Le piédestal de Manuel Valls

Le 24 septembre dernier, le premier ministre Valls était sur le plateau de l’émission « Des Paroles & Des Actes » dans laquelle l’invité émet beaucoup de paroles au sujet de tous les actes qu’il va faire. Cette fois-ci, les journalistes présents en ont profité pour lui demander de commenter des tweets le concernant. La réaction du politicien est intéressante à plus d’un titre.

valls mécontent small leftEn substance, en fin d’émission, le chroniqueur Rissouli tente de faire un compte-rendu de l’émission via les réactions sur Twitter et il demande au Premier ministre de lire deux tweets le concernant. Manuel Valls, ne goûtant manifestement pas trop à l’exercice, décide d’y aller de son petit couplet moralisateur : selon lui, cet exercice rabaisse la politique au spectacle, esquinte l’image des responsables public et peut, dans la foulée, « fissurer la démocratie ».

Avant même de détailler les propos du ministre, on notera l’empressement des médias à souligner le mécontentement du ministre, à revenir sur les arguments qui le poussent à ne pas vouloir se lancer dans l’exercice. Pour les uns, il refuse la politique spectacle, mais cela est étonnant tant il donne, justement, dans ce genre de pratique par ailleurs. Pour d’autres, son ton moralisateur n’est qu’une langue de bois particulière pour se sortir du traquenard communicationnel dans lequel il se sent coincé. Pour d’autres enfin, Valls, en refusant de jouer le jeu, a surtout jeté un froid dans une émission pourtant joyeuse et chaleureuse, youpi tralala.

grumpy valls

Cependant, pas un de ces articles ne semble avoir bien mesuré les propos du ministre, acculé à devoir commenter des réactions de réseaux sociaux qu’il n’aime pas. Les propos du ministre sont rapportés, pour expliquer le point de vue du politicien, mais aucune analyse n’en est faite. C’est dommage, notamment parce qu’il a pourtant proféré un beau chapelet d’énormités.

Le premier chapelet de saucisses communicationnelles que nos médias se sont empressés de gober sans mâcher est le suivant :

« Je dis ‘attention’, attention à tout ce qui dévalorise les responsables publics. Les réseaux sociaux, cela fait partie de notre société. Je les lis, j’y prête plus ou moins d’attention, mais il y a un moment où à force de faire tomber du piédestal les responsables publics quels qu’ils soient, il ne faut pas s’étonner que la démocratie se fissure. »

hollande humide et triste (carrée)Oui, vous avez bien lu : pour notre politicien, les réseaux sociaux ont une fâcheuse tendance à « faire tomber du piédestal les responsables publics ». Dit comme ça, voilà qui est particulièrement triste et le ton avec lequel il le dit montre que non seulement cette constatation a dû en faire pleurer plus d’un dans les rangs des responsables publics en question, mais que l’heure est d’autant plus grave que cela se répète.

Cette triste réalité encaissée, il me semble cependant délicat de passer sous silence la vision de la politique que révèle Manuel Valls dans son expression affligée. En effet, si les réseaux sociaux font tomber les responsables publics de leur piédestal, c’est que, manifestement, le premier ministre considère qu’ils y ont été placés auparavant.

À la tristesse du ministre bousculé succède la consternation du citoyen lorsqu’il prend conscience de ce qu’on vient de lui dire : dans l’iconographie touchante de Manuel, le responsable public est au-dessus de la masse de ses concitoyens, il serait sur un socle bien épais, bien posé et qui lui permettrait de voir plus loin que le bout du nez des personnes malheureusement non investies du suffrage universel. Et s’il y a consternation, ce n’est même pas parce que, même si c’est probablement à son corps défendant, le premier ministre admet ouvertement tenir ceux qui l’ont porté là où il est comme ses inférieurs, mais bien parce que personne, ni sur le plateau, ni dans les médias, ne tique. Personne ne fait mine de se rappeler qu’un des synonymes de ministre est « serviteur », et qu’à ce titre, nul n’a jamais vu un serviteur sur un piédestal.

valls mécontent small rightLa saillie de Valls est symptomatique : elle montre très bien que le ministre et les journalistes présents ont complètement oublié qui sert qui, expliquant au passage l’obséquiosité dégoulinante dont font preuve les passe-plats pendant l’émission. En outre, l’observation mène plus loin : Valls fait mine de s’offusquer de la dégradation de sa fonction par les incessantes moqueries dont il fait l’objet, lui comme d’autres politiciens, sur les réseaux sociaux, sans comprendre justement que c’est précisément parce qu’il a complètement oublié son rang de domestique que, dans une démocratie saine, les citoyens convoqueraient pour lui imposer leurs ordres, qu’il est l’objet de moqueries incessantes.

