La pétition des fabricants de photos

La France est décidément le paradis des lobbys et des gens arc-boutés sur des business-models antédiluviens. Et comme la République Festive Et Citoyenne distribue des petits bisous réconfortants à ceux à qui la vie fait des bobos, pas étonnant qu’ils se multiplient devant ces encouragements à ne surtout pas se remettre en question. Dernier exemple en date, avec ce petit parfum de déjà-lu, déjà-vu, déjà-entendu : les photographes.

Avec l’avènement d’Internet et l’entrée massive du numérique dans la vie de tout le monde, il fallait s’attendre au changement relativement profond d’un certain nombre de professions spécialisées dans le traitement de certains types d’information sous forme analogique.

Le caractère disruptif des nouvelles technologies de l’information est si important qu’effectivement, des pans entiers de la société telle qu’on la connaissait depuis des dizaines d’années sont en train de disparaître ou d’évoluer dans des proportions que personne n’aurait pu imaginer il y a seulement trente ans.

Comme je l’ai déjà évoqué dans des précédents billets, les métiers de journaliste, cinéaste et tout ce qui s’y rapporte, musicien, imprimeur, distributeur et éditeur, photographe, bibliothécaire, et des douzaines d’autres à commencer par politicien, sont destinés à profondément changer dans le cours des années à venir. En effet, ce qui, auparavant, nécessitait un investissement et une formation importante est maintenant de plus en plus simples à acquérir.

Dès lors qu’une production peut être créée, distribuée, accédée ou consommée de façon numérique, les métiers qui soutiennent chacun des aspects depuis sa création jusqu’à sa consommation finale doivent faire face à la révolution numérique.

Mais en France, heureusement, on s’est bien gardé d’y préparer les gens. Grâce à une habitude maintenant fortement ancrée dans le mode de réflexion français, dès qu’une profession se sent menacée par de tels changements, elle va vite chercher refuge dans une loi ou dans l’agitation de l’opinion publique (qui n’est, finalement, que l’opinion publiée) pour favoriser telle ou telle aide, telle ou telle barrière à l’entrée, telle ou telle pose de clôture afin de faire durer le plaisir un peu plus longtemps.

La HADOPI est l’illustration typique de ce genre de comportement auquel, bien évidemment, la classe politique n’échappe pas : créée pour s’assurer que Pascal Nègre pourra continuer à se payer des costards ridicules de maquereau albanais, elle montre de façon éclatante qu’on a clairement choisi de stériliser toute créativité dans le domaine des ayants-droits, qu’on a choisi de tout faire pour conserver le business-model des majors musicales plutôt que les laisser s’adapter, petit à petit, à la nouvelle culture numérique.

Si rien n’avait été fait, ces majors se seraient rapidement mises d’accord pour proposer d’imposants catalogues numérisés à des prix compétitifs qu’ils n’auraient eu aucun mal à écouler : il n’est qu’à voir les sommes payées par des pirates pour accéder à Megaupload et ses confrères pour comprendre qu’il existe, réellement, des gisements inexploités de personnes prêtes à payer pour du contenu numérique légal de bonne qualité.

De la même façon, j’avais déjà parlé des photographes à l’occasion de pleurnicheries agaçantes sur leur sort : les vilains pirates et les fourbes internautes en voulaient méchamment à leur profession ! Il n’aurait plus manqué que le gang d’Anonymous pour mettre fin à leur source de revenus !

Eh bien nos amis remettent les couverts, et cette fois-ci en rouspétant auprès de la HADOPI, ce qui est du plus haut comique : cette dernière tente, après des mois d’attente et d’hésitation, de mettre en place des labels qui assurent à l’internaute que ce qu’il récolte en ligne est « HADOPI-compatible », autrement dit, respecte les règles de la propriété intellectuelle.

Or, en matière de photographies, Fotolia, candidat au fameux label, propose des conditions que ces photographes, ébouriffés, trouvent évidemment scandaleuses : l’internaute peut piocher dans une banque d’image de plusieurs milliers de clichés et récupérer celui qu’il veut pour 0.14€, avec liberté d’en faire ce qu’il veut pour le temps qu’il veut.

Et ça ne loupe pas : les photographes professionnels estiment qu’en « proposant une offre pour quelques centimes d’euros, Fotolia viole également l’article 1591 du code civil qui sanctionne l’absence de prix réel et sérieux« .

Ouin, snif, c’est vraiment kropinjuste : Fotolia vend trop peu cher ! On est, ici, exactement dans le même cas de figure que les taxis d’Avignon insupportés par les offres à prix plancher d’un concurrent malin, Easy Take, gros salaud de capitaliste qui offrait des courses à prix cassés.

CorporatismeIci, Fotolia offre donc à petits prix des clichés que les photographes vendaient à des prix bien supérieurs. D’ailleurs, à bien y réfléchir, on serait en droit de s’interroger sur l’existence d’une entente (tacite ?) entre ces professionnels pour conserver artificiellement élevé le prix de leurs productions.

On est, littéralement, dans le cas trivial des pétitions de fabricants de Chandelle (pétition chère à Bastiat) et autres bougies parfumées d’importation chinoise que certains petits malins s’échinent donc à rendre notoirement plus chères.

La France est malade de son corporatisme ; les photographes ne sont pas différents des autres. Ni meilleurs ni pires, ils ont été habitués à l’omniprésence de l’Etat et à l’illusion de protection qu’il pourrait offrir. En réclamant, toujours au motif de « la survie de tout un secteur économique et culturel« , ces fabricants de chandelles refusent obstinément l’ampoule électrique.

La société, surtout actuellement, peut-elle se passer de faire des économies ? Peut-elle se passer d’obtenir moins cher ce qui avant était coûteux ? Doit-elle feindre de croire sauver les emplois de quelques uns en diminuant le pouvoir d’achat de tous ?

Doit-elle se contenter de bougies pour faire plaisir aux fabricants quand le reste du monde se dote d’ampoules ?

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Commentaires124

  1. Joe

    C’est con, à côté de ce corporatisme forcéné, l’Etat a détruit une profession : les fabricants d’avertisseurs de radars peuvent mettre la clé sous la porte. C’est d’autant plus stupide que les français étaient les leaders européens de ces systèmes (et qu’ils gagnaient odieusement bien leur vie). J’imagine qu’aucune étude véritable n’a été faite sur l’impact de ces petites machines sur le mode de conduite des gens. Menfin, passons, ce business doit représenter à tout péter 300 personnes en France, ça pousse sous le radar du politicien moyen. Je connais plusieurs entrepreneurs qui ont mis plusieurs millions pour développer leur techno et qui comprennent maintenant ce qui signifie le mot « risque législatif ».

    1. Pythéas

      On peut s’attendre à pas mal de contournements : Le retour du détecteur ou du brouilleur de radars, les plaques ‘illisibles’ au flash, la conduite sans permis (dont l’attrait ne cesse d’augmenter) et bien sur, la page facebook de type A10 Paris=>Orléans, ou chacun pourra avertir les autres des radars… en utilisant son iphone au volant ! Brillant !! Et ça, ça va être très compliqué de l’interdire ou de le réprimander.

    2. hank rearden

      Les gars de chez coyote et compagnie se contenteront d’éditer des logiciels qui recensent les endroits dangereux du réseau routier et comme chacun sait et comme le politique se plait à nous le répèter: « les radars ne sont pas destinés à faire du pognon et sont disposés aux endroits dangereux dans un but préventif et non répressif, bla, bla, bla… »

      CQFD

  2. Epicier vénéneux

    C’est un peu comme si l’Etat interdisait le port du gilet pare-balles à la population, pour le cas où la police aurait à lui tirer dessus.

    1. Glam

      c’est deja la cas dans bien des pays ou les plaques de trauma sont regulees et interdites a l’achat par le public.pour la fRance je ne sais pas.

    2. Panda Bourré

      Euh…
      Je n’ai plus mon Code Pénal sous la main, mais la dernière fois que j’ai regardé, c’était déjà le cas.

  3. lin

    Récemment, j’ai obtenu un nouveau passeport en Mairie qui possède le matériel photo au guichet passeport et peut donc, comme annoncé sur internet :

    http://vosdroits.service-public.fr/F14929.xhtml

    faire les photos d’identité pour une somme modique. Eh bien non, il m’ont demandé d’aller chez un photographe pour avoir les photos, quand j’ai demandé pourquoi, il m’ont dit que c’est la maire socialo qui impose ça pour faire marcher de le bizness des photographes de la ville.

    Conclusion la mairie s’est équipée en matériel photo qui ne sert à rien et fait dépenser plus au contribuable qui en plus des 2 déplacements pour obtenir le passeport biométrique doit aussi aller chez un photographe.

    1. Glam

      quel pays de cons on en apprend tous les jours.Bien sur la maire n’a aucun droit d’imposer ca, bonne chance pour faire valoir votre droit.

      1. lin

        J’ai laissé tomber de faire valoir mes droits pour des conneries pareilles, en plus je vis en Allemagne, j’ai autre chose à foutre que de me battre contre des crétins autoploutocrates lissencéphales.

