Fatigue conséquente à la canicule ou épuisement chronique ? Il apparaît en tout cas que la politique française n’a plus aucun souffle. Dans le meilleurs des cas, elle fait s’agiter nos politiciens sur l’écume des jours, dans le pire des cas, elle entraîne le froufroutement pressé du législateur pour inventer une nouvelle taxe ou une nouvelle ponction.
Ici, on pourrait épiloguer de longues phrases sur les consternantes déclarations de l’une ou l’autre élue sur la climatisation, ou plutôt son absence consciencieusement organisée par toute l’intelligentsia française dont le leitmotiv actuellement consiste à la fois à nous expliquer que la canicule est grave et nécessite autant d’actions puissantes de l’État avec l’argent gratuit du contribuable, et à la fois à nous expliquer qu’elle n’est pas si grave et que s’équiper de climatisation est, globalement, une faute majeure dans la religion écocarbonée.
Il est vrai que la météo n’incite pas à de violents efforts (et certainement pas intellectuels) ce qui explique sans doute l’incroyable médiocrité du personnel politique actuellement déployé sur les plateaux télé français, et du journalisme totalement en roue libre qui en vient à se demander ingénument si, par le plus grand des hasards, la climatisation ne serait pas essentiellement un concept d’extrême-droite.
Le contraste avec d’autres sujets est tout de même assez frappant : alors qu’il semble clair qu’une poignée de jours à plus de 30°C sur l’Hexagone nécessite des centaines de reportages, des « analyses » et des « débats » sans fin (notamment pour savoir comment se passer de climatisation et comment bien s’hydrater, on constate qu’en revanche, les hordes d’OQTF, le niveau scolaire en chute libre, les magistrats qui sabotent la justice, des adolescents assassinés pour des broutilles, des octogénaires violées à domicile, des députés qui vendent, achètent ou trafiquent de la drogue (éventuellement à des mineurs), tous ces sujets ne semblent pas nécessiter ni débat, ni articles enflammés, ni questions acharnées des journalistes qui ont toujours aqua-poney dans ces cas là.
Et lorsqu’un article évoque quelque question piquante – comme l’insécurité galopante des parcs parisiens, surtout le soir, dans lesquels il n’est plus possible de chercher la moindre fraîcheur la nuit tombée en ces temps de canicule sans se faire trouer le bedon – ce sera pour mieux éviter d’évoquer l’éléphant au milieu du salon, à savoir l’impéritie de plus en plus grave de l’État dans sa gestion du régalien.
Eh oui : les Français paient non seulement pour se faire baratiner chaque heure du jour et de la nuit afin de leur faire oublier l’effondrement soviétique de leur pays, mais ils paient aussi pour des services absents ou indigents.
Or, justement, voilà qu’on évoque le budget 2026 !
Compte-tenu du drame que fut celui de 2025, on sait qu’on doit s’attendre à de grands moments de politique politicienne : la France est techniquement en faillite depuis des années et échappe probablement de peu, chaque mois, à une cessation de paiement grâce au roulement d’une dette qu’il devient de plus en plus difficile à fourguer.
Dès lors, établir un budget, de surcroît en déficit massif, c’est clairement indiquer à tous ceux qui prêtent à l’État français que la fête du slip bat son plein. Ces derniers devenant nerveux (au point que plus une agence de notation n’ose toucher à celle de la France), il faut donc leur fournir d’emblée quelques gages solides.
La question presse : même Moscovici, actuellement président de la Cour des Comptes, préconise des efforts budgétaires très exigeants pour redresser des comptes publics dont il estime la dérive préoccupante, ce qui, venant du clown qui a montré l’ampleur de ses compétences en matière de budget lorsqu’il était lui-même à Bercy, donne une bonne idée de l’infini en matière de foutage de gueule.
Alors certes, les arbitrages ne sont pas encore rendus, mais déjà quelques pistes sont ouvertement évoquées dans la presse friande de ces petits mots : pour le budget 2026, on n’exclura rien, et surtout pas des hausses d’impôts !
