Le Grexit sera pour plus tard

Ouf, il s’en est fallu de peu, mais – tadzam ! – la situation grecque est résolue, et le pays va pouvoir continuer son chemin dans la zone euro. Vraiment, ♫♪ si nos élites gouvernementales n’étaient pas intervenues, quelle catastrophe cela aurait pu être ♫♪ !

C’est donc ce vendredi 20 février, tard le soir, que les ministres des Finances de la zone euro sont finalement parvenus à un compromis sur le énième sauvetage de la Grèce, dont l’économie, toujours aussi peu brillante, peine à se redresser. Bon, il fallait bien ce petit côté dramatique histoire de faire passer la pilule ; l’accord, très probablement déjà obtenu dès le premier sommet suivant l’élection de Tsipras, a été volontairement présenté comme incertain pour laisser croire à une âpre bataille entre dirigeants grecs et le reste des Européens, ce qui est diplomatiquement compréhensible.

drama

En substance, les responsables se sont accordés sur la prolongation du plan d’aides à Athènes qui expirait le 28 février prochain, et qui permet de conserver un fragile statu-quo jusqu’à fin juin. En l’échange de cette prolongation, les Grecs devront présenter leur programme de réformes à la BCE, le FMI et l’Union européenne, les institutions qui, in fine, financent le pays pour le moment.

Et donc, comme prévu, le voile se lève sur la supercherie populiste Syriza. Comme prévu, le peuple grec avait choisi le collectivisme et le populisme. Et comme prévu, les rêves d’autonomie à base d’argent tombé du ciel se sont rapidement heurtés au crépi froid et irritant du mur de la réalité qui refuse de se laisser dépasser : le parti de Tsipras a rapidement dû faire des concessions, s’obliger à honorer ses obligations financières, garantir la stabilité budgétaire, et accepter sans broncher la supervision des créanciers.

On est très très loin du programme originel du parti, baigné de ces promesses enfantines et irréalisables. Certains pourront mettre la mauvaise volonté des Européens à plier le réel sur le compte d’un ministre des finances, Varoufakis, pas assez convaincant ou pas suffisamment “du milieu” pour entraîner ses collègues dans la joyeuse danse qu’il avait prévu de leur faire danser, et d’autres se contenteront de ressasser la rengaine maintenant connue d’une union exclusivement vouée aux intérêts financiers cupides et sans bornes, là où le constat de faillite semble pourtant s’imposer. Peu importe en définitive, le résultat est le même : la Grèce plie.

Comme je l’expliquais ici, les dirigeants grecs et européens en général auraient pu choisir une voie réellement innovante, offrir à Varoufakis un authentique scénario de sauvetage, avec par exemple une réduction drastique de la taille de l’État grec, une simplification fiscale fondamentale (passant par une flat tax), et une réduction des dépenses publiques au niveau des collectes plutôt qu’un acharnement à vouloir collecter au niveau de dépenses artificiellement élevées.

Malheureusement, et là encore, comme prévu, rien de tout cela n’émerge de l’accord mis en place. L’Allemagne a obtenu l’assurance qu’il n’y aurait aucun autre prêt aux Grecs si ceux-ci remettaient en cause les précédents accords. Du côté grec, il semble qu’un peu de marge de manœuvre ait été accordée pour ses objectifs budgétaires, et compte-tenu de la détérioration de l’économie grecque et de la difficulté à collecter les taxes, cela semblait inévitable. Quant à la contrainte pour les Grecs de dégager un surplus budgétaire pour les années futures, elle semble avoir lentement disparu, ce qui était un but (discret) de Tsipras. Autrement dit, on a simplement repoussé les problèmes fondamentaux un peu plus loin dans le temps.

greek bank deposit feb 2015Parce que pendant ce temps-là, les actes des individus eux-mêmes trahissent le sentiment général que la situation n’est, en réalité, ni saine ni en voie d’amélioration. Ce qui explique très bien pourquoi les clients des banques grecques retirent petit-à-petit leurs avoirs, au point que la Banque Centrale Européenne réfléchisse sérieusement avec la Banque Centrale Grecque à imposer un contrôle des capitaux, comme on a pu le voir jadis à Chypre pendant quelques semaines en mars 2013.

Avec un montant de 25 milliards d’euros qui sont sortis des comptes grecs depuis le mois de décembre, on comprend la nervosité tant des déposants que des banquiers grecs et, plus généralement, du reste des grands argentiers européens qui essaient à tout prix de conserver la situation sous contrôle. Pour le moment, elle l’est encore, mais la question de savoir si les banques auront suffisamment de cash pour tenir les prochains mois n’est plus une question purement rhétorique.

