Parents en taule, enfants protégés

Avec l’approche des élections présidentielles probablement les plus ubuesques de la Vème République, la France palpite. D’un côté, le parti paléocollectiviste de gauche (PS) propose ouvertement de défourailler le contribuable en augmentant les impôts, éliminant le bouclier fiscal (dont le plafond se situe, tout de même, à 60% de ponction – hum, oh, oui, fouette moi encore ! – ), et, probablement, embastillant les fugueur fiscaux à la jonihalidée. De l’autre, le candidat des ultracollectivistes le plus poilu depuis des années propose la première candidature présidentielle carcérale de l’histoire (de France et d’ailleurs).

Rien qu’avec ces deux éléments, il y aurait de quoi faire assez de commentaires pour une demi-douzaine de chroniques, tant la déconnexion stratosphérique des personnages concernés (l’entremet froid et le mammouth haineux) d’avec la réalité amène, en soi, une solide dose de gaieté dans ce monde parfois si gris.

En effet, la crédibilité d’un auteur de romans s’en trouverait assez amoindrie s’il lui venait l’idée saugrenue de créer un personnage assez idiot pour proposer, officiellement, dans un programme électoral, une augmentation franche, massive et non limitée des impôts. Cet auteur, déjà passablement éreinté par la critique avec cette invention consternante, ne gagnerait pas davantage de crédit et devrait probablement changer d’éditeur bien vite si, dans le même ouvrage, il proposait en parallèle un autre personnage, roublard, moustachu[1], cynique, goguenard, menteur et calculateur qui ferait tout pour se retrouver en taule afin d’y mener une campagne électorale pour un poste présidentiel qui, pour l’observateur attentif, rime de plus en plus avec pestilentiel.

De même, si l’on observait rapidement l’autre partie du spectre gravement polarisé du paysage politique français, on trouverait certainement matière à réfléchir devant l’auto-satisfaction affichée haut et fort par l’arriviste de la place Beauvau. Il serait en effet irresistible de rapprocher les déclarations du frétillant ministre lorsqu’il fanfaronne « J’ai rompu avec la résignation et le renoncement » des troublants résultats d’une enquête menée par Europe-1 concernant le nombre réel de voitures brûlées pendant la nuit du nouvel an ; d’un côté, on affiche un petit 396, de l’autre, un joli 683. Avec une telle différence, notre sinistre de l’Intérieur est rigolo à l’extérieur puisqu’il semble s’être résigné à abandonner toute honnêteté statistique. Si l’on ajoute la création presque poétique de la notion de voitures brûlées « par propagation », on dispose ici d’un sujet à part entière.

Ces quelques éléments, en soi, fournissent donc bien matière à commentaires, et occupent facilement l’avant-plan d’une scène théâtrale bien chargée si l’on y rajoute les aventures godeluresques du candidat masochiste de l’extrême-centre avec les média (in J’y suis beaucoup mais j’en voudrais plus), les agitations névrotiques des fossiles cacochymes du PC en mal de direction, et le couinement constant et pénible des alterchauffagistes brandissant leur apocalypse du moment.

Mais pour cette fois, il serait intéressant que le spectateur se munisse de petites jumelles pour discerner l’arrière-plan, voire, lorsque les décors le permettent en laissant un jour se produire, les coulisses, et tenter d’apercevoir les lents mouvements de mastication de la Machine à Etouffer De l’Homme qui ronronne sans fin.

Avec un peu d’attention, on y verrait ainsi les efforts désespérés teintés de résignation du Syndicat des Industries de Matériels Audiovisuels et Electroniques qui conteste la taxe instaurée sur les disques durs. Les efforts désespérés visent à faire annuler cette taxe qui s’appuie uniquement sur la capacité des disques sans tenir compte de l’utilisation qui en est faite. En gros, plus le disque est gros, plus il est estimé par cette taxe que son utilisateur est un sale petit copieur / voleur / pirateur de données numériques protégées. Si par exemple, vous avez la bêtise de n’utiliser votre disque qu’à des fins strictements légales, on vous a donc taxé pour des actes que vous ne commettez pas. Quant à ces efforts, on les sent tout de même teintés de résignation, puisque le Syndicat en question n’est pas contre cette utilisation des DRM, et accepte donc de fait le brigandage malsain opéré par les associations d’auteurs plus ou moins mafieuses en chevilles avec l’Etat via un lobbying efficace du ministère de la Culture.