        Donc j’ai obtempéré, payé les quelques euros de dîme bakchich pour obtenir mon passeport qui me permettra de passer mes vacances hors zone euro, donc moins cher, et de me déplacer pour le boulot.

        1. lin

          Le plus drôle, c’est que mes photos d’identité je les ai faites en Allemagne, donc nib pour les photographes pro sponsorisés par la mairie.

          MDR

  4. No_name

    @Epicier vénéneux,
    C’est déjà le cas, la détention de gilet de protection est interdit en France, de même que les masques à gaz et les armes.
    Pas fou l’Etat, il ne faudrait pas que les gens prévoient de se protéger eux-même. On commence comme ça, et à la longue, on se retrouve avec des citoyens, alors qu’un contribuable, c’est tellement plus conciliant…

  5. Higgins

    H16,

    Dans ton slogan « Petites chroniques désabusées d’un pays en lente décomposition », peux-tu remplacer le mot « lente » par « rapide », ce sera plus juste.

  6. Vabadus

    Le parallèle très clair montre bien que la mentalité française n’a guère changée depuis 1845 (s’il était encore besoin de le prouver)

    1. Glam

      perso je sais pas j’y etais pas en 1845.les programmes teles etaient bien? est-ce qu’ils avaient deja Drucker?

      1. Panda Bourré

        Bien sûr qu’ils avaient déjà Drucker !
        Vous imaginez la télévision sans Drucker ? Impossible !

      2. Vabadus

        Je faisais référence à 1845 car c’est la date de publication de la pétition des fabricants de chandelles.

  7. gem

    « tant que je gagne, je joue » : ça coute rien d’essayer de faire chier le concurrent « déloyal », et si ça permet de garder ses revenus pendant quelques mois ou années de plus… pourquoi se priver ?
    Faut pas croire que c’est spécifique à la France.

    1. Effectivement, ce n’est pas spécifique à la France ; mais en tout cas, c’est précisément la marque d’un état fort : plus il l’est, plus on lui demandera d’aider sa corpo. Et quand il est faible, évidemment, on ne lui demandera pas car on sait qu’il échouera ou ne le fera pas…

  8. Charlie Echo

    Bravo pour cette analyse. Une fois de plus, H16 remet en perspective la réalité qui est sous nos yeux et que nous ne percevons plus! Je veux parler de cette phrase lumineuse : l’opinion publique n’est, finalement, que l’opinion publiée.

  9. simin

    Je comprends de mieux en mieux l’usage du masque anti-gaz, à force de vivre en vase clos…ça fouette!

    J’écoutais, dimanche, l’invité du grand jury, le très gaulliste Frédéric Mitterand, défendre la Hadopi I ou II ou III…(?), en se désolant de ces Français qui n’y voient, au fond, que le côté répressif (coupure de ligne) et non le volet hautement pédagogique (la dizaine de milliers de mails-informateurs-moralisateurs-éducateurs-…, oui, avec un rien de sommation, déjà envoyés)!

  10. DoM P

    Étant moi-même photographe, j’ai eu à fréquenter ce genre de personnages. Ils sont bousculés dans l’essence même de leur métier.
    Voilà peu, il fallait une formation et du matériel coûteux, en plus d’un accès à un labo, pour faire des photos correctes.
    Ces gens ont maintenant face à eux des hordes d’amateurs, trop souvent plus compétents, voire mieux équipés qu’eux mêmes, qui décident de vendre leurs photos trois fois rien, mais de très nombreuses fois.
    Qu’ils s’adaptent. Comme les petits peintres l’ont fait lors de l’avènement de la photographie.
    Il leur faut trouver de nouvelles façons de plaire au client, en lui apportant ce que les amateurs ne peuvent ou ne savent apporter.
    Mais faut réfléchir et être inventif. Et cha ché dur…

    1. Glam

      j’en profite pour vous faire decouvrir ce site excellent, un des coupables en question: 3D.sk
      enjoy

  11. jmdesp

    Même si à un premier niveau, ça parait délirant, cette histoire est en fait assez intéressante juridiquement. Je ne sait pas si les photographes peuvent vraiment faire valoir cet argument, mais il y a quand même peut-être quelque chose quand on regarde bien.

    Tout d’abord, cette histoire de prix réel et sérieux n’est pas vraiment de l’article 1591 qui dit juste que « Le prix de la vente doit être déterminé et désigné par les parties ».

    En fait, c’est plutôt la jurisprudence qui indique qu’un prix doit être réel et sérieux pour être pris en compte au titre de l’article 1591, et ça correspond à deux choses :
    – pouvoir dénoncer les situations où le prix annoncé n’est pas le prix réel, et vendeur/acheteurs passent par des canaux dissimulés pour verser le véritable prix
    – pouvoir dénoncer des transactions qui sont présentées comme des ventes juste pour cacher le fait qu’il s’agit en réalité d’un don. En fait il s’agit des cas où on a fait semblant qu’il y a transaction parce qu’admettre que c’est en réalité un don pose un problème légal.

    Ici, l’angle d’attaque est forcément le deuxième cas.

    Et il n’est pas forcément aussi débile que cela.
    L’idée est que les 0.14€ ne peuvent pas de manière réaliste être vraiment une rétribution pour le temps passé à réaliser l’image, donc que les amateurs qui acceptent ce prix font en réalité un don gratuit, que c’est du pur bénévolat. Hors Fotolia est une société commerciale qui a pour but de faire des bénéfices, il est donc très délicat que son modèle commercial soit de demander au gens de travailler bénévolement pour elle pour ensuite gagner de l’argent sur la base de ce travail (oui, on peut penser à d’autres exemples où c’est déjà le cas). Ca s’applique même si les bénéfices de Fotolia sont indirects.

    Après avoir regardé le site de Fotolia, j’ai quand même quelque doutes sur la probabilité que l’argument porte. Tout d’abord, soyons précis ce qui compte est l’argent que Fotolia donne aux photographes, c’est là qu’il faut démontrer qu’il y a bénévolat de ceux-ci. Dans le cas des clients de Fotolia qui payent 0,12€, si le prix était non sérieux ce serait donc les méchants clients qui abuserait de Fotolia, je ne crois pas que le but soit de démontrer cela.
    Donc quand je regarde l’accord Fotolia — photographes, je ne vois aucune des ruses habituelles des sites 2.0 pour que ceux-ci cèdent gratuitement leur photos et tous leurs droits dessus. On leur explique, vous allez gagner de l’argent, du vrai nargent, il suffit de mettre suffisamment de photo. Peut-être qu’ils se font abuser par Fotolia sur la possibilité de gagner vraiment quelque chose dans l’opération, seul Fotolia faisant réellement du bénef (car pour eux le rapport « volume de photo »/ »travail effectif » est bien plus favorable), et dans ce cas il y a une chance que Fotolia soit remis en cause, mais c’est du boulot à démontrer. Il ne suffit pas en tout cas de s’exclamer : « 0,14€, ce prix est vil, c’est inacceptable ! »

    1. cette histoire de prix réel et sérieux n’est pas vraiment de l’article 1591 qui dit juste que « Le prix de la vente doit être déterminé et désigné par les parties ».

      Oui, j’ai simplement ici repris le texte de la pétition 😉
      Sinon, sur le principe, il peut bien effectivement y avoir, de la part de Fotolia, un détournement de la notion de don (qui est, comme vous le soulignez, à démontrer) mais sur le résultat final, ce que Fotolia fait, c’est distribuer des photos à un prix plus bas. Le consommateur y gagne. Si les photographes qui fournissent Fotolia se sentent lésés, qu’ils déposent plainte. S’ils ne déposent pas plainte, c’est que les fournisseurs et les clients de Fotolia sont contents. Pas de victimes ? Pas de problème.

  12. gem

    Je viens de regarder le site mentionner par glam, et paf ! je vois que c’est un site étranger (slovaque ?) …
    Ils ont prévu quoi, les photographes pétitionnaires, pour se plaindre du tarif du concurrent étranger ? Le faire interdire par un filtrage ? porter plainte dans le pays du site ? ou contre les clients français de cet ignoble plombier slovaque ?

    La vérité, c’est que les pétitionaires sont soutenus en sous-main par une multinationale qui les utilise pour torpiller l’offre française de l’intérieur, et forcer les entrepreneurs français à se vendre à vil prix

    1. gem

      PS (mon dernier paragraphe était en « mode humour », je précise, on ne sait jamais…)

    2. Vabadus

      D’après les mentions légales, la société est de droit Bélizéen.
      Mais bon cette histoire n’est pour qu’appliquer un label, il n’y a pas mention d’interdiction ni autre. Ils s’en fichent royalement de l’avoir ou pas

  13. Gru

    Quel tissus de conneries, c’est affligent de lire cela.

    Non seulement vous parlez sans aucune connaissance du milieu, mais en + vous faites des raccourcis bon marché…

    J’adore les gens qui on un avis sur tout, on peut directement reconnaitre leur nature profonde…

    Les cons ça ose tout, c’est même à cela qu’on les reconnait.

    1. No_name

      Moi, j’adore les mecs qui font de belles affirmations et qui nous ressortent une citation passe-partout sans aucun argument…

      Je peux jouer aussi ?
      Vous avez tord, j’ai raison. « Moi, quand on m’en fait trop je correctionne plus : je dynamite, je disperse, je ventile ! »

    2. gem

      C’est marrant, ça, de mettre « milieu » et une citation d’un film comique de gangsters une phrase plus loin. Les photographes seraient-ils donc louches ?

