La Révolution Franchouille est en marche

Le dimanche est, sur ce blog, l’occasion de petits billets légers et frivoles : après tout, c’est dimanche et je ne voudrais pas vous assommer de politique complexe pendant votre petit déjeuner dominical. Ce dimanche, j’ai donc choisi de vous parler des perturbations adolescentes qui traversent certains pays européens.

Avec l’enfilade d’affaires récentes (le tsunami casse Fukushima, Obama tue Oussama, DSK trousse Ophélia, le PS est en désarroi), la presse nationale n’a guère eu le temps de détailler ce qui se passe dans certains pays européens en proie, selon les expressions humides de certains blogs roses et rouges, à de « véritables révolutions ».

Elle y vient cependant puisque certains articles apparaissent à présent dans les quotidiens nationaux de bouillie informative. Le Parisien évoque les manifestations espagnoles, Le Figaro relate mollement les aventures d’une génération qui s’indigne dans la rue, Le Monde s’excite un peu sur un mouvement qui prendrait de l’ampleur

On attend que ces palpitants organes se prennent par la main pour traduire quelques uns des articles qui pointent le bout de leur titre dans les journaux italiens, puisqu’il semble que l’Italie, après l’Espagne, se sente aussi pousser des petites fièvres révolutionnaires.

En introduction, je parlais de perturbations adolescentes, évitant ainsi de parler de « révolutions populaires » ou même « french revolution » comme le font pourtant des articles avec un évident plaisir gourmand : « oh, que c’est bien, ces Espagnols (et un peu ces Italiens) qui se lèvent contre des gouvernements corrompus et qui réclament leur liberté et un juste retour à la véritable démocratie, tsoin tsoin ! »

Et en avant les comparaisons plus ou moins heureuses, assumées ou pas par les manifestants, avec d’autres révolutions, récentes ou pas, dans d’autres pays et sous d’autres régimes politiques ! En avant, l’amalgame avec le printemps maghrébin ! Que voulez-vous, à partir du moment où des gens se rassemblent pacifiquement sur des places publiques, c’est forcément pour lutter contre un pouvoir politique devenu trop fort, trop dictatorial, trop méchant, voyons !

En réalité, la comparaison tombe à plat, et à plusieurs niveaux.

Ainsi, les manifestants égyptiens, syrien, yéménites ou tunisiens risquaient et risquent encore leur vie en faisant démonstration de leur seule existence. Se rassembler et protester constitue un acte réel de courage, surtout pour les premiers arrivés qui, essentiellement, risquent dans le meilleur des cas de bons gros coups de matraques, et dans le pire, l’incarcération, la torture et la mort.

En Espagne, l’enjeu est nettement moins risqué. D’ailleurs, l’interdiction de manifester, liée à la proximité des élections, n’a pas effrayé grand-monde : la probabilité était très faible que la police charge des milliers de manifestants alors que se dérouleront dans quelques jours un scrutin qui promet d’être corrosif pour le gouvernement en place.

Et c’est d’ailleurs la présence de ce scrutin proche qui donne à cette opération un fumet très artificiel : outre l’évidence de l’aspect purement électoral et téléguidé qu’on ne peut s’empêcher de voir derrière ces manifestations « super-spontanées », ces gens réclament bruyamment une démocratie réelle, qualifiant en creux celle qu’ils ont de bidon, alors qu’elle leur laisse tout de même toutes les latitudes d’expression (droit de vote, manifestations libres) qu’on peut avoir dans un pays démocratique normal.

En France, ce mouvement n’a pas tardé à être relayé et entrepris en version locale par les habituels excités de l’activisme politique de protestation. Comme l’a proposé Hessel, Papy Purée, dans sa dernière production gériatrique, voilà donc toute un population qui va s’indigner bien fort, faire des sites web colorés et pleins de rouspétance citoyenne, sur le même mode désarticulé :

« Parmi nous, certain-e-s se considèrent plus progressistes, d’autres plus conservateurs. Quelques un-e-s croyants, d’autres pas du tout. Quelques un-e-s ont des idéologies très définies, d’autres se considèrent apolitiques. Mais nous sommes tous très préoccupé-e-s et indigné-es par la situation politique, économique et sociale autour de nous. Par la corruption des politiciens, entrepreneurs, banquiers, … . Par le manque de défense des hommes et femmes de la rue. »

Il était une fois la révolution

On retrouve tous les clichés et tous les tirets-e qui font la marque de fabrique de la bonne indignation hesselienne, avec le même gloubiboulga de ronchonnements contre un peu tout ce qui gêne, ce qui grattouille et ce qui chatouille, le tout en vrac.

Côté espagnol, on réclame ainsi une refonte de la loi électorale qui favoriserait le bipartisme, et bien sûr, on dénonce la crise, le chômage et les mesures d’austérité adoptées dernièrement.

Côté français, on peut trouver du constructivisme à gros pinceaux, et on ressort les citoyens manipulés et les médias en pleine collusion avec le pouvoir.

Et oui, une démocratie où les jeux ne sont pas faits à l’avance… Une démocratie où les citoyen-ne-s ne sont pas manipulé-e-s par les sondages bidons et les médias dominants… ces derniers d’ailleurs nous présentaient l’Espagne comme Le modèle à imiter !

À vrai dire, tout n’est pas à jeter : se fâcher contre la corruption des politocards, contre leur collusion avec les médias, c’est ma foi tout à fait sain.

Mais ça s’arrête là, et point de concrétisation ; tant dans les articles de presse que sur les blogs, on ne voit rien d’opérationnel derrière cette agitation qui tient beaucoup de l’expression de frustrations mal analysées, et les vagues propositions sont soit incohérentes, soit inconsistantes.

Réclamer un retour de la démocratie à quelques jours d’un scrutin démocratique, c’est benêt. Vouloir combattre le chômage en se retrouvant, les bras croisés, sur une place, c’est ambigu. Solliciter bruyamment une nouvelle société, de nouvelles règles, c’est bien joli, mais c’est du pur constructivisme.

Il n’y a pas de modèle de société à construire. Il faut arrêter avec ce pipeau meurtrier.

