Mangibougisme : pour votre santé, laissez-vous taxer

Certains observateurs parmi les plus affûtés l’ont déjà remarqué : quand quelque chose va mal, dans ce bas monde, c’est rapidement la faute au libéralisme. Pratique, le libéralisme s’attaque sous tous les angles, à toutes les saisons. Large, englobant une multitude de sujets et avec plusieurs m³ de coffre, il sera facile de le charger pour tout et n’importe quoi. Le libéralisme comme véhicule tout terrain de votre argumentaire politique vous emmènera très loin.

Il est bien sûr évident que les fuites nucléaires et le réchauffement climatique sont directement imputables au libéralisme. Comme ce réchauffement climatique provoque des tsunamis (mais si, c’est comme ça), que ces tsunamis provoquent des fuites nucléaires, la boucle est bouclée.

Le libéralisme est aussi responsable de la mort des bébés phoques, des pluies acides, du trou dans la couche d’ozone, mais (et c’est beaucoup plus fort), il est aussi responsable du communisme à Cuba et en Chine.

C’est vraiment sans limite.

Vous pensiez avoir tout lu ? On peut faire plus fort : le libéralisme est aussi responsable de l’obésité des gens ; jusque là, c’est logique : les méchantes corporations ont l’impudence de fournir de la nourriture en quantité lamentable à tous, et forcent les gens à se nourrir.

Mais pire : comme il y a à présent plus de gens obèses que de gens mal nourris sur la planète, c’est aussi la faute au libéralisme. Notez que lorsqu’il n’y avait que des gens qui clabotaient maigres comme un clou, c’était la faute au libéralisme aussi. En attendant, comme l’explique l’article, les statistiques montrent qu’un milliard et demi de personnes souffrent d’obésité en 2010, contre 925 millions de malnutrition.

Et le secrétaire général de la Croix-Rouge en conclut donc logiquement :

« Si la libre interaction du marché a abouti à une situation où 15 % de l’humanité a faim tandis que 20 % est en surpoids, il y a quelque chose qui n’a pas marché quelque part. »

Michael MooreC’est assez fabuleux, cet argument, quand on y réfléchit cinq minutes : la personne en surpoids ne l’est donc plus parce que son alimentation n’est pas adaptée à ses dépenses caloriques, mais bien parce qu’elle mange la nourriture d’autres, ailleurs dans le monde. Et si ça ressemble à un surcroît de culpabilisation pour les obèses, c’est normal : c’en est. Évidemment, la pire engeance sera l’obèse libéral qui est une raclure qu’on devra pourchasser jusqu’au fin fond des Etats-Unis (parce le libéral et l’obèse sont forcément là, que voulez-vous ; c’est Michael Moore qui le dit !)

Notez bien cependant que, de pair avec le libéralisme, la mondialisation (capitaliste, sauvage et échevelée) est tout aussi responsable. Mondialisation capitaliste turbolibérale qui, nous explique le FMI, déprime l’emploi. Le fait que cette mondialisation se soit accompagnée d’une orgie de dettes étatiques sans frein, c’est la faute au libéralisme. Le fait que des millions de personnes perdent leur emploi parce qu’il faut payer pour les droizacquis dans les sociales-démocrassies, que les entreprises quittent les enfers fiscaux, c’est la faute au libéralisme. Le fait que les emplois soient de plus en plus difficiles à créer en Europe, aux Etats-Unis, c’est la faute au libéralisme qui fait rien qu’à ajouter des lois et des règlements sur des directives et des interdictions.

Méchant, méchant libéralisme.

Devant ce constat, nos yeux s’humidifient forcément ; l’humaniste soupire amèrement au fond de chaque être humain (mais pas au fond des libéraux, ces créatures fourbes qui sur-nourrissent les Occidentaux en faisant crever à petit feu les Somaliens).

Mais séchez vos larmes ! Des gens bien intentionnés travaillent dans l’ombre pour votre bonheur ! Des êtres supérieurs, qui voient plus loin que l’horizon, qui ont tout compris aux motivations internes et aux ressorts qui poussent les gens dans la mauvaise direction, des gens qui, ça tombe bien, sont au pouvoir, ont pris le taureau par les cornes et ont décidé de remédier au problème !

