Séries télé françaises et catastrophes en 24 secondes par image

Dans un récent article de Contrepoints, on pouvait lire une critique particulièrement virulente de « Marseille », la série politico-policière française produite par Netflix, qui, au demeurant, a bien du mal à déclencher autre chose que de la consternation chez le public habitué des productions de la maison américaine, pourtant régulièrement abonnée aux succès planétaires. En matière de séries, la France serait-elle maudite ?

On peut sérieusement se poser la question et ce d’autant plus lorsqu’on voit le décalage entre les productions étrangères, américaines en premier, et la production locale, invariablement touchée de cette grâce spéciale qui transforme l’or en plomb et le plomb en emmerdement soporifique mal joué, mal filmé, mal monté, mal scénarisé, mal dialogué et mal vendu.

marseille netflix

La série « Marseille », dans ce cadre, bien avant d’être un exemple malheureux d’un ratage improbable, est plus le résultat d’habitudes et de méthodes spécifiques au terreau français. Oui, vous l’avez compris : cette série n’est pas un accident, mais bien l’aboutissement logique d’un environnement finalement fort défavorable à la production de séries de qualité. « Marseille », c’est assez malheureusement du WYSIWYG de la réglementation française en matière de production télévisuelle : elle est devenue tellement sévère que ce marché ne peut structurellement plus se développer pour produire des séries de qualité.

Il faut en effet savoir que la réglementation en question est composé de plusieurs lois, qui ajoutent chacune à leur tour un niveau supplémentaire de vexation et de contraintes aboutissant au (mauvais) résultat observé, sous les applaudissements du milieu professionnel et l’assoupissement complet des spectateurs.

Tout le monde connaît la première des grandes règles, à savoir le fait que les chaînes de télévision française historiques doivent diffuser chaque année 40% de séries françaises minimum. D’une part, cela fournit aux productions locales un débouché assuré au moins à proportion de ces 40%, ce qui n’est pas une réelle incitation à faire une série de qualité suffisante pour être exportée, par exemple, et d’autre part, cela encouragera les chaînes de diffusion à choisir d’autant plus minutieusement comment occuper les 60% de créneaux où elles sont libres ; le contraste en est alors d’autant plus fort.

La seconde règle est plus subtile, et impose à ces chaînes d’acheter des séries à des producteurs français indépendants d’elles. Ces achats doivent représenter a minima un certain pourcentage de leurs chiffres d’affaire (environ 10%, ce qui inclut aussi des travaux d’écriture et des prestations annexes). Oui, vous avez bien lu : en France, pays dont l’intelligentsia pleurniche son ultralibéralisme et son trop libre marché, on impose des achats à des entreprises, quelle qu’en soit la qualité.

Ajoutons à cela que les chaînes financent ou cofinancent ces productions… mais n’en sont pas propriétaires à hauteur de leur financement. Ainsi et par exemple, lorsqu’une chaîne finance une série à 100%, elle dispose des droits exclusifs de diffusion de celle-ci pendant seulement 42 mois. Ensuite, si elle veut garder ses droits de diffusion, elle doit racheter sa propre série.

Enfin, notons en troisième grande règle que les chaînes de télévision ont le droit de produire des séries télé en interne pour leurs antennes, mais jusqu’à un certain pourcentage du nombre total de fictions diffusées (15% pour M6 par exemple). Ceci rentre évidemment en collision avec le quota de 10% évoqué en seconde règle ci-dessus : une fois que les chaînes ont dépensé 10% de leurs chiffres d’affaires en séries françaises indépendantes, il ne reste plus beaucoup d’argent pour produire en interne. Bref, c’est un moyen efficace de ne pas faire concurrence aux producteurs indépendants…

L’association de ces trois règles ont des conséquences dévastatrices sur le marché français, et explique au moins en partie le ratage de Netflix sur « Marseille ».

netflix k7

D’une part, elles empêchent les chaînes françaises d’être propriétaires de leurs propres contenus et donc de développer une réelle compétence interne de production de séries. Petit-à-petit, les compétences techniques, artistiques et commerciales s’étiolent au profit d’acteurs tiers qui n’ont pas les contraintes de ces chaînes.

D’autre part, comme ces chaînes ne sont pas propriétaires de ces séries, et ne touchent donc rien sur les ventes de DVD par exemple, elles ne peuvent les valoriser qu’à la diffusion. Autrement dit, il faut que la série fasse le maximum d’audience pour rentabiliser l’investissement. On se retrouve donc avec des séries qui soit doivent être très populaires pour capter un large public, soit être aussi peu chères que possible pour limiter la casse sinon. La prise de risque étant alors totalement éliminée, on comprend pourquoi les séries qui marchent sont toutes faites sur le même format, et pourquoi celles qui tentent un format alternatif refoulent sérieusement du goulot en terme de qualité.

Enfin, et parce que suite à la seconde règle exposée ci-dessus, il y a une obligation de financement, la demande (des chaînes) est constante auprès des producteurs, qui ont alors assez peu d’incitation à satisfaire leurs clients : contents ou non, peu importe, ils doivent acheter. Du reste, ces producteurs sont d’ailleurs plus occupés à faire du lobbying pour défendre ce mode de financement qu’à innover, et économiquement, on les comprend…

À ces conséquences particulièrement visibles pour le téléspectateur, il faut ajouter celles, moins connues, pour le marché de la production audiovisuelle française. Actuellement, cette dernière est ainsi éclatée entre 2.300 producteurs indépendants, avec une poignée de grands groupes d’un côté, et une myriade de micro-structures, pour un chiffre d’affaires de 2,4 milliards d’euros. Les gros producteurs ont un revenu assuré grâce à leurs relations avec les chaînes et produisent, comme on l’a vu, avec une qualité discutable. Quant aux petits, ils ont trop peu de moyens pour produire de la qualité et n’arrivent donc pas à mettre le pied dans les grosses chaînes. Ils se concentrent sur la production de documentaires et de magazines, les séries étant dévolues aux gros producteurs.

CorporatismeEn face de cette concentration néfaste des producteurs, on trouve essentiellement … quatre clients : France Télévisions (52% du financement total), TF1 (29% du financement total), Canal+ (8% du financement total) et M6 (11%). Avec la moitié du chiffre d’affaires du marché géré par l’État, on peut donc mesurer assez précisément l’impact sur la production française. Belle réussite, ne trouvez-vous pas ?