    3. DoM P

      Ce qui est drôle, c’est que moi, je le connais bien, le milieu, vu que j’en suis…
      Et je ne trouve pas que ce soit un tissu de conneries.
      D’ailleurs, ça fait des années que je suis sur Fotolia : http://fr.fotolia.com/partner/14573, ainsi que sur Shutterstock : http://submit.shutterstock.com/?ref=12066
      Pour ceux qui veulent essayer, suivez les liens, j’aurais même une part du gâteau.

      Notez tout de même qu’il ne s’agit pas de vendre une photo à 14 cts, mais de vendre chaque épreuve à ce prix. Du coup, j’ai vendu la même photo des dizaines de fois. Les meilleurs peuvent les vendre des centaines, voire des milliers de fois.
      Du coup, ça peut devenir très rentable.
      Sauf pour les cons qui n’osent pas. 😉

    4. chabenj

      Ben ouais c’est vrai ça Gru en plus il a même un avis sur hadopi alors qu’à tous les coups, il travaille même pas chez Universal. C’est comme ce Bastiat, je suis sur qu’il a jamais vendu une bougie de sa vie.
      effectivement, les cons ça ose tout…

  14. Gru

    Super le buveur d’étiquette.. tu aurais au moins pu prendre Krug comme nom ca fait un peu moins beauf…

    Pour donner un exemple concret :

    Prix de mon materiel pour pouvoir travailler : 30 000 €
    Il faut que je vende 214 286 images à 0,14€ haha..
    bref sans compter TVA, impôts… en un mot il faut que j’en vende le double rien que pour payer mon materiel, sans faire aucun bénéfice.
    Quand je pars en reportage, j’ai des frais, un voyage en Namibie, en Alaska, ou au Népal, ca coute un peu de thunes, surtout quand on doit y rester un peu …
    Bref, vendre des images sans considérer les frais de prod, c’est non seulement interdit par la loi (vente à perte), mais en plus c’est complètement con. Quand un touriste vend une image du Népal à 14 cts par ex, il casse le marché pro, c’est de la concurrence déloyale.

    Personne ne vie en France en vendant ces photos sur Fotolia, c’est un mythe.

    Donc mon cher Dom P, je ne pense pas que tu « connaisses le milieu », papa maman t’entretiennent et te bercent avec leur pognon de belles illusions, mais je suis certain que tu ne subsistes pas de la photo. Ou alors tu as un ego démesuré, et tu fais le malin devant tes amis lors de repas arrosé avec des vins surfait, en montrant une de tes images publiées « gratuitement »… C’est pas ca être pro…

    1. Théo31

      « Quand un touriste vend une image du Népal à 14 cts par ex, il casse le marché pro, c’est de la concurrence déloyale. »

      Bah ouais, quand les femmes acceptent de baiser gratuitement et de se faire payer des verres en boîte, elles cassent aussi le marché pro du sexe et c’est aussi de la concurrence déloyale. C’esttropinjuste.

    2. DoM P

      Hé, rigolo…
      Papa maman, ça fait longtemps qu’ils ne me nourrissent plus.
      J’ai moi-même plus de 15000 € de matériel, donc je sais un peu ce que c’est.
      Fotolia & co, c’est une source de revenus complémentaire. Ce que tu n’as pas lu, ou pas compris, c’est qu’il faut s’a-dap-ter. Hé oui. Il est méchant, le marché…
      Je ne voulais pas me faire de la pub sur le dos d’H16, mais puisqu’il faut prouver qu’on connait le métier : http://www.desinstants.fr
      C’est mon site. Ma boîte. A moi. J’ai même un Siret. Sans papa, sans maman.
      A propos, si quelqu’un se marie, dans les parages… 😉
      Bisous, confrère.

    3. « Quand un touriste vend une image du Népal à 14 cts par ex, il casse le marché pro, c’est de la concurrence déloyale. »

      S’il la vend, c’est que quelqu’un l’achète. Ce qui veut dire que ton business-model est fini.
      Parce que bon, en gros, vous êtes maintenant en concurrence contre les centaines de millions de personnes qui ont un téléphone avec un appareil photo, ceux qui ont des appareils numériques, et les autres qui font de la photo-semi pro et qui les lâchent sur tous les concurrents de fotolia. Vous allez faire quoi, exactement, contre eux ?

    4. poum

      « c’est non seulement interdit par la loi (vente à perte), mais en plus c’est complètement con. Quand un touriste vend une image du Népal à 14 cts par ex, il casse le marché pro, c’est de la concurrence déloyale. »

      vente a perte illegale, concurrence des amateurs… pas de doute on ecoute bien parler un francais, avec des arguments bien de chez nous…

    5. chabenj

      « C’est pas ça être pro… »
      Non, être pro, c’est peut être arriver à tirer parti de son matériel à 30 000 pour faire une photo une peu meilleure que celle que le premier touriste venu ramènera sur son i phone Peut être même que le client sera capable de s’en apercevoir et préfèrera, pour le même prix, acheter la plus jolie photo. mais bon, moi je dis ça, je dis rien, je suis pas du milieu.

    6. NeBu

      Dans mon entourage, une amie a quitté son boulot bien payé pour se lancer dans la photo. Inconnue du milieu, elle avait toujours pratiqué la photo de façon amateur.
      Ces clichés? Des clichés de vie, de la Provence, du bon vin et de la bonne bouffe.
      Grâce à Fotolia, elle arrive désormais à se sortir le même salaire qu’en tant qu’employé, 1 an après avoir lancé son activité. Avec un peu d’idée, la voiture, les week-ends relais chateau, etc, sont passés en frais, ce qui permet d’éviter de payer trop d’impôts. Il lui arrive désormais de retrouver certaines de ses photos en couverture de mag.
      Je trouve ça génial…Et j’aimerais dire mon cher Gru que vous êtes soit mauvais, soit à côté de la plaque.

      1. Gru

        Haha excellent Nebu, je tiens à confirmer que je dois être mauvais. Je suis même tellement mauvais que l’on m’appelle encore régulièrement pour réaliser des contrats, mon chiffre d’affaire se porte très bien, car je ne bosse pas dans l’illustration. Ni dans le mariage, d’ailleurs pour répondre à DP. Ma signature est très réputée, et je vends également beaucoup à l’étranger même à la commande…Fotolia ne m’impact donc pas directement.
        Maintenant, cela ne m’empêche pas de rester solidaire avec ma profession, surtout ceux qui on vu leur buisness model voler en éclat à cause des discounters.
        Votre vision est uniquement à court terme, vous ne réfléchissez pas sur l’impact qu’auront ce genre de pratiques sur la société, autant au niveau culturel qu’économique.
        Ce qui m’amuse plus que tout au final, c’est que vous êtes contre hadopi, mais qu’au final quand une société qui ne respecte pas le droit d’auteur veut s’y associer, vous tirez sur les gens qui dénoncent la bêtise de la manoeuvre.
        Vous êtes un peu schizophrène non ?

        1. Franchement, vous avez raison. Ceux qui vendent des ampoules électriques ne réfléchissent pas à long terme ! Il faut penser à tous ces vendeurs de chandelles qui se retrouvent au chômage ; il faut rester solidaire avec cette profession, surtout ceux qui on vu leur business model voler en éclat à cause de ces vils discounters de vendeurs d’ampoules électriques.

          Et pour votre gouverne, je suis contre HADOPI et contre le droit d’auteur.

      2. Gru

        Vous ne voulez décidement pas comprendre que le problème ici posé n’a pas d’analogie possible avec les vendeurs de chandelles… C’est de la mauvaise fois.
        fotolia vend des images, je vends des images. pas des chandelles et encore moins des ampoules basse conso…
        Le problème ici est uniquement lié au prix de vente chez le discounter qui ne prend pas en compte les couts de prod.

        Hayek veut la liberté, mais la liberté ne peux exister que lorsque les règles du marché sont solides et respectées. Ce n’est pas le cas ici.

        Vous êtes contre le droit d’auteur ? Ben tant mieux pour vous, mais je m’en fout royalement…Finalement vous n’êtes pas libéral, mais anarchiste… Même linux est copyrighté par les licences libres..

        1. vlam

          duh, si certains en vivent c’est que leurs couts de prod sont inferieur a ce que fotolia leur rapporte.