Et ces gens ont prouvé leur intelligence, leur abnégation. Ils ont un historique de réussites éclatantes. Ils vivent avec trois fois rien, des salaires de misère, se battent pour le pouvoir et le conservent car ils sont imbibés du bien collectif. Ils mènent tous les jours une lutte acharnée pour votre avenir et celui de vos enfants, et bien sûr pour votre pouvoir d’achat.

Alors pan, ils ont inventé une Fat Tax.

C’est LA solution pour résoudre le problème : grâce à celle-ci, il y aura évidemment moins d’obèses.

D’ailleurs, depuis qu’il y a des Smoke Tax, il y a moins de fumeurs. Les Alcool-taxes ont renvoyé la consommation de spiritueux au rang de curiosité. À l’instauration des Petrol-Taxes (nombreuses et gratinées), les ventes de voitures se sont effondrées et la consommation d’essence, de gasoil, de mazout et de kérosène a dégringolé.

La Fat Tax, c’est absolument certain, sera un succès qu’on devine déjà retentissant : le Danemark ouvre la voie, la France, on en est absolument certain, suivra rapidement en trottinant derrière.

D’ailleurs, elle a décidé de préparer le terrain : les frites seront rapidement supprimées des cantoches.

Il était temps : les collectivités locales, dont les immenses latitudes budgétaires sont connues, devaient absolument être contraintes à acheter autre chose que des cochonneries en tube, en barre et sous blister pour distribuer à nos têtes blondes. Le gouvernement a donc courageusement mis en place un décret imposant des repas Mangibougi-compatibles.

On notera au passage que ce décret oblige les établissements à tenir à jour un épais registre paperassier des repas distribués, des ingrédients et de leur composition. Eh oui : la lutte contre l’obésité humaine passe par l’engraissement des administrations et l’entripaillement cadencé de la sphère étatique. Miam. Au moins, le libéralisme ne passera pas par là !

Ah, qu’il est doux de voir comment ce pays abdique tous les jours un peu de ses libertés, de ses traditions, de ses joies de vivre, pour ne laisser place qu’à un paradis consensuel d’hommes et de femmes en parfaite santé, aux muscles pétillants, le regard tourné vers un avenir chantant …

Tiens, ça me rappelle quelque chose…
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Commentaires61

  1. daredevil2007

    Comme toujours excellent, Hash!

    Petite correction : »Devant ce constat, nous yeux s’humidifient forcément »= « Devant ce constat, nos yeux s’humidifient forcément »

      1. Théo31

        C’est la faute au libéralisme si le dollar US est la seule monnaie convertible en Corée du Nord et si les apparatchicks nord coréens peuvent acheter du 7up dans les magasins où ils sont les seuls autorisés.

  2. El Gringo

    Joie est mon caractère,
    C’est la faute à Voltaire,
    Misère est mon trousseau,
    C’est la faute à Rousseau.

    Pour tout le reste, c’est la faute DU libéralisme.

  3. douar

    C’est la folie dans le stade: pensez donc, presque en même temps, les permis des gaz de schistes sont annulés en France, le Conseil d’état qui annule l’autorisation de mise en marché du Cruiser (phyto utilisé partout au monde, mais pas en France paske on sait jamais-désolé c’est agricole, mais on est servi aussi-), et là une fat tax en vue. Yeah c’est rock’n roll. Et on applaudit bien fort, avec le sourire.

    1. Higgins

      Dans « La Grève » d’Ayn rand, l’auteur met en scène un processus identique à propos de Rearden Metal au vu de ses dangers supposés (http://en.wikipedia.org/wiki/Atlas_Shrugged). La description faite de la société dans laquelle le roman se déroule n’a rien à envier à ce que nous connaissons actuellement et apparait étrangement prophétique pour un roman publié pour la première fois en 1957 (si vous avez le temps, écouter ce qu’a dit Laurent Fabius sur France Culture ce matin sur les projets socialistes: ça fait réellement peur)

      1. Alx

        Le parallele est valable aussi pour « Nous les vivants », du meme auteur, meme si la trame n’est pas identique

  4. Pere Collateur

    Je n’ai pas de mot pour dire à quel point toutes ces conneries constructivistes me gavent!