Le plus beau étant que ce qui se passe au niveau français va se reproduire sagement au niveau européen, comme nous l’expose un récent article de Numérama : en substance, au contraire d’une illusoire sauvegarde de notre patrimoine culturel (belle réussite), c’est le protectionnisme économique qui sera utilisé pour pousser les mêmes folies destructrices, avec, on peut s’en douter, le même résultat flamboyant. Miam.

Les leçons ne portent pas : même devant les évidences de la catastrophe française, même devant les résultats miteux obtenus jusqu’à présent à très grands frais et avec force argent public dépensé en pure perte, on continue comme si de rien n’était. La réalité, encombrante et désagréable, n’a pas cours pour les idéologues d’autant plus qu’elle ne leur permet pas de vivre au crochet de la société civile…

Dans ce monde fantasmé, le protectionnisme fonctionne (puisqu’on vous le dit). Les quotas sont bénéfiques (c’est comme ça). L’intervention des États bénéficie au consommateur. Et puis c’est tout (fermez le ban).

Commentaires171

  1. Le Gnôme

    Je suis bien content de ne pas avoir la télé. Et ça rime à quoi tout ce fatras à l’époque d’internet où les gens peuvent faire leurs programmes à la carte ?

  2. tabbehim

    Je m’amuse en lisant ça !
    raison de plus de ne pas avoir de télé, jamais !

    surtout que ça ne va pas tarder à être polluer par les divers aménagements festifs prévu pour juin juillet 🙂

    L’avantage, c’est que partout où l’état mets les mains ces dernières décennies, ça a tourné au grand n’importe quoi saupoudré de grand gaspillage d’argent gratuit des autres !

    1. Aristarkke

      Je n’ai pas vraiment l’ impression qu’on puisse légitimement parler d’avantage mais la licence rhétorique pour ne pas parler de la poétique autorise bien des égarements… 😉

      1. Peste et coryza

        La licence poétique ?
        https://www.youtube.com/watch?v=CVpbcc2Lkh0

        Ben tiens, la Najat ordonne la parité en poésie. Il faut donc mettre dans les livres des petits écoliers quant de femmes poètes que d’hommes… sauf que les femmes poètes, c’est rare… surtout à l’époque de Ronsard.

          1. Royaumont

            C’est en cours… l’inénarrable Bécassine a gratifié le monde s’une remarque dont elle a le secret, expliquant que l’homosexualité de Rimbaud n’était pas assez mise en avant lors des commentaires de ses oeuvres.

            Le bateau ivre, ça va bien au pédalo éyséen.

            1. Peste et coryza

              Et quid de son amour pour l’absinthe ? Rimbaud passait son temps à picoler avec Verlaine.

              Notez que Rimbaud a fini marchand d’armes… c’est pas très bisounours compatible.

                1. Peste et coryza

                  Peut être un peu surfait pour son physique ? Rimbaud était sec comme une trique…
                  Le gus a été poète, explorateur, marchand d’armes, et marchand de café. Pas mal pour un écrivain taxé de gauchisme.

                  1. Pheldge

                    Papet, t’es en pleine forme dis donc ! c’est l’approche de la pénurie d’essence ? ça te rappelle 68 , quand tu est devenu arrière arrière arrière grand-père , la jeunesse quoi … 😉

            2. theo31

              Après L’Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, sur vos écrans en France, rien que pour vous, depuis 2012, L’homme qui enculait les écolos. 😀

            1. sam player

              Oui mais Verlaine était bi, on le compte pour 1/2 poète homme et 1/2 poète femme .. ou bien ?

              1. Pheldge

                faut pas être enfermé dans les stéréotypes qu’elle t’a dit la Najat ! regarde: moi, j’ai découvert que je suis , euh, à voile, à vapeur et à réaction : je fais les blondes, les brunes et aussi les rousses ! y’a que pour les mamies à cheveux blancs au reflets violets que j’ai encore un blocage, mais faut pas désespérer ! 😉

    2. Laurent

      pourquoi ce limiter aux dernières décennies? le souvenirs de mes cours d’histoire me disent que l’état n’a jamais servis qu’a produire des catastrophes plus ou moins lourdes et quelques pyramides inutiles de ci de la bâtis avec le sang des peuples.

    3. sam player

      A notre époque, dire je n’ai pas de télé pour dire je n’ai pas de télé c’est une connerie.
      Internet se regarde aussi sur la télé, les films, les photos, youtube se regardent sur la télé qui est juste un écran.
      Dire je n’ai pas de télé, ça serait comme dire je n’ai pas d’écran surtout depuis qu’il n’y a même plus besoin d’antennes.
      On peut ne pas regarder les programmes des chaînes de télé de l’état, soit mais si on regarde une émission, quelque soit le support (TNT, Internet) ou le moyen (replay, VOD) on est devant la télé… devant l’écran… et là si vous avez écrit c’est que vous êtes devant la télé, devant l’écran.

      Ca me rappelle les débuts du mobile où les gens ne voulaient surtout pas de ça, pour être libres, mais qui vous demandaient votre mobile à la gare pour appeler quelqu’un de leur famille pour économiser le taxi… et le téléphone. Marche à pied, tu seras libre. Aux touristes patibulaires, sans smartphone, sans GPS,, sans carte du coin, je réponds « quand on sait pas, on va pas. »

      Comme les écolos qui ne veulent pas de camion sur les routes mais qui seraient bien em..bêtés s’il n’y en avait plus.

      Sans acrimonie aucune.

      1. Pheldge

        Tu sodomises les diptères là ! quand on parle de « télé » on désigne l’ensemble des programmes des 4 ou 5 chaînes généralistes, dont le business plan date de 20 ans au moins. De nombreuses personnes n’ont pas encore compris la migration qui s’est opérée vers le Net et continuent de bien distinguer « télé » et « internet -ordi » …

        1. Bonsaï

          Sam parle d’une époque que les jeunes de moins de 20 ans n’ont pas connue, où pour faire BCBG (bon chic bon genre, donc) certains se croyaient inspirés en déclarant pompeusement qu’ils ne regardaient pas la télé. Ils voulaient insinuer par là que faisant partie d’une certaine élite, ils avaient le bon goût de lire des livres et que le TV n’était finalement que le loisir du peuple…
          De nos jours, on sait que la culture sait varier ses supports et que la beauté est dans l’œil de celui qui regarde…

            1. BDC

              Oui, + 1. C’est valable aussi pour les TV grand écran, ça faisait (fait ?) très populaire d’avoir une télé qui occupe tout le salon.