Eh oui : le respect n’est pas dû à sa fonction (au contraire), mais ne s’imposerait qu’à la faveur d’une grandeur d’âme et d’actions décisives dont il aurait fait la démonstration. Or, pour le moment, le petit minustre n’a surtout démontré qu’une franche capacité à taper sur les nerfs de ses employeurs, en gazant certains d’entre eux, en en stigmatisant une partie, en vilipendant les opinions d’autres encore, croyant ainsi faire preuve de fermeté et de détermination là où il dévoilait surtout du sectarisme et une très mauvaise gestion de son image.

Et si je parle de mauvaise gestion de son image, c’est parce que ce soir-là, Manuel Valls aura offert un second chapelet de saucisses communicationnelles aux journalistes serviles sans la moindre réaction de leur part. Ayant terminé sa tirade sur le piédestal, il embraye ainsi en mode dramaturge à deux cents :

« Une année qui commence avec Charlie tout de même, une année qui commence avec une manifestation où les Français vous disent “attention, il se passe quelque chose”, avec des crises, avec des réfugiés qui touchent l’essentiel de ce que nous sommes en France et en Europe. Avec des urgences, l’urgence climatique. Avec la possibilité de voir l’extrême droite, avec ce qu’elle est, ce qu’elle charrie, remporter des régions. Et moi je serais là dans la dérision ? Non, pas dans ce moment là. »

Ainsi, non content d’avoir hissé les politiciens sur un piédestal alors qu’en toute logique, il aurait dû les laisser dans la foule des citoyens pour éviter qu’ils ne chopent trop facilement la grosse tête, Manu, mû par une volonté farouche, trémolos dans la voix, de montrer son attachement à la GrRrandeur Rrépublicaine qui fait vibrRrer son petit cœur patriote, s’en prend bille en tête au Front National, n’hésitant pas à jeter l’opprobre sur plusieurs millions d’électeurs au motif que ces derniers risquent, par le seul jeu démocratique, de « remporter des régions ». Autrement dit, la démocratie dont il se gargarisait à la tirade précédente serait en danger dès lors que les électeurs s’en serviraient pour autre chose qu’adouber le pouvoir en place.

Décidément, belle mentalité.

valls doge

Non, monsieur Valls, la démocratie ne se fissure pas quand des gens s’expriment sur les réseaux sociaux et vous brocardent pour vos politiques brouillonnes et désarticulées. La démocratie ne se fissure pas plus lorsqu’un exercice journalistique vous confronte, en tête-à-tête, avec des citoyens qui vous renvoient à vos études, se moquent de vous et vous remettent à la place qui est la vôtre, celle d’un serviteur.

Non, décidément, c’est même le contraire : la démocratie ne sortirait que plus forte si les politiciens se retrouvaient enfin confrontés, tous les jours, aux conséquences de leurs décisions, si, tous les jours, ils devaient enfin affronter les citoyens que leurs lois et leurs décrets bousculent, avilissent, briment, vexent et contraignent. Ceci leur rappellerait que l’écriture des lois ne doit se faire que d’une main tremblante, et que l’exercice du pouvoir implique de grandes responsabilités dont on ne voit pas la queue d’une dans les postures, les attitudes et les discours du ministre.

Non, monsieur Valls, aucun politicien n’a jamais été placé sur un piédestal pour avoir été élu. Ceux qui l’ont été le doivent à leurs actions, concrètes, et à leur réel respect des citoyens, des devoirs et des responsabilités qui leur furent confiés. En vertu de quoi, monsieur Valls, vous avez du boulot.

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Commentaires155

  1. Le Gnôme

    Je crois que le remplacement des élus par un tirage au sort ne donnerait pas de pire résultats que le choix des urnes. Il peut arriver que le sort nous soit favorables, mais l’élection de professionnels de la politique est toujours nocif.

    1. sa0000

      Entièrement d’accord ! Le hasard tomberait plus ou moins bien, le système des élections permet de sélectionner systématiquement le pire.

      1. zelectron

        pas du tout d’accord ! les élections doivent subsister sous 2 conditions :
        – diviser pas 6 le nombre d’élus
        – contrôler ces élus par des retraités valides tirés au sort (20×4?)
        (pour les détails . . . )

                    1. Caton

                      Les affaires courantes, ça explique tout. Ce n’est pas quand on court après les affaires qu’on a des problèmes, c’est quand on en attrape une.

                      Non, attend, ça c’est les femmes…

    2. Adrien

      +1.