    Mais ne soyez pas dupe: Si les états de nos sociale démocrassies se mêlent à ce point de nos vies privées, ca n’est que pour masquer le fait qu’il n’ont plus aucun pouvoir sur ce qui est vraiment important.

    Et ca, ca veux dire que le Game Over se rapproche et donc, soyons optimiste, qu’il y a une chance d’être bientôt débarrassé de ce parasitage.

    Par contre le sevrage risque d’être violent avec peut être un retour d’une certaine « virilité » pas vue depuis 60 ans…

    1. Before

      Moui, avec l’optimisme qui me caractérise, je ne vois que deux issues : une dictature collectiviste de gauche ou une dictature collectiviste de droite.
      Suffit de voir les niveaux de Le Pen, Montebourg ou Mélenchon dans les sondages ….

      1. Pere Collateur

        Les sondages… Toujours la même histoire.

        Ce qui m’étonne moi, c’est qu’il y ait toujours autant de gens qui votent socialiste. Ca, vraiment ca m’épate.
        Par contre le fait que les extrêmes montent en temps de crise… Lapalissade inside. Rien de neuf sous le soleil.

  5. rocardo

    J’ai jeté un oeil sur l’article du Fig’ about l’infâme mondialisation…et aussi sur qq com. de lecteurs.
    Du coup,c’est moi qui suis déprimé…

  6. Dolokhov

    C’est bien beau leur décret sur l’obligation pour les collectivités territoriales d’acheter local, mais avec la Cour de justice, le premier producteur non national qui attaquera ce décret aura gain de cause grâce au principe de libre concurrence et de liberté des échanges !

  7. Before

    Si certains pensent que H16 exagère, voici ce que je viens de trouver :
    Il s’agit d’un article sur Europe1 (http://www.europe1.fr/Faits-divers/Ain-un-pere-tue-ses-enfants-et-se-suicide-750267) qui relate l’horrible histoire de ce père qui a tué sa femme, puis ses enfants et lui-même en incendiant sa voiture. Fait divers horrible et bien malheureux.
    Et bien voici un des commentaires :
    « Nos sociétés sont vraiment malades pour produire de tels actes contre nature de plus en plus nombreux …Depuis que les être humains sont devenus de simples produits ou marchandises on s’arroge le droit du propriétaire: l’abusus. »

    Voilà. C’est la faute du libéralisme.

    1. GrosBen

      C’est comme sur Lemonde.fr, quelque soit le sujet vous pouvez être sûr de trouver un c’est-la-faute-au-libéralisme au milieu des autres commentaires niais.
      Ca en est rigolo tellement c’est systématique

  8. Pascale

    Il est évident qu’avec ces nouvelles fat tax (car ne nous y trompons pas il y en aura de plus en plus : sodas sucres, frites, Mc do … ) même notre corps ne pas plus nous appartenir. Je pressens d’ici qq temps que l’ État maman poule nous obligera a prendre notre température avant de sortir et vérifiera que nous avons bien mis notre cache nez . En été il y aura une taxe sur les UV émis par le soleil sur certaines plages . Si vous vous exposez a des UVsperieurs a un certain taux vous serez passible d’une amende. D’ailleurs les communes qui n’interdiront pas l’accès aux plages seront aussi sanctionnées.

    1. Pere Collateur

      Vous en riez, mais le délire en la matière peut aller beaucoup plus loin, tant que personne ne dit stop et sonne la fin de la récré turbo festive et eco conciente.

      Je les vois bien venir avec des interdictions du célibat, voir interdit de ne pas vivre en couple et obligation de fabriquer du moutard avec ceux qui nous sont « différents », mixité obligatoire etc etc… (Mettez ici votre pire cauchemard).

      Comme c’est parti là, ou à chaque intrusion dans la vie privée, comme avec l’interdiction de fumer dans les bars, personne ne les empêche de sévir, on est parti pour pas mal de dérives qui vont petit à petit annuler toutes nos libertés.

