leyser, directeur associé du Laboratoire Sainsbury, University de Cambridge

Mmh. Comment dire ? LOL ?

« Aucune donnée sur la quantité de nourriture n’est fournie, ni sur la croissance. Cette race de rats est notoirement sujette aux tumeurs mammaires particulièrement lorsque la quantité de nourriture ingérée n’est pas restreinte. » – Pr. Tom Sanders, directeur de la Division de Recherches Scientifiques sur la Nutrition, au King’s College de Londres

Caramba, encore raté ?

« La première chose qui me vient à l’esprit est que rien n’est apparu des études épidémiologiques dans les pays où tant d’OGM ont été utilisés dans la chaîne alimentaire depuis si longtemps. Si les effets étaient aussi forts que ceux rapportés, et si cette étude peut s’appliquer aux humains, pourquoi les Américains ne tombent-ils pas tous comme des mouches ? » – Pr. Mark Tester, Centre Australien pour la Génomique Fonctionnelle Végétale, Université d’Adélaïde

Ah et puis zut.

Je note enfin le fait de faire durer les expérimentations sur des rats jusqu’à leur durée de vie maximale, et y laisser se développer des tumeurs de cette taille. Voilà qui est très éthique. J’attends les réactions des défenseurs des animaux … Rien ? Étrange.

Accessoirement, la race de rats en question, Sprague-Dawley, est sujette au développement de tumeurs mammaires : une étude publiée dans la revue Cancer Research en 1973 avait montré une incidence de 45% de cette pathologie sans la moindre intervention. Normalement, on n’utilise jamais cette race pour des études de cancérogénèse. Mieux : la tendance aux tumeurs est plus forte encore lorsque le régime alimentaire est mal contrôlé. Avec 11% de maïs, ce régime déséquilibré a d’ailleurs provoqué des tumeurs aussi chez les rats témoins. Et puis, au bout de deux ans (soit, peu ou prou, leur durée de vie normale), c’est un résultat banal. Bref, mis à part l’intérêt purement médiatique et « photogénique » de ces essais, cette durée n’était en rien nécessaire pour constater des tumeurs. Mieux, l’Association française des Biotechnologies végétales (AFBV) a déclaré à ce sujet que :

« Contrairement à ce qui est affirmé, la dernière étude du CRIIGEN n’est pas la première à avoir évalué les effets à long terme des OGM sur la santé. Il existe en effet de nombreuses études toxicologiques qui ont évalué les effets à long terme des OGM sur la santé des animaux. Ces études réalisées sur des rats mais aussi sur d’autres animaux par des chercheurs d’horizons différents n’ont jamais révélé d’effets toxiques des OGM. »

L’AFBV précise tenir à la disposition la liste de ces études et leurs références pour tous ceux qui veulent disposer d’une information diversifiée (et un peu plus sérieuse que la marée journalistique gluante à laquelle on assiste ici). Autrement dit, on comprend ici que le but a été avant tout de choquer par des images de rats déformés, sans le moindre souci ni pour l’animal ni pour l’expérience elle-même.

La conclusion de tout ceci est sans appel : cette étude ne vaut pas le papier sur lequel elle est imprimée et encore moins les efforts des pisse-copies pour la promouvoir au rang de Saint-Graal des anti-OGM. On ne s’étonnera pas du buzz qu’ils auront réussi à provoquer alors que, par contraste, il y a quelques semaines, sortait une méta-étude, scientifiquement plus solide et bien mieux réalisée, qui détaillait l’impact du bio sur la santé et concluait que le bio n’était pas meilleur :

The published literature lacks strong evidence that organic foods are significantly more nutritious than conventional foods. Consumption of organic foods may reduce exposure to pesticide residues and antibiotic-resistant bacteria.
Les études publiées manquent de preuves claires que le BIO soit significativement plus nutritif que la nourriture traditionnelle. La consommation de nourriture bio pourrait réduire l’exposition aux pesticides et bactéries résistantes aux antibiotiques.

Ce que montre, par contraste, le traitement de l’étude de Séralini et l’absence de battage autour de l’étude sur le bio, c’est que, comme d’habitude en France, on aime se faire peur. On aime pleurnicher pour avoir le plaisir douillet de se jeter dans les jupes de Maman État, qui n’a d’ailleurs pas tardé à réagir, pour montrer qu’il est là et va s’occuper de ses petits apeurés.