                1. sam player

                  Bon, va falloir qu’on embauche une traductrice pour comprendre Bonsaï… ou même peut-être 2 vu le point d’interrogation ci-dessus sinon on va être en half-duplex.
                  Et puis dans l’annonce il faudra aussi marquer les langues Français-Suisse et Suisse-Belge en full duplex. 😀

                  1. Bonsaï

                    Ca, c’est le salto mortale triple arrière pour tenter de reprendre le contrôle après le moment de pure lévitation entre 14:02 et 14:07. Il fallait bien avoir le dernier mot…

            2. Pheldge

              @ sam player 14 h 07 : « Je me tâte… » t’as pas honte ? je te rappelle qu’il y a ici des femmes et des enfants …

        2. sam player

          Pheldge, relis tabbehim :
          « raison de plus de ne pas avoir de télé, jamais « 

          1. Pheldge

            Justement moi je comprends que pour lui la télé, c’est « les programmes désolants des chaînes généralistes », pas l’écran … mais bon 🙂

            1. sam player

              « ne pas avoir la télé » !

              Et si tu lis la suite, il dit que ça évitera d’être pollué par le foot.
              C’est bien la preuve que pour lui ce n’est pas d’allumer la télé le problème, mais d’en avoir une.

              Il ne dit pas « j’ai enlevé les boutons de la télécommande de 2 à 5 et le Ô ».

              1. tabbehim

                Quand je dis, ne pas avoir de télé, c’est ne pas avoir à supporter la bêtise en boite des chaînes publiques, et surtout, ne pas payer près de 150€ pour supporter ça 🙂
                quand au foot, je sais qu’avec l’euro, ça va être pub et bordel non stop pour ceux qui ne peuvent regarder que leur télé via un écran (avec un pc, tu es libre de choisir ce que tu veux voir, et au diable les 60% de série française plus soporifique et mal joué les unes que les autres 😉 )

      2. albundy17

        « Sans acrimonie aucune. »

        Moi non plus, hein.

        J’ai rencontré un couple lors d’un dîner, ils étaient littéralement horrifiés que mes gamins regardaient la télé. J’ai le sentiment que c’est devenu une mode, ce « je n’ai pas la télé », un peu comme les vegans ou la gay pride. Un truc bobo.

        1. Pat

          Je connais des vegans qui se targuent de manger « sain » et qui fument un paquet par jour. Cherchez l’erreur…

            1. Gastoon

              – C’est pas du tabac j’espère !!!
              – C’est d’l’herbe, m’dame.
              – IL EST INTERDIT DE TOUCHER AUX PELOUSES DE L’ETABLISSEMENT !

      3. Aristarkke

        Leurs rêves humides sont en cours de concrétisation depuis la fin de semaine dernière…
        Nota: une attitude branchée des quartiers boboides de Paris est de se faire livrer les courses à domicile… par cookie en pousse-pousse, c’est évident sous nos latitudes…

      4. Marabout

        Ne pas avoir la télé, ça permet aussi (pour l’instant) de ne pas à avoir à lacher la redevance pour financer le cirque décrit dans le billet. Et ça, ça entre dans le programme de la résistance active. 😉

        1. Gastoon

          Pareil.
          C’est moi qui choisit où va mon budget culture. Et le monde est vaste et amazon mon ami (et mon lecteur dvd dézoné, na).

          1. tabbehim

            \o/
            tant qu’ils ne s’amusent pas à relever une redevance télévisuel pour leur chaine poubelle…..quoiqu’ils en ont discuté….j’espère juste qu’ils vont reporté le plus longtemps possible cette taxe débile.

  3. Higgins

    Éclairant. Il ne restera pas grand chose de ce blougui-boulga pour la postérité. Les chiffres qui tombent actuellement relatifs à l’attractivité de notre pays témoignent de l’impasse dans laquelle ce pays s’enferme.

    1. Peste et coryza

      Malheureusement si. Vous n’imaginez pas le nombre de ménagères collées devant Louis la brocante.

      1. antigauchisme

        il faut bien que vieillesse se passe (surtout depuis que derrick est verboten pour cause de passé nazi de l’acteur principal acteur qui est pourtant bel et bien mort et enterré, le droitdel’hommisme, cette croyance sans dieu puisqu’elle se permet de juger les morts en sus des vivants, le fascisme devient le crime absolu et imprescriptible tout comme la mécréance en terre d’islam)

  4. Peste et coryza

    « Marseille », version policière de « Poubelle la vie », la série politiquement correcte et socialo compatible par excellence.

  5. Lorelei

    Je comprends mieux pourquoi je trouve que le petit écran est de plus en plus vide ces derniers temps, et que les jeunes préfèrent les Youtubers. Au moins, eux, ils ont du contenu et de l’imagination.

  6. Infraniouzes

    Faites comme moi: regardez des séries américaine ou anglaises remarquablement faites. On est distrait (premier rôle de la TV), on suit très bien l’intrique et on est ravi de comprendre tout ce que disent les comédiens puisqu’ils sont doublés par d’excellents acteurs. En France, on est sous la coupe de jeunes réalisateurs qui tournent des feuilletons comme des clips publicitaires, à 100 à l’heure, avec un montage stroboscopique qui fatigue à la longue. Et je passe sur les comédiens qui marmonnent leur texte mangeant des syllabes quand ils ne sont pas filmés de dos ce qui rend les dialogues incompréhensibles. On fait l’économie de la post production et on s’étonne de la désaffection du public. A force de se regarder le nombril on finit par ne plus penser au télé spectateur-consommateur. Et M…. à l’exception culturelle française !

    1. Gerldam

      Il faut avouer que, dans la version oriignale, les séries américaines sont très faciles à comprendre (pour qui sait l’anglais), car les acteurs articulent bien.