      J’espère avoir terminé d’émigrer d’ici là…

      1. LMAE

        Bah, pesée obligatoire et calcul du body Mass index tous les ans pour tous les adultes de plus de 18 ans ?
        Avec évidemment des bonus et des malus comme pour les voitures et le CO2.

        et pour les enfants ce sera fait en milieu scolaire,sans votre approbation ni rien, et vous recevrez par la poste des amendes si vos enfants ne sont pas dans les courbes de croissance…

        1. sam_00

          Ne riez pas surtout!! malheureux!

          encore récemment la médecin du travail m’a demandé ce que je comptait faire pour mon problème de surpoids.

          rindez-vous compte, je mesure 1m78 et pèse 80kg …

          Et ce n’est pas une blague … à 1kg près (79kg) je n’avais pas de problème (IMC inférieur à 25)

          Je vous avoue que pendant un instant, j’ai songé à la frapper … c’est surement la faute AleLibéralisme …

        2. sam_00

          @Ieremenko

          je sais, j’expie tous les jours … je me fouette pour payer mes fautes de sale capitaliste libéral qui mange du foie gras, du magret et tout ce qui peut comporter du gras … sans véritablement grossir.

          Pire, une chose abominable m’est arrivé, j’ai réduis ma consommation de tabac. résultat en bon pourri de libéral : je maigris.

          Allez donc expliquer ça aux adaptes des régimes …
          Je peut vous jurer qu’il vous maudissent!

          La physiologie? hein? non! ça ne peut pas avoir d’influence une chose pareille!

      2. Epicier vénéneux

        Avez-vous déjà fumé du tabac malgré les campagnes d’incitation à l’arrêt du tabagisme mises en place par l’Etat et la Sécurité sociale? oui? dans ce cas, je dois vous informer que votre chimio ne sera pas prise en charge par la Sécu.

    2. channy

      L etat francais fera mieux que la Danemark moi j ai confiance en nos politocards car il
      faut aussi taxer mac do ,quick, kfc et autres fast food qui fourguent de la merde grasse, il faut taxer les cremes glacees aussi et puis taxer lourdement les lidl et autres hard discount qui vendent de la mauvaise bouffe qui rend obese car c est connu les gens ne savent pas ce qui est bon ou mauvais pour la sante..motre gouvernement doit agir…
      bref en france on va faire un truc dans la grande tradition comique c est certain et notre pays rayonnera encore longtemps comme un phare dans ce monde

      1. Aristarkke

        Avec une taxation pareille sur le Lidl, c’est Sam Player qui deviendrait chagrin…

        1. sam player

          Je m’intéresse beaucoup à la formation des prix (à la manière dont les prix se forment), c’est très intéressant… ouais, pour moi !

          En fait le terme low cost est complètement dévoyé : les coûts sont les coûts du fournisseur, pas ceux du client : le client lui, paie le prix (price) et il obtient de la valeur (worth, value).

          Un fournisseur peut très bien avoir des low cost et des high price. De même on peut acheter du low price dans les fins de série et ça ne préjuge pas des coûts. On peut obtenir $50 de valeur et payer seulement 30$.

          Il y a des fournisseurs que l’on appelle low-cost mais est-ce à dire qu’il y en a qui sont high cost ? Pourquoi ne se cataloguent-t-il pas ainsi ?
          Parce que les fournisseurs low cost ne le font pas non plus.

          Viendrait-il à l’idée d’une entreprise de dire : on aurait pu économiser 10% sur telle étape de la production sans que ça ne change rien à la qualité du produit mais on ne l’a pas fait ?

          Tous sans exception (ceux qui doivent rendre des comptes) font la chasse aux coûts, seuls ceux qui réussissent sont appelés low cost.

          L’étape à ne pas franchir, sauf volontairement c’est de faire du low quality en voulant faire du low cost.

          Mais quand la même cagette d’aubergines arrive à 50% du prix dans un magasin par rapport à un autre ce que moi je me dis c’est qu’elle a dû y arriver plus rapidement là où elle est moins chère et c’est ce que je constate : le fournisseur forcé d’optimiser les coûts n’a pas 36 solutions, il doit gagner sur le facteur temps.