Cette résignation, ce renoncement est d’ailleurs intéressant en lui-même puisqu’il est la marque d’une étatisation avancée, subie et finalement acceptée, assumée et quasi-revendiquée. On la retrouve parfaitement dans certains discours qui visent à décomplexer l’homme politique de ses méfaits, par exemple concernant la dette de l’Etat ou le trou l’abysse de la Sécu. On entend, à mesure que la fin s’approche, des discours étonnant et lénifiants (voire léninifiants) disant en substance que cette dette n’existe pas, que ce trou n’est qu’un résultat comptable bidon, ou qu’il est nécessaire, presque bénéfique. Pour cela, on utilisera l’argument imparable : « l’Etat n’est pas assimilable à une entreprise privée : il est éternel et différent par la nature de ses missions ». Bien sûr. Eternel, comme le fut l’Etat Russe pour rembourser ses emprunts. Eternel et solide comme le fut l’Etat argentin. Eternel, solide et « bankable », comme on dit, comme l’est actuellement le Vénézuela dont les investisseurs fuient à toutes jambes en laissant la bourse plonger dans les affres d’un krach. Et Différent, puisqu’il a la force, celle de ponctionner sans fin (il est infini) les contribuables dont il a la charge. Ce serait oublier qu’un bailleur de fonds, aussi généreux ou sûr de la solidité de son débiteur soit-il, finit toujours par réclamer sa mise. Et le paiement n’a jamais lieu, lui, à un horizon infini. Si, d’ailleurs, il était possible pour un état de produire de la dette non-stop, on se demande bien pourquoi certains états (l’Italie par exemple) n’obtient pas non plus la note maximale auprès des agences spécialisées, et on se demande même pourquoi on note cette émission de dette, puisqu’elle est si solide…

Il est d’ailleurs particulièrement notable qu’on en revient toujours à ces arguments (« solidité de l’Etat, bonne gestion intrinsèque des institutions, l’Etat n’est pas une entreprise, etc… ») lorsque, précisément, les nuages noirs s’amoncellent.

Une chose est certaine en tout cas : l’agitation en avant-scène, les mouvements dilatoires et masticatoires en coulisse et les flons-flons de la fête médiatique continue arrivent presque parfaitement à cacher bien plus grave : le grignotement continuel de nos libertés au profit de l’Etat.

Avec les lois votées pour la protection de l’enfance, on assiste à une véritable orgie de ces lois liberticides. Ainsi, plusieurs dispositions reprennent les recommandations de la commission d’enquête sur les conséquences des sectes pour les mineurs. L’une d’elles punit de six mois de prison et 3.750 euros d’amende le fait de s’opposer aux obligations de vaccination des enfants contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite ou la tuberculose. L’Assemblée nationale a aussi décidé d’appliquer la même sanction à toute personne ayant assisté à un accouchement et ne l’ayant pas déclaré dans les délais légaux de trois jours.

Ce qui est habile, ici, est de faire intervenir le sentiment, le passionnel, pour encadrer encore plus le citoyen, sa famille et sa conception morale dans un cadre toujours plus strict. Une question vient en effet à l’esprit : le bénéfice d’une vaccination étant évident, pourquoi l’imposer ? Les parents qui décideraient quelque chose contre le bien de l’enfant n’auront, au final, qu’eux-mêmes à blâmer s’il arrive malheur. En instaurant une obligation de la sorte, s’il arrive malheur lors de la vaccination, la charge de la responsabilité est alors renversée sur la collectivité. On ne comprend pas d’ailleurs à quoi sert cette loi :
– si le vaccin n’est pas administré et que l’enfant n’en subit aucune conséquence, on peut certes reprocher l’insouciance et la prise énorme de risque des parents, mais finalement, qui est lésé ?
– si l’enfant subit les conséquences de l’absence de vaccin, en quoi l’amende de 3750 euros rendra l’enfant plus heureux ? En quoi le fait de coller ses parents en prison améliore la situation ? Quel bénéfice la collectivité en retire-t-elle ? Un enfant malade (et gravement, dans le cas de la diphtérie, de la polyo, tuberculose) constitue en soi une punition fort grave. Quel intérêt ?