Quelle manipulation !

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Commentaires218

  1. Peste et corriza

    @Douar

    On ne peut pas tout avoir.
    Entre le cancer par pesticide et le botulisme, il faut choisir.
    Il y a aussi l’impact sur les rendements et sur la conservation de la récolte. Les charançons n’étaient pas redoutés pour rien, mais d’un autre coté, avoir un sol détruit par une utilisation trop intensive et un épandage non réfléchi d’engrais et de pesticides expose les plantes à d’avantage de maladies…

    1. Si je peux me permettre, les engrais, les pesticides, ça coûte cher. Il y a gros à parier que les agriculteurs font le maximum pour en mettre aussi peu que possible. Et comme en mettre trop, c’est ruiner leur terre et donc leurs récoltes suivantes, on peut être sûrs qu’ils sont motivés (salauds de capitalistes) par un épandage aussi parcimonieux que possible à deux titres : le coût et la préservation de leur capital agricole.

    1. Calvin

      En même temps, même si mille scientifiques démontrent aussi le non-sens de cette étude, que ce passera-t-il sur le Nouvel Obs :
      rien, nada, que dalle.

  2. la rousette

    j’y reviens sur le tard, mais je vous ai écris çà ce we et à la relecture…. je vous l’envoie.

    Bonjour Monsieur H16,
    -j’attends chaque jour avec impatience votre billet.
    – j’admire vos écrits, beaucoup pour leurs formes et aussi pour le fond…. Ou presque…. !!!
    – effectivement je ne comprends pas votre position sur les OGM ! hum.. j’m’explique.
    Passons sur cette étude qui est peut-être orientée et partiale, ce, afin de mettre en évidence la dangerosité des produits. Comme les autres études qui nous expliquent que les OGM sont merveilleux : Qu’ils nous mèneront au bonheur, feront grandir les pénis, et revenir l’être aimé.
    Comme d’habitude, celui qui paie l’orchestre, choisit la musique !!
    Votre position (pour ce que j’en ai compris) est : vive les OGM, c’est le seul moyen de nourrir tous ces humains…. (AAAAh bas oui ! l’humain ne pourrait exister sans cela !!!!)
    Ainsi l’on peut se rendre compte que : depuis que les OGM existent et sont utilisés de plus en plus, tout le monde, « l’humanité entière », mange à sa faim et frôle l’obésité….. hum, OGMiammmmm….
    Bon admettons.
    Zut, mon petit doigt me susurre à l’oreille que certaines personnes dans ce monde ont encore un petit peu faim ce matin….
    OOOh, les non-gras les ingrats !!!
    Enfonçons quelques portes ouvertes :
    Passage de votre billet :
    « il y a quelques semaines, sortait une méta-étude, scientifiquement plus solide et bien mieux réalisée, qui détaillait l’impact du bio sur la santé et concluait que le bio n’était pas meilleur : »
    Je suis allé sur les deux liens et j’ai lu :
    -Les propriétés nutritives d’un grain de maïs sont celles d’un grain de maïs ????
    C’est complètement fou et incroyable ! Personne ne pouvait s’attendre à un tel résultat ! euh bon mais oui, mais alors bon, y a juste ce petit détail de phosphore qui disparait… mais c’est pas le sujet de l’étude, faites un bisou et sortez de la classe….
    – Les produits chimiques, que l’on retrouve aussi dans les urines des gens qui mangent « bio », ne changent pas les propriétés nutritives d’un grain de maïs (bon sauf le phosphore mais chuuuut) ; donc les produits chimiques sont bons pour la santé.
    Il y a là, un petit raccourci qui me chiffonne, avec la sensation d’avoir un pipotron a plein volume dans l’oreille.
    L’avantage évident est que nous sommes tous équipés d’une lance à pesticide avec réserve à remplissage automatique, mais du coup, il faut que j’arrête d’uriner dans mon jardin, c’est un apport de pesticides non souhaités.
    Toutes ces études sont orientées, la propagande fonctionne, vous, si ouvert, participez joyeusement à la fête… ?
    Vous trouverez toujours une étude faite par le petit bout d’une petite lorgnette qui confirmera ou infirmera, ce dont vous voulez vous persuader, ou non.
    Toujours est-il que le jeu est en marche, les produits sont répandus sur toute la chaine alimentaire et cela a déjà, et aura des incidences et conséquences sur le monde vivant. Les résultats les plus marrants ne se verront peut-être que dans deux ou trois générations….

