Wikileaks, infowar et sexe par surprise

Ouf, le gouvernement Sarkozy a fini par trouver un saltimbanque coloré pour faire oublier le Karachigate ! Il était temps : on commençait à se rapprocher dangereusement d’une idée claire sur la question. Le répit est d’importance, d’autant qu’il permet à certains de montrer les muscles : Wikileaks sauve la mise au président …

Et dans le rôle du saltimbanque, c’est ce brave Eric Besson qui s’est lancé dans l’aventure.

En général, ça se passe très vite, plus vite même que Bioman : s’il ne faut à ce dernier qu’un dixième de seconde pour enfiler son moule-burne en lycra, il faut encore moins de temps au gentil Eric pour lâcher une ou deux grosses bêtises sur un sujet qu’il ne maîtrise pas et passer pour une andouille.

En l’occurrence, le ministre de l’Economie Numérique – oui, oui, ce portefeuille existe vraiment – a découvert que Wikileaks, le site qui fait fuiter les petits secrets des ambassades, est hébergé en France par OVH, et s’est immédiatement empressé de demander aux « autorités compétentes » ce qui pouvait être fait pour bouter le site hors de France. Et ce faisant, il n’a pu s’empêcher de balancer une énormité, par écrit de surcroît, énormité qui mériterait amplement sa mise sur orbite géostationnaire à coup de pied dans le fondement :

« On ne peut héberger des sites Internet qualifiés de criminels et rejetés par d’autres Etats en raison d’atteintes qu’ils portent à leurs droits fondamentaux »

Voilà qui est bel et bien n’importe quoi : sans même s’interroger finement sur la nature précise de ce que peut être un droit fondamental pour un état, la liberté d’expression, ce n’est pas pour les chiens, d’une part, et d’autre part, le flou fort mal choisi dans la formulation permet de camoufler toutes les pires dérives totalitaires. En effet, si la Corée du Nord ou Cuba jugeaient certains sites criminels et portant atteinte à leurs droits fondamentaux, il serait en réalité du devoir de la France — lumière du monde, phare des droits de l’homme et référence spatio-temporelle inamovible du bon goût bien-pensant — d’offrir un espace de liberté pour leur hébergement.

Besson-pants contre les wiki-leaks

On notera au passage que le transfuge socialiste borgne au royaume des aveugles umpiste est aidé dans son occlusion intellectuelle terminale par la maintenant célèbre Marland-MiniteloMilitello, celle-là même qui réclamait bruyamment de fournir – de sa poche, bien sûr – deux millions supplémentaires à l’HADOPI pour que la foutraque institution puisse remplir sa fonction, cramer des thunes. Ne s’étant toujours pas rangée à l’avis général pourtant éclairé qu’avec son niveau visible d’expertise, elle ferait mieux de retourner au tricot, la voilà qui ne peut s’empêcher d’ajouter, à la suite de Besson :

« le pire d’Internet n’a pas le droit de cité en France… WikiLeaks n’a pas sa place dans l’Internet civilisé que nous devons construire ».

Heureusement, ma brave Murielle, on ne vous attendra pas pour construire l’Internet civilisé dont on a besoin. On a une opinion un peu plus haute de ce qu’un citoyen doit avoir le droit de faire, et une connaissance facilement plus étendue du sujet, ce qui permet au passage de gravement vous facepalmer la tête.

Tiens, Murielle, c’est pour toi :

En réalité, ce que veut dire le gars Eric, le super-héros du pyjama numérique, c’est que Wikileaks enquiquine assez profondément les Etats-Unis et, par ricochet, l’ensemble des pays qui ont des relations diplomatiques avec lui, soit à peu près tout le reste de la planète.

Et le message que Besson tente fort maladroitement de faire passer est que la France est amie des USA, et fera ce qu’il faut pour que l’affaire n’éclabousse pas trop tout le monde. De là, cependant, à faire du zèle, c’est un pas que ce gouvernement de branquignoles n’avait pas à franchir et qu’il enjambe pourtant avec fougue, quitte à se prendre les pieds dans le tapis et tenter de se rattraper en saisissant les pampilles des lustres avoisinants.

