Ces collisions d’actualité qui montrent ce que les médias veulent cacher

L’actualité est pleine de faits divers d’intérêt très variable. Cependant, en rapprocher certains permet de fournir, en creux, des informations que les médias se gardent bien de trouver et pire encore, d’analyser.

Ainsi, par exemple, on découvre dans l’abominable presse populiste de droite qui grignote du chaton qu’en Essonne, les urgences médicales concernent parfois les médecins urgentistes eux-mêmes : certains patients, mécontents des prestations fournies – pourtant à vil prix – finissent par en venir aux mains. Reconnaissons l’aspect pratique : les blessures et sutures peuvent être pratiques directement sur place et font gagner un temps précieux aux pompiers et ambulanciers qui n’ont pas besoin de se déplacer.

Ceux qui voudront lire l’histoire complète le pourront ici sur X.com, le point important étant qu’en fin de compte, l’agresseur de médecin ne fera pas une minute de prison pour des actes ayant entraîné 15 jours d’arrêt de travail.

Parallèlement, on apprend dans la presse propre sur elle que Nicolas Bedos, le comédien-réalisateur, vient d’être condamné à de la prison, ferme cette fois, pour des actes que la morale réprouve (on parle de bisous dans le cou et de tripotages furtifs).

Dans ce dernier cas, on pourrait raisonnablement imaginer que la célébrité du condamné, sa qualité d’homme blanc cis de plus de 40 ans et son patrimoine personnel probablement pas ridicule n’ont pas complètement joué en sa faveur. La Justice française est passée et elle a montré ici une solide fermeté, bien en ligne avec ce qu’on attend d’elle dans notre ère post-MeToo-BalanceTonPorc.

Cependant, le contraste avec le précédent fait divers, où le coupable repart libre une fois la (modeste) amende payée (en lieu et place d’une amende qui, pour ces faits, pourrait monter à 45.000 €) amène a croire que la Justice, dans le cas Bedos, semble faire beaucoup plus de signalement de vertu que le nécessaire signalement de justice qu’on attendrait d’elle.

Or, plus on regarde les faits divers, et plus s’impose cette impression de signalement de vertu en lieu et place d’une justice réellement équitable. Or, pour les justiciables que nous sommes tous, c’est fort dommageable : la justice est en effet comme la Sainte Vierge, il faut la voir de temps en temps pour continuer à y croire. Cela manque cruellement de nos jours :

En pratique, on ne peut s’empêcher de noter la différence de traitement de l’information entre la presse et certains réseaux sociaux.

La première fait un tri, arbitraire, sur l’information qu’il convient de montrer ou pas et choisit ou non de mettre en avant telle ou telle actualité. Le cas récent du doliprane est parlant : sans l’appui gourmand de la presse, le changement de propriétaire serait passé inaperçu mais le battage médiatique, délibérément choisi par cette presse, a transformé l’opération en grotesquerie et une surenchère politique rapidement coûteuse pour le contribuable français.

On ne remerciera jamais assez politiciens et journalistes dans cette opération.

Inversement, la même presse peut choisir de taire complètement certains événements et elle s’y emploie avec application dès lors que les sujets sont jugés inadaptés aux lignes éditoriales officielles. Est-il utile de revenir sur les nombreux cas d’affaires immondes que seule l’audience des réseaux sociaux aura permis de monter en exergue puis d’imposer comme sujet dans la presse ?

Et ici, c’est bien cet aspect qui prime : la presse choisit une vision de la société et le lecteur doit s’en accommoder. Qu’il ait choisi de payer pour cette presse ou non, cela importe peu : les subventions publiques gomment complètement cet aspect. La presse choisit une histoire, une tendance, des angles de vue, fait preuve de myopie pour certains sujets, utilise un microscope pour d’autres et les consommateurs (forcés ou non) de cette information doivent subir sans broncher.

Du côté des réseaux sociaux, cette sauce ne prend pas. Soit le discours dissident est ouvertement banni (et cela se voit, s’entend, se mesure même), soit il est admis et immédiatement, les collisions d’actualité se produisent quotidiennement, comme les exemples fournis plus haut.

Et alors, le « Deux Poids, Deux Mesures » des pouvoirs publics, de la presse elle-même, apparaît alors, flagrant, partout où l’on regarde.

