Dans une interview qui fait son chemin sur une toile en pâmoison, Jean Viard nous apprend que la France est en phase pré-révolutionnaire, ah ça ira ça ira. Je n’avais pas envie de lire l’article, jusqu’à ce que je tombe sur la micro-biographie de l’auteur par lui-même …
… On y découvre, tout sourire, qu’il a été un temps acoquiné avec Papy Purée, pardon Edgar Morin, qui a déjà eu le privilège sympatoche de faire rire la galerie, ici notamment.
Alléché par un si cocasse partenariat, je me suis donc penché sur le reste de l’article. Et bingo, dès la première phrase, le journaliste défouraille du panda intellectuel puisqu’il commence par :
« Jean Viard, sociologue proche du PS »
En quoi cette information est-elle pertinente ? Soit il fait de la politique, soit il fait de la sociologie, mais en quoi le fait qu’il fasse l’un et l’autre peut-il amener une réflexion plus pertinente que Jo La Frite, lui aussi socialiste, ou Marcel Furoncle, lui aussi sociologue, mais proche du FN à ses heures perdues ? Est-ce qu’un mathématicien proche de l’UMP ou un docteur proche de Mélanchon serait meilleur ou moins bon praticien de son art ?
On ne s’interrogera pas plus et en tout cas, on apprendra dans la suite de l’introduction que notre sociologue proche du PS « pourfend les moyennes qui ne veulent rien dire » . Dommage qu’il n’en fasse pas autant avec les phrases introductives de journalistes ineptes, ça lui aurait évité de participer à une interview sabotée d’avance.
Bref.
La première question attaque notre sociologue sur le mode statistico-économique : pourquoi c’est-y que les économistes et les statisticiens nous disent que notre pouvoir d’achat ne diminue pas alors que les Français ont l’impression exactement inverse ?
Tout comme on demande des conseils de cuisine à un footballeur et un éclairage nouveau en physique quantique à un chanteur du Top 50, notre sociologue s’empresse donc de répondre à la question statistique. Et nous apprend donc que, je cite :
« Le problème, c’est que nos modes de consommation nous coûtent de plus en plus cher. Il y a dix ans, on n’avait pas de téléphone portable, pas d’Internet, quasi pas d’abonnements à des bouquets de chaînes de télévision… L’évolution des modes de vie fait qu’on arrive moins bien à vivre au même standard – au sens où ces nouveaux produits sont maintenant entrés dans le standard. Le sentiment des gens n’est donc pas faux. »
On notera que ce standard de vie, pas mal d’autres pays arrivent fort bien à le tenir. En gros, ce qu’il veut dire, c’est qu’en France, les gens sont plus pauvres. Et force est de constater qu’il n’a pas tort, même s’il le dit de façon torturée. Mais quelques lignes plus loin, après cette entrée en matière raisonnable, c’est la cata. Parlant du marché du logement, notre sociologue remarque finement que :
On dit que c’est un marché, mais il n’arrête pas de produire de la norme, et la seule chose qui est libre c’est le prix, le loyer. Tout le reste est réglementé, et du coup, le prix n’a plus aucun sens : il n’est plus lié au coût de production du logement, ni à son coût d’entretien et de renouvellement. C’est un faux marché.
Le bât blesse dans la conclusion :
Soit c’est libre, et alors on construit n’importe où, et les prix vont s’effondrer, soit c’est réglementé, et les loyers devraient l’être aussi.
Patatras : on regrette le non-sequitur « c’est libre alors on construit n’importe où » ; de nombreux pays ont largement expérimenté le « libre » sans que ce soit devenu « n’importe quoi » ou « n’importe où ». Mais force est de constater que notre sociologue s’en tire, jusqu’à présent, plutôt bien puisqu’il nous dit tout de même que, je cite : « Les réglementations ont aussi un effet pervers. »
À la question suivante, sur un petit mélange déclassement / baisse des salaires, le sociologue nous sort quelques chiffres et quelques remarques déjà entendues, pas spécialement fausses du reste ; il constate que les gens se découpent en deux catégories, d’un côté les salariés en CDI qui ne décoincent plus de leur job, et de l’autre, les contrats « précaires » ou à temps partiel dont les bénéficiaires n’arrivent pas à sortir non plus.
