Les violences faites aux hommes

Certains (ici et , par exemple) réclament la suppression pure et simple de la HALDE. L’ayant moi-même proposé il y a quelques temps, j’encourage bien sûr à l’oblitération de cette Haute Autorité ridicule. Mais pas tout de suite ! L’actualité donne en effet une occasion de faire manger de leur propre soupe à ces zélateurs de l’égalitarisme total.

Et pour cela, nous allons nous rendre dans les cénacles poussiéreux de notre 5ème République (5ème comme le numéro de roue du carrosse auquel elle fait de plus en plus furieusement penser) : tant au Sénat qu’au Parlement, on apprend que nos fiers élus toujours en pleine législorrhée tentent un projet de loi commun, présenté par les deux hémisphères politiques, visant à, je cite, « renforcer la prévention et la répression des violences faites aux femmes« .

Et là, je dis : Gosh, blood’n’guts, orage de désespoir et fourchette en plastique, cette loi est manifestement discriminante ! Sauf à considérer que les violences faites aux hommes n’existent pas, ce qui est rigoureusement faux, le projet de loi crée un biais béant entre le traitement des hommes et des femmes victimes de violences au sein d’un couple.

J’en appelle donc à la HALDE, histoire qu’elle se détache un peu des cancrelats trans/bi/gay(*) et qu’elle s’attarde à ce projet qui s’attache à créer une véritable scission au sein des couples.


Le patron de la HALDE, gagnant régulier des Dîners du Mercredi Soir

Je vais plus loin : les textes journalistiques qui évoquent le sujet ne font aucun effort ni pour dégenrer cette violence conjugale (oh!), ni pour tenir compte des cas où c’est l’homme qui est la victime (oh à nouvoh !).

On trouve ainsi, je cite :

La mesure la plus innovante du texte est la création d’une « ordonnance de protection des victimes ». Celle-ci doit permettre à un juge de statuer dans les 24 heures, par exemple sur l’éviction de l’auteur des violences du domicile conjugal ou sur la garde temporaire des enfants, dans les situations urgentes. Seront concernés les couples mariés, mais également les partenaires d’un Pacs et les concubins.

« les concubins« . « L’auteur » des violences. Même pas « les concubin(e)s » ou « L’auteur(e) » – comme chacun le sait, la femme qui écrit est auteure dans la nouvelle orthographe officielle des gens qui discriminent méticuleusement, mais, flûte et crotte, quand c’est une violence, c’est toujours au masculin.

Dans l’article du Monde (précédemment cité), on apprend aussi que le texte prévoit un bracelet GPS pour les hommes violents, qui « permettra aux autorités de les suivre et de réagir dès qu’ils approcheront trop près de leurs victimes », souligne la ministre.

Évidemment, pour les cas de femmes violentes (il y en a), la loi n’étant pas construite pour elles, les bracelets continueront donc d’être des colifichets décoratifs …

Bracelet clouté

Mais je vais encore plus loin, tout en continuant d’implorer l’intervention de la HALDE dans ce jeu de quilles qui ne méritent que de choir dans le bruit caractéristique que font les tonneaux vides : que se passe-t-il lorsque les violences conjugales concernent un couple gay ou lesbien ? C’est une vraie question (je suis sûr qu’elle intéressera le Pélicastre).

Dans le cas des couples gays, doit-on, par exemple, imposer le port des bracelets électroniques aux deux hommes (qui sont donc, paradoxalement, chacun agresseurs et pour lesquels il n’existe pas de victime) ?

Dans le cas des couples lesbiens, comment gérer la demande d’éloignement d’une victime de l’autre, puisqu’il n’y a pas d’agresseur ? Quelle victime est moins victime que l’autre ?

Imaginez la torture cornélienne lorsqu’en plus, le couple (gay ou lesbien) a des enfants ! Qui récolte la garde ?

Va-t-il falloir que les couples gays foutent sur la gueule des couples lesbiens pour qu’enfin, les victimes des uns puissent faire arrêter les agresseurs des autres et réciproquement ?

Tout ceci ne fait-il pas un peu désordre ?