Une société, ça se construit tout seul, ça ne se décide pas d’en haut, ni d’en bas. Les dernières tentatives de constructions ex-abrupto ont provoqué des millions de morts lors du siècle dernier ; en remettre une couche maintenant est une tentation évidente pour ceux que la réalité rattrape, mais on sait déjà ce que ça va donner.

Très concrètement, tous ces gens sont bien conscients d’être totalement emprisonnés dans un système qui ne leur laisse aucune latitude pour vivre. Dans ce système, les médias (qu’ils accusent pourtant de collusion avec les politiques) leur ont toujours dit que ce qui allait mal était la liberté (trop grande des uns et trop petite des autres), et que la seule façon de régler tous les problèmes était de laisser l’Etat l’administrer. Et bien que persuadés de cette collusion, ils les écoutent et tentent donc d’appliquer les recettes que ces mêmes médias et ces mêmes politiciens leur proposent justement.

D’un côté, on a donc augmenté sans arrêt la pression collectiviste et la distribution de bons soins et petits bisous étatiques. Les dettes des états en sont la preuve la plus flagrante, puisque ces fleuves de pognon ont permis d’accroître à crédit les services dispensés par l’Etat.

De l’autre, les médias, les politiques puis « le peuple » (du moins ces gens qui se désignent comme lui, en tout cas) ont systématiquement accusé le libéralisme de tous les maux pour justifier que l’Etat fourre son nez partout, et continue de grossir sans limite.

Dès lors, ces gens se retrouvent à réclamer, de façon de plus en plus véhémente, la disparition de ce foutu libéralisme, qui provoque la crise, les licenciements et la chaude-pisse. Et la seule solution qu’ils proposent vaguement, c’est encore plus d’Etat.

Finalement, ça tombe bien puisque c’est justement ce qu’ils vont avoir. Mais dans quelques mois, ils retomberont de frustrations en frustrations, ne comprenant toujours pas pourquoi ça ne veut pas fonctionner, et ils se retrouveront à nouveau, le poing levé, à réclamer un vrai changement, et pas pour de rire, hein, cette fois !

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Commentaires77

  1. Vincent

    Je partage ton faible enthousiasme pour la « révolution » en Espagne. Tout cela sent la révolte sans but, sans programme ni vision. C’est une indignation qui ne va pas loin et qui retombera rapidement.

    Et puis, je méfie : c’est le genre de mouvement qui finit par aboutir sur plus de redistribution, plus d’Etat et plus d’impôts. Donc bon…

    1. Jean Jaures

      Merci pour ce billet si raffiné à l’élégance sobre, aux idées les plus justes sur ces mouvements qui apparaissent toujours au printemps (comme des crises d’acné). Décidément la jeunesse complètement inculte et ayant perdue le sens des valeurs est prête à se jeter dans les bras des premières utopies rencontrées sur les réseaux sociaux.
      C’est à nous de les guider avec bienveillance vers le chemin de la raison et de l’action vraie.
      Amicalement

  2. Quentin

    Article très intéressant, très bien construit, avec beaucoup d’arguments.
    J’ai 16 ans, je vois ce qu’il se passe via les réseaux sociaux, et je me demande quoi faire. Soutenir un tel mouvement ? Qui est désorganisé, sans but précis.

    Ou voir de loin, et attendre que le mouvement s’estompe.

    Quoiqu’il en soit, je pense, avec ce que je sais/connais, qu’il y a tout de même des choses à changer. Pas qu’ici, partout. Seulement, c’est mondial, et l’on ne peut rien changer.

        1. poil

          Quentin, si tu avais dix ans de plus, le discours et les arguments presents chez ces ‘revolutionnaires’ tu l’aurais deja entendu plus que de raison.Si tu avais vingt ans de plus, tu en serais degoute et il te sortirait par les trous de nez.
          Prends des notes et tu verras qu’a moins d’un changement majeur, dans dix ans les memes gens ressortiront les memes aneries dans le meme desordre.

  3. ANT1

    Je suis content que vous ayez écrit un billet sur ce sujet car bien qu’habitant en Espagne, j’ai franchement du mal à me faire un opinion.
    Peut être que cette manifestation aurait beaucoup plus de sens si elle demandait aux jeunes de s’abstenir aux élections d’aujourd’hui. Mais au contraire les manifestants précisent bien qu’ils ne veulent SURTOUT pas promouvoir l’abstention…

      1. poil

        non, ils veulent un vote a gauche massif, sans vouloir voter pour les politiciens en place, ils veulent une nouvelle gauche ‘propre’.
        Ces gens sont juste des communistes qui ont change les mots, en fait ils reinventent le communisme sans meme le savoir.

  4. philippulus

    On va dire que pour une fois, je ne suis pas vraiment d’accord. Les soulèvements, qui se propagent dans le monde, se font dans des contextes, certes, différents, mais avec un même constat : l’impasse économique dans lequel se retrouvent des populations toutes entières en raison d’un dictat politique et de mesures autoritaires édictées par des gouvernements autocratiques.

    Si dans les pays arabes, il s’agit de réels soulèvements contre des dictatures, en Europe, il s’agit de soulèvement contre des gouvernements tout aussi autoritaires, mais agissant sous couvert d’ordre social et de principes égalitaires.

    Par contre, si les populations perçoivent correctement les symptômes de la crises, elles n’en comprennent majoritairement pas les causes, réclamant à tord justement plus de justice sociale et forcément, d’argent, au gouvernement.

    Notre action consiste justement à faire la lumière sur ces erreurs de jugement et d’analyse, et diffuser les explications sur les conséquences négatives de l’inflation monétaire, des plans de soutiens et de sauvegarde, de l’excès de bancarisation et de crédit, néfaste à une croissance économique saine et constructive s’appuyant sur des investissements productifs et la création de valeur.

    Les espagnols, les grecques, et bientôt les italiens et les français, feraient bien de comprendre qu’il est plus que temps de tout faire pour que s’effondre la pieuvre étatique, et de remettre à plat le code de loi et tous les avantages dit « sociaux », qui ne font qu’aggraver le problème en retardant l’échéance d’une remise en cause encore plus brutale, plutôt que de descendre dans la rue pour réclamer plus de « justice sociale »…

    1. « il s’agit de soulèvement contre des gouvernements tout aussi autoritaires, mais agissant sous couvert d’ordre social et de principes égalitaires. »

      Bah non, justement. C’est l’une des caractéristiques de la sociale-démocrassie d’agir comme un édredon. Là où la dictature empêche et muselle toute voix dissidente, la démocrassie telle qu’elle est appliquée laisse tout le monde parler dans un grand « tout se vaut » où, finalement, c’est simplement celui qui braille le plus fort les choses les plus simplistes qui gagne.

