Quand l’État sabote le commerce

« L’État est là pour nous aider, on paye pour ! » Je suis toujours très surpris de constater qu’une majorité de Français croient encore ce gros bobard douillet dans lequel ils se réfugient d’ailleurs dès qu’on commence à discuter un peu de son emprise sur leur vie de tous les jours. Régulièrement, ce blog est pour moi l’occasion d’illustrer pourquoi, précisément, l’État ne veut pas le bien des citoyens qu’il aurait charge de servir. Aujourd’hui, c’est à Carcassonne que nous découvrons un de ces nombreux exemples d’aberration étatique.

On apprend, par une presse frémissante à l’idée de relater les péripéties locales de la mairie, qu’une nouvelle médiathèque est en cours de finition dans la ville de Carcassonne et qu’elle sera bientôt ouverte. Jusque là, rien d’anormal, puisque c’est la simple continuité des activités naturelles de l’administration locale qui consiste, comme chacun sait, à dépenser bruyamment et le plus visiblement possible l’argent des contribuables locaux dans des établissements rutilants destinés à leur apporter avec empressement ce qu’ils n’ont jamais demandé.

De nos jours, une municipalité digne de ce nom et des impôts fonciers prélevés ne se contente plus de ravaler les façades d’écoles ni d’entretenir avec des frais minutieusement calculés des bibliothèques aux livres un peu jaunis dans lesquelles quelques rayons histoire, géographie, culture locale et cuisine du cru côtoient un misérable rayon Économie remplis d’ouvrages délicieusement marxistes. Non, décidément, les « bibliothèques », c’est poussiéreux, et ça nous ramène début XXème siècle. De nos jours, on fait dans la « médiathèque » qui, comme son nom l’indique, accumule les médias pour attirer le gogo contribuable usager.

Eh oui : on va donc ajouter à la traditionnelle procession de livres plus ou moins intéressants une quantité vaguement amortissable d’autres médias, comme la musique ou les films sous forme de DVD ou de Blu-ray. L’idée est simple : comme, soyons clairs, plus personne ne vient spontanément dans les bibliothèques, on va tenter de justifier la présence du bâtiment, les coûts de personnel salarié, des infrastructures et de leur maintenance en élargissant l’offre (et en obligeant les écoles publiques à venir y faire un tour régulièrement aussi ; après tout, il n’y a pas de petites victoires.) Il faut dire que la concurrence d’internet est particulièrement rude et les employés municipaux chargés de démontrer leur utilité indispensable rivalisent donc d’inventivité pour accroître la fréquentation de leurs locaux. Au passage, on trouvera quelques études (dont certaines réalisées jusqu’en 2006, par un Crédoc manifestement trop réjoui à l’idée que les chiffres seraient bon, mais si mais si) qui expliquent que les bibliothèques municipales continuent d’attirer du monde, même si la lecture attentive des rapports montre surtout que la population qui y vient régulièrement tend à vieillir, et que les établissements peinent franchement à attirer l’attention des jeunes dont une bonne partie n’y va que parce qu’elle y est obligée scolairement.

C'est surprenant tout ce qu'on peut apprendre à la bibliothèque

Le bilan est d’ailleurs franchement grisâtre. Si la désaffection des bibliothèques reste encore modérée (encore que les statistiques ne laissent guère de doute), on ne peut arriver à la camoufler qu’après des torsions statistiques amusantes qui font un peu sourire lorsqu’on recoupe les informations sur internet. Par exemple, si les places de lecture en bibliothèque de l’enseignement supérieur passent ainsi de 115.000 en 2002 à 127.000 en 2008, les lecteurs inscrits passent, eux, de 1.305 millions à 1.211 sur la même période. Évidemment, le personnel employé passe lui de 5138 à plus de 5700 (halte aux cadences infernales, et tout ça). En pratique, plus de 70% de la population française fait preuve d’une totale indifférence à ces services qui coûtent pourtant 20€ par an et par habitant.

Le décor posé, revenons à Carcassonne où la nouvelle médiathèque va donc ouvrir, et même disposer … d’un espace dédié aux jeux vidéos. Ici, je cite la notule journalistique :

Les ados ont leur place, avec des jeux vidéos. « Cette offre est importante pour attirer les publics adolescents, qui fréquentent peu les bibliothèques, explique le directeur. Ils pourront à la fois jouer sur place et emprunter les jeux pour les amener chez eux »

Youpi, des jeux gratuits payés par le contribuable pour attirer le djeunzs dans les filets de la municipalité ! Bien sûr, le djeunz ainsi serré ne sait pas qu’il est en réalité l’enjeu d’une bataille budgétaire pour justifier l’existence d’une dépense cossue dans sa ville, mais c’est sans importance : il va pouvoir dégommer du spetsnaz dans Call of Duty pour pas un rond et ça, c’est assez kewl, man.

Éthiquement, cependant, on peut comprendre que certains trouvent l’affaire un tantinet difficile à avaler. Je pense ici à un certain Laurent Pécal, le gérant de Logigames, qui se retrouve maintenant en concurrence frontale avec les services de l’État, et avec ses propres impôts. Pourtant, il y a un an, lors de l’ouverture de la petite médiathèque, les services de la mairie de Carcassonne avaient assuré le gérant qu’ils ne feraient pas de jeux vidéos et ne viendraient pas piétiner ses plantes-bandes commerciales. Peine perdue, donc : la médiathèque proposera bien des jeux vidéos, disponibles à l’emprunt.

government : i'm here to helpLa réaction de Laurent Pécal est sans équivoque : « Ils se sont bien foutus de ma gueule. » Il est vrai que, du point de vue commercial, la situation n’est pas des plus aisée : « Ils sont gratuit. Je ne peux rien faire contre la gratuité. » D’autant que, question moyens, le service public, toujours prêt à pleurnicher pour en avoir encore plus, dispose ici d’un budget de 11.9 millions d’euros sur trois ans, à comparer au budget d’un cybercafé (ici, moins de 100.000 euros à l’année) qui n’a pas l’opportunité d’utiliser la force pour aller piocher dans la poche des contribuables.

On pourra m’objecter que la concurrence, prônée par les libéraux, a normalement du bon. Certes, mais cela suppose une concurrence un minimum équitable, et non le véritable dumping dont le gérant est ici clairement la victime : il n’aura jamais les moyens dont dispose la municipalité puisque, factuellement, il devra pour vivre facturer quelque chose à ses clients (et uniquement à ceux-ci) là où la municipalité, par le truchement de l’impôt, peut se permettre d’aller racketter aussi tous les habitants y compris ceux qui n’ont rien à faire des jeux vidéos.

Un concurrent normal (grande surface, autre cybercafé) sera toujours confronté à la nécessité de facturer ses services pour éponger une partie de ses coûts, chose que les sévices publics peuvent se passer complètement de faire de façon directe. Non seulement, ils peuvent reporter le coût sur des non-clients, mais ils ont aussi la facilité de crédit illimité que permet tout état muni de la coercition légale.

Mais plus profondément, sans même parler de la concurrence introduite ici aux forceps, on pourra rappeler, comme je le notais en introduction, que l’État n’est pas censé piétiner ainsi le travail des honnêtes gens. Tout d’abord parce qu’en bon gestionnaire, l’État doit comprendre que saboter ainsi le commerce, c’est se couper d’une source de financement. Et d’autre part, l’État a normalement pour mission l’exact opposé : favoriser la création d’emplois, ce que cette médiathèque détruit de façon évidente (eh oui : l’argent qui la fait fonctionner, il faut bien le trouver quelque part).

Bien évidemment, cet exemple peut paraître anecdotique. Il est en réalité parfaitement symptomatique du problème français : là où l’État devrait se faire humble et se contenter de ses missions régaliennes essentielles, il s’éparpille joyeusement dans des multitudes d’aventures colorées qui coûtent de plus en plus cher de façon directe (par les frais engagés) et indirecte (par les destructions de richesse et d’emplois inférées).

Non, les jeux vidéos gratuits disponibles à l’emprunt, ça n’existe pas. Et non, l’État ne vous veut pas du bien : il veut son propre bien, la pérennité de son existence avant tout et même si cela doit se faire au détriment de son hôte (vous).

J'accepte les BTC, ETH et BCH !

1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf

Vous aussi, foutez les banquiers centraux dehors, terrorisez l’État et les banques en utilisant les cryptomonnaies, en les promouvant et pourquoi pas, en faisant un don avec !
BTC : 1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf
BCH : qqefdljudc7c02jhs87f29yymerxpu0zfupuufgvz6
ETH : 0x8e2827A89419Dbdcc88286f64FED21C3B3dEEcd8

Commentaires124

  1. Le Parisien Liberal

    ca s’appelle clairement scier la branche sur laquelle on est assis !