      On est dans une démocratie représentative, mais le mot « représentatif » est à prendre dans le sens de « qui s’exprime par l’intermédiaire de représentants » (sous-entendu du peuple), pas dans le sens de représentatif statistiquement. Il n’y a qu’à prendre la composition du Sénat ou de l’Assemblée Nationale pour se rendre compte que les représentants du peuple ne sont pas du tout représentatifs de la population française : sexe, CSP, âge, niveau d’études, il n’y a rien de commun. Un tirage au sort (modalités et garde-fous à déterminer) balaierait tous ces gogos qui font carrière en politique.

      Ajoutons à ça le piédestal de Manu, et la démocratie-quand-c’est-la-droite-ou-la-gauche-mais-pas-quand-c’est-d’autres, et on a tout compris : le pouvoir en place et ses copains n’ont aucune envie que les choses changent. L’élite se goinfre et ne veut évidemment pas partager…

    3. Deres

      De toute façon, les hommes politiques élus passent l’essentiel de leur temps à gérer leur réseau et leur carrière, le tout avec un cabinet payé avec les deniers publics. Leur responsabilités officielles, ils les délèguent au restant de leur cabinet, ne faisant que diriger vaguement tout cela dans une direction approximative et approuver les décisions consensuelles si elles vont dans le sens de leur carrière.

      1. Adrien

        Absolument. À partir d’un certain niveau de responsabilités, les élus sont des punching-balls, des façades publiques, des pignons sur rue, qui parlent dans les médias en faisant de beaux articles et des belles photos qui feront vendre. La plupart de ces gens ne sont pas compétents techniquement dans leur domaine, comme la plupart d’entre nous si nous étions parachutés du jour au lendemain (ou tirés au sort) délégué au logement, à l’éducation ou aux transports. Les plus motivés se forment, les autres gèrent ça de loin. Ils ont des proches, des cabinets, des hauts fonctionnaires qui s’occupent de tout. Le système est bien huilé.

  2. bob razovski

    Sacré manu.

    Des excuses à n’en plus finir pour ne masquer qu’une seule chose : Qu’il a la trouille. Un peureux, un couard, un trouillard..

    … Pas étonnant que les Catalans nous l’aient refilé.

    Faudrait qu’on fasse passer au monde que la france n’est quand même pas la poubelle du monde.

    Même si chez nous « élections » riment avec « Tri Selectif » 😉

    1. Deres

      Franchement, en plus, il ne manque pas d’air. Dire que la sur-taxe foncière sur les terrains non bâtis était une erreur car quelques centaines de contribuables se sont faits massacrés fiscalement est un superbe mensonge ! C’était exactement le but de cette loi, d’obliger les gens à vendre leur bien tellement l’impôt était important … Dans les faits, c’est un ISF maximisé sur les terrains non bâtis, tout simplement.

          1. Aristarkke

            T’as connu ces sodas antédiluviens par tes papilles ou plus simplement par ouï-dire ??? Il doit bien y avoir quarante ans que cette marque a été rangée dans le musée du souvenir…

              1. gameover

                Mais c’est pas si vieux que ça… on en voit encore de temps en temps qui se présente avec l’offre d’emploi à remplir.

  3. Infraniouzes

    Ce sont les statues qu’on place sur un piédestal. Valls se voit déjà statufié, post mortem, dans toute sa gloire, après un destin fabuleux ? Bigre, ce garçon voit loin….

    1. royaumont

      Une statue… Belle image de l’élan réformateur et du bouillonnement intellectuel de ce gouvernement.

      1. Le Gnôme

        Toujours intact aux yeux du monde,
        Il sent croître et pleurer tout bas
        Sa blessure fine et profonde ;
        Il est brisé, n’y touchez pas.

        1. Quelques gouttes de sueur perlent à sa paupière.
          Il n’est qu’humilité, désespoir et dégoût.
          Quelques couilles de plomb pendent à son derrière.
          Il a soif, il a froid, il n’a plus de courroux.

            1. René-Pierre Samary

              Attention, Caton, vous entrez en zone interdite. Fini, le temps où l’on pouvait dire, comme Audiard dans « Rue des Prairies : « Si on pouvait extorquer mille balles à toutes les lopes, on n’aurait plus besoin de travailler »

              1. Caton

                A mon âge je peux me permettre de m’asseoir sur le politiquement correct.

                De toute manière ce pays est foutu depuis qu’on a « simplifié » le pluriel des mots en -NT. Et ne parlons pas du ‘F’ des clefs.

                  1. Caton

                    Dans une discussion à bâtons rompus, l’aumônier de la légion d’honneur m’indiquait qu’à son avis, ce pays a commencé à sombrer lorsque les curés ont abandonné les souliers à boucle.
                    Sur le moment je ne l’ai pas pris au sérieux. Mais maintenant…

    2. ca-suffit

      Ce sont les dictateurs qui se placent eux-mêmes sur un piédestal et écrasent toute velléité de résistance.
      Ecoutez ce petit mec, sans aucun bagage intellectuel, sinon une petite licence en histoire, et dites moi lequel représente le plus grand danger pour le pays : Mélenchon, Le Pen ou lui?

