La Représentation Nationale, c’est du sérieux de chez Sérieux Corp. Du solide en béton armé. Ainsi, pendant que certaine sénatrice, aux larges émoluments, joue en réseau pendant les débats sur le mariage homosexuel, les députés, eux, se penchent sur les douloureux cas de déviance de dictionnaires militants.
Et c’est donc Laurent Wauquiez (et son PEA de 120 euros) et Hervé Mariton qui s’y collent en fustigeant avec plein de mots durs et des petits postillons énervés la définition scandaleuse du mot Mariage dans l’actuel Dictionnaire Larousse, réputé comme chacun le sait pour être un ramassis d’imprécision et de dogmatisme propagandiste décontracté. Mais si.
En effet, la prochaine édition du dictionnaire qui paraîtra en juin a modifié sa définition du terme « mariage » pour indiquer :
« Acte solennel par lequel deux personnes de sexe différent, ou de même sexe, établissent entre elles une union… »
Sabre de bois ! Saperlipopette ! Sapristi et cornegidouille ! On ose ici, c’est manifeste, chercher des crosses aux députés qui tentent de s’opposer au vote de la loi autorisant le mariage homosexuel ! Il semble évident, surtout pour le brave Laurent — qui n’a apparemment que ça à faire, entre deux déclarations fantaisistes de patrimoine rikiki — qui explique donc sans montrer la moindre trace de rigolisme :
« Ce n’est pas normal, parce que le travail de la loi n’est pas fini. Je suis parlementaire, j’ai un minimum de croyance dans le job que je fais, je ne trouve pas normal que le Larousse s’assoie dessus. »
Oui oui, d’après Lolo, le dictionnaire Larousse s’assoit sur son job, avec son gros popotin plein de définitions. Mariton, l’autre Don Quichotte des Dictionnaires député taraudé par ces questions, explique quant à lui que, je cite là aussi (excusez moi c’est consternant mais je vais jusqu’au bout) :
« C’est un mépris de la démocratie. Larousse vient de décider d’anticiper sur le vote ou l’échec du projet de loi sur l’ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe en incluant dès maintenant cet hypothétique changement dans la prochaine édition de son dictionnaire. »
Oui, moutontribuables de ce pays, vous payez pour ces bouffonneries. Notez qu’il ne s’agit pas ici d’un texte de loi, ou d’une circulaire administrative de l’une de nos magnifiques institutions républicaines, laïques et taxatoires. Non. Il s’agit d’un dictionnaire édité par une maison privée et qui se doit de donner la définition des mots tels qu’on peut la constater dans l’usage courant. Or, le dictionnaire Larousse est aussi vendu en Belgique, par exemple, où le mariage homosexuel est déjà passé dans les mœurs. Il apparaît normal qu’il tienne donc compte des usages en vigueur dans le monde. On peut trouver ça chagrinant, mais s’attaquer ainsi à ce dictionnaire, c’est utiliser une manœuvre aussi vide qu’un compte CEL qui ne contiendrait que 577€ alors qu’on fut jadis ministre de la République et qu’on encaisse plus de 10.000€ tous les mois. C’est montrer qu’en tant que député, on est tout de même — passez-moi l’expression, mais il faut appeler un chat un chat — un sacré bon gros branleur qui fait tout pour ameuter les caméras sur soi en lançant un buzz politique lamentable sur une micro-histoire ridicule.
Pendant qu’une volée de claques se perd, et toujours pour parler dictionnaires, au Ministère de l’Économie, on n’en reste pas là. Évidemment, pas question d’aborder les questions de mariages (si ce n’est, peut-être, pour la partie fiscale des unions), mais on ne va pas s’empêcher de fournir au citoyen un petit lexique des mots importants qu’il faut comprendre pour bien manipuler l’économie de nos jours. « Manipuler » est ici un mot employé à dessein puisque c’est bien de manipulation qu’il s’agit.
Oh, c’est subtil ; après tout, il s’agit de propagande, et en plus, c’est avec votre argent. On ne pourra pas se permettre d’y aller avec de gros sabots. Mais il n’en reste pas moins qu’on décèle un esprit bizarrement orienté lorsqu’on lit les définitions de certains mots clefs. Habilement chapeauté par un petit nom chantant et rigolo, « facil’éco », le dictionnaire rigolo (et en ligne) de Bercy, nous donne donc un aperçu de l’Économie Selon Le Ministère.
Bien sûr, la plupart des mots sont correctement définis. On voit mal Bercy saboter aussi évidemment CAC40 ou PME, par exemple. En revanche, on ne peut s’empêcher de sourire à la lecture de la définition de Capitalisme, qui serait aussi (outre un régime économique) un régime juridique et social pour nos amis du ministère ; Karl Marx y est ainsi cité, sa position explicitée mais surtout pas mise en rapport avec ce qu’on a pu observer, et le lien avec le libéralisme et le libre-échange sont fait immédiatement (alors que la France démontre par exemple que le capitalisme peut très bien s’accommoder d’un état socialiste et tentaculaire). La différence avec la définition Wikibéral est d’ailleurs frappante.