Le journaliste, toujours aussi fin, pilote l’interview d’un sujet à l’autre, sans jamais pénétrer la surface : puisque les deux groupes identifiés le sont comme malheureux de leur condition, on va savoir si la société « entend cette souffrance ». Autrement dit, trouve-t-on quelque chose pour corriger le symptôme ?
Agaçant. On aurait pu s’attendre à une question d’analyse : pourquoi diable notre sociologue trouve-t-il de la souffrance alors que, régulièrement, les Français se déclarent heureux au travail ? Surtout, pourquoi le journaliste en carton ne demande pas au sociologue pourquoi, petit-à-petit, le marché du travail s’est à ce point englué ?
Suis-je tout seul à noter l’extraordinaire similitude entre le paragraphe sur le marché de l’immobilier, franchement visqueux à force de réglementations, et celui de l’emploi, à cette analyse près ?
Baste, revoilà notre journaleux parti à l’assaut d’une nouvelle calinothérapie : comment faire pour atténuer les bobos des gens ? Eh bien … Eh bien on n’en saura rien, puisqu’à cette question, notre gentil sociologue fait quelques jolies bulles de mousse légère autour du mariage, du chômage, des femmes seules avec des enfants, et … ne répond pas à la question. Pour le coup, on retrouve la « pensée foutraque » chère à Morin, où tout, moyennant quelques contorsions, est dans tout et réciproquement à condition d’avoir assez de vaseline pour éviter les frictions douloureuses.
Mais enfin, jusqu’à présent, on ne pouvait pas trop ronchonner : Viard nous a fourni quelques données, une ou deux opinions personnelles, et, bien que proche du PS, a même admis quelque chose que les libéraux ont compris depuis des lustres.
Cependant, à la question suivante sur une éventuelle « politique du pouvoir d’achat« , ça se gâte puisque notre sociologue sort prestement de son champ de compétence pour rentrer de plain-pied dans celui de la politique interventionniste en faisant des pointes de ballerine. Et là, c’est surtout le « proche du PS » qui ressort bien avant le sociologue :
– Encadrement des hauts revenus car c’est un scandale que des gens gagnent trop; c’est pratique : si on coupe les têtes des plus grands, les plus petits sont moins petits.
– Distribution généreuse d’argent gratuit à des populations ciblées (ici, les femmes seules avec enfant – d’autres auraient dit les immigrés, d’autres les ouvriers, d’autres les étudiants, etc… : c’est sans fin).
– On revalorise le SMIC à 1500 euros sans le revaloriser mais en l’amenant à ce montant et heureusement il y a les transferts sociaux qui produisent de l’argent gratuit lui aussi, c’est super.
Le journaliste ne sera pas interloqué. Ce n’est pas son job. Lui, il est là pour poser des questions, savamment bâties pour aborder un peu tout et n’importe quoi. Après ce bombardement de bisous socialistes, on revient à une question économique et sociale (celle de l’évolution de ce pouvoir d’achat depuis les Trente Glorieuses) à laquelle Viard va nous répondre en fournissant quelques chiffres et quelques platitudes générales pastel qui glissent comme du petit lait après une vodka paysanne de contrebande.
Heureusement, pour clore l’interview, le frétillant pisse-copie lâche un peu la bride à notre sociologue, toujours aussi « proche du PS« , en le lançant sur un peu de prospective 2012. Viard ne se fait pas prier et nous sort, d’un coup, un gloubiboulga un peu bizarre contenant de la révolution, mais pas trop, du keynésianisme, mais avec deux cubes de glace critique, une mondialisation un peu géniale et un peu terrifiante et l’idée d’augmenter les salaires à l’échelle planétaire, pudiquement qualifiée d’ « un peu compliquée ».