Et si le bank run n’est plus une simple théorie, il en va de même avec la sortie grecque de la zone euro. Là encore, ce qui était proprement impensable voire tabou il y a quelques mois devient à présent un scénario non seulement envisageable mais aussi sur lequel les principaux dirigeants et ministres des finances travaillent activement. Selon Der Spiegel, pas réputé pour être un journal de rigolos, la BCE préparerait effectivement les différentes contraintes à prendre en compte pour une sortie de la Grèce de la zone euro aussi ordonnée que possible.

Il y a du travail. En effet, cette sortie grecque supposera de limiter au maximum la violence des mouvements de fonds qui pourrait survenir sur le marché des bons d’états, des banques grecques (tant côté des déposants que des marchés où elles sont éventuellement cotées). Les sommes en jeu sont suffisamment importantes pour nécessiter de mobiliser un peu plus qu’un stagiaire dans un bureau de la BCE. Et c’est d’ailleurs le montant total de ces avoirs grecs détenus par des étrangers qui justifie l’accord qui fut trouvé (avec toute la dramaturgie artificielle autour) : il serait douloureux de mettre en danger 330 milliards d’euros de l’argent des contribuables européens, qui — il faut bien le dire — n’ont plus les moyens de s’en dispenser.

avoirs grecs détenus par les européens feb 2015

Avec cet accord, la Grèce a bien gagné quelques semaines, quelques mois tout au plus. Mais l’état d’esprit de tous ne peut pas tromper, ce n’est une victoire pour personne : ceux des Grecs qui connaissent pertinemment la valeur du populisme bidon de Tsipras en seront, encore, pour leurs frais, et avec eux, tous les autres Européens qui savent qu’on ne peut effacer 30 ou 40 ans de gabegies et de dettes en deux ou trois ans d’une prétendue austérité mal ajustée. Les autres, les yeux pleins de larmes comme ces enfants déçus d’apprendre que le père Noël n’existe pas, continueront à brailler à la méchanceté du monde et des institutions qu’ils ont pourtant tout fait pour mettre en place, et à dénoncer les méchants financiers apatrides capitalistes mangeurs de chatons.

Enfin, une fois ces quelques semaines, quelques mois passés, qu’adviendra-t-il ? Malheureusement, il faut se résoudre à l’évidence : entre la sortie de la Grèce, préparée ou non, et les hordes d’adulescents aux yeux humides réclamant de nouveaux fix à grands coups de collectivisme douillet, je ne vois pas comment tout cela peut bien se terminer.

noel en grece : pas cette annee

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Commentaires87

    1. Calvin

      Ils sont loin les plans A, B, C, …
      On se rapproche même d’une lettre qui devrait intéresser l’ex FMI DSK.

  1. Le Gnôme

    Le demain on rase gratis permet de se faire élire, ça ne va pas plus loin. Rares sont les pays où le politicien adopte un discours de vérité syle nous sommes dans la mouscaille, voilà le diagnostic et les moyens pour s’en sortir.

    Pour la Grèce, ma foi, ils ont élus des guignols, et ça se finira en guignolade, sauf que le gendarme bastonnera le voleur.

    1. Black Mamba

      Dire la Vérité sur une situation, cela ne fait pas bon vendeur , il faut faire rêver … le réveil est brutal mais l’objectif est atteint .

    2. Deres

      Ce n’est pas en France que tout cela arriverait ! Imaginer un seul instant que le président soit élu en affirmant que la crise est terminé, que les robinets à pognon peuvent être ouverts à nouveau et qu’il fera rendre gorge aux allemands … Inimaginable qu’après être élu sur un programme pareil, il remette en place sous une forme quasi inchangé le programme de son prédécesseur qu’il avait annulé !

      1. Deres

        Le pire c’est que Flamby va chercher à nous vendre le même boniment en 2017 … Les maigres pourcentages de croissance en 2015 et 2016, achetés à grand coup de déficit ne diminuant pas, nous seront vendus comme une magnifique reprise venant de sa politique et permettant d’ouvrir à nouveau en grand les robinets à pognons en 2018. Et bien entendu, il renégociera les règles sur la dette et le déficit avec les allemands. Tout cela a merdé 3 ou 4 fois, alors autant le re promettre une cinquième fois !