Quelle surprise ! Vraiment, on ne s’y attendait pas ! L’inventivité de nos politiciens ne connaît décidément aucune limite, et ce renouvellement perpétuel dans les moyens mis en œuvre pour, une nouvelle fois, équilibrer avec brio le prochain budget ne peut que rassurer sur la capacité de l’État à fonctionner encore un an de plus !
En pratique, il apparaît donc que les différents membres du gouvernement ont commencé à plancher sur le budget et, comme l’a expliqué Yaël Braun-Pivet à l’Assemblée nationale, ce serait vraiment dommage d’« exclure d’emblée toute hausse d’impôts » !
De façon intéressante, voilà que la politicienne envisagerait même de revenir sur l’abattement de 10% dont bénéficient les retraités. Pour une macroniste dont l’intégralité du parti repose sur le vote de cette catégorie de l’électorat, que voilà une proposition épicée ! Il est vrai que la survie de ce parti au-delà de 2027 est furieusement compromise avec l’impossibilité de se représenter pour l’actuel locataire de l’Élysée…
Peut-être Braun-Pivet croit-elle amadouer ainsi le fameux « Nicolas Qui Paie », dont un des leitmotiv demande justement une baisse des retraites afin d’alléger ses propres impôts ?
Non bien sûr ! Tout le monde l’aura compris : c’est bel et bien un nouveau piège.
D’une part, la présidente de l’Assemblée croit faire un tour de passe-passe malin en proposant d’augmenter les impôts de certains retraités, en lieu et place d’une baisse des retraites (et surtout celle des retraités du public) qui grèvent lourdement les finances de l’État.
D’autre part, il apparaît qu’à côté de ces propositions se nichent d’autres truculentes trouvailles fiscales, à commencer par une hausse de la CSG, car tout le monde sait qu’augmenter une taxe, accroître un impôt, amplifier une ponction, ce sont autant de « pistes d’économies » bien sûr !
Bref, il apparaît parfaitement clair qu’entre deux polémiques idiotes et quelques saillies agressivement débiles de la classe jacassante, le gouvernement travaille une fois encore pour tabasser le contribuable. Toutes les taxes seront envisagées, toutes les augmentations d’impôts sont sur la table, aucune ponction n’est écartée !
Mais pour ce qui est de baisser les dépenses de l’État, il n’y a toujours personne.
Inévitablement, les Français vont se faire plumer, les uns après les autres, pour un État qui ne les protègera plus de rien, pour des politiciens qui n’ont absolument aucune considération pour eux, et pire encore, pour des institutions, des médias, des associations et des administrations qui les méprisent et le leur disent régulièrement.
La faillite de ce régime n’arrive pas assez vite.
Y’a du mieux question respect des horaires ! Miam !
« Il apparaît en tout cas que la politique française n’a plus aucun souffle. »
Il n’y a plus de pognon des Autres à dépenser fastoche. Ni même à trouver fastoche, vu que nous sommes largement au delà de la courbe de Laffer…
Dépenses minimum pour le quotidien. Pour les loisirs, je commande mon matériel astronomique en Allemagne. Ça me coûte moins que d’aller l’acheter a quelques km de Toulouse.
ah c’est toi le petit astronome en culotte courte ?
C’est vrai qu’un oculaire Nagler par-ci, une caméra ZWO par-là, ça chiffre vite…
Idem ici, tout vient de Teutonnie même si seul le tarif est astronomique.
C’est toujours ça que le Moloch n’aura pas. Courses régulières en Andorre, également, et même si je ne suis ni fumeur ni buveur, j’en rapporte et je revends aux potes à prix coûtant.
Allo, la préfecture? Je cagne combiens si…
« pour inventer une nouvelle taxe ou une nouvelle ponction. »
Une nouvelle taxe sur certaines formes de camping cars plus ou moins bien dotés en équipements, serait dans les tuyaux…
Si Flop Joene doit en venir à taxer ses derniers supporters, c’est que vraiment la tonte des oeufs ne rapporte plus rien…
ils s’attaqueraient aux retraités « aisés » en premier !