La fin ponctue agréablement cette tourte aux fruits, légumes et petits morceaux de plastique, recette qu’on supposera sans mal typique de la « pensée foutraque » et qui permet de déguster en une seule bouchée sa dose journalière de mangibougisme tout en se déchirant un peu le palais : l’interviewé nous explique tout d’un trait qu’il n’est pas trop pour les révolutions, qu’elles sont toujours des échecs, mais qu’elles sont parfois légitimes, que les gens aiment vivre confortablement (ah ? voilà qui surprend !) et qu’à n’en pas douter, 1.8 millions de gogos d’indignés qui lisent dans l’Hessel, c’est de la bombe, man, c’est de la bombe.
Et l’interview s’arrête ici. Chplof. Comme ça.
Et je suis mitigé : finalement, le Viard, il m’a l’air sympathique avec son regard de cocker triste, et lorsqu’il se cantonne à délivrer quelques chiffres et données sociologiques, il semble les pieds sur terre. Mais voilà : ces aspects aimables n’occultent pas tout à fait les vieux relents socialistes et l’absence edgarmorinesque de discipline dans le raisonnement, indigence franchement accrue par les effort surhumains du journaliste pour faire partir l’entretien dans absolument toutes les directions, avec succès.
H,
Votre courage m’impressionne : pour ma part, je n’ai plus le courage de lire ce genre de bouillie intellectuelle.
J’aime les gens qui pensent juste et parlent clair et, s’il y a une chose dont je suis sûr, c’est de ne pas les trouver du coté des « sociologues proches du PS ».
Merci de votre effort.
trop bon excellentissime comme dab , manque plus que les lampions tremblotants et Yvette Horner jouant un air d’accordéon au festivité du bal musette rue Solférino surtout pour les indignés bolchéviks … je rigole en gaélique de constater les fonctionnaires se plaindre qu’ils n’auront pas d’augmentation , nous pouvons comprendre qu’un types disposant d’une approche lumineuse comme Jean Viard viens s’offusquer que la France est en phase pré-révolutionnaire,
Lorsque l’oligarchie Jacobine d’un état fossoyeur grand défenseur d’une méthode Keynésienne à tout crin, lorsqu’avec une décentralisation bâclée des multiples collectivités locales qui ont malheureusement depuis de nombreuses années confondu quantité et qualité. Si ces institutions avaient été d’excellents employeurs et de bons gestionnaires du pognon des français, ils auraient déjà embauché deux fois moins d’incompétents, sélectionné des bons et viré tous les professionnels de l’absentéisme, défenseurs du corporatisme et tous ceux qui s’activent pour camoufler la gabegie derrière un soit disant manque de moyens. avec plus de 5 millions de fonctionnaires une broutille pour arriver à cette Bérézina générale….
les exemples sont légions avec en première ligne les extrémistes de Sud de la Sncf , le corporatisme trotskiste enseignants réfractaires à tout libéralisme d’esprit, champions du monde de la contestation et des mouvements de grèves lorsque l’on voit les conséquences avec quelle misère intellectuelle ils parviennent à obtenir un niveau scolaire en finalité des chérubins…. c’est étrange que ces gens si humanistes ne regarde jamais le compteur du déficit en milliers de milliards d’euros
Ah, vous n’avez toujours rien lu de Morin.
(il est beau votre appeau 🙂 )
Je n’ai qu’une vie et un temps limité. Des gens avec une pensée foutraque, ça va un peu, mais il faut qu’ils soient drôles. Papy Purée ne l’est plus.
Je serais curieux de savoir si ce genre de sociologue accepterait une interview sérieus ou un chat pour un blog libéral (Contrepoint idéalement, ou h16, …).
Avec un interviewer de qualité pluôt qu’un journaliste passe plats qui cherche à lui faire dire le plus d’aneries socialistes possibles.
je me suis toujours pose une question : qu est ce qu un sociologue?
l universite francaise deverse tous les ans son tombereau de diplomes en sociologie qui finira caissier (hote ou hotesse de caisse oups!!) a auchan ou leaderprice, sinon ya quelques place au ps ou chez besancenot.
on depense des sommes plutot importantes pour que des pseudos etudiants ou futurs chomeurs aillent user leur fond de froc sur leurs chaises, alors qu il suffit de demander a n importe pilier de bar de discourir sur le fait que les pauvres sont pauvres et malades, et les riches sont riches et en bonne sante.
quant a edgar morin, l icone des sociologues et idiots de tous crins, ces ecrits sont d une platitude et d une banalite sans nom, meme un trisomique 21 aurait honte d ecrire de telles betises.
