Les chômeurs payent les retraités : il va falloir plus de chômeurs !

C’est officiel ! Papy René a piqué dans la boîte de biscottes et c’est Dédé La Débrouille qui devra se serrer la ceinture. Autrement dit, il devient évident que ce sont les chômeurs qui vont trinquer les premiers à la santé des retraités. La bataille des générations vient de commencer et ça va se chamailler sévère.

D’un côté, donc, l’armée des retraités, toujours plus grosse. De l’autre, l’armée des chômeurs, elle aussi en pleine turgescence. Pour payer les pensions des premiers, la réformichette proposée pour rire par le gouvernement repousse l’âge de la retraite. Et comme l’ensemble de l’appareil étatique s’est tendu comme un seul homme pour que les préretraites et autres départs anticipés permettent aux jeunes générations de venir remplacer ceux qui allaient partir, histoire de diminuer le chômage – hi hi hi -, le pays s’est coulé dans cette douce habitude qu’après 58 ans, point de salut et par ici le chômage en attendant la retraite.

Ne cherchez pas la logique, il faut avoir fait l’ENA pour comprendre. Minimum.

Le souci, lorsqu’on dépasse un peu les bornes des limites des différentes cautères sociales finement ciselées aux cours des années dans la laine brute du moutontribuable, c’est qu’on finit par ne plus arriver à joindre les deux, pardon trois, pardon dix-huit bouts et qu’apparaissent des trous, de plus en plus gros, véritable mitage des avantages sociaux que le Reste Du Monde, ébahi, ne nous envie qu’assez modérément.

Zut et zut, en voulant combler le trou des retraites, on a agrandi celui du chômage.

Les premiers calculs, sortis tous droits des magnifiques tubulures chromées de Bercy manipulées par nos experts en … tubulures chromées, sont édifiants et montrent que le trou devrait avoisiner les 420 à 480 millions d’euros d’ici 2016 selon qu’on pousse ou pas ce petit bouton rouge, là, et qu’on fait fromager de façon constante les spandrels bitumeux qui, comme chacun sait, permettent d’ajouter une finesse supplémentaire dans le paramétrage initial qu’on introduit ici et là. Non, ne touchez pas, c’est délicat à régler, merci.

Le Labo

Evidemment, les « partenaires sociaux » (les branleurs de droite et de gauche qui se sucrent sur le dos des salariés en prétendant représenter autre chose que les 6 ou 7% de gogos qu’ils ratissent honteusement) se sont vite rassemblés pour en discuter et convenir que tout ceci méritait qu’on y réfléchisse profondément.

D’un côté, les syndicats (les branleurs socialistes de gauche) ont toujours souligné, entre deux prises rapides et précises de merguez cuites à point, qu’il ne servait à rien de retarder l’âge légal de départ à la retraite si les vieux les seniors n’arrivaient pas à conserver leur travail jusqu’à cet âge.

De l’autre, le MEDEF (les branleurs socialistes de droite) s’est empressé de dire que mais non mais non, puisqu’on recule l’âge de départ, les entreprises vont conserver les vieux les seniors plus longtemps, ça fera moins de chômeurs et tout ceci passera comme une lettre à Fedex (la Poste étant en dérangement).

Mmmh.

Evidemment, le paramètre Qui Paye Tout Ca Au Final ne rentre pas dans l’équation. En gros, deux attitudes existent : l’une consiste à vouloir camper fermement sur ses positions, en serrant les fesses et en fermant les yeux (ou l’inverse, peu importe). C’est réputé faire disparaître les problèmes. Ou filer une occlusion intestinale, ce qui tombe bien puisqu’il s’agit surtout de ne rien lâcher. Jamais. A personne.

L’autre consiste à parier sur une amélioration magique de la conjoncture, le comportement idoine des créateurs de richesse et une bonne entente de la population qui va aller, youkaïdi, youkaïda, sans trop se poser de question, dans la bonne direction, acheter français, faire de la qualité, rouler bio et manger-bouger bien comme il faut entre les repas.

En réalité, la seule attitude qui vaille, ici, est de noter que seuls ceux qui travaillent dans le secteur marchand abondent réellement aux tonneaux percés des Danaïdes qu’on tente ainsi de remplir. Chaque emploi dont la source initiale est un impôt ou un prélèvement ne génère en lui-même pas de richesse directe (si ce n’était pas le cas, le solde du budget ne pourrait être déficitaire plus de trente ans d’affilée).

Or, tout le schéma de financement des retraites repose sur deux principes : que les entrants – qui payent – soient plus nombreux que les sortants – qui touchent – et que la croissance permette de huiler généreusement tout ça en augmentant harmonieusement le niveau de vie de tout le monde. Avec une croissance rachitique et une natalité insuffisante, c’est la déroute. Pire, sans cette croissance, le chômage grimpe. Et un chômeur, question cotisation retraite, c’est comme un fonctionnaire…

La conclusion est évidente (et elle nécessite aussi d’avoir fait l’ENA) : si les chômeurs doivent payer pour les retraités, il va nous falloir plus de chômeurs ! On comprend dès lors pourquoi tout est fait pour en créer.