    Dans cette histoire, on va vite voir que la création de cette médiatheque va se traduire par des destructions d’emplois privés marchands, ce qui justifiera encore plus d’Etat (aides sociales etc).

    Le serpent qui se mort la queue ?

  2. Le Parisien Liberal

    NB à la décharge des édiles locaux (moyenne d’age 60 ans), à leur époque, il n’y avait pas Internet mais des encyclopédies chères et vite périmées. Les bibliothèques publiques avaient une certaine utilité.

    Le problème est qu’ils n’ont pas mis leur logiciel à jour. Si on ajoute ce problème d’OS au cynisme des politiciens qui se croient obligés de créer des dépenses publiques en réponse à la demande de certains citoyens, forcement, ca les incite à créer des médiathèques !

  3. Le Gnome

    La question est de savoir si un organisme public a le droit le mettre à disposition gratuitement des jeux video en prêt. N’y a t’il pas un article de loi ou de réglement qui interdit ce genre de chose ? Il me semble bien que c’est noté pour les DVD, pas pour les jeux ? Du moins pour les particuliers.

    Mais j’avoue mon ignorance.

  4. Pandora

    « gratuit »
    En France, c’est le mot magique.

    Sauf que ça n’existe pas. Il y a toujours quelqu’un qui paye. Mais c’est une arme pour l’État qui peut convaincre les naïfs (et ses électeurs) qu’ils ne doivent pas d’argent.
    La hausse continue des impôts prouve le contraire, même pour ceux qui sont « exonérés » (pourquoi cette niche, on se demande) d’un impôt sur leur revenu puisqu’ils payent tous les autres. Et il y en a un paquet : la France est spécialisée dans l’impôt indirect (celui qui ne se voit pas, c’est plus facile de le faire accepter).

    Il faudrait marteler que le gratuit n’existe pas, que tout a un coût. Peut-être que les gens comprendraient enfin la place de l’État (asphyxiante) dans notre économie.

    Corr : « une municipalité digne de ce nom et des impôts fonciers prélevés ne se contente plus de ravaler les façades d’écoles »
    contente a plusieurs sujets donc doit être au pluriel (la phrase devrait être tournée autrement, mais je n’ai pas le talent H16)

      1. Pandora

        d’accord si tu remplaces et par avec ou aidé de…
        et conjonction de coordination implique que municipalité et impôts sont tous les deux au même niveau

        Mais je pinaille.

        1. realist

          Non, désolé, c’est H16 qui a raison.
          C’est suffisament la chienlit tous azimuts pour ne pas en remettre une couche avec des « pinaillages » erronés.

  5. Pangloss

    Je suis d’accord avec vous. Mais les livres de la bibliothèque sont bien gratuits? Vous me répondrez peut-être: « Mais ça, c’est de la culture ». Voire! Le papier imprimé n’est pas nécessairement culturel. Il peut-être un loisir … comme les jeux vidéo.

    1. La différence fondamentale, c’est que lorsqu’on rend un livre, on ne l’a plus. Lorsqu’on rend un jeu vidéo, de nos jours, on peut très bien l’avoir encore. (La copie physique d’un livre est coûteuse, celle d’un JV est quasi-nulle). Favoriser la nullité du coût de location abaisse encore le coût d’opportunité d’une copie.

      1. eheime

        Mouais… si vous savez deplomber un jeu, vous savez ou le trouver et vous ne vous deplacez pas pour vous le procurer. Pour un bon geek, il est a mon avis plus difficile de trouver ou se situe la bibliotheque de memoire, que de trouver un jeu a copier sur internet. Surtout que la difficulte dela copie reside dans le proces de deplombage et non dnas celui de mettre la main sur un origininal.

        1. eheime

          Sans compter que pour beaucoup de jeu il faut un « compte » internet unique et qu’en realite la boite de jeu et son contenu ne sert quasiment a rien qu’a faire joli.

        2. Elphyr

          Rien n’est incrackable ; par exemple Mass Effect 3 ou Skyrim demandent un compte si on veut avoir accès au contenu en ligne, mais c’est tout à fait possible de jouer sans 🙂

        3. eheime

          ce que l’homme peut faire , un autre peut le défaire 🙂 Je ne suis plus tres au fait, mais j’imagine bien qui’l y a toujours un moyen 🙂

        4. Aloux

          En effet je vois mal ceux qui jouaient déjà à des jeux gratuitement en les piratant sur le net changer de méthode. Ca ne rend cette médiathèque que plus absurde.

  6. Olivier Massin

    Je me demande s’il est même correct de parler de concurrence, même « au forceps » dans ce cas. Si j’ai acheté une pomme, qui est dans mon frigo, et que l’épicier veut m’en vendre une autre, il n’y a aucun sens de « concurrence » dans lequel l’épicier est en concurrence avec mon frigo. Pour les livres/jeux/dvd/ipad à la médiathèque c’est pareil : je les ai déjà payés (nolens volens) : ce n’est pas que la médiathèque me vend moins cher que le commerçant, c’est que j’ai déjà acquis ce qu’elle contient.

    1. ludo44270

      Sauf que la pomme dans ton frigo n’a pas été payé par l’ensemble des habitants de ta commune et de force. Ton raisonnement ne tient pas la route.

    2. Parce que tout le monde vient manger un bout de pomme dans ton frigo ?
      C’est sympa, chez toi. Et puis effectivement, tout le monde n’a pas participé à payer ta pomme, hein.

      1. Olivier Massin

        c’est vrai tout ça mais ça ne change pas grand chose : l’idée est que les biens déjà acquis (individuellement ou collectivement, librement ou par vente forcée) ne sont plus en concurrence sur le marché des biens à vendre.

        1. Mais saperlotte, ce n’est pas la question ici : la concurrence ne se situe pas dans l’achat puisqu’il s’agit de prêts, que les uns sont à prix nul et les autres non. Vous comparez obstinément des choux et des carottes (ou des pommes), ça ne peut pas marcher !

          C’est tout de même pas compliqué : imaginez que vous soyez un loueur de voitures et que l’état décide de mettre des voitures en location, à 300m de chez vous, pour tous, et à prix nul. C’est quoi, exactement, votre durée de survie ?

        2. Olivier Massin

          j’ai bien compris que c’est ce que vous aviez en tête. Mon hypothèse est ce n’est pas que la machinthèque me prête à prix nul ses machins, c’est juste j’ai le droit d’en user vu que ce sont déjà en partie les miens (vu qu’on m’a forcé à les payer). Nul ne peut prêter un objet à son propriétaire. C’est juste un point sur le concept de concurrence cela dit, ça ne change rien pour M. Pécal : que ce soit à cause d’une concurrence déloyale ou par une saturation forcée de la demande, il meurt et c’est pas glorieux.

  7. jupir

    Les médiathèques n’ont pas vocation à developper le prêt de jeux videos. ok.
    Mais de là, à contester, la creation de lieux culturels comme les médiathèques.Pas d’accord.
    A partir du moment où leur creation suscite l’approbation d’une majorité d’habitants, je ne vois pas pourquoi une minorité, qui n’en voit pas l’utilité, serait en droit d’en demander la fermeture ou d’obtenir l’arrêt de ce type de projets culturels.
    C’est le principe de la démocratie locale. Celui qui ne veut pas payer pour ça, il lui reste la liberté de déménager vers des villes où les élus dépensent peu et ne font pratiquement rien pour leurs administrés (il en existe peut-être peu, mais en cherchant bien).

    1. Bon. Reprenons :
      a/ des études (citées) montrent que la fréquentation décroît, que l’intérêt des « lieux culturels » diminue. Continuer à payer pour un truc qui n’est fréquenté, au mieux, que par 15% de la population, est-ce une opération viable à long terme ?

      b/ l’approbation d’une majorité d’habitants ? Tu as vu jouer ça où ? Dans le meilleur des cas (rarissime), on a une approbation du conseil municipal, voire, si c’est exceptionnellement bien amené au travers d’une vraie campagne politique, l’approbation d’une majorité de votants, mais c’est tout. Confondre ça avec une majorité d’habitants ou pire une majorité de contribuables, c’est assez grossier. En surcroît, une majorité de personnes peut très bien réclamer de creuser un grand trou à grands frais, est-ce pour autant raisonnable ? Mais surtout, comme dit au-dessus, 15% de fréquentation. J’insiste. Si on avait 50%, je dirais bon, ok, majorité, démagogie/démocratie, allons-y. Mais 15%, bordel.

      c/ le principe du « t’es pas content casse-toi », je vois très bien ce que ça donne. On sait comment ça commence, on oublie très vite comment ça termine. Des millions de déportés, tous les ans dans le monde, apprécient. Très sarkozyste, du reste.