C’est un diplôme qu’avec tu peux planifier la société parce qu’avec ton bout de papier représentant des heures d’amphis ennuyeux à mourir bin que tu sais mieux que les autres comment que la société qu’elle marche comment.
Alors que les individus qu’ils sont trop idiots pour s’organiser tout seul.
C’est une faiblesse bien connu de l’université française. En plus de sa volonté idéologique de ne pas sélectionner les étudiants à l’entrée, elle s’impose de ne pas choisir leur répartition. Au lieu de s’adapter à la demande du pays, elle forme en fonction des demandes des étudiants (en plus de ses besoins propres de main d’oeuvre servile peu coûteuse bien entendu). Chaque année, des cohortes de personnes sont donc formés en sociologie, psychologie, histoire de l’art, histoire et science du sport (?) sans commune mesure avec les débouchés. La dernière tare, et non la moindre est la perpétuation envers les enfants de l’idée qu’il doivent persévérer à faire des études sur des sujets qui les intéressent et sans réfléchir à leur avenir. C’est pratique, cela libère des places pour élites qui réfléchissent dans les filières qui comptent …
Et ce serait libéral, cette volonté de contingenter les cohortes d’étudiants par discipline en fonction des « demande du pays » (interprétée par qui ?) ?
Où voyez-vous qu’on prône de contingenter les cohortes d’étudiants ? C’est fait pour le moment, et cela doit être stoppé.
Ne sombrez pas dans la caricature, ce n’est pas nécessaire! La sociologie est une matière digne d’intérêt et tout à fait honorable. Ce qu’en font les uns et les autres par la suite, voilà, il me semble, le fond du débat. Il en va de même, mais dans un autre ordre d’idées, des médecins qui pratiquent des expérimentations condamnables – condamnons-nous pour autant la médecine? Non, il me semble.
Nous avons affaire ici à une bande de satrapes argumentant très approximativement afin de conserver leurs prébendes et le systèmes en place qui les nourrit et les justifie. Je n’y vois aucun élément qui permette de vouer la sociologie aux gémonies!
Détail piquant dont je viens de me rendre compte: ce second paragraphe est très marxien! H16 avait raison dans sa réponse à un autre de mes commentaires – le barbu de Trèves n’avait pas tort sur toute la ligne …
J´adore !
En général j´associe de toute façon sociologue et socialisme, car bien souvent, les sociologues prêtent à la collectivité des attributs qu´elle n´a pas (objectifs, état de santé, etc…), oubliant trés souvent que seul l´individu a un dessein, et que effectivement une moyenne ça veut pas souvent dire grand chose.
Un des moyen d’ouvrir l’esprit du mec de gauche est du reste de lui faire abandonner ses phantasmes sur « la société » et autres dieux de sa religion polythéistes, et de l’interroger sur ce que LUI, en condition, il fait vraiment, concrètement, down to earth..
Il faut humaniser l’homme de gauche pour l’humaniser..
A propos de pouvoir d’achat j’ai écouté deux fois 5 minutes Europe 1 en 24 heures (je sais, c’est trop).
Hier en début de soirée je tombe sur un certain Claude Alcolovitch ou je sais pas quoi qui en trois minutes chrono démontre par a+b que la mesure voulue par notre cher président d’une prime de 1000 € pour les salariés des boîtes qui osent distribuer des dividendes, qualifiée par le présentateur Abdiquer de « loi anti-dividendes » (sic sic sic) est UNE DEMONSTRATION DU LIBERALISME EN ACTION!
Ce matin bis repetita j’écoute Axel le Taré se rendre compte en direct de la pétaudière créée par la fixation du prix de l’éléctricité et de conclure : « En obligeant EDF à vendre SON éléctricité à SES concurrents, la France a inventé en exclusivité mondiale la concurrence qui fait monter les prix ».