A présent, on pourrait être surpris, justement, d’une telle unanimité dans la traque d’Assange, le porte-parole officiel de l’opération Wikileaks, et dans les opérations de pilonnage informatique incessantes que le site subi depuis le début de la mise en ligne des câbles d’ambassades.

Si l’on écarte le cas de la France où, comme je le souligne en introduction, l’affaire tombait à point nommé pour détourner l’attention de l’affaire Karachi dont l’évolution laisse entrevoir des retombées politiques graves, on peut noter en effet que pas mal de dirigeants de grands pays sont assez embarrassés par la divulgation de la façon dont travaillent réellement les services de renseignements et la diplomatie internationale.

Oscillant entre les analyses de fonds et les remarques de cour d’école, les « secrets » révélés jusqu’à présent permettent surtout d’apporter des certitudes sur ce dont on se doutait déjà, et d’éclairer sous un jour parfois amusant la personnalité des chefs d’états décrites par les diplomates américains.

Mais l’agacement d’un Sarkozy ou d’un Poutine devant la divulgation de l’avis éclairé des uns et des autres sur leur égo ne justifie pas, en lui-même, les moyens de plus en plus importants mis en oeuvre pour déboulonner Wikileaks : on sent que les secrets qui restent à découvrir sont, très probablement, bien plus gênants, et porteurs de bien plus de révélations, que ceux qui s’éparpillent actuellement dans les quotidiens.

On assiste, comme le fait fort justement remarquer Pierre Chappaz sur son blog, à une véritable guerre des états contre un groupe de citoyens cherchant à divulguer une information. Les états peuvent-ils censurer des informations que les citoyens, ceux qui, en définitive, les font vivre, sont en droit de connaître ?

Et surtout, le peuvent-ils encore ?

Pour le moment, l’internet et la façon dont le public s’est approprié cette technologie permet d’affirmer que les informations de Wikileaks finiront par fuiter complètement : trop de gens savent, trop de copies existent, trop de sites sont maintenant montés.

Les attaques menées par les états sont, très heureusement, à la hauteur de leurs capacités : importantes, mais ridicules comparées à la masse énorme de citoyens en face. Que peut une administration de 100.000 personnes (si tant est qu’elle existe), mêmes expertes et motivées, contre des dizaines de millions d’internautes, trop heureux de faire chauffer du bittorrent ?

Certes, on assiste déjà à de consternantes tentatives d’étouffer l’affaire en tapant sur sa partie visible, Julian Assange, quitte à le poursuivre pour « sexe par surprise« , ce qui serait franchement comique si l’ensemble ne donnait une idée glaciale de la mesquinerie dont les politiciens sont capables pour sauver leur bifteck.

Surprise Seks

Mais il ne faudrait pas voir l’arbre et oublier la forêt.

Wikileaks, c’est la démonstration de la pire terreur qui peut s’emparer des Etats et des politiciens qui tètent goulûment à leurs indemnités généreuses lorsqu’on commence à toucher à leur sécurité, à la légitimité de leur existence : passer pour des guignols auprès du monde entier, laisser ce dernier découvrir qu’on le roule dans la farine tous les jours, c’est risquer, très concrètement, de se voir débarqué (ou pire) dans les prochaines semaines.

Compte tenu de la situation économique générale, on comprend que les élus soient nerveux, surtout ceux qui ont toute une batterie de cuisine, marmites incluses, accrochée aux basques. Alain Juppé, si tu me lis…

On peut aussi se dire que Wikileaks, c’est l’argument en béton armé qu’utiliseront ces mêmes cancrelats pour pousser toutes les lois type HADOPI, LOPPSI ou, encore plus sournois, ACTA, ou les fumisteries dangereuses à la sauce Neutralité du Net, véritable cheval de troie des gouvernements un peu finauds, histoire de museler une bonne fois pour toute l’ensemble du réseau.

En créant internet, on a donné, pour la première fois dans l’histoire de l’Humanité, la possibilité réelle et quantifiable, que chaque humain puisse effectivement s’exprimer, s’organiser comme bon lui semble, indépendamment de l’état.