Et le libéralisme, parlons-en en quelques lignes bien condensées ; le besogneux artisan ministériel le définit comme un courant de pensée fondé sur l’idée que tous les obstacles à un fonctionnement « naturel » du marché doivent être supprimés, ce qui est sympathique mais occulte (très habilement) le pilier pourtant fondamental de la propriété privée et rapproche dangereusement la définition fournie d’une soupe philosophique clairette où (comme par hasard) tout le monde aurait le droit de faire tout et son contraire dans une anomie détendue de l’idéologie. Là encore, Wikibéral remet les pendules à l’heure et j’encourage le webmestre du ministère à reprendre les éléments saillants, bien plus justes et pertinents que ceux qu’il a mis en exergue dans sa définition.
On pourrait aussi citer le cas de la déflation, dont Bercy ne pense vraiment pas du bien. La déflation, cette baisse des prix (par opposition à l’inflation), c’est très très vilain. Eh oui, des prix qui baissent, c’est mauvais pour la consommation, tout le monde sait ça :
« Les consommateurs préfèrent différer leur consommation en attendant des prix encore plus bas. Ils conservent donc leur pouvoir d’achat intact sans le dépenser ou l’investir, ce qui ne contribue pas à relancer la machine économique. »
Eh oui : en période de déflation, on n’achète plus de sandwiches parce qu’ils seront moins cher demain. Bilan : tout le monde meurt de faim.
Non ?
Ah non, c’est parce qu’en fait, parfois, et là encore comme le rappelle gentiment Wikibéral, la déflation, ça apporte quelques bienfaits :
Elle remplit une importance fonction sociale de nettoyage de l’économie et de la politique de toutes sortes de parasites qui ont prospéré sur l’inflation qui l’a précédée.(…) Il n’y a absolument aucune raison de s’inquiéter de ses effets économiques, à moins de mettre sur le même plan le bien-être de la nation et le bien-être de ses fausses élites.
Il y a aussi, dans « Secteur Public / Secteur Privé », cette petite phrase qui peut laisser rêveur : « Le secteur privé regroupe les entreprises ou banques privées, les mutuelles, les coopératives, les associations et les Organisations Non Gouvernementales (ONG). » Ce qui veut dire qu’une entreprise nationalisée à 51% est publique, mais qu’une association (par exemple pour lutter contre les Baleines ou le Racisme) subventionnée à 90% est privée… Les PME, toujours d’après ce dictionnaire rigolo, bénéficient de « Certaines réglementations (…) spécifiques les concernant, notamment afin de les protéger face aux grandes entreprises et d’accompagner leur développement. » Mais bien sûr… Ce n’est pas pour rien que François Hollande est le Président des Bisous : il y a des nounours plein les locaux de ses ministères. C’est chou.
Mais le pompon est sans aucun doute décroché par la gentille définition fournie à « Mondialisation », qui, pour Bercy, est un concept « difficilement réversible » (et là, on sent un gros soupir du scribouillard en charge), avec plein de « mise en concurrence accrue des acteurs économiques », ce qui entraîne « la nécessité de gérer certains problèmes » comme des « crises financières, problèmes environnementaux, gestion des ressources énergétiques… » Et pour les bénéfices, n’y comptez pas. La mondialisation, c’est d’ailleurs une des dix plaies d’Égypte coincée entre le Nil rouge du sang des prolétaires et les nuées de criquets capitalistes. La Mondialisation qui fait baisser les prix, qui sort (littéralement) des milliards d’humains de la misère la plus sordide, cette mondialisation qui aura permis à des millions d’Africains d’avoir un téléphone portable, des millions de Chinois de passer des campagnes aux villes, des millions de Russes de retrouver des supermarchés remplis d’autre chose que de courants d’air, celle-là n’existe pas à Bercy.
Ces deux petites affaires croquignolettes démontrent à quel point le sujet même de la langue est, depuis longtemps, devenu un champ de bataille politique. Que nos députés, grassement payés, se chamaillent sur une définition du mariage, ou que Bercy (dont le budget ne diminue toujours pas) s’enquière de nous expliquer ce que nous devons penser du monde au travers d’un lexique aux précisions lourdes de signification idéologique, tout cela en dit long sur les batailles qui se mènent en coulisses pour ciseler les mots et les esprits.
Orwell avait tout compris.
Je pense qu’au vu des derniers événements, la définition de « pauvre », devrait également évoluer dans nos dictionnaires:
Avant on disait « Pauvre comme Job ».
Maintenant il faut dire « Pauvre comme un ministre Français ».
et aussi,la fameuse « chasse au dahu », devient la « chasse au cahu ».
Vu les accointances du bonhomme, KKKahuzac. 😀
Il y avait déjà la féminisation des noms et maintenant ça ! Affligeant.
Pour votre prochain bouquin, H16, je vous suggère de publier une « Encyclopédie des Cuistres ». Avec des mecs comme Wauquiez, sans parler des Morin, Rocard, Stiegler, Joffrin, Duflot et cie, il y a de quoi faire.