Pas faux, mais c’est pas nouveau, certains employés de La Poste expliquent l’augmentation des tarifs par l’arrivée de la « concurrence anarchique » (étrangère en plus!).
Je n’ai pas d’autre exemple à l’esprit mais en cherchant bien on devrait pouvoir en trouver.
Je ne serais par surpris qu’au moins un point commun de ces cas soit le tripatouillage étatique ou para-étatique dans ces affaires.
Bah, pour un fois, Axel de Tarlé avait plutôt raison en critiquant ce montage foutraque. Il faisait même remarquer que l’État, avec ses 80% de participation dans EDF, n’était certainement pas mécontent de cette hausse.
Il avait en effet raison.
Je voulais juste remarquer que ce n’est pas une « invention » inédite.
Oui mais De Tarlé, au lieu d’expliquer que le résultat est lié à des décisions – purement étatiques – totalement contradictoires et partant dans tous les sens, s’empresse de dire « on a introduit de la concurrence et pouf, les prix montent » sans voir que la concurrence n’existe pas ou n’est que très partielle et qu’elle a été introduire de force, sans un marché en dessous. Bref : du moquage de visage.
« au lieu d’expliquer que le résultat est lié à des décisions – purement étatiques »
pas tout à fait, il laisse bien entendre que ces décisions étatiques sont contradictoires et contraires aux intérêts des consommateurs (il faut bien s’opposer au gvt ultra libéral et prendre la défense de la ménagère de moins de 50 ans d’une manière ou d’une autre), mais comme il mélange ça avec le mot détesté de « concurrence » qu’il ne qualifie pas comme il le devrait de « pas libre et très faussée » c’est pas clair du tout.
Comme en plus il fait mine de faire une grande découverte et de nous éclairer de ses lumières (basse conso) vous avez raison dans votre conclusion…
On a vu en Californie, état libéral s’il en est, ce qu’elle a donné la concurrence en matière d’énergie… Si c’est ça votre perspective pour l’Hexagone, je m’interroge sur l’état de vos synapses…
Pauvre andouille. Ce poncif est tellement usé. Tiens, mange un peu : http://www.euro92.com/edi/bull/archives/arch22lepage.htm
http://archives.contrepoints.org/Electricite-les-mefaits-d-une.html
Alcolovitch … excellent le jeu de mot
@tulkou
Il se trouve que je connais bien la Californie pour y séjourner assez souvent.
1. Ce n’est pas un « Etat libéral s’il en est », sans quoi il ne serait pas en faillite.
2. Il n’y a pas tellement plus de coupures que dans notre douce France en Bretagne ou dans le SUd-Est quand il tombe quelques flocons ou qu’il fait -4°C quelques jours de suite.
3. Je n’ai dit nulle part ce que je souaiterais pour la France.
4. …Mais que si c’est pour organiser une pseudo concurrence visant à nous faire les poches, d’abord via EDF, puis via ses « concurrents », puis à nouveau via EDF qui « s’alignera » sur les prix de la concurrence, il vaut mieux en effet qu’il n’y ait pas de concurrence.
Je rêve jours et nuits que la concurrence soit organisée sur ce modèle dans ma profession et que mes clients me demandent d’aligner mes prix à la hausse!
5. Pour les synapses on peut comparer l’état des votres et des miennes à votre convenance.
» « En obligeant EDF à vendre SON éléctricité à SES concurrents, la France a inventé en exclusivité mondiale la concurrence qui fait monter les prix ». »
Oui, on ne devrait pas non plus autoriser la vente d’électricité aux Juifs : c’est un service public, merde !
« Les femmes seules, chômeuses du mariage. »
C’est donc la faute à la société. Il faut une allocation adaptée et un grand service public du mariage. On obligera des hommes à les épouser, si nécessaire. Et puis on va faire un grand plan Marshall pour lutter contre le chômage du mariage.
Je réalise que je ne me souviens pas d’avoir lu la moindre plaisanterie à base d’odeurs d’Hessel nauséabondes, du genre à vue de nez il est 18h…
@h16 : je trouve que tu prends (et perds..) beaucoup de temps pour quelqun qui ne t’es rien, ou si peu de choses, manifestement… N’est-ce pas paradoxal d’y consacrer tout un billet ?