          Ma fille travaille dans la distribution en gros et on parle souvent de ces sujets et des DLC : un jour elle me parle d’un type de produit qu’elle doit manager serré et je m’en étonne car ces 3 semaines de DLC sont 6 semaines chez moi en grande surface. Après enquête de son coté (elle a aussi des contacts dans la grande distribution), non seulement elle paie plus cher depuis sa plateforme, mais sa DLC est plus courte : faut pas chercher plus loin, c’est la chaîne logistique qui rajoute du coût, abaisse la réactivité et diminue la qualité.

          1. Loki dort

            La grande distrib’… j’ai vu ça de près, quand je bossais chez Casino, la branche cafétéria. L’objectif était de maintenir un BB de 70 % minimum. Quand on était en dessous, genre à 60 ou 65 %, on se faisait taper sur les doigts, genre « vous faites des pertes sur votre cafétéria, vous allez vous faire éjecter blabla ». Mais ce qu’ils ne disaient pas, c’est que le groupe faisait déjà de la marge sur les produits qu’on commandait… à leur centrale d’achats. Sans parler du fait que même à 60 % de bb, la cafétéria ne faisait pas de pertes non plus, disons que ça crachait moins de pognon. Bref: j’ai claqué la porte, trop de têtes de c… dans les directions régionales.

    1. wpe

      En tout cas, ce n’est pas le capitalisme qui est en train de tuer l’économie et la démocratie dans son pays…

  9. Marco33

    Dans l’école primaire et publique de ma fille, les enfants mangent des frites une fois par trimestre, et encore!! Par contre des trucs que l’immense majorité des enfants ne mangent pas (goût trop prononcé généralement), ça, ils y ont droit…. Avec comme résultat autant de jeté à la fin du service…. Super le gaspillage!
    Mon fils, au collège privé, mange de tout, frites une fois par semaine, ils ont même eu droit à un repas « américain » : hamburger, frites, sodas. Z’ont adorés….
    Là, pas de gaspillage.

    Sinon, faites gaffes h16 : votre blog non-bisonours compatible et n’ayant pas reçu les agréments cnilesque et cerfaïques, vous êtes à la merci de plaintes de collectifs progressistes agissant dans le cadre de valeurs humanistes et morales que vous foulez!!!
    Méchant libéral va!!

  10. wpe

    D’autant plus qu’une taxe sur le gras est stupide, vu que de plus en plus de scientifiques pensent que la principale cause d’obésité et de maladies cardio-vasculaires est l’augmentation de la consommation de glucides. Or, plus on réduit les lipides, plus on augmente les glucides pour compenser et l’impact de ces derniers sur la santé est bien pire que celui des lipides. D’ailleurs, une relation a été établie entre l’augmentation de l’obésité (ainsi que du diabète, des maladies cardio-vasculaires et j’en passe) et la mise sur le marché de produits de plus en plus allégés en graisse.

    1. Pandora

      Tout est toxique, rien n’est toxique, tout n’est qu’une question de dose… (Lavoisier)
      Mais dans notre société, nous n’avons pas le droit de déterminer nos propres doses qui sont forcément individuelles puisque physiologiques.
      Pouah! Encore libéral qui prône un individualisme primaire !

  11. No_name

    Si ce n’est déjà fait, je vous encourage à lire « SOS Bonheur » de Van Hamme (l’auteur de « Largo Winch »).
    Écrit à la fin des années 80, il décrit une société socialiste avec un État tout puissant qui ressemble de plus en plus à la notre.

    La prochaine étape, dans la bd en tout cas (même si rien n’empêcherait d’y arriver dans quelques années): visite médicale obligatoire et amende retenue sur votre salaire si on détecte que vous avez trop bu, trop mangé, ou une vie pas assez saine…

  12. Namor

    Le libéralisme c’est l’Arlésienne : tout le monde en parle mais en fait il n’est pas appliqué, où alors très discrétement.

    Faudrait pouvoir expliquer aux gens ce qu’est le vrai libéralisme, pas le couillemollisme fachisant actuel qu’ils appellent par tous les noms possibles : turbo, néo, ultra libéralisme.

    1. Martin Lothar

      Namor : « Faudrait pouvoir expliquer aux gens ce qu’est le vrai libéralisme, »
      Ben oui, vous ouvrez un blog ou un cite et vous nous expliquez. Elle est pas belle la vie ?