        1. albundy17

          expérience amusante, le visionner en noir et blanc et sans son lorsqu’il perfore, ça fait penser à quelqu’un d’un autre temps sombre

    3. Deres

      D’autant plus que premier ministre n’étant pas un poste élu. C’est le président qui devrait faire l’objet du respect correspondant au fait qu’il est censé représenter tous les français via le suffrage universel. Les ministres ne sont que de valets qui peuvent sauter instantanément.

        1. Deres

          Il devrait mais il fait tout le contraire :
          – en premier lieu les socialistes ont dégradé la fonction pour taper sur Sarkozy et en récolte les fruits
          – ensuite, avec sa stratégie de président normal, Flamby a justement revendiqué descendre du piédestal sans vraiment en comprendre les effets qui l’attendait
          – finalement, le respect venant de la fonction ne s’installe que si on fait l’effort d’être à sa hauteur. Les histoires de pluie, de coucherie, de scooter, d’hommage à des plaques d’égouts, de discours incompréhensibles, de rot pas très discret et l’absence complète de stratégie et de vision, tout cela s’accumule jusqu’à dépasser la protection pourtant importante du statut …

  4. bob razovski

    Manu sur son piédestal…

    De la part d’un ancien ministre de l’intérieur de la République Socialiste Française, j’appelle ça faire le pied de GRU

  5. René-Pierre Samary

    Les citoyens attendent des politiques des actes, en effet, et du courage. Les réformes, nous les attendons depuis un demi-siècle. Il y a parfois l’ébauche d’un commencement de tentative, puis aussitôt une reculade, qui montre bien qu’ils préfèrent renoncer à celles-ci qu’à leur place sur le piédestal, durement conquis par un calcul clientéliste.
    En politique, le discours est aussi un acte. Celui de Valls est d’une telle médiocrité, dans la forme et sur le fond, que n’importe quel quidam pris dans la rue ferait aussi bien l’affaire. Cette médiocrité rejoint celle des masses abêties, qu’il s’agit d’étourdir, par le biais des mass medias; en donnant l’impression d’une hyper activité, comme le dit Maurice Joly dans un pamphlet (1864) (« Dialogue entre Machiavel et Montesquieu ») : « Les masses consentent à être inactives, mais à une condition, c’est que ceux qui les gouvernent leur donnent le spectacle d’une activité incessante, d’une sorte de fièvre ; qu’ils attirent constamment leurs yeux par des nouveautés, par des surprises, par des coups de théâtre ; cela est bizarre peut-être, mais, encore une fois, cela est. […] en conséquence, je ferais, en matière de commerce, d’industrie, d’arts et même d’administration, étudier toutes sortes de projets, de plans, de combinaisons, de changements, de remaniements, d’améliorations dont le retentissement dans la presse couvrirait la voix des publicistes les plus nombreux et les plus féconds. »
    Conclusion (personnelle) : si l’agitation stérile et le verbe creux sont les clés de la réussite, la femme (politique) est bien l’avenir de l’homme (politique).

    1. Val

      @rené S , je vous suis sur votre post , mais pourquoi votre conclusion ? de quels type de représentations féminines (genrées ou non , hein? ) êtes vous donc entouré ? votre vision du féminin est tres altérée … c’est terrible d’avoir une telle vision de l’altérité .

      1. René-Pierre Samary

        Val, dire « altéré », à l’heure de l’apéro, c’est provocateur !
        Je ne vous ferai pas la liste des gourdes politiques, ce serait trop long. Et ça donne soif, les gourdes.
        Pour les types de représentations féminines, je ne peux que vous renvoyer à mon blog, et à mes (terribles) écrits. Je ne doute pas qu’il y en ait d’autres (représentations), Mais la probabilité est basse, et la fréquence des sottes outrecuidantes est trop élevée pour que cela n’insulte pas les autres, qui existent, je n’en doute pas.

        1. Val

          @rene s. j ai pris la peine de vous lire car vos propos m’intriguent. Pas tout, celui traite de sortir de soi. Le truc est que l on rêverait de sortir de soi mais qu avec vos sorties tonitruantes (comme ds ce post ), vous y ramenez toujours votre lecteur ou interlocuteur. C est vous par la violence de vos propos qui enfermez les autres. Ça me fait penser à une de mes amies black à qui on rappelle assez souvent son physique, pas pour être sympa, hein, un peu ds votre style, et qui me dit « eh bien vois tu , on ne se lève pas tous les matins en se disant qu on est noire . Mais certains se chargent de vous faire des rappels réguliers  » .