Mais le pompon (il y en a un, au dessus de cet énorme gâteau législatif improbable et gluant), c’est l’introduction de la notion de délit de violence psychologique, notion ô combien floue ; le texte propose de punir de trois ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende les «agissements ou les paroles répétés […], susceptibles de porter atteinte aux droits et la dignité, à la santé physique ou mentale de la victime».

Je me demande exactement où va se situer l’atteinte aux droits et à la dignité, quelles sont les bornes qui vont être fixées, quelles jurisprudences croustillantes on va pouvoir utiliser pour savoir exactement ce qu’il est permis de dire ou faire chez soi.

Je propose que l’Observatoire National des Violences Faites Aux Femmes, Et Seulement Aux Femmes Parce Que Les Hommes, On Les Emmerde, pour recenser les paroles répétées susceptibles de porter atteinte aux droits et à la dignité des femmes, utilise le petit formulaire ci-dessous. Ça devrait aider, pour les prochaines statistiques qui montreront clairement que les hommes sont, finalement, des êtres relativement abjects dont on ne conserve le patrimoine que par mansuétude et pour des raisons historiques.

Avec de telles avancées législatives, moi, je le dis,… ce pays est foutu.

—-

(*) allez lire le rapport dont un petit aperçu est lisible ici

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Commentaires45

  1. Joe

    Dans le même genre de connerie, il y a une rumeur (dans le sens où je ne l’ai pas vérifié) qui circule, comme quoi dans un futur relativement proche, tout citoyen aura le droit de saisir le conseil constitutionnel pour dénoncer un cas de non-constitutionnalité dans l’impôt. (C’est à dire qui ne respecte pas l’égalité des citoyens face à l’impôt). Si c’est vrai, j’entends d’ici les cris de nos amis socialisss quand l’ISF sera (enfin) jugé inconstitutionnel. (la jurisprudence en l’espèce étant le projet de taxe carbone)

    1. Oui, j’ai lu ça aussi. Je crois que c’est dans un carton… Si ça se met en place, ça promet un grand moment de bonheur citoyen.

      1. Théo31

        HALDE : Haute Autorité pour un Long Désanussage Enculatoire.

        Sinon, combien de centaines de millions de dettes en plus depuis la ponte de cette belle perle législative ?

      2. Messer

        Hum pas si vite pour la saisine du Conseil Constitutionnel par les citoyens. Je me suis enthousiasmé aussi, mais il y a une étude préalable de la demande pour écarter les demandes abusives, fantaistes… et la saisine sera rejetée systématiquement dans le cas où une saisine antérieure aura été refusée.

        Une usine à gaz quoi. Comme d’hab.

  2. Harald

    Bien sûr que ce texte est imbécile en ce qu’il se place dans une optique féministe, pour autant il met le doigt sur un fait qui ne mérite pas d’être balayé d’un simple revers de la main.

    Je m’intéresse aux violences intra-familiales depuis un peu plus de deux ans, après avoir été confronté à ce phénomène depuis pas mal d’années. La violence psychologique est tout aussi destructrice que celle qui s’exerce physiquement. Les victimes présentent divers troubles psychologiques, souvent cumulés : colère, honte, sentiment de culpabilité, sentiment d’impuissance, auto-dévalorisation, états d’anxiété, de panique, ou manifestations phobiques, réponses normales à une situation permanente de terreur. Tous ces troubles peuvent également conduire, selon les cas , à un abus de substances psychoactives : consommation chronique et abusive de tabac, d’alcool, de drogues psychoactives : analgésiques, anxiolytiques, antidépresseurs ou hypnotiques. Je vous laisse également imaginer l’impact que cela peut avoir sur les enfants, sans même aborder le phénomène de mimétisme comportemental qui peut conduire l’enfant devenu adolescent à se comporter avec sa mère de la même façon que son père ou sa mère.

    J’ajouterais pour avoir été confronté à plusieurs reprises à des individus privilégiant la violence psychologique à la physique, que ce sont des individus éminemment pervers car ils savent qu’en l’état actuel du droit ils ont toutes les chances de passer à travers les mailles du filet.

    La question que je pose aux anarcaps et plus largement aux libéraux est : quelle solution proposent-ils ? Je parle de la réalité, pas de ce qui pourrait se faire dans un hypothétique bisounoursland où tout se règle par voie contractuelle.