Dans le cas de l’accouchement, c’est pareil : s’il se passe bien, qui est victime ? S’il se passe mal, la mère n’a-t-elle pas déjà subi fort lourd préjudice ?

En pratique, il y a bien une bonne raison de vouloir ces lois. Mais elle n’est pas à chercher dans l’émotion, la compassion vis-à-vis des enfants qu’elles sont sensées protéger. En effet, ces lois n’existaient pas l’année dernière encore, et le nombre d’accouchement non-déclaré et/ou non médicalisé est très faible (voire microscopique); le nombre d’opposition à la vaccination aussi.

En fait, ces lois ne protègent pas l’enfant. Elles protègent la collectivité. Contre deux coûts :
– l’émotionnel, en désignant clairement un coupable (le parent fautif, le médecin peu scrupuleux), une victime (l’enfant), un juge (la collectivité) et une sanction (du fric et de la taule). Ce coût émotionnel est directement quantifiable en nombres d’heures d’antenne, de papiers pondus, de lois votées, de députés mobilisés, de larmes coulées.
– le bassement économique, constitué par les coûts collectifs des erreurs de jugements des parents. Un enfant malade, cela coûte à la collectivité. Un enfant non déclaré, c’est un petit citoyen futur contribuable mal ou pas identifié, qui peut là aussi, éventuellement mal suivi médicalement, être malade ou générer des coûts sur la collectivité.

Eviter ce problème aurait pû passer par une dé-collectivisation de ces coûts. Les députés (ces politiques qui ne vivent, par essence, que de collectivisation) ont choisi l’autre voie. Pour tous, ce sera donc la punition, la restriction de liberté et l’infantilisation.

L’Etat s’occupera de vous, du téton au sapin.

Notes

[1] Note à mes lecteurs moustachus et ou barbus et ou poilus en général : je n’ai rien contre ce trait, notez bien, mais j’ai l’impression que le José en use, comme le Bernard Thibault de sa coiffure mireillemathiesque, pour accroître son capital sympathie rétroïde. Marketing habile ?

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Commentaires13

  1. Pragmatique

    "- si le vaccin n’est pas administré et que l’enfant n’en subit aucune conséquence, on peut certes reprocher l’insouciance et la prise énorme de risque des parents, mais finalement, qui est lésé ?
    – si l’enfant subit les conséquences de l’absence de vaccin, en quoi l’amende de 3750 euros rendra l’enfant plus heureux ? En quoi le fait de coller ses parents en prison améliore la situation ? Quel bénéfice la collectivité en retire-t-elle ? Un enfant malade (et gravement, dans le cas de la diphtérie, de la polyo, tuberculose) constitue en soi une punition fort grave. Quel intérêt ?"
    Mauvaise foi évidente. La situation est identique pour tout jugement et on pourrait faire le même raisonnement pour un meurtre. Le but de loi n’est pas de punir, mais évidemment de faire un exemple dissuasif.
    "En fait, ces lois ne protègent pas l’enfant."Bien sur que si, les vaccins ont
    une efficacité démontrée, qui est visible dans les statistiques de mortalité.
    Cela dit, le cas des enfants, qui ne peuvent être libres et responsables, me pose de sérieux problèmes, et je n’ai aucune idée jusqu’où l’Etat doit limiter le pouvoir des parents. Je ne me prononcerais donc pas sur la pertinence de ces mesures.
    Sinon très bon billet, comme d’habitude.

  2. Pragmatique

    "je n’ai aucune idée jusqu’où l’Etat doit limiter le pouvoir des parents."