Pas du tout : a/ je m’amuse en lisant ce genre de gentilles niaiseries, b/ je découvre que certains (Viard ici) ont parfois des traits de lucidité – concernant l’immo, par exemple ; c’est rare donc important de le noter, et enfin c/ quand je rigole, j’aime en faire profiter les autres. C’est mon côté collectiviste.
Un sociologue socialiste? On ne doit pas être loin du pléonasme, là, non? Ceci dit, le jean Viard, il n’a pas l’air trop atteint. Dans le genre, on a Laurent Mucchielli, chargé de recherche au CNRS, qui est capable d’affirmer le plus sérieusement du monde que le pourcentage de musulmans en France n’a pas augmenté depuis 1905! Éclat de rire garanti!
En fait, dans le sillage de Bourdieu ou de Morin, les sociologues ont oublié ce que pouvait être une démarche scientifique: plutôt qu’observer la réalité et se poser des questions, ils préfèrent, coûte que coûte, plaquer une idéologie sur ce réel.
Voilà. Sinon, j’aime beaucoup votre blog et je profite d’être (momentanément) sorti de mon silence pour vous de dire!
« pourcentage de musulmans en France n’a pas augmenté depuis 1905 » : l’artifice statistique consiste à compter l’Algérie et le Maroc (alors dans l’empire colonial Français) dans le périmètre France. Ce qui modifie effectivement la donne.
Du coup, en comptant pour 1905 l’Algérie et le Maroc dans le périmètre de la France, on compare ce qui n’est pas comparable. Mais c’est sans doute un hommage discret à François Mitterrand, ce grand homme de gauche, qui s’était écrié « L’Algérie, c’est la France! » au lendemain de cette Toussaint Rouge qui marqua le début de l’insurrection algérienne…
H16 :
Évidemment, cela ne vient certainement pas de l’évolution démographique en France : une augmentation de plus de 25 millions de français en métropole depuis 1905, et une augmentation d’immigrés de culture musulmanes de quelques millions.
Si votre raisonnement était juste, cela signifierait qu’il y a aujourd’hui plus d’un tiers de la population française qui est musulmane. Excusez moi de m’esclaffer, et soyez raisonnable lorsque vous dites des bêtises.
Relisez calmement au lieu d’écrire des sottises aussi lolesques.
On ne parle pas de mon raisonnement, mais tout simplement des saillies de Laurent Mucchielli.
Moi, je n’ai jamais dit ni écrit que les musulmans étaient aussi nombreux en 1905 qu’actuellement.
Je parlais bien sûr de ce raisonnement suivant :
« l’artifice statistique consiste à compter l’Algérie et le Maroc (alors dans l’empire colonial Français) dans le périmètre France. »
Ben si on compte le Maghreb français en 1905 et maintenant (le Maghreb n’est plus français, on ne le compte donc pas), le % de musulmans en France n’a pas augmenté, mais diminué. Ce qui est idiot, puisqu’on compare des choux et des carottes.
Oui, je suis d’accord avec ça.
Ce que je voulais dire, c’est que le bidouillage que vous pointez du doigt est imaginaire : il donnerait des chiffres incohérents.
Pourquoi incohérent ? En 1905, si on regarde, on se retrouve avec 4.5 millions de musulmans sur 44.5 millions d’habitants en France (10%). On a actuellement 6 millions de musulmans pour 65 millions de Français (9.3%). Bilan, la proportion est à peu près la même (elle décroit même).
http://www.slateafrique.com/1297/moins-musulmans-france-aujourdhui-1905
Et dans ces 44,5 millions, on ne parle que des métropolitains, on est d’accord ?
Si c’est ça, oui je suis d’accord, et il n’y a pas d’entourloupes : la proportion a baissé parce que l’immigration est un phénomène moins rapide que l’expansion démographique.
Mais non. En 1905, la population française de métropole était de moins de 40 millions (39.3) et 5.2 millions dans les départements hors métropole (Algérie actuellement). Il y a bien eu artifice.