Faut vraiment qu’on s’arrache de ce pays… Pleurer Chavez et maudire Thatcher, avec la complicité des journalistes en plus… Maintenant la novlangue officialisée, carrément, et tout le monde s’en branle…
Faut vraiment se magner de quitter le radeau avant Trafalgar.
En fait, j’ai plutôt l’impression qu’on est sur un radeau de l’après Trafalgar entrain d’assister, impuissant, à un Waterloo puissance 10.
En même temps c’est bien fait pour Larousse c’est quoi cette entreprise privée qui se croit autorisée à définir le sens des mots dans le but du faire du profit.
Seul l’état est compétent pour définir le sens des mots comme le montre le ministère de l’économie et des finances.
Et à laisser faire une entreprise capitaliste comme Larousse tout ce que l’on obtiendra c’est une atténuation de la distribution des bisous et du vivre ensemble comme en témoigne sa définition du capitalisme ou la terminologie marxiste n’est pas la seule définition de ce mot, mais en plus est la dernière mentionnée.
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/capitalisme
Merci pour ce nouvel article.
Il y a eu dix plaies en Égypte.
Et très bon conseil sur la déflation, je vais attendre le mois prochain pour déjeuner, ce sera moins cher !
J’ai corrigé, oui.
Au delà de la baisse de la consommation, la déflation c’est aussi et surtout la mort de l’investissement privé (ce qui est vraiment pas chouette économiquement). Le meilleurs investissement étant de tout mettre sous le matelas, au lieu de participer d’une façon ou d’une autre au financement des entreprises.
Il y a eu des dizaines d’années de déflation entre le milieu du 19ème et le début du 20ème. On ne peut pas dire que ce fut la mort du petit cheval.
Evidement, cela n’est pas litéralement la fin du monde, mais on ne peux pas dir que les 20 dernières années d’inflation est fait du bien au Japon…
Les Etats redoutent surtout l’inflation car il signifie une baisse de leurs recettes et non une hausse.
Depuis la deuxième guerre mondiale, les politiques monétaires keynésiennes ont permis aux Etats d’augmenter leurs ressources mécaniquement, sans faire le moindre effort, même au détriment du pouvoir d’achat des monnaies (surtout en France, qui a connu « quelques » dévaluations.
Mais l’Allemagne a dit stop. Et la politique de gribouille ne peut plus continuer. La déflation signifie faire davantage avec un budget moindre et les bureaucrates ne savent pas comment faire.
Heu. Bof. L’inflation, c’est la mort des rentiers et surtout, l’extinction des dettes. Pour des États endettés jusqu’au cou, c’est plutôt bien.
C’est justement le problème en france.
Le système politique français ne tient que parce que de larges pans de la population sont protégées des effets délétères et/ou touchent des rentes : retraités, fonctionnaires, cadres du privé (attention, les vrais cadres, pas ceux qui ont un statut cadre bien creux et se font enfiler joyeusement).
Ces sacs à merde feraient mieux d’apprendre à compter et arrêter de nous faire chier.
Joli Théo, bien senti !
A bien considérer votre formule, cher Théo, s’ils « arrêtaient », ne trahiraient-ils point ainsi leur devoir d’état ?
Ah…. la lexicologie….
Ce qui est amusant avec la déflation, c’est de voir que le secteur informatique la subit depuis ses débuts et s’en porte très bien. Quand on voit qu’on peut avoir pour 1000€ l’équivalent d’un supercalculateur des années 80, on apprécie cette déflation.
Chose étonnante, les prix en baisse suscitent des vocations plus nombreuses d’ acheteurs et des augmentations de production.
C’est à n’ y rien comprendre.
Dans notre beau pays, prix en baisse équivalent à moins d’ acheteurs et plus de chômeurs. L’ exception française, probablement…
Moi non plus je ne suis pas d’accord avec la définition. Lorsque j’établis une union avec ma compagne, je puis vous assurer que l’acte n’a rien de solennel.
« Eh oui : en période de déflation, on n’achète plus de sandwiches parce qu’ils seront moins cher demain. Bilan : tout le monde meurt de faim. »
Superbe exemple, j’ai trouvé cela génial !
Concernant le patrimoine des élus, c’est normal qu’ils n’épargnent pas ou n’investissent que très peu (hormis dans l’immobilier) : ils voient leur traitement mensuel comme le budget d’une collectivité qu’il faut dépenser sans hésitation dans pleins de trucs et de bidules écocompatibles en attendant la prochaine enveloppe pour recommencer..
Et puis bon, parler du Made in france, de la relance etc. c’est bien gentil mais ils ne vont pas investir dans des entreprises françaises qui, si par hasard parvenaient à faire des bénéfices, verseraient des dividendes très fortement taxés.
N’empêche que cette nouvelle définition est du mariage par le Larousse est ridicule car à la fois pléonastique, insuffisante et prématurée.
– pléonastique: « entre deux personnes » aurait suffi. Quel besoin de rajouter « de sexe différent, ou de même sexe, », y aurait-il une autre possibilité ? La précision est parfaitement inutile (même si c’est celle utilisée dans le projet de loi !).