    Désolé pour la syntaxe…

  3. @pragmatique : comparer un meurtre à une non-administration de vaccin, c’est commettre une erreur évidente. Un meurtre est perpétré par une personne consciente (ou supposée telle), dans un but évident (tuer la victime). A la limite, la non-vaccination peut être comparé à l’oubli de ceinture de sécurité en voiture (ou à la cigarette): on prend un risque, on ne condamne pas à mort.
    Et je répète : si la loi a un but dissuasif, pourquoi la vaccination fonctionne-t-elle fort bien sans (et en proportion plus importante que le port de ceinture, p. ex).

    En outre, que les vaccins ont une efficacité démontrée n’est absolument pas le problème : c’est parfaitement exact, tout comme la ceinture de sécurité. Cette efficacité n’est absolument pas mise en avant dans la loi, exclusivement la « protection de l’enfant » ; or, cette dernière dépend avant toute chose des parents, qui, une fois en prison, sont nettement moins efficaces (là aussi, il y a des statistiques 😉 ). Prétendre vouloir le bien des enfants en menaçant les parents de taule me paraît totalement inapproprié.

  4. Jesrad

    "Bien sur que si, les vaccins ont une efficacité démontrée, qui est visible dans les statistiques de mortalité."

    Les vaccins ont aussi une mortalité démontrée, quoique faible. Je pense par exemple au vaccin triple qui était obligatoire au Royaume-Uni jusqu’à ce que reconnaisse qu’il augmentait le risque d’autisme. Je pense à la contamination au SV40 aux USA dans la campagne de vaccination contre la polio, dont on ne compte plus les cas de cancer mortels qu’il a causé. Je pense aussi à l’hypothèse du SIH inoculé lors de campagnes de vaccinations anti-polio au Congo belge qui a très bien pu être la source du SIDA, et donc être responsable de dizaines de millions de morts.

    Quand il s’agit de peser des risques de nature et de probabilité différente dans un choix, personne ne peut se substituer à l’individu pour prendre la décision à sa place.

    On ne peut pas faire le bien de force.

  5. Pragmatique

    "Quand il s’agit de peser des risques de nature et de probabilité différente dans un choix, personne ne peut se substituer à l’individu pour prendre la décision à sa place."
    Tout à fait d’accord. Le problème c’est que l’individu, encore enfant, ne peut pas prendre de décisions. Comment expliquer à un nourrisson de quelques semaines les enjeux d’une vaccination? Il faut donc bien que quelqu’un, que ce soit ses parents ou l’Etat, se substitue.

  6. Jesrad

    Et tu n’as pas pensé que la réponse était dans la question ? 😉

    Le "quelqu’un" sera inévitablement une personne, individuelle, bien définie. La "collectivité" et "l’état" n’ont pas d’existence en tant que "personnes" donc ne peuvent avoir aucune responsabilité ou droit: seuls les individus le peuvent, puisque seuls les individus ont une existence physique réelle et agissent dans le monde réel.

    Donc l’état ne peut pas s’en charger. Cela ne laisse que les individus: que celui qui est prêt à assumer la responsabilité ait le droit qui entraîne cette responsabilité.

    Le fait, réel et peut-être même mesurable, de l’incapacité d’un très jeune enfant à s’occuper de lui-même, et le fait réel que l’enfant veut vivre (de par sa nature d’être vivant, et parce qu’il est incapable de se suicider ou de faire savoir qu’il veut mourir, de toute façon), fait que quelqu’un d’autre doit agir à sa place pour assurer sa survie. Cela veut dire que ce quelqu’un veuille bien s’en occuper, paske l’esclavage, c’est mal. Tout ça implique l’existence d’un droit parental, n’est-ce pas ?

    Bien, le droit parental existe à partir de la naissance de l’enfant. Qui est dépositaire de ce droit, à ce moment-là ? Bing: les parents, parce qu’ils sont responsables de la venue au monde de l’enfant. C’est leur "travail" de conception de l’enfant qui crée le droit parental. De là, les parents se chargent d’exercer les droits fondamentaux de l’enfant à sa place jusqu’à ce qu’ils les reprenne et les exerce lui-même en grandissant. En attendant, ce sont les parents qui décident pour l’enfant, et donc ils portent la responsabilité de ces décisions. Ca inclut le choix "vacciner ou ne pas vacciner".