        1. LECOMTE René

          Tout à fait d’accord. Flamby va nous expliquer que euh, ce n’est pas facile et que 5 ans, c’est trop cout. Promis juré, avec 5 ans de plus, son programme de 2012, il va le respecter dans sa totalité. Et pis, c’est la faute de la droite, qui n’a pas voté la réforme ultra-libérale de macron, loi amendée 1000 fois par sa gauche (ce qui n’a servi à rien) et pour laquelle les 2 amendements proposés par la droite ont été rejetés immédiatement. Avec un peu de jugeote, cette loi qui était initialement quelque peu acceptable par la droite, est devenue un repoussoir après les “améliorations sociales” réclamées par les élus du camp du bien, grands humanistes exclusivement pour leurs élus…

          1. Jean Bon

            Flamby va surtout se faire élir parce que le FN est maintenant le premier parti de France, qu’à l’UMP, le toccard qui s’est fait sortir sous les colibets veut se représenter envers et contre tout, et que Gromou, tout mou qu’il est, arrive tant bien que mal à “rassembler les forces de gauche” et qu’il arrivera à se faire réélir grâce au “front républicain” face à la nauséabonde Marine.
            Mais ce ne sera plus avec 80% de voix à mon avis, mais plutot quelque chose comme 55-60 % .
            Et son programme, on pourra tous se torcher le cul avec car de toute façon, comme la Grèce, c’est la réalité qui prendra les décisions pour Gromou.
            Les retraites : avec des caisses vides, il faudra bien ralonger la durée ou baisser les pensions, ce qui reviendra à forcer certains vieux à repartir travailler pour pouvoir crouter. L’emploi : à un moment, on peut mettre toutes les interdictions de la terre, les gens finissent par bosser au noir parce qu’ils ont faim et toute l’économie repasse en officieuse.
            Quant à la surrabondance de fonctionnaires et autres employés d’associations inutiles, la difficulté à verser les salaires, faute d’argent, va aussi rapidement régler la question.

            En fait, peu importe qui sera élu, ça changera plus rien. On est lancé à trop grande vitesse pour éviter le mur. Il n’y a plus aucune marge de manoeuvre.

        2. Aristarque

          Selon Peak de la Faribole, ce sont les Allemands qui m…..t, pas lui et ses sbires. D’ où le recommencement permanent… :mrgreen:

  2. hop hup

    Écoutes judiciaires : Elektron réclame 8 millions d’impayés à l’État
    Le PDG d’Elektron, l’une des entreprises chargées des écoutes, assure que l’État ne lui a pas réglé ses prestations. Depuis décembre, l’entreprise n’aurait plus envoyé de factures malgré les relances, déclare de son côté le ministère de la Justice.
    Dans une «lettre ouverte au premier ministre» publiée dans Le Parisien, Michel Besnier, PDG de la société Elektron, accuse l’État de lui devoir de l’argent. L’entreprise, prestataire de justice, est chargée des écoutes judiciaires en France avec cinq autres entreprises. «Elle assure pour environ 35% des interceptions judiciaires», précise le PDG

    c’est l’etat belge qui peut pas payer les écoutes judiciaires moi qui croyais que c’etait le monopole de la frace

  3. bibi

    Si vous avez un problème de liquidité, si vous êtes seul, si personne ne veut vous prêter, si vous êtes acculé à la ruine, si les impôts ne peuvent plus rien pour vous, il vous reste un recours, un seul : la troïka.

    La troïka c’est vraiment,
    La dernière chance au dernier moment moment.
    Les mauvais coups, des démagos
    Le politburo les règle à coup d’euro
    Si l’injustice, vous attend
    La troïka, l’attend au tournant
    Pour le Tsipras aux abois
    Tout à coups elle surgira
    Dans les dangers, ces rois du sang-froid
    Ces voyageurs, avec VISA
    Ont livré le bon combat.

      1. Pere Collateur

        lol. C’est vrai que l’agence tout risque (A-Team pour les puristes) ne serait pas de trop.

        Par contre, pour la suite du programme, il y aura je pense encore une étape, car si on résume les épisodes précédents:

        * Crisounette 2008
        * On tente des socialistes -> Failed
        * On tente de la droite momolle -> Failed
        * Coup de barre à l’extrême gauche -> Failed

        Tout indique donc que le prochain mouvement sera un bon coup de barre à l’extrême droite. Des gens charmants qui font fantasmer tous nos bobos du camp du bien. Ca promet…
        Et puis n’oublions pas la perte inestimable que les Grecs ont subi avec la disparition de Demis Roussos.