– insuffisante: on ne peut actuellement toujours pas épouser un mineur ou une personne de sa famille proche du moins en France: merci de préciser
– prématurée: elle est loin d’être universelle. Peut-être vraie pour la Belgique, mais prématurée pour la France même si elle est bientôt possiblement vraie, et surtout fausse pour bon nombre de pays. Un peu de précision n’aurait pas été de trop une fois encore.
« prématurée: elle est loin d’être universelle »
Et après ?
De toute façon, pourquoi diable un ministre empiète sur un travail privé d’une firme privée qui vend des dicos privés ?
Parce que c’est plus fastoche que de s’ occuper d’ un pays en putréfaction où il n’y a que des mauvais coups à recevoir en plus de la paie, ce qui gâche la sinécure.
On peut déjà entrevoir la rapidité sinistre à laquelle l’eugénisme des genres de Najat entre dans les mœurs de ce pays…
ajoutons que selon cette définition le PACS est un mariage. C’était bien la peine de nous faire chier pur un truc qui existe déjà, alors.
Pour certains, se parer des plumes du pain améliore la situation.
Houps! Lire (…) du paon
Ah ! j’ai cherché la contrepèterie pendant 10mn…
N’y-a t-il pas entrave à la liberté du commerce ou abus de pouvoir étatique, lorsqu’on lit, dans le dernier numéro de « Marianne », l’exemple de Puy-Guillaume, petite cité du Puy de Dôme, où l’ancien maire (l’ex- ministre Michel Charasse) ainsi que son successeur, se vantent d’avoir protégé les petits commerçants locaux, en y interdisant toute implantation d’hyper ou de supermarchés depuis 30 ans.
Probablement, si.
Je ne savais pas que les hypers ne payaient pas de taxe professionnelle, ce qui est bien ennuyeux pour un maire. Gageons que cet amoureux du petit commerce les en exempte sûrement pour les aider à survivre…
Ben oui, logique… La baisse de la consommation c’est mal pour Bercy, parce que la baisse de la consommation, c’est avant tout mal pour la TVA.
A ce propos, il paraîtrait que la recette de TVA pour décembre 2012 est inférieure de 3,5Md€ par rapport à celle de Décembre 2011, ce qui ne va pas aider quant au déficit de l’ année.
Pendant qu’une volée de claques se perdent
La volée de claques (au branleur) « se perd » semble mieux
Mais bon, on s’en fout, du moment qu’on les met (les claques)…
il assoiT …
Pas du 1er groupe donc ne se termine pas par « e » à la 3ème personne.
Subjonctif présent. Qu’il assoie.
Je vous cite : « Oui oui, d’après Lolo, le dictionnaire Larousse s’assoie sur son job… ».
Donc Pascale a raison.
Ah oui, j’avais lu l’autre assoie, celui de la citation. Je corrige.
Pendant qu’on est dans les subjonctifs, « que Bercy s’enquière ».
Oh !
Merci H16 pour cet article. La manipulation des mots c’est toujours une technique des tyrans.
Cela dit, j’ai du mal à saisir cette histoire de déflation. Son problème relève principalement du crédit: sachant que 97% de la monnaie en circulation est endogène via le système de réserves fractionnaires, la déflation rend plus cher le remboursement des dettes, ce qui s’apparente à un free lunch pour les riches et les banques au détriment des autres tout en décourageant l’investissement autant que la consommation. L’argument de la consommation ne tient d’ailleurs pas non plus puisque, hormis les biens de première nécessité la plupart des gens ont tout intérêt à remettre leur dépenses moins pressées et secondaires à plus tard, ce qui effectivement peut détruire inutilement des entreprises. Au final si trop d’inflation est bien évidemment à proscrire, un peu d’inflation est une situation beaucoup, beaucoup plus souhaitable qu’une déflation (d’ailleurs toute croissance économique suppose une tendance inflationniste, à vouloir la combattre dogmatiquement on peut éventuellement empêcher la croissance). Bref, je ne vois pas en quoi on peut souhaiter ce qui n’est rien d’autre que le symptôme des dépressions économiques alors que l’inflation est bien plus contrôlable et surtout compatible avec une bonne santé économique.
Le problème vient ici de la polysémie de déflation. De la déflation, il y en a de la bonne, souhaitable, et de la moins bonne, qui correspond en fait à une destruction de crédit liée à une précédente inflation. Du point de vue monétariste et keynésien, évidemment, la déflation est une abomination. Elle est surtout gênante lorsqu’elle provoque le gel des relations interbancaires, par exemple.
Je vous invite cependant à lire les éléments suivants, qui tempèrent largement la vision hémiplégique de la déflation entretenue par Bercy :
– http://www.wikiberal.org/wiki/D%C3%A9flation
– http://en.wikipedia.org/wiki/Deflation
– http://mises.org/journals/scholar/salerno.pdf
Du reste, la déflation ne détruit que les entreprises dont les ajustements coûts de production sur les prix pratiqués ne peuvent s’adapter assez vite à la baisse de prix, exactement comme l’inflation détruit les entreprises qui ne peuvent ajuster leurs prix sur leurs coûts.