    Et si les parents négligent leur responsabilité parentale ? Alors, n’importe qui peut s’en charger à leur place: le fait de négliger son enfant implique qu’on ne veut plus du droit parental, qui peut alors être récupéré par le premier qui voudra bien le saisir (en général, ceux dont c’est le métier, comme les services d’assistance sociale, souvent aussi les grands-parents, etc…). Attention, j’entends "négliger son enfant" dans le sens de "ne pas agir à la place de l’enfant alors que l’enfant le réclame" (ça couvre la volonté consciente mais aussi les besoins issus de la condition humaine).

    On voit que le droit parental est une propriété: il appartient à ceux qui le fabriquent, et puis le propriétaire peut y renoncer (auquel cas le droit parental peut être réapproprié par le premier qui le trouve). Il peut aussi le donner à quelqu’un d’autre. Je suis même d’avis que ce droit devrait pouvoir être vendu.

  7. DoM P

    J’ai une question :
    Sachant que les vaccins, pour être efficaces à l’échelle de la population, doivent en couvrir une proportion minimum (variable selon les maladies et leurs modes de propagation), comment s’assurer que cette proportion est atteinte sans passer par une loi coercitive?

  8. Sachant que les routes, pour êtres construites, nécessitent un nombre minimal de voitures qui y roulent, et que, pour que ces voitures soient intéressantes, il faut un kilométrage minimum de route, comment s’assurer que ces proportions soient atteintes sans passer par une loi coercitive ?

    Accessoirement, la loi n’est pas encore passée, mais la majorité de la population est vaccinée. Comment diable y est-on parvenu ?

  9. DoM P

    Que je sache, aujourd’hui, la vaccination est déjà obligatoire. Que la législation puisse être modifiée pour une plus grande rigueur, c’est possible, mais certains vaccins sont, de fait, obligatoires, tels de DTP ou le BCG (http://www.doctissimo.fr/html/sa...

    Quant à ce que vous dites concernant les routes, c’est doublement faux :
    – Il y a effectivement des lois coercitives à leur propos : Elles sont construites et financées par l’état, du moins dans leur très grande majorité. Et qui dit état, dit impôts et décision collective (iste?)
    – Une route peut être utile en dehors de la présence d’autres routes, ne nécessite pas l’usage de voitures, et son apparition généralisée (qui aboutit au système que vous décrivez) s’est faite progressivement, des chemins de terre aux autoroutes, pour des besoins allant de la marche à pied à la voiture de sport.

  10. Gaël

    @DoM P : Comme vous l’écrivez, c’est le besoin qui fait évoluer les chemins et non la loi.

    G.

  11. DoM P

    Ca vaut pour effectivement pour le chemin, car au besoin collectif (cumul des besoins individuels) répond une offre technique variée et mesurée, du chemin de terre à l’autoroute, n’est-ce pas.
    Dans le cas du vaccin, son efficacité collective n’est atteinte qu’à partir d’un certain stade. De stade, il n’en existe qu’un par vaccin.
    La somme des besoins individuels, dans ce cas, n’est pas nécessairement suffisante pour atteindre le seuil fatidique.
    Via l’obligation, on parvient à atteindre celui-ci, et des maladies comme la variole, par exemple, peuvent être totalement éradiquées, ce qui permet à terme de supprimer non seulement l’obligation légale de vaccination, mais aussi toute vaccination au sein de la population.
    D’où la question que je posais.

  12. L’efficacite dún vaccin nést pas collective : si je me vaccine, je suis beneficiaire tout de suite et moi seul. Ce que vous decrivez, c’est le taux minimal de couverture pour eradication d’une maladie par transmission statistiquement trop faible ; ca n’a rien a voir avec la vaccination qui est au depart une protection personnelle et qui a si bien fonctionne (notamment pour la variole) precisement pour cette raison.

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