Il paraîtrait que ce sont justement ceux là qui sont les plus fervents macronistes…
Tu parles de ceux qui ont échappé au Ritrovil?
insolentiae.com/france-au-bord-du-gouffre-ceux-qui-peuvent-plus-doivent-contribuer-davantage-selon-moscovici/
Hier, j’ai eu confirmation que dans ce pays, des personnes, généralement jeunes, ont un vrai problème avec la notion de travail. J’ai eu hier une conversation avec une personne, infirmière de son état, qui doit prendre sa retraite la semaine prochaine. Dans la structure où elle travaille, la direction rencontre de très grosses difficultés à recruter du monde. Jugez-en plutôt. Une jeune infirmière a été engagée et devait prendre son service lundi dernier. Tout avait été signé et elle était attendu impatiemment. En vain visiblement puisqu’elle ne s’est pas présentée. Tout ça pour apprendre un peu plus tard qu’elle n’était pas venue parce que, entre la signature de son contrat et la prise effective de fonction, elle avait trouvé un poste mieux rémunéré. Loin de moi l’idée de lui jeter la pierre, quoique, mais la moindre des choses aurait été de prévenir son ex-futur employeur. Toujours dans la même structure, une autre infirmière a été engagée. Elle devait entre autre travailler au mois d’août. Elle a renoncé à son poste parce qu’elle avait d’autres projets pour le mois d’août et qu’elle avait bien droit à des vacances elle aussi…
Au-delà de ces deux anecdotes, je ne crois plus du tout que nous pourrons échapper au naufrage. Il n’y a strictement aucune personnalité au groupe politique qui soit en mesure d’enrayer la dégringolade que nous connaissons. Quand on en est réduit à qualifier la climatisation d’extrême-droite et à réfléchir à l’obligation d’imposer des volets partout ou encore à conseiller aux personnes qui se plaignent de la chaleur de louer (sic !) des logements plus frais (ministre de la santé), il n’y a plus grand chose à espérer. Il faudrait un Javier Mileï puissance 100 pour enrayer la chute.
Depuis le grobide, le métier d’infirmière (surtout à l’hôpital) est un métier sinistré.
Il n’y a plus personne qui soit intéressé, y’a plus que les tanches qui y trouvent une potentielle source de revenus.
La France est devenue le paradis des bureaucrates, du public comme du privé – jusqu’à ce que ça pète…
c’est pas ce que dit la copine de Sam !!
C’est parce qu’il y a un marché pour les distributeurs de Rivotril et autres vaxx 😉
La copine de sam dit que les hôpitaux embauchent en dernière limite au mois d’août pour compenser les départs en congés des titulaires et les larguer 3 mois après
Ces infirmières vont quand même travailler au mois d’août pour ces hôpitaux mais en gagnant près de 2 fois plus en tant qu’intérimaires
Et tous les ans c’est pareil…
au lieu de supprimer les congés d’été !!!
Ouais, bon, quand lesdits hôpitaux ne ferment pas la moitié de lits (ou plus) le mois d’août par manque de personnel (surtout infirmiers). Ce qui arrive de plus en plus.
Il faudrait un Javier Mileï puissance 100 pour enrayer la chute.
Javi a été élu dans son pays. Ici c’est même pas la peine puisque une immense partie de la population veut du socialisme et de l’état encore et toujours. Il y a quasi 50% de la population qui est persuadée de vivre dans un enfer libéral, c’est dire.
C’est mort. Il faudra en passer par la case ‘choc frontal avec la réalité’. Il ne devrait plus y avoir à attendre encore très longtemps. Le mignon est un formidable booster.
Je partage votre avis, mais pour une autre raison: Plus de la moitié (55%) de la population est potentiellement persuadée de vivre aux crochets du restant via le non-paiement de l’impôt sur le revenu, notre suffrage universel et non censitaire, donne dans ce cas de figure un avantage électoral énorme pour les partis prônant toujours plus de redistribution.