Tout ceci semble, de loin, s’apparenter pour nos politiciens à déshabiller intégralement Paul pour laisser Pierre en slip, et conserver discrètement par devers soi les mitaines et l’anorak alors que la bise se lève dru. On comprend que la solution ne viendra pas réellement des arrangements quasi-comiques des pièces d’étoffe pour cacher la misère : les trous sont énormes et seul GoogleMap rendrait justice à leurs dimensions.

Le libéral regarde tout ceci d’un oeil morne. S’il est à la retraite, il sait qu’il va voir son pouvoir d’achat diminuer un grand coup. S’il est au chômage, il sait que son pouvoir d’achat va diminuer. Un grand coup aussi. Et s’il est entrepreneur, salarié ou indépendant, il sait que de toute façon, toutes ces conneries, c’est pas ça qui va augmenter son pouvoir d’achat qui va, en réalité, diminuer, un grand coup.

Il se dit aussi que si tout ce petit monde avait réellement quelque chose à dire, ou quelque chose de pertinent à faire autre que sauver ses miches, cela aurait été fait depuis longtemps.

Comme ce n’est pas le cas, une seule conclusion vient à l’esprit :

ce pays est foutu.

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Commentaires57

  1. Higgins

    « Qui Paye Tout Ca Au Final? » Ben, c’te question, l’Etat pardi! Des fois, H16, tu poses des questions d’un bête, mais d’un bête.

        1. Higgins

          Y’a pas de mal. Bon, je vais de ce pas à la préfecture pleurer des subventions pour financer mon bizness écolo spécial retour aux valeurs de notre histoire antérieure aux HLPSDNH et qui ne nuisent pas à Gaïa dans le cadre du Grenelle II, elles (les valeurs de notre histoire antérieure, pas celles qui avaient cour lors des HLPSNDH).

  2. Flak

    toute cette altereconomie me rappelle un guignol sur son blog trotskyste qui se lamente que certaines grosses compagnies francaise non autorisee a licensier en vienne a des extremites pour faire partir les gens , avant de bramer a ses lecteurs ‘voila, tout ca c’est la faute du miberamismmmeeee’

    alors que c’est bien entendu la faute des tubulures chromees qui sont pas assez chromees.

  3. Mathieu L.

    Donc, si je comprends bien, quand on est payé par l’impôt indûment prélevé sur les salariés du privé, on ne produit rien, mais si on est payé par des capitaux privés, on produit de la richesse.

    Donc, un prof du privé hors-contrat produit de la richesse, mais pas moi ? Pourquoi ?

    1. Tu n’as pas tout lu et tu réagis comme d’habitude, avec ton filtre. Tu produis de la richesse, effectivement, mais pas suffisamment pour compenser ceux qui en détruisent. Le bilan est négatif, d’où la dette.

      En gros, l’État fait au mieux aussi efficace que le marché (et dans ce cas, il n’y a pas de gain visible puisqu’il faut rembourser la dette), au pire, il fait moins bien (et au lieu de rembourser, creuse). On observe, depuis trente ans, un creusement. C’est donc bien que l’ensemble des richesses créées par l’Etat ne sont pas compensées par ses dépenses.

      1. Flak

        alors la excuse moi mais je te stoppe tout de suite.Si tu veux etre compris de Mathieu, tu dois appeler les choses par leur nom: l’etat s’endette car il ‘depense’ trop en taxes non-prelevees, tandis que l’argent qu’il depense constitue bien sur un ‘investissement’.Ce qui revient a dire que depuis trente ans, l’etat a grandement augmente son INVESTISSEMENT, et que chaque euro non taxe, chaque niche fiscale est une DEPENSE qui lui coute cher 😀
        😀
        😀

      2. Mathieu L.

        J’ai juste posé une question, à laquelle personne n’a réellement répondu. Je posais pour une fois la question sur un angle microéconomique mais vous me répondez tous en macro. J’attends que vous m’expliquiez comment le fait que ce soit l’Etat qui me gère agit sur l’agent économique que je suis.

        1. Mais j’ai répondu : tu crées, toi, de la richesse. Et manque de bol, un autre va la détruire. A fond. C’est triste, mais c’est comme ça.