        Tout concorde pour un bon gros bordel couvré, car ce gouvernement d’extrême gauche est maintenant cramé (déjà!), je le vois mal continuer à gouverner…

  4. Fifou

    C’etait sur que le robinet s’ouvrirait au dernier moment, comme pour le “mur budgetaire” US.
    Le systeme peut durer encore longtemps comme ca.
    Et de toutes facons la quasi totalite des dettes Greques est maintenant sorti du giron des fonds d’invstissement pour etre reprise par les contribuables, donc pas de risques ils continuent de jouer avec l’argent des autres

  5. Gerldam

    Il faut toujours rappeler que Tsipras n’a été élu que par 1/3 des électeurs et ne dit son sucès qu’à cette spécialité grecque qui donne un super bonus au parti arrivé en tête. Dans n’importe quel autre pays, Tsipras n’aurait sans doute même pas été nommé premier ministre, faute de pouvoir former une coalition qui tienne la route.
    Ceci dit, on constate une fois de plus que ce grec d’il y a 2400 ans avait raison: la démagogie est la soeur jumelle de la démocratie (résumé condensé de ce que dit Platon dans la Républoique.

    1. Bonsaï

      Justement, les russes, chinois et autres pays désireux peut-être d’investir leurs billes et de mettre un peu la pagaille, ils sont tous au coin du bois, prêts à accourir si de besoin.
      L’UE le sait fort bien et craint l’effet domino : c’est bien pour cela qu’elle fait mine de tempérer le jeu et d’accorder une pause. En réalité, elle cherche encore des verrous … mais un jour ou l’autre, tout ce bel édifice foireux foirera !

  6. christophe

    Le plus drôle est que dans 4 mois… le cirque reprendra de plus belle. D’autant qu’en juillet Athènes doit rembourser de grosses échéances.

    Nouveaux psychodrames, nouvelles arnaques. Un p’tit tour et ça repart.

    En attendant, les électeurs grecs se sont fait violer une fois de plus.

    Pas grave, ils doivent aimer cela puisque ça doit faire la 36ème fois d’affilée. Alors… une fois de plus….

    La prochaine fois ils comprendront éventuellement que la liberté, la vraie, est coûteuse, que ça pique pour la conquérir ou la recouvrer.

    Et alors, ils voteront Aube Dorée.
    😉

    Une chose est sûre : la panique gagne car les échéances se raccourcissent.

    Avant, un plan de sauvetage bancaire ou d’un pays se comptait en années… Là, 20 jours de psychodrames… pour seulement 4 mois de gagnés…. ça pèse pas lourd.

  7. Higgins

    L’odeur du sapin (Sapin?) se fait de plus en plus prégnante. En témoigne cette mesure: “Le ministre des Finances, Michel Sapin, a annoncé que l’Etat souhaitait réduire son parc automobile et ainsi gagner 150 millions d’euros, dans un entretien au Parisien/Aujourd’hui en France samedi.” (http://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/0204175737659-le-parc-automobile-de-letat-reduit-et-rationalise-1095458.php). 150 millions d’euros versus 88 milliards de déficit en 2014 (http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/11/12/le-deficit-de-l-etat-en-2014-beaucoup-plus-eleve-que-prevu_4522314_3234.html) et 2000 milliards de dettes, on admirera l’effort.
    Je vois de moins en moins comment la Grèce va pouvoir rester dans la zone euro. L’élastique du slip, déjà tendu à l’extrême, va finir par craquer. Cette sortie est-elle programmée ou combattue, je ne sais car les deux hypothèses se défendent totalement. Une chose me semble certaine, elle aura lieu. L’Europe est moribonde: “La vieille Europe continentale aura été vaincue en douceur, lentement mais sûrement par les Américains dans une guerre monétariste à laquelle ils n’auront jamais rien compris.” (http://chevallier.biz/2015/02/grexit-et-vieille-europe-continentale-plombee/)

    1. Deres

      C’est toujours amusant de voir que nous sommes “à l’os” depuis des années mais que pourtant ils arrivent à trouver 150 millions d’économies quand ils veulent … Tout cela n’empêche pas la masse salariale de continuer à augmenter tranquillement. C’est toujours la même stratégie contre-productive : ils sabrent les investissement pour préserver les frais de fonctionnement, ce qui traduit l’absence complète de réforme.