          1. René-Pierre Samary

            Perso, je ne « vois » pas la couleur de la peau. Pas plus que je « vois » le sexe d’un interlocuteur (trice). J’en fais abstraction, si vous voulez (à moins qu’on ne me jette ce sexe, cette couleur, à la figure). Mes propos vus paraissent violents ? Ils ne le sont qu’en fonction de votre sensibilité. Je ne parle pas de vous, je parle de fréquences, de tendances, je généralise sur ce que j’observe. Si vous vous sentez insultée, c’est sans doute parce que vous vous identifiez à celles dont je parle. Pourquoi ? Parce qu’elles sont femmes?

            1. Val

              @rene alors relisez vous (conclusion de votre post) si vous n y voyez rien d agressif ni rien de gratuit comme attaque (quel rapport entre le féminin en politique et le billet du jour …? …..) je tire l échelle . Et votre axe de défense : si vous réagissez c est que vous vous sentez visée est pathétique (ce1- CP peut être ) . Bizarre car votre érudition présageait de mieux . Quittez votre cynisme , il rend bête .

        2. Beldchamps

          Bonsoir René-Pierre, puisque c’est à nouveau la fin de l’apéro, je me permets une petite intervention, non pour vous désaltérer. On a bien compris votre parcours conjugal chaotique, mais généraliser à toute la gent féminine me semble un peu cavalier. Vous aviez identifié me semble-t-il une féminisation de la politique par ses caractéristiques : campagnes, communication, décisions, tout est basé sur l’émotionnel, c’est l’ère du féminin. Partant de là, les femmes politiques sont vos boucs émissaires. Comme sur votre bateau, il serait bien dommage de s’en prendre à la partie émergée de l’iceberg …

          1. René-Pierre Samary

            Mon parcours conjugal est assez ordinaire, assez représentatif je pense. Cela dit, je ne parle pas spécialement des femmes, je parle de la féminitude, dont font partie les femmes politiques, qui en raison de leur exposition, mettent en exergue, en évidence, certaines caractéristiques que l’on attribue généralement, et je crois justement, à l’esprit féminin. Ce qui m’étonne toujours, c’est que, quand on parle des hommes en généralisant, je peux penser que cela est vrai ou faux, plutôt exact ou inexact… mais je ne me sens pas concerné personnellement. Je n’ai pas l’impression qu’on « s’en prend » à moi. Pourquoi, chez les femmes, ce sentiment d’appartenance à la féminitude ?

            1. Beldchamps

              Parce que les féministes ont appris aux femmes qu’elles appartenaient à une « classe » défavorisée, donc elles se serrent les coudes, par solidarité contre l' »oppression masculine ». Ce sont des sujets très sensibles, il faut veiller à employer les bons termes, « femmes » et « féminitude » ne sont pas interchangeables.

  6. albundy17

    Le plus malheureux, c’est qu’il va lire ce message qui lui est destiné, et bouffi d’orgueil qu’il est, ne va pas en comprendre le moindre mot.

  7. royaumont

    Dans le même ordre d’idées, il y a ce soir une grandiose émission de propagande tel qu’on en a plus vu depuis Staline. Sur France 3 naturellement. L’argument semble être quelque chose comme : »pauvres mortels, regardez comme nous nous occupons de votre bien du haut de notre supériorité sérénissime ».
    Y-a-t-il un volontaire dans l’assistance pour s’infliger ce spectacle et nous en faire un résumé ? Moi, je ne peux pas, j’ai piscine.

              1. Bonsaï

                Merci de nous montrer la lune cachée derrière la doigt et par conséquent, ce qui ne colle pas dans le gravatar du Prof. GO.
                C’est en fait un fake, une entourloupe de première qui nous ouvre à un monde psychologique d’une extravagante étrangeté…

    1. Calvin

      J’ai pas la télé.
      De toutes façons, ma mère ne me laisse pas regarder une émission de propagande marxiste après 20h30 !

  8. gameover

    Décidément la libre expression dans les réseaux sociaux ça l’emmerde vraiment.
    Etonnant sinon qu’il ait utilisé ce mot de piedestal qui est assez péjoratif et signifie souvent que quelqu’un est idéalisé et qu’il y a tromperie.
    Peut-être qu’en espagnol la signification de pedestal n’a pas cette charge péjorative (d’après reverso).

    1. Val

      @go je crois que c’est juste la libre expression tout court qui lui pose un problème.
      Pour le piédestal, ce n’est pas étonnant mais au contraire symptomatique, comme le souligne H16 : c’est l’expression du renversement de valeurs : il sont heureux d’être sur un piédestal, ils ne sont pas au service , c’est leur vision de leur position, leur vision de ce qu’ils sont.
      Une vision totalement pervertie . Voila les hommes qui pensent nous diriger . Ce son des « nains »grotesques gesticulant et éructant pour exister des immatures qu’il serait bon de claquer

    2. theo31

      Petit valls est comme bon nombre de ses congénères socialistes : élitiste et méprisant. Il est comme cette petite merde argentine qui ne comprenait pas pourquoi les paysans boliviens le dénonçaient aux Américains alors qu’il venait pour leur bien alors qu’ils ne l’avaient jamais sollicité.