Dans ce microcosme informationnel, chacun peut choisir sa myopie, son microscope, mais personne ne peut ignorer les sujets des autres puisqu’ils sont aussi exposés que les siens. Certes, sur ces réseaux, il y a des biais partout, mais ils ne sont, par nature, pas tous dans le même sens et, de biais en biais, ils finissent par s’équilibrer ou au moins ne pas cacher des tendances qui sont, elles, systématiquement « oubliées » par la presse.

Et dans les biais, les aberrations, les choses qui sautent aux yeux, ce sont les affaires de justice et de police qui se voient le plus actuellement.

C’est probablement pour cela que jamais la presse ne fait le rapprochement entre les condamnations des uns à des peines ridicules, alors que d’autres, pour des faits similaires ou beaucoup moins graves, écopent d’une sévérité patente. Or, c’est la juxtaposition de faits divers, que seuls permettent les médias libres (à commencer par les réseaux sociaux, même s’ils sont plus ou moins censurés), qui permet de mesurer l’un des paramètres les plus importants d’une société, à savoir la précision et l’équité de sa Justice.

Et lorsqu’on fait ce travail en France, on se rend compte que cette équité n’existe plus, que la précision de la Justice n’est plus utilisée pour permettre une application raisonnable de cette dernière à tous les cas particuliers, mais bien qu’elle est pratiquée pour l’orienter dans un sens arbitraire, désiré par certains en fonction d’impératifs politique et, pire, idéologiques, dans lesquels ceux qui ne font pas partie du Camp du Bien seront lourdement sanctionnés lorsque les militants et les prêtres de ce très Saint Camp seront, eux, épargnés par les charges les plus dures et bénéficient de toute la clémence qui sied à leur Ordre.

De façon ironique, plus les observateurs rassemblent et diffusent ce genre de collisions d’actualité, plus le système traditionnel (les médias, les politiciens et ici la Justice puisqu’elle est concernée) se cabre et veut absolument les censurer, leur interdire la parole et empêcher ces comparaisons de se produire ou ces informations de filtrer.

À mesure que les individus conversent entre eux, échangent des informations qui renvoient à la face du système toute son iniquité, ce dernier devient de plus en plus violent et… de plus en plus injuste, l’enfermant dans un cercle vicieux.

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Commentaires116

    1. Stéphane B

      Point de vue d’une magistrate

      https:/ /www.ouest-france.fr/education/orientation/je-fais-du-droit-pas-la-morale-severine-martin-est-juge-au-tribunal-de-saint-brieuc-1b6a4ca4-8199-11ef-8b46-245c814f5bd8

      1. Pheldge

        oui, mais ça c’est du magistrat de base, du soutier de justice, qui fait son boulot consciencieusement. A côté, il y en a d’autres, qui traitent d’affaires plus sensibles, plus qualifiés plus expérimentés, et parmi ces derniers, il y a, comme dans tous les métiers liés à la chose publique, des arrivistes, et des courtisans, et c’est là que ça se complique.

    2. Habeas Corpus

      « on attend le Major au parloir »

      Ouf, pour une fois c’est pas moi.
      Je vais pouvoir profiter de la Promenade, et taper un peu le carton avec les autres détenus.

  1. Gelato29

    Objection monsieur le président : Nicolas Bedos a fait partie du camp du bien. Disons qu’il a du irriter le fondement sensible d’une juge de l’aile gauchiasse du camp du bien. Sinon excellent article comme d’habitude !

    1. Stéphane B

      Je rappelle que Bedos a fait appel, que dès lors il est encore innocent étant donné que sa punition n’est pas définitive.

      Même le pire des assassins qui meurt avant que son appel ne soit jugé décède en étant innocent.

      1. Aristarkke

        Innocent vis à vis de celle des Hommes. En revanche, par rapport à celle divine, j’ai un gros doute (en fait, non. Mais Dieu peut pardonner néanmoins…)

      2. sam player

        Innocent, non il a avoué
        Pour info le juge a demandé l’exécution immédiate donc il a un bracelet et est limité dans ses déplacements

  2. Astazou

    [complotiste]
    Nicolas Bedos est du menu fretin qu’on peut jeter aux loups impunément. Ça protège les gros poissons qui comptent vraiment
    [/complotiste]

  3. hub

    je m’interroge : quel intérêt y aurait-il à systématiquement minorer, dans la presse, le compte-rendu de toutes ces indulgences pour des viols commis sur des gamins ?

