En juillet 2004, le petit José, frappé – une fois de plus – par la grâce divine, entraînait quelques uns de ses amis altermondialeux dans une n-ième croisade et violait une propriété privée, y faisait pas mal de dégâts et repartait, goguenard et triomphant, sous les yeux de la gendarmerie venue constater. Et, il était temps, la justice a tranché (en appel) : le petit José se prend 4 mois fermes.
On ne peut, finalement, que se réjouir de cette nouvelle : alors que des petits cons se retrouvent eux aussi au poste pour diverses destructions et violation de propriétés privées, il est plus que normal qu’un syndicaliste moustachu, aussi médiatique fut-il, jugé pour des faits similaires, se retrouve dans une situation semblable.
Quelle différence, en effet, entre ces deux événements ? On constate dans les deux cas que l’ensemble a été fortement médiatisé, que la police et la gendarmerie se sont retrouvés surtout en situation de spectateurs, que les bienpensants trouvaient maintes excuses faciles pour le petit José comme pour les petites racailles.
Quelle différence de fond entre le démontage d’un McDonald pour raisons purement idéologiques et le caillassage d’un car de police pour raisons purement idélogiques ? Quelle différence entre le fauchage d’un champ qui ne vous appartient pas et le brûlage d’une voiture qui ne vous appartient pas ?
Quelle différence, quand on constate que, dans les banlieues, les voitures continueront de brûler (plus discrètement, mais quand même), et que, dans les champs OGM, les petits arracheurs totalitaires continueront de faucher (plus discrètement, mais quand même) ?
Quelle différence, quand on remarque toujours le même discours sous-jacent : le plus bruyant doit être écouté, le plus médiatique doit avoir un traitement de faveur, le plus fort doit avoir raison ?
Et dans les deux cas, la même constatation : le laxisme de l’état pendant des années pour le syndicaliste comme pour les racailles a confirmé la situation pour la laisser lentement arriver à son paroxysme.
Il était plus que temps qu’un peu de justice passe par là.
José et quelques-unes des racailles passeront donc Noël en taule.
Et bizarrement (encore un point commun), je suis assez confiant pour dire qu’aucun de ces inculpés ne verra exactement dans cette mise à l’écart une occasion pour réfléchir à leurs actes. Pendant que certains trouveront des excuses et des raisons à l’un comme aux autres, en enduisant de gloubiboulga dégoulinant de bonnes pensées positives et de subventions gluantes leurs réflexions toujours plus nuancées, nos compères, pas si différents que ça, au fond, se positionneront rapidement sur le mode Persécution. Le José deviendra un martyr des OGM. Les racailles deviendront des martyrs des cités.
Le pire est qu’il se trouvera certainement des médias et des politiques pour venir au secours de ces “martyrs”.
A quand un team Racailles-Bové, les uns faisant pousser des herbes qui font du bien que l’autre estampillera “sans OGM” ?