Se passer de l’état, c’est se passer des politiciens.

On comprend leur terreur.

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Commentaires24

  1. Zhan

    Aha, ça me rappelle une petite citation tirée d’un Jeu de Stratégie futuriste (Alpha Centauri) auquel j’ai joué des centaines d’heures …

    « As the Americans learned so painfully in Earth’s final century, free flow of information is the only safeguard against tyranny. The once-chained people whose leaders at last lose their grip on information flow will soon burst with freedom and vitality, but the free nation gradually constricting its grip on public discourse has begun its rapid slide into despotism. Beware of he who would deny you access to information, for in his heart he dreams himself your master.  »

    Commissioner Pravin Lal
    « U.N. Declaration of Rights »
    (personnage inventé du jeu)

    1. cobaye

      J’adore les citations dans ce jeu, on les croirait sorties de livres d’histoire ou de philosophie. Et celle que tu as choisi ne peut pas être plus appropriée!

      En tout cas il est clair que les politiques de tous bords et de tous horizons voient que leur pouvoir de persuasion et de coercition mentale s’efface (hélas pas assez vite à mon goût), que leurs cartes sont bien trop souvent visibles sur les deux faces.

      Au moins, tout cela montre bien à quel point le système est corrompu et perverti par la profession politique (c’est tellement antinomique que je ne comprends toujours pas qu’on puisse dire «carrière politique»).

  2. Monsieur Pingouin

    J’adore ces paragraphes :=) « On peut aussi se dire que Wikileaks, c’est l’argument en béton armé qu’utiliseront ces mêmes cancrelats pour pousser toutes les lois type HADOPI, LOPPSI ou, encore plus sournois, ACTA, ou les fumisteries dangereuses à la sauce Neutralité du Net, véritable cheval de troie des gouvernements un peu finauds, histoire de museler une bonne fois pour toute l’ensemble du réseau.

    En créant internet, on a donné, pour la première fois dans l’histoire de l’Humanité, la possibilité réelle et quantifiable, que chaque humain puisse effectivement s’exprimer, s’organiser comme bon lui semble, indépendamment de l’état.

    Se passer de l’état, c’est se passer des politiciens.

    On comprend leur terreur. »

  3. Epicier vénéneux

    J’assimile la vision de Besson en moule-bite au personnage Fol Argent de Gad, ce « comic book médiocre ayant donné lieu à un merchandising déraisonnable »:

    – Fol Argent contre la Liberté
    – Fol Argent combat la faim dans le monde
    – Fol Argent combat la veuve et l’orphelin
    – Fol Argent contre les dockers gays
    – Fol Argent contre Fol Argent

    Fol Argent! le héros des jeunes garçons introvertis.

  4. Chris

    Bien évidemment , plus c ‘est censuré , plus c’ est intéressant ….
    Le  » Nom de la rose  » ??????

    Je leur conseille du cyanure en bas à droite des pages …

  5. yoook

    C’est marrant, des que j’ai lu cette declaration, j’ai fulminé. Puis j’ai prié pour qu’H16 fasse un billet. Merci, donc.

  6. Nico

    A noter la perle de François Baroin sur le sujet: « Et moi j’ai toujours pensé qu’une société transparente, c’était une société totalitaire. », c’est du lourd !

  7. Sandro

    « WikiLeaks n’a pas sa place dans l’Internet civilisé que nous devons construire ».

    L’Internet étatisé de Besson n’a pas sa place dans un monde civilisé.

  8. nordyck

    Un web à la sauce MEDIAPART-WikiLeaks , très peu pour moi .Du « journalisme » de caniveaux et de ragots,allié à de l’agit-prop. solidement financé … ne peut conduire qu’à du totalitarisme . Par essence même de la nature de leur façon de fonctionner , et donc de penser .