      Je note que tu ne contestes en rien le fond de l’article.

      1. jupir

        15% d’une population d’une ville de 30 000 habitants c’est 4 500 personnes qui y viennent REGULIEREMENT. C’est un nombre suffisant suffisant pour justigfier de perpétrer ce type de projet.
        De toute manière, dés que l’on oeuvre dans le culturel , on ne va pas s’attendre à drainer 60% d’une population .Faut pas rêver !
        Pourtant,il y a des files d’attente monstrueuses au Grand Palais pour aller voir une expo (et pourtant ça représente RIEN au regard d’une population); Alors il faudrait fermer le Grand Palais ?
        Pareil, avec l’Opera Bastille, c’est toujours complet mais si vous faites un sondage dans la poulation d’Ile de France : Combien de gens diront y être allé une fois (ou même avoir eu l’intention d’y aller) je dirai 1 % .
        Alors il faudrait fermer ce type d’etablissement qui font la renommée culturelle d’un pays pour le remplacer par un mac do ?

        1. Désolé, mais 15%, c’est 15% qui viennent, régulièrement ou pas et dans ces 15%, seuls 7% viennent régulièrement. Ne fantasmez pas sur les chiffres, ils ne sont pas bons. Je ne vois pas comment ça peut justifier (à 7 ou à 15%) alors que vous me parliez de majorité. On en est trèèèèèèèès loin.

          « plouf » : c’est le bruit d’un argument qui tombe à l’eau.

          Pour le reste, homme et paille et tutti frutti : qui vous parle d’arrêter les expositions ou qui parle du Grand Palais ?
          Comment pouvez-vous oser comparer le Grand Palais ou l’Opera Bastille (y compris ses malfaçons évidentes, mais baste, passons) avec une médiathèque municipale et pouvoir prétendre être pris au sérieux ? Franchement ?

      2. jupir

        Comme le dit Percolateur « moi je reste chez moi devant mon internet, j’ai pas besoin des mediathèques « .
        je le rassure, il y a une très grosse majorité de gens qui sont comme lui.
        Donc, il faudrait ajuster les dépenses culturelles en conséquence, sur le plus petit denominateur commun ?
        Le budget de la culture c’est 1,5 % du budget de l’Etat, c’est beaucoup moins que pour les depenses militaires en Afghanistan.
        Et il permet, entre autre, de subventionner les mediathèques. Car je rassure les habitants des villes moyennes, leur maire n’est pas un idiot économique qui balance le fric par les fenêtres. Il ne leur fait pas payer cash la mediathèque, il demande à l’Etat de l’aider et il doit deposer un dossier solide et etayé pour obtenir de l’argent.
        Si le dossier est refusé …. pas de mediathéque.
        Et oui, c’est comme cela que ça se finance une salle de spectacle municipale ou une mediatheque et pas de manière caricaturale comme vous le décrivez.

        Vous vous dites, bannissons les comportements elitistes, coupons les credits, quitte à faire du pays un désert culturel car la MAJORITE vit dans une indolence intellectuelle ( des études montrent que les gens prèfèrent rester chez eux ou eventuellement sortir pour aller au Mac Do mais pas lire ni aller au theatre)
        Le but des mediathèques n’est pas de génerer une activité rentable , mais de proposer à ceux qui s’en donnent la peine (donc oui, peu de monde) d’accéder à des biens culturels pour pas cher. Donc encourageons leur developpement.

        1. « Le budget de la culture c’est 1,5 % du budget de l’Etat,  »
          Hum. Encore un qui s’est bien renseigné. Budget état 2011 :290 milliards (dont 92 de déficits, yahoo) et 7.5 pour le ministère de la culture soit 2.58% (72% de plus que celui que vous avez trouvé sous le sabot d’un cheval). C’est, pour mémoire, supérieur à celui de la Justice.

          Et j’adore l’économiste de salon qui nous explique que ce n’est pas la municipalité qui paye, mais l’Etat.
          Ouf.
          Tout va bien, alors.

          (et le coup du désert culturel, c’est extrêmement savoureux si on compare aux structures des dépenses culturelles de la France des 300 dernières années)

          Bref : vous ne savez absolument pas de quoi vous parlez. C’est normal, c’est un sujet économique.

        2. fifou

          Je vous trouve bien aggressif h16, pas besoin de le traiter d’idiot pour montrer qu’il a tort

          Ce qui derange dans les commentaires de Jupir c’est qu’il a l’air d’avoir un argumentaire qui se tient meme si je pense qu’il est hors sujet
          1- la frequentation de l’Opera bastille et du grand palais n’est pas determinee par l’offre mais par la demande: c’est complet et il n’y a pas 2 millions de places chaque soir donc par definition ca ne peut accueillir qu’un pourcentage minime de la population parisienne. Maintenant si les salles etaient vides et qu’on tenait le tout a bout de bras avec des subventions publiques copieuses oui il faudrait fermer (ou reduire a une taille adaptee et moins couteuse)
          2- la culture c’est presque 3% du budget (ultra deficitaire) de l’Etat et c’est bien trop. La culture ne devrait pas faire partie des depenses de l’Etat du tout. Ces depenses sont sources de gaspillages scandaleux et de copinage qui n’ont rien a voir avec la production artistique. Cela ne veut pas dire que je suis contre la culture, tres loin de la
          3- l’argument c’est plus que la guerre en Afganistan ne sert a rien. C’est du meme calibre que les insultes et les amalgames faciles genre fasciste ou ultra-liberal
          4- le financement de beaucoup de projets inutiles comme cette mediatheque est souvent couvert par les municipalites elles-meme pour satisfaire l’ego des maires ou acheter des votes (dans le meme genre on a les animations municipales pour les retraites etc…). Tout ca finit en deficits, impots locaux qui explosent, copains du maire qui s’en mettent plein les poches. Je vous rassure la plupart des maires balance l’argent par les fenetres, souvent en ayant prit soin qu’un ami soit dans la cours en bas de la fenetre, ou par simple ego
          5- L’argument d’assumer que l’Art (avec un grand A monsieur) est elitiste est courant. Mais personnelement j’ai l’humilite de penser que chacun trouve le beau ou il le veut et qu’on doit respecter le choix des autres. Si certains aiment le foot et preferent regarder le foot plutot que d’aller a l’Opera tant mieux pour eux, je ne vais pas les insulter ou les taxer parce-que je ne suis pas du meme avis (ca s’applique a tous les sujets de la vie d’ailleurs: la voiture, l’energie, la consommation…)
          6- Moi j’aime l’Opera je vis dans une grande ville pour pouvoir y aller quand j’en ai envie. Il ne me viendrait pas a l’idee de m’installer en ardeche et de reclamer aux services publics d’installer une salle d’Opera dans un trou paume parce-que ca plairait a 5% de la population, meme si c’est avec l’argent gratuit des autres… Par contre, comme l’economie fait souvent bien les choses, on pourrait laisser faire et on verait que la ou il y a une demande, un service peut toujours se mettre en place de maniere efficace, une exposition ou un spectacle itinerant par exemple
          7- Et en plus ici ca devient n’importe quoi avec ce pret de jeux videos qui tue le commerce

          1. Je ne crois pas l’avoir traité d’idiot. Ses arguments le sont, mais pour ce qui est de lui-même, le débat est encore ouvert.

        3. eheime

          8- On peut comprendre que lire, et donc que des gens s’instruisent, puisse servir l’intérêt général, et donc que la communauté paie. Il peut au moins y avoir un débat. Pour les jeux vidéos, je cherche encore l’intérêt général.

        4. gillib

          « Le but des médiathèques n’est pas de générer une activité rentable , mais de proposer à ceux qui s’en donnent la peine (donc oui, peu de monde) d’accéder à des biens culturels pour pas cher. Donc encourageons leur développement. »

          La culture est une activité économique comme les autres et la collectivité locale ne doit pas s’en occuper.
          Votre discours est un discours élitiste qui considère que le peuple (quelle horreur) si on lui laisse le choix fait de mauvais choix. Vous, l’élite, savez ce qui est bon pour le peuple.
          « La culture est un hochet pour les politiques qui ont des prétentions intellectuelles. Ce qui est important pour les politiques c’est d’occuper le devant de la scène et de faire les beaux. »

        5. realist

          « Il ne leur fait pas payer cash la mediathèque, il demande à l’Etat de l’aider »

          Hola! Hola! Hé!
          Ce sont MES impôts qui financent la merdiathèque à chier de Trifouillis-les-Oies?
          Nan,nan, nan, pas d’accord!!!

