211 milliards d’aides : craintes de patrons à Aix-en-Provence

Un article de Henry Bonner

Les patrons d’entreprises font une réunion à Aix-en-Provence et envoient des mises en garde aux dirigeants politiques sur la compétitivité et l’emploi. De son côté, le gouvernement annonce en principe 40 milliards d’euros de baisses de déficits pour 2026, via davantage de taxes ou moins de dépenses.

Un rapport au Sénat estime à 211 milliards d’euros, le montant des aides aux entreprises en France en 2023. Selon ce rapport, les trois quarts des aides prennent la forme de baisses et exonérations d’impôts. L’État distribue aussi 41 milliards d’euros en financements via la Banque populaire d’investissements (BPI) et 7 milliards d’euros en subventions. Des subventions à des entreprises de la part de l’Union européenne comptent aussi pour 10 milliards d’euros.

Par exemple, STMicroelectronics reçoit à la fois des subventions et des exonérations d’impôts : en 2023, le groupe reçoit 487 millions d’euros d’aides dont 334 millions en subventions, 119 millions en baisses d’impôts et 34 millions en allègements de charges.

TotalEnergies, touche quant à lui 78 millions d’euros pour ses éoliennes en mer.

Cependant, n’oublions pas que ces distributions aux entreprises viennent d’impôts ou d’une augmentation de la dette.

Les patrons d’entreprises proposent ainsi des baisses de dépenses. En revanche, ils demandent aussi la mise en place de programmes et protections, pour l’armement ou le climat par exemple.

Boursorama fait le rapport sur les présentations d’Aix-en-Provence :

“[Il] faut se réarmer et sortir d’une naïveté qui nous allait bien : celle des ‘’dividendes de la paix », où faire un moindre effort d’investissement militaire, de dépenses publiques, nous permettait une meilleure vie privée. Il faut accepter de voir plus loin, de planifier et de hiérarchiser … C’est cette planification qui alignera les nécessaires évolutions dans l’énergie, la production et la consommation.”

Beaucoup d’entreprises veulent la hausse ou le maintien de dépenses, en plus de protections contre la concurrence de l’étranger, tout ceci aux dépens des consommateurs.

Fermetures d’usines par Stellantis : dégâts des directives européennes

Les autorités mettent en pause l’application d’amendes sur les constructeurs, pour le moment.

AutoPlus signale ainsi :

“Les marques disposent désormais d’une période de trois ans, de 2025 à 2027, pour atteindre la limite moyenne de 93,6 g de CO2 par kilomètre.”

Le graphique ci-dessous de l’agence environnementale de l’Union européenne montre l’évolution des émissions des nouvelles voitures. La courbe verte montre l’ancien indice, et la courbe orange montre un indice plus récent. Les pointillés bleus montrent les cibles de l’UE en émissions.

Pour 2023, les émissions pour les voitures atteignent 106 g de carbone par km.

Le manque de demande pour les voitures électriques fait obstacle à présent. Une étude préliminaire par l’Agence européenne de l’environnement montre même que les émissions moyennes ont grimpé en 2024, en raison d’un recul de 1 % des ventes de voitures électriques ! En combinant les voitures et les vans, les émissions moyennes ont ainsi augmenté de 4,5 g de carbone par km.

Avec le manque de demande pour ces voitures électriques, Stellantis prépare la réduction de la production de voitures à moteurs !

AutoPlus explique ainsi :

“Jean-Philippe Imparato [PDG de Stellantis]… évoque deux voies possibles : accélérer massivement la transition vers l’électrique ou bien réduire, voire cesser, la production de véhicules à moteur thermique. Une telle décision pourrait ainsi entraîner la fermeture de certaines usines.”

Malgré les dégâts des régulations jusqu’à présent, les dirigeants politiques continuent les programmes.

IA Act : plus de régulation et de dégâts

Les autorités visent à présent les algorithmes et le traitement de données.

Un consortium d’entreprises – dont le groupe Mistral AI par exemple – demande le report des mesures.

Clubic mentionne :

“Ce jeudi 3 juillet, 45 grandes entreprises européennes ont signé une lettre ouverte pour demander une suspension de l’AI Act. Parmi elles : Axa, Airbus, dont le PDG, au passage, trouvait que l’argent de la défense en Europe était mal dépensé, Total, BNP Paribas, Carrefour, Mistral AI ou encore ASML.”

Les régulateurs continuent de l’avant malgré les mises en garde :

“Thomas Regnier, porte-parole de la Commission européenne, a été catégorique vendredi, soit le lendemain de la complainte : « Il n’y a pas d’arrêt du temps. Il n’y a pas de période de grâce. Il n’y a pas de pause ». C’est on ne peut plus clair.”

Les régulations sur les constructeurs de voitures portent atteinte à l’une des industries les plus importantes du continent.

L’IA Act bloque le développement d’entreprises dans le numérique.