    Je ne sais pour qui roule la marionnette Assange , mais ce n’est certainement pas par philanthropie . Quand à son histoire de fesse , qu’il l’assume!Pour une fois …

    Pour Besson et toute la clique:finalement,il(s) est(sont)dans la plus pure tradition jacobine de 1793 . Au mieux . Et donc ,dans leur rôle et leur logique . Et c’est vrai qu’ils ne sont pas fûte,fûte ! Pour mémoire : en 1793 , de grandes discussions eurent lieu pour savoir s’il fallait apporter l’instruction au peuple . Et le non failli l’emporter . Et cela par les représentants du-dit peuple! Les socialistes de gauche ont toujours eu peur de la populace,plus que celle de droite . Les choses ont peu changé,non?

    La liberté n’est jamais acquise , et toujours surveillée,si je ne me trompe,cher H16, ce n’est pas tant WL,et les stupidités de la clique politicienne qui vous intéresse,mais une idée certaine de la « liberté » sur le web .J’attends donc votre troisième sur le monde merveilleux de l’information sur le web. qui nous attend.

    « la liberté,c’est l’éternelle vigilance » T. JEFFERSON .

    UN petit lien,au hasard, et parce qu’il se fait tard… et que j’ai beaucoup de chose à lire .

    http://extremecentre.org/2010/12/04/irresponsables/

    1. Théo31

      Les socialistes, de gauche comme de droite – alliés, doit-on le rappeler aux communistes chinois -, ont surtout beaucoup de mépris pour ladite populace.

    2. JG2433

      « en 1793 , de grandes discussions eurent lieu pour savoir s’il fallait apporter l’instruction au peuple . Et le non failli l’emporter »

      La question n’était-elle pas :

      Ne vaut-il pas mieux un peuple conduit plutôt qu’un peuple instruit ?

      1. nordyck

        Un peu tard,certe:façon PolPot ou CEAUCESCU ? Seule l’instruction peut amener au savoir et à la liberté: celle de penser,de concevoir,d’être .

  9. gnarf

    La reaction de Besson est nulle. Mais Wikileaks me gonfle aussi. Reveler des scandales, des bavures d’accord…tenter de gripper le fonctionnement general de la diplomatie US (et elle seule) pas d’accord.

    Parce que les USA se demmerdent pas trop mal la plupart du temps…et je n’ai aucune envie que la diplomatie Francaise ne prenne la place. Besson donne immediatement une tres nette idee du fonctionnement antidemocratique de nos institutions.

    Faudrait reveler tout sur tous les etats. Tandis que la on est encore une fois chez les altermondialistes pour qui l’unique mechant est US. On est dans le double standard habituel…on demande ici une transparence puissance 10 aux USA et que dalle a tous les pays corrompus.

    En tout cas c’est sympa de voir que contrairement a ce que clame hollywood, un etat aussi puissant que les USA est a la merci d’une fuite d’info top secret organisee par un seul element, et les services secrets ne se lancent pas dans des operations criminelles pour faire taire ceux qui savent. Ils auraient tres bien pu eliminer Assange mais ils savent que ca leur reviendrait en pleine poire…la democratie semble fonctionner.

    1. Sébastien CERISE

      Le bon point de la démocratie US sur ce coup est qu’Assange est protégé d’éventuelles poursuites par la constitution qui ne permet pas de poursuivre ceux qui diffusent du contenu secret, mais uniquement ceux qui l’ont « volé ».

      Pour ce qui est de « gripper » la diplomatie US, je pense que c’est une bonne chose… si ça permet au vassal que nous sommes (entre autres pays) de prendre un peu nos distances.

      Quant à la réaction Française, elle est pathétique, comme c’est souvent le cas malheureusement…

      J’aimerai assez que Monsieur Baroin nous donne un exemple de totalitarisme basé sur la transparence…

      Je pense que la seule bonne utilisation du secret est la protection de certaines opérations, mais uniquement pendant le temps opérationnel, ensuite, il n’y a plus aucune raison démocratique de le maintenir.