  9. Pactol

    Tous les politiciens de France ( il y a peut-être une ou deux exceptions) ont un compte twitter, Face de bouc ou autre, et même notre président adoré en a un.
    En plus, ils sont des utilisateurs intensifs de ces réseaux.
    Alors dénigrer ces réseaux, c’est du foutage de gueule !

    1. Duff

      Sans compter que pas de chance, la toile garde la trace des imbécillités qu’ils y profèrent. C’est intéressant de voir comment ça les ringardisent et permet de voir le décalage entre les propos pour se faire élire et la vacuité dans l’exercice du pouvoir. Au rythme ou vont les choses il se pourrait qu’on tienne des clowns un peu moins tristes que mister Blancos d’ici quelques années!

  10. Bonsaï

    Grandiose votre article, cher Monsieur H16.
    En ce jour d’éclipse lunaire totale vous avez en brillant avocat, réduit la morgue du Premier à sa portion congrue !

    1. Calvin

      En l’honneur de cet événement astronomique, l’émission aurait gagné à être rebaptisée :
      « Valls, des paroles et désastres » !!!

      1. gameover

        A cette occasion, je viens de voir que c’est Karim Mécouilles qui officiait comme procureur dans cette émission… Ce mec qui officiait précédemment dans le Grand Journal sur C+ me sort par les… yeux.

        1. Val

          Go regarde le grd journal sur C+ ……. et voila encore une désillusion, un liberalisme qui s’effrite,un gadin de descente de piedestal en vue , tout fiche le camp

      2. Val

        @calvin joli ! Mais tu peux être sûr qu’il n’aurait pas tiqué, car avec sa modestie naturelle , il aurait certainement compris : »des paroles et
        des astres »

  11. NP

    On vous découvre qu’en plus d’être libéral, vous êtes aussi philosophe.
    Bravo pour ce texte. Un de vos très bons.

      1. royaumont

        Normal, il a appris le métier avec un capitaine de pédalo capable de faire naufrage dans une piscine gonflable.

  12. lvpc (@lvpc_be)

    Moi j’aurais préféré un article sur les bombardements en Syrie. Comment la France fait de la légitime défense sur le thème « Mais monsieur le juge vous voyez bien que c’est de la légitime défense. Quand Marcel a vu que j’avais pris le fusil, il m’a dit comme ça ‘si tu me rate, moi je te raterai pas!' ». Les gesticulations de Duckface, et comment qu’il compense sa petitesse à tous points de vue, c’est tellement si coutumier au pays des bisous. Il vous fait pas un peu penser à Lord Farquaad, dans Shrek?

    1. « Moi j’aurais préféré un article sur les bombardements en Syrie »
      Ici, c’est au menu, pas à la carte. Désolé.

      1. lvpc (@lvpc_be)

        Pô grave je l’écrirai moi-même. Comment la Fréance découvre qu’elle est envahie d’une cinquième colonne de 1/2 grands facilement reconnaissables à ce qu’ils parlent tous anglais et qu’ils ont tous les derniers modèles de smartphones… Puis comment elle décide à l’insu du plein gré de son corps défendant d’aller courageusement larguer des bombes au Padamalgam… au beau milieu du désert. Avec les effets qu’on pressent : les gamins en dessous, ils vont se pisser dessus, pour sûr ! Bon en même temps, les rafales, c’est comme le Charles de Gaulle, faut les sortir de temps en temps pour vérifier qu’ils fonctionnent encore. Avec ça, si le vendeur de pizza ne fait pas une impression monstre à l’Assemblée Générale des Nations Unies, c’est à désespérer de tout. Je me demande si quelqu’un osera glisser dans la conversation, juste comme ça, que c’est parfaitement illégal ?

  13. Val

    Dans la même veine , on a ça « http://www.betbezeconseil.com/entretien-avec-emmanuel-macron/ » , ça fait froid dans le dos d’avoir de petits minus pareils à la tête du pays .

  14. Val

    Quand je pense que de type (Valls) se réclame de Clémenceau… cet illustre personnage se serait tiré avec brio de cet exercice qui est en fait du pain béni pour un politicien un tant soit peu talentueux … surtout avec la presse servile et complice que nous avons . Cet idiot (Valls) n’a même pas pu se servir de ce plat garni qu’on lui tendait . Quel crétin pathétique ….