          1. durru

            Je crois que dans l’article il est question de proportionnalité des peines.
            Est-ce que l’acte de ce gros con de Bedos jr, puni sévèrement, est plus grave que celui du juge proxo ?
            Malgré l’avis de la justice, je me permets de penser le contraire…

      1. MCA

        Cf la fresque d’ouverture des JO ?

        Version complotiste ON :

        Mais il y a une autre possibilité, c’est celle du gouvernement par la peur.

        Les apeurés se retournent vers l’état en lui demandant protection ce qui a pour effet de lui enlever toute velléité de contestation.

        Mode complotiste OFF.

        1. MissKat

          Oui Bedos a dû leur poser problème d’une manière ou d’une autre. Il est sévèrement remis à sa place.
          Personnellement si je commençais à attaquer tous les bourrins qui ont « hurt my feelings », tenté de m’embrasser ou mis une main au cul, je serais riche!!
          ( bon ça c’était avant, quand on avait le droit de déconner, que les filles étaient encore capable de gueuler  » dégage, bas les pattes » n’hésitaient pas à coller une baffe ou un coup de pieds aux c.. au gros lourd bourré de service…
          Au moins on rigolait bien…

                  1. Pheldge

                    « n’ayant pas connaissance du dossier »*, je m’abstiendrai d’enterrer le sam, mais c’est bien connu, les prisons sont remplies d’innocents …

                    *je cite de mémoire, j’ai retenu la leçon … 😉

  4. Theo31

    On peut réellement parler de justice de classe. Tu es jugé sur la couleur de ta peau et surtout sur l’épaisseur de ton compte en banque.

    Sinon bien fait pour Bedos.

    1. Dom17

      Et ce n’est pas nouveau…
      « Nous sommes les outils des hommes riches en coulisse. Nous sommes les pantins, ils tirent les ficelles et nous dansons. Nos talents, nos possibilités et nos vies sont leur propriété. Nous sommes des prostituées intellectuelles. » (John Swinton, ancien rédacteur en chef du NYT, fin du XIXe siècle)

  5. MCA

    « les consommateurs (forcés ou non) de cette information doivent subir sans broncher. »

    Les consommateurs ont (encore) le libre arbitre de pouvoir s’en détourner.

    En ce qui me concerne je ne suis mm plus au courant du contenu de leur propagande ce qui me libère un temps précieux pour me consacrer à ce qui m’intéresse à savoir la presse alternative.

    Maintenant les consommateurs en sont ils conscients et pour les conscientisés ont ils la volonté d’ailler voir ailleurs ?

      1. MCA

        Que nenni,

        je ne suis pas consommateur mais simplement contributeur forcé alors qu’il y en a des (suivez mon regard islien) qui cumulent les deux qualificatifs. 😉

  6. Gerldam

    J’ai beau chercher dans l’histoire de France et je peine à trouver une époque où la justice ne fut pas aux ordres.
    De nos jours, le seul fait qu’ils sortent tous de l’école de la magistrature de Bordeaux, école de formatage gauchiste, prouve qu’il n’y aura plus jamais de justice digne de ce nom. Une ou deux exceptions pour confirmer la règle.

      1. Aristarkke

        Major, je crois qu’il s’en trouve pour vous titiller comme je le faisais autrefois pour Black Mamba qui partait toujours au quart de tour…
        Ou Sam pour feu sa fiancée, Bonsaï !
        Vous restez déjà plus mesuré…

  7. Jacques-Marie Bichot

    Merci pour votre constance dans l’écriture de l’inversion des valeurs dans laquelle nous baignons depuis si longtemps.

    Une chose m’échappe dans le cas Bedos. En théorie, il est depuis au moins deux générations dans le kandubien. Il est même un porte-parole, une représentation des bonnes manières, un exemple en pointé.
    Dans ces conditions, comment a-t-il pu être condamné aussi lourdement et au contraire ne pas être discrètement et sûrement protégé ?
    Un, ou plutôt une, vile juge de droite ?
    Des faits beaucoup plus graves qu’annoncés ?
    Une vengeance particulière ?

    Si l’un d’entre nous a un avis ou sait trouver le texte de la décision, je suis preneur.

    1. Grosminet

      Bien qu’il fasse partie du camp du bien, c’est une affaire d’agression sexuelle… Depuis les affaires BalanceTonGouïkgouïk et Cie, la moindre caresse déplacée doit être prise au sérieux, impossible de mettre ça sous le tapis.