    Ceci étant dit : A qui profite le crime ?
    Pas à l’humanité actuelle, car la population s’adapte toujours à la quantité de nourriture disponible, et quel que soit cette quantité il y aura toujours des gens qui jetteront de la bouffe et d’autres qui en manqueront ; ce n’est pas bisou mais c’est comme ça.
    Peut –être à l’humanité future mais je ne suis pas sûr que le résultat soit très bisou non plus.
    Cela profite à quelques dirigeants privé et public, je laisse les actionnaires de coté qui eux se foutent de savoir comment vient l’argent. (Sauf pour le type qui fait ses investissements en espérant léguer des biens à ses petits-enfants, celui-là devrait s’y intéresser.)
    Ainsi quelques personnes, décideurs européens cooptés et membres de conseils d’administration se sont organisé une ronde musicale où il ne manque jamais une chaise. On retrouve la même structure outre-Atlantique, là-bas c’est encore mieux, cela marche aussi avec la guerre et les armes…
    On pourrait retrouver quelques billets de votre part qui traitent de ce dernier sujet…
    Donc les seuls qui ont un intérêt aux OGM sont ceux qui en croquent et pas ceux qui en mangent !!!
    Ni tout le monde vivant (animal et végétal) se trouvant plus ou moins exposé…
    Pris par un autre bout de la lorgnette, cela ressemble furieusement à de la création de dette biologique !!!! Qui profite à….. Aux mêmes quelques personnes qui profitent aujourd’hui de la dette monétaire… Bon c’est gros et très raccourci mais rigolo.
    Alors peut-être faut-il commencer à craindre un krak biologique ….. ?

    1. Trop long et une erreur dès les premières lignes : « Votre position (pour ce que j’en ai compris) est : vive les OGM »
      Non. Ma position est : avec une étude pareille, pourquoi la presse a repris alors qu’elle est notoirement merdique ?
      Chose qui est maintenant avérée, du reste.

      Quant à l’étude sur le bio, c’est une méta-étude, sur un nombre conséquent d’études. Si vous savez ce que ça veut dire, vous savez pourquoi c’est plutôt plus robuste que les bricolages rigolos de Séralini. Et quand bien même ça ne le serait pas, ce qui m’intéresse ici c’est que la Presse n’en a fait aucun relai au contraire de celle de l’autre tanche.

      Tout le reste est un homme de paille.

      1. la roussette

        c’était plus sympa à lire sur word… désolé.
        du coup vous n’avez pas tout lu.

        je redis: d’accord avec vous sur le coté engagé de cette étude, comme le sont les 99 autres % d’études pro-OGM.

        « Votre position » sur plusieurs articles… depuis plusieurs années (hé oui)que je vous lis, ne remet jamais en cause les OGM.

        Une méta-étude s’appuie sur un grand nombre d’études.
        et quand toutes les données d’entrées sont les mêmes, il en sort:
        -Les propriétés nutritives d’un grain de maïs sont celles d’un grain de maïs ????

        Les produits chimiques, que l’on retrouve aussi dans les urines des gens qui mangent « bio », ne changent pas les propriétés nutritives d’un grain de maïs (bon sauf le phosphore mais chuuuut) ; donc les produits chimiques sont bons pour la santé.

        Si cela ne vous parait pas un tout petit peu orienté?

        Bon, j’arrête de vous agacer avec ça.
        En attendant ma tranche de rigolade du matin,
        Bonne journée,

        1. C’est intéressant, la remarque de « plusieurs années ».
          Précisément, cela fait plusieurs années, pardon décennies que les OGM existent. On peut calculer, assez facilement, les bénéfices observés. L’Inde, la Chine, l’Amérique du Sud en parleront. Le nombre de personnes qui consomment, tous les jours, depuis 10, 20, 30 ou 40 ans des OGM n’a pas cessé de grandir, partout dans le monde. Observe-t-on des millions de morts supplémentaires ? Non. Des animaux, par dizaine de milliards, en mangent, tous les jours. Observe-t-on des milliards de morts ? Non plus. Combien de personnes ont trouvé à manger grâce à des OGM, plutôt que crever de faim ? Des centaines de millions.

