C’est la société tentaculaire mondiale Demaerd Corp. qui avait été préalablement choisie pour réaliser l’impression des feuilles de déclaration d’impôts de cette année. A la suite d’une abominable erreur d’aiguillage dans les palettes de production, la missive du Trésor qui vous est parvenue ne correspond pas à la lettre initiale. Demaerd Volume Printing Inc. nous a fait parvenir la bonne version.
Chère Madame, cher Monsieur,
Au moment où vous allez déclarer vos revenus, je souhaite m’adresser personnellement à vous car quelques bonnes paroles avant la tonte sont réputées calmer les angoisses et éviter les coups de tondeuse trop vifs qui entaillent la peau tremblante des bestiaux apeurés.
La tonte est citoyenne. Elle constitue votre contribution à l’amélioration de la vie quotidienne des Français et cette amélioration passe par la vidange de votre portefeuille. C’est implacablement logique.
Sous l’impulsion du Président de la République, et avec l’ensemble du Gouvernement, nous continuons la mobilisation en 2009 pour faire du plan de dépenses massives un succès ; nous avons une forte expérience en matière de dépenses massives et nous comptons l’employer pour aller plus loin, plus profond, plus fort. Notre stratégie est claire : sauvegarder notre emploi. Pour cela, nous avons privilégié le déficit, qui soutient les prébendes et les gabegies et permet également de préparer la France de demain. Et quelle France !
C’est pour cela que le Président de la République a décidé une baisse exceptionnelle du pouvoir d’achat dès cette année pour la quasi-totalité des foyers fiscaux. Ainsi, les ménages relevant des premières tranches d’imposition verront leur pouvoir d’achat diminuer d’un petit tiers.
Nous poursuivons avec détermination la recherche de la ponction fiscale maximale. Je sais combien vous y êtes attachés car c’est également un facteur de fierté nationale que de payer des impôts, encore des impôts, toujours plus d’impôts. Il n’est pas un mois sans qu’une riche personnalité se vante d’en payer joyeusement. Prenons exemple sur ces moutontribuables épanouis : fêtons la diversité de la ponction, célébrons la variété des taxes !
Accessoirement, et par un jeu d’écriture qui montre à quel point on peut se foutre de votre gueule sans risque, l’impôt ainsi levé permet la préservation de notre modèle de protection sociale, alors qu’officiellement, ce dernier est financé par les cotisations. Ce qui permet de faire passer la pilule de la lutte contre la légitime défense fiscale par fuite des enfers fiscaux.
Et puis, cette année 2009 va voir les premières concrétisations d’une importante réforme d’organisation : la fusion au sein d’une même usine à gaz administrative et fiscale des Branleurs Qui Calculent avec les Foutriquent Qui Ratiboisent. On l’appelera DGDD : Direction Générale des Dettes et Déficits.
Cette nouvelle Direction sans aucun sens se met à votre service pour simplifier la ponction. D’abord, elle met en place, dès septembre prochain, un accueil fiscal unique qui vous permettra d’obtenir, en plus de la vaseline, des analgésiques et des vasodilatateurs habituels, des renseignements confus et des explications évasives pour
maximiseroptimiser les sommes que vous aurez à payer. Elle améliore encore la déclaration pré-merdée en y ajoutant des revenus fantaisistes, ceux de votre voisin ou tirés sous le sabot d’un cheval. A vous d’expliquer ensuite aux services compétents ce qu’il en est. Enfin, la déclaration en ligne se fera simplement en fournissant une douzaine de renseignements complexes pour bien s’assurer que vous êtes vous-même, des fois qu’il vous viendrait à l’idée de payer l’impôt d’un autre. Vous pourrez ensuite payer par chèque. Papier. Comme en 1986 ou 1977, par exemple. La carte de crédit sécurisée sur internet, c’est bon pour Amazon. On n’est pas des libraires, merde.
Je vous prie d’agréer, Montontribuable, l’expression de ma convoitise fiscale.
Eric Because Im Woerthit
Ministre de la Ponction
super post!
a part ca,
Maurice B. est un con 😀
Vous payez encore des impôts en France ?
Non, mais j’ai mes sources 🙂
Résistons avec Debout la République, face aux libres échangisme de l’UMP ! Retrouvons nos valeurs Gaullistes. Soutenons NDA !
Je vois. Tu ne veux avoir la Gaule debout. Il y a des maisons, pour ça.
Sommes-nous entrés dans une guerre civile larvée ? La question mérite d’être posée quand on voit que des bandes n’hésitent plus à mener de véritables opérations punitives contre des policiers, des pompiers ou à s’attaquer à des bus comme au temps du « Far West » on dépouillait les diligences.
Hier soir, dans ma ville pourtant habituellement calme, une vingtaine de jeunes masqués ont cerné une voiture de police puis l’ont caillassée. L’incident aurait pu tourner au drame. Les forces de police sont totalement débordées, la justice est impuissante, le pouvoir politique continue de s’agiter en paroles, faute d’agir réellement.