Et oui, comme l’a dit un adorateur de Ferry, Jules : « L’Algérie, c’est la France ! »
On rigole, on rigole ! en pensant que pendant plusieurs générations, l’école la république a « enseigné » (l’expression me chiffonne..) que l’Algérie, c’était la France… Le XXéme siècle, siècle de la crédulité..
On peut citer deux sociologues qui n’ont pas démérité devant la rigueur intellectuelle:Michel Crozier et Raymond Boudon(je vous invite à lire de celui-ci « Pourquoi les intellectuels n’aiment pas le libéralisme »).
Très bonnes lectures. Pour ma part, je conseille « Le phénomène bureaucratique » du sieur Crozier!
Boudon aussi sur l’Idéologie n’est pas mal (mais discutable).
« le prix n’a plus aucun sens : il n’est plus lié au coût de production du logement, ni à son coût d’entretien et de renouvellement. »
Là on a quand même une magnifique imbécilité économique qui voudrait que le prix de quelque chose soit « lié » à son coût de production (WTF ?) ou à son coût d’entretient (re-WTF ?)…
Je construis deux maisons identiques : une au bord d’une ligne de TGV, l’autre avec vue sur le jardin du Luxembourg… Même prix ?
On remarquera que le gus oubli un « cout de production » : les taxes et autres réglementation (ascenseur).. Or l’immobilier, c’est un business comme un autre : ca doit cracher du fric.
Devinez, petites cacahouètes de gauche, qui paye vraiment l’ISF des propriétaires..
Comme d’hab : impeccable.
Et en plus ça agace Gauche de Combat, ce qui montre que c’est utile. C’est bien en répondant, bêtises par bêtises sur des blogs influents comme celui ci que les idées libérales vont percer à nouveau.
« Il y a dix ans, on n’avait pas […], pas d’Internet »
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(emprunt à Flak)
« soit c’est réglementé, et les loyers devraient l’être aussi. »
Ca tombe bien, pauvre con : ils le sont !
Il y a quand même un truc qui m’a fait sauter au plafond dans l’interview de Viard et s’il avait déclaré cela en face de moi je l’aurais *assassiné* (verbalement), curieux d’être passé à coté.
Relisez bien :
– il faut passer le smic à 1500€, sinon c’est pas acceptable, c’est un scandale, ces pauvres malheureux
– on avait bien bien réussi à resserrer les écarts de revenus dans les années 80 avec l’augmentation du smic, ça c’est une super bonne chose (donc conclusion, il *faut* de nouveau réduire de nouveau les écarts en augmentant le smic, c’est bien cela qu’il dit le monsieur, non ? Vous allez voir après pourquoi c’est important …)
– mais voilà récemment depuis 10 ans les plus riches ont creusé l’écart, significativement pour les 10% plus riches mais vraiment beaucoup pour les 0.1%. C’est simple il faut encadrer les hauts revenus pour interdire cela, pas d’hésitation à avoir pour M. Viard. Car t’autorité on interdit trop d’écart, ya pas de raison hein qu’il y ait des gens qui humilie les autres en gagnant autant de plus que eux ?
Ca va déjà loin, mais tant qu’on s’arrête à cela ca assure le service minimum : garder une logique interne.
Sauf que voilà, il faut augmenter le smic, il faut réduire les écarts … STOOOOOP !
Vous n’avez pas tout suivi les gars.
Si vous avez bien tout lu, attendez ! Il y a une catégorie de personnes en France à laquelle tout ceci *ne* *s’applique* *pas*.
Car réduire les écarts, c’est bien, mais il y a un écart auquel il est *interdit* de toucher. Ce serait mesdames, messieurs, une *insulte*, un manque profond de *respect*.
Augmenter le SMIC, c’est gentil mais il s’agirait de ne pas mélanger les *torchons* et les *serviettes*.
Car les smicards, qu’on adore, sont quand même des torchons dans la tête de monsieur Viard.
Il ne s’agirait pas, quand même faut pas charrier, de les mélanger avec les serviettes, j’ai nommé : les profs.