          Alors, complot ?

          Je m’en tiens aux faits : les OGM n’ont peu-être aucun bénéfice (j’insiste sur le peut-être), mais en tout cas, s’ils ont des inconvénients, ils sont très très bien cachés.

  3. sniper06

    pour commencer si simple

    au lieu d’économiser l’argent pour faire des voyages de vacance dépensé les pour le Bio …

  4. Olivier

    La vraie question est quelle est l’utilité de cet article ? Séralini jette le pavé dans la marre en utilisant les techniques des lobbyistes qui répdandent les OGM sans vraies études…

    Comme les pro-OGM font un travail de merde, les anti-OGM doivent faire un travail de merde ? Belle mentalité. Belle excuse. Bravo.

    Et les pouvoirs publics en sont complices. Alors ne serait-il pas plus judicieux de lui dire bravo Mr Séralini plutôt que de trouver des fonds en vain pour faire une étude qui serait vite ranger dans des tiroirs pour des questions de gros sous, à préféré la méthode « coué ». On commence enfin à entrer dans le vif du sujet, ce qui va permettre un vrai débat de société.

    Lol. 100 balles et un mars, aussi.

    Posez la question à un biologiste intègre qui vous répondra en quoi les OGM sont une hérésie. Vive le bio, les respect de la terre des êtres vivants et des espèces végétales saines.Et puis retournez tous voir un peu vos cours de 4ème sur les chaînes alimentaires cela ne vous fera pas de mal…..

    Tu veux du bio, tu en achètes, c’est tout. Les autres, ceux qui s’en foutent, vivent très bien les OGM depuis plus de 40 ans. Pas d’épidémies, des millions de gens sauvés de la faim, le cas est clos.

    1. Hum. Vous savez que *tout* le monde en bouffe comme vous dites depuis des dizaines d’années (60 ans dans certaines parties du globes) et… et… rien ?

      Elles sont où, les épidémies ?

      1. skunker

        Je rappel juste que c’est pas sur l’éthique de monsanto qu’il faut compter pour nous avertir d’un éventuel danger. J’irais même jusqu’à penser qu’ils feraient tout pour le cacher.
        Les habitants d’Anniston se sont fait empoisonner en toute connaissance de cause de 1929 à 2002 avant qu’ils se décident à nettoyer leurs déchets, soit près de 70 ans.

        Les OGM provoquent des mutations chez les parasites (insectes, bactéries, virus). Après 60 ans, on commence seulement à avoir quelques cas documentés.
        Vous pensez qu’ils ne s’étaient rendu compte de rien depuis le temps ?
        Ça va entrainer l’utilisation de toujours plus de toxines, de pesticides. Qui sait à quoi ça finira par aboutir ?
        Mais eux s’en foutent parce qu’ils sont assuré qu’on leur achètera le remède des maux qu’ils causent.

        Cette entreprise est responsable de beaucoup de choses et le minimum c’est de ne pas avoir aveuglément confiance dans leur bonne foi comme à l’air de le faire Calvin.

        1. « J’irais même jusqu’à penser qu’ils feraient tout pour le cacher. »
          Et ce serait aller un peu trop loin.

          D’une part, cela serait assez difficile de cacher l’effet épidémiologique sur toute une planète. D’autre part, c’est en regard de quoi ? D’un risque qui, une fois avéré et clairement évalué, incriminerait la firme et la ferait plier définitivement. Autrement dit : espérance de gain aléatoire, certitude de se faire prendre sur le long terme, et sanction maximale. Soit on considère que Monsanto est machiavélique et dans ce cas, ce comportement ne cadre pas, soit on considère qu’ils sont cons comme des balais, et monter un complot pareil ne cadre pas non plus.

          Pour le moment, j’attends de voir des preuves confondantes claires que Monsanto magouille. Vos mutations, j’attends des papiers détaillés les prouvant. La littérature scientifique sur un tel sujet doit être abondante. Pensez donc : des mutations d’insectes induites par les OGM, ça doit pouvoir se trouver, se prouver, se publier et par ici la notoriété, non ?