Dans ces conditions et malgré le fait que la principale source de recettes du moloch reste dans les faits la TVA, l’arrivée aux manettes d’un Mileï semble hautement improbable.
Les personnalités politiques sachant ne serait-ce que gérer avec succès une entreprise restent toutefois dans l’absolu assez rares, je pense en premier lieu à De Villiers. Il y en aurait potentiellement d’autres (Chatillon ?) mais ils restent largement minoritaires.
Nous sommes entièrement d’accord. Il faudra un choc frontal style mai-juin 40 pour que le pays se rende compte de la situation.
JE que j’aimerais savoir, c’est le délai, une date, même estimée.
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ça fait 10 ans que le chateau de carte aurait du tomber.
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Je pense que ceux qui achètent la dette, Quatar par exemple, ne le font PAS pour gagner de l’argent, mais pour avoir du pouvoir. ça change la donne. Ils continueront si ils le peuvent.
Le travail ne paie pas (argent, satisfaction, opportunités). Donc il est inutile de se décarcasser. C’est la grève 😉
Concernant la classe jacassante, j’en ai pour l’instant entendu un seul (un seul p.t.n), Pascal Perri sur LFI, s’exclamer à propos des hausses d’impôts à venir :
« Est-ce que ces gens sont sérieux ?!? »
Le moment clientéliste que sont les élections municipales arrive. Les maires bien implantés n’hésiteront pas un instant à sacrifier le confort de la population pour garder leur place.
Je recois depuis peu une newsletter, sans l’avoir solicitée d’ailleurs, mais fort intéressante.
On y lit:
[…] à partir des années 80, la Chine bascule vers un modèle économique décentralisé du point de vue des dépenses publiques. Sans pour autant abandonner sa primauté politique, le parti a donné aux provinces chinoises et autres collectivités locales une grande latitude sur les sujets économiques pour leur permettre de générer une partie de leurs revenus et attirer des investissements.
Pour se donner un ordre de grandeur, seulement 15% des dépenses publiques en Chine sont des dépenses gouvernementales, contre 49,7% chez les Américains et leur système fédéral.
L’Etat central chinois donne des grandes lignes directrices économiques mais est lui-même particulièrement “maigre” en fonctionnaires avec seulement 60 000 fonctionnaires dans les ministères et autres agences selon l‘experte des finances publiques Christine Wong.
Les provinces luttent férocement les unes contre les autres pour attirer des investissements étrangers et vont régulièrement mettre en place des barrières commerciales internes pour protéger leurs propres champions industriels.
La france plus communiste que la Chine……
https:/ /footnotes.kessel.media/posts/pst_3c4986e7c4ed41eba8665b20a9fe1ac9/comment-la-crise-de-limmobilier-a-etouffe-les-provinces-chinoises
Comme en 1922 en URSS, le pouvoir chinois a rétabli partiellement l’économie de marché tout en gardant jalousement le pouvoir. Ça s’appelle la NEP.
Ça serait très risqué d’organiser des famines sur un milliard et demi d’habitants.
et pendant ce temps-là, le zobesky pleurniche (et Habeas aussi ?) :
ripostelaique.com/zelensky-exige-que-trump-change-de-politique-et-ca-amuse-poutine.html
Mouhaha …nous sommes en grève des gardes de nuit et l’ARS est incapable d’organiser les réquisitions…manque de moyens, manque de personnels, cadences infernales, vacances tout ça…
Quels bandes de biquettes…nuls à chier.
Ils nous disent que le patient patientera jusqu’au lendemain matin.
Ah Ah Ah !
Je me pisse dessus.
Sans parler des pénuries croissantes de médicaments….
En revanche, on a pu voir le pouvoir de nuisance des ARS pendant le Covid.
Combien de toubibs qui ont soigné et guéri des malades ont elles emmerdé ?
Et encore , vous n’avez pas assisté à leurs tentatives de gestion de la pénurie des masques…dantesque!
Inracontable, incroyable de stupidité, d’arrogance bornée.