    2. bob razovski

      Parce que dans ces milieux de tarés dogmatiques, on trouvera toujours plus extrémiste.
      Même Staline avait peur de sa créature, Lauvrenti Béria.
      Et l’ami Orwell, en faisant exécuter Winston, a bien montré que l’extrémiste convaincu (Winston rééduqué) est trop dangereux pour l’extrémiste de base.
      A ce petit jeu, c’est à celui qui sera le plus rapide pour faire tomber l’autre qui survit.
      Petite tautologie : On est utile au kandubien que tant qu’on est utile.
      Bedos est devenu inutile.

    3. Aleph

      Je crois qu’il est beaucoup trop riche pour ne pas faire une cible de choix. Contrairement à la génération précédente, ce n’est pas seulement un acteur, c’est un metteur en scène, et peut-être producteur, c’est-à-dire un salaud de profiteur, d’autant plus haïssable qu’il joue les humbles, les petits, mais heureusement, on a l’œil.

    4. Pheldge

      sans oublier que son procès a été instruit sous Dupont Moretti, et qu’il y a peut-être eu « des consignes de fermeté » à l’époque, pour d’obscures raisons que seuls les complotistes peuvent imaginer.
      Ensuite, la sanction médiatisée calme et rassure, en mode « vous voyez bien que personne n’est intouchable, ni Fillon, ni Bedos ! » sachant qu’il y a eu appel là aussi, et qu’il faudra attendre pour avoir le jugement définitif.

  8. Alex

    HS adressé à Sieur H16:

    Avez-vous dans vos tiroirs, un 10 ème Homme à venir consacré à l’hurluberlu Milei ?

    Si ce n’est pas le cas, prenez cela comme une suggestion 😛

    1. MissKat

      Bah personnellement si un ingénieur soudanais tente de m’enrichir en me tapotant la cuisse dans le metro, effectivement je le prends mal et je sors ma bom.be au poivre oui.

      1. MadeInCH

        !!! Elle est légale, votre bombe au poivre?
        Et la proportionalité? Hein?
        Le pauvre! Il n’avait simplement pas les codes! Ce n’est pas de sa faute!

    2. Francis Lacan

      Y a-t-il un juriste sur ce blog qui puisse nous donner une definition non ambiguë ? Dois-je porter des lunettes noires pour camoufler mon regard lubrique prononcé ? Est-ce que la provocation qu’exercent sur moi les midinettes impudiques constitue une agression de leur part ?

        1. Pheldge

          voilà, le califat nous délivrera enfin de toutes ces turpitudes, avec bien d’autres, l’écologisme, le wokisme … à bien y réfléchir, ça résoudrait pas mal de problèmes 😉

      1. Stéphane B

        En Espagne, pour la côte méditerranéenne, dans le Sud et les Îles pour les endroits que je connais, les dames se baladent avec des tenues (très) courtes, à toute heure du jour et de la nuit. Et elles ne sont pas ennuyées.

        Là-bas, c’est normal. Par contre, si tu les reluques plus que nécessaire, tu n’es pas normal.

          1. Stéphane B

            Un coup d’œil à la volée, ça passe. Si tu regardes davantage, en suivant la dame des yeux, ça ne passe plus.

            Et la myopie ne change rien aux réactions qu’il peut y avoir.

            1. Gelato29

              Pauvre de moi, je vais faire reconnaître ma myopie comme une immense discrimination. Connaissez-vous une association lucrative sans but me permettant d’obtenir une réparation pécuniaire ?

    3. Francis Lacan

      Comme les juristes semblent dormir, j’ai consulté le code pénal: Chapitre II : Des atteintes à l’intégrité physique ou psychique de la personne (Articles 222-1 à 222-67)
      » Section 3 : Du viol, de l’inceste et des autres agressions sexuelles (Articles 222-22 à 222-33-1)
      »» Article 222-22
      Constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise ou, dans les cas prévus par la loi, commise sur un mineur par un majeur.
      »» Article 222-33
      I. – Le harcèlement sexuel est le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.
      II. – Est assimilé au harcèlement sexuel le fait, même non répété, d’user de toute forme de pression grave dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte de nature sexuelle, que celui-ci soit recherché au profit de l’auteur des faits ou au profit d’un tiers.
      » Section 4 : De l’outrage sexiste et sexuel (Article 222-33-1-1)
      »» Article 222-33-1-1
      Est puni de 3 750 euros d’amende le fait, hors les cas […], d’imposer à une personne tout propos ou tout comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant, soit crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante, lorsque ce fait est commis :
      (liste de situations spécifiques, exemple: 7° En raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre, vraie ou supposée, de la victime)

  9. Alex

    Pour revenir au sujet: Si par contre, toi tu as le malheur de rendre justice: Paradoxalement, la justice cette fois-ci sera rendue.

