Pendant que le parti du Président s’amuse à jouer avec des vases communicants, en transférant d’une main un peu de charges du côté des producteurs vers les consommateurs tout en prétendant faire disparaître dans l’autre les charges ainsi transférées, le Parti Socialiste, en proie aux affres sordides d’une fièvre hémorragique en phase terminale, s’agite et se tortille pendant les quelques heures qui précèdent le résultat final du second tour des élections législatives. Petit tour d’orions d’horizon des combats menés et à mener…
Par les temps qui courent, la Royal Air Force devrait faire un véritable Tour de France des blessés du Sarkozysme en vue d’aider autant qu’elle le pourra ses camarades de lutte alors que l’odeur de soufre et de sapin envahit le Parti Socialiste.
Se contentant de visiter son petit protégé Montebourg, caniche bondissant gauche et gauchiste aux idées révolutionnaires teintées d’un boboïsme outrancier, elle continue ainsi sur la phénoménale lancée de sa branlée non-victoire électorale pour asséner quelques platitudes prévisibles sur la victoire annoncée du parti du président et sur l’avenir des Français : elle y voit une véritable « triple peine », constituée de l’augmentation de la TVA, du recul des services publics et du dérapage de la dette publique.
Elle reste en cela parfaitement cohérente avec l’amnésie pathologique de sa défaite et oublie ainsi que, aussi peinés puissent-ils être, les Français ont bel et bien voté pour ça : la TVA sociale et le recul des services publics font bien leur apparition dans les hypothèses déployées dans le programme du candidat Sarko, et le dérapage de la dette est une évidence logique puisque dans la parfaite continuation des politiques socialistes de droite et socialistes de gauche menées depuis 30 ans en France. Amnésie d’ailleurs galopante puisqu’elle lui fait totalement oublier qu’ils furent, jadis, elle et ses coreligionnaires d’un parti en pleine déliquescence, assez « pour » cette TVA sociale qu’ils ont bon dos, maintenant, de fustiger comme s’il s’agissait d’un nouvel avatar de Belzébuth en goguette sur cette partie du monde.
Et pendant qu’elle s’agite donc à constater finement et avec véhémence que tout se déroule comme prévu, tout en rouspétant sur le coquin de sort qui balance torgnoles sur torgnoles à ses protégés (de Bordeaux comme de Châlon), le pauvre Montebourg doit se faire à l’idée que sa place de député sera beaucoup plus dure à conserver que prévu : le « parachuté » de l’UMP, Danjan, le met en effet en ballotage défavorable et – je dois l’admettre – l’hypothèse que l’effervescent avocat du peuple au salaire confortable, bien plus souvent dans les salons parisiens et les petites combines du parti qu’au service de ses électeurs locaux, puisse se faire proprement rembarrer par ceux qu’il prétend représenter toute frime dehors, serait une hypothèse assez jouissive. Peut-être cette défaite éventuelle sera pour lui l’occasion de découvrir l’humilité et la discrétion. On peut rêver.
La Madonne du Poitou ne semble d’ailleurs pas avoir bien pris conscience qu’à défaut d’apporter la victoire à son parti, et, de surcroît, à défaut d’y apporter au moins un souffle de renouveau, elle semble y avoir introduit… la poisse. C’est maintenant certain, devant les difficultés qu’éprouvent tant ses protégés que ses adversaires au sein du même parti, il n’y a plus de doute qu’elle et son mari vont réussir l’exploit que Chirac ne sera pas parvenu à même envisager : désintégrer le PS. L’explosion du KourPSk est bel et bien en route.
De son côté, DSK se retrouve à mener un combat auquel il ne s’attendait pas : s’il est réélu, cela aurait été au prix d’un effort notable, chose qui ne lui était pas arrivée depuis un moment. La Royal Touch, peut-être ?
Avec Vincent Peillon, on est là encore dans le petit aspect magique de la Fée Carabinée, qui s’est penchée et a manifestement basculé toute entière sur le berceau de la circonscription emmenée par son lieutenant : bing, un coup de baguette magique sur le nez, une bonne ruade de la Royal, et c’est la poisse assurée. Bilan : le pauvre Vincent se retrouve en ballotage défavorable.
On pourrait croire à quelques malheureux coup du sort.
Las et patatras, la Royal Touch sévit encore pour Julien Dray ! A nouveau, un fief de la gauche, difficilement prenable par la droite, se retrouve à portée de tir des UMPistes goulus.
Et pendant que Dray se débat, Chevènement perd son sang-froid et probablement tout espoir de retrouver un siège de député.
On pourra regretter que Fafa, sémillant millionnaire ami des pauvres, ne soit pas lui aussi dans la panade. Mais là encore, la Royal Touch aura joué : ce dernier étant farouchement contre les propositions et les compromis bêtement « capitalistes et ultralibéraux » de l’ex-candidate à la présidentielle, il aura bénéficié d’un effet inverse. Non seulement, il n’aura pas été adoubé par la fière Pudibonde, mais il aura réussi l’exploit de se tailler un costume d’extrême-gauchiste dans les plus beaux tissus que lui aura fourni Mélenchon et tous les petits collectivistes inavoués du PS. Moyennant quoi, il sera ressorti des législatives, relativement épargné non par la déferlante bleue, mais bien par la vague blanche qui aura, elle, lessivé une bonne partie de ceux qu’elle aura touché.
La conclusion s’impose dès lors d’elle-même : ce n’est pas Sarkozy qui a satellisé le PS et le PC à coup de pieds au cul.
Non : l’oeuvre de salubrité publique, qui aura consisté à dépenailler complètement les deux vieux partis marxisant (l’un avec et l’autre sans sucre), aura bien été causé par la Royal Touch de Ségolène, celle qui donna à sa campagne ce cachet inimitable, mélange des vieux parfums d’antan, des photos sépias début XXè, et de modernisme parisien branchouille sans concession. Se rappeler qu’elle fut candidate à la présidence et qu’elle aurait presque pû être élue, cela fait froid dans le dos, quand même…
La Royal Touch à l’échelle du pays, ça aurait donné grave.
Montebourg qui flippe :
http://www.dailymotion.com/video...
Enjoy !
lol 🙂
Quand je pense à ce roturier de Montebourg faisant la parade au perchoir pour juger Chirac et l’envoyer au cachot, maintenant c’est lui qui va aller aux oubliettes, je me marreeee
On va plus se laisser donner des leçons de morale par ces lopettes de gauchistes, et on va renvoyer ces manants retrouver le chemin du travail.