    Pour ma part, si j’estime qu’il y a matière à pénaliser ces actes, je préfèrerais qu’une large marge de manoeuvre soit accordée aux juges de manière à ce qu’ils puissent apprécier la meilleure réponse à apporter dans ces affaires. N’oublions pas qu’au delà de l’aspect victimaire, ces histoires ont un coût social non négligeable.

    1. Joe

      C’est tout bonnement injugeable la violence psychologique. Quelles seront les preuves ? Vous prononcez la même phrase avec deux intonations différentes et le sens en est radicalement changé (essayez avec « dis mon nom, salope » par exemple).

      La solution est simple : soit les personnes refusent cette violence subie et se barrent, soit elles l’acceptent. Le but du libéral est donc de créer les conditions permettant aux gens de quitter leur conjoint proprement. Ce n’est pas le cas actuellement (dépendance financière, difficulté des divorces, …)

      1. Harald

        Ben voyons ! C’est tellement plus simple d’évacuer le problème. C’est purement et simplement un raisonnement de shadok : s’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème. Allez donc visiter les centres de consultation psychologiques dédiés aux victimes de violences intra-familiales et on en rediscutera du fait que ce n’est pas jugeable.

        Refuser, encore faut-il en avoir les moyens. D’une part, c’est déjà plus compliqué lorsqu’il y a des enfants. Ensuite, lorsqu’on est mère – ou père, il y en a – au foyer, on fait quoi ? On se barre avec les mômes sous le bras sans un rond ? Sans compter que ces ordures ne se marrient pas avec n’importe qui, ils choisissent généralement des personnes faibles.

    2. Loin de moi l’idée de dire que la violence psychologique n’existe pas ; non seulement elle existe, mais j’ai même tendance à penser qu’elle est autant l’arme des femmes que des hommes.

      Maintenant, tout le problème (exposé dans mon billet) est de savoir comment l’apprécier. C’est éminemment compliqué, et ce n’est certainement pas, comme le fait ce projet de loi, en stigmatisant l’homme par rapport à la femme, qu’on va résoudre le problème. Je pense qu’on va même l’empirer…

      Pour l’aspect pratique, je te suis entièrement : il faut laisser au juge une large marge de manoeuvre pour apprécier la situation. Mais c’est, de fait, un problème très épineux puisqu’il faudra, à un moment où l’autre, apporter des preuves. Mis à part des enregistrements, forcément à l’insu de l’agresseur, et qui ne sont pas réellement recevables, je vois mal de solution générale, automatique ; rien que du cas par cas…

      1. El Gringo

        « Pour l’aspect pratique, je te suis entièrement : il faut laisser au juge une large marge de manoeuvre pour apprécier la situation. »
        Ah parce que vous faites confiance au juge à la juge?
        Z’avez jamais divorcé vous…

  3. Franck Boizard

    La solution :

    1) Ne pas se marier avec n’importe qui. Après tout, les mariages forcés sont illégaux.

    2) Divorcer

    Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant d’un Etat qui se prendrait pas pour une mère et qui traiterait les citoyens comme des adultes.

    1. Harald

      Sur le 1, ils ne se montrent jamais leur véritable nature. On fait la découverte après et là…

      Sur le 2, la législation sur le divorce ne prévoit pas vraiment de prise en compte de ce type de situation. C’est donc long et coûteux, et ces victimes sont souvent sans emploi donc sans ressources.

      Quant à la fin, moins de lois fondées sur le réel serait un grand mieux face à cette inflation législative qui s’amplifie chaque année.

  4. Pélicastre

    Excellent.
    Muray faisait déjà remarquer en son temps que la féminisation des mots s’arrêtait à ce qui n’était pas bien.
    Jamais de tortureure ou de bourelle.

  5. adnstep

    En parlant d’état-maman, j’ai suivi ce matin l’interview sur BFM de Mathieu Laine, fondateur d’AlterMind et auteur de La Grande Nurserie : qu’en pensez-vous ?

    Lu aussi l’interview du nouveau président socialiste de la Commission des finances de l’Assemblée nationale. Lisez-là, vous comprendrez pourquoi vos impôts vont augmenter en 2012.