        2. DoM P

          Il y a là une erreur classique de compréhension des processus économiques.
          En tant que photographes, nous ne vendons pas vraiment des images, mais des services liés à celles-ci. Moi, je fais essentiellement de la photo de mariage. Ce que je vends, c’est ma présence sur le terrain le jour J, l’assurance de la réalisation de photos de qualité, leur impression sur divers supports, etc. Les photos elles-mêmes ne valent pas grand chose sans cela. De même, lorsqu’on part en reportage sur commande, c’est sa disponibilité et son talent qu’on vend. Les images font partie des livrables, c’est tout.
          Les marchands de chandelles ne vendent pas des chandelles, mais un service : La possibilité d’obtenir de la lumière. Comme pour les marchands d’ampoules.
          Dans tous ces cas, ce sont des services qui s’opposent à des services, et ce n’est pas parce que certains trouvent des méthodes différentes et, éventuellement, moins chères, qu’il faut s’arque-bouter sur un business model dépassé.
          C’est l’erreur que font depuis des années les majors de la musique, avec les résultats déplorables qu’on peut constater.
          De toute façon, lutter contre la stock photography, c’est aussi vain qu’idiot : C’est un combat perdu d’avance. Les statistiques veulent qu’à un contre 100 000, on perd. A chaque fois. Autant prendre le train en marche.
          Pas très français, comme réaction, mais peut-être plus intelligent…

        3. Gru

          Et non dom P tu te trompe ettu ne parles que pour toi.
          Moi, je cede des droit d’exploitation de mes oeuvres… C’est là ou nous ne sommes pas du tout sur le même buisness… Toi tu es épicier… tu prends des photos qu’on t’achetes… tu ne cedes pas des droits d’exploitation notre buisness model n’a absolument rien à voir.

          Je le répète.. et d’ailleurs ca sera ma dernière intervention ici personne ne vie uniquement en vendant sur fotolia.
          Le meilleur exemple, comment expliquez vous que les photographes d’illustration qui ont fait faillite, ne vendent pas leur millions de données iconographiques dont ils sont encore propriétaires sur fotolia plutot que dans le circuit classique, selon ce que dit vlam, ils devraient pouvoir en vivre, voir même beaucoup mieux que les pseudo pro qui declarent en vivre, au vues de la gigantesque photothèque dont ils disposent. Tout simplement car il est impossible d’en vivre.

        4. Linux est copyrighté, mais on s’en fiche : les sociétés qui font des bénefs avec linux ne le font pas en vendant le logiciel, gros malin, mais le service qui va autour, ce que tente de vous faire comprendre DomP et qui ne passe pas votre barrière encéphalique.

        5. Théo31

          « Finalement vous n’êtes pas libéral, mais anarchiste…  »

          Ca tombe bien, je suis libéral, anarchiste et contre le droit d’auteur.

          Un jour, un mec a inventé la roue. Cette invention a révolutionné le transport des hommes et des marchandises et pourtant, ce génie n’a jamais touché un kopeck. Et ses ayants-droit n’ont jamais rien demandé.

          Le droit d’auteur, c’est un monopole. Si vous et une autre personne prenez exactement la même photo d’un pont (par exemple), pourquoi auriez-vous des droits sur cette photo et pas l’autre personne ?

        6. Épicier vénéneux

          On a un peu la même problématique entre médicaments princeps et médicaments génériques. Les laboratoires fabricant les seconds ne supportent pas les mêmes coûts de R&D que les premiers.

          Ceci dit, les labos s’en sortent toujours grâce à l’innovation et la concentration. Pas de concurrence déloyale évoquée ici.

  15. Z

    Il y a bien pire que Fotolia (et assimilé)…

    Il y a ces salauds de libristes qui proposent leurs photos *gratuitement* et qui incitent à les réutiliser, les diffuser, les partager ! Salauds de casseurs de marchés…

    Je ne sais pas si vous avez vu passer ça, mais le Portugal, qui comme chacun sait n’a absolument pas de crise économique comme sujet primordial de préoccupation, est en passe d’interdire les licence Creative Commons, pour ces mêmes raisons qui feraient que ça ne serait pas possible de travailler gratuitement (ou d’avoir un autre mode de rémunération que la vente traditionnelle) : http://www.numerama.com/magazine/18734-les-creative-commons-bientot-illegales-au-portugal.html

    Parce que ce nouveau mode de diffusion de la production intellectuelle ou artistique « casse » le marché, les sites de presse vont massivement chercher leurs photos sur Flickr ou Wikimédia Commons, ils n’ont qu’à créditer correctement les auteurs et peuvent réutiliser les photos librement.

    Il y a vraiment un pas à passer pour entrer de plein pied dans une économie du numérique qui ne soit pas un calque mal foutu de l’économie traditionnelle : comprendre que la rémunération viendra davantage par le conseil que la vente de produits, par la reconnaissance, par une expertise que par une situation monopolistique sur un marché. Un peu ce que vivent les producteurs de musique ou de films, ce que commencent à entrevoir les éditeurs avec le livre numérique ou Google. Tant que le réflexe premier sera « comment conserver le plus longtemps possible un modèle économique dépassé », rien de bon n’arrivera. Un bon photographe vendra ses photos si elles sont de très haute qualité, originales, et s’il sait les accompagner d’un petit plus qui fera qu’on viendra le voir pour ce qu’il est. Sinon effectivement l’amateur éclairé passera devant, forcément. Ça marche pour le business du logiciel libre, pourquoi pas pour les autres ?

    Une petite précision sur les sites de vente à bas prix de photos comme Fotolia ou autres : en règle générale, les photos à très bas prix
    1) sont en résolution moyenne
    2) ne sont pas exclusives. En d’autres terme quand on « achète » 0.14 € une photo, en fait on achète juste son droit d’utilisation, la même photo sera revendable à d’autres ensuite (ce qui n’est en général pas le cas d’une agence photo traditionnelle). C’est pour cela qu’on voit souvent les mêmes photos banales sur des sites internet, par exemple. Quand on veut une exclusivité sur une photo, c’est beaucoup plus cher, quand on veut une série ou une photo en très haute dèf, c’est pareil. J’ai déjà vu des photos sur des sites comme Fotolia monter à 50, 60, 100€.

    Donc la pétition est de mauvaise foi puisqu’elle occulte une partie de la réalité. Encore une fois parce que soit elle ne comprend pas le numérique, soit elle ne l’accepte pas.

    Mais ces gens sont déjà morts, ils se débattent encore un peu mais c’est fini. Je suis pleine de sympathie pour eux mais ils creusent leur propre tombe, ils feraient mieux de garder leur énergie pour s’adapter.

    [désolée pour le loooong commentaire]

    1. Stéphane

      intéressant de voir des beignets qui espèrent – simultanément – se faire de l’argent de poche en proposant des photos avec Fotolia, et vendre les mêmes clichés de façon exclusive à des clients haut de gamme!!! Et ça se prétend des pros? C’est à mourir de rire! 😀

      Quand on essaye de jouer sur deux tableaux, souvent, on perd sur deux tableaux…

  16. Karim Cassam

    100% d’accord. Petit point que vous n’évoquez pas : l’économie numérique accélère aussi la mondialisation qui accélère encore le changement que vous décrivez.

    En revanche, je n’entends pas trop les photographes rouspéter contre la baisse des prix des appareils photos numériques ou la facilité scandaleuse avec laquelle on peut maintenant montrer son travail…

  17. Olivier

    Ahurissant ! La majorité d’entre vous êtes ahurissants … Je tombe des nues.

    Combien d’entre vous accepterait de voir leur job doublé par un amateur qui serait payé moins de 1% de votre salaire ? …

    On vît dans un pays où si les artisans tapent sur les auto-entrepreneurs, par exemple dans le domaine de la construction ou de l’aide à domicile, tout le monde applaudit. Lorsque par contre les photographes n’entendent pas formuler autre chose que de défendre ce qui les fait vivre, et ce qui par ailleurs requiert quoiqu’on dise une vraie compétence, on crie au corporatisme ? … Belle contradiction.

    L’ambiance générale est au soutien envers qui entend protéger SA retraite, SON salaire, SES avantages acquis … Et on entendrait mettre les photographes de coté ? Ce n’est ni plus ni moins que de l’ostracisme, une nouvelle forme de discrimination. Et cela me débecte.

    1. L’ambiance générale est au soutien envers qui entend protéger SA retraite, SON salaire, SES avantages acquis … Et on entendrait mettre les photographes de coté ?

      Très bien résumé : « les autres ont leur gros gâteau, je veux le mien, ouin ouin ouin ! »
      Quitte à ce que soit au dépend de tous.
      On est en Fraônce, après tout.

    2. Stéphane

      Je plussoie.

      Quelqu’un d’un peu à l’écoute du monde sent venir ça de loin (la photo numérique ne date pas d’hier, tout de même, et je parie que la plupart des ouin-ouins qui chougnassent ici ont commencé leur carrière de photographe à une époque où le numérique existait déjà) et se prépare dans un créneau où l’amateurisme n’est pas permis: le haut de gamme, le post-processing, le studio… Ca oblige à un peu d’imagination et d’effort, ça tombe pas tout cuit dans le bec, hein.

      Le temps où il suffisait d’avoir du matos pour vivre de la photo est révolu. C’était quasiment une rente de situation, mais le rapport qualité/prix est de plus en plus atteignable par le grand public et il faut trouver autre chose.

      Sinon, on peut toujours se reconvertir dans un secteur non délocalisable: le tourisme, la coiffure, et laisser ses rêves de gloire photographique au vestiaire.

      Ah, aussi, il paraît que devenir écrivain à succès c’est pas évident.

