La cocaïne, ça donne la pêche. Cependant, lorsqu’on est accro, on doit vite trouver un défouloir pour dépenser toute cette énergie nerveuse. Certains font des sprints répétés, d’autres le tour du périph’ à bord de leur 2CV twin-injection tuné, la musique à fond, d’autres passent en revue chaque position du kama-sutra, un œil rivé sur le chronomètre. Certain, cependant, cumule ces trois occupations avec, en plus, l’organisation intempestive de réunions dînatoires, où la fine fleur de l’intelligentsia syndicaliste pourra grignoter des repas succulents au frais de la princesse. Et pour l’excuse, ce ne sera pas la coke, ce sera le crack krach.
Eh oui : le spumescent président français a, une nouvelle fois, décidé de faire parler de lui, d’agiter les coursives de l’Élysée, d’alourdir violemment le bilan carbone des pique-assiettes habituels « partenaires sociaux » en les faisant venir à une rencontre puis en donnant une allocution télévisuelle au sujet de la criiiiise.
Notons au passage que l’allocution aura été torchée en une dizaine de minutes. La criiiiise, c’est important, mais il ne faut pas louper le film du soir sur France 2. Et puis, 10 minutes, c’est largement suffisant pour lire la note de service que le chef de l’Etat adresse en passant aux collaborateurs citoyens. La prochaine étape sera probablement de présenter dans une notule du journal interne de l’Elysée les principales réformes engagées pour la nation. L’intendance suivra.
Dans ce rapide compte-rendu synthétique de réunion, le chef de l’État a estimé, en toute objectivité, que ses propositions constituent le « seul chemin qui vaille : celui de l’effort, de la justice, du refus de la facilité ». J’entends que certains, adepte du Business Bingo, crient déjà « Foutaises ! » alors que l’adresse du président à la Nation vient à peine de commencer. Allons. Un peu de sérieux.
Certes, ce « seul chemin qui vaille » est, effectivement, de la moquerie de visage de chez Demaerd Farces & Attrapes. Mais accordons quelques secondes supplémentaires à notre Obamini.
Tout d’abord, petits calculs : le montant total de la performance artistique de ce mercredi se monte donc à 2,65 milliards d’euros ; pour rappel, cela fait ½ Kerviel, 0.053 Madoff, 0.003 Paulson. D’un côté, cela fait petit zizi. De l’autre, on est rassuré : nous avions l’habitude de lire des dizaines ou des centaines accolées à des milliards. On se blase et on oublie l’importance des montants en jeu…
Ensuite, passons en revue les points principaux qui se dégagent de toute cette agitation. On en retire globalement quatre chapitres.
Sarkozy présente son plan de relance. Il y a du travail.
Chapitre I : L’action, c’est parler.
Et pour parler, ça parle. En gros, on a droit à ça :
- La « formation professionnelle sera mobilisée » pour « prévenir l’activité partielle ou l’accompagner » : pas vague, hein. J’ai toujours trouvé étrange de mobiliser des concepts, avec, allez savoir, un appel au clairon, au petit matin. On imagine ensuite, dans les brumes froides d’une aube de février 2009, les bataillons de formation professionnelle montant à l’assaut de l’activité partielle, le couteau entre les dents…. Les dents de la formation, oui. Suivez, quoi.
- Concernant les jeunes, Wauquiez et le Haut-Commissaire Aux Solidarités Actives, A La Pauvreté Et A La Jeunesse (HCASAALPEALJ) Martin Hirsch sont chargés de « développer des efforts ciblés de formations pour ceux qui sont sans qualification » – gosh ! je vois d’ici nos deux apôtres gouvernementaux, en bras de chemise, suer sur les efforts ciblés – et de « multiplier les formations en alternance, en particulier le contrat de professionnalisation ». Ici, l’image christique n’est pas loin. Là où Il multipliait les pains, Martin et Laurent vont multiplier les « formations ». Ça en jette. Entre les titres ronflants de prétention et la tournure de la phrase, on sent qu’il va surtout y avoir une multiplication des usines à gaz, des subventions dans le domaine de la formitude, du formement et des formisations. En bref, un grand brassage d’air citoyen.
