La nouvelle est tombée cet après-midi sur nos téléscripteurs : la société Merry Christmas Corp. a été placée sous contrôle judiciaire après que son dirigeant, Nicolas Noël, dit « Petit Papa », a été arrêté et écroué pour les nombreuses activités frauduleuses auxquelles se livrait sa société.
Cela n’avait en effet que trop duré puisque les scandaleuses opérations duraient depuis maintenant plusieurs centaines d’années et avaient provoqué des dégâts considérables. Les chefs d’inculpation sont multiples. On se remémore en effet que Merry Christmas Corp. était mouillée dans des affaires sordides d’exploitations de lutins sur des horaires plus qu’étendus, de la concurrence déloyale, des maltraitances à animaux, et j’en passe.
Ces lutins, sous- ou carrément pas-payés, devaient fabriquer des jouets pour des millions de consommateurs de par le monde. L’inspection du travail avait remis en janvier 2007 un rapport accablant sur la société : lors de leurs perquisitions, les inspecteurs du travail avaient surpris les lutins, travaillant non-stop sur des jouets de toutes natures, dans des environnements clos et au contact de produits chimiques dangereux ; aucune trace de salaires versés n’a pû être fournie par le dirigeant, ni la preuve qu’une cotisation d’une quelconque nature avait été versée à l’URSSaf. Les inspecteurs du travail n’ont pas non plus trouvé d’information concernant la moindre couverture sociale. L’absence de papiers en règle pour les lutins a permis d’aboutir à la conclusion évidente qu’ils étaient bien sous l’emprise d’un esclavagiste bedonnant et cynique les ayant dépouillés de leur passeport et les faisant travailler pour compenser leur logis et leur couvert.
L’inspection du travail a été aussi alertée à de nombreuses reprises par la CGT et FO pour non respect de l’obligation d’un comité d’entreprise, l’absence de droits de syndicalisation des lutins étant foulés aux pieds sous le prétexte scandaleux que les lutins ne sont pas des êtres humains !
D’autre part, la HALDE a été saisie à de multiples reprises pour discrimation outrancière : il semble qu’en effet, aucune lutine n’était embauchée dans les ateliers de Merry Christmas Corp. Ne respectant ainsi ni la mixité sociale, ni même la plus élémentaire présence de lutins handicapés pour atteindre les quotas fixés par les autorités, la société a, pendant de trop nombreuses années, bafoué les règles égalitaires de ce pays !
En outre, Nicolas Noël semblait marquer un point d’honneur à entrer en conflit avec toutes les lois sanitaires du pays. Comme les inspecteurs et la médecine du travail le rappellent, depuis les lois Manger-Bouger d’octobre 2008, il est interdit de manger tros gras, trop salé, trop sucré et de ne pas faire d’exercice ; or, toutes les prises de sang et analyses d’urine du prévenu montrent qu’il abusait manifestement de tout, deux fois, avec beaucoup de sauce et qu’il avait une propension à la dive bouteille assez prononcée. Son indice de masse corporelle, sans rapport même lointain avec les préconisations en vigueur dans notre beau pays, amènent les docteurs qui ont examiné son cas à songer sérieusement à un enregistrement pour le Guiness Book.
Il y a, malheureusement, encore plus grave : lors de son intervention, la police a constaté qu’une étable, attenante au swet-shops de l’esclavagiste, contenait six rennes en bien piteux état ; interrogé à leur sujet, Nicolas Noël a avoué ne leur faire prendre l’air qu’une fois par an, pendant la nuit la plus longue et la plus froide de décembre – probablement pour ne pas alerter les voisins – et leur faire subir une vitesse abominable lui permettant la visite de millions de points de chute pendant 24 heures, sans pause ! Il s’est expliqué de la maigreur de ces pauvres animaux en arguant du fait que le traineau auxquels ils sont attelés doit pouvoir … voler (d’où la recherche d’un poids le plus faible possible). Le cynisme de l’individu, au surplus pondéral évident, a dégoûté une partie des enquêteurs.
Mais la chute de Merry Christmas Corp. sera en réalité dûe directement à l’action en justice de Chronopost, concurrent direct de la société, pour concurrence déloyale. En effet, il est apparu que l’ensemble du staff de la société devait être dopé pour arriver aux performances hallucinantes observées par le management de Chronopost. La société française a en effet noté qu’en 24H, Merry Christmas Corp. distribue des millions de colis partout dans le monde, avec un taux d’erreur frisant le 0, et ce quelles que soient les conditions de trafic ou météo. Le dépôt de plainte aura permis, grâce a un jugement en référé favorable et à la mobilisation politique du pays tout entier derrière son entreprise nationale, d’arrêter les activités néfastes de la société renégate privée.
A partir de 2009, ce sera donc la société toute fraîchement renationalisée « Chronopost » qui, le 24 décembre, se chargera de distribuer l’ensemble des cadeaux aux enfants. Justice est rendue !
Bonne nuit les petits !
Mort De Rire!!!
C’est enorme! c’est monstrueux! c’est la Fraonce!
Les cadeaux de noel livrés par chronopost, c’est déja la fin de ce gentil bonhomme barbu, mais c’est en plus les cadeaux de janvier … surtout avec un tel volume!
Si on y ajoute les cadeaux perdus, les cadeaux cassés, et les cadeaux détruits … ca va en faire des enfants malheureux.
sam
ps: ca me remémore une anecdote:
Une fois, la poste a détruit un de mes colis … une fois re-constitué, ce dernier est arrivé avec 1 mois de retard avec une zolie lettre d’excuse qui disais:
" Monsieur,
Vous trouverez dans ce carton votre colis, détrui par nos services.
Veuillez nous excuser pour la gene occasionée".
Et je ne plaisante pas, je cite le texte recu. Si cela avait été un cadeau pour ma dulcinée, je n’ose imaginer le préjudice …
Ce que vous nous raconté mon cher H16 ne me surprend guère.
Un tel acharnement des forces marxistes de la fraônce envers Merry Christmas Corp n’est finalement que de la résistance face à l’impérialisme américain qui menace tout le monde civilisé.
Ca doit être ça.
et encore après il faudra démêler le contentieux purement fiscal, la société arguant qu elle distribuait gratuitement ses colis pour justifier le non paiement de l impôt sur les sociétés !