      Notre action consiste justement à faire la lumière sur ces erreurs de jugement et d’analyse, et diffuser les explications

      Mais c’est ce que je fais avec ce billet, notamment. Je le dis même très clairement : rouspéter contre la corruption, c’est bien. Avoir un discours opérationnel, qui dise ce qu’il faut faire et pourquoi, ça va nettement plus loin que ce qu’ils font actuellement.

      Finalement, vous êtes plutôt d’accord avec moi 🙂

      1. philippulus

        Parlons-nous de la « RF » ou de la « DF » ?
        La République (Française), c’est la règle de la loi, qui s’applique (ou devrait s’appliquer) de la même manière à tous.
        La Démocratie, quant à elle, n’est pas inscrite dans la constitution française que je sache, puisque la démocratie, c’est la loi du plus fort, la règle de la majorité, qui écrase les minorités…
        Celui qui braille le plus fort n’est pas forcément, et rarement, celui qui a raison dans l’esprit, mais qui l’obtient dans la réalité, malheureusement, dans la construction démocratique voulue par le gouvernement, mais qui enfreint sans sourciller les règles constitutionnelles et républicaines.

        1. David Brabant

          « La Démocratie, quant à elle, n’est pas inscrite dans la constitution française que je sache, puisque la démocratie, c’est la loi du plus fort, la règle de la majorité, qui écrase les minorités… »

          La démocratie, ce n’est pas la loi du nombre. Elle n’a pas pour but essentiel d’imposer la volonté d’une majorité d’imbéciles. Elle vise avant tout à garantir les droits de la minorité. Tout ce qui dévie de ce principe n’a rien de démocratique.

      2. lin

        Il y a eu aussi pas mal de privatisations en France et ailleurs, sous la pression du FMI parfois, la situation ne s’est pas améliorée.

        Parallèlement, l’état Grec était généreux, ça n’a rien amélioré non plus.

        Pour quelles raisons dans les 2 cas ? C’est la question à laquelle la plupart n’ont pas la réponse ou alors aussi de mauvaises, d’autant plus qu’ils ne se posent pas les questions, toutes. Ce qui est le premier pas pour trouver quelques réponses.

        Le fait est que le système financier tel qu’il s’écroule a été (dé)construit avec la bénédiction de politiciens « démocratiquement » élus en collusion avec des lobbys les corrompant. Les 2 tout autant ignares sur les conséquences prévisibles d’un surendettement, mais heureux de recevoir le court terme généreux. Les uns l’argent de leurs primes, les autres, l’argent et le pouvoir.

        C’est bien là le problème, les révoltés ne font qu’adouber le pouvoir de ceux qu’ils vilipendent et qui une fois élus ne feront pas grand chose pour que ceux, les banques, qui sont sortis de la route payent les pot cassés.

        C’est bien la prise de risque, mais quand on les prend mal, alors on passe à la caisse et à la casse.

        Pour le moment les premiers qui payent sont les imprudents qui ont acheté de l’immobilier cher sans en avoir les moyens.

        En partie normal, même le lambda moyen doit répondre un minimum de ses engagements, mais aussi les créditeurs.

        1. Il y a eu aussi pas mal de privatisations en France et ailleurs, sous la pression du FMI parfois, la situation ne s’est pas améliorée

          Ça dépend où, ça dépend quoi. Des privatisations complètes menées correctement, c’est finalement assez rare. Des libéralisations partielles menées n’importe comment, en revanche, oui, c’est fréquent. Et le gag, c’est que parfois, même fait n’importe comment, ça marche. Alors que les nationalisations, ça foire, tout le temps.

          Le fait est que le système financier tel qu’il s’écroule a été (dé)construit avec la bénédiction de politiciens « démocratiquement » élus en collusion avec des lobbys les corrompant.

          Oui. Mais on ne corrompt pas des gens sans pouvoir (aucun intérêt). Les lobbys n’existent que parce que de forts pouvoirs sont accordés à des gens peu nombreux.

        2. lin

          « Les lobbys n’existent que parce que de forts pouvoirs sont accordés à des gens peu nombreux. »

          C’était le sens de mon commentaire, donc rien à redire sur votre com de mon com.

          C’est donc à la concentration de pouvoir, que les « révoltés » devraient s’intéresser. La clé du problème me parait là.

  5. Théo31

    Ces jeunes « sans but » veulent juste, comme leurs parents, leur part du gâteau, sans effort. Avec quelques différences notoires : la crise, le chômage et surtout la dette, ce sera pour eux.

  6. Calvin

    Article profond au final, et pas si « léger et frivole ».
    Le rappel sur l(es)’histoire(s) des constructivistes qui ont construit autant de fondations vermoulues qu’ils ont sacrifié d’âmes, est salutaire.
    Quant au « Printemps Européen », cette « Révolution de Muguet » (désolé, j’ajoute un « lol »), tout ça sent encore la réjouissance festive et desespérée des différents « Mai(s) » (le mois) qui ont émaillé les démocraties.
    Cela vient peut-être des hormones, d’une poussée d’acné juvénile ou des premiers émois amoureux…

  7. Galuel

    Je cite :

    « ces gens réclament bruyamment une démocratie réelle, qualifiant en creux celle qu’ils ont de bidon, alors qu’elle leur laisse tout de même toutes les latitudes d’expression (droit de vote, manifestations libres) qu’on peut avoir dans un pays démocratique normal »

    C’est le principe de l’innovation. Penser qu’une fois qu’on a quelque chose qui marche suffit, et ne pas comprendre le principe qui veut que l’homme cherche toujours à améliorer ce qu’il a, c’est ne pas comprendre la réalité.