- Pour plus de justice, on a décidé de ne pas laisser moisir Jean-Philippe Cotis, ex-directeur de l’Insee. Ça va lui permettre de soulager ses vieux rhumatismes qu’une placardisation trop rapide avait déclenchés. Et puis, il faut renouveler l’air qu’il respire, il commençait à s’étioler, je suppose. Il se voit donc confier une « mission d’analyse et de concertation sur le sujet ». On regrette qu’il n’ait pas été nommé Haut Commissaire A L’Etude De La Justice Sociale Et Au Partage De La Valeur Ajoutée. Laurent et Martin auraient multiplié, Jean-Philippe aurait partagé, le tableau aurait été grandiose. Et puis, ça aurait fait bisquer Hirsch.
- La création d’un « comité d’évaluation et de suivi de la crise et des politiques économiques et sociales ». Je vous assure que c’est bien le titre complet. Quelques questions : qui va-t-on dépoussiérer pour diriger ce nouveau bidule ? A quoi peut-il bien servir ? Quelle sera la couleur du rapport qui sera produit ? Livre blanc ? Cahier bleu ? Classeur Rouge ? De palpitantes aventures nous attendent.
Chapitre II : La Banque, c’est l’Etat
Dans ce chapitre, on découvre que l’Etat peut décider unilatéralement d’aller fouiller invasivement les parties arrières des banques.
GastonChristine Lagarde va demander aux banquiers de « moduler les échéances des salariés en activité partielle » pour le remboursement de leurs éventuels emprunts immobiliers : en effet, les contrats bilatéraux entre adultes consentants, c’est de la crotte. Il faut que Maman-Etat intervienne. Le calcul est, je suppose, qu’un débiteur mort paye moins qu’un débiteur mourant. Sauf qu’à ce petit jeu, le créancier risque lui aussi de claboter en attendant les débiteurs. Ah, non, j’oubliais : l’Etat-Maman va aussi venir border les créanciers avec l’argent du contribuable. Qui est très souvent débiteur. On sent ici toute la solidité de l’édifice.- Les dirigeants des banques qui bénéficient d’aides publiques sont « appelés à renoncer à leur rémunération variable ». Voilà qui est couillu et qui, dans ce pays où tout ce qui est couillu est très vite oublié, ne sera suivi d’aucun effet. Et puis tiens, tant que j’y suis, moi, je demande que les dirigeants d’état et de gouvernement de pays en déficit abyssaux et qui creusent la dette renoncent à leurs émoluments. Après tout, c’est une mesure d’exemplarité ! Sarkozy, zou, au pain sec ! Après tout, ce n’est pas normal qu’en bas de l’échelle, on souffre, et qu’en haut, alors qu’on a des responsabilités éminentes, rien ne change.
Chapitre III : L’État, c’est la Banque
… Où l’on découvre que finalement, les soussous, y’en a :
- Une prime exceptionnelle de 500 euros sera versée à « tous les salariés pouvant justifier » de deux à quatre mois de travail et qui n’ont pas droit à une indemnisation de l’UNEDIC. Chouette, des sous. Ça tombe bien, il y en a plein les caisses du Trésor. Si si, c’est Nicolas qui vous le dit.
- Une prime supplémentaire de 150 euros est prévue pour les 3 millions de familles ayant des enfants scolarisés : chouette, encore des sous ! Je ne savais pas l’Etat si riche, surtout en cette période de crise. Mais puisque c’est Nicolas qui le dit, hein …
- Attribution de « bons d’achat de services à la personne », pour une valeur de 200 euros, à plus d’un million de personnes ou foyers selon conditions. Chouette, toujours des sous ! Vraiment, l’État semble nager dans le pognon qui arrive, en temps de crise, à gros bouillons vivifiants. Et comme Nicolas nous le dit, moi, je dis
bancofoutaisesbingo !
La banque, c’est l’état, et l’état, c’est moi. Yo !
Chapitre IV : L’entreprise, c’est les Syndicats
Et puis bon, l’entreprise et ses propriétaires, c’est un concept. Mieux, c’est une méta-donnée de la crise, un bout de gras plus ou moins inutile dans le biotope naturel de l’état et des syndicalistes :
- Lorsqu’une aide directe est attribuée à une entreprise, elle fera « immédiatement l’objet d’une information-consultation du comité d’entreprise », ce qui veut dire que les syndicats hautement représentatifs viendront un peu plus fourrer leur nez dans une gestion d’entreprise à laquelle ils n’entendent rien. Et puis, la mesure est indispensable, parce que, comme chacun sait, distribuer des aides, c’est facile : deux ou trois petits coups de fil au Trésor, et hop, dans la besace les bonnes aides. Dès lors, au moment où le bon argent frais du contribuable arrive par palettes entières, il faut immédiatement savoir comment répartir équitablement le gâteau citoyen. SLuRp.