      1. Martin Lothar

        Et rat homme : un site (ça vaut mieux qu’un « cite » ou encore « un Scythe » (quoi que…)

  13. Théo31

    Une chose est certaine : avec ces taxes débiles, si une personne ne maigrit pas, c’est son porte-monnaie qui le fera pour elle.

    A quand un juteux marché noir de saucisse de Toulouse ?

  14. Martin Lothar

    On voit par là comment réduire nos assiettes en augmentant celles des taxes ^^. Et l’obésité des codes fiscaux, elle sera taxée celle-là ?
    Excellent H16, comme d’hab.

  15. BA

    Mardi 4 octobre 2011, vers 23 heures :

    Un événement d’une importance historique :

    Italie : Moody’s abaisse la note souveraine de la dette italienne.

    L’agence d’évaluation financière américaine Moody’s a annoncé mardi qu’elle abaissait à A2 la note souveraine de l’Italie, contre Aa2 auparavant, en raison des risques pour le financement sur les marchés de la dette à long terme, de l’atonie de l’économie et des incertitudes politiques.

    Moody’s a assorti sa décision d’une perspective négative, ce qui signifie qu’elle pourrait encore abaisser la note des obligations d’Etat italiennes à l’avenir.

    Pour les émissions d’obligations publiques à court terme, l’agence a maintenu sa note de Prime-1.

    Moody’s a donné comme premier motif au déclassement italien l’accroissement des risques pour le financement des dettes publiques élevées dans la zone euro pour des pays comme l’Italie en raison de l’érosion soutenue et non cyclique de la confiance des investisseurs.

    Deuxième raison: les risques négatifs croissants pour la croissance économique liés à des lacunes structurelles et à un affaiblissement des perspectives de croissance au niveau mondial.

    Selon Moody’s, une troisième raison pour déclasser l’Italie réside dans les risques et le temps dont aura besoin le gouvernement pour atteindre ses objectifs de réduction du déficit et pour inverser la tendance à l’accroissement de la dette publique en raison des incertitudes économiques et politiques.

    L’agence avait annoncé le 16 septembre qu’elle prolongeait la période d’examen de la note souveraine de l’Italie entamée à la mi-juin, pour prendre le temps d’examiner des mesures budgétaires adoptées à la mi-septembre.

    Une autre agence de notation, Standard and Poor’s, a abaissé la note italienne (à A contre A+) le 19 septembre en raison de perspectives de croissance jugées trop faibles.

    http://www.romandie.com/news/n/_Italie_Moody_s_abaisse_la_note_souveraine_de_la_dette_italienne041020112310.asp

    1. On attend la même chose pour la France dans les jours qui viennent. Là, d’historique, ça va passer à légendaire.

      1. Stéphane

        Ou pas. Dexia c’est jamais que 95 myards d’obligations pourries – en plus les « prêts toxiques » étaient ceux des collectivités françaises, amusant. Bref, on ne va pas s’agiter pour si peu:

        ALERTE – Dexia: l’intervention de la France ne menace pas sa note AAA

        PARIS – L’intervention de la France en faveur de la banque franco-belge Dexia, victime de la crise de la zone euro, ne menace pas la note souveraine AAA du pays, la meilleure possible pour un Etat, a affirmé mercredi Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France.

        Interrogé par la radio Europe 1, M. Noyer a jugé excessif et inexact de dire que les garanties apportées par l’Etat français, au côté de l’Etat belge, à la banque Dexia, engagée dans un processus de démantèlement, pourrait le conduire à perdre sa note AAA.

        1. Aristarkke

          Il a depuis été copieusement démenti mais c’est pas grave puisque nous sommes dans l’Empire du Bien.