    De nombreux exemples existent malheureusement.

  10. Le Gnôme

    Du temps béni du Petit Père des Peuples, le truand était appelé un socialement-proche. Apparemment en France, il a fait des émules dans la justice.

  11. Stéphane B

    HS mais on en parlait dans le billet précédent

    https:/ /www.ladepeche.fr/2024/10/27/presidentielle-americaine-2024-sur-le-site-controverse-polymarket-un-francais-mise-28-millions-de-dollars-sur-une-victoire-de-trump-a-lelection-12287509.php

  12. Mildred

    Que ce soit le médecin-urgentiste agressé ou le comédien-réalisateur tripatouilleur, leur chance reste qu’on en parle, et cet article en témoigne.
    J’aimerais avoir une pensée pour tous ces justiciables traînés devant les Tribunaux sans avoir la moindre chance de s’en tirer quand ils sont attaqués par des institutions étatiques.
    Prenons l’exemple d’un médecin, assigné devant les Tribunaux par la S.S., dont l’Ordre attendra la décision du juge pour lui emboîter le pas, qui sera donc condamné, et dont on n’entendra jamais parler.

    1. Stéphane B

      Connais tu les sanctions administratives ?

      Il ne s’agit pas à proprement parler de sanctions, car elles sont cumulables avec les sanctions prises par les tribunaux.
      Dans leur cas, le principe no bis in idem ne s’applique pas dixit la CJUE.
      https:/ /www.village-justice.com/articles/principe-non-bis-idem-droit-francais-est,28241.html
      https:/ /www.conseil-etat.fr/decisions-de-justice/jurisprudence/analyses-de-jurisprudence/dossiers-thematiques/le-juge-administratif-et-les-sanctions-administratives

      Dans certains métiers, les autorités préfèrent passer par des sanctions administratives qui sont fortes, car elles maîtrisent le processus et les règles administratives.

        1. Aleph

          Les responsables n’encourent jamais aucune sanction administratives, sauf s’il y a scandale, et encore. La sanction administrative est un instrument de dissuasion interne à la bureaucratie, c’est tout.

          A titre d’exemple, un monstre DRH au ministère de la Culture qui s’amusait à photographier sous les vêtements des filles a simplement été prié d’accepter un poste en province, moins prestigieux, mais restant tout aussi bien payé, et sans que ce soit formellement une sanction. Il a donc pris le poste auquel des candidats plus vertueux prétendaient peut-être, et il a évidemment recommencé. Les alsaciens plaisantent moins que les parisiens et quand il a passé son téléphone sous les jupes de la sous-préfète, il l’ont confié aux flics. Là, ils ont découvert qu’à paris, il avait l’habitude de faire de faux entretiens d’embauche et de faire ingérer des substances dangereuses aux candidates pour les rendre incontinentes et se repaître de leur humiliation. Des bruits en étaient remontés à la hiérarchie. Les victimes ont ensuite eu la déconvenue de trouver un mur, et le tribunal administratif de Paris, notoirement odieux avec les citoyens, chargé de les indemniser, a refusé de mettre en cause le service, et leur a accordé des clopinettes (la moitié de ce que proposait le rapporteur public, de mémoire) comme dédommagement. il n’a même pas eu à refuser de sanctionner le maniaque, parce que ce n’est même pas prévu par la procédure et ne peut se faire qu’à l’initiative de l’encadrement mis en cause (il l’a quand même été, et attend un procès pénal, qui tarde).

          Par ailleurs, le principe non bis in idem s’applique bien aux sanctions administratives, non pas en concurrence avec les peines de la justice, mais, logiquement, avec elles-mêmes. Dans une université d’Outre-mer, un employé avait violé une secrétaire, et il a été suspendu pendant sans salaire pendant une longue période, durant laquelle il a été condamné par la justice, a purgé sa peine de prison, et… s’est représenté pour retrouver son poste, auquel on n’accède normalement qu’avec un casier vierge, et avec un bureau à dix mètres de celui de sa victime. Il a eu gain de cause : l’administration n’avait pas moyen de le sanctionner une seconde fois : non bis in idem. C’est la fille qui a dû changer de métier, et peut-être d’île.