- Un « fonds d’investissement social » , réclamé par les syndicats. Eh oui : les syndicats, évidemment représentatifs d’une très grande portion des électeurs et des contribuables, ont un mandat pour intervenir sur le budget de l’état. Si si. Et en plus, on assignera à ce fonds un objectif limpide : « coordonner les efforts en matière d’emploi et consolider différentes sources de financement ». Pour le quidam moyen, c’est une nouvelle couche épaisse de transparence et de clarté ajoutée aux nombreux organismes aux objectifs eux aussi affûtés comme du beurre chaud, déjà présents pour gérer tout le fourbi social dont la France regorge.
Avec un tel florilège d' »actions » à la pertinence évidente, pas de doute, la Fraônce va vite se relever et gambader comme un cabri.
Je vous l’avais bien dit : ce pays est foutu, mais qu’est-ce qu’on rigole !
Jean-Philippe Cotis est encore directeur de l’insee.
Ah tiens oui c’est vrai. On devrait le virer et le mettre au placard rapidement, histoire de le sortir de sa retraite pour cette nouvelle mission, alors 😉 !
Excellente analyse. Il serait quand même plus logique de prendre non pas dans le pot commun mais dans les poches de ceux qui se sucrent depuis longtemps. Autrement dit l’argent pour relancer la machine aurait pu être trouve chez les actionnaires non taxés, les patrons sur payés et les stock options de cadres dirigeants inefficaces; bref faire payer la crise à ses responsables.
J’ai lu quelque-part la nouvelle combine des Francais expatries. Ca donne une belle idee de la mentalite de sangsues, de parasites, de profiteurs qui est devenue la norme.
Les mecs se font virer de leurs postes tres bien remuneres. Ils reviennent en France et ils trouvent en vitesse un contrat bidon de quelques jours chez les copains. Et hop comme-ca ils touchent les allocs chomage sans avoir jamais cotise en France.
Encore une fois, prime aux plus malhonnetes, exactement comme dans le systeme sovietique.
"l’argent pour relancer la machine aurait pu être trouve chez les actionnaires non taxés, les patrons sur payés et les stock options de cadres dirigeants inefficaces; bref faire payer la crise à ses responsables."
Tiens, oui, ce serait quand même plus juste que les responsables paient.
Par exemple, que ceux qui ont profité d’une maison largement hors de leurs moyens sur le dos des contribuables soient expulsés. Que les banques complices fassent faillite. Que les intermédiaires boursouflés de commissions soient ruinés et discrédités. Que les états manipulateurs se voient privés de crédit à hauteur de leur implication dans l’arnaque.
Autrement dit, que le marché soit laissé libre de dérouler la crise comme il avait commencé à le faire jusqu’à ce que l’état intervienne en distribuant subsides et palettes de fausse monnaie aux uns et aux autres…
"Que les états manipulateurs se voient privés de crédit à hauteur de leur implication dans l’arnaque.
Autrement dit, que le marché soit laissé libre de dérouler la crise comme il avait commencé à le faire jusqu’à ce que l’état intervienne en distribuant subsides et palettes de fausse monnaie aux uns et aux autres…"
Malheureusement le marche est irrationnel en ce moment donc ca ne marche pas.
Illustration: la Pologne est actuellement un pays bien gere, budget revu a la baisse en 2009 pour ne pas creuser la dette, perspectives de croissance 1 ou 2% en 2009, refus du gvt de faire un plan de relance, refus du gvt d’intervenir sur les marches. Banques qui n’ont pas touche aux credits pourris. Ratio dette/fonds propres des banques bien meilleur qu’en europe de l’ouest.