      1. balt

        “ils sabrent les investissement pour préserver les frais de fonctionnement”:pas préserver!Augmenter.La dépense publique augmente!Et cela gonfle le PIB,permettant de ne pas tomber en récession

  8. pactol

    Le plus malheureux dans l’histoire ce sont les grecques eux-mêmes ! Ils ont été bercés par la douce mélodie des politiques qui n’avaient en ligne de mire que leur réélection. Si ces hommes (et femmes d’ailleurs) leur avaient dit (ou plutôt eurent le courage de leur dire), peut-être que le peuple grec aurait réagit différemment face au torrent d’euros déversés par l’Europe et à une imposition digne d’une république bananière.
    Ce constat vaut également pour la France. Car quand je regarde le soir vers 19h, une émission du Arte (je ne me souviens plus du nom), et que j’entends la responsable scientifique d’Attac, c’est à pleurer. Vouloir tordre la réalité économique à sa volonté, c’est au-delà du consternant !

    1. Gerldam

      On voit bien que vous préférez les femmes! Mais franchement, les grecques d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec celles immortalisées par Praxitèle ou Phidias…

    2. Théo31

      Ce sont les couillons qui leur filent du blé qui sont à blamer en premier : ça fait deux siècles et cinq défauts de paiement qu’on sait que les Grecs ne remboursent rien et passent leur temps à truander jusqu’à leur Etat (héritage de l’empire ottoman).

      1. Caton

        Les couillons en question ne sont pas si couillons que cela : ils leur filent notre blé et en gardent plus de 90% pour eux.

      2. Black Mamba

        C’est un mode de vie comme un autre .. les parasites ne sont pas prêts de disparaître, ils ont le même force d’adaptation et de survie que les cafards …

  9. Théo31

    Vu les nouveaux impôts qui vont tomber pour entretenir (ceux créés et augementés par Sarkouille étaient pour payer les conneries des PIGS) les branleurs grecs qui ne paieront rien du tout, la Trouducul-ik(e)a est plus approprié pour dénommer cette équipe de guignols.

    En attendant, l’alliance des rouges et des bruns n’a pas dérangé tant que ça nos socialistes authentiques : du moment qu’ils sont au pouvoir pour se gaver, ils s’accomodent de tout un tas d’alliés.

  10. Borgowrio

    Si je comprends bien , la Grèce appartient aux banques et aux contribuables européens . Donc la logique voudrait que les dirigeants de ce pays soient élus par les véritables propriétaires des lieux … Non ?

    1. Bonsaï

      Si l’on appliquait ce principe à la lettre, par qui devraient être élus les dirigeants français, selon vous ? Les allemands, les qatari, autres ?

      1. Quiet Desperation

        hmmm… Mme de Stael réclamant à Bony les millions de Papa Necker devait prendre ce ton-là….

    2. Flash

      La Grèce appartient à son peuple.
      Par contre, l’argent qu’on leur file nous appartient.
      S’ils veulent de notre argent, ils acceptent nos conditions. S’ils n’en veulent pas, ils ne les acceptent pas.

      Une bonne gestion des deniers publics est une condition de l’indépendance. Dommage que ce fait, fort simple, soit oublié…

      Surtout par ceux qui pleurent pour ouvrir les vannes à pognon public tout en dénonçant les banques (qu’ils financent, donc, par la dette publique). Je ne respecterai les anti-capitalistes que lorsqu’ils seront cohérents, c’est-à-dire lorsqu’ils refuseront la dette qui les met à la merci de ceux qu’ils dénoncent.

      1. Caton

        Une question : à votre avis, quel pourcentage de l’argent “filé” aux grecs est retourné dans les caisses des banques françaises, allemandes, espagnoles, britanniques, etc. ? Et quel pourcentage est resté en Grèce ?

        1. Borgowrio

          Principe universel de la banque , les intérêts . Qui n’a pas contracté de prêt et remboursé le double ?
          Un autre principe , vivre selon ses moyens

            1. Flash

              On peut résumer cela en quelques principes :

              – L’offre de prêt doit rencontrer une demande de prêt. Si on n’a pas besoin d’argent, on ne demande pas de crédit.

              – L’offre de prêt dépend de la situation financière du débiteur. Moins la situation financière du débiteur est bonne, moins il y a d’offre de prêt, plus les conditions proposées seront dures (car risques de défaut plus grand).

              Avoir des finances saines permet donc de ne pas avoir besoin des prêteurs, et si prêt il devait y avoir, de les négocier à des conditions beaucoup plus avantageuses.