          C’est arrivé il y a plus d’une dizaines d’années. Ce point est connu, mais il n’y a toujours pas de loi qui impose au juge de dire si oui ou non le condamné doit perdre tous ses droits civiques et notamment être employé par la collectivité.

          En outre, cela ouvre la possibilité d’infliger en interne des sanctions ridicules pour protéger quelqu’un de sanctions méritées plus sévères.

          1. durru

            Ça me semble évident que la suspension était une protection.
            L’idée même d’avoir deux droits parallèles et appeler ça « le pays des droits de l’homme » me semble plus qu’incongrue.

          2. Stéphane B

            Aleph, délidepatoulu ? J’ai bien précisé non bis in idem ne s’applique pas avec le pénal.

            Ensuite, le gus qui postule sur son ancien poste pouvait toujours se voir émettre un avis défavorable ou simplement classé juste en 2ème ou 3ème position.
            Le non bis in idem n’est pas la cause dans cette situation; il existe d’autres fils que nous ne connaissons pas.

            Enfin, vos 2 cas concernent des problèmes internes à l’administration. De mon côté, j’évoquais les sanctions administratives prises à l’encontre d’usagers externes à l’administration. Je pense à l’AMF notamment ou l’ARCOM ou encore les affaires maritimes ou la préfecture.

  13. Stéphane B

    Mettre un dossier devant le juge pénal revient à tirer à pile ou face. Il est impossible de dire qu’elle sera la décision prise.

    Exemple vécu : 2 dossiers identiques pour des infractions ayant eu lieu au même moment, pour les mêmes faits et par 2 personnes différentes que je nommerai A et B.
    A et B sont passés le même jour devant le même Tribunal, A passant en premier suivi juste après de B.
    A et B avaient le même avocat.
    A est un filou hors catégorie, qui ne s’est fait attraper qu’une fois.
    B a un casier rempli pour des délits en lien avec sa profession.. Il y a 20 ans, il a tué une personne en tant que conducteur dans un accident de voiture.

    A a été condamné à 10 000 € d’amende dont 6 000 € avec sursis (une grosse amende pour le juge; une journée de travail seulement comme je lui ai répondu)
    B a été condamné à ne plus pouvoir exercer son activité principale dans ses 2 enseignes pendant 6 mois, alors qu’il venait d’acheter sa deuxième enseigne, s’attendant à une sanction similaire pour sa première enseigne.

    Pour résumer, A a perdu 4 000 €. B a perdu a minima 200 000 €.

  14. Habeas Corpus

    sympa ce qui se passe aux urgences

    https:/ /www.bfmtv.com/police-justice/il-y-a-eu-un-enorme-mepris-elle-meurt-d-une-meningite-aigue-a-25-ans-apres-de-multiples-appels-au-samu_AV-202410280154.html

    1. Stéphane B

      Ce genre de souci ne date pas d’hier.

      Quand tu te pointes aux urgences en tenue de course, lors d’un épisode de tachycardie depuis plus de 20 minutes, cardio fréquencemètre bloqué à 239 bpm, que tu montres ce dernier à l’infirmière qui te reçoit et que tu lui dis texto ce qu’il en est, mais qu’elle te fait quand même t’assoir en salle d’attente, comment dire ?
      Bon, l’attente n’a duré que 10 minutes, le médecin a blanchi en mettant la main sur la poitrine.

      Et cet épisode date d’il y a 14 ans.

  15. Habeas Corpus

    « Et ici, c’est bien cet aspect qui prime : la presse choisit une vision de la société et le lecteur doit s’en accommoder. »

    Voilà, tout se passe à la conférence de rédaction du matin.
    On choisit ce dont on va parler et donc ce qu’on va taire.
    J’avais eu des échos d’un insider au journal la Provence.
    Une église saccagée ? Nan, nan le choix a été fait directement en conférence de rédaction de NE PAS en parler.
    les clowns …

  16. MissZoe

    Je ne peux m’empêcher de repenser à l’affaire Palmade pour la mettre en parallèle avec l’affaire Bedos ; même si ce n’est pas le même délit ; on a deux personnalités publiques et un traitement médiatique conséquents. Pourtant, il me semble que l’affaire Palmade a fait plouf au contraire de l’affaire Bedos.