    2. Eric

      Ah c’est cool le « principe de la démocratie locale ». Je vais aller faire un peu de lobbying pour convaincre 50% des habitants de votre ville qu’il en va de « l’intérêt public » que vous soyez réduit en esclavage.

      1. ludo44270

        Si c’est purement culturel, comme une bibliothèque pourquoi pas, mais si c’est pour distribuer des jeux vidéos (c’est culturel les jvs ?) et faire en plus une concurrence déloyale aux commerçants c’est NON ! Aucun service municipal ne devrait être créer si ce service est déjà rempli par une entreprise privé.

        1. paf

          surtout que la concurrence deloyale, c’est tres super quand c’est le service public qui s’y colle, mis attention l’intervention musclee quand vous avez le malheur de concurrencer l’etat.

        2. Elphyr

          Oui, les jeux vidéos sont culturels !
          De là à en prêter comme des bouquins, ce serait efficace pour le retro gaming. Pour le marché actuel des JV (ie xBox 360, PS3, Wii U…) c’est carrément contre-productif.

      2. jupir

        @fifou

        D’après vous en ouvrant des médiathèques, on pourra avoir des électeurs dociles ?
        Les hommes politiques savent bien, pourtant, qu’il est bien plus aisé de manipuler des gens incultes.

        1. Lol.
          C’est vrai que leur fournir du JV gratuit (payé par les autres), ça permet de former des gens cultivés en diable.

          Vous le faites exprès ? Je suis sûr qu’en plus, vous en avez encore sous le pied…

        2. jupir

           » C’est vrai que leur fournir du JV gratuit (payé par les autres), ça permet de former des gens cultivés en diable. »

          je répète: pour ceux qui ont omis de lire la première phrase de mon intervention en rapport avec ce sujet.

          « Les médiathèques n’ont pas vocation à developper le prêt de jeux videos »
          Pour moi c’était suffisament clair.

          Maintenant, il y a autre chose.
          Au delà, de la denonciation de cette histoire de jeux videos, il y a toute une ideologie pernicieuse qui cherche à convaincre le lecteur que c’est toute la politique culturelle nationale et locale (initiée par André Malraux) qu’il faut anéantir, en asphyxiant lentement, les gens impliqués dans la diffusion d’une culture non-marchande, par fermeture des robinets budgetaires.
          Il faut que les gens qui espèrent « zapper » les missions culturelles de l’etat, sachent qu’ils auront beau gesticuler et mettre en avant des arguements économiques ceux ci seront irrecevables.

          1. Ah ah ah l’idéologie pernicieuse …
            Moi, je vais te dire ce que je trouve pernicieux : c’est que des foutriquets sans culture viennent prendre dans ma poche pour me revendre ensuite du zartiste engagé, de la merdiathèque mal boulonnée et des livres cultureux à deux francs qui confondent profond avec obscur dans l’habituel tempête de merdes en boulettes qui font la production actuelle en matière de culture française.

            Ce que je trouve pernicieux, c’est qu’on puisse me faire passer des vessies mal cousues de minustres de la culture pour des lanternes de l’art impérissable de la république. Ce que je trouve pernicieux, c’est que ce pays, qui au passage croule sous des dettes colossales, soit rempli de petits poseurs qui savent ce qui est bon pour le peuple, quitte à aller lui voler dans les poches ce qu’il faut pour continuer à vivre et à raconter leurs bobards boursoufflés. Ce que je trouve pernicieux, c’est qu’on se permette d’établir ce qui est recevable ou pas, parce qu’on SAIT, voyons, puisqu’on est un Zartiste, môssieu. Ce que je trouve pernicieux, c’est de laisser faire croire que les robinets budgétaires se fermeraient ALORS QU’ILS N’ONT JAMAIS ÉTÉ AUSSI OUVERTS, laissant un bouillon gras et visqueux de pognon gagné à la sueur du front des autres se déverser bien trop facilement dans les éjaculations médiocres de branlemusards bien introduits.

            Ce que je trouve pernicieux, c’est que la culture, qui a TOUJOURS été un bien marchand, très valorisé depuis que l’homme sait s’enterrer autrement que comme un animal, soit effectivement devenue un bien non-marchand, c’est à dire, sans valeur, vil, instantané et puéril précisément parce que ceux qui la pratiquent sont d’incultes bouffons.

            Alors crois-moi, ton petit ton sentencieux sur ce qui est recevable ou pas, tu te le replies, tu te l’enfonces bien profondément dans ce qui te sers de fondement et tu dégages, minable. Crois-moi, non seulement tes budgets vont fondre comme neige au soleil, mais en plus, je serai très loin d’être le seul à applaudir.

        3. fifou

          @Jupir, oui effectivement je pense qu’ouvrir des mediatheque pour un maire fait partie de ces depenses de l’argent des autres destines a s’acheter son electorat (attention je n’ai pas dit rendre son electorat docile mais bien s’acheter un electorat) comme d’ailleurs toutes depenses comparables (fetes et dinners de luxes sponsorises pour les retraites etc…) D’ailleurs sur le sujet je trouve l’image ‘I’m the government, I’m here to help’ est tres tres parlant!

          En outre, donner des jeux videos gratuits aux jeunes est une facon de les corrompres pour eviter qu’ils ne fassent du bruit en squatant les rues ou les halls d’immeuble par exemple. C’est comme ces programmes qui envoie les voyous les plus turbulents au ski ou a la mer aux frais de la mairie… Les politiciens se fichent bien du message negatif que cela envoie a ceux qui veulent s’en sortir par le travail et les etudes…

          « Les hommes politiques savent bien, pourtant, qu’il est bien plus aisé de manipuler des gens incultes. » je suis bien d’accord avec vous, et je fais confiance aux loft story et consors, aux gros titres des journaux et aux scandales en carton de la presse pour abrutir l’electorat qui pense. Je ne pense pas qu’une mediatheque de village change fondamentalement le mouvement de fond

        4. fifou

          quel horreur d’orthographe ma tirade, j’aurais du me relire! desole pour les yeux et pour mon franglais…
          @h16 bon la vous ne l’avez pas traite d’idiot mais bien de minable et d’inverti ;o)
          by the way: la repetition du « Ce que je trouve pernicieux » me rappelle la tirade d’un president mais je ne me rappelle plus lequel…

    3. Nepenthes

      « C’est le principe de la démocratie locale. Celui qui ne veut pas payer pour ça, il lui reste la liberté de déménager vers des villes où les élus dépensent peu et ne font pratiquement rien pour leurs administrés (il en existe peut-être peu, mais en cherchant bien). »

      S’il ne veut pas déménager on utilise la force ? Alors qu’il ne s’est pas engagé par contrat à respecter les décisions de cette démocratie ? Ah j’oubliais, chaque citoyen est un contractant grâce au « contrat social » !

      1. Elphyr

        Ah ben si, les jeux vidéos forgent plus la culture des « jeunes » depuis les années 80 que la musique. Et pourtant, les gens considèrent la musique comme un acte culturel majeur.

        Super Mario, Zelda et Sonic ont eu (et ont toujours) plus d’influence que McSolaar (resp. Booba).

        Encore que, la musique c’est discutable. Mais quand on va dans la littérature (classique ou pas) ou dans la peinture, c’est flagrant.

        1. ludo44270

          « Super Mario, Zelda et Sonic ont eu (et ont toujours) plus d’influence que McSolaar (resp. Booba). »
          oui, à partir du moment ou il y a une image qui bouge avec du bruit derrière c’est de la culture. mais à partir du moment ou tu sues c’est du sport, alors la balle au prisonnier c’est du sport.
          bon allez fin du HS.

        2. Franz

          En même temps tout est « culture » ou « culturel », hein. Y a la « culture d’entreprise », la « culture du service public », j’en passe et des meilleures… Est-ce qu’on doit avoir des « services publics » pour tout ces trucs ?

          Ce qui ne change rien au fait que s’il y a un intérêt du public pour telle ou telle « forme culturelle », et que cet intérêt est réel, alors il y a une demande. Et très rapidement une offre viendra y répondre (et vice versa).