Les participants aux réunions à Aix mettent en garde contre les hausses d’impôts.

Pourtant, beaucoup portent soutien aux programmes, et ainsi à des dépenses ou des régulations.

L’or et les métaux précieux : un pari sur l’incurie des finances

Une source de gains, depuis la création de mon groupe, début 2021, vient de la performance de l’or, en hausse de 80 %. Mon expert dans les métaux vise aussi un second métal (ce n’est pas l’argent)… depuis un peu plus d’un an. Il préfère acheter cet autre métal au lieu d’acheter de l’or.

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Commentaires34

  1. Hagdik

    Va venir le moment ou il faudra tout stopper : plus aucune subvention de quoi que ce soit à qui que ce soit. ZERO PARTOUT. Ni état, ni région, ni département, ni commune. NADA !
    Quelles qu’en soient les conséquences, pendant une période d’observation d’au moins 10 ans.
    Le premier qui essaie de contourner : fusillé !
    Je suis un grand démocrate.

    1. Aristarkke

      Comme l’ex dirigeant provisoire du Mali, chargé de le mettre en régime democratique qui vient de devenir président à vie de ce pays ???

  2. bob razovski

    Avec des chefs d’entreprise comme ça, pas besoin d’ennemi.
    Ils veulent de la planification, de la sub à outrance…
    Une belle bande de pourris !
    Comme Hagdik, fermeture du robinet à pognon. Mais pas pour 10 ans : définitif !
    En échange, fin de la fiscalité de voleurs qui tue le pays.
    Pas d’impots sur les sociétés, pas de tva, pas de TF, pas de vignette ceci, pas de csg crds, pas de machin social…
    Un IR flat tax pour le niveau national et une TH pour le niveau municipal, et pis c’est marre !
    3 ministères à financer : Justice, Police, Armée.

  3. Dr Slump

    Et la solution contre tout ça, c’est d’acheter de l’or et un autre métal qui n’est pas de l’argent. Magnifique ! Merci Mr Bonheur !

    1. Roanna

      Dans les métaux il y a le choix, le cuivre par exemple à moins que ce ne soit le plomb qui comme tout le monde le sait se laisse facilement transformer en or.

  4. Le Gnôme

    Ce patronat est comme la comtesse du Barry réclamant encore cinq minutes monsieur le bourreau. Elle fut guilllotinée comme les autres.

  5. Gerldam

    Mettre les 41 milliards de BPI France dans le même sac que de vraies subventions, c’est un peu fort: BPI investit dans de vraies entreprises; cet investissement a vocation à être rentable, ce qui n’est jamais le cas de subventions.
    En fait, on taxe à mort et ensuite, devant la catastrophe qu’on a soi-même provoquée, on met des rustines, on donne des béquilles, après avaoir coupé une jambe.
    Dans un premier temps, on peut supprimer les 70 milliards d’impôts de production et supprimer un montant équivalent d’aides, plus ou moins bien justifiées. Cela sera plus efficace.
    Quoi qu’il en soit, tout est à reprendre dans ce magma de taxes, de normes et autres faaçon d’empêcher les gens de faire.

    1. durru

      Si on regarde où va concrètement l’argent de la BPI, c’est pire que des subventions, c’est du vol pur et simple le plus souvent.

          1. bibi

            McPhy.
            Mais rassurez-vous personne n’ira regarder, dans ces entreprises dont tout le monde sait qu’elles ne peuvent être rentables qu’avec des subventions et qui sont abondées par l’état le temps que certains s’en mettent plein les poches.

            boursorama.com/cours/1rPALMCP/

    2. Manzoni

      Il faut aller plus loin que ça. Il faut supprimer tous les allégements de charges, qui encouragent à l’emploi de personnel peu qualifié payé au SMIC et découragent l’emploi de cadres supérieurs. Il faut également supprimer toutes les subventions, qui transforment des entreprises en chasseuses de subventions plutôt qu’en développeuses de solutions innovantes (et qui mettent la clé sous la porte une fois les subventions dilapidées).
      En contrepartie il faut réduire massivement le coût du travail afin de refaire de la France un pays compétitif susceptibles d’attirer tous les talents, et pas uniquement ceux qui vivent des subventions ou du Crédit Impôt Recherche.

      1. bibi

        Cette vieille rengaine du cout du travail, pour bien faire comprendre au salarié français qu’il coute trop cher.

        oecd.org/fr/data/indicators/unit-labour-costs.html

        Il n’y a pas de problème de coût du travail en France, il y a un problème entre la richesse créée par tout acteur du secteur privé et celle qu’il perçoit, et problème d’autant plus important que les services pour lesquels il paye ne lui sont même pas rendus.

        1. Manzoni

          Désolé, je ne suis pas si intelligent que ça. Moi, petit chef d’entreprise, et mes amis patrons de TPE, nous sommes un peu cons. Quand on voit que pour qu’un salarié perçoive 2000€ net par mois, ce qui ne lui permettra probablement même pas de vivre correctement, il faut sortir 4000€, et bien on renonce à embaucher ou on sous-traite en Europe de l’Est.