    « Solliciter bruyamment une nouvelle société, de nouvelles règles, c’est bien joli, mais c’est du pur constructivisme »

    Pas forcément. L’innovation peut-être justeme de réduire la taille des règles à un minimum plus efficace.

    « Il n’y a pas de modèle de société à construire »

    Bien sûr que si. Le droit est l’essence même d’une société, au sein de son espace souverain, et le droit est un accord entre les membres de cette société, il n’est pas absolu, parce que les membres d’une société ne sont pas éternels et qu’ils évoluent, il change avec le changement des générations.

    La liberté n’est pas un « état de fait » immuable, qui serait défini une fois pour toutes.

    Je cite :

    « ces gens se retrouvent à réclamer, de façon de plus en plus véhémente, la disparition de ce foutu libéralisme, qui provoque la crise, les licenciements et la chaude-pisse. Et la seule solution qu’ils proposent vaguement, c’est encore plus d’Etat.  »

    Celui qui prétend comprendre ce que veulent les Espagnols est très fort, et devrait négocier une ITW exclusive avec TVE1 ! Ils disent eux mêmes que la seule chose qui les rassemble POUR LE MOMENT, c’est la volonté de changer ce modèle démocratique justement.

    C’est triste de voir à quel point le conservatisme et les réactionnaires sont actifs ici !

    1. « « Solliciter bruyamment une nouvelle société, de nouvelles règles, c’est bien joli, mais c’est du pur constructivisme » Pas forcément. »

      Eh bien si. C’est la définition. Désolé.

      La société ne s’est pas construite, JAMAIS, sur une décision d’une poignée de personnes. C’est un phénomène totalement émergent, naturel et sans direction. Vouloir plaquer une direction, un sens, c’est commettre l’hérésie que tant on déjà commise avant avec les résultats qu’on sait.

      Celui qui prétend comprendre ce que veulent les Espagnols est très fort, et devrait négocier une ITW exclusive avec TVE1 ! Ils disent eux mêmes que la seule chose qui les rassemble POUR LE MOMENT, c’est la volonté de changer ce modèle démocratique justement.

      Faut savoir : ils veulent un truc ou ils ne veulent rien ? Tu te contredis dans la même phrase.

      Encore une fois, je note que tu fais des confusions, que tu emploies des termes à la place d’autres ou avec tes propres définitions alternatives.

      1. Galuel

        « Eh bien si. C’est la définition. Désolé. »

        Non le constructivisme c’est AJOUTER quelque chose. Si on enlève des règles, on ne CONSTRUIT pas, on détruit. Si on détruit pour changer par d’autres règles, on INNOVE.

        C’est de l’INNOVATION.

        « La société ne s’est pas construite, JAMAIS, sur une décision d’une poignée de personnes. C’est un phénomène totalement émergent, naturel et sans direction. Vouloir plaquer une direction, un sens, c’est commettre l’hérésie que tant on déjà commise avant avec les résultats qu’on sait. »

        Si les sociétés étaient sans direction, et que les hommes ne les construisent pas, ce serait de la pure création à partir de rien ?

        Aucun phénomène n’est de la « création à partir de rien » de la « pure émergence ». Ni en terme de société, ni en terme de physique ni en terme de mathématiques, en rien du tout.

        Absolument RIEN dans l’Univers ne surgit de façon « purement émergente » ceci n’EXISTE PAS, il n’y AUCUNE POSSIBILITE pour que « rien » devienne « quelque chose ».

        Les sociétés évoluent de modèles en modèles, qui sont définis par les Hommes qui en font partie. RIEN D’AUTRE.

        http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_fran%C3%A7aise_%28r%C3%A9gime_politique%29

        Nier que la société Française en est à sa cinquième mise à jour depuis 1789, c’est quoi ? De la fuite de la réalité ? De la négation de la réalité ? De la négation de la réalité ? De la négation de l’existence des hommes ?

        C’est fort de café !

        « Faut savoir : ils veulent un truc ou ils ne veulent rien ? Tu te contredis dans la même phrase. »

        Ils veulent un CHANGEMENT. Ils veulent changer les règles. Ils n’ont PAS DEFINI ENCORE quelles règles seront détruites, quelles règles seront changées, quelles règles seront créées.

        Ceci constituant la définition d’un nouveau MODELE dont personne ne sait rien AUJOURD’HUI.

        « Encore une fois, je note que tu fais des confusions, que tu emploies des termes à la place d’autres ou avec tes propres définitions alternatives. »

        Je réfléchis dans l’espace-temps comme tout physicien c’est tout. L’Univers n’est pas statique vois-tu il bouge. Et les hommes qui en font partie sont des acteurs des expériences qu’ils mettent en place et qui impactent leur propre futur.

        C’est la base même de toute approche scientifique des phénomènes que de définir le référentiel spatial, l’horloge, l’observateur – acteur, et le système expérimental.

        Je ne connais pas d’autre approche valide.

        1. Théo31

          « Ils veulent changer les règles. »

          Non. Ils sont comme toi, ils veulent du fric sans rien foutre. La liberté qu’ils réclament, c’est celle de glander aux frais des autres.

        2. Z

          Je pense qu’il vous manque la notion de « temps long », définie par les historiens des Annales au milieu du XXe siècle (F. Braudel etc.) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Longue_dur%C3%A9e

          En gros, vous pensez que la société se définit par la politique, ce qui est vrai pour une part, mais vous oubliez que l’essentiel est plutôt dans les mouvements longs, les évolutions lentes, les changements progressifs. Les révolutions changent l’apparence des choses mais rarement le fond des usages et de la pensée, cela évolue bien plus lentement.

          C’est pour moi une des raisons qui me font douter d’une véritable contagion des révolutions arabes en France (ou même en Espagne) : le mimétisme ne fera pas oublier que les contextes sont très différents, les habitudes différentes, les aspirations différentes aussi.

          On ne fait pas de « mises à jour » de société comme vous le dites, une société n’est pas un logiciel.

        3. Bon, je ne vais pas perdre mon temps à décortiquer tout ce fatras sans queue ni tête. Je vais juste m’attarder sur ceci : « Si les sociétés étaient sans direction, et que les hommes ne les construisent pas, ce serait de la pure création à partir de rien ? » ; on y voit l’exemple type de non-raisonnement qui part dans tous les sens. Le fait de ne pas avoir de direction ne sous-entend pas qu’il n’y a pas de construction, et le fait que les sociétés soient des phénomènes émergents ne veut pas dire qu’il y a création à partir de rien.