  6. Mr T

    C’est ainsi, aujourd’hui l’Etat même pas foutu d’assurer les fonctions de base (liberté, justice, sécurité), s’aventure chaque jour sur de nouveaux chantiers qui ne le concernent pas, systématiquement d’ailleurs pour colmater les brèches d’un problème qu’il a lui même créé. 😮

  7. robert le gros

    Votre texte sur le triangle Victime-Bourreau-Etat sauveur me fait me souvenir d’une concubine qui avait pris l’habitude de me flanquer une claque lorsqu’elle se sentait trahie – à tort ou à raison peu importe – ou lorsque je la décevais. Il s’avère que cela m’a été hautement utile. Un jour mon ego s’est subitement réveillé, je me suis levé et ai proféré vigoureusement : « Au prochain coup je te plaque ». Ô miracle ! Peu après nous nous sommes mariés et vivons depuis comme 2 adultes respecteux.
    L’intervention de l’Etat sauveur m’aurait maintenu dans mes plaisirs morbides. Baudelaire d’ailleurs raconte la même histoire édifiante dans un de ses Petits poèmes en prose. L’Etat moderne se nourrit moins de la soumission du peuple que de son infantilisation.

  8. olympe

    parceque les chiffres sont accablants pour les hommes. voici ceux de 2007 (je ne retrouve plus 2008). non seulement il y a beaucoup moins d’hommes victimes de violences conjugales mais quand ça arrive c’est le plus souvent une situation de légitime défense.
    toute la différence entre des cas sporadiques et le fait de société car jusqu’à présent le crime « passionnel » restait quasi excusable (rappelle toi l’assemblée nationale a respecté une mn de silence il y a 2 ans en mémoire d’un député qui avait tuée sa maitresse puis suicidé).

    1. Et ceci justifie donc une loi taillée sur mesure pour les femmes ? Bah non. Normalement, une société civilisée, c’est l’isonomie. D’autre part, le féminisme, normalement, c’est réclamer l’égalité homme-femme, la parité, mettons, pas des droits supplémentaires aux femmes – sinon, c’est simplement un renversement de l’autorité ou de la « domination » pour reprendre leurs termes. Et évidemment, je ne peux pas aller dans ce sens.

      D’autre part, les chiffres sont accablants pour les hommes parce qu’en terme physiques, statistiquement, les hommes sont plus forts (plus grands) que les femmes. C’est de la biologie. Maintenant, si on doit tenir compte des oppressions ou violences psychologiques, comme celles-ci ne sont absolument pas comptées pour le moment et qu’avec un tel projet, elles ne seraient comptées que pour les femmes, que crois-tu qu’il va arriver ? Tous les hommes qui en sont victimes (et il y en a, un paquet, même) se retrouveront dans la position invraisemblable de ne pouvoir faire valoir leurs dommages.

      Tout, dans ce projet, crie à l’inéquitable. Si le Conseil Constitutionnel met son doigt dedans, il sera recalé, à raison.

      1. Harald

        Non, le féminisme n’a jamais consisté à réclamer l’égalité des droits. Ca se saurait. Le but des féministes est bien de renverser les rôles, mettre à bas le patriarcat nécessairement oppresseur, comme de juste. Comme toute engeance révolutionnaire, ces dames ne veulent rien d’autre que remplacer la soi-disant domination masculine par un matriarcat émasculateur.

        Ceci dit, pour ma seule commune, pourtant une des plus calmes du secteur, on compte pour l’année 2009 une augmentation de 110% des violences intrafamiliales. Ce n’est pas une augmentation proprement dite de la fréquence de ces affaires mais plus simplement une progression des signalements. Ce qui est une bonne chose, cela permet de voir plus clair et de ne pas se satisfaire d’estimations officieuses présentées sous l’appellation de « chiffre noir ».

        Je le répète, ce texte est stupide car il est fait dans une optique féministe. Pour autant on travaille sur de l’humain et il me semble que le but de toute société humaine qui se respecte est d’apporter protection aux plus faibles, quels qu’ils soient. Et la violence psychologique, qui implique la répétition sur le long terme, est une véritable stratégie de déconstruction mise en oeuvre, qui est bel et bien une agression à laquelle il doit y avoir une réponse.