  15. yoananda

    Le socialisme c’est l’inversion de tout permanente.
    Moi ce qui me choque le plus, ce n’est pas temps les énormités qu’une poignée de déséquilibrés profèrent devant les TV, c’est que personne dans l’assistance n’éclate de rire ou ne les remettent en place.

    Je crois que Valls est ivre de pouvoir. Je ne vois pas d’autre explication.

        1. royaumont

          Le vrai socialiste attend que tu lui dise merci quand il te fait les poches.
          Valls, lui, il n’a cure de ce que tu penses.

        2. tabbehim

          c’est celui qui arrive à s’insérer dans le fondement de ton portefeuille et à te faire dire : ‘ Merci maman état » à chaque fois qu’il arrache un billet 🙂
          Et le pur socialo arrive même à faire en sorte que tu sois reconnaissant qu’il t’ai délesté de ta fortune ^^
          En gros, un vrai socialiste sait vendre du bonheur à tout le monde 😀

  16. Dr Slump

    Horreur, la démocratie se « fissure » ! Ginette, fait les valises, on rentre à Paris!

    On pourrait aussi dire que ce n’est pas la faute des salops de français qui pensent mal et qui votent mal, mais tout simplement la faute de ceux qui la gouvernent.
    Après tout, s’ils sont sur le piédestal de la France, ce sont eux les mieux placés pour savoir ce qu’ils en font, non?

    1. royaumont

      En France, la démocratie n’est plus qu’une fiction politique, toute les questions importantes se traitent loin du peuple réputé souverain.
      Pas étonnant dans ces conditions que les dirigeants se croient au dessus du commun et le traite par le mépris, sans même s’en cacher.

  17. yoananda

    En fait, TOUTES les interventions de Valls se résument en une seule idée :
    il représente le camps de « le bien » !

    Tout découle de ça, chacune de ses interventions.

    1. royaumont

      Permettez, il y a autre chose, il veut être calife à la place du calife.

      Manuel Valls a deux idées
      l’une en hiver, l’autre en été.

      Ridicule.

  18. ca-suffit

    Là où Manouel, le dictateur en culotte courtes voit un piédestal, Abraham Lincoln voyait « un gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » et l’histoire « Une souveraineté populaire ».
    C’est d’ailleurs la première fois que j’entends cet ignare parler de Démocratie.
    D’habitude il éructe avec sa République à tout bout de champ, comme Castro le faisait avec sa Révolution.

    1. Calvin

      Quand il emploie le terme « démocratie », il faut l’entendre dans le sens « novlangue ».
      Les réseaux sociaux et le peuple, c’est « l’Ennemi ».
      La propagande, c’est la Vérité.

          1. Caton

            Ça ne serait pas populiste, une démocratie populaire? La porte ouverte à toutes les fenêtres, le retour aux HLPSNH et tout et tout?

  19. papy

    Vous êtes durs avec manu !
    Il ne fait qu’1m40 au garrot et donc devant le micro il doit monter sur une caisse en bois.
    Le gars de l’entretien lui a dit « c’est un piédestal ! ». Il était content manu sur son piedestal.
    Et là vous lui cassez son truc ! Ce n’est pas bien !

    Ps: n’ayez pas peur des réactions de manu, tout est calculé ! Son ancien métier était « conseiller en communication » ! « quand même ! merde ! »

  20. Calvin

    @h16
    « Blog » ça compte dans « réseaux sociaux », auquel cas, nous sombrons ici même dans le même travers, qui de piédestal en pied de nez, se finit en fissurant la démocratie.

  21. Julien

    La « fissure » de la démocratie. Qu’il est mignon le père Valls, j’aurais plutôt parlé de plaie béante, mais on ne vit pas dans le même monde 😀

  22. Bonsaï

    On nage en plein surréalisme : Pôle Emploi vient d’adopter la pratique innovante (dans trois départements test) consistant à contrôler les recherches d’emploi des chômeurs !
    Or, dans tous les pays bénéficiant de l’assurance chômage, il paraît assez normal que le chômeur doive justifier de recherches actives, en échange de l’indemnité mensuelle qu’il perçoit à titre de chômeur…

    1. Bonsaï

      Conclusion logique de cette brève entendue aux news : le poste le plus planqué à ne rien faire toute la sainte journée est bien celui de fonctionnaire à Pôle Emploi !

    2. gameover

      Bonsaï tu prends le problème par le mauvais bout.
      Une compagnie d’assurance aurait d’autres solutions et ne s’embêterait pas à aller vérifier des démarches de recherche d’emploi.
      D’une part l’assurance serait libre et les assureursseraient en concurrence. Il ne serait nullement nécessaire de prouver que l’on recherche un emploi car c’est complètement subjectif : si je me pointe à un boulot en tongues et sous acide, nul doute que je ne serais pas pris et pourtant je pourrais prouver que je cherche un emploi.