          Et manifestement, vous n’avez aucune idée de ce qu’est un phénomène émergent.

        4. Galuel

          @Z

          Oui je suis d’accord avec l’essentiel de votre analyse. Effectivement le temps se définit par son horloge, et les phénomènes pris en compte ne sont pas les mêmes façon selon l’échelle choisie (= unité de temps).

          Cela est semblable en mathématique à la différence entre la dérivée (varation locale) la fonction (variation habituelle, normale) et l’intégrale (variation globale).

          Mais même sur le temps long il peut y avoir des changements brutaux (1789), mais si vous pensez que cette « révolution » actuelle est plutôt une mise à jour de type continue et lente, je suis plutôt aussi de cet avis.

          Oui, la politique n’arrive qu’en dernier, quand les autres changements aboutissent à de nouveaux consensus. C’est un facteur de changement limité.

        5. David Brabant

          « Absolument RIEN dans l’Univers ne surgit de façon « purement émergente » ceci n’EXISTE PAS, il n’y AUCUNE POSSIBILITE pour que « rien » devienne « quelque chose ». »

          Rhôôôôô. On en tient un de collection. Il est beau, faut pas le lacher.

        6. gem

          RAaaahhhh …
          Extraordinaire. Un troll créationniste modé « poli quand même ». rarissime.
          Lui faites pas de mal, des comme ça c’est unique, j’en ai jamais vu.
          Si c’était pas un homme je dirai qu’il faut le mettre dans le formol, mais là faut le soigner, quand même.
          Une dose de « godel escher bach », pour commencer ? Ce traitement ne provoque en général pas d’effet secondaire gênants (contrairement au Bastiat, qui provoque souvent des vomissements chez les sujets trop atteint…)

  8. Z

    Hier il y avait un rassemblement prévu à 19h place du Capitole à Toulouse, justement pour cette #frenchrevolution. Ayant vu passer ça sur twitter je suis allée jeter un œil.

    Une centaine de personnes, la moitié était formée d’espagnols, l’autre des habituels « alternatifs ». Pancartes quasi-exclusivement en espagnol, rassemblement mou et informe, habituels slogans contre la dictature du capital.

    J’ai a priori plutôt de la sympathie pour qui souhaiterait mettre quelques coups de pieds dans l’espèce de pudding informe et médiocre de notre vie politique, mais j’ai vraiment beaucoup, beaucoup de réticence à croire que quelque chose puisse se passer aujourd’hui en France. Je ne me prononcerai pas pour l’Espagne, je n’y connais rien. Comme tu le dis, il manque à tout cela un vrai danger, une vraie oppression, une certaine innocence. Ça sent la copie, le réchauffé, le manque de spontanéité.

    Je ne dis pas qu’il faut avoir des milices armées prêtes à tirer à balles réelles pour avoir le droit de se révolter, loin de là. Mais j’ai l’impression qu’en France, à l’heure actuelle, toute tentative est vouée à être récupérée par la basse politique traditionnelle et ses clivages dépassés.

    Je ne demande qu’à être contredite, mais très franchement je n’y crois pas.

    1. Théo31

      Je suis passé au Capitole il y a moins d’une demi-heure. La manif avait encore lieu, avec un succès fou : une vingtaine de personnes assises amorphes sur le béton du parvis de la mairie. Et dire que ces merdeux se posent en grands résistants contre la dictature et l’oppression.

      1. Général Bol

        Y’avait des merguez au Capitole ? (Je dis ça parce que une révolution spontanée sans merguez, c’est nul à chier, voilà)

  9. Herstal

    « ces gens réclament bruyamment une démocratie réelle, qualifiant en creux celle qu’ils ont de bidon, alors qu’elle leur laisse tout de même toutes les latitudes d’expression »
    Et c’et bien là le problème, c’est le cause toujours dès que l’on aborde les sujets qui fâchent. Avec un acharnement remarquable à ne jamais régler aucun des problèmes.

    « Il n’y a pas de modèle de société à construire »
    C’est bien connu, l’humanité n’a jamais vécu que sous la douce démocrature éclairée des imprimeurs de fausse monnaie…

    « mais on sait déjà ce que ça va donner »
    Oui, oui ne bougeons rien ; nos grands dirigeants n’irons jamais nous envoyer à la boucherie histoire de faire un peu de place ; comme ils ont si bien su le faire en 14 et en 39.

    On avouera qu’une jeunesse engluée dans le chomage et la paupérisation, puisse se révolter face à ce qui l’opprime ; que ce soit un dictateur éclairé ou une parodie de démocratie captive n’est que peu surprenant.

    1. poil

      « nos grands dirigeants n’irons jamais nous envoyer à la boucherie histoire de faire un peu de place ; comme ils ont si bien su le faire en 14 et en 39. »

      ah mais morrrrrrrt de rire.

  10. Marie

    « Mais nous sommes tous très préoccupé-e-s et indigné-es par la situation politique, économique et sociale autour de nous. Par la corruption des politiciens, entrepreneurs, banquiers, … . Par le manque de défense des hommes et femmes de la rue. »

    Minute féminist(e):
    préoccupé-e-s, indigné-e-s, hommes et femmes de la rue, mais pas politicien-ne-s, entrepreneur-e-s,banquier-ère-s ? (Notez l’élégant féminin d’entrepreneur, calqué sur le délicieux « auteure », mais bizarrement pas sur le classique « joueuse », trop ringard et pour tout dire limite heures sombres).

  11. Tremendo

    Très bon article, tout est dit.
    Cette « révolution » n’en est pas une, c’est du pipeau, la même chose de toujours: plus d’Etat, relayée par les mêmes qui proposent ce qu’il y a dans les programmes des partis de gauche.
    C’est une jeunesse parmi d’autres qui se révolte, il est légitime d’en avoir marre du chomage, mais camper par terre en réclamant plus d’Etat, un logement gratuit et un boulot ne va pas régler les choses.
    J’étais hier dans le centre de Barcelone, c’était bourré de monde…faisant du shopping et qui vaquait à ses occupations, des touristes, des barcelonais etc…Les exploits du Barça réunissent 20 fois plus de monde…
    Cette manifestation est illégale. Les révolutions en Egypte ou en Tunisie paralysaient le pays, les gens réclamaient au moins un peu plus de liberté, en Espagne l’activité suit son cour normal et ses « jeunes déçus » réclament plus d’Etat. Pathétique.