      1. Glam

        c’est surtout qu’il existe moulte facons d’etre photographe, faire les mariages et vendre des photos pour des banques c’est une infime partie du monde de la photo pro, frequentee par les debutant et les etres un peu simplets et bourrus

  18. M

    Je suis d’accord avec Olivier. Il en va de même pour les graphistes, designer, et architecte… Aujourd’hui n’importe qui s’improvise photographe, musicien, graphiste ou architecte, au risque de voir s’effondrer sa bâtisse, mais qu’importe. On EST.
    Et finalement on tue la profession. Le droit d’auteur garanti la protection de l’oeuvre ET de son auteur. Celle-ci a toujours été bafouer. Mais personne ne s’est demandé qui empochait réellement l’argent de ces « artistes ». Certainement pas eux au final.

    Quel ramassis d’incultes et de prétentieux qui ne croient que ce que la masse lui dit de penser.

    1. N’importe qui peut faire de la cuisine. N’importe qui peut faire des crêpes. On n’en devient pas grand cuisinier pour autant. Vous réclamez qu’on protège les recettes et qu’on interdise leur diffusion. Ok. C’est simplement rétrograde et perdu d’avance. De la même façon, on peut s’étonner que les entreprises qui fabriquaient le Minitel n’aient pas exigé, comme vous, l’interdiction de vente d’ordinateurs et téléphones mobiles en France afin de protéger ce fleuron de l’industrie nationale.

      Bref. Vous allez perdre beaucoup de temps, d’énergies et de clients dans un combat dont TOUT montre qu’il est DEJA perdu. Libre à vous de faire n’importe quoi et à nous de nous moquer.

    2. Théo31

      Pendant des siècles, des salauds de moines ont passé leur vie entière à recopier sans autorisation des oeuvres littéraires de l’antiquité gréco-romaine sans que personne ne gueule jamais. Si ces moines n’avaient pas fait ce boulot, le peu qui nous est parvenu de cette époque serait inconnu.

      Dans la même veine, au début de l’Empire romain, Athènes était célèbre pour … ses ateliers de copies d’oeuvres d’art qui se vendaient très bien. On attend toujours les plaintes de leurs auteurs.

    3. poum

      « Aujourd’hui n’importe qui s’improvise photographe, musicien, graphiste ou architecte, au risque de voir s’effondrer sa bâtisse »

      mort de rire
      la logique franchouille c’est rigolouille

  19. Zoro

    Je vends des T-shirts identiques ç ceux d’Hashtable Shop pour 0,05€, qui dit mieux ?
    C’est amusant ce site qui vend des bricoles qu’il n’a pas produites, qui ont été achetées au meilleur prix, je préfère de beaucoup les personnes qui informe réellement gratuitement !

    1. Franchement, vas-y. Et tu peux même faire mieux : tu compiles mes articles dans un bouquin et tu le vends. Moi, je dis BANCO !
      Go, bonhomme, go.

  20. Olivier

    Pour éclaircir un peu mon propos.

    Je n’ai rien contre les amateurs, mais ne renversons pas la tendance … ce ne sont tout de même pas les eux qui auraient le gateau contre les photographes qui chougneraient pour en avoir un bout. Ce serait même plutôt l’inverse …

    Quant au gateau, j’ai déjà ce qu’il faut, merci … Et pour ma part je ne crains absolument pas la concurrence des stocks … Un de mes clients à tenté le cout sur l’un d’eux, et se retroueé avec une tonne de papier à la benne et un procès au titre du droit d’auteur. Je peux te dire qu’il n’est plus très chaud pour des trucs à 0,14 cts.

    Essaie en outre d’obtenir d’un de ces promoteurs d’images pas chères une autorisation de parution du modèle … une autorisation de représentation d’un immeuble classé par exemple … voire plus prosaïquement une autorisation de parution signée de l’auteur (je rappelle que le droit moral de représentation est incessible et un micro stock quelconque n’est jamais fondé à le dispenser) et on en rediscute.

    Par ailleurs, vous n’imaginez pas le nombre de chefs d’entreprise qui me (re)contactent en criant à la catastrophe lorsque l’image qu’ils ont acheté malgré mes mises en garde quelques centimes sur internet se révèle insusceptible d’agrandissement (a moins d’aimer le pixel art et les artefacts).

    Ce n’est donc d’une course au gateau dont il s’agît, bien plus d’une revendication pour sauvegarder la qualité des publications …

    1. « Et pour ma part je ne crains absolument pas la concurrence des stocks »
      Si ces stocks sont tout pourris, où, alors, est le problème ? La sauvegarde de la qualité des publications passe simplement par la qualité de votre travail. Pas besoin d’une pétition.

  21. Olivier

    Non h16 … ce n’est pas le propos … Ce qui est dangereux c’est que des entreprises qui ne savent pas en pratique comme en droit de garantir la provenance des images, de borner sérieusement les licences, de transmettre les autorisations nécessaires … entendent bénéficier d’un label qui laisse croire qu’ils font les choses dans le bon sens.

    Qu’elles existent et qu’elles vendent … grand bien leur fasse. Mais qu’elles laissent croire qu’elle rendent le même service dans les mêmes conditions de sécurité juridique et technique qu’un professionnel, c’est juste inacceptable.

    1. Cette histoire de droit me fait sourire : ça ne tiendra plus très longtemps. C’est un monopole de papier qui n’a pas de réalité physique et qui sera noyé par la déferlante numérique. Pour le moment vous en avez un tout petit aperçu.

      « Mais qu’elles laissent croire qu’elle rendent le même service dans les mêmes conditions de sécurité juridique et technique qu’un professionnel, c’est juste inacceptable. »

      Mais tu me dis toi même que les gens s’en rendent compte et jettent à la benne des tonnes de papiers pourris ! En plus, tu admets t’en sortir très bien. Dès lors, pourquoi trouves-tu ça inacceptable ? Ce n’est qu’une question d’un tout petit peu de temps pour que les gens se rendent compte de la qualité de service des uns et des autres. Aucun besoin de pétition, aucun besoin de venir chouiner ni ici, ni ailleurs.

      Et puis au fait, vous allez faire quoi pour les stocks qui se trouvent à l’étranger ?

      1. Olivier

        Tiens … à la volée. Parmi ces monument, lequel est susceptible de vente ou de représentation (exemple un portrait de mariage au milieu du monument, ou une secrétaire qui tape à l’ordi avec le monument que l’on voit pas la fenêtre)?

        – La tour Effeil (de jour, de nuit),
        – Les colonnes de Buren
        – Le palais de Chaillot.

        Tu te fais une idée de la question (en te renseignant sur les couts induits), puis tu tapes les mots clefs chef bidule.com ou machin.net). Et enfin tu te poses la question de savoir comment amortir des autorisations en centaines euros par image avec 0,14 cts.

        Ensuite, tu te promène en ville, tu fais de la photo de rue … puis tu interroges ta mairie sur la possibilité de vendre des images où apparaissent des monuments, et des publics reconnaissables » …

        Pour finir, tu fais un mariage et tu fais des images de détail avec des sacs Vuitton, des carrés hermès et des bouteilles de Sauternes. Tu appelles les producteurs de ses articles et tu leur demande si la vente à 0,14 cts de l’image ou leur produit occupe plus de 20% de l’espace leur pose ce qui pourrait ressembler à un soucis.

        Et là encore, je veux bien qu’on en rediscute.

        Et pour répondre à ta dernière question, ce qui est inacceptable, c’est que justement les stocks d’image pas cher ne disent rien sur les risques liés. Bien sûr, ca ne durera pas … Mais quid des gogos qui vont se prendre une volée (en monnaie sonnante et trébuchante) en conséquence de ce court laps de temps). « Et puis Monsieur le juge, je n’ai pas observé les termes de le loi, mais ca n’a duré qu’un temps très court » … C’est vrai que tu peux tenter le coup aussi … 😉

        1. gem

          Mouais… parce que bien sûr ce genre de problème ne concerne QUE les photos achetable sur internet, pas du tout du tout du tout celles que tu achetes à un voisin…

        2. Je crois que tu ne comprends pas à quel point tu es tout simplement à côté de la plaque.
          Pour ma part, je renonce à t’expliquer. Tu continueras à te battre pour ton beau droit d’auteur, et pendant ce temps, les Chinois, les Brésiliens, les touristes du reste du monde et ton petit neveu qui va s’acheter un appareil de folie pour un prix ridicule vont te prendre, te retourner, te baisser le pantalon et te foutre une fessée qui vont te faire comprendre que tu n’es pas du bon côté de la paume de main.

          Ensuite, comme d’habitude, tu viendras pleurnicher à chaudes larmes que toi et les malheureux fabricants de chandelles de ta professions perdez des clients, du niveau de vie, et réclamerez à grands cris des lois, des règlements et des trucs corporatistes idiots, qui collectiviseront un peu plus le pays.

          Bien évidemment, vous les obtiendrez : vous ne vouliez pas de concurrence, pas évoluer, pas laisser les choses faire ? C’est exactement ce qui va se produire : l’état et les gens qui pensent comme vous vont tous s’autoplonger dans des grands bocaux de formol.

          Nous, on vous regardera de loin. De l’extérieur des bocaux.

  22. Olivier

    Et soit dit en passant, numérique ou papier … c’est du pareil au même. Il n’y a aucune différence de législation … Le droit d’auteur étant par ailleurs réglé par la voie d’une convention internationale (dite de Berne), la question se pose dans les mêmes termes pour les intervenants étrangers.