          Cela vaut pour les jeux vidéos comme pour les opéras et la littérature.

  8. infraniouzes

    On a parlé de ADOPI et ses méfaits.. Mais une médiathèque qui permet d’emprunter pour une somme dérisoire des CD, DVD et maintenant Jeux vidéo ne met-elle pas à mal des pans entiers de l’industrie audiovisuelle ? Aucune importance, la culture ça n’a pas de prix et la réélection des zélus à leur fonction si douillette justifie largement les moyens employés. C’est ainsi que fonctionne l’économie en mode socialiste.

    1. fab

      Le plus rigolo, c’est qu’on tire une balle dans le pied des éditeurs de jeux en faisant ca, mais on leur donne des petites subventions / crédits d’impôts par derrière (aux grands amis du gouvernement réunis en syndicat, bien évidemment, pas aux petites entreprises qui essayent de faire leurs jeux souvent bien plus originaux et créatifs).

      C’est comme soutenir la productions de voitures en France tout en défavorisant leur utilisation au profit des transports en commun. Je dis pas que l’un ou l’autre est mauvais, je me dis juste que c’est contradictoire.

      L’État trouve que le contribuable paye pas assez, résultat il le fait payer deux fois pour la même chose. Grandiose.

  9. Zendog

    Dans le même ordre d’idées, j’ai entendu hier dans une émission sérieuse (si ça existe parfois)qu’à Marseille on avait construit une belle patinoire aux frais du contribuable pour quelques joueurs de curling et de hockey. La journaliste qui disait cela a jouté: « pourquoi pas amener la Méditerranée à Lille ? » C’est vrai ça, c’est pas juste !

    1. PAF

      ca fait plaisir quand je sais comment, ado, je me suis galere pour finalement ne pas obtenir de salle de repet pour faire de la musique.

  10. Hout

    Pourquoi s’arrêter aux jeux vidéos? Je propose les voitures à louer gratuites, les salles de cinéma gratuites, la nourriture gratuite (sous la forme de tickets tiens), les salles de sport gratuite etc.
    L’Etat peut faire encore beaucoup pour le confort des citoyens !

    1. infraniouzes

      Mais tout ça a bel et bien existé, ça s’appelait l’URSS, paradis des travailleurs mais… enfer des démocrates. On en est revenu mais d’autres (des inconscients) voudraient y revenir…. Comprenne qui pourra…

      1. PAF

        c’est parce que les problemes des regimes communistes sont des mensonges, c’etait pas si terrible que ca et puis ca n’etait pas du vrai communisme qui ne peut par definition rien apporter d’autre que le bonheur total dans le partage la main dans la main voyons.

        1. Franz

          Et puis les problèmes de l’URSS n’étaient pas du tout liés à l’organisation collectiviste, hein, mais plutôt aux blocus et à la méchanceté des vilains pays capitalistes qui ont dépensé un argent fou (volé aux travailleurs exploités) pour faire capoter le paradis terrestre.

          Mais on va recommencer, et cette fois on pendra tous les capitalistes avec leurs tripes… avant ! Donc ça marchera, c’est sûr !

  11. JS

    Le nombre et le coût des médiathèques seraient-elles, comme à leur époque les ronds-points le signe du niveau de corruption d’une mairie ?!

    Il y a là un pas que je n’ose pas franchir..

    1. Aristarque

      Si cela peut t’émouvoir, la valse des ronds-points continue comme si de rien n’était…
      Sur mes trajets favoris de longue distance (Essonne/Isère et Essonne/Morbihan) que j’effectue par les routes nationales tous les quatre mois environ(je n’accepte pas le racket des péages d’autoroutes à la construction amortie depuis belle lurette), j’en découvre à chaque fois un à deux nouveau(x)…
      Hier entre Laval et le Mans, un nouveau rond point règle un cas de carrefour particulièrement dangereux puisque mettant en cause une route ex nationale et un chemin vicinal large d’une seule (étroite) voie, c.a.d. devant probablement supporter un à deux tracteurs/jour, les jours d’affluence…

  12. Pascale

    Si les bibliothèques se vident c’est que les gens ne lisent plus. Pour ma part cela fait des années que je suis inscrite aux différentes bibliothèques municipales des villes où j’habite. C’est très économique et ça permet de ne pas conserver une tonne de livres chez moi. Il est vrai que je lis beaucoup et … que je n’ai pas la télé chez moi, par choix.
    Il existe aussi des bibliothèques privées dans de nombreuses villes, qui fonctionnent sur abonnement. Mais je ne sais pas comment elles font pour subsister face à la concurrence de l’État. Pourtant elles fonctionnent toujours ..
    Je profite honteusement du système mis iniquement en place par l’État. De même que je profite honteusement des cours de gymnastique subventionnés par la municipalité et qui reviennent un coût dérisoire (100 € par an avec possibilité de participer à tous les cours qui sont au nombre d’une dizaine par semaine …) par rapport à ce qui proposé en salles de sport privées. J’ai parfaitement conscience que ce sont les autres qui payent pour moi…

    1. Elphyr

      Vile vermine capitaliste, profiteuse des braves gens et des honnêtes travailleurs !

      Quoi ?
      Ah, non, rien.

    2. Franz

      Ha, mais moi aussi je « profite » des services publics « gratuits » (enfin payant pas cher, enfin bon, payants mais surement moins cher que si ça n’était pas public, encore que…) comme la SNCF, la RATP, etc. Je les paye même deux fois, comme vous. Une fois par mes impôts, et une seconde en prenant mon billet, mon abonnement, etc.
      Et je suis sûr de ‘profiter du système’. Comme tous les autres, je pense, je crois, je suis persuadé que l’Etat me permet de vivre au dépends des autres (bon, un vieux ringard pourri à dit que c’était une fiction et que on croyait tous ça mais que c’était faut… Il avait surement tort, c’était un ultra-turbo-libéral accoquiné au grand capital)

  13. Pere Collateur

    Tiens, maintenant que vous en parlez, c’est vrai que ces machins ont tendance à pousser un peu partout, même dans des tout petits patelins et toujours à des coûts pharaoniques.

    Je n’y avais jamais prêté attention, vu les torrents de gaspillages qui passent, ça m’était passé au dessus de la tête.
    D’ailleurs je n’ai jamais mis les pieds dans une médiathèque. Et honnêtement, ou est l’intérêt de ces trucs?

    Sur internet, j’accède immédiatement à toute sorte de biens « culturels » sans sortir de chez moi.
    De plus, le choix est quasi illimité. Je ne parle même pas des prix qui varient de 0 à pas grand chose.
    Va vraiment falloir qu’ils pagaient fort les gars qui bossent là dedans pour continuer à justifier leur existence…

    Ça me fait penser à une autre affaire du même style:

    Dans une riante campagne près de chez moi, il y a un musée niché au fond du petit patelin de 760 âmes, et planté à coté de ce musée, un sympathique petit bar, qui accueil régulièrement les visiteurs qui ont envie de boire un coup après la visite.

    Et bien de non moins sympathiques ronds de cuire locaux ont décidé de faire dans ce musée une cafétéria. Et tenez vous bien, pour la somme incroyable de 23 millions d’euros.
    Oui, oui, vous avez bien entendu, pas 2.3 millions, pas 230 000 euros, pas 23 000, mais bien 23 putain de millions d’euros.

    Alors, quand on sait que ce musée n’attire en gros que 90 000 personnes en une année, je vous laisse faire le calcul de l’amortissement de ce génial investissement ^^
    D’autant plus qu’il semble que les rares visiteurs se perdant encore dans le coin, préfèrent toujours aller boire un coup… Je vous le donne dans le mille, au bistro du coin! Et oui, ça ne s’invente pas.

    Enfin, pour terminer, ces 23 millions sont à comparer à la taille du patelin: 23 Millions -> 760 habitants sans les vaches ou avec, je sais plus.
    Soit 30263 euros par habitant/vache. J’enrage!

    Évidemment, les gens du cru, ayant conservé un peu de bon sens paysan ont exprimé aux autorités locales tout le bien qu’il pensaient de ce genre de conneries de façon plus ou moins viril.

    Mais dans tous les cas, ces 23 millions sont cramé, et d’autres petits millions iront sans doute encore pour un temps s’évaporer pour payer les tonnes de peignes cul qui sont employés plus ou moins fictivement pas le dispositif musée/cafétéria.

    Y a vraiment de quoi être furax!