  12. volna

    Je propose une analyse et des solutions à ces pb arabes – musulmans , européens …Le constat : on a vidé les campagnes de leurs habitants pour les transférer en système urbain , système à coût très lourd ( habitations souvent à bas côut , routes , services …) on a crée , au début des emplois qui allaient avec les arrivées , puis de moins en moins d’emploi et de plus en plus de semi diplômes pour de moins en moins d’emplois ( Tunisie , Egypte , Espagne , France …) , on en est arrivé à une sorte de thrombose dans les villes …

    Pour réussir l’accompagnement des ruraux dans les villes , on a transféré la richesse des campagnes dans les villes et …naturellement , appauvri les campagnes , en diminuant les ressources budgétaires transmises et en sous payant les produits agricoles …Résultat , les plus vifs sont partis des campagnes et sont restés les ruraux ( moins vifs , moins réactifs , plus méprisés )… on a enclenché un cercle vicieux qui s’auto nourrit et vide de plus en plus les campagnes au lieu de maintenir un équilibre rural / urbain…

    résultat , pays Arabes , Espagne , France , des fonctionnaires et petits emplois avec haut diplômes ( Espagne et ses milleuristas ) , des jeunesses désabusées …

    la solution proposée , inverser rapidement les flux urbains campagnes villes et retransférer de l’urbain dans les campagnes , mais cela suppose des incitations fiscales , de cesser de mépriser le primaire , de mieux payer les produits agricoles !!! Bref , un changement de politique !!!

    1. daredevil2007

      Vous avez fumé de la bonne? Et que comptez-vous leur faire faire dans lesdites campagnes? Attendre la mort en chantant?
      Effarant!

    2. Vabadus

      Transférer les urbains à la campagne? Déjà expérimenté. Le « grand bon en avant » et l’évacuation des villes par Pol Pot ça vous dit quelque chose?

    3. Ieremenko

      « appauvri les campagnes , en diminuant les ressources budgétaires transmises et en sous payant les produits agricoles »
      Je suis tout a fait d’accord avec vous, les agriculteurs sont de moins en moins bien payés. J’ai d’ailleurs quelques photos prises au moyen âge qui le prouve (à cette époque là nous les agriculteurs avions encore les moyens d’acheter des appareils photos).

    4. juni palacio

      Celle là m’a échappé mais c’est bien sûr qu’« on devrait construire les villes à la campagne, l’air y est tellement plus pur ! »

    5. julito

      @ Volna

      Ce que vous dîtes n’est pas correct. On assiste aujourd’hui en Europe, et surtout en France, a un phénomène de « rurbanisation » : les campagnes se repeuplant d’anciens urbains qui préfèrent leur calme tout en prenant avantage des nouvelles technologies pour profiter des facilités du monde moderne auparavant réservées à la ville. Depuis 20 ans, la population des campagnes a augmenté !

      En outre, remettre les citadins à la campagne de force n’a jamais trop réussi (cf. les Khmers Rouges & Co)… Vous pensez que les gens sont venus à la ville parce qu’ont les y a forcé ? Ne serait-ce pas plutôt parce que ça les arrangeaient plus que leur situation dans le monde rural ? Au lieu de calquer votre vision du monde et l’imposer à tous, posez-vous les bonnes questions… Et personne ne vous empêche d’aller vivre votre vie à la campagne sur votre lopin de terre !

    6. gem

      Elle a quand même raison sur un point essentiel : Les biens essentiels dont les urbains ont besoin sont tous produits ailleurs, dans les usines péri urbaines, les campagnes autour et plus loin encore (jusqu’au fin fond de la Chine, parfois). Une ville ne tient que par son emprise sur le reste du pays, son pouvoir (et quand le pouvoir s’effondre la ville meure). La montée du socialisme est contemporain de la concentration d’un prolétariat urbain dépendant du pouvoir pour sa subsistance.

  13. JB7756

    Les espagnols sont mal barrés.

    C’est le scénario à l’Argentine.

    1- Le gouvernement essaye de sauver sa monnaie en appliquant une politique restrictive.
    2- Cette politique amène à des troubles sociaux (nous sommes ici).
    3- Les troubles sociaux gagnent en intensité et finalement devant le bazar, le gouvernement doit renoncer à son projet (on en est pas si loin que ça en Grèce).
    4- L’Espagne quitte l’Euro et fait défaut. Cela vaut pour la Grèce, le Portugal, l’Irlande (et peut être aussi pour l’Italie… la France ?).

    Voilà, c’était écrit.
    La différence avec l’Argentine, c’est que si (ou quand) les PIGS font défaut les banques allemandes et françaises s’effondrent. La faillite du reste de l’Europe est donc fort possible. Bref c’est la faillite généralisée.
    Conséquence pour nous : perte importante de pouvoir d’achat, perte d’une partie d’épargne, chômage, troubles sociaux…
    Certains seront gagnant (ou disons pas trop perdant) mais d’autres seront très perdant. Toutefois il est impossible de dire à l’avance qui sera gagnant car cela dépendra de choix résultant de différents groupes de pressions. Pour ceux qui ont de l’or, il faut se méfier car l’état pourrait imposer une taxe dessus lorsque, par exemple, on le retransforma en monnaie (on achète pas son pain en lingot d’or).

  14. GM

    « Il y a là un foyer de révolutions, et de révolutions sans issue, parce qu’elles seront faites par un peuple auquel, en interdisant l’expérience, on a interdit le progrès. »

    A la notable exception des astroconservateurs du Tea Party l’an passé, les derniers mouvements sociaux qui ne réclamaient pas plus de prestations garanties et d’argent gratuit imprimé par l’État, c’était où et quand?