      Les gouvernements veulent faire penser à la population que les secrets sont maintenus pour leur bien… c’est fort, c’est très fort, mais c’est absolument faux…

      1. daredevil2009

        « si ça permet au vassal que nous sommes (entre autres pays) de prendre un peu nos distances »
        De quelle façon comptez-vous prendre vos distances d’un pays comme les USA alors que nous avons renoncé à notre volonté de puissance voici bien longtemps en leur confiant notre défense face aux menaces soviétiques (pour ne citer que ce simple exemple)? Et je ne parle même pas de notre endettement…

    2. Le problème du 2P2M est évident, mais il est clair qu’Assange aurait révélé les coulisses diplomatiques russes, il serait déjà mort.

      Indépendamment, ce qui est révélateur n’est effectivement pas le contenu des wikileaks, mais bel et bien l’absolue nécessité du secret pour les hommes d’états afin de conserver leur pouvoir, d’une part, et d’autre part, la médiocrité générale de la conservation du secret, ce qui n’est pas étonnant compte-tenu du track record calamiteux des administrations étatiques pour tout ce qu’elles font.

      1. Sébastien CERISE

        Et les Russes auraient commis une erreur en le tuant. La méthode de « décrédibilisation » à l’Américaine (La France est excellente aussi dans ce domaine) est bien plus efficace.

        Le problème de la conservation du secret est la nécessité de le partager… très vieux débat.

        C’est la raison pour laquelle le secret n’est véritablement utile que pendant le temps des opérations, car il est illusoire de vouloir conserver un secret très longtemps.

        Pour le reste, je suis 100% d’accord avec toi, la raison de la conservation du secret aujourd’hui est uniquement la conservation du pouvoir.

        Je me souviens d’un mot d’un ami spécialiste du domaine : « Un secret n’est plus un secret dès lors que 2 personnes sont au courant ».

        Il disait aussi que le meilleur moyen de conserver véritablement un secret est de le mettre à jour, puis -grâce au puissant outil de l’ironie- de le décrédibiliser…

    3. la france libre

      Le but d’Assange n’est pas de révéler des secrets, mais d’empêcher l’Etat (US) de fonctionner. Ces fuites n’ont pas pour but d’exposer des scandales, mais de limiter l’échange d’informations. Assange a pour but de museler le Net. Pour lui, l’Etat et notre société ne peuvent bien fonctionner si l’information ne circule plus. C’est un anarchiste qui veut complètement renverser l’ordre des choses. Si l’Etat réagit avec plus d’Hadopi etc… alors le plan d’Assange aura marché.

      Alors, autant je suis OK pour exposer de vrais scandales, autant c’est vraiment jouer avec le feu que d’exposer tout et n’importe quoi.

  10. Sandro

    Le meilleur remède contre le mensonge étatique généralisé et mondial c’est la multiplication d’autres phénomènes Wikileaks, dans plein d’autres domaines. Un des mensonges de l’étatiste c’est de convertir la vérité en trahison et poursuite, entre autres accusations comme celle de traiter « terroriste » n’importe qui parle vrai à propos des mensonges de l’étatisme. Si le « devoir citoyen » devrait avoir un sens ce serait celui-là, confronter le mensonge étatique face à la vérité, héberger autant d’Wikileaks que nécessaire.

  11. le chafouin

    « Les états peuvent-ils censurer des informations que les citoyens, ceux qui, en définitive, les font vivre, sont en droit de connaître ? »

    Toute la question porte à mon avis sur la légitimité de ce droit à tout savoir. Et de mon point de vue, ce droit n’existe même pas. La diplomatie ne se mène pas en direct sur TF1, après Secret Story…

    1. La diplomatie, en toute bonne logique, ne devrait pas se faire au détriment des gens qu’elle est censée représenter et protéger. Qu’elle soit tenue secrète le temps des négociations, par exemple, c’est logique, mais on ne peut pas demander plus. Et même ça, c’est déjà beaucoup.

      Quant à la légitimité, elle est acquise par la simple morale : on me prend une part de liberté, une part de mon travail, pour faire des choses en secret dont certaines violent mes principes moraux, aboutissent à des corruptions, des meurtres, des gabegies et des scandales.

      Un état transparent, c’est un état sans pouvoir. Je suis pour.

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