    1. paf

      le but de la mediatheque est precisement d’offir internet aux gens qui ne l’ont pas, a des horaires creatifs, un jour sur trois.Il y a en a une dans le petit village ou je passe parfois mes vacances: la gagnante qui a eu l’emploi de preposee arrive en retard et impose son chat.
      Quand on reste a la porte 15 mn apres la supposee heure d’ouverture, ellle prrrrrend touuuuuuuut sooon temmmmps pour veniir ouvrir.

    2. max

      Toute une kyrielle de bonnes places grassement payées ou/et inutiles. Miam ! :

      « La dernière enquête de la Cour des comptes (en 2000) révélait que le salaire moyen dans cette antenne était alors de 90 000 € annuels. Impressionnant. Et c’est pareil en Belgique, à Londres, à Madrid, ou encore à Sao Paulo, où sept personnes (dont six en contrats locaux) travaillent pour une masse salariale de 400 000 €. »

      http://www.marianne.net/Oui-il-y-a-parfois-du-surnombre%C2%A0_a223811.html

        1. paf

          pas vous, les journaliss qui y officient.D’ou la presence du ‘parfois’ dans le titre.Le reste de leur production est juste egal a de la merde.

  14. zen aztec

    Sur un dvd pris au hazard dans ma médiathèque perso que celui ci ne peut être prêté,dupliqué etc etc

  15. stanley

    Les salles de gym privées c’est 50 euros par mois.
    Et il arrive qu’ils se barrent avec tous les chèques que tu as déposé, et tu te trouves un beau jour, devant la salle de gym fermée pour une durée indeterminée.

    1. Mon dieu c’est horrible il y a des escrocs dans le commerce c’est horrible vite il faut une loi et vite vite mais au fait …

      Quel foutre rapport avec le billet ?

      (au fait, il arrive que des maires, des députés, des ministres partent avec des chèques aussi, ce qui ne semble pas vous enquiquiner des masses)

      1. paf

        ce sujet n’est que partiellement economique, avec une bonne tranche de social: il attire les trolls et revele le sens aigu du commerce dont les francais sont equipes.

        1. berdol

          CPECF A lire l’ensemble des commentaires, je suis atterré. Non seulement les c… de français se font tondre, mais en plus ils bêlent de joie et en redemandent. Je crois que notre pauvre H16, pédagogue s’il en fut, s’épuise et s’énerve et je le comprends.
          Il n’y a plus rien à faire : La mentalité française est celle d’envieux crétins, sans aucune capacité à raisonner , ne sachant plus définir les termes qu’ils emploient et prêts à mettre à leur tour les deux mains dans la poche du voisin. Le culturel façon MALRAUX (Crypto-communiste et ses maisons de l’enculture) ou façon Jack L est tout sauf de la culture, c’est l’artiste d’état, le réalisme soviétique et tuti quanti : De la merde pour les benêts et de la manipulation des esprits.

          1. « H16, pédagogue s’il en fut, s’épuise et s’énerve et je le comprends. »
            Parfois, oui.

            Mais la réalité a ceci d’excellent qu’elle est la même pour tous. Certains vont se la prendre en pleine gueule, et ça ne me fera pas spécialement pleurer.

      2. Aristarque

        C’est dépassé, cela H16, de « partir » avec des chèques…
        On se les fait verser en Suisse ou aux Iles Caïman et on rapatrie ensuite le pognon en liquide comme récemment pour une élue socialo-écolo-recto-verso-bisoucompatible.
        La paie officielle, si on part, devient perdue et elle n’est quand même pas égale à zéro…
        Tandis que là, c’est le beurre, l’argent du beurre, le lait, la vache et la fermière en sus.

  16. yann

    La bibliothèque de mon bled a fait récemment l’emplette de « La grève » d’Ayn Rand (sur ma proposition faite uniquement par provoc, l’ayant déjà lu). Je ne vous dis pas ma surprise. ils ont dû être trompés par le titre, ils ont cru que c’était un traité de gréviculture !!
    La bande de gauchistes fainéants et incultes qui gère ça a mis en exergue sur des présentoirs pendant des mois avant la présidentielle tous les torchons anticapitalistes, antisarkozistes, et j’en passe, dont ils disposaient.
    Deux jours après le second tour, tous les présentoirs étaient couverts de livres de jardinage et de bricolage ! (le printemps sans doute)
    Authentique.

    1. Aristarque

      C’est sûrement le cas.
      Dans mon patelin de l’Essonne, depuis que la communauté de communes (01er Avril, ce n’est pas une blaque) gère la petite médiathèque, il y a eu un redressement idéologique entrepris par la disparition quasi-immédiate du Figaro (présent depuis plus de quinze ans) au profit du Monde et de Marianne

  17. yann

    Une bibliothèque devrait avoir pour vocation d’offrir au public des livres plus ou moins techniques et de la littérature plus ou moins classique.
    Au lieu de ça, il faut faire de la place aux monceaux de merdes imprimées chaque année en jetant sans discrimination grands auteurs et incunables (je n’exagère pas).
    Vous auriez vu la tête du gugusse de service quand je lui ai demandé d’aller me chercher dans les bas-fonds (déjà, il faut qu’il lève son cul, trop dur) un livre édité en… 1962 ! Les rouleaux de la Mer Morte, quasiment.
    Heureusement, il leur reste encore, par hasard, quelques bouquins totalement introuvables dans le commerce. Là, c’est utile, une bibliothèque.

    1. Flavius

      Je plussois cette définition de la bibliothèque, même si, pour travailler dans ce milieu, j’hésiterai à restreindre le champs des œuvres présentées, sachant que nombre de lecteurs ne viennent que pour se repaître de la merdasse imprimée sus-citée (et malheureusement, font donc vivre les dits établissements).
      Une médiathèque, si elle se conçoit comme une union cohérente et réfléchie de la structure tripartite commune « Archives », « Bibliothèque » et « Fond Ancien », est intéressante. Si elle y adjoint d’autre médias culturels, tels la musique, le cinéma, cela aussi pourrait (j’insiste sur le conditionnel) être intéressant.
      Là où le bât blesse, c’est dans le manque de discernement patent d’une majorité de responsables de ce genre d’établissements, pour qui la « politique culturelle » se résume à balancer du fric en l’air pour nourrir la populace en lui donnant les produits à faible quotient culturels que sont la littérature industrielle et ses ersatz primés, de même pour la musique et le cinéma.
      Pour en revenir au sujet, oui, il est lamentable de dépenser des sommes folles dans un établissement qui va de surcroit pratiquer une forme insidieuse de concurrence déloyale. Cela ne fait que justifier la notion que pour nombres d’élus la « Culture » n’est qu’un mot dans leur arsenal ré-électif.
      J’agrée à l’analyse portée par H16 sur la diminution des lecteurs, et la création de médiathèques n’y changera rien sauf à libérer des locaux pour concentrer des ressources en un seul point (dans l’idéal, vu que dans le réel c’est bien souvent Barnum chez les pygmées).
      Même si à mon sens la diminution des lecteurs résulte du fait que nous soyons de plus en plus entourés d’abrutis pour qui la « Culture » se résume à une vision idyllique de l’audiovisuel et de la littérature français, et la visite in abstentia de musées via le petit écran.
      Et quand on sait que statistiquement un gros lecteur c’est 12, et oui, 12 livres dans l’année, on peut se dire que l’avenir du livre est bien sombre, qu’il soit numérique, papier, ou écrit sur une mesa péruvienne avec du vomi de lama.
      De nos jours, les élus se contentent avec délectations d’abreuver leurs administrés en « panem et circenses », le nouveau symbole de la chose devenant des médiathèques dénuées de toute vocation culturelle, mais servant de dépôt au gloubiboulga général, prêt à consommer. Au final, ils ont transformé des dépôts de savoir en temples païens dédiés à « l’homo festivus ».

      PS: comme toujours il existe des exceptions, où les gens sont des bosseurs et où le responsable fournit un travail de qualité et cohérent, sans idéologie sous-jacente. Et je suis fier de travailler avec ^^ .

    2. Pascale

      C’est tout a fait vrai. Ne voyant pas « Guerre et Paix » (Tolstoï)dans les rayons alors qu’il était noté « en rayon » par le système informatique, j’ai du le réclamer pour qu’on aille le chercher au rebut. Alors qu’il s’agit d’un monument (au sens propre comme au sens figuré …) de la littérature mondiale.

      1. Emma

        Même constat affligeant chez moi : Balzac, Maupassant, Tolstoï, Yourcenar, etc. ne sont plus en rayon mais relégués dans une arrière-salle et encore, on n’y trouve que peu de leurs livres et dans de vieilles éditions racornies mais si vous voulez du Guillaume Musso ou du Lévy, là vous trouvez.