  15. juni palacio

    Moi, je veux bien construire ma société tout seul. Mais, j’avoue avoir bien du mal à le faire en particulier quand je dois régler l’URSSAF et tout le reste. Bien jolie, la théorie…

    1. Ah c’est un peu le problèmes des collectivistes. Les libéraux n’ont aucun problème à laisser ces derniers s’organiser comme ils l’entendent et se piller les uns les autres, mais en revanche, ces derniers ne veulent pas entendre parler de libéraux qui quittent le bercail et veulent jouer bande à part. Plutôt le goulag, oui.

      Autrement dit, des enclaves communistes dans un monde libéral, ça peut exister. Des enclaves libérales dans un monde communiste, évidemment, non.

      1. juni palacio

        Donc, la solution passe par une action collective : changer les règles. L’activisme individuel rencontre vite ses limites face à un système étatique « avancé ».

        1. Pas obligatoirement, ou disons que « ça dépend », notamment de la forme et du fond d’un tel activisme.

      2. rocardo

        Ah,désolé,ce n’est pas tout à fait vrai.Le système soviétique survivait parce qu’un monde souterrain(marché noir,etc) fournissait aux gens de quoi ne pas mourir.Donc,impossibilté d’éradiquer les échanges marchands,le libéralisme,quoi.
        De même,chez nous,les systémes de troc(systèmes d’échanges locaux=SEL),en général mis en place et gérés par des gauchistes furieux,sont en fait…ultra-libéraux puisque réalisant une privatisation de la monnaie.

  16. kwak chung seok

    Ces rassemblements de vagues aspirants à l’indéfinissable bonheur flasque (et gratuit bien sûr) d’Espagne de Grèce ou de France ne méritent même pas qu’on en tire une ligne dans les journaux. C’est la demande du rien. L’obésité du rien. Le glorieux combat de branleurs geignards contre un moloch mou et placidement anesthésié.

    Idem pour l’histoire du Divin Socialiste Kabbalistique. On se fout complètement de ce procès, tout au plus espéré-je que le coupable sera sanctionné et la victime dédommagée. Mais cela on ne le saura peut être jamais.

    Il me semble que les journalistes de tous bords devraient se focaliser ardemment sur

    1) la crise économique, les mouvements de fonds aux USA en Europe, en ASIE, etc. Que se passe t-il ? où vont les investisseurs, que deviennent les dettes les CDS, les Banques pourries, Goldman Sachs, vers quels précipices s’achemine t-on ?

    2) Fukushima bon sang!

    3) LYBIE ! La France est engagée dans une GUERRE avec NOS sous et les journalistes font comme si les pérégrinations gonadesques d’un certain socialiste étaient bien plus importantes, c’est invraisemblable non ?

    3) Le « printemps arabe » qu’est ce qui se passe en Syrie, au Yemen, Oman, Arabie Saoudite, Bahrein, Tunisie, Algérie, Maroc, Egypte, on veut savoir ? Et parmi tous ces migrants de Tunisie qui trouve t-on des jeunes déserteurs qui fuient la reconstruction et la création d’un nouveau régime plus démocratique et libéral, ou des tortionnaires qui ont sévi sous Ben Ali et s’enfuient déséspérement vers la France pour échapper à de terribles vengeances à Tunis, Sfax ou Carthage ?

    4) Famine à venir en Corée du Nord (hiver rigoureux, socialisme fou + mauvaises récoltes), peut être un nouveau million de morts à prévoir, Un million de morts putain !!

    4) et tous ces conflits partout Soudan, Centrafrique, Corées, Tchad, Cote d’Ivoire, Pakistan, Afghanistan, Kirghizistan putain de merde que foutez vous, jean foutres encartés de la Presse !!!)

  17. DominiqueD.

    « Big Mother » (pour reprendre le titre d’un ouvrage de Michel Schneider sous-titré « Psychopathologie de la vie politique ») est encore là pour quelques tours…

  18. nordyck

    Excellent billet dominicale me dois de vous dire que j’ai un réel respect pour vous:lire tout ce salmigondis gauchiste frelaté et nauséabond chaque jour, je ne sais pas comment vous faites! Personnellement,au bout de dix lignes , mes neurones disjonctent… et c’est douloureux pour mon encéphale. J’ai essayé en suivant vos liens:Pfff,c’est de pire en pire !
    Et en plus , vous devez les subir sur votre blog. Encore que là,c’est franchement hilarant . Et avec Galuel,vous en tenez un bon:concentré de GdeC, Maurice et Robert. Bon courage!!
    A vous lire demain avec empressement .

  19. Pierro

    Mouai, analyse qui émane tout simplement de quelqu’un à qui le « système » ne fait rien de trop mauvais pour son petit quotidien…

    Pure spéculation.

    Une vision globale et une préhension en compte des problèmes des gens un peu moins bien lotis…

    Vous êtes dans la posture idéologique libérale tout simplement.

    Oh, après de nombreuses années à observer ce genre de petites poussées d’acné et à voir comment ça se terminait, il n’y a même pas besoin de posture. Trente péquins à Toulouse, une centaine à la Bastille : le mouvement est d’ores et déjà nul en France. En Espagne, il va dégonfler très vite les élections passées. Et tout, absolument tout, dans la démarche montre un fond gauchiste indécrottable et niais.

    Je comprends vos réticences à ces mouvements car vous risquez d’y perdre. C’est légitime mais hautement égotique voire égoïste.

    Perdre ? Perdre quoi ?

    Bon je reste en fait pantois devant la méprise que vous montrez à l’égard de cela qui reste un droit de ces démocraties à faire entendre leur voie.

    Les voies de la démocrassie. Réputées impénétrables.

    Ils ont droit de proposer de nouvelles idées de gouvernance sinon, on serait rester aux systèmes claniques…

    Ah mais tout à fait. Ce qu’ils font. Pour rien puisque ne demandant, finalement, rien de très concret, c’est exactement ce qu’ils obtiendront.

    Si vous trouvez que tout va bien, tant mieux pour vous vous semblez jouir de pains et de jeux, tout va bien, circulez y’a rien à voir, pensez unique sans vous ouvrir.

    Homme de paille.