      2. François

        Il est tout à fait exact que les femmes peuvent se livrer à une sorte de fascisme conjugal sournois. Par exemple, ma femme exerce sur moi des violences psychologiques insupportables, inimaginables. Hier, tenez : je voulais simplement faire venir à la maison une quinzaine de copains pour se bourrer la gueule convivialement entre hommes, tout en regardant les J.O. de Vancouver jusque tard dans la nuit. C’est sûr, on aurait gueulé très,très fort. Mais vous ne savez pas ce qu’elle a eu l’invraisemblable toupet de me dire ? « Fais au moins attention qu’ils ne vomissent pas sur la moquette et les canapés comme chaque fois »… VOUS VOUS RENDEZ COMPTE DE CE QUE JE SUPPORTE ???

    2. sam_00

      Pardonnez moi madame, mais si je prolonge votre argumentation, je suis contraint de vous poser cette question:

      La justice, et de façon générale la loi, cela s’applique à partir de combien?

      parce que les violences conjugales sont majoritairement le fait des hommes, il faudrait un loi spéciale pour les punir?

      Que dire alors des vieux, majoritaires dans le pays, dont la retraite est versée en volant les jeunes qui travaillent?

      Faut-il faire des lois d’exception pour voler les « riches » et les réduire en esclavage au profits des « pauvres »

      etc etc ??

      Soit la loi est la même pour tous, soit la loi ne veut plus rien et la dictature de certains sur les autres prend place.

      1. Harald

        1- C’est Monsieur.
        2- J’épingle les féministes, problème de compréhension ?
        3- Mon propos est fondé sur mon expérience de terrain, pas sur un raisonnement fumeux de geek alimenté par des stats et débranché de toute réalité.
        4- Votre blabla théorique de libéral en peau de lapin je m’en tamponne, je parle d’êtres de chair et de sang qui sont victimes de pervers dont au passage un certain nombre finit par passer à l’acte. Ca vous cause un peu plus ou faut-il que je vous montre des photos ou que je vous confronte réellement à ce que ça donne en live ?

        1. Flak

          en fait pour etre honnete je relis tes posts et je ne vois pas ou tu veux en venir a part le fait que la majorite des exactions sont le fait d’hommes ,c’est ca?

        2. Laetitia

          Je m’incruste. Je ne veux pas semer le trouble mais sur les êtres de chair et de sang que vous rencontrez Hérald, combien ont choisi librement (la pseudo pression « psychologique » ca compte pas) de « pardonner » à leur bourreau, et combien de fois environ?

          Non parce que pour les enfants ok, eux ils n’ont pas le choix, mais bien souvent la victime qui va se plaindre n’en est pas à son premier passage à tabac.

        3. sam_00

          Je confirme, ma réponse était pour Olympe … ce que montre le threading si l’on regarde bien.

          Mes propos peuvent paraître un peu rudes, mais je persiste!

          Des femmes battues, j’en connais quelques unes, dont certaines sont des amies (avec traces de coups, antidépresseurs et touti quanti!) Et qu’est que j’y peut si une fois qu’on leur propose de l’aide pour quitter leur conjoint violent elles préfèrent rester avec lui? On fait quoi à ce moment là? on vote une loi pour les forcer à partir?

          Je me souvient d’un couple de voisins chez qui, tous les vendredi soir au retour de boite de nuit, la femme prenait une volée, les flics arrivaient à 5 ou 6h du matin pour embarquer le mec violent, une plainte était déposée par la femme … puis elle retirait sa plainte le lundi matin.
          La plaisanterie à duré près d’un an, jusqu’à ce qu’ils déménagent et continuent ailleurs.
          Lui ne travaillait pas, c’est elle qui faisait vivre le foyer …
          Expliquez moi ce qu’il aurait fallut faire? La contraindre par la force à rompre d’avec son conjoint violent?

          Pardonnez moi Harald si je vous défrise, mais l’expérience de terrain, j’ai ai moi aussi … j’ai juste passé l’age de me faire des illusions sur l’effet d’une loi de circonstance.