Et que se passe-t-il? Le marche a decide que tout ce qui etait pays emergent il faut s’en retirer au plus vite, sans discernement. Du coup, la monnaie polonaise a devisse de 40% depuis le debut de la crise. Du coup les entreprises polonaises qui avaient des credits en devises etrangeres sont dans la m***, ainsi que beaucoup de particuliers qui pourtant etaient parfaitement solvables. Assechement complet du credit. Banques au bord de la faillite alors qu’elles n’ont rien touche de pourri.
Au final, la Pologne et la Republique Tcheque (situation similaire), bien que pays assez vertueux, se font massacrer par le marche, qui rapatrie les capitaux dans des pays de la zone euro pourtant moins bien geres et bien plus coupables dans la crise.
La situation polonaise ou tchèque est regrettable. Mais deux constatations : si ces pays sont bien gérés, les effets de la crise seront moins durables que pour les autres pays. Ainsi, actuellement, les fonds se réfugient sur les monnaies aux plus larges assises (dollar, euro, yen). Mais lorsque le trou d’air boursier et la déflation seront terminés, ces fonds vont quitter les zones qui verront s’installer une inflation durable et délétère. Où croyez vous qu’ils iront ? Dans les pays pourris, comme ceux de l’Europe de l’Ouest, s’ils n’ont pas fait faillite d’ici là ? Ou dans les pays bien gérés ?
Cette fois c’est sur la france va faire faillite et dans pas longtemps, mais à votre avis dans combien de temps éxactement?
Faillite, c’est un peu violent. Disons qu’elle va se retrouver en grandes difficultés pour honorer ses créanciers, mais ne sera pas seule. Avec l’Espagne, l’Irlande, l’Italie, notamment … Disons 6 à 9 mois. Mais franchement, j’espère me tromper.
Le système politique et social ne devrait pas tenir aussi longtemps. On peut parier sur un effondrement rapide et brutal, violent ou pacifique, et l’ouverture d’une période de flou où la balance pourra aller dans un sens ou à son opposé. Bref la chute du modèle parlementaro-capitaliste pour une incertaine (mais peut être bénéfique) aventure…
> Cette fois c’est sur la France va faire faillite et dans pas longtemps…
> Disons 6 à 9 mois…
Vous aimez bien jouer les Cassandres en employant tout un vocabulaire terrorisant afin de jouer sur la peur et le traumatisme social .
En ce sens, votre démarche est assez proche des milieux terroristes.
Il va de soi que la droite traditionnelle et l’UMP , en particulier, rejettent cette idéologie.
‘Acré momo.
Terroriste, ça a un sens précis. Evidemment, quand on veut transmettre des idées foutraques, on n’hésite pas à travestir les mots pour leur faire dire ce qu’on veut. Pour ce qui est du cassandrisme, je note que pour le moment, l’ampleur de la crise, prévue depuis un moment dans ce même blog et ailleurs, a été sous-estimée. Nous verrons, mais je ne pense pas prendre un pari violent en vous disant que Sarko a bien peu de chance de terminer son quinquennat.
>>Mais lorsque le trou d’air boursier et la déflation seront terminés, ces fonds vont quitter les zones qui verront s’installer une inflation durable et délétère. Où croyez vous qu’ils iront ? Dans les pays pourris, comme ceux de l’Europe de l’Ouest, s’ils n’ont pas fait faillite d’ici là ? Ou dans les pays bien gérés ?
C’est pas si simple. On en arrive au point ou les gvts de ces pays sont obliges d’intervenir a cause de la stupide irrationalite des marches. Pour le moment ils resistent encore, mais a chaque fois qu’ils disent qu’il n’y aura pas d’intervention pour ne pas compromettre la reprise, c’est considere par les marches comme un signal sauve qui peut.
C’est le monde a l’envers, les marches sanctionnent le liberalisme et se refugient aux pays des plans. Le rapatriment de capitaux pourrait bien faire sauter des banques et des milliers d’entreprises pourtant tres competitives aux carnets de commandes pleins, et ca pourrait finir par une crise plus longue et plus douloureuse a l’est qu’a l’ouest alors qu’au depart c’est une crise de l’ouest.