      1. Au passage, une assurance emploi doit fonctionner comme une assurance contre le cambriolage : on a un pépin (de job/de cambriolage), les conditions d’indemnisation sont définies (il faut avoir cotisé tant de temps / cotisé tel montant régulièrement / pris des mesures pour éviter les intrusions – se former régulièrement, etc…) et quand le sinistre intervient, l’assurance paye. Et dans ce cas, qu’on cherche ou non un emploi (qu’on cherche ou non le cambrioleur, qu’on répare ou non sa serrure brisée), on est indemnisé.

        1. Beldchamps

          En attendant, pour l’assurance emprunteur chômage il faut fournir les justificatifs de prise en charge par Pôle emploi… Mais effectivement il y a des gardes-fous : délai de carence, franchise, durée limitée, pas d’enrichissement personnel, incitation à retrouver un emploi.

    3. Aristarkke

      C’est pas vraiment nouveau. Il y a une trentaine d’années, je passais du temps à tamponner un formulaire de l’ époque que venaient me présenter des chômeurs pour attester qu’ils recherchaient activement un emploi mais sans succès…
      Bon, à l’ époque, le oueb était encore à inventer (pour le grand et le petit public) et nous étions déjà en Socialie depuis une dizaine d’années.

      1. gameover

        Ah oui… quand tu voulais rentrer dans le détail, le gars te disait que c’est juste pour un coup de tampon !

        1. Aristarkke

          A l’époque, la menace de Max était déjà le sucrage des allocations. En fait, c’était tellement bebête comme système que j’ai toujours pensé que c’était une procédure lancée pour empêcher les chômeurs de travailler intensivement au noir…

  23. le touriste a nyc

    « l’écriture des lois ne doit se faire que d’une main tremblante »

    Bravo, j’ai failli hurler de rire au bureau x’)

  24. Jules

    Merci h16, encore une fois, vous visez juste ! Qui sert qui dans ce semblant de démocratie ?

    Je partage à nouveau ce qu’un citoyen subit lorsqu’il essaie d’interpeller Manuel sur son (autoproclamé) piédestal
    https://www.youtube.com/watch?v=fXzChQAFt3A
    « Quand les gens ont peur de leur gouvernement, il y a la tyrannie; Quand le gouvernement a peur du peuple, il y a la liberté » Jefferson

    J’ajouterai que ce gloubi-boulga de diarrhée verbale dans lequel il mélange confusément Charlie, les migrants, le climat et l’extrême droite est particulièrement affligeant.

  25. Lark on the Wing

    En fait, le rêve humide de tout politicien c’est, une fois élu, de rétablir à son profit le Droit Divin….

    Valls et son « piedestal » en sont une parfaite illustration.

  26. jymesnil

    Excellent article 🙂 cet individu (Valls) est un Everest de médiocrité et de suffisance, son bilan est tout simplement insignifiant !!! Il devrait comprendre que lorsque le peuple aura pris conscience que la démocratie n’est plus respectée, on passe inévitablement au mode révolution….du piédestal à la pique ?!

    1. Lark on the Wing

      naturabuy.fr/AUTHENTIQUE-PIQUE-REVOLUTIONNAIRE-REVOLUTION-FRANCAISE-item-1485030.html

      pas chère…. pour revivre une si belle époque :

       Mirabeau (le comte de) : ce grand homme a senti de bonne heure que la moindre vertu pouvait l’arrêter sur le chemin de la gloire, et à ce jour, il ne s’en est permis aucune. Il n’a regardé l’honneur et la probité que comme deux tyrans qui pouvaient mettre un frein à son génie, et il s’est rendu sourd à leur voix ; il a renoncé à toute espèce de courage, pour ne pas rendre sa destinée trop incertaine ; enfin, il a profité de son manque d’âme pour se faire des principes à l’épreuve des remords….

       Camille Desmoulins : l’écrivain chéri de la nation parisienne. Chaque orateur a son champ de bataille et son auditoire. Les uns s’emparent de la tribune, les autres du fauteuil académique ; c’est dans la rue que M. Desmoulins s’est établi avec son éloquence, et il a tous les passants pour admirateurs. Avec trois mots savants : nation, lanterne et aristocrate, il a su se mettre à la portée de l’honnête garçon-boucher, de la modeste poissarde et de tous ces nouveaux lecteurs qu’a enfantés la révolution… heureusement, M. Desmoulins entretient leur énergie avec ses feuilles ; il tient pour ainsi dire leur vengeance en haleine, et il ne paraît pas un de ses numéros, sans qu’il n’y ait quelque part du sang de répandu.

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