              On peut ajouter d’autres principes d’une gestion saine de ses finances. Par exemple, privilégier la réduction des dépenses de fonctionnement sur les dépenses en investissement, ou encore privilégier la préservation du régalien sur le “superflu” dans les arbitrages budgétaires.

              1. Caton

                D’accord avec tout cela.

                La situation de la Grèce lors du début de la “crise” était celle d’un débiteur en faillite, insolvable depuis des années, auquel les banques européennes continuaient à prêter, sûres que les autres contribuables européens les indemniseraient de leurs pertes. Et c’est effectivement ce qu’il s’est passé. L’argent du contribuable a renfloué des banques peu scrupuleuses en utilisant la Grèce à la fois comme conduit et comme excuse : “sauver les Grecs” ça sonne mieux que “sauver nos banques incompétentes”.

                Il eut été bien plus sain de laisser la Grèce faire défaut. Les marchés lui auraient été fermés et la Grèce aurait appris, de force, à vivre selon ses moyens. Et les banques qui auraient fermé auraient été remplacées.

                1. bibi

                  C’est l’éternel problèmes les états pondent des lois pour obliger les banques à prêter à des insolvables, quand une crise survient le bilan des banques est tel que les états ne peuvent les laisser assumer les pertes, sinon ils se retrouveraient à cours d’argent frais ou alors ils n’en trouveraient qu’à des taux prohibitifs, et se verraient contraint dans le meilleur des cas à ne plus pouvoir croître, voire carrément à diminuer leurs tailles.

                  Bilan les états transfèrent les dettes aux contribuables, impriment de la monnaie et continuer à jouer tout en sachant qu’ils n’ont aucun espoir de se refaire, mais faisant cela ils reculent encore le moment ou tout va s’effondrer, tout en ayant un bouc émissaire à blâmer le monde de la finance qui a remplacé avantageusement le juif des années 30.

                2. Deres

                  Ceci n’est pas tout à fait exact. L’envolée des taux d’intérêt grec traduisait le fait que plus personne ne voulait leur prêter d’argent. Les mécanismes européens pour faire baisser les taux sont justement une tricherie destinés à permettre à la Grèce de continuer à emprunter au frais des autres européens … Les banques n’ont continuer à prêter que parce que justement les autres européens se sont porter garants.

                  1. Caton

                    L’envolée des taux est le signal de la “crise”. Et celle-ci est due aux dix années précédentes de gabegie financée par des prêteurs malhonnêtes et/ou incompétents.

                    Je n’ai aucune sympathie pour les polytiques grecs ou européens, mais encore moins pour les banques européennes.

      2. Théo31

        Un pays n’appartient à personne et n’est pas une copropriété. Seuls des petits bouts de ce pays appartiennent à chacun de ses habitants, et encore …

        Souveraineté (mise à toutes les sauces) = constructivisme = socialisme.

      3. balt

        Vu la corruption des gouvernements grecs,on peut se douter qu’une grosse partie de l’argent preté est revenu sous forme de contrats d’armements ou autres btp.

    1. bibi

      Quand il y a plus de Cash il reste le Tango.
      Est-ce que le tango à la grecque vaudra le tango à l’argentine là est la question?

      Et à part ça je ne sais pas vous, mais moi je danserai bien le tango avec Tango, surtout pour un peu de cash.

  11. Duff

    Pour moi l’accord des 4 mois c’est un peu des accords de Munich de l’euro. Tout pour gagner du temps vaille que vaille et repousse la poussière sous le tapis. On ne résout rien comme ça.

      1. Deres

        C’est comme nos fameuses réforme des retraites. Elles n’ont jamais rien résolu définitivement. Mais ce que je constate c’est qu’à chaque fois, le temps gagné a été de plus en plus faible pour une réforme de plus en plus douloureuse (au sens hausse des cotisations, baisse des prestations).

        Idem avec la BCE. A chaque intervention magique, on nous annonce que la crise est terminée. Mais la phase d’euphorie avant une nouvelle intervention est de plus en plus petite alors que la somme de pognon grillée est toujours plus grande.

        On sent bien que toutes ces manipulations devront bien atteindre une limite, soit par un coût infini, soit par un effet nul …

    1. Kekoresin

      Les moutons coincés dans la cale du cargo pourri en perdition, envient toujours les rats qui s’enfuient par les hublots laissés ouvert par un équipage incompétent!

      Cohen combat l’anti sémitisme et le sémitisme, c’est le casque bleu de la place des Vosges!