Merci, je vais parcourir ces liens.
En fait, cette difficulté « d’ajustement » me semble directement liée aux rigidités juridiques/réglementaires mais surtout à l’effet cliquet des revenus nominaux: figer un salaire en temps d’inflation passe beaucoup mieux que de le réduire en temps de déflation, bien qu’en termes réels ce soit pire. Inversement, un revenu qui augmente selon l’inflation induit un « wealth effect » trompeur, alors qu’un revenu stagnant même en temps de déflation produit l’effet inverse. D’où l’intérêt de bien séparer déflation monétaire de la déflation amenée par exemple par des augmentations de productivité. BàV.
Oui, je souscris à ces remarques, bien sûr. La déflation suite à la productivité ou à l’expansion technologique, par exemple, est très désirable. La déflation monétaire ne l’est pas, mais au même titre que l’inflation.
Donc la déflation ça serait comme le cholestérol.
Globalement il en faut un peu, pour mettre de l’huile dans les rouages. Mais il y a le bon et le mauvais cholestérol (LDL).
Et s’il y a trop de ce LDL, la machine s’expose tout d’abord à des signes de faiblesses, jusqu’à craindre la crise (cardiaque).
Le risque est trop grand. Il faut dès maintenant le changement.
Le salut vient donc en premier lieu du régime (sec).
Et le cas échéant, il faut dissoudre ce vilain LDL, avec la complicité de l’É(s)tat In
Le remède est si miraculeux, que ses effets se perçoivent partout où on ne s’y attend pas: douleurs aiguës, fonte des masses, cauchemars, et asthénie profonde. Le gras fond comme neige au soleil, emportant avec lui, l’essence même de la vie.
Disparu le méchant gras; les bons docteurs dorment tranquilles, l’âme apaisée d’avoir transformé une armée de moutons en zombis (dégraissés de toutes parts).
Tu rigole h16, mais c’est sérieux. En effet, la constitution précise que « la langue de la République est le français ». L’état (gouvernement, parlement etc.) n’a pas le droit de changer les mots : c’est ballot mais si on lui donne ce droit tout est foutu ; tu imagine si il fait ça pour égalité, liberté, propriété etc. ?
Et si en français un mariage c’est l’union d’un homme et d’une femme, et bien la loi qui prétend en décider autrement est inconstitutionnelle. C’est formel bien sûr, mais un libéral c’est bien que les formalités sont essentielles dans un cadre légal.
Ça n’a l’air de rien, mais Larousse vient de faire péter une mine sous l’un des derniers obstacle à cette loi.
Larousse vient par la même occasion d’éviter au conseil constitutionnel d’avoir à choisir entre s’assoir sur un truc essentiel dans la constitution et le ridicule de censurer une loi pour une question de vocabulaire.
Le gouvernement et le CC disent merci à Larousse (qu’on a connu plus conservateur…)
« Larousse vient de faire péter une mine sous l’un des derniers obstacle à cette loi. »
Allons.
La mine est effondrée depuis longtemps déjà.
Et Larousse a toujours fait preuve de propagande. Personne, cependant, n’est obligé d’acheter ce dictionnaire là.
Effectivement, Pierre Larousse n’était pas contre la propagande, comme le rappelle la vieille histoire de l’entrée consacrée dans le Grand Larousse du XIX° siècle à « Bonaparte : général republicain, né à Ajaccio en 1769, mort à St Cloud en 1804″….
Mais bon, dans le genre « chien couchant du marxisme hip hop » ça ne vaut pas certain autre dico dont le directeur plastronne souvent sur Rance Inter….
Et puis, enfin, dans le bon argot, celui de Boudard ou de Simonin, « La Rousse », c’est la maison Poulaga… donc, on est fliqué partout…
Oh suis d’accord, tout ce que je veux dire c’est qu’aujourd’hui, un pointilleux groupe de parlementaires aurait saisir le CC au motif que « en français, le mariage est l’union d’un homme et d’une femme, et rien d’autre : vous pouvez consulter tous les dictionnaires que vous voulez, ils sont tous d’accord. La loi qui prétend le contraire n’est pas conforme à la langue française, donc n’est pas conforme à la constitution. Censurez SVP ». Ce qui aurait bien emmerdé tout le monde, à commencer par le CC (sauf quelque personnes comme moi qu’un rien amuse 🙂 )
Demain, impossible, puisque que quoi qu’on pense de Larousse ça reste un dico de référence et que si lui admet la chose…
Dommage j’aurais bien rigolé qu’on se serve de cette argument, et plus encore que le CC l’entende.