    Ce qui va changer, ce n’est pas tant la vague du tout numérique … Le « plus de papier », on nous le ressasse depuis 15 ans, mais le papier est toujours là. Le tout numérique par contre … c’est juste une des causes de la bulle internet de 2002. Et ça par contre, ca pourrait bien revenir aussi.

  23. Jlouis

    Bonjour à tous,

    Je vois que l’on est sur un site où la plupart des intervenants croient beaucoup au marché et à ses vertus. Je suis photographe, je pense savoir m’adapter, et je viens d’école de commerce : la libéralisation, j’y crois en partie, mais la libre concurrence n’existe pas, c’est un leurre ou il faut vraiment être naïf et aveugle pour y croire.

    Tu as bien tout pété le bel homme de paille que tu avais construit. Bravo.

    Je suis en partie d’accord avec certaines interventions, notamment sur le besoin d’évoluer et les défenses corporatives malvenues très souvent. Mais….

    Sur le problème de la pétition : on ne gueule pas sur Fotolia, mais sur le label Hadopi qui induit en erreur les clients potentiels et labelise un service à perte sans réel apport créatif.

    Hadopi, c’est pourri. Tu penses vraiment que c’est ce label qui va changer qq chose pour vous, photographes, pour vos clients, et pour le particulier ? Non. Vous êtes donc en train de vous agiter pour absolument rien. Nib. Keud.

    Rien qu’à voir les gestions d’images dans les grandes entreprises où j’ai fait des stages et autres emplois, où les graphistes s’arrachent les cheveux et où le choix des images est aussi ringard et dépassé, on comprend que ce genre « d’agences » ne participent définitivement pas à l’amélioration de la culture visuelle et créative de notre société.

    Quel rapport ?

    Je ne défends pas le modèle des photographes, en effet dépassé, mais la protection du droit d’auteur et surtout le fait que l’on n’oublie pas que derrière une image, il y ait des frais, un ou des humains qui la font, et qu’elle n’est pas sortie comme ça par magie sur un site pour qlq centimes. Je défends par corporatisme ? Non, juste par conscience que quelque chose cloche là dedans et que l’impact sur la société me paraît mauvais.

    blablabla. Derrière les softs, il ya des gens qui suent et qui triment, patati patata. Le fait est que Google se fait des thunes sur un moteur de recherche totalement gratuit. Le fait est que les SSLL se font des thunes sur Linux qui est gratuit ET en plus le code est lisible, libre. Bref : le coup du « nan c’est pas du corporatisme, c’est parce que je veux de la qualité moi môssieu », on nous l’a déjà fait. Et qu’à chaque fois, ça se résume au prix protégé. Toujours.

    Les ampoules incandescentes interdites pour les ampoules fluorescentes, avec les fermetures d’usines à la clé, ça c’est de la protection souhaitée mais inutile et dépassée, et en plus nuisible à l’environnement en effet. Mais cela n’a rien à voir.

    T’as juste rien compris du tout du tout à l’analogie.

    Et se moquer de gens qui effectivement devraient changer/évoluer mais qui pour la plupart n’en ont pas la clé, c’est au bistrot que ça se passe. Il y a une vraie réflexion à tenir là-dessus, et la façon dont vous reprenez les commentaires et autres interventions fait peur : merci pour la participation au débat, mais vous semblez bien inutiles.

    Ben quand les gens dégoisent des trucs à côté de la plaque en croyant avoir réfléchi au problème, on se moque, oui.

    Et si aucun besoin de chouiner, alors, pourquoi vous y mettez vous ? Fermez les yeux sur les pétitions qui vous agacent, comme je ne vais jeter des oeufs sur les manifs parfois incompréhensibles d’un point de vue rationnel…

    Ah mais moi, au contraire de toi, j’ai plein d’intérêts à dénoncer ces pétitions : a/ en tant que consommateur, je suis contre ceux qui veulent bouffer mon pououardachat. Sus aux méchants. b/ le corporatisme gangrène la France. Il faut le combattre. Sus aux méchants. c/ Observer les réactions de ceux qui défendent leurs petits prés carrés, c’est un excellent révélateur de cons. Ce serait dommage de se priver.

    Tous vos arguments se retournent contre vous aussi, comme vous vous plaisez à le faire contre les nôtres.

    Non. Parce que c’est ssuiquidi qui est. D’abord.

    Je ne ferai pas de sarcasme supplémentaire, je pense avoir été très léger dessus jusqu’à présent, pour une simple raison, cela ne servirait à rien, n’est-ce pas ? Mais venant de certains, il y a des réflexions qui ont l’air pertinentes : je m’étonne donc de ne voir que si peu de cohérence ou d’objectivité dans le traitement de cette information, qui plus est lorsque vous reprochez la même chose à d’autres.

    Oh. Franchement, tu aurais tort de pas te lâcher. Ta durée de vie ici sera courte, mais les cuistres sont en général très rigolos les deux trois premiers posts.

    Bref, encore une grande surprise… des humains qui s’engueule de leurs points de vue sans chercher plus loin. Le problème, c’est que quand on prétend le contraire, on passe vraiment…. je vous laisse finir, mais c’est dommage. Et les photographes pour certains n’ont rien à vous envier sur ce point, malheureusement.

    (le truc du « très français », c’est assez marrant, mais votre réaction est caractérisée dans certains milieux de « très françaises ».. Ahah, le chat se mord la queue, on n’avance pas… Bref !)

    Ce qui est très français, c’est débarquer avec un avis sur un truc qui n’a rien à voir avec la question, parler des ampoules fluocompactes, sortir deux banalités consternantes articulées de travers, et croire avoir eu une belle saillie.

  24. Olivier

    gem : Les photos qu’on achète à son voisin ? … Mais de quoi on parle là ? Le genre de problème que je soulève, et qui est ignoré par les non professionnels et les micro-stocks d’image. C’ est bien justement ce qui met ce marché sans dessus dessous.

    Une fois encore que cela existe …, pourquoi pas. Ce n’est pas l’existence de ces sites qui est en cause. Bref, ce n’est pas le sujet.

    Le sujet c’est de savoir si il se peut d’accepter qu’un organisme (hadopi) crée un label qui ne comporte aucune contrepartie en terme de garantie de protection du droit d’auteur, puisque les personnes qui le véhiculent nient toute substance à ce qui fait le droit d’auteur et les droits de la personnalité, incapable qu’elles sont de produire des licences dignes de ce nom tout autant que de garantir une qualité étale.

    On s’en balance. Du label, de l’HADOPI, du droit d’auteur : tout ça est actuellement, ici, maintenant, en train de se faire tailler des croupières en tous petits morceaux façon confetti.

    Je rejoins ainsi JLouis à 100% … Et je rajoute que le modèle qu’on entend nous pondre conduit juste à la paupérisation de la culture par l’image; le modèle que ce label induit va juste à l’envers de ce dont on nous rebat comme cause de tous les malheurs …

    T’inquiète. Tu peux te baaaaaaattre tant que tu veux, plus tu te battras, plus tu te paupériseras. Et quand tu ne pourras plus te battre, d’autres se seront adaptés pendant ce temps.

    rien pour la création et l’investissement, juste des clichés taillés pour la mondialisation et une uniformisation par la création de standards visuels partout identiques, négation du talent via un marché uniformisé. C’est comme si une ferrari devait se vendre le prix d’une traban, justification tirée du fait que c’est le prix d’une voiture, point barre …

    N’importe quoi. Tout simplement n’importe quoi.

    Comment vivent les photos-reporters à ce jeux ? … qu’est-ce qui justifie qu’on puisse détecter de nouveaux talents, organiser des exposition de qualité ?

    Tu me diras, si ton voisin expose, je verrai cela avec plaisir. Mais de la même façon que tout les photographes n’ont pas vocation à se faire exposer ou ne le méritent tout simplement pas, la production d’images de qualité pour la vente est un vrai métier, le travail de beaucoup un vrai labeur qui mérite le respect … tout au moins plus que l’absence de création à 0,14 cts l’image.

    Tu n’as absolument rien compris de ton propre métier, c’est tout de même effarant. Ton métier, c’est pas de vendre des putains de clichés qui sont copiables, modifiables, échangeables à volonté, gratuitement et sans aucun effort. Ton métier, c’est d’être présent à un endroit, d’être celui qui appuie sur le bouton et d’être celui qui sait mettre en valeur le sujet. Ton métier, c’est d’écouter le client (qui te susurre actuellement que le prix d’une simple photo n’est pas celui que tu la vends).

    Comme Kodak fut un temps, vous êtes restés coincés sur le paradigme « on vend des photos ». Bah non. Kodak s’est rapidement rendu compte qu’il ne vendait que du produit chimique, alors que les gens achetaient des souvenirs.

    En général, les décalages comme ça dans un business model finissent par coûter … des jobs.