Nullissimes ils sont.
Oh mais ça continu !..Demandez donc au doc un vermifuge a base de fenbendazole pourtant disponible.. le doc a les jetons et vous refile un truc genre Fluvermal.. il ne vous prescrira l’efficace que si vous êtes bouffé par la gale… et par Simonie..la soeur de Prudence.
Un patient c’est fait pour patienter
[FICTION ?] 25 décembre 2025 : mise sous tutelle du FMI – chronique d’un sapin bien planté
Joyeux Noël ! Pendant que les enfants déballent leurs cadeaux et que les Français essaient de digérer la dinde et les 75 € de leur chapon labellisé, le gouvernement, lui, déballait une mise sous tutelle en bonne et due forme. Cadeau surprise ? Pas vraiment. Cela faisait des mois que les signaux clignotaient au rouge, que la dette publique gonflait comme un foie gras low cost, et que les taux d’intérêt nous faisaient des grimaces. Mais il fallait bien que ça tombe un jour. Et quoi de mieux que le 25 décembre pour annoncer que la France ne contrôle plus son budget, que le FMI est désormais à la manœuvre, et que l’État français est, techniquement, en soins palliatifs économiques ?
Le décret est tombé dans la nuit, en catimini, pendant que les Français cuvaient leur champagne. Une mission conjointe FMI–Banque mondiale–Commission européenne est installée à Bercy, avec badges, cartes d’accès et priorité absolue sur les décisions budgétaires. La souveraineté nationale a glissé, comme un vieux papier cadeau, sous le buffet familial.
Plan d’ajustement : austérité de fête, rigueur sans dessert
C’est un joli paquet ficelé de cinq rubans bien serrés qu’on nous livre en cette fin d’année :
Ruban 1 : TVA à 23 %. Eh oui, cadeau bonus sur tous les achats. Le sapin, les jouets, le foie gras ? Tous avec une taxe d’amour supplémentaire. Objectif : récupérer 28 milliards d’euros de recettes, ou faire fondre ce qui reste du pouvoir d’achat.
Ruban 2 : suppression des dispositifs d’innovation. Fini le Crédit d’impôt recherche, adieu le statut JEI. Parce que dans un pays en faillite, innover est malpoli. Le futur attendra que le passé rembourse ses dettes.
Ruban 3 : réduction des dépenses. 25 % de baisse sur les agences d’État, gel des salaires dans la fonction publique (sauf pour ceux qui les votent), et coupes sèches dans les dotations aux collectivités. Même les sous-préfectures vont devoir apprendre à écrire “sobriété” sans faute.
Ruban 4 : privatisations éclair. EDF, ADP, les aéroports, quelques hectares de forêt domaniale, et si vous êtes sages, peut-être même une participation dans Radio France. Tout doit disparaître.
Ruban 5 : réforme du marché du travail. Chômage raccourci, SMIC désindexé, CDI de mission pour tout le monde. Même le Père Noël aurait du mal à renouveler son contrat dans ces conditions.
L’économie réelle ? Fondue au coin du feu
Évidemment, les conséquences ne se sont pas fait attendre. La consommation s’est écroulée de 3,6 % en décembre. Et encore, sans compter les économies sur le vin chaud. L’inflation bondit à 6,2 %, avec des pointes à 9 % sur les produits de base. Le moral des ménages ? Plus bas que celui d’un étudiant en licence de sociologie un soir d’élections européennes.
Les entreprises, elles, tombent comme des boules de sapin mal accrochées. 7 000 défaillances en deux semaines, 85 % de TPE. Les plateformes de soutien psychologique pour dirigeants saturent. À ce rythme, il faudra bientôt prévoir des cellules de crise pour les cellules de crise.
Les banques ont fermé le robinet du crédit. Le taux moyen sur les prêts aux PME passe à 6,8 %. À ce niveau-là, même les usuriers de l’ancien temps trouvent ça un peu rude. Les fonds de capital-risque fuient. Les business angels ? Disparus dans le ciel gris de décembre.