Enfin H16, SOS RACISME est une oeuvre de bienfaisance sous forme de fondation d’ utilité publique. Il est donc normal qu’ elle reçoive essentiellement du pognon anciennement privé mais purifié en profondeur par son passage à Bercy pour vivre. Sinon, comme ce pays est profondément libéral, de la souche la plus dangereuse : néo turbo ultra, la contamination serait immédiate et fatale si d’ aventure ce faible taux d’ argent vraiment privé augmentait. 🙂
Je croyais que le dictionnaire était l’affaire des Académiciens et non des politiciens ou de Larousse. Ces Académiciens sont d’ailleurs grassement payés pour ce travail (moins que les politiques mais tout de même …) n’ont-ils donc pas leur mot à dire dans ce débat qui encore une fois est un rideau de fumée pour faire oublier aux citoyens silencieux la prochaine faillite de la France ?
Le dictionnaire de l’Académie et celui de Larousse ou de Chmoll Editions sont des choses différentes. Rien ne vous empêche de faire votre propre dictionnaire.
De plus Jacques Henri, vous n’ignorez pas que notre vaillante et acnéenne Académie Française (Môssieur !) comporte au moins deux membres politiques très influents :
Une ancienne ministre qui donna son nom à une loi sur l’avortement qui, comme chacun le sait, emporta le consensus du peuple français (Môssieur) y compris celui de tout le corps médical, même si parmi ce dernier, d’hypocrites Hippocrate rechignent encore — à leur garde-à-vue- à pratiquer un telle opération pas toujours de « survie ».
Un ancien président de notre République (dont vous connaissez par cœur la magistrale et prolixe œuvre littéraire, of course) et qui siège de plus au Conseil Constitutionnel et qui à ce titre, ne pourra que fermer sa gueule académique, vu qu’il n’a pas envie de se faire sucrer peu ou prou, le cumul de toutes ses retraites joyeusement payées par qui vous savez.
Je ne sais pas à quelle lettre de leur dictionnaire nos braves académichiens en sont, mais je peux vous dire qu’ils n’ont plus depuis des lustres et des lustres à s’occuper du mot « démocratie » et qu’ils s’endormiront en sieste sur le mot « zapper » pour éviter de définir les mots « maffia », « népotisme » ou encore « oligarchie ».
Bref, Jacques Henri, ne comptons surtout pas sur l’Académie (française ou pas, Môssieur !). Dommage, on aurait peut-être aussi bien rigolé (jaune) qu’à la lecture des billets d’H16.
Sur ce site Facil’éco, y-a-t’-il une ligne d’explication du thème: réduction des dépenses quand les recettes s’ amenuisent pour cause de crise économique?
Moi, je n’ en ai point vu de la sorte!
ce doit être pour cela que Bercy ne sait pas le faire, non ?
Voila! Nous devrions donc demander à LAROUSSE de redéfinir « période de rigueur », peut-être qu’en y introduisant la notion de « réduction des dépenses », nous permettrions à quelques vifs esprits de BERCY d’imaginer une autre voie pour ce pays???
Rien que le nom « Facil’eco » montre à quel point ils se foutent de nous et à quel point ils nous prennent pour des attardés … Ca me fait penser à Claire Chazal quand elle présente les « infos » au Jt où elle utilise le ton qu’elle utiliserait pour parler à des enfants qui ne comprennent pas encore très bien toute les subtilités de notre langue et qui ne comprennent pas bien tout ce qui se passe dans le monde.
Bonjour et merci pour cet article H16. Drôle et subversif comme toujours ! Pouvez néanmoins m’expliquer ceci :
« Elle remplit une importance fonction sociale de nettoyage de l’économie et de la politique de toutes sortes de parasites qui ont prospéré sur l’inflation qui l’a précédée. »
Je ne comprends pas qui sont ces « parasites » et comment ils ont « prospéré sur l’inflation ». Merci.
En gros, ceux qui sont au début de la chaîne de l’inflation, proche, donc, du pouvoir et qui, par exemple, savent que la planche à billet tourne. Ils bénéficient en premier des hausses de salaire, qu’ils peuvent investir dans des biens tangibles avant que leurs prix rattrapent leurs salaires… C’est un exemple.
Je ne suis pas d’accord avec la précipitation hâtive et obséquieuse de Larousse à changer la définition du mot mariage. Ça pouvait attendre. Mais bon… On a un lobby à satisfaire, que voulez-vous… Dans la panique généralisée là-haut, on fait même voter à main levée dans un hémicycle déserté un (je cite) « changement de civilisation ». Oui, tout cela pouvait attendre.
Ce qui ne peut attendre en revanche, c’est la réduction du budget de l’Etat, les réformes du travail, des retraites, l’inversion de la courbe du chômage, la compétitivité… de tout ce qui pourrait nous faire espérer qu’ un capitaine au long cours à la tête du pédalo parviendrait finalement à trouver un cap et s’y tenir. Las ! notre cher président bricolo et trop intelligent (dixit Pierre Bilger) ainsi que ses acolytes de Bercy nous pondent ce pseudo dictionnaire idéologiquement orienté sur le site des finances publiques, à nos frais bien entendu. Bref, comment garder espoir dans cet amateurisme affiché par les plus hautes sphères de l’Etat ? Je suis chaque jour de plus en plus au désespoir.