    1. gem

      Je parlai, évidemment, du voisin photographe professionnel, le gars comme toi, en somme…

  25. MONTREUIL

    Je viens de lire ce billet et les bras m’en tombe !!!
    J’ai beaucoup de respect pour le travail des autres et pour moi « la marié n’est pas plus belle chez le voisin »
    Que son auteur se permette d’écrire au sujet des différentes professions qu’il vise pour justifier que leur travail ne vaudrait plus grand chose que :
     » ce qui, auparavant, nécessitait un investissement et une formation importante est maintenant de plus en plus simples à acquérir. » est une forme de mépris de la pire espéce.

    Il n’y a aucun mépris des photographes. Ils rendent un service très appréciables que certains sont prêts à payer. En revanche, je méprise les corporatistes qui font tout pour conserver des prix hauts en refusant de s’adapter à un marché (comme les majors de la musique ou du cinoche, certains taxis franchouilles, etc…).

    Si ce billet se croit pointer du doigt un systéme corporatiste il le fait en actionnant un levier minable de sectarisme

    Oh mais attention, je suis aussi capitaliste, libéral et mangeur d’enfants communistes. J’ai un haut de forme et j’emmerde les cons. Tu as l’air très très emmerdé.

    C’est vraiment d’une bétise absolue et votre attitude méprisante est d’une suffisance rare !!!
    Votre nombril et vos chevilles doivent être d’une taille disproportionnées par rapport à ce qui vous sert de cerveau !

    Et encore, j’en ai sous le pied. Non seulement je méprise les photographes corporatistes, mais en plus je peux me permettre de les écraser de ma suffisance parce que je m’en passe très bien, de ces rigolos à roulettes lobbyistes.

  26. Olivier

    Et bien, gem, pas de bol … Juriste de formation (droit de l’entreprise), communiquant ( et enseignant en design Graphique) & photographe aussi (images d’entreprise), le moins réçent des trois depuis plus de douze ans, je crois savoir un peu de quoi je parle.

    Mais amuse toi à vendre des photos de la tour Eiffel de nuit, que ce soit via photomachin.com ou en direct … Je crois juste qu’un pro digne de ce nom ne se risquera pas sur ce terrain là. C’est aussi là une différence très nette. Un pro ne laisse pas penser que ce style d’image est dans le commerce. Elles abondent pourtant sur ces sites pas cher. Retiens par ailleurs que ce n’est pas tant la tour qui est en l’occurrence protégée, mais le dispositif d’éclairage. C’est ce genre d’appréciation dont les stocks machins ne tiennent aucun compte … Et après ils se défaussent en assurant qu’à ce prix là, ce ne sont pas les droits de l’image qui sont vendus, mais le service de mise à disposition. A l’envers, ils assurent un service dit « libre de droit » là où le concept est inexistant en droit français.

    En marge de notre débat, le portugal vient d’interdire l’emploi des creative commons sous l’empire de sa souveraineté … et la communauté européenne n’y vois rien à redire. C’est ce me semble le début de la fin, puisqu’il est question des mêmes barrières au droit d’auteur que dans le cas des microstocks. Et ce n’est heureusement qu’un début.

  27. Olivier

    h16 Non, c’est décidément toi qui n’a rien compris …

    Nul ne dit qu’il faut empêcher la concurrence, c’est tout le contraire. Les sites à images pas chères existent, tant mieux pour eux … Ce qui peut leur être reproché c’est de faire croire que les entreprises ou des particuliers vont acheter facilement puisque le prix est sacrifié. C’est différent.

    Par la même, et pourtant nombreux sont ceux qui croient à ce nouvel eldorado, exemple pris de jurys d’examen où nul ne comprend plus l’intérêt de faire une formation à la photo ou au graphisme puisque les micro stocks « recrutent » les yeux fermés. Et ce sont les mêmes qui entendent ensuite râler sur les conditions de subsistance que « le marché leur impose ». On est loin ainsi d’un quelconque problème de concurrence mais bien plus dans le tuyau de la baisse global, lente mais certaine du niveau de technicité et du culture de l’image.

    Par ailleurs, les photographes, pas même l’UPP ne crient pas à la concurrence déloyale, ni a raison du prix, ni plus encore à raison de l’objet. Ce qui est en cause, c’est que ces sites ne vérifient pas la provenance des images, et j’ai pour ma part pu en pister quelques unes de mon patrimoine photographique personnel (des images que je ne vends pas, qui plus est attribuées à un autre (pour rester gentil et courtois). Il m’a a lors fallu démontrer que j’étais le propriétaire des images, là où le crétin qui pense que son talent est hébergé sous le nom des autres a pu placer des images sans que quiconque ne lui demande rien de spécial, si ce n’est que d’affirmer qu’il était l’auteur. Un comble.

    Il se peut ainsi que ceux que tu décris n’arrive. Pourquoi pas … Il n’empêche. Les activités liées à la communication et à l’image durent en moyenne trois. Je suis sur ce marché depuis 12 ans, et cette année est la meilleure que je n’ai jamais faite. Je pense donc a bon droit avoir la possibilité d’exprimer ici ce qui par ailleurs n’est jamais qu’une opinion. Si par contre la tendance « internet c’est tout gratuit pas cher » te convient, libre à toi d’offrir le fruit de ton travail. Mais souffre que l’on puisse croire (aussi par nécessité, excuse moi d’avoir besoin de bouffer) que l’on a encore le droit de penser différemment de toi.

    Je poursuivrai sur le fait que une part de mon activité répond à la qualification de la formation professionnelle. Si je suis ton raisonnement, je serai bien bête d’apprendre à autrui a devenir mon concurrent … Crois le ou non, ca ne m’empêchera pas de dormir, mon investissement dans ce domaine vient justement du fait que je crois que le marché doit s’ouvrir à des intervenants, des publics et à des sensibilités différentes. La première étape est alors, pour qui le veux bien après sa formation, de choisir un statut, de s’inscrire et de se lancer. Aucun de mes étudiants ne s’est jusqu’alors plaint de quoi que ce soit de ce fait, ni même n’a menacé de me baisser le pantalon. Ce serait même tout le contraire, puisque la grande majorité se propose de partager des clients. Remarque que les échecs sont majoritairement venus de ceux qui ont choisi de spécialiser leur activité dans la vente d’images sur internet, et bien avant la grogne des photographes. Il n’y a donc pas de hasard.

    Pour finir … oui je me bat pour le droit d’auteur. Et c’est heureux. Le droit d’auteur c’est aussi et surtout pour chacun une liberté de créer. Il est illusoire de croire que la création n’a pas besoin d’argent pour exister, de la même façon d’ailleurs que l’argent ne règle pas tout.

    C’est si difficile de penser qu’un équilibre est toujours plus profitable pour tout le monde ?

    1. Tu sais quoi : rendez-vous dans dix ans. Ou même pas : rendez-vous dans un autre pays. Tu verras ce qui s’y passe, maintenant. Tu y verras que ce que tu prêches en la matière de droits et de concurrence est totalement dépassé.

      En réalité, ce billet devrait être salutaire et faire ouvrir les yeux d’une profession qui compte sur l’état pour survivre (very bad move). Tu peux choisir de continuer comme ça OU te dire que, comme ça c’est produit tant de fois sur tant d’autres marchés, le consommateur a toujours raison, et qu’il vaut mieux s’adapter. Tu ne pourras pas avoir tort contre des millions de clients / des millions d’autres professionnels qui changeront.

  28. Olivier

    Ce qu’il y a de bien avec toi, c’est que l’argumentaire est toujours liminaire, les exemples concrets inexistants,

    Mais y’a même pas besoin. Tu pleurniches sur une qualité disparue pendant que des artistes musicaux, tous les jours, utilisent la puissance d’internet pour se faire découvrir autrement que par les majors. Tu parles de droit d’auteur, et oublie qu’il y a régulièrement des gens qui s’en passent et gagnent très bien leur vie (magiciens, cuisiniers, parfumeurs, fleuristes …)

    et c’est tout juste si tu n’expliques pas ce qui se passe sur la planète mars à l’appui d’affirmation suffisamment vagues pour servir un nombre innombrables de domaine, ainsi que les positions contraires …

    J’ai passé l’âge de filer la blédine. Internet est vaste, tu as un clavier, sers t’en. Pour te donner des idées, puisque tu en manques, je te ressors tout de même ce petit lien : http://www.framablog.org/index.php/post/2009/03/11/musique-trent-reznor-exemple-de-nouveau-modele-economique . Ce n’est pas la peine de le commenter, ton opinion m’indiffère de plus en plus.

    Par ailleurs, il faudra toujours échanger, quantifier, monnayer … ne serait-ce que pour bouffer, quoiqu’en dise le consommateur qui a toujours raison mais qui n’est pas foutu de faire pousser une salade ou des carottes pour vivre.

    Bref, ton argumentaire, j’appelle ça … et je n’ai rien inventé … troller.

    Ici, tu es chez moi. C’est toi qui vient répandre tes glaires mal boutiquées. C’est toi, le troll.

    Bonsoir.

  29. Olivier

    Tiens je me suis laissé dire que Linux, dont tu revendiques le modèle plus haut représente … 1,82% du parc logiciel mondial … En d’autre terme, le modèle tendance copyright, propriétaire, payant (et cher) représente 98,18% du marché.

    Ils sont où tes millions de consommateurs qui ont raison … ? Sont pas très malin, ou alors ils manquent d’ambition.