        2. skunker

          http://www.agrireseau.qc.ca/phytoprotection/documents/Carriere_Collphy09.pdf

          Au regard du fait qu’admettre que les OGM sont mauvais leur ferait perdre plusieurs dizaines d’années d’investissements colossaux et les amputerait d’une toute aussi colossale source de revenus.
          Pour des milliers de personnes sciemment empoisonnées ils n’ont déboursé que 700M et personne n’a été inquiété personnellement donc le calcul me parait vite fait. Visiblement ça n’a même pas écorné leur image.

          Surtout que pour se retourner contre eux il faudrait déjà qu’on puisse savoir ce qu’on mange exactement, et en ce qui me concerne je n’en ai aucune idée.

          Encore une fois je n’affirme pas que les OGM soient mauvais, pour le moment rien de crédible ne va dans ce sens, par contre pour monsanto c’est une certitude ils l’ont assez prouvé. Je trouve révoltant qu’on puisse encore leur faire aussi aveuglément confiance après plusieurs récidives …

          1. C’est quoi ce papier ? Je vous parle de publication scientifique, un truc qui ressemble à une étude avec peer reviewing, publication officielle et éval, et j’ai droit à un truc qui se classe au mieux comme une coupure de presse, au pire comme un pamphlet. Allons. Un peu de sérieux.

            Je suis en revanche satisfait de constater que vous admettez sans problème que rien de crédible ne va dans le sens d’OGM nuisibles. J’attends maintenant des preuves que Monsanto est nuisible.

  5. skunker

    @ H16 :

    Vous êtes dur en affaire ^^. Une petite recherche vous permettrait vite de vous rendre compte que même monsanto ne nie pas cet état de fait et que des solutions sont à l’étude.
    Ceci dit j’espère qu’une synthèse sur un site gouvernemental se basant sur plusieurs publications vous contentera :
    http://www.ogm.gouv.qc.ca/envi_insectes.html

    Vous savez lire ?

    Deux études récentes portant sur la résistance des insectes cibles au Bt relèvent peu ou pas de cas de résistance dans les champs de maïs Bt

    Peu ou pas. Caramba, c’est raté.

    Qu’ils aient été condamné plusieurs fois pour des faits extrêmement grave suffit à prouver leur capacité de nuisance. Du reste des faits moins graves mais plus récent montrent bien qu’ils continuent à se contrefoutre des lois :
    http://www.ladepeche.fr/article/2006/12/14/54213-ogm-monsanto-pris-la-main-dans-le-sac.html

    Condamnés pour avoir écoulé des graines OGM. Pas parce que les OGM sont nocifs. Caramba, encore raté.

    http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/le-groupe-monsanto-condamne-pour-la-premiere-fois-en-france-13-02-2012-1431040_240.php

    Condamnés pour un pesticide. Pas pour un OGM. Caramba, encore raté.

    Des multirécidivistes vous dis-je.

    1. Du vent, vous dis-je.
      Pathétique. Ne cherchez pas : il n’y a pas de cas d’empoisonnement avec des OGM. C’est tout. Et Monsanto n’a donc jamais été condamné pour cette cause.

  6. skunker

    Mais je n’ai pas prétendu le contraire, et je n’ai pas d’animosité particulière envers les OGM.

    Visiblement on se comprend mal puisque vous me donnez tort alors que j’abonde dans votre sens finalement : on doit se baser sur des études sérieuses et indépendantes, pas sur la parole de gens pour qui c’est une source de revenus, qu’ils vendent des ogm ou écrivent des bouquins sur le sujet.

    Pour moi calvin à aussi tort dans son affirmation que ceux qui ont pris cette étude au sérieux et relayé l’info. Monsanto n’est pas digne de confiance, après si un organisme de bonne foi peut me certifier que ces produits sont sans dangers je ne voit aucun problème à ce qu’on les utilise.

    Et entre peu et pas du tout il y a une sacré différence.