En effet, il y a 20 ans ceux-ci gagnaient deux fois le smic (« sic », j’ai les plus gros doutes, en tout cas pas un prof débutant en 90, dans les années 70 avant que la gauche augmente le smic, là oui probablement, mais bon c’est son discours).
Et ben ça c’est un minimum, et les profs doivent *absolument* quoi qu’il se passe *continuer* à gagner deux fois le smic. Or insulte ! Ils gagnerait seulement 1,4 fois le smic actuellement. Vous vous rendez compte !? Après 6 ans d’études postbac, seulement 1,4 smic ?
On se demande comment cela a pu arriver d’ailleurs. C’est mystérieux. J’ai une hypothèse, mais je ne suis pas bien sûr. Y aurait-il ? Des gens qui aurait fortement augmenté le smic, au delà de l’inflation, créant un resserrement avec les autres catégories (c’est bien), et mystérieusement aussi un resserrement avec le salaire des profs (ah non, là, inacceptable).
Que ce soit clair ! Augmenter le smic c’est bien, resserrer les écarts c’est bien, mais à chaque fois que vous augmentez le smic d’un euro, il faut faire grimper le salaire des profs de 2, car dans leur cas, il est absolument interdit de resserrer l’écart, vous comprenez bien mesdames, messieurs, que ce serait manquer de respect à des gens qui sont quand même … bac+6 !!
C’est M. Viard qui vous le dit. Sociologue.
Mais j’ai comme l’impression qu’il est surtout prof en fait.
Le SMIC est déjà à 1500€. Un smicard paye 700€ de cotisation par mois, et diverses autres taxes pour la solidarité et autres gadgets de gauche.
Par ailleurs, je ne comprend toujours pas pourquoi des gens veulent réduire à coup de marche aux pas de l’oies les « écarts » de revenus..
A part la jalousie et la mesquinerie, associé à un poils dans la main, je ne vois pas..
Sinon, les inégalité sont trop faible en France. De 1 à 3,5.
Elles étaient de 1 à 10 dans les années 70, et de 1 à 40 à la Belle époque.
Du coup, les diplômes ne payent pas, et il est HILARANT de voir les parvenues de gauche s’étonner une fois col blanc de 1)travailler autant (c’est vrai quoi, tout ce qui n’est pas ouvrier ne fou rien et n’a jamais rien foutu, c’est bien connu !), et 2)D’être si peu payé -tout en déclarants continuer dans la grande tradition de la solidarité et qu’il « faut faire payer les riches ». Les riches, c’est eux, évidement..
Bref, dans les conditions actuelles, après les riches (ca, c’est fait), je prévois depuis des années une fuite massive de nos diplômés les meilleurs..
A terme donc, la France devra choisir son destin..
Il est beaucoup de choses avant d’être sociologue celui là…
J’ai encore rit comme un con.
Excellent article.
La hausse de l’électricité c’est en contre-partie de la construction du port méthanier de Dunkerque, la concurrence n’a rien à voir là-dedans!lol
http://www.bfmbusiness.com/toute-linfo-eco/energie/le-projet-de-terminal-m%C3%A9thanier-%C3%A0-dunkerque-bient%C3%B4t-relanc%C3%A9-24443
D’où vient sur ce surnom, fort approprié, de Papy Purée pour Edgar Morin ?
J’en profite pour rappeler que sa connerie n’a pas l’excuse de la vieillesse : jeune encore, il était déjà connement marxiste et il se faisait remettre en place par moins con que lui.
Comme Papy Aisselle, il n’a pour lui que d’avoir gagné à la grande loterie de la vie et de la mort et d’avoir survécu, pour notre plus grand ennui (qu’est-ce qu’il est chiant), à bien plus intelligent que sa pauvre personne au cerveau embrumé.
J’avais trouvé ce surnom idoine pour ce gentil vieillard dans mon précédent billet…
J’ai oublié de vous rapporter que, dans son jeune temps, Edgar Morin, déjà gâteux, avait surnommé Joseph Staline » le Dieu d’amour ».
Vous voyez que sa connerie n’est pas le fruit d’un funeste hasard mais le résultat d’une douloureuse (douloureuse pour les autres, forcés de le subir) ascèse qui a duré toute sa parasitaire vie.