        1. sam player

          Y a pire. Mais dans l’extrait là c’est pas les paroles qui saoulent !
          Et c’est un bon entraînement pour s’habituer à l’anglais du peuple.
          Ma première réunion en Australie avec des mineurs du cru, je n’avais compris que 5% de ce qui s’était dit, un peu à cause de l’accent mais beaucoup parce qu’ils ne finissent pas la fin des mots.

          1. Calvin

            C’est quand même plus facile que de comprendre les énarques : ils ne finissent pas la fin de leurs idées.

          2. Peste et coryza

            J’ai entendu dire que l’anglais australien reflète encore le parlé de leurs ancêtres (la plupart des premiers colons australiens étaient des prisonniers et des prostituées + les soldats chargés de garder ce petit monde) (un peu comme le Québec avec les jacquards du Périgord).
            Est ce vrai ?

  7. Gerldam

    Merci pour ces informations, effectivement pas ou mal connues du public, même éclairé.
    Dans ce cadre, comment Canal+ arrive-t-elle à produire une série comme « Le bureau des légendes » qui n’a rien à envier aux meilleures séries américaines? Ou « Le baron noir », plus franco-français?
    L’état sait pourtant qu’il merde partout. Alors pourquoi persévère-t-il à couler le pays dans tous les domaines où il intervient, c’est à dire presque partout?

    1. MadeInCH

      Le merdage est relatif et dépend du point de vue.
      Du point de vue du producteur, c’est pas un merdage. C’es une sécurité de l’emploi et de revenu.
      Du point de vue de l’état, c’est la garantie que le « système nerveux et endoctrinien » (système médiatique) qui met les cellules du corps (adinistrés) dans la conditin requise pour faire ce que l’état veux.
      Donc ça marche.
      Jusqu’à ce que… youtube/internet/dailymotion/blog… Et qu’un certain nombre de cellules s’affranchisses des consignes su système nerveu et endoctrinien. Si ce nombre est trop élevé, et que le phénomène est contagieux, alors c’est mal pour l’état.

  8. Pencil Ivy

    Tu m’étonnes que les Anglais ne voient plus l’Europe comme un marché libre et concurrentiel. Mais voilà qui me fait réviser mon jugement sur les Européens, qui en arrivent à prendre la France comme exemple (déjà que la Commission revient sur sa vieille marotte des années Monti et voit le monopole de Google comme étant forcément un abus de position dominante sans jamais chercher à faire émerger un champion européen pour lui faire concurrence).
    Parenthèse faite sur l’Europe, on retrouve bien la doctrine de la sainte église de l’Etat : « le profit, c’est mal ».

    1. sam player

      « ….sans jamais chercher à faire émerger un champion européen pour lui faire concurrence. »

      Ce serait de l’interventionnisme. Il faut plutôt se poser la question de savoir pourquoi ceux qui émergent se font racheter : la réponse est « le capital ».

      Une boite comme Google (ou Amazon) n’a pas gagné d’argent pendant 10 ans. La fiscalité a été adaptée pour sabrer le capital. Des grands groupes à forte intensité capitalistique comme Creusot-Loire ont disparu.
      La sidérurgie française a disparu aussi à cause de cela : ces gens là pouvaient perdre de l’argent pendant 10 ans et se refaire en 1 ou 2 ans dès qu’ils dépassaient le point mort au dessus duquel chaque franc de CA était un franc de bénéfice.
      Une boite comme Areva, même sans turpitude lauvergeronnesque, n’a pas les moyens de développer un nouveau réacteur avec la fiscalité française.

      Donc dès qu’une idée viable émerge, elle se fait racheter car elle n’a pas les moyens de son développement. Avec un peu de chance celui qui a vendu réinvestira (Niel).

      Si Google et Cie ne paient pas beaucoup d’impôts en france ce n’est pas pour faire de l’évasion fiscale, c’est juste qu’ils ont développé leur modèle pour s’affranchir de la fiscalité des pays qui auraient justement empêché le développement de leur modèle d’affaires.

      1. Pencil Ivy

        J’entendais par là « favoriser les conditions pour qu’un concurrent européen émerge », je ne mettais aucunement en cause l’optimisation fiscale et le modèle de Google & co (au contraire, mon âme leur appartient). Je voulais surtout signifier que je ne comprenais pas que la Commission, si prompte à prôner la concurrence dans ce grand marché, et être par exemple si fière de la concurrence d’Airbus sur Boeing (bien qu’il est vrai, Airbus vient du privé et non pas de la belle histoire de l’entraide si complémentaire des pays européens comme on nous le conte et que la Commission n’y est pas pour grand chose), fasse soudain du protectionnisme économique primaire à faire pâlir les plus conservateurs et populistes de nos partis, sans analyser que l’entreprise s’est hissée à cette place parce qu’elle propose des services que les consommateurs sont heureux d’utiliser (personne n’oblige les gens à utiliser Google, il est utilisé par 90% des Européens parce qu’il est préféré à Yahoo ou Bing).
        Les années Monti ont empêché beaucoup de fusions au motif qu’un monopole serait forcément un abus de position dominante, mais la Commission avait compris son erreur à partir de 2004. Et pourtant ces dernières années, elle retombe dans ses travers : déjà avec l’idée de « profit excessif », l’Europe a enterré la possibilité de faire émerger des géants. Du point de vue technique, je sais ce qui empêche des champions européens d’émerger. C’est l’incohérence idéologique que je ne m’explique pas.

        1. sam player

          Idéologiquement, peut-être, du moins en france, c’est parce que l’état n’aime pas qu’une entreprise soit plus puissante que lui, d’où les nationalisations. D’ailleurs dans les années 1980 l’état n’a pas apprécié le chantage du groupe Empain-Schneider.
          En 2001 c’est l’Europe qui a empêché la Fusion de Schneider et Legrand, quelle perte de temps.Depuis Schneider a racheté plus de 130 entreprises.

  9. FacePalm

    Notre maitre a tous : Comme je sais que vous aimez les faits, et pour être rigoureusement précis, il eut fallu mettre 25 secondes par image pour le titre (au lieu de 25). En effet le 24 FPS est l’apanage exclusif du cinéma (avec une pellicule et tout et tout), alors que la vidéo est au standard de 25 FPS en Europe (et donc en france) et à 30 FPS au Etats-Unis et dans le reste du monde. A noter que le 30fps au USA , est converti généralement en 29.97 fps pour la diff TV (sinon c’est techniquement pas drôle)….