        1. Nocte

          Exemple vécu :

          « Bonjour, auriez-vous « le chat de Schrödinger » dans vos rayonnages ?
          « Ca ne serait pas plutôt le chat du rabin que vous voulez ? »
          « non… l’un est un film, l’autre est un livre sur la mécanique quantique, donc j’en déduis que vous ne l’avez pas, vous avez d’autres ouvrages sur des sujets scientifiques, un petit Steven Hawking par exemple ? »
          « on a les revues Sciences et Vie, et Sciences et Avenir »

          Moment de solitude…

  18. satyr

    C’est quoi ce délire qui consiste à venir pleurer parce que la gratuité d’un produit fait une concurrence déloyale à un commerce.

    C’est pas « concurrence déloyale », c’est juste dumping total. Déloyal, ce serait de prêter les jeux à moitié prix du commerce. Avez-vous lu les autres commentaires, avant vous ? Je ne pense pas. Coïncidence ? Je ne pense pas non plus.

    Il me semble avoir entendu, il n’y a pas si longtemps, un discours diamétralement opposé, pour dire que « c’est tant pis pour eux  » si les commerçants vivant de la vente en boutiques de supports musicaux, coulent, à cause du teléchargement gratuit.

    Lecteur, lectrice, commentateur, commentatrice, il y a une différence (pas très subtile, mais elle échappe à notre « satyr »). Sauras-tu la déceler ?

    Et ensuite, qu’est ce qui fait dire à ce gérant de Logigames que la mediathèque va fournir les mêmes jeux que ,lui, propose à la vente ? Il n’a aucune preuve, c’est du procès d’intention.

    Mmhm. Partir de l’hypothèse que la médiathèque va proposer au prêt des jeux vintage, c’est une hypothèse amusante. Parlez-nous de ça en détail.

    Tout le monde sait qu’on ne trouvera pas Paranormal Activity 4 en DVD à la médiathèque et que le boutiquier du Video Store près du Mac Do dans une galerie marchande, aura un regard halluciné si vous lui demandez « L’année dernière à Marienbad » .

    Mouimoui. Sauf qu’en pratique, pas mal de vidéos clubs ont fermé face à des médiathèques, d’une part. D’autre part, comme vous n’avez pas l’assurance, loin s’en faut, que les jeux de la médiathèque seront anciens, on n’est pas plus avancé dans votre raisonnement. Enfin, la question n’est même pas là : pourquoi tout le monde doit payer pour qu’une micro-partie de la population bénéficie d’un service dont elle se passait fort bien ? Pourquoi concurrencer un commerce alors que, par définition, il fournit un service, est rentable et le fait au détriment de 0 contribuables ? Où est le gain ?

    Alors, chacun son truc .Ce commerçant de Carcassonne cherche à entrer en situation conflictuelle avec sa mairie pour, probablement, d’autres raisons qui ne sont pas exposées dans la dépêche.

    Oh, mais on dirait du … procès d’intention. Bravo. Belle mentalité.

      1. Calvin

        El Gringo, il faut que je te révèle un secret dont seuls les initiés du dernier Cercle sont au courant.
        Au centre (mais cachée) d’une bibliothèque ou médiathèque, se trouve une boîte noire qui fabrique magiquement et gratuitement des livres et des CD.
        Elle est si parfaite qu’elle reproduit l’ISBN de l’ouvrage !
        C’est donc normal que les municipalités cherchent à avoir de tels endroits produisant des objets gratuits !!

    1. ph11

      La différence, c’est que la concurrence du téléchargement est de la concurrence tout court là où la médiathèque est financée par le contribuable, dont les commerçants.

      L’un est de la destruction créatrice, le second de la destruction tout court imposée par l’état qui est censé traiter les individus de façon égale.

  19. Sloa

    Il y a une clé d’activation dans les jeux vidéos. Comment vont ils donc s’y prendre pour faire tourner un jeu entre des dizaines de gamins qui en principe est fait pour être utiliser par un seul compte ?

    Et la prochaine étape c’est la location gratuite de la console ? Car tous n’ont pas forcément la console en question ?

    1. PAF

      il vont probablement s’en rendre compte, faire demi-tour et mettre des consoles et une sale de jeu dans la mediatheque, qui sera constamment squattee en permanence par les petites frappes locales, puis rapidement fermee pour cause de degradations…
      il y a une salle comme ca pas loin de chez moi au YMCA local, bien sur l’ambiance est differente car c’est prive et surveille, et c’est plutot bon enfant. Néanmoins, OH surprise, la population qui la frequente y est integralement ‘diverse’ et a l’occasion, un ‘diverse’ pas membre du club vient y faire une descente avec ses potes pour y taper un autre ‘diverse’ avec qui il a une ‘affaire’ en cours…

  20. NOURATIN

    Vous faites bien de dénoncer cette sorte de faits, tellement fréquents qu’on n’y prête même plus attention. Si la soi-disant démocratie fonctionnait vraiment, ces horreurs n’arriveraient jamais. Oui mais… non!

  21. Robert Marchenoir

    Les ados ont leur place, avec des jeux vidéos. « Cette offre est importante pour attirer les publics adolescents, qui fréquentent peu les bibliothèques, explique le directeur. »

    COMME le public jeune fréquente peu les églises, on va y mettre deux-trois putes, PAR CONSEQUENT les jeunes vont se mettre à fréquenter les églises.

    1. Calvin

      Ca ouvre un champ politique aussi : comme l’abstention progresse à chaque élection, on va offrir des objets / du fric (issu des contribuables, évidemment) à chaque votant.

  22. sylvie

    Nous devons à Hollande,une médiathèque énorme, à TULLE (15 400 habitants)surdimentionnée, par rapport à celle de Limoges,(300 000 habitants)…Le parking gratuit est toujours plein de voitures, de gens qui ne fréquentent pas ce lieu, mais tellement de places payantes ont été suprimées, pour un centre ville tjs plus fun que …. voilà pourquoi ce personnage a fait de Tulle la ville la plus endettée de France. Et ce n’est qu’un exemple. Alors à l’échelle du pays, j’imagine bien ce qui nous attend… Tous les beaux immeubles du centre ville historique ont été rachetés par la municipalité, restorés à grand frais par un architecte des monuments classés,et nous y logeons à notre charge toute l’Afrique qui arrive par bus entiers. Une maisonnette sur les hauteurs de Tulle qui est une ville très encaissée dans une vallée, c’est 3000 mini de foncier voir 4000….Pour des maisons d’ouvriers des années 60/70….. Tout le monde se casse, moi j’ai fait construire à la campagne, alors que je pouvais acheter une superbe maison ds la rue de mon entreprise……

    1. Aristarque

      On vient squatter des places du parking gratuit de la médiathèque surdimensionnée, donc le parking avec parce que le bienveillant édile a supprimé tellement de places payantes???

      Dans les communes socialistes, ce sont plutôt les places gratuites qui sont supprimées…
      Il y a du déviationnisme, en Corrèze…

  23. Super0

    Mouai, c’est comme à l’armée : si on ne tire plus de balles on a plus de budget balles. Donc pour faire tourner, il faut dépenser. C’est l’inverse de ce qu’il devrait se faire : j’ai de l’argent, je pense, je place pour le bien du peuple. Mais là : y pas de thunes point barre !
    Quant aux jeux, je pense qu’effectivement un jeune préférera un jeux « volé gratuitement » sur internet. Même pas besoin de prendre froid !
    Ceci dit, il y avait encore une analyse entre pirates et acheteurs sur contrepoints : et bien le pirate est celui qui achete le plus !!! dingue non ?
    Et puis c’est pas comme si les collectivités n’avaient plus d’argent…..humm ! La France est foutu !

  24. la roussette

    Quand je n’étais pas grand, j’allais à la médiathèque, c’était génial!!!
    Maintenant Internet existe, c’est énorme!!! énorme!
    Et sans ticket de bus!!
    Une médiathèque pour tous, c’est le WI-FI gratuit dans toute la ville????

    Cependant la construction du batiment permet aux élus de se faire construire des piscines, et autre, sur le budget. (gageons que c’est le point primordial de la négociation tarif)
    Celà permet aussi de caser ses enfants ou copains qui ne pourrait survivre dans le privé…………
    Cerise sur le gateau: ne proposer à la lecture que ce qui est bisou-compatible….