Politique : entre déni et danse du ventre
Côté gouvernement, le silence radio a été rompu par une allocution présidentielle enregistrée, diffusée à 20h entre deux rediffusions de téléfilms américains. Ton grave, regard fixe, éléments de langage calibrés par une équipe de communication manifestement en vacances. “Efforts nécessaires”, “courage collectif”, “refondation durable”. On a tout eu, sauf les excuses.
Trois ministres démissionnent dans la foulée, dont celui de la Transition écologique, excédé qu’on lui demande de vendre les forêts en zone Natura 2000. À l’Assemblée, c’est Noël avant l’heure : majorité explosée, motion de censure déposée, et création d’un nouveau groupe parlementaire baptisé “France Libre de Budget”.
Dans la rue, ça chauffe. 1,3 million de manifestants le 28 décembre. Père Noël en grève, Gilets Jaunes de retour, patrons en burnout. Même la CPME parle de “fracture morale”. Les syndicats, eux, ont déjà réservé les dates de janvier pour une “mobilisation citoyenne d’hiver”. À ce rythme-là, la galette des rois se fera sous cortège.
L’étranger observe. Et ricane.
À Bruxelles, on parle de “surveillance renforcée” avec ce petit rictus qu’on réserve aux pays qui viennent quémander. L’Allemagne soupire, les Pays-Bas lèvent les yeux au ciel. La Chine suspend deux investissements, les États-Unis saluent la “discipline retrouvée”. Et Wall Street classe la France dans la catégorie “marché émergent instable, à suivre en cas de chute du Zimbabwe”.
Et après ?
Il faut trouver 40 milliards d’euros d’économies d’ici fin 2026. Le déficit devra repasser sous 4,5 %. La croissance ? Négative. Le chômage ? Attendu à 11 % au printemps. Les impôts ? Tous sur la table. Même la CSG pourrait faire un petit tour en hausse, au cas où vous auriez cru pouvoir échapper à la tonte.
Les arbitrages sont clairs : aucune baisse de dépense ne viendra seule. Toutes seront accompagnées d’un nouveau “levier fiscal”. Traduction : vous allez payer, encore, toujours, et jusqu’à ce que mort budgétaire s’ensuive.
Conclusion : Noël 2025, année de grâce et de tutelle
La France n’a pas été conquise. Elle s’est rendue. Volontairement. Sur l’autel du déficit, elle a sacrifié sa liberté, sa crédibilité, son économie et son avenir. Le FMI n’a pas envahi Bercy. Il a juste pris la relève de ceux qui n’ont jamais voulu voir, ni anticiper, ni agir.
Joyeux Noël, donc. Et bonne année 2026, sous surveillance.
😆 La climatisation est elle d’extrême droite ? 😆
Seulement à 33%.
Oui, selon Marine…
Tondelier.
Cette bonne chrétienne a une appétence particulière pour la culture de mort. Elle devrait aller voir un bon psy.
» Je suis à la tête d’un Etat qui est en situation de faillite » a été écarté
( par qui ? ) au profit de » kouakilencoute » épaulé de
» ékonomirussagenou » , on l’a échappé belle !
À propos de Nicolas, Tocsin en parle : youtu.be/K8WUmKzYWS8?
Je lisais hier un article je ne sais plus où que les jeunes voulaient de moins en moins de poste à responsabilité, trop d’emmerdes et trop d’impôts, ça ne vaut pas le coup.
Je n’entends parler que de hausses d’impôts, mais d’économies que nenni. Doze expliquait qu’un mécanisme était prévu par la BCE qui pouvait être activé que si la commission n’avait pas de procédure pour déficit excessif de la part du pays demandeur. Comme par hasard, cette procédure vient d’être abandonnée pour la France, et il disait que ce n’était pas une bonne nouvelle, que l’UE attendait un problème avec la dette française.
Nous n’avons pas voulu réformer, mais les réformes nous serons imposées et nos politiques diront « c’est pas nous, c’est la méchante UE ».