  17. Stéphane B

    Et en Espagne
    https:/ /www.fdesouche.com/2024/10/28/viol-collectif-dune-touriste-norvegienne-en-espagne-par-4-maghrebins-parmi-lesquels-au-moins-3-migrants-clandestins-confirmation-en-appel-de-peines-demprisonnement-allant-de-36-a-42-ans-de/

    En fRance, quelle peine aurait été donnée ? 10 ans ?

    1. CPB33

      10 ans peut-être en première instance mais après il y a le 2ème effet pas cool de l’appel et/ou les JAP qui détricotent derrière; ne parlons pas des remises de peine

      1. Stéphane B

        Ouai

        ça me fait penser au Conseil constitutionnel. Ici, ses membres sont nommés par le politique; en Espagne, il ne peut s’agir que de professionnels du Droit constitutionnel en majorité.

    2. Stéphane B

      Pas d’accord cependant avec la conclusion qui est

      « La décision, signée par la présidente Carmen Lamela Díaz , met fin au processus judiciaire, puisqu’il n’y a pas d’appel contre cette résolution. En outre, les condamnés doivent supporter le paiement des frais de procédure générés lors du pourvoi en cassation. »

      En effet, un appel est possible devant la Cour de justice de l’Union européenne ou comme les mis en cause ont fait état de leur droit de la défense non respectée, devant la Cour européenne des droits de l’Homme.

    3. MissKat

      Un rappel à la loi plutôt.. on ne sait pas si elle était consentante, et puis les pauvres n’ont pas les codes, il faut les comprendre.

  18. Dom17

    « Dans ce microcosme informationnel, chacun peut choisir sa myopie, son microscope, mais personne ne peut ignorer les sujets des autres puisqu’ils sont aussi exposés que les siens. Certes, sur ces réseaux, il y a des biais partout, mais ils ne sont, par nature, pas tous dans le même sens et, de biais en biais, ils finissent par s’équilibrer. »
    C’est bien pour cette raison que la liberté d’expression doit être totale. Les cas de diffamation sont à traiter à posteriori par les tribunaux.
    La France ne se portait pas plus mal avec ce régime d’information.

    Mais voilà. Des les années post deuxième guerre mondiale, il importait d’imposer une narration biaisée, sinon fausse des évènements de cette guerre et de ses conséquences (par exemple que les Américains nous avaient libéré du nazisme, ou tout ce qui a trait à la création de l’Etat d’Israël…).
    Depuis les lois limitant la liberté d’expression se sont empilées et les historiens ne peuvent plus accéder aux archives de la seconde guerre mondiale…

    1. durru

      Ou par exemple que les communistes et les nazis étaient des ennemis depuis toujours. Que l’URSS a vaincu le nazisme tout seul comme un grand. Qu’il y a eu 75 000 de résistants communistes fusillés. Que le racisme n’est que le fait des blancs. Etc, etc.
      On peut continuer longtemps, c’est pas très clair qui va gagner à ce jeu…
      La réalité, la seule, c’est qu’il y a eu des alliés de circonstance qui ont tiré bénéfice de toutes ces ambiguïtés. Et que, par la fôte à l’EdNat et le manque de livres, la population n’a pas vu venir le danger.

  19. bob razovski

    « En fRance, quelle peine aurait été donnée ? 10 ans ? »
    Un peu plus.
    Je dirais 15 ans, dont 5 fermes, pour la Norvégienne.

    1. MissKat

      Bientôt en France! https:/ /www.lindependant.fr/2013/07/20/une-norvegienne-condamnee-a-la-prison-a-dubai-apres-avoir-ete-violee,1777071.php

      1. MissKat

        C’est encore pire chez les Vikings!
        .https:/ /ripostelaique.com/suede-violer-deux-filles-rapporte-80-000-euros-a-un-mineur-syrien.html

  20. cherea

    un fait divers est un fait issu de la diversité qui répété massivement devient un fait de société
    et on a même des « faits d’hiver » en été, »c’est dire ma p’tite dame le dérèglement climatique »…

  21. Francis Lacan

    Bon, c’est pas en France, mais c’est tout de même un bon fait divers !
    dailymail.co.uk/news/article-5544481/Rapist-let-agreeing-allow-sister-raped-victims-brother-Pakistan.html

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