Ne nous emballons pas. Il s’agissait tout juste d’une petite lettre Demaerd. Pas de quoi s’énerver.
Comme l’an passé, je ne cesse de répéter qu’il faut enfin se donner les moyens de rétablir la loi républicaine.
Ah. Des moyens. Toujours plus. Depuis 30 ans qu’on augmente les moyens, ça devrait donner quelque chose… Bah non : pour être moyen, c’est très moyen.
1. – L’augmentation forte du budget de la Police Nationale et du Ministère de la Justice pour rétablir la continuité et l’efficacité de la chaîne pénale ;
Je suppose que c’est une chaîne du câble. Je ne l’ai pas. Ca doit être un peu ennuyeux à regarder.
2. – L’instauration de peines plancher pour les multirécidivistes ;
3. – La révision de l’ordonnance de 1945 pour pouvoir punir les mineurs délinquants et les placer dans des centres fermés à l’anglaise ;
On pourrait pas juste appliquer la loi avant d’en pondre une nouvelle ? Non ? Pour changer ?
4. – Le contrôle de l’exécution des peines pour les appliquer réellement (50% ne le sont pas 18 mois après) ;
Oui.
5. – Le renvoi immédiat dans les pays d’origine des étrangers qui commettent des violences graves.
Voilà les quelques mesures urgentes à prendre.
Il est temps aussi d’agir à la source des problèmes en révisant totalement trois politiques : – la politique économique (relance de la croissance, réforme de la Banque centrale européenne, incitation à produire en France) ;
Ah. Encore du Keynésianisme. Ca foire toujours. Vous proposez une méthode qui foire. Je ne suis pas convaincu.
– la politique éducative (rétablissement des repères, transmission du savoir, etc…) ;
Plus qu’éducative, j’aurais dit Ludique. Une politique Ludique, voilà l’avenir.
– la politique migratoire (suppression du regroupement familial, contrôle aux frontières nationales, sanction des employeurs de travailleurs clandestins)
S’il devait n’exister qu’une politique migratoire, ce serait celle qui enverrait les politiques se faire cuire un œuf ailleurs. Très loin.
Je décris toutes ses propositions dans mon livre ! Entre la naïveté de la gauche et les moulins à paroles de la droite, qu’attend-t-on pour agir ?
Mais vous, bien sûr. Votre bonne mine, votre embonpoint naissant et vos émoluments laisse présager d’une tenue irréprochable des comptes de la République.
Mon Livre
L’ultralibéralisme n’est pas une solution, bien au contraire. Voici ce qui ce passe, pendant que vous vous pavanez en pleine crise de votre système:
La France qui ferme
Par Nicolas Dupont-Aignan aidé de h16 le samedi, mai 9 2009, 12:09 – Lien permanent
Un patron d’une entreprise textile de Castres a récemment proposé à 9 salariés un reclassement en Inde pour 69 € par mois, comme il y était tenu par les lois stupides de notre république et la mainmise coupable des syndicats sur les prudhommes. Le PDG de la Société CARREMAN s’en explique dans la Dépêche du Midi en indiquant que sa provocation vise à dénoncer la loi qui oblige une entreprise qui dispose d’autres sites de production à y proposer à un salarié licencié un reclassement. Tous les syndicats et les partis politiques ont protesté, indignés. Les cons.
Mais pourquoi ne protestent-ils pas tous les jours contre le système de libre-échange déloyal qui provoque ce type de délocalisation ? C’est vrai, ça, quoi : on n’entend que des « l’ultralibéralisme caca », « le néolibéralisme berk berk », alors que protester est bien plus utile ! Et puis, si les patrons délocalisent, c’est pour embêter les gens, c’est bien connu. Salauds de patrons.
L’indignation générale porte sur l’effet mais pas sur la cause, que la société française refuse de voir en face : les patrons sont des cons. Il faut éliminer les patrons.
Quand il y a des années, je me faisais déjà des thunes sur le dos de l’état via mes indemnités diverses d’élus, je mettais en garde contre le cataclysme économique et social entraîné par la concurrence totalement déloyale des pays émergents : il est absolument anormal que les gens là-bas aient un travail. Il faut qu’ils crèvent la bouche ouverte, voyons. Et le fait qu’installer des industries là-bas augmente leur niveau de vie et permettent d’intéressants débouchés pour les services à forte valeur ajoutée et les vraies industries de pointes chez nous, tout ça, c’est du flan. Les méchants zétrangers ne doivent pas devenir riche. Les riches, c’est nous. Quand je disais ça, on me regardait de travers et les bien-pensants expliquaient doctement que les délocalisations ne représentaient qu’une très faible part des suppressions d’emplois. Et même si qu’ils ont raison, et même si la richesse des autres construit la nôtre, moi, je veux pas.
Aujourd’hui, avec la surévaluation de l’euro (que ce sont les méchants américains qui sont responsables), la crise du crédit et la récession (ça, c’est la fotolibéraux), le dumping monétaire sans précédent de la Chine (salauds de jaunes) et l’accroissement permanent des charges sur les entreprises de notre pays (salodecocos), le phénomène prend une ampleur inégalée.