    1. … Bon, alors je n’avais pas compris votre démarche. Si vous dites simplement qu’il faut des études sérieuses (tant côté Monsanto que côté militants anti-OGM), je ne peux qu’abonder 🙂

    2. kobus van cleef

      l’ami,je connais UN organisme de bonne foi
      l’organisme de certification TÜW , organisme Hallemand qui a certifié les prothèses PIP….

  7. loi duflot

    Même si l’étude a été mal faite, sans doute par manque de moyens, car ils n’ont pas la puissance financière des firmes de semenciers, il n’en reste pas moins que s’il n’y a pas de problèmes avec les ogm, il ne devrait pas y avoir de soucis pour que ça soit clairement indiqué sur les étiquettes des produits, non?

    1. L’étude a été abominablement mal torchée en dépit des moyens qu’ils avaient. Ne pas mettre les écarts-types en stat, les valeurs des intervalles de confiance, ça ne demande aucun moyen, c’est juste le minimum de sérieux scientifique.

      Pour ce qui est de l’étiquetage, c’est un autre problème : c’est aux consommateurs de faire le choix de produits étiquetés ou pas. Pour le moment, les gens s’en foutent en masse. Conclusion : les producteurs n’étiquettent pas ou peu. Et sinon, ceux qui le veulent peuvent toujours indiquer « sans OGM » et ça marche très bien. 0 besoin de forcer quiconque (et donc 0 loi).

      Oh, et puis tiens, un lien d’intérêt direct : http://www.marklynas.org/2013/01/lecture-to-oxford-farming-conference-3-january-2013/

  8. kobus van cleef

    ce type aurait voulu faire passer les chercheurs vronzais pour de gros nazes,truqueurs et feignasses qu’il ne s’y serait pas pris autrement
    l’avantage , lorsqu’on nous ressortira une étude sur la nocivité de ,au choix, les micros particules du diesel, l’aspect culturel et non génétique de l’intelligence, l’innocuité de la sodomie dès l’école maternelle , c’est qu’on pourra toujours dire « pas sûr du tout ,les mecs, souvenez vous de l’étude de séralini »
    un peu comme on devrait dire,à chaque procès « souvenons nous du bidonnage d’outreau »

  9. Lhuisset

    les OGM c’est un moyen biologique de synthèse nouvelle. Tous les êtres vivants sont finalement des OGM de par leur évolution, mais pas au rythme ou on peut les faire synthétiquement maintenant. Je vais être provoquant: mangez de la toxine botulique bio! Le « bio » peut vous tuer. Une nouvelle espèce OGM doit être étudié un peu comme un nouveau composant chimique, ce peut être long et délicat, la réglementation doit être prudente mais pas absurde. Les OGM existent dans la nature depuis « toujours » avec des gènes sauteurs, interdire les OGM c’est interdire un mot, c’est idiot. Par contre fabriquer des semences stériles pour capter un marché est un hold-up contre les paysans, il faut trouver autre chose. Il faut également veiller à ne pas tuer la biodiversité, réservoir des peut-être meilleurs créations de futurs OGM qui sauveront la planète (pourquoi pas des plantes dépolluantes OGM?)

    1. « fabriquer des semences stériles pour capter un marché est un hold-up contre les paysans »
      Mais non. Renseignez-vous.

  10. Lhuisset

    Les OGM c’est un moyen biologique de synthèse nouvelle. Tous les êtres vivants sont finalement des OGM de par leur évolution, mais pas au rythme où on peut les faire synthétiquement. Je vais être provoquant: mangez de la toxine botulique bio! Le « bio » peut vous tuer. Une nouvelle espèce OGM doit être étudié un peu comme un nouveau composant chimique, ce peut être long et délicat, la réglementation doit être prudente mais pas absurde. Les OGM existent dans la nature depuis « toujours » avec des gènes sauteurs, interdire les OGM c’est interdire un mot, c’est idiot. Par contre fabriquer des semences stériles pour capter un marché est un hold-up contre les paysans, il faut trouver autre chose. Il faut également veiller à ne pas tuer la biodiversité, réservoir des peut-être meilleurs créations de futurs OGM qui sauveront la planète (pourquoi pas des plantes dépolluantes OGM?).
    Si on avait écouté les gens autrefois, les trains auraient été interdits, maintenant c’est un moyen de transport que l’on dit faiblement polluant…

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