    Notez que je comprends vos réticences quant aux suites de ces mouvements mais ils ont le mérite d’exister et vraisemblablement, ils sont justifiés : puisque chômage versus profits, profits versus environnement, puisque logements vides versus mal-logement, puisque sans-papiers qui travaillent illégalement versus repartez chez vous, puisque envie de bosser dans la Recherche versus y’a pas de crédit pour la Recherche, etc…

    Gloubi & Boulga sont dans un bateau. Ils vous appellent : « monte à bord ! » Et vous voilà en route. Ils vous regardent. Vous pagayez. Youpi.

    1. Pierro

      Ingérable d’établir un dialogue.
      Ce blog comme tant d’autres ne sert qu’à exposer ses idées, qu’on prend pour vérité, sans essayer d’établir un dialogue.
      Vous avez certains qui vous flattent en montrant leur envie de vous lire dès le prochain article, vous devez être satisfait car répondez à tous ceux qui vous contredisent par du sarcasme où vous mêlez tant de concept et de jolies phrases, certes, mais dans le fond y’ rien, impalpable, liquide qui fond dans les mains.

      Dommage le tire accrocheur voir racoleur d’un « pays en décomposition » semblait beau, mais ça laisse un sale gout de droite-libérale où toute initiative est balayée par des arguments douteux : du genre : y’en a des eu avant qui n’ont rien donné donc mieux ne rien faire…
      Pschiiiiit, seul bon mot de Chirac que je vous attribue. Profitez de la magie d’internet pour votre petit espace de gloire.

      Allez au moins, ça discute et tant mieux !

      1. rocardo

        Essayez de vous exprimer clairement.
        Sinon,la droite libérale a peut-être un sale goût(vous avez réussi à en dénicher,en fRance?),mais la gauche sociale exhale une légère fragance de merde.

      2. Si vous avez un truc intelligent à dire, dites-le. Si c’est pour resservir la même soupe que ce qu’on trouve partout, abstenez-vous.

      3. poil

        « Dommage le tire accrocheur voir racoleur d’un « pays en décomposition » semblait beau, mais ça laisse un sale gout de droite-libérale »

        oh noon, tu es tombe dans la reacosphere ultraneoliberale, comment faire!

    2. Théo31

      « Ils ont droit de proposer de nouvelles idées de gouvernance »

      Hier, ce ne sont pas des révolutionnaires que j’ai vus devant la mairie, juste des tas de merde abrutis par l’alcool et des substances illicites. Le seul truc qu’ils aient fait dans leur journée, c’est d’écrire des slogans débiles sur des pancartes. Combien d’entre-eux auraient les couilles d’aller arrêter un char comme à Tien Anmen en 1989 ? AUCUN. Ils se seraient laisser écrabouiller et les survivants seraient venus chouiner comme des pucelles en chaleur. Alors, oui, ces révolutionnaires en carton ne méritent effectivement que du mépris.

  20. Pierro

    Réponse de cours d’école, c’est sans intérêt.

    Ah mais c’est çui qui dit qui est.

    Et bien j’ai une vague impression que les gouvernements Fillon sont de droite libérale (mais libérales ne signifient pas plus de liberté pour tout le monde, plus de liberté pour l’économie).

    Voilà, comme prévu, tu n’as absolument aucune culture politique, mais rien de chez rien, le néant total, et tu es exactement comme tous les autres trolls mous qui viennent ici.

    c’est sur que nous sommes dans un pays gauchisant … mon pauvre ami, une fois que

    Ah ta gueule. T’es trop nul, trop rustre, trop typiquement pareil à toute la masse informe de larves idiotes et bouffies de leur pensées nourries au sein d’une EdNat indigente. Tu penses exactement, trait pour trait, la même merde que les millions de petits têtards stupides autour de toi qui ânonnent connement les crétineries lues et relues dans le Monde Diplodocus, Alternative Ecocomique, Alarue89 et Vomigorax. Tu non-penses de la même façon inarticulée, tu n’as aucune idée des concepts que tu tentes de manipuler, tu te forces à enfoncer des cylindres dans des cubes et tu pleurniches lorsqu’on se moque de tes échecs.

    Allez, oust.

    1. Théo31

      Le troll n’est pas fichu de citer cinq auteurs libéraux de gros calibre dont il a lu une partie des écrits, pardon, 3, pardon, un.

      L’UMP libérale ? Je me marre. Depuis quand les libéraux fricotent avec les communistes chinois ? L’UMP n’est pas libérale, cher troll, elle est remplie de socialistes honteux qui n’ont jamais eu les couilles d’abroger une seule loi des socialistes officiels.

  21. Bof

    Très bon billet, merci.
    « Interview » entendue ce matin sur France Inter de la responsable du « service d’ordre » des « manifestants » (marre de ces guillemets ,mais comment faire autrement ?) de Madrid. alors:
    1- nous ne sommes pas un service d’ordre, mais nous apaisons les tensions
    2- les moyens: du dialogue et.. de l’amour !

    Le journaliste en avait la larme à l’œil. Moi aussi, mais je venais de me mettre du shampoing dedans..

  22. Guillaume

    Le problème que nous avons, c’est de ne jamais avoir géré la crise des années 70. Ou plutôt si, tous les pays développés l’on géré en faisant tourner la turbine à dette et la planche à billets. Y compris les EU.
    Aujourd’hui arrive l’heure de rembourser.

  23. L’Or

    Un fait divers qui s’est produit en octobre 2010 vient nous rappeler que les banques ne sont vraiment pas des endroits sûrs pour stocker votre or ou vos métaux précieux. À 47carat, nous vous avons dès le début mis en garde contre la location de coffres au sein d’établissements financiers. Je pense qu’à la lecture de cet article cette mise en garde prendra beaucoup plus de sens. : DES LINGOTS D’OR DISPARAISSENT À PAU

  24. mezwed

    D’acc avec Guillaume, c’était la belle époque du « profitage » sans se soucier de l’avenir mais en même temps qui va se soucier de l’avenir même aujourd’hui si on est riche de partout on va pas se gêner à savoir d’ou vient l’argent et si c’est risqué pour plus tard du coup on use en on en abuse, mais c’est vrai que les années 70 était une période cruciale pour aujourd’hui.
    C’est vrai aussi que les banques ne sont pas sûres à 100% perso j’utilise les banques mais j’aimerai bien trouver une autre alternative

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