    Mais sinon globalement d’accord avec vous. J’ajouterais que pour avoir travaillé occasionnellement dans le cinéma (et la vidéo). Le milieu est infesté d’intermittents du travail, qui en plus dans le monde du cinéma, ont des habitudes syndicales détestables, sans doute héritées de Zola.

    Par exemple dans un audi de mixage de film (ou le cout a la journée doit être dans les 10Ke/jour en comptant la location + le personnel, pour une moyenne de 5 semaines pour le mix d’un film), je me suis aperçu effaré, que les horaires devaient être de 9h aà12h et de 14h a 17H (de mémoire), parce qu’a 17h PILE, le projectionniste coupe la lampe du projo de cinéma, mettant de fait, toute l’équipe à l’arrêt jusqu’au lendemain. Pas même moyen de grappiller 10 minutes pour finir la bobine. On recommencera le lendemain, épicétou ! C’est bo, c’est syndical, c’est fronçais ça monsieur!

    Venant des studios de musique ou on bossait souvent 12h (voire plus) d’affilé, et régulièrement sans pause déjeuner, ça fait un choc !

    Voila une des conséquence dans la pratique d’une industrie subventionnée jusqu’au trognon, et forcément le résultat est à la hauteur de l’effort fourni!

    1. Pat

      25 secondes par image, ça donne un rythme « un peu » lent qui rappelle le défilement des diapos de vacances. à l’époque où le super 8 coûtait trop cher.

      1. Pat

        24 secondes par image, ça permet aussi de réaliser un film de 2 heures avec une grande économie de pellicule (ou d’espace disque). Et pour s’endormir, c’est pas mal non plus.

        1. sam player

          Les plans sont tellement longs dans les séries françaises que c’en est saoulant. Le mec qui monte dans sa voiture, on a toute la séquence de démarrage du véhicule. Celui qui rentre dans un bureau on le suit depuis le parking, les escaliers, son badge, bonjour aux potes, je fais le café, je mets le filtre… Faudrait acheter des machines à expresso on gagnerait du temps.
          Fut un temps je me disais qu’il n’y a qu’aux chiottes qu’on ne les voit pas, mais ça y est, ça vient…

    2. Pheldge

      Ahhh, j’attendais qu’onévoque les « inter-mitterrands » du spectacle … encore une forme de prime/subvention à la médiocrité !

      1. FacePalm

        et encore j’ai aussi filé des cours à l’INA, et la aussi c’etait du très grand niveau, entièrement financé par l’Etat.. Qu’est que ca fait drole, quand tu sort 10 minutes en retard , parce que tu voulais finir ton cours, et que le gigantesque batiment est vide, et qu’il reste 3 voitures sur le parking (dont la tienne)… C’est pas cher , c’est l’état qui paye….

        1. Pat

          2 voitures ? Celle du gardien, et celle du directeur de l’INA, qui a dû prendre un taxi, son chauffeur étant en RTT depuis 3 mois.

          1. FacePalm

            Non, le gardien et la femme de ménage. Le directeur est en géneral parti bien avant 😉

    3. Calvin

      La 25 image est en fait une image subliminale où est diffusé ce message :
      Tout pour l’Etat, rien en dehors de l’Etat, rien contre l’Etat.

  10. Bonsaï

    En matière de séries, la TV française ne semble en produire que de très moyennes, mais peut-être ne suis-je pas bon juge. Toutefois au fil des ans certaines arrivent à sortir du lot avec une certaine originalité et c’est notamment le cas d’une série que j’aime bien : Kaamelott. Un petit bijou, plein de trouvailles verbales géniales et sans doute, très peu de moyens.
    Du bon esprit français comme on aime, subtil, vif et acéré comme une lame, à la H16…

    1. FacePalm

      +1 pour Kaamelott, mais Alexandre Astier est un atypique : Passioné, bosseur, touche à tout, grande gueule , libre (et sans doute libéral).
      Un peu l’exception qui confirme la règle….

      1. Bonsaï

        Alexandre Astier in LeMonde.fr, 22.05.2016 :
        Je ne serais pas arrivé là si…
        Si je n’avais pas eu une mère qui m’avait appris la valeur du non-conformisme. Si je n’avais pas eu l’exemple, de sa part, que l’on peut faire les choses comme on veut, et pas comme on est censé les faire.

  11. Calvin

    Franchement, rater une série en utilisant une ville aussi photogénique et contrastée comme Marseille, dans laquelle le folklorique se mesure au croquignolet et où la politique et la mafia sont si bien mêlées, faut le faire exprès !!

    1. sam player

      Oui c’est un peu pour ça (la charge émotionnelle, le symbole) que j’avais commencé à regarder le premier épisode… j’ai pas réussi à embrayer sur le 2ème qui suivait…

  12. FacePalm

    C’est effectivement à l’époque de l’invention du cinéma qu’on a jugé que 24fps était la limite esthétique de la persistance rétinienne (vs sans doute le cout de la pellicule). Pour le 25fps et le 30fps en vidéo, c’est tout simplement que c’est la moitié de la période du secteur (50hz en EU, 60hz au USA), ce qui simplifie(ait) énormément (et donc baissait le cout) la réalisation technique d’horloges précises nécessaires aux diverses synchronisations indispensable à la production vidéo.

    Pffffff, et y a même pas eu besoin d’une commission européenne ou d’un ministère mondial des normes, pour qu’elles se mettent en place naturellement. Juste le marché qui en étudiant les couts, a mis en place des solutions économiques. Encore des effets du vilain ultra-turbo-liberalisme !

      1. Pheldge

        petit , ouvre grand tes yeux, lis et apprends ! Ici nous allons parfaire ton instruction : le papet t’enseignera l’histoire (vu qu’il a vécu un certain nombre d’épisodes depuis l’antiquité 🙂 ) HB l’Ali Terarur, moi modestement je te parlerai dard d’art …

    1. Pat

      Quelqu’un finira-t-il par remarquer que le titre de l’article parle de « 24 secondes par image » et non de « 24 images par seconde » ? C’est désespérant !