    Chus PTDR, ca détend ! … Oulla !

    1. Tu vois l’arbre qui cache la forêt mon lascar. Ta part de marché, c’est quoi, exactement ?
      Le nombre de photos produites, tous les jours, gratuitement, par rapport à tes jolis clichés, c’est quoi, exactement ? Tu la sens bien, la vaguelette des amateurs qui se passent de tes services ? Et du gratuit qui rapporte, y’en a pourtant : par exemple, MySQL, c’est plus de 40% de parts de marché. Et je réitère : les SSLL fonctionnent très bien sur les logiciels gratuits. Qu’ils ne soient pas majoritaires ne change rien à la réalité : elles s’en sortent.

      Ce qu’il y a de comique, c’est que tu ne comprends pas de quoi il retourne. Tu moulines des trucs qui sont à côté de la plaque, en croyant avoir des choses à dire.

      Tu as tort. Pas parce que je le dis, mais parce que ton business model est fini. Fini. Fini. Et tes petits poings serrés n’y changeront rien : les gens vont produire des quantités toujours plus grandes de photos, elles seront toujours moins chères, Fotolia exercera en France ou ailleurs, et les photographes s’adapteront. Ou disparaîtront. Comme les maréchaux-ferrant.

    2. Arkh

      Du parc mondial de quoi ?
      Il y a des machines nombreuses et que le grand public ne connait pas : les serveurs. Et la plupart ne tournent pas sous un OS payant.

    3. Théo31

      « payant (et cher) »

      Ah oui ! Apple, c’est vrai, c’est cher, et en plus c’est un monopole.

  30. Andy

    Bonjour H16,
    je ne veux pas troller, mais après lecture d’un certain nombre de vos articles, je voulais juste vous dire que je n’avais encore jamais croisé la blogoroute d’une personne aussi egocentrique, individualiste et intolérante que vous.

    Tutututut. Je suis aussi vicelard, capitaliste, libéral, anarchiste et je déclenche de l’urticaire chez les imbéciles. Ne te gratte pas trop fort, ça va empirer.

    Sur ce, bonne continuation…

    ps: j’aurais aimé faire lire cet article au cordonnier en bas de chez moi, mais il n’est malheureusement plus là, un marchand de soulierss discount à pris sa place. D’ailleurs, depuis, je dois changer de chaussures tous les 6 mois….

    1. Eh, t’as oublié aussi le maréchal-ferrant. Qui n’est plus là non plus.
      Salaud de constructeurs automobiles.
      C’est un festival de trolls, ce soir, les enfants.

    1. Pendant de longues années, Michelin ne déposait aucun brevet. Les magiciens, les cuisiniers, les coiffeurs sont des exemples typiques de professionnels ne faisant pas appel aux brevets pour leurs réalisations. Le système de brevet tel qu’on le connaît n’existe pas depuis des millénaires, et on note que les monopoles accordés ont surtout ralenti la pénétration de certaines inventions dans l’espace où le monopole s’exerçait, sans empêcher les copies.

      Concernant la recherche, il y a plein de domaines où la recherche se fait sous le sceau du secret, sans brevet recherché à la clef (exemple typique : l’industrie militaire, mais c’est vrai aussi dans le pétrochimique). Bref : imaginer qu’un monde sans brevet est un monde sans recherche et sans investissement est juste faux.

      1. lin

        Je suis en partie d’accord, d’ailleurs je passe beaucoup de temps à trouver le moyen de contourner les brevets, certains sont absurdes, mais accordés avec tout ce qui s’en suit de répression.

  31. Ieremenko

    L’article est banalement magnifique, mais je dois dire qu’on a été particulièrement gâté avec les commentaires.

    Vraiment ça complète bien le billet, on a une photographie d’ensemble, un beau panorama.

    1. Photographie que nous nous empresserons de vendre à Fotolia pour 14 centimes. Et c’est encore très cher.

  32. Opale

    « Moi, je cede des droit d’exploitation de mes oeuvres… C’est là ou nous ne sommes pas du tout sur le même buisness… Toi tu es épicier… tu prends des photos qu’on t’achetes… tu ne cedes pas des droits d’exploitation notre buisness model n’a absolument rien à voir. »

    Céder des droits d’exploit’ sur des photos que tout le monde peut prendre dorénavant (même en Alaska, ya de bon amateurs) est un peu ridicule, parce qu’évidemment, vous allez vous retrouver avec des amateurs qui vendront rien du tout ce qui leur a pris bcp de plaisir à faire. Comme le disait H16, faudrait voir à trouver un nouveau business model, sinon si vous vous contentez des droits, vous n’irez pas loin…

      1. Arkh

        Non mais après le fait que, contrairement aux amateurs, les photographes professionnels savent à peu près quelles choses sont possibles où au niveau juridique (photos de divers monuments) n’est pas faux et peut éviter des emmerdes à ceux qui utilisent les photos.
        Par contre, je pense qu’un avocat fera un meilleur boulot si c’est juste pour cet aspect.

  33. Liberalisme pour les débutants

    L’article est excellent comme d’hab.

    Les commentaires des photo-corporatistes sont effrayants d’inculture economique et irrespect pour la liberté des autres.

    Des gens libres vendent et achètent sans leur demander l’autorisation…scandale ! Y faut limiter pourqu’ils puissent armotir leur matos de pro…

    Le pire, c’est qu’ils ont l’air sincères…

    1. Oui, et avec ce genre de personnes, il ne sert à rien de discuter : elles ne comprennent pas l’enjeu, ni le fond du problème. On part en digressions sur le copyright, sur la qualité des photos, sur l’absolue nécessité de sauvegarder une profession, mais elles ne voient pas que leurs efforts et leurs pétitions sont des digues en bâtons d’allumettes devant le tsunami de la réalité et des changements de paradigmes qui va les secouer. Le pire, c’est que ce n’est pas, à proprement parler, du trolling ; on est plus de la dissonance cognitive…

    2. Stéphane

      Je me demande si une certaine conception de l’existence (suivez mon regard…) n’est pas le prélude à une tentative de carrière dans la photographie – conception de l’existence qui, dans ce cas précis, expliquerait l’effarant décalage entre la réalité du marché et leur point de vue sur ce même marché.

      Un peu comme, selon leur caractère et leur attitude, certains adolescents deviennent ingénieurs, commerciaux ou artistes. Les commerciaux ont du mal à raisonner comme des ingénieurs, les ingénieurs savent mal se vendre, et les artistes estiment que le monde est ingrat face à leur talent, mais que maman-Etat viendra peut-être surseoir à l’indifférence du public qui ne permet pas de vivre « décemment »…

  34. channy

    tout cela me rappelle mon disquaire il était le seul dans ma ville , un gros naze qui n aimait que johnny hallyday et passait son temps au bistrot avec l’avènement de napster..il disait sans cesse qu il fallait un peu penser à protéger les professions dans ce pays..il n’est plus la depuis(mais 3 autres ont ouvert à sa suite et sont toujours en vie)..Alvin Toffler a écrit « s’adapter ou périr » (en 1986),
    Utiliser un arsenal législatif ne fera que retarder le changement c est tout, et en plus cela fera passer les photographes professionnels pour des ringards sans intérêts.
    -le consommateur a toujours raison et c est lui qui va arbitrer le match et personne d autre.

  35. GM

    Belle séance popcorn. Je note avec intérêt qu’une simple banderille sur le protectionnisme corporatiste déclenche bien plus de réactions outrées et indignées que des billets sur des sujets autrement plus impactants à long terme. Comme quoi le pouardachat hein…

    Mais il y a effectivement quelque chose de l’ordre de la dissonnance cognitive dans l’appréhension de la question économique, qui est assez effrayant. J’ai parfois l’impression qu’il faudrait tout reprendre. Depuis les additions.

  36. alex6

    Si je devais juste m’en tenir aux commentaires pour juger des photographes, j’en deduirais qu’ils sont de sacres tetes de cons…

  37. Serge

    Les photographes tout comme les consommateurs restent des hommes. Ils veulent être payés plus pour ce qu’ils font et payer moins cher ce qu’ils achètent… Equation impossible. Sans plus de prise de conscience, d’honnêteté intellectuelles, des deux cotés de la barrière, ce genre de problême et de conflit continueront.
    Les producteurs doivent changer leur offre, les media utilisés, les canaux. Et les consommateurs doivent revoir leur comportement de consommation, honnêtement.

    1. Les consommateurs doivent revoir ? Pourquoi ?
      Vous êtes consommateur, vous choisissez vous-même votre comportement de consommation, mais quelle est votre justification, votre droit d’aller décider du comportement de consommation des autres ? Et si ce n’est vous, qui décide, pourquoi, avec quelle légitimité ?

      1. poum

        « Sans plus de prise de conscience, d’honnêteté intellectuelles, des deux cotés de la barrière, ce genre de problême et de conflit continueront »

        exemple typique de raisonnement non fonctionnel qui ne va nulle part.

    2. Théo31

      Des centaines de métiers ont disparu et la Terre continue de tourner. Si les photographes n’ont pas compris que leur métier, ce n’est plus uniquement de l’impression sur papier, tant pis pour eux !

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