En resume on a des symptomes aggraves sans meme avoir contracte la maladie. Etonnant non? (Desprogres)
En fait, les acteurs des marchés sont bien rationnels : entre les endroits où l’on ponctionnera le contribuable tant et bien pour sauver les meubles et les endroits où on laissera les événements se dérouler à leur terme, les investisseurs choisissent vite. Sur le court terme, c’est payant. Et comme les fonds sont très mobiles, sur le long terme, les arbitrages en cours seront modifiés très vite. A ce titre, les marchés ne peuvent sanctionner le libéralisme : ils l’utilisent, dans les faits, tous les jours. En revanche, on notera que les investisseurs de ces marchés sanctionnent clairement les plans de relance : non seulement l’économie n’a pas décollé depuis qu’ils ont été lancés, mais les bourses continuent à tomber. Et plus les plans se succèdent, plus tout le monde se doute que la reprise sera d’autant obérée.
> je ne pense pas prendre un pari violent en vous disant que Sarko a bien >peu de chance de terminer son quinquennat.
Vous prétendez que la crise a été sous-estimée, peut-être; mais ce qui est sûr, c’est que vous, vous sous-estimez complètement la force et le dynamisme de l’UMP et de Sarkozy .
Je ne vais rien vous révèler en vous apprenant qu’il est déjà en train d’examiner les candidatures …. pour diriger sa campagne présidentielle de 2012 !
Pour quelqu’un qui serait acculé à la démission, avouez qu’il a un certain culot !
Ou alors, il est d’une stupidité absolue ?
Franchement, aucune hypothèse n’est à écarter.
Pour ma part, je parie sur un syndrome de Kelly: psychotherapeute.blogspot…
Agrémenté, cela va de soi, d’une consommation excessive et dangereuse de stupéfiants et stimulants.
Ce que je ne comprend pas c’est pourquoi les conséquences social de la crise (même si elle peuvent étres grave) pousseraient Sarkosy à la démission. Il pourrait se faire mettre dehors?
Aucune chance à mon avis de voir un Sarko démissionner. Ces "hommes d’état" ont trop peu d’honneur et de bon sens pour renoncer au pouvoir alors que la situation l’exige.
D’ailleurs, je vois là une impasse qui me fait peur. Je ne vois pas comment le système installé pourrait être modifié, à moins d’une situation extrêmement violente.
Mais mon pauvre Maurice, c’est bien vous le probleme.
Vous devez etre chef d’ecadrille au moins a l’UMP?
S’il vous plait, la droite classique n’est pas l’UMP. l’UMP est un parti etatiste qui ne vaut pas mieux que les PS et autres merdes de gauche.
Quand a Sarkozy, ce petit con, il faut quand meme lui reconnaitre une sacre capacite a reussir a motiver tous les petits maurice de France en n’ayant jamais rien accompli de substantiel.
Il a bien compris qu’il ne faut absolument jamais sous estimer la betise des gens, et le prouve tous les jours.
@ Gnarf
"Du coup, la monnaie polonaise a devisse de 40% depuis le debut de la crise. Du coup les entreprises polonaises qui avaient des credits en devises etrangeres sont dans la m***, ainsi que beaucoup de particuliers qui pourtant etaient parfaitement solvables. Assechement complet du credit. Banques au bord de la faillite alors qu’elles n’ont rien touche de pourri."
Ben voilà, tu as tout résumé.
Ce n’était PAS une bonne gestion
On n’emprunte pas dans une devise autre que celle dans laquelle on a ses revenus (sauf si on y est obligé, ce qui n’était pas le cas). Ils ont emprunté dans des devises étrangères pour payer un intérêt moindre sans considération pour la devise du principal…
C’est une ENORME FAUTE DE GESTION.
Bon, c’est vrai que de nos jours, ca ne se remarque même plus…
"En fait, les acteurs des marchés sont bien rationnels : entre les endroits où l’on ponctionnera le contribuable tant et bien pour sauver les meubles et les endroits où on laissera les événements se dérouler à leur terme, les investisseurs choisissent vite."
Vous avez beau me repeter la meme chose, on constate exactement le contraire en ce moment.
Les investisseurs actuellement ne cherchent plus un lieu de croissance, mais un lieu de refuge. Les gros pays a plans sont de meilleurs lieux de refuge que les pays emergents, meme bien geres. Ca n’est plus une question de gestion, c’est une question de reins financierement solides. La France a la credibilite financiere suffisante pour etre un refuge, Republique Tcheque et Pologne non.