        1. Pat

          Je pense au contraire que c’est volontaire, contrairement aux discussions sur les 24 ou 25 images/s, totalement hors sujet.

        2. Pheldge

          de son astuce, « notre hôte a ri » * ( et même, il a ri « stark » 😉 )

          * humour fin et subtil ( sam , c’est pour toi que j’ai mis ce renvoi …)

  13. acarel

    Une série américaine (trône d’acier) va être obligée de rendre « Sansa » lesbienne et le film » la reine des neiges « de Walt va devoir terminer avec une happy end de 2 femmes qui se marient…c’est beau ça Merci les totus

    1. Peste et coryza

      Sansa, ça peut passer en terme de scénario… ses trois maris étaient pas franchement géniaux. Joffrey la faisait battre en public et la terrorisait, Tyrion est un nain, Ramsay est le fils spirituel du marquis de Sade et du tueur au puzzle. Le personnage peut donc être passablement dégouté des hommes et tenter autre chose… sachant que si ils veulent respecter l’ambiance médiévale, l’homosexualité est très mal vue. Et puis c’est une noble, elle a le devoir de pondre un héritier.

      Mais dans la Reine des neiges, pourquoi ?
      – l’ainée est suffisamment forte pour se débrouiller seule. De toute façon qui se marierait avec une femme qui règle le thermostat à 0°C, et qui peut te transformer en glaçon ?
      – la cadette est candide, mais déjà presque mariée au Jeremiah Jonshon local.

  14. Helios

    Je viens de regarder « section Zéro », c’est très bien. ça n’a rien à envier aux séries américaines.

    1. Calvin

      Moi, je suis la série : « Président Zéro » diffusée depuis mai 2012 et produite par France Télévisions, Canal + et Libération.

        1. bibi

          A priori il va y avoir une 6ème saison en 2017, quant au nombre d’épisodes il dépendra des audiences des épisodes diffusés le 23 avril et le 7 mai, mais de toute façon même en cas d’arrêt de la série en cours de saison les producteurs se sont engagés à diffuser un épisode de fin qui sera diffuser aux alentours du 17 mai.

      1. Pheldge

        Avec Jean Marque, ( theo31 me souffle que c’est son nom d’artiste , qu’en réalité , il s’appelle Jean Qulle ), Laure Hanjofrin, et Moss Kovéçés ?

        1. Pheldge

          sans oublier le duo de comiques « Al & Bad you », surnommés « les Rivoire et Carret » de la blague pas teuse … ou encore les « Roux & Combaluzier de l’humour qui monte et qui descend »

  15. sam player

    Je ne suis pas un spécialiste de cinéma et je ne sais pas trop pourquoi une série m’accroche ou pas mais je me suis posé la question aussi bien sur les films que les séries et dans les séries américaines (ou les films) ce qui est bluffant c’est le nombre de plans dans une scène : l’impression qu’il y a au moins 7 ou 8 caméras même si je me doute qu’il doit y avoir un paquet de plans coupe.
    L’impression aussi que les caméras ont été positionnées au mm et il n’y a pas cette impression qu’il y a un gars qui dit dans l’oreillette au cameraman de se replacer… ou que le cameraman tient son sandwich d’une main et la camera de l’autre.
    Un truc un peu chiant dans les séries américaines en ce moment c’est la recherche d’un truc alambiqué pour faire des liaisons inter-épisode alors que la série se suffit à elle-même. On s’y perd et ça manque de crédibilité. L’impression qu’ils cherchent un second souffle alors que la série n’en a pas encore besoin. D’ailleurs la série se casse la gueule pas longtemps après en général.
    Mais bon, des séries qui marchent aux USA ne marchent pas forcément ici.

  16. Pheldge

    En France, « on », enfin le monde du cinéma, a largement méprisé la production télévisuelle et donc le format série … les USA ont un demi siècle d’expérience et de pratique avec les « soap » et autres « TV shows ».

    1. bibi

      Je ne pense pas que le monde du cinéma méprise les séries, pas plus qu’il ne méprise la pub, mais le business modèle à grand cout de subvention leur permet de ne pas s’intéresser aux séries.

      En France on produit de bonnes séries d’animation qui s’exportent par contre au niveau cinéma d’animation c’est quasi désertique.

  17. Bonsaï

    Et dans la série de votre bonne copine Elise Lucet, Cash Investigation, ce soir un épisode sur le marché des « quotas carbone ». Encore une entourloupe de première…

    1. Calvin

      Mouais. Ce sera la faute aux industriels d’avoir détourné le gentil processus mis en place par les élus pour nous sauver…

      1. petit-chat

        Re-mouais.
        L’achat de quotas carbone dans des pays sans TVA (ou à faible taux de) et la revente dans des pays naturellement spoliateurs car collectivistes, avec des taux de TVA qui frisent l’indécence, sans la reverser, est toute l’astuce, évaluée à 5 milliards d’€uros. Les géniaux protecteurs de l’environnement qui ont profité des énarchisations sont bien à l’abri dans le « paradis » …heu, disons Palestinien…

  18. cretinusalpestris

    Un de mes vieux tweets:

    Quelle est la différence entre Walking Dead et Plus Belle la Vie ?

    Dans Plus Belle la Vie, les zombies sont devant l’écran.

    1. Peste et coryza

      Tu commets un crime de lèse vivre ensemble ?
      « Walking dead », une série qui encourage au meurtre et à la xénophobie ? Avez compatis pour ces pauvres zombies ? Et c’est quoi ces tribus de survivalistes armés jusqu’aux dents, qui s’entretuent pour des boites de conserves ou un bout de terrain ?

      Non, mieux vaut « Plus Belle la Vie » : jeunes en plan à 3 sous poppers, mariage homo, adoption de cassos, partouze, inceste, drogues, libertinage, métissage, bisounours en rafales.
      Même « Weed » est une meilleure série.

  19. yoananda

    J’ai pris l’habitude au fil du temps de ne jamais regarder aucune série française. Le simple fait que ce soit « français » est rédhibitoire en ce qui me concerne. Je ne cherche plus à comprendre. Non pas par anti-patriotisme, mais parce que la qualité est mauvaise, nulle archi nulle, systématiquement.