  16. juni palacio

    Je ne veux point dépareiller au milieu du chœur de louanges, aussi m’empressé-je de te louer pour ton fort joli billet. Je livre en sus 2 extraits d’un ouvrage paru en 1860 qui me semble-t-il n’a rien perdu de sa fraîcheur.
    « Plus, en haine de l’inégalité entre les classes et entre les hommes, nous avons remplacé l’idée des droits inhérents à certaines individualités par l’idée d’un droit omnipotent, unique, dévolu à la société et exercé par cette grande abstraction qui dans les temps modernes s’appelle l’État ; et plus nous nous sommes faits à la pensée, à la croyance que la société, que l’État avait non-seulement le droit, mais aussi le pouvoir et le devoir de tout faire, de tout prévoir, de tout réglementer, de tout conduire, les hommes et les choses, les actes et les volontés, les affaires qui intéressent la société tout entière, aussi bien qu’un grand nombre de celles qui ne regardent que certaines parties du corps social, et même certaines individualités. De cette idée, déjà assez compressive, assez absorbante, on est vite arrivé à cette autre qui en complète la formidable puissance, que là où l’État croyait n’avoir ni à faire, ni à prévoir, ni à réglementer, ni à conduire, il avait encore le droit et le devoir de prêter son intervention, son concours, son appui. En retour de l’omnipotence qu’on lui a faite, on lui a imposé l’ubiquité de sa présence, de son crédit, de sa garantie, de son patronage.
    Cette idée du droit qu’ont les citoyens pour leurs affaires d’en appeler à l’appui, au concours de l’État, et du devoir imposé à celui-ci de ne les point refuser, est tellement passée dans nos mœurs et dans notre manière d’entendre le pouvoir social, qu’à l’étranger, dans les pays de liberté et de démocratie, dans l’Union américaine surtout, les Français, voyageurs ou résidents, sont par leur étonnement et leurs plaintes un objet quotidien d’émerveillement et do sourires moqueurs. Ils ne peuvent se faire à la conviction, qui leur arrive cependant par tous les faits, qu’un pays où le droit au concours de l’État n’existe pas puisse exister lui-même et fonctionner; qu’il y ait là de la liberté, de la vie, du mouvement, sans troubles, sans agitations, en complète régularité et sécurité; qu’il s’y creuse des canaux, s’y bâtisse des routes, s’y élève des monuments d’utilité publique, et s’y fonde des institutions qui embrassent les diverses phases de l’activité et de la vie des peuples. Ne sentant pas autour d’eux et sur eux l’action en quelque sorte visible et tangible des pouvoirs sociaux , en toute circonstance, à chaque heure de la vie ou de leurs affaires, ils sont remplis d’hésitations et d’anxiétés; ils n’osent rien projeter, rien entreprendre , ils sont toujours prêts à s’en retourner. Peu s’en faut qu’ils n’arrivent à déclarer que ces pouvoirs n’existent pas, ou qu’ils ont perdu leur principale, leur sérieuse raison d’être. »

    « Que si l’État garde son système de protection en tout et pour tout, il sera obligé de le prolonger et de le développer indéfiniment dans la proportion même de l’accroissement des populations et des éléments du travail ; car le système du protectorat est une chaîne sans fin qui se roule éternellement sur elle-même, et où l’anneau ajouté la veille n’est jamais le dernier. »

    1. Pandora

      Les américains disent bien que la France est le pays où le communisme a marché.
      Mais plus pour très longtemps.

      Texte visionnaire et très intéressant.

  17. Alex6

    QPC (Quel pays de cons), comme d’habitude.

    A noter que la majorite des elus sont en general de gros pleins de soupe. A moitie etonnant vu leur dynamisme de limace asthmatique et la frequence de frequentation des buffets et receptions en tout genere.

    1. sam_00

      On pourrait émettre une théorie:

      si les éluE veulent des lois contre le trop gras, trop sucré, trop je ne sais quoi, ce pourrait être parce qu’elles ne supportent plus de voir des élus ventripotents et bien gras et qu’elles préfèreraient voir l’assemblée et le sénat empli de jeunes gens musclés …

      une espèce de couguars-syndrome en sorte …

  18. Namor

    @Martin Lothar :
    Des blogs qui parlent de libéralisme, tel que celui ci ou http://globaleconomicanalysis.blogspot.com ou http://www.acting-man.com/ existent, donc inutile que je fasse un site.

    Ma remarque était pour le plus grand nombre, c’est à dire que l’on explique la pratique libéralisme à la population et aux journalistes, cela leur évitera de débiter de âneries et de lancer des accusations ineptes comme celle dénoncées dans le billet de Mr H16.

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