  12. lolo

    C’est trop génial, tout le monde sait qu’ils ne paieront jamais les 330 milliards et tout le monde se bat pour en rajouter 60.

    Ha oui, c’est vrai, c’est gratuit, c’est les états qui payent ^^

    1. bob razovski

      Dites, vous connaissez la combine pour faire partie du club ?

      J’aimerai bien qu’on me prête 1 ou 2 miyards que je n’aurai pas à rembourser 😉

  13. George Kaplan

    Et comme d’hab. les media en pleine euphorie, la bourse de paris en hausse etc. la réalité aussi sera pour plus tard…
    Il y a 15 ans j’avais acheté une soucoupe en Belgique “the perfect Euopean”. Sur la Grèce au moins on était prévenu :
    http://cjoint.com/?EBxt64ltee9

  14. Val

    Tout ceci est tragico comique , bien documenté dans , au choix : “c’est la chenille qui redémarre” , “un petit coup de barre , Merkel-Mou-Mars et ça repart” , “vingt milliards sous les mers” , “La grande bidouille” , “A bout de flouze”

  15. pouf pouf

    Entre la réduction du train de vie et le développement du râble, je vois bien la partie de mon anatomie que vous ciblez et c’est insupportable. C’est pourquoi et sans que cela nécessite aucun diplôme d’économie ni aucune explication complémentaire, je vous somme, monsieur, d’arrêter de colporter des âneries ridicules dans le qui est qui et le vous et moi en quant-à-soi… c’est la méchanceté quotidienne de tous les obscurs qui nous oblige à serrer la vis, nous sommes humains avant d’être responsables de vous ; la méchanceté est le racisme suprême qui nous avilit et qu’il faut combattre jusqu’au fond de nos âmes malades de la peste. Rejoignez notre grande organisation mondiale pour la gentillesse et contre la jalousie, générosité internationale, qui fustige les méchants et récompense les gentils. Notre premier objectif sera de dénoncer les organisations qui se portent partie civile pour tout et pour rien et les organisations interministérielles de dilapidation systématique. Oh, c’est très égoïste ça, monsieur le ministre… qui n’a pas rêvé de prononcer cette phrase avec un grand sourire devant un tribunal populaire enragé ? De fil en aiguille on arrive à se demander pourquoi l’institut est rue du docteur roux, alors que le boulevard pasteur est, lui aussi, perpendiculaire et astucieux.

      1. pouf pouf

        Poursuivre sa ligne malgré l‘orage, ne pas changer de trajet, ne pas chercher à s’abriter, suivre tranquillement son chemin sous les bombes. J’ai beau savoir que ce qui se passe n’existe pas, ça arrive tout de même. Alors forcément, de temps en temps, mon discours et mon maintien guillerets en prennent un rude coup au moral. On nage dans les symboles de l’unité égalitaire, tous ensembles, j’essuie charly. Alors oui, comme les grecs, je pense que l’homme de bien met la loi au dessus de tout le reste, mais au moins, je sais pourquoi. Parce que je possède, parce que j’appartiens. Je suis donc je suis donc je suis et je pense que je suis libre de le penser. Liberté : Soumission volontaire, adhésion systématique au mètre, projet formé pour toi par ceux qui savent ce qui est le mieux pour ne pas se tromper quand on compte de tête plus un ; exemples : la liberté de se taire ; la liberté de payer ses impôts ; liberté, solidarité et sécurité égalitaire sont dans une frégate qui se dirige vers qui ne dit guantanamo consent.

  16. pouf pouf

    La différence entre repartir de zéro et à zéro, est que dans un cas on y est alors que dans l’autre on y va. Etre déjà à zéro, lepisma saccharina disparu corps et âme des interstices, pour passer toute une nuit sans réveiller l’autre, le mieux est toujours de ne pas être là. Avec le temps on s’affermit pourtant, on s’ancre en pigment déterminé nettement, les garanties complémentaires s’excluant mutuellement, on s’adoucit aussi. C’est incroyable, je viens d’attraper la surdité chronique de ma mère, c’est bien simple, quand quelqu’un dit quelque chose de pas intéressant à côté de moi, et bien, je n’en ai rien à foutre, incroyable, non ? Ce matin, j’écoutais distraitement une dame agressivement niaise en fréquence modulée quand soudain, tout à coup, sans prévenir, elle m’a fait accroire qu’on avait frappé le premier ministre à de nombreuses reprises avec un marteau, alors que non, pas du tout, on n’a pas martelé le manuel vache, je n’ai rien compris, ça veut juste dire qu’il a bien séparé les syllabes entre chacun de ses hurlements. Une phrase performative s’accomplit elle-même en se disant, par exemple « je fais l’apologie du terrorisme », est-elle une phrase performative ?