    Maintenant, je sais pourquoi.

      1. Pheldge

        On ferait une série avec vous , un peu comme « les frères Scott », on vous appellerait « les frères Pee » : Pee Wee, et Pee … Coil 😀

      2. René-Pierre Samary

        Je me vante de n’avoir, de ma vie, regardé aucune série télé (y compris celle qui passe sur toutes les chaînes, à 20 heures).
        Le simple fait que ce soit une « série » me semble une façon de se moquer de moi. On me propose une histoire, je veux pouvoir la suivre de bout en bout, sans qu’on me fasse saliver jusqu’à la semaine suivante pour savoir la suite.
        Captivante ou pas, une série est une façon de créer un public captif. Il y en a qui aiment la captivité, grand bien leur fasse.

    1. bibi

      La qualité de réalisation des production françaises est tellement merdique que chez moi ça entraine un rejet physique, tellement ça donne l’impression d’être tournée avec un caméscope.

      Les vieilles production française étaient elles, de bonnes qualités et sont toujours aujourd’hui regardables, Thierry la fronde soutient largement la comparaison niveau réalisation avec la série Zoro de Walt Disney.

      1. sam player

        « …ça donne l’impression d’être tournée avec un caméscope. »

        C’est tourné avec un camescope !

        1. bibi

          Il pourrait quand même en acheter du matos avec stabilisateur d’image ou alors arrêter de mettre derrière le caméscope des mecs qui sont à un stade avancé de la maladie de Parkinson.

    2. antigauchisme

      pareil pour les films français, en général je préfererais mourir que de payer pour voir « ça » Entre les films « comiques » pas droles et les films d’auteurs chiants a crever qui a eux deux doivent représenter près de 90% de notre production locale, le cinéma américain passe pour génial alors qu’il se contente juste de bien faire les choses, et d’etre efficace avant d’etre sensationnel (a de rares exceptions près)

      1. Pheldge

        Hein ? comment ? tu dis « elle a bu, la vierge … » ou « elle a vu la verge » ?

        1. Peste et coryza

          La première est sans alcool, la seconde reçoit les attentions de Julie Gayet.

  20. Bonsaï

    HS : actuellement manifs en cours à Bruxelles contre la « loi travail ».
    Conclusion : ii s’agit donc bien d’une directive européenne…
    Et au passage merci iTélé !

    1. sam player

      Regardez la télé c’est bien, la comprendre c’est mieux ! Donc éteins là !

      Une manifestation contre une « loi travail » belge dégénère à Bruxelles
      (rts.ch)

    2. Ou bien vous comprenez complètement de travers les informations débitées par iTélé, ou bien iTélé répand des âneries. La grève belge actuelle n’a rien à voir avec la Loi travail, purement française et concerne des soucis de formation et la semaine des 38H. Rien de rien à voir.

      1. Juju

        Ah ah ah!

        J’ai dû m’y reprendre à trois fois pour comprendre!
        Le mec prit à son propre jeu ^^ !

  21. Pierre T

    J’ai aussi l’impression qu’ils n’ont jamais changé de caméra, toujours cette vieille image des années 2000 …. après c’est peut être qu’une impression.
    Au tout cas il y a aussi un problème d’acting, quand tu regardes (zappes ?) les feuilletons de l’après midi les acteurs sont faut a faire pleurer. Si ils jouent aussi mal qu’ils mettent dans la vie ils doivent être sacrément handicapé les pauvres.

    Au tout cas si vous voulez voir une excellente série pas française :
    Fargo, la saison 1 est à couper le souffle.
    Le film était déjà culte, mais la série (pas du tout la même histoire) fait partit des meilleurs que j’ai pu voir.
    La saison 2 est bien, mais je trouve qu’on est très loin de la qualitée de la saison 1.

  22. mell

    Faut se renseigner : Netflix n’est PAS TENU par l’Etat de faire de la fiction française, car basé aux Pays-Bas. Ce qui ne l’empêche pas de faire une série pourrie – tout en étant libre de ne pas la faire et empêchée par rien.
    Donc le problème est plus profond ?
    Si les chaînes avaient les coudées franches, je ne suis pas sûr que le résultat serait meilleur, car dans les faits elles l’ont quand même : rien n’est diffusé qu’elles n’aient validé, public ou privé. Si TF1 ou Canal disent : votre héros divorcé doit être une héroïne mariée, tout producteur obtempère. Idem sur le public. Ce qui me frappe plutôt, c’est l’absence de CERVEAUX : on rencontre dans les chaines de vraies buses généralement totalement étrangères au monde du spectacle (ce n’est pas une garantie, mais parler cuisine avec quelqu’un qui n’a pas de palais, ça complique les choses). TF1 reste pourtant leader national, mais n’exporte rien. Canal exporte un peu. L’export n’est absolument pas un but pour les productions, qui visent avant tout le marché national – à la différence des Danois ou Israeliens qui eux exportent avec succès leur séries.
    Donc tout libéral que je suis, je ne suis pas sûr du tout que l’étatisme de notre audiovisuel soit la raison de sa médiocrité. L’échec exemplaire de Marseille (Netflix) le prouve. Mais au moins, ce n’est pas avec notre pognon…

    1. « Netflix n’est PAS TENU par l’Etat de faire de la fiction française, car basé aux Pays-Bas »
      Il est diffusé en France. Et il utilise les moyens français, grevés des problèmes soulignés dans l’article. Faut se renseigner.

      1. mell

        Grévé de rien du tout vous dis-je : Netflix échappe à la réglementation française. La médiocrité de Marseille n’est donc pas due à cette réglementation.

          1. Ils ont tout fait produire en France. Ils ont donc utilisés les moyens franchouilles, habitués à faire de la production franchouille. Et ont respecté les canons franchouilles (notamment % accordé au scénario, de l’ordre de 2 à 5% du budget, là où les séries américaines qu’ils produisent habituellement sont de l’ordre de 15%). Ils se sont merdés tout seul, mais la planche a été largement savonnée avant.

        1. bibi

          Netflix ce qu’ils ont fait c’est qu’ils ont commandé une série et c’est tout.

          Donc quand vous commandez une série en France vous avez une série à la hauteur du savoir français en la matière.