          Le salarié français ne coûte pas trop cher, il devrait au contraire être payé plus. Le problème est que dans tout ce que vous entreprenez, que vous le vouliez ou non, l’Etat est votre associé à 50%. Associé pour les bénéfices bien sur, pour les pertes, vous vous démerderez. Et associé qui non seulement ne vous aide guère, mais passe son temps à vous faire cocher des cases dans des formulaires afin de savoir pourquoi vous avez gagné aussi peu.

          1. Grosminet

            « et bien on renonce à embaucher ou on sous-traite en Europe de l’Est »
            Bonne idée. Mes employés ont des petits nenfants à nourrir.

      2. breizh

        réduire massivement le coût du travail signifie permettre aux salariés d’adhérer à l’assurance sociale de son choix et le laisser préparer sa retraite comme il l’entend (sans cotisation obligatoire).

  6. Berdol

    La culture d’entreprise est inexistante en France. D’où l’intervention de l’État qui arrange tout le monde, car cela évite au français de se mouiller. Le cas d’Amazon aux US est un exemple parfait de ce qui distingue nos deux pays et leurs mentalité.
    Amazon n’a pas été rentable pendant de nombreuses années, jusqu’à atteindre la taille critique. Pendant ce temps, outre les financements par la banque de la CIA, Amazon a trouvé des investisseurs privé pour mettre au pot chaque année. Aujourd’hui Amazon est rentable (essentiellement grâce à ses serveurs et au cloud, plutôt qu’à la distribution de produits divers) et les investisseurs ont gagné largement. En France c’est impossible. Qui parmi vous est un investisseur privé et pas seulement sur les marchés, mais aussi dans les PME ou ETI locales ? Tout le reste en découle et lire Balzac rend parfaitement compte de la mentalité française qu’il met en scène livre après livre, il y a 2 siècles…
    Bon courage et continuez à râler (au sens de protester) jusqu’au râle ultime…

    1. Grosminet

      @ Berdol 13 juillet 2025, 14 h 52 min
      « La culture d’entreprise est inexistante en France. »
      Mollo quand même, on dirait du Théo… heureusement qu’elle existe encore…

    2. Roanna

      Quand le ver est dans le fruit il faut commencer par l’en extraire. Comme tout le système est vérolé de l’intérieur je souhaite beaucoup de plaisir au petit investisseur. Il n’a aucune chance d’en sortir par le haut. Si d’aventure il lui arrivait de faire une plus-value, maman état sera là pour lui rappeler qu’il y a plein de taxes à payer, l’inverse n’est pas vrai en cas de pertes.
      Les petits investisseurs sont le menu fretin des pêcheurs de gros. Je n’ai pas de chiffres mais parmi les petits il y en a très peu qui s’en tirent gagnant.
      Je vais donc continuer à râler et surveiller le plomb.

    3. Dr Slump

      J’abonde dans le sens de Berdol. Évidemment l’entrepreneuriat existe en France, mais ce n’est pas ce qu’il décrit.

      La culture de l’investissement dans des projets d’entreprise comme le décrit Berdol, zéro, l’enseignement de l’entreprise et la diffusion des valeurs associées à l’entrepreneuriat, zéro, la recherche dans le domaine de l’entreprise, la publication de livres sur l’entreprise, zéro. C’est bien simple, en France on a la culture de l’état, mais sûrement pas la culture d’entreprise.
      Ca ne veut pas dire qu’il n’existe personne qui ait l’esprit d’entreprise, ça veut dire que dans notre pays on ne le met pas en avant, et que c’est une caractéristique culturelle.

  7. Thomas

    Merci, je viens d’apprendre un truc : le g/km fixé par l’UE correspond à une moyenne liée à TOUS les véhicules vendus par la marque ?! Je n’ai jamais lu un truc aussi aberrant… Cela signifie que les ventes en fonction du type de véhicule impacte directement ce chiffre, c’est dingue !
    Après, on ne va pas comprendre pourquoi les usines de voitures thermiques vont être délocalisées…
    Vraiment un bande de clowns !

    1. Astazou

      Pas délocalisées. Carrément fermées, parce qu’il ne faudra plus vendre aucun véhicule à moteur thermique pour respecter ces normes alakon.

  8. Citoyen

    Ah, concernant les « 211 milliards d’aides », tout le monde n’est pas d’accord sur les chiffres …, et le HCSP (haut commissariat à la stratégie et au Plan) vient de sortir un rectificatif, pour remettre les pendules à l’heure !…
    L’IFRAP nous en fait profiter ici :
    https:/ /www.ifrap.org/budget-et-fiscalite/aides-aux-entreprises-211-milliards-deuros-par-ou-185-milliards

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