D’un cote c’est rationnel. De l’autre c’est se tirer une balle dans le pied, puisque cela flingue les pays emergents qui seraient logiquement l’endroit ideal pour investir une fois la crise passee.
@CPM
les credits en devises etrangeres ca n’est qu’une petite partie du probleme. Effectivement c’est une gestion hasardeuse mais il ne faut pas reduire la situation a ca.
Le veritable probleme c’est un assechement total des possibilites de credit dans ces pays, alors que ces pays n’ont pas touche aux produits pourris et sont bien geres. Et une fuite des capitaux d’investissement.
Tout cela arrive non-pas parce que ces pays sont mal geres, mais parce que banques et investisseurs de l’ouest sont en situation precaire et rapatrient leurs fonds pour sauver leurs fesses, car eux sont plonges jusqu’au cou dans les produits pourris. En gros 70% des banques a l’est sont des filliales de banques d’Europe de l’ouest. De ce fait les difficultes des banques de l’ouest se transmettent immediatement ici et sont meme amplifiees par ces economies emergentes tres demandeuses en investissements.
Vous allez un peu vite et oubliez l’aspect long terme / court terme que je mentionne. En outre, la qualité de gestion d’un pays, même émergent, est prépondérante. La Lituanie et l’Estonie ne peuvent pas être classées ensemble, par exemple. Enfin, je réitère, mais il est parfaitement rationnel pour un investisseur de choisir des pays qui offrent moins de risques (zone euro, de facto) que les autres, dont la monnaie a servi pour le carry trade par exemple. Sur le long terme, l’arbitrage observé hic et nunc ne va probablement pas durer. Enfin, on ne peut pas reprocher aux professionnels du secteurs de ne pas avoir d’idée claire de quoi demain sera fait : personne ne sait. Prendre l’option du minimum de risque est donc naturel.
Je pense que si la crise a des conséquences grave en France, Sarkozy va dissoudre l’assemblée nationale mais ne démissionnera pas, à moins d’avoir peur de ce qui est arrivé à Chirac en 97, ce qui le pousserait plutôt à ne rien faire du tout. Il se pourrait à ce moment là que des personnes le poussent à la démission, mais franchement je ne vois pas qui pourrait faire ça ?
Je pense également qu’a ce moment-là l’ensemble du pays devrait rester calme (trop d’optimisme ?) à l’exception des endroits où l’extrême-gauche est bien implantée (région parisienne).
Gnarf, rappelez vous, il n’y a pas bien longtemps, la France avait des taux d’interet a 50% pour defendre sa monnaie, d’autres pays telles la Suede a 500%.
Les Allemands eux, c’etait le contraire. Parce que leur credibilite economique et responsabilite financiere, ca faisait des annees qu’ils la batissaient.
Debut des annees 90. Meme pas 20ans.
La credibilite, ca se gagne. La Pologne, ou autres pays de l’est en difficultes, doivent gagner cette credibilite. Ca se merite, et je dirais meme que s’ils abandonnent leur cap maintenant a la 1ere difficulte, ils en reprendront pour des annees de plus.
Ca s’ajoute au fait que leurs investisseurs doivent rapatrier leur cash fissa pour ne pas sombrer eux memes. Il ne faut quand meme pas imaginer qu’alors que la majeure partie du monde a des problemes, que ces pays s’en sortent comme par magie quand leur developpement etait fortement dependant des premiers.
Demandez aux chinois si ca va bien chez eux.
Ceci dit, il est fort a parier qu’ils s’en sortent a terme mieux que les autres.
>>La credibilite, ca se gagne. La Pologne, ou autres pays de l’est en difficultes, doivent gagner cette credibilite. Ca se merite, et je dirais meme que s’ils abandonnent leur cap maintenant a la 1ere difficulte, ils en reprendront pour des annees de plus.
Excusez-moi, mais lire ca d’un Francais ca me fait marrer, j’ai rien contre vous ne vous meprenez-pas 🙂
La France d’aujourd’hui est justement la preuve parfaite que la credibilite s’herite, s’usurpe, mais ne se merite pas…et a tous les niveaux. Politique, economique, culturel, et tres bientot meme le vin et la cuisine.
La credibilite ca se gagne, pour les hommes ou les pays. C’est une affaire de fascination, de seduction, et la vertu est de loin la facon la plus mauvaise de seduire.