          1. sam player

            D’ailleurs je ne serais pas étonné que cela ait été un test pour bien mettre le nez dans sa m3rd3 à la production française et que la prochaine fois le staff soit américain, genre maintenant on va vous montrer comment il faut travailler et on fait comme j’ai dit.

        2. Grevé ne veut pas dire qu’ils payent, sapredieu. Ca veut dire qu’ils subissent indirectement les manquements du système français : ils prennent des intermittents du travail, des techniciens qui se sont fait la main sur un système maintenant pourri, etc…

          Et sinon, Netflix, comme tout SMAD, est malgré tout tenu de respecter la réglementation en vigueur. Qu’il ne la respecte pas est une question actuellement en débat mais ce n’est pas juste parce qu’ils sont aux Pays-Bas qu’ils peuvent prétendre y échapper.

          http://www.zdnet.fr/actualites/les-films-francais-n-ont-pas-le-quota-sur-netflix-39827490.htm

          1. sam player

            Merci pour le lien.
            Mais c’était de notoriété publique car il y a un peu plus d’1 an, du temps où Netflix avait envisagé de s’installer en france, puis s’était rétracté l’onomatopée culturelle avait dit, arguments à l’appui, que ça n’empêcherait pas les respects de quota…

  23. Marc Bloch

    Heureusement en France, il nous reste le cinéma de qualité que l’on prime comme il se doit avec des réalisateurs comme il faut…

    Dixit Ken Loach en recevant sa palme d’or :

    « Ce monde se trouve dans une situation dangereuse. Il est guidé par des idées néo-libérales qui risquent de nous mener à la catastrophe. Elles ont traîné dans la misère des millions de personnes de la Grèce au Portugal »

    Epic fail Kenny…

    1. Pat

      La France, guidée par les idées néo-libérales, et surtout aidée par quelques millions de fonctionnaires inutiles et de parasites professionnels, se dirige elle aussi à grands pas vers la catastrophe. Et un grand merci à la CGT pour son admirable participation à ce processus.

    2. antigauchisme

      cannes et son festival représente aussi bien le « peuple » ou plutot « les petites gens » aussi bien que DSK et Baupin feraient de bons thuriféraires de l’abstinence et des bonnes moeurs Mais de nos jours se dire antisystème, rebelle et anticonformiste est devenu la norme, la morale officielle puisqu’il est bien connu que le conservatisme, l’ordre et plus généralement toute forme d’autoritarisme qui ne soit pas de gauche ou du centre mou, représentent le mal absolu

  24. LaVitreCassée

    C’est vrai pour les séries et la télé Française en général et je crois que c’est le même principe pour la musique, avec le même résultat…

    Je crois que le « lavement » audiovisuel ultime, serait une apparition de Christophe Maê, poussant la chansonnette dans une série Française…;)

    1. FacePalm

      Pour la musique, c’est un peu différent, mais le résultat est le même. A la différence de la TV ou du Cinema, la production musicale est très peu subventionnée directement (bien que très taxée par la SACEM et son capitalisme de connivence étroitement lié au audiences des chaines et radio d’état). Il y également le quota de chanson française a la radio (Loi Lang). Ainsi que le sponsoring a la médiocrité du système des intermittents du spectacle.

      Mais le problème est plutôt l’inculture abyssale du français moyen ACTUEL en matière de musique, j’en veux pour exemples :
      – comparez les « Grammy Awards » aux « Victoire de la musique » de chaque année. (Youtube is your friend : c’est édifiant)
      – comparez « XXX got talent » de n’importe quel pays vs la license francaise sur M6 (nous devons vivre sur une planète différente. YT is still your friend)
      – prenez n’importe quel concert joué en France : le public ne tappe meme pas dans les temps, la ou les autres publics étrangers tappent sur l’AfterBeat
      – notre chanteur/euse en tête du hit parade Français, se ferais sortir au bout de 10 minutes dans n’importe quel bar quelconque du fin fond du Texas.
      – comparez la musique de n’importe quel dessin animé américain (ou meme une série), VS la plus belle BOF du plus gros film francais actuel.
      – comparez le Hit-parade Francais a celui des autres Pays.
      – souvenez vous que dans les anées 60 Paris etait la capitale du Jazz.
      – rappelez vous de vos « cours » de musique en sixième, avec la flute en plastique a deux balle pour jouer « Au clair de la lune ».

      C’est pas que nos musiciens/compositeurs sont mauvais, c’est que notre système ne récompense/fait émerger que les mauvais, car il enseigne au gamins (le futur public) dès l’école, du gloubiboulga musical, depuis 30 ans et sponsorise les mauvais a faire des concert « gratuits ».

      C’est juste un désastre total qui fini par porter pleinement ses fruits aujourd’hui…

      1. Pheldge

        « plus très beaucoup » pour ce commentaire auquel je souscris complètement. Nous n’avons aucune culture musicale et la pratique musicale est marginale.
        La musique est un art ingrat qui réclame de la discipline du travail et de la motivation. En corollaire, il n’y a pas non plus de public pour des « bar bands » qui de toutes façons seront minables …
        Par contre le rap …

        1. antigauchisme

          y’a qu’a voir le niveau de certains tubes de notre cher pays entre « beau le lavabo, viens boire un petit coup a la maison, big bisou, jolie poupée jean pascal sebasto youn bébé charly bébé lily et j’en passe La encore on voit que l' »esprit canal » fait de dérision permanente, d »anticonformisme bienpensant vulgaire et scatologique, touche l’ensemble du prisme culturel de la nation

  25. scrooge

    La médiocrité des séries est en ligne avec la médiocrité moyenne des autres productions télévisuelles. C’est à la fois génétique et dans le cahier des charges.
    Il faut s’adresser à une chimère, le telespectateur moyen, afin d’en avoir un maximum de ce type devant l’écran.
    Donc il faut donc faire bête, lisse et vaguement putassier car dans leur pensée limitée ce qui est moyen est médiocre.
    Ensuite on baptise cela exception culturelle ce qui permet au con tribuable de financer le tout. Juste de la routine.
    Un petit extrait du film « groove tube » 1974. Un grand moment de parodie de la télé.

    https://www.youtube.com/watch?v=SHbJjhjxJRw

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