          Qu’il y ai des femmes battues qui ne peuvent pas fuir du fait de contraintes matérielles je n’en doute pas! Mais il y a déjà des lois pour faire condamner ces violences! Expliquez moi ce que cette nouvelle loi va apporter? De l’aide pour les victimes? avec quel argent?

          Que ce type de situations soit dramatique, j’en convient parfaitement, mais ce n’est pas une loi votée n’importe comment et sans aucune connaissance de la diversité des situations qui va régler le problème.

      2. Flak

        « D’abord c’est Monsieur, je ne vois vraiment pas où vous êtes allé pêcher ce qui pourrait laisser penser le contraire. »

        mdr c’est ton style tout en feminite hihihi

        Note de h16 : non non, il y a confusion entre les réponses à Olympe et les réponses à Harald. Le threading n’est pas très très clair, semble-t-il.

  9. François

    J’énergie protestement contre la déformation grotesque infligée par morphing au portrait photographique de M. Louis Schweitzer, illustre président de l’indispensable HALDE, grande âme saignante, monument de compatitionnement patenté, géant de la lutte contre toutes les discr……….

    (Hein ?? Qu’ouïs-je, qu’entends-je, qu’accoustiqué-je ?? Vous prétendez qu’il a VRAIMENT cette tronche-là au naturel, sans avoir subi au préalable une intervention chirurgicale tératogène à la Igor-et-Grichka-Bogdanov ???…… Vous me chambrez, là ??!!!……. Bon, d’accord, j’ai rien dit, oubliez ça…)

  10. Higgins

    Pour la HALDE, la plaisanterie coûte, uniquement en loyer, 11 millions d’euros pour 650 m2 de bureau (d’après Jacques Marseille cité dans le Point de la semaine). Quant aux frais de fonctionnement?

    Quant aux juges, je peux témoigner qu’ils sont généralement très mal à l’aise vis-à-vis de ce type de comportement.

    Certains couples ont des modes de fonctionnement très curieux et n’existent qu’à travers un mode relationnel clairement sado-masochiste (sans fouet, lanières et cuir). Toutes les couches de la société sont touchées. A partir de quand des « limites » sont-elles franchies et comment décider de leur « anormalité » (sauf à légitimer un retour à l’ordre moral!) ?

    C’est souvent très difficile à apprécier à la fois en quantité et qualité car tel comportement, honni par un groupe de pression, trouvera grâce auprès d’un autre. Par ailleurs, il n’est pas rare de voir l’auteur de la plainte se rétracter quelques jours quand il voit la tournure prise par les évènements. Hélas pour lui, l’action publique ne l’entend rarement de cette oreille.

    Et puis, si action curative il doit y avoir, elle suppose qu’on peut y consacrer du temps et un peu de moyens financiers. Pour ces derniers, la qualité des expertises, psychiatriques ou autres, en dépend directement. Les experts ne réclament pas tant une somme importante mais ils souhaitent d’une part être payés (quand on voit la gueule des finances étatiques, je pouffe) et d’autre part, voir le travail forcément délicat (fouiller dans l’intimité d’un être humain est légèrement plus compliqué que résoudre une équation du second degré) qu’ils ont à mener rémunéré à sa juste valeur.

    Les magistrats sont prêts à tout mais les journées ne font que 24 heures et les semaines 7 jours. Compte tenu de la quantité de dossier à traiter et de leur difficulté intrinsèque, il leur est quasiment impossible de consacrer le temps requis pour s’occuper à fond de tous ces dossiers ou alors, dans les cas où il n’y pas de choix, ce travail est fait au détriment d’autres dossiers, moins urgent vu de l’extérieur mais qui restent primordial pour les justiciables concernés (pour ceux-là, la Justice ne va jamais assez vite puisque leur cas est nécessairement simple et si c’étaient eux qui devaient le traiter, tout serait réglé en 10 minutes et évidemment sans commettre la moindre erreurs de jugement, c’est si simple!).