Comme disait Albert Cohen, que serait-il advenu si Romeo n’avait plus ses dents de devant? Quelle credibilite aurait une banque low-cost, sobre et rigoureuse, dont les batiments ne sont PAS luxueux? S’il est bien un domaine ou l’epaisseur de la moquette et la generosite des emoluments vous achete une credibilite, c’est bien la finance.
Certains, n’ayant pas la belle gueule et les recommandations des autres, doivent en faire 10 fois plus. Et on les attendra toujours au tournant, tandis que les pays genre la France beneficieront toujours d’une coupable indulgence.
Et abandonner a la premiere difficulte? Vous les prenez pour quoi? Des Francais? Hehe je suis hargneux quand j’ai faim…
@ Gnarf,
Je crois que vous n’avez pas compris ce que je disais, ou que je ne fus pas assez explicite.
Je n’ai pas dit que la France etait encore credible (et je parle uniquement de credibilite financiere), encore qu’elle le soit encore un peu mais c’est surtout grace a l’euro et aux allemands qui payent pour nous.
Mais a l’epoque, c’etait nouveau de ne pas choisir la devaluation comme d’habitude et les finances etaient mieux tenues que maintenant (pas difficile, je vous l’accorde). La vertu, ce n’est peut etre pas la meilleure facon de seduire, mais en termes financiers, c’est ca qui marche a terme.
Il est vrai qu’une fois l’euro en place, on a commence a voir les politiciens en France (dont notamment ce connard de nain), s’agiter a propos de la BCE, comme quoi elle devait rendre plus de comptes aux politicos (et donc laisser deraper les deficits). Ce qu’avait bien prevu les allemands qui avaient insiste sur l’independance de la BCE.
Il est clair qu’a la 1ere difficulte, les francais sont repartis dans leurs habitudes (ce ne sont pas les seuls d’ailleurs, italiens, espagnols, grecs, etc… ne sont guere mieux), mais la on peut profiter de l’allemagne. Ce qui est un peu illusoire, mais ca marche pour le moment.
Mes commentaires sont toujours valables.
Quand a ce que vous disez sur l’epaisseur des moquettes et des emoluments, c’est un peu cliche, et travaillant dans la city depuis plus de 20ans, je peux vous garantir qu’il en faut plus derriere sinon on se fait decouvrir, ce qui arrive d’ailleurs maintenant. Ce que vous dites peut s’appliquer a n’importe quel secteur d’activite (a part la fonction publique evidemment)! Un vendeur bien sape vendra mieux qu’un vendeur mal habille.
Enfin, je ne vis pas en france depuis 23ans, alors le couplet sur "lire ca d’un francais", vous pouvez le coller ou je pense.
Quand a abandonner a la 1ere difficulte, j’espere evidemment bien qu’il n’en sera rien.
> Quand a Sarkozy, ce petit con, il faut quand meme lui reconnaitre une sacre > capacite a reussir a motiver tous les petits maurice de France en n’ayant
> jamais rien accompli de substantiel.
Vous avez tout faux. Vous ne savez rien de l’opinion publique
Le récent sondage Opinion-Way montre au contraire que l’UMP monte en puissance en France.
http://www.lefigaro.fr/politique...
EXTRAIT de l’article:
Si l’électorat de gauche ne l’aime pas, Nicolas Sarkozy peut compter sur la fidélité de l’UMP. 85 % des militants de son parti revoteraient «certainement» ou «probablement» pour lui si une nouvelle élection se déroulait dimanche. Ce socle constitue aujourd’hui l’essentiel de sa base électorale.
Pour monter en puissance, il monte en puissance. Maintenant, il vrombit beaucoup, il monte avec vivacité dans les tours mais question couple, c’est rikiki : beaucoup de bruit pour rien. Le seul qu’on lui connaît, à l’UMP, c’est celui avec Carla… En plus, il peut bien faire vavavooom, comme la première n’est même pas enclenchée, pour le moment, c’est du sur-place et beaucoup de fumée. Kof kof kof. Ahem.
Libéraux, à force de tout critiquer et jouer au plus malin
voilà les politiques que vous méritez
http://www.lefigaro.fr/medias/20...
Qu’on critique ou pas, c’est celles qu’on a. Alors bon. Autant s’en donner à coeur joie.