Dans toute la France, des usines et même maintenant des centres de service délocalisent ! Bientôt, ma femme de ménage sera délocalisée et nettoiera mon appartement depuis la Roumanie !
Les conséquences économiques deviennent insupportables :
* Déficit kolossal du commerce extérieur, ce qui veut dire qu’on achète trop aux vilainzétrangers. Il faut tout faire localement. Tout.
* Amputation de la consommation des ménages qui fait boule de neige, et la neige, ça fond. Réchauffement climatique, toussa.
* Perte de savoir-faire industriel : on ne saura bientôt plus faire des boulons en France !
* Augmentation des dépenses sociales pour amortir la baisse du niveau de vie des salariés privés d’emploi dans des zones géographiques particulièrement touchées. Salauds de chômeurs. Salauds de malades. Salauds de pauvres.
Quand les responsables politiques de notre pays prendront-ils conscience qu’il n’y a pas de nation libre et prospère sans une base productive diversifiée et innovante ? Heureusement, j’ai une soluce : il faut des moyens. Plus. Beaucoup plus.
Quand mettrons-nous enfin en place une autre politique européenne, seul moyen de rétablir par la préférence communautaire la loyauté des échanges, en faisant en sorte d’obliger les zétrangers des pays en voie de développement à avoir une sécu très chère, des assurances sociales très coûteuses comme nous ? Quand réussirons nous à exporter notre Modèle Social Que Le Monde Ne Nous Copie Pas ? Si nous avons un gros boulet pour courir, la solution n’est pas d’enlever le boulet, mais que tout le monde courre avec un boulet, pardi !
Quand l’Europe réagira-t-elle au dumping monétaire de la Chine, des Etats-Unis et même maintenant de la Grande-Bretagne ? Hein ? Quand allons-nous envahir la Chine ? 500 millions contre 1.5 milliards, ça fait un contre trois, et chacun sait que le jaune, même fourbe, est petit. Nous avons nos chances.
C’est l’enjeu majeur du débat européen, que les sortants de l’UMPS et leurs alliés centristes font tout pour accaparer en étouffant les voix dissonantes : ils entonnent le discours du changement à l’endroit d’un système dont ils sont non seulement collectivement responsables, mais qu’ils n’ont aucunement le pouvoir (à cause des traités qu’ils nous ont imposés), ni l’intention, de bouleverser. Comme en 2005, les Français doivent se mobiliser dans les urnes – même si c’est étroit, on peut coller un ou deux Français dedans, facile – pour obliger leurs élites à cesser ce mensonge permanent. Avant qu’il ne soit vraiment trop tard…
Moi je dis : banco.
Maurice fait des émules!!!
Cher h16, vous êtes en verve, c’est bien là que vous donnez le meilleur : dans la parodie. Remercions Eric Worse pour vous avoir permis une nouvelle fois d’exprimer votre talent.
"Mon Livre"
ahah je savais pas qu’on avait Lysander parmis les lecteur.
Bienvenue a toi, Lysander! lol
@Gaulliste: Maurice nous suffit.
(ok, Lysander, c’est suite à mon passage, hein 😉 )
Vous vous dîtes libéral mais vous néo-censuré mon commentaire !
Vous vouliez écrire : « Vous vous dites libéral, mais vous néo-censurez mon commentaire ! »
Vous vouliez dire : « Vous êtes chez vous, et vous tolérez mes bêtises. Je comprends que vous les amendiez : la liberté d’expression, ce n’est pas s’autoriser à tagger le mur du salon de mon voisin. ».
"L’ultraliberalisme n’est pas une solution".
Ouuh, "ultralibéral". Ça fait peur, un mot avec ultra et libéral dedans. Surtout que tous les politiques, peu importe leur étiquette (et ne parlons même pas de la date de péremption), n’arrêtent pas de critiquer cette idéologie odieuse et malsaine. Et comme chacun le sait, si tout le monde le dit, c’est forcément vrai. Merci, pensée unique. Sans toi, je devrais "réfléchir" par moi même et – encore pire – "porter un regard critique sur le monde" … brrrr, j’en ai la migraine rien que d’y penser … argl ma tête >< … vite, la télécommande …
Vraiment, vous êtes rabat-joie à pas vouloir entrer dans le troupeau comme tout le monde. Vous vous embêtez pour rien à réfléchir. Regardez par exemple, grâce à ce que j’ai appris avec les politiques et les médias, j’ai plus besoin de chercher par moi-même dans le Larousse pour savoir ce que c’est que l’ultralibéralisme …
http://www.larousse.fr/dictionna...
!!! …
http://www.larousse.fr/dictionna...
M’enfin …
http://www.larousse.fr/dictionna...
http://www.larousse.fr/dictionna...
… On m’aurait menti ?!
Je suis plié en deux. H16, tu es bô.
"sauvegarder notre emploi"
Tout est dit.