    1. Quiet Desperation

      “La poésie, c’est la dame de l’Ange Bleu à qui on fait cocorico”… du grand Antoine B.

  17. pouf pouf

    Que je commence cette nouvelle histoire par les mots : l’été atteste, l’athée déteste ou pâté de dattes au thé, ça revient à peu près au même, l’athée l’atteste il l’a testé, l’été il déteste les pâtés de dattes au thé. Mais à qui est l’athée lié ? L’athée rapide à la fin au théâtre de l’athée nié, quand il est en Italie, urbi et orbi, va-t-il au café l’athée ? L’athée rallié rejoint l’athée vaincu, l’athée lit que l’athée rit de l’athée ridée ; il n’y a rien de l’athée au laïque, un simple zeste de citron. Dis-donc l’athée, c’est qui que tu nies ? Qui nies-tu ? Le nies-tu lui, nies-tu ça ? Celui qui ne peut-être dit ? L’athée nie l’indicible au milieu de la figure… lassé l’athée niais l’y laisse, le lasso lisse l’athée l’a-t-il ? Apparemment johan gambolputty von ulm est partiellement joignable en deux clics … pourtant mes intentions, comme les steacks, sont casher. Faut-il changer à concorde ou champs-élysées clémenceau quand on veut aller au pérou tancer l’indien ? Pour conclure et à l’instar du colonel costner, je pense qu’un bon athée est un athée mort sauf quand il est laid, et où l’on peut alors le regarder dans le salon.

  18. Phil aus Berlin

    Le duo grec a reculé provisoirement pour cause de bank run mais il continuera son jeu pendant les 4 prochains mois. Mon sentiment est qu’ils obtiendront avec le temps une bonne partie ce qu’ils veulent réellement obtenir comme une remise d’une bonne partie de la dette du pays. Ils augmenteront discrètement le nombre de fonctionnaires (qui ira vraiment vérifier ?) etc. Le tout contre des promesses de faire rentrer de nouveaux impôts en faisant payer xyz et en luttant contre la fraude fiscale (on connaît la chanson rien qu’en France).
    Même si le scénario de sortie de la Grèce est sérieusement étudié par « les institutions » , le duo grec compte sur le réflexe de survie des Eurocrates et autre hauts fonctionnaires qui ne vivent que dans le système et par le système (Juncker, Moscovici etc …). Hors de question donc de prendre le risque de faire éclater la zone euro et au moins à court terme l’Allemagne ne veut pas apparaître comme le pays qui en serait responsable. Là-dessus le duo grec joue sur du velours.
    Il reste que nous sommes donc repartis dans le bazar pour au moins 4 nouveaux mois, qui seront faits de mini crises, tensions, coups de gueule et menaces en tout genre. Pas sûr que cela soit très bon pour l’économie grecque (retour en récession déjà en vue). En définitive sur le fond rien ne sera réglé et le duo grec risque même de se retrouver dans une situation politique très vite intenable, à la tête d’une coalition hétéroclite, faite de vrais révolutionnaires, de gens plus aptes au diaglogue et d’une droite xénophobe et revancharde vis-à-vis de l’Allemagne. Bon courage pour les mois qui viennent !

  19. Fifou

    Ca a pete fort a Athenes hier, premiere Manif anti Syriza a peine quelques semaines apres leur arrivee
    Ils n’ont pas mis longtemps a comprendre qu’ils s’etaient fait avoir…
    Par contre je me demande si on en entendra parler dans les medias mainstream

    1. gameover

      bah pour les medias faudra repasser après l’appel de Manille… après le salon de l’agriculture, après la polémique sur les restos du coeur et ce brave Goldman, après le 49.3, après la neige…

  20. Fifou

    14h toujours silence radio… par contre on a retrouve jihadiste John et trace une carte des Pays les plus exposes aux xhangements climatiques…

    Sur le meme sujet, ca pete grave au Venezuela aussi, et la Kirchner va mal…

    C’est curieux mais je n’aurais jamais cru que les medias US deviennent plus interessants a lire dans leur analyse politique que les medias francais

    Pour ceux qui veulent voir au dela des faux debats, une analyse interessante sur la situation en Syrie, cherchez The Geopolitics of Gas and the Syrian Crisis sur google (du site canadien global search)

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