  25. hussardbleu

    « Alors crois-moi, ton petit ton sentencieux sur ce qui est recevable ou pas, tu te le replies, tu te l’enfonces bien profondément dans ce qui te sers de fondement et tu dégages, minable. Crois-moi, non seulement tes budgets vont fondre comme neige au soleil, mais en plus, je serai très loin d’être le seul à applaudir. »

    Exécution publique d’un Troll ! H16/Sanson (pas Véronique, je tiens à le préciser, pour ceux qui fréquentent les médiathèques…) même combat…sanguinaire, notre blogger préféré… excellent…

    « Je dis pas que c’est juste, je dis que ça soulage »….

    A propos de bibliothèque, rien à voir, je dis ça pour ceux qui lisent, essayez de trouver « Spartakus Parade » de Jean des Vallières, et, pourquoi pas, le premier tome « Kavalier Scharnhorst »… ça dégage… c’est des années 1920/30, mais superbe (le premier tome a été plagié par Renoir dans « la Grande Illusion »)…. et puis, ça permet de comprendre aussi le Bluthund… on risque d’avoir besoin de la graine…

  26. gnarf

    La France est un musee. Le conservateur est la pour ponctionner l’activite presente afin de conserver le passe en l’etat (pouf pouf).

  27. Alex6

    Qu’est-ce que l’on peut se taper comme trolls socialocommunistes-altercomprenant-economistes en ce moment ici!
    Que se passe-t-il, il y a un tel temps de merde en France que vous ne savez plus ou aller? Ou alors peut-etre que vous vous rendez compte (insconsciemment, faut pas exagerer) que le PS aux manettes c’est pas franchement une reussite? Un doute, une breche dans vos petites certitudes oppressives?
    Bon, j’en reste la. Sinon il y en a encore qui vont me gonfler parcequ’ils ont ete vexes par l’eclat d’un mechant pixel non bisous compatible…

    1. Super0

      C est bon signe au contraire. Une femme qui ne vient plus faire des bisous, c est qu elle n aime plus. Un socialo qui vient s inspirer du liberalisme c est le debut de l intelligence. Mes freres, aimé les trolls, car sans noir il ne peut exister de blanc. Et puis H16 sait visiblement montrer son amour aux trolls qui resistent !
      Le liberalisme est selon moi le plus compatible avec l humain et meme les socialo communistes le savent. Un exemple : une bande de plus de 10 mega fonctionnaires de coree sont alles en suede pour eplucher l ensemble du pays : economie, politique, societe…etc. Pourquoi ? Pour adapter un regime communiste avec le liberalisme economique….je sais pas si ça peut marcher, mais c est la tendance.

  28. JulesXR52

    Vous avez raison, l’exemple des bibliothèques est frappant pour illustrer cette manie des services publiques de déborder de leur fonction initiale pour justifier leur existence. Nos bibliothécaires déploient une énergie considérable pour « animer » leurs établissements. Est-ce bien leur rôle ? Certes, c’est plus valorisant que de s’occuper de leurs fonds et de le mettre à jour en permanence.
    S’il y avait une logique dans tout cela, avec l’arrivée d’internet les bibliothèques publiques auraient dû progressivement disparaître. Mais, comme on est dans une logique de « service publique », on ne prend en compte, comme vous les dites très bien, ni les coûts réels ni les nécessités réelles. Il y a peu, une bibliothécaire me montrait des bacs remplis de livres pour enfants, en me disant : « Ils sont là pour faire joli, les enfants ne les voient même plus. Il n’y a que les jeux vidéo qui les intéressent ». Ce qui a existé doit continuer à exister, et se développer. Et on s’est mis à prêter, après les livres, des disques, puis des cassettes vidéo, puis des CD, puis des DVD, puis des jeux vidéo, et même… des reproductions d’œuvres d’art. Jamais un élu pour dire « Halte là, ça suffit ! ». A Lyon, la bibliothèque municipale a même développé le « Guichet du savoir » : un service de renseignement gratuit. Posez-lui n’importe quelle question (et dieu sait s’il y en a de farfelues, allez voir) et il vous répond. L’inscription est gratuite et anonyme, il n’est même pas nécessaire d’avoir sa carte à la bibliothèque. Une partie non négligeable des ressources de la bibliothèque est détournée vers ce service rendu à tous. Jamais entendu la moindre protestation. Un article critique dans Le Progrès ? Vous plaisantez !
    Un autre point qui mériterait une enquête approfondie (mais ce sujet ne semble pas intéresser nos journalistes) – vous y faites allusion dans votre article- : la censure (comment l’appeler autrement ?) qui sévit dans les matières «polémiques ». En économie par exemple, il est beaucoup plus facile de lire Stiglitz que Salin.

  29. Emma

    Excellent billet de fond sur l’utilisation de l’argent public dans les médiathèques – en effet, on ne dit plus bibliothèque, le livre c’est ringard.

    Exemple vécu dans ma moyenne commune : samedi dernier à 3 h de l’après-midi, cinq personnes employées (deux au secteur enfant, trois au secteur adulte) pour… deux lecteurs, un petit grand-père stationné au rayon gros caractères et moi-même ; les trois employés discutaient sans gêne d’heures à récupérer.

    Le rayon économie est d’une indigence rare : pas question d’y trouver Bastiat, Philippe Simonnot ou même Guy Sorman dans leurs rayons : la municipalité est dirigée par un sénateur-maire socialiste.

    J’ai écumé toutes les bibliothèques de ma région et le constat est le même. C’est tout simplement effarant.

  30. Josselin

    « que l’État n’est pas Censé piétiner ainsi le travail des honnêtes gens »

    Mais non mais non, l’Etat ne détruit pas des emplois, il en crée, justement, pour faire fonctionner sa merdiathèque. Et puis si Laurent Pécal n’est pas content, il peut toujours aller chercher un travail de biblio… médiathécaire !

    1. Nocte

      Ca n’est pas de la création, c’est du placement de boulet qui ne survivrait pas ailleurs que dans le public (Orange qui découvre le monde extérieur, certains n’ont pas survécu).

  31. channy

    Il faut faire un truc à la Montebourg, moi je propose que les jeux vidéos des studios français comme Ubisoft soient mis dans les médiathèques afin de promouvoir le made in France…ceux des autres studios comme électronic art, eux n’auront ps droit de citer dans ces hauts lieu de la culture et le public devra les acheter chez les commerçants.

    bon pas la peine de m’incendier c’est du raisonnement à la Montebourg

    1. Nocte

      Ubisoft distribue majoritairement (Le studio de Montpellier s’occupe d’une grosse licence : les lapins crétins, french touch oblige ?…) . Le studio fer de lance en création, c’est Ubisoft Montréal, qui planche actuellement sur Watch Dogs… apparemment, la French Touch préfère les personnages débiles faisant n’importe quoi, plutôt qu’un jeu qui met en avant les problèmes d’une société hyperconnectée – main-mise des gouvernants, risque de piratage, etc…
      Tout ressemblance avec la réalité serait… non… rien…

      1. peste et corriza

        Au fait, lequel a fait les heroes of might and magic ?

        Je souhaiterai me plaindre de la longueur du 6eme opus…

        1. Nocte

          Black Hole Entertainment à la demande d’Ubi qui possède la marque Might and Magic et distribue tous les jeux sous cette licence.

          Le studio étant en faillite, je pense que le jeu est sorti à l’arrache pour réduire les coûts, ce qui expliquerait peut-être la durée de vie un peu maigre ? (apparemment, le développement de HoMM 6 aurait été trop long et aurait entraîné la chute du studio avec lui)

  32. Porcinet

    Personne n’est contre les bibliothèques. Mais est-il du ressort de l’Etat de financer le prêt de jeux vidéos sur fonds publics ? Il est tout à fait possible d’imaginer l’ouverture de bibliothèques privées, associatives ou commerciales : il y en a dans de nombreux pays, et d’ailleurs des fondations privées s’occupent très souvent de sponsoriser l’accès à ces bibliothèques privées pour les populations défavorisées.
    Nul besoin de Ministère de la Culture pour cela. Le Ministère de la Culture existe depuis l’après-guerre seulement, et pourtant nul ne viendra argumenter que la culture française n’existait pas auparavant.

  33. marc dorcel

    « Et non, l’État ne vous veut pas du bien : il veut son propre bien, la pérennité de son existence avant tout et même si cela doit se faire au détriment de son hôte (vous). »

    A ce stade ce n’est même pas du commensalisme mais bel et bien du parasitisme, pour faire une petite analogie avec le règne animal.

Les commentaires sont fermés.