Hors sujet :
Les « avancées » de la mutuelle entreprise obligatoire pour tous :
Source :
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5758
100 EUROS POUR DES LUNETTES ? C’EST MOINS QUE CE QUE PROPOSE LA CMU !
Voyons la complémentaire santé (article 1). Que dit l’accord ? Au 1er janvier 2016, « les entreprises devront faire bénéficier leurs salariés d’une couverture collective de frais de santé couvrant au minimum, pour le seul salarié, un panier de soins défini comme suit : 100% de la base de remboursement des consultations, actes techniques et pharmacie en ville et à l’hôpital, le forfait journalier hospitalier, 125% de la base de remboursement des prothèses dentaires et un forfait optique de 100 € par an ». Là encore, cette disposition est annoncée comme une avancée. Enfin, nous serons tous couverts. Mais lisez bien : 100 euros par an pour une paire de lunettes ? C’est moins que ce que propose la couverture maladie universelle (CMU) complémentaire, nous dit Filoche. Cette dernière prévoit 173 euros pour des lunettes. Idem pour les prothèses dentaires: la CMU, réservée aux plus démunis, fait mieux. C’est dire si la couverture pour tous sera légère. Là encore, une avancée ? Oui, mais pour les sociétés d’assurances. Filoche s’en était déjà ému en janvier sur son blog : « cette couverture payée 50/50 par les salariés et les employeurs rapportera aux grandes compagnies d’assurances qui seront «mises en concurrence» d’ici 2016 avec les mutuelles et la sécurité sociale, car c’est l’employeur qui décidera où vont les fonds. En fait il s’agit de 4 milliards dans les poches d’AXA ou d’Allianz. »
Source :
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5758
C’est rigolo ça, quand on travaille chez un opticien qui avant (cette loi scélérate) offrait les lunettes à ses employés (oui je sais des capitalistes qui font des dons c’est mal et cela doit être combattu car seul l’état doit être autorisé à distribuer gratuitement des biens) maintenant ils les feront payés le prix remboursé par la mutuelle d’entreprise c’est beau le socialisme.
L’Etat s’autorise à distribuer gratuitement des biens qui ne le sont pas, eux!
Tout le problème est là puisqu’il trouve les moyens de sa générosité dans les poches des citoyens.
Même moi, vil libéral bouffeur de bébés communistes, je serai capable de la faire, cette générosité!
Je suis choqué. Oui choqué que le Ministère de l’Economie se permette de « définir » les concepts économiques. On est en plein 1984 là. Certes, c’est moins hypocrite que par journaleux interposé et ça a le mérite d’être clair quant à la liberté d’expression de ce pays. Le gouvernement définit ce qu’il faut penser. A quand un goulag pour les mal-pensants ? Les associations sous perfusion d’argent public veillent. Finalement le plus choquant est peut-être que le Ministère considère qu’il a tous les droits et que personne ne lui dira rien. Que la société est amorphe, soit par abrutissement soit par baillonnement.
Deux petites réflexions du dimanche:
– Sur l’économie: voila un vilain cache sexe, fausse science incantatoire qui consiste à grand renfort de mathématiques, de jargon obscur, à découper la réalité en tranches jusqu’à ce que tout sens de la réalité soit définitivement perdu. L’économie dans ma perception n’est guère plus qu’un des systèmes véhiculaires qui permet à la pensée de gauche de justifier et rendre acceptable ses malsaines erreurs d’appréciation de la réalité pour mieux nous les enfoncer dans le gosier.
Quitte à arriver à des situations impossibles telles que vous les décrivez H16. L’économie aujourd’hui, c’est un peu l’horoscope par rapport à la science sacrée de jadis. Demandez à un économiste de vous expliquer ce qui se passera demain. Même s’il n’en sait rien il sera souvent affirmatif. Par contre, demain, il vous expliquera peut-être pourquoi sa prévision d’hier ne s’est pas vérifiée (pas sûr qu’il en ait le courage ou l’honnêteté). Et ce sera toujours la faute à quelqu’un ou à quelque chose (la faute d’autrui, autre grande constante de la pensée de gauche). L’économie, érigée en religion et munie de son clergé de parfaits imbéciles, est donc inutile.
– Sur l’adultération du langage: c’est là une autre grande caractéristique de la pensée totalitariste. Le langage étant un autre système véhiculaire de notre civilisation, il perpétue en cela la culture, les traditions mais constitue un frein au progrès vers la misère généralisée. Après avoir souillé la famille, Dieu et la vie, la gauche, dans sa grande tradition de destruction s’en prend au langage. Un peu comme PolPot (un autre produit du PCF français) un jour souilla les temples de son pays en y installant ses centres de torture et d’extermination.
Mais rien de nouveau là non plus: prenez les années 30 et la montée irresistible de tous ces parfums collectivites: socialisme, national socialisme, communisme, anarchisme. Otez-en ce salaud immonde et raciste d’hitler et vous trouverez immanquablement les similitudes avec aujourd’hui. Et tout indique que le goulag des esprit puis des corps seront les prochaines étapes. L’histoire se répète et notre pays lui aussi est foutu.