    Toutes ces lois circonstancielles ne sont là que pour satisfaire le chaland, les journalistes (en particulier de la presse féminine. A ce sujet, si cette dernière a pour vocation d’éduquer les masses, on peut être tranquille) et les féministes de tout poil (et même épilées). Là est la véritable imposture dans laquelle nos « représentants » se complaisent à travers leur diarrhée législative. Elles sont le plus souvent inapplicables car notre dispendieux parlement (je parle de son rapport coût/efficacité) omet systématiquement d’y adjoindre le moindre budget et quand bien même se serait le cas, les grands argentiers le rappelleraient bien vite à la dure réalité des comptes de la Nation.

    Qui plus est, l’outil juridique est ainsi fait qu’il existe dans 99% des cas le ou les articles requis pour régler ce genre de problème, que je me garderai bien par ailleurs de mésestimer, d’où l’inutilité de ces lois votées dans un bel élan qui rappelle l’enthousiasme qui existait en juillet 14 à l’annonce de la déclaration de guerre.

    Ceci dit, j’applaudis à la prose de notre hôte et souscris sans peine à ses conclusions. Quid des couples homosexuels ou lesbiens ? Cette loi est totalement discriminatoire et laissons à la HALDE, une fois son loyer payé, le soin de remédier à cette anormalité.

    1. Joe

      11M€ pour 650 m², ca fait juste 17k€ par m² et par an, bref, c’est impossible. Les loyers les plus chers doivent tourner légèrement au dessus des 1k€ à Paris (pour des locaux professionnels). Donc, soit ça fait plus de 650m², soit ce n’est pas 11M€ et Jacques Marseille n’a pas mis que du tabac dans sa pipe une fois de plus.

  11. Laetitia

    Fabuleux le document de la Cerfa!!!!!

    Ça me donne des idées pour la prochaine fois où on dira que je suis méchante (ca arrive très souvent)d’autant qu’il faut que je change de stratégie avec ces gens là.

    Si je mets « Copyright H16 » en bas, je peux ? 🙂

  12. rocardo

    Après une réflexion de 1,5 sec., j’ai entrevu que 11 patates d’euros devait être le budget TOTAL de la Hautoto. Un petit clic sur « budget halde », et ô merveille, merci google (même si américano-capitaliste dégoûtant), c’est bien ça !

    Donc,avant de taper sur J. Marseille, réfléchir et agir.

    De toute façon, au point où ce pays est arrivé, chaque fois qu' »ils » pondent une loi de circonstance, donc non appliquée, j’ouvre une bouteille de champagne.

    Inutile de dire que ma cirrhose est dans le même état que les idées d’un journaliste fraônçais: avancée.

  13. Flo

    Un petit article de L’Esxpress:

    http://fr.news.yahoo.com/78/20100304/tsc-une-chercheuse-franaise-rcompense-171aa27.html

    En lisant l’accorche et le début on pourrait presque penser que la chercheuse dont les mérites scientifiques sont certainement indsicutables a été plus reconnue pour son action politique que pour ses travaux. Heureusement le contenu de l’article ne le laisse pas trop entendre et on a quand même l’impression que c’est la qualité de ses contributions scientifiques qui prime.

    Mais quand même il est écrit au début:

     » Attribuée par la fondation L’Oréal-Unesco, cette palme récompense chaque année, depuis 1998, les cinq chercheuses ayant le mieux contribué au progrès de la science dans le monde, mais également à la condition des femmes dans un domaine encore très cloisonné. »

    Imagine-t-on un article où l’on ferait de la publicité à un concours réservé exclusivement aux hommes et qui récompenserait les lauréats non seulement pour leur contribution à la discipline concernée, mais aussi et surtout pour leur action en faveur de « la condition des hommes dans un domaine encore très cloisonné »?

    (Infirmier, puériculuteur, champion en GRS ou en ballet aquatique…)

      1. Flo

        Ah oui j’ai entendu qu’elle était écoutée (suivie dans ses conclusions je suppose) par les tribunaux dans 80 % des cas.
        Allez savoir pourquoi il paraît que les syndicats trouvent ça très intéressant pour trancher les cas de conflits salariés / entreprises (meilleur score qu’avec les Prud’hommes?).
        Il ya peut-être un important gisement d’économies et de désengorgement de la justice.
        On refile tout à cette institution qui a raison dans 80 % des cas et on s’épargne de longs et coûteux procès.

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