En exergue d’un des chapitres de son livres « des lions… » Charles Gave place l’aphorisme suivant : « les économistes ont été inventés pour que les astrologues aient l’air sérieux ».
C’est dire…
Pendant que Bercy nous concocte une version de l’économie à la socialiste pour les Nuls, voilà un extrait de la réalité économique française au jour le jour (tiré du Delanopolis – article Docteur Molamour bunkérisé) :
« Quant au déficit budgétaire, il sera supérieur en 2013 à ce qu’il fut en 2012. D’ores et déjà, à la fin février, il a atteint 27,1 milliards d’euros contre 24,2 milliards sur les deux premiers mois de 2012. L’objectif de 62,3 milliards d’euros pour 2013 est donc totalement caduc et les 87,2 milliards de 2012 seront probablement dépassés, nous renvoyant à un déficit dépassant nettement 4 % du PIB. »
Autrement dit, en deux mois, nous avons déjà atteint le tiers du déficit annuel ce qui peut aussi se dire qu’on creuse la tombe deux fois plus vite qu’attendu (hélas).
Camarade h16,
Le Politburo n’est pas satisfait de votre engagement limité au service de la Mère de Toutes les Nations Socialistes.
Une grande enquête fiscale vient d’être lancée contre vous.
La preuve ici :
http://heresie.hautetfort.com/archive/2013/04/14/toi-aussi-declare-ton-patrimoine-chaine.html
Qu’avez-vous à répondre pour vous justifier ? Et pas la peine d’affirmer que vous ne disposez que d’un livret A de 67 centimes d’euros après 20 ans d’épargne acharnée, argument déjà pris par les Camarades Ministres du Gouvernement Socialiste de Normalie.
Excellent billet, comme toujours. Si j’étais aussi courageux que vous, je ferais peut-être un blog entier sur la guerre des mots, il y aurait largement de quoi écrire un billet riche par jour.
Une toute petite remarque sur le Larousse, même si, nous sommes d’accord, un parlementaire expliquant à un dictionnaire privé comment faire son boulot nous fait doucement rigoler. En cherchant « mariage Larousse » dans n’importe quel moteur de recherche, on tombe sur la définition suivante (dont je ne rapporte que le début) :
« Acte solennel par lequel un homme et une femme (ou, dans certains pays, deux personnes de même sexe) établissent entre eux une union… »
Quel problème pose cette définition ? Est-elle rendue caduque par les agitations médiatiques et les lois récentes ? Non. Larousse aurait pu garder sa bonne vieille définition du mariage, notion aussi universelle que la religion quand il s’agit de mariage hétérosexuel, et plus politique lorsqu’il s’agit de mariage homosexuel, d’où la distinction entre pays.
Il n’y avait donc aucun besoin de « mettre à jour » la définition du mariage. Ce changement ne fait que montrer, s’il en était besoin, une constante française chez les élites : la peur de ne pas être suffisamment « de gauche », ou « solidaire », ou « progressiste », rayez les mentions inutiles.
Quant au « dictionnaire économique » écrit par cette amicale de peintres, c’est amusant, mais pas franchement étonnant.
« Quel problème pose cette définition ? »
Ah mais aucun. Simplement, si une entreprise privée vendant des dicos choisit de changer sa définition, peu m’en chaut 🙂 C’est le sens du billet.
Y a un C en trop. C’est « facileo » que ça aurait dû s’appeler.
« Ces deux petites affaires croquignolettes démontrent à quel point le sujet même de la langue est, depuis longtemps, devenu un champ de bataille politique. »
Oui. A ce sujet, il y a le blog Nouvelle Langue Francaise, pour ceux qui ne le connaissent pas encore :
http://nouvellelanguefrancaise.hautetfort.com/
« deux personnes de sexe différent, ou de même sexe »
C’est tellement con que c’en est transcendant. C’est beau comme un nain parfait du disjoncté
On peut, non, on DOIT, le généraliser à TOUT. Exemples:
Deux pays de taille différente, ou de même taille.
Les automobiles de même cylindrée, ou de cylindrée différente.
Et le plus beau: parent 1 et parent 2 ou autres, et inversement.
Ça me rappelle l’inoffensish, la langue qui n’offense personne, langue artificielle inventée par un linguiste australien… une seconde… trouvé! C’est en angliche bien sûr, mais tout le monde ou presque ici y sait le rosbif. Alors, voici la découverte de l’Amérique racontée en inoffensish: « It is a matter that calls for further research that perhaps in 1492 or possibly at some other date, perhaps Columbus or some other navigator discovered perhaps America or possibly some other continent, and brought perhaps Father Maricon y Cojones or possibly some other member of a religious order to perhaps certain person born in that selfsame continent or possibly other persons born elsewhere. » (Source, avec les règles grammaticales détaillées: http://revo.bierfaristo.com/vortpunoj3.html)
Un kangourou déjanté l’a imaginé il y a vingt ans, notre Julie la Rousse nationale l’a réalisé aujourd’hui.
Oui, c’est très con. Et c’est exactement ce qu’il y a dans le projet de loi comme je le disais plus haut.