        2. Serge Cheminade

          L’école publique est un gouffre financier je le montre à :
          http://www.orvinfait.fr/le_gouffre_financier_de_l_ecole_gratuite.html

          Sans les gaspillages il pourrait être payé plus d’enseignants, et chaque enseignant aurait un salaire plus élevé (du moins pour ceux qui enseignent vraiment – certains enseignants sont rémunérés à temps plein mais ne sont pas ou peu devant les élèves)
          Je parle de certains de ces gaspillages ici :
          http://www.orvinfait.fr/la_chasse_a_la_femme_juive_a_eliminer.html

    2. Flak

       » mais si on est payé par des capitaux privés, on produit de la richesse. »

      oui, tout simplement parce que les capitaux prives ne sont pas
      1.pris de force a une tierce partie
      2.distribues n’importe comment aux amis

      ce qui fait que pour etre autorise a depenser ces capitaux en production ou en investissement il FAUT montrer qu’on est capable de les faire fructifier.
      Alors que dans le cas de l’argent public, ou des capitaux prives soumis a influence politique (comme dans le cas du capitalisme d’etat venere par les socialistes de tout poil)ce sont les relations politiques et d’influences qui determinent la disponibilite des fonds.

      Avec les profs il est encore possible de vaguement mesurer la richesse produite, cependant il existe une enorme masse de fonctionnaires d’etat pour lequel c’est soit impossible, soit clairement sans objet vu que leur existence ne constitue rien d’autre qu’une depense sans aucun gain.

      professeur, soigne toi toi-meme en revisant les lois de base de la thermodynamique, c’est pourtant pas complique.

        1. Flak

          « les profs du privé sous contrat sont payés par l’Etat. »

          par obligation, car le systeme francais d’instruction privee n’en est pas un et est lourdement soumis a regulation par l’etat.C’est completement con et donc tu ne peux arriver et utiliser ce fait comme un argument, puisque la seule chose que ce fait prouve est precisement l’absence de liberalisme dans a peu pres tous les niveaux de tous les commerce en fRance.

        2. Mathieu L.

          @ Flak : il y a un système hors-contrat en France d’enseignement, totalement libre des contraintes étatiques.

          Je répondais à Monoi qui semblait suggérer que j’étais pétri de l’éducation socialo-communiste française du fait de mon éducation publique. Or, les profs du privé sous contrat étant payé par l’Etat, je ne vois pas en quoi ils seraient moins socialo-communiste.

    3. Higgins

      @ Mathieu L.

      Redistribuer de l’argent ne produit quasiment aucune richesse. C’est là qu’est le problème. Si, comme je le suppose, vous appartenez à la grande cohorte de ceux qui vivent à travers l’Etat, vous n’êtes, en terme économique, qu’un agent de déplacement de cette richesse qui vous est confiée. Lorsque vous acheter un bien, vous contribuez de façon minime à la création de richesse réalisée par celui ou celle qui vous le vend. Comme le dit très bien notre hôte, le bilan reste négatif car au final, la richesse détruite pour vous la donner, à vous et aux autres, l’emporte largement sur la richesse produite. Au final, nous empruntons pour garder le niveau de vie mais la France ressemble de plus en plus à un village Potemkine (http://fr.wikipedia.org/wiki/Village_Potemkine) comme en témoigne l’actualité: http://www.boursier.com/vals/ALL/france-eco-13-de-la-population-du-pays-sous-le-seuil-de-pauvrete-news-401412.htm.
      Les fidèles de ce blog (excelentissime) sont tous d’accord, je pense et aux appréciations près, pour ne pas nier l’existence de dépense incompressible au niveau d’un Etat, principalement voire uniquement au sein de ses dépenses régaliennes. L’énorme problème, auquel aucun membre de la classe politique nationale ne veut s’attaquer, si tant est qu’il en accepte l’existence, est que ces dépenses régaliennes sont de plus en plus mal assurées alors que l’Etat se montre boulimique, destructeur de richesse dès qu’il s’agit de dépenses festives et/ou citoyennes et pour tout dire, notoirement incompétent dans ses réalisations car brouillon et mal contrôlé. Fréderic Bastiat, si méconnu dans notre pays, l’a déjà démontré il y a 160 ans: « Que sera devenue la moralité de l’institution quand sa caisse sera alimentée par l’impôt ? Les abus iront toujours croissants et on en recalculera le redressement d’année en année, comme c’est l’usage jusqu’à ce que vienne le jour d’une explosion.» Je vous en courage vivement à le découvrir soit à travers ce blog http://bastiat.org/fr/, soit à travers ses « Pamphlets » chez « Les Belles Lettres ». Ça n’a pas pris une ride et en plus, c’est rudement bien écrit.

      1. Mathieu L.

        Le fait que les fidèles de ce blog soient tous d’accord ne veut absolument rien dire. Je ne retire rien à la qualité de l’auteur, mais les lecteurs de CSP sont tous d’accord pour dire que tout est la faute de la bourgeoisie, ceux de l’Hérétique que seul Bayrou sauvera le monde et ceux de Didier Goux que tout est la faute des musulmans. Ont-ils raison pour autant ?

        1. De toute façon, ne panique pas : le test pour savoir qui de tout ce monde a raison est réalisé en grandeur nature, avec ton pognon qui plus est.

        2. Mathieu L.

          @ Higgins : je répondais à cette phrase :

          « Les fidèles de ce blog (excelentissime) sont tous d’accord, je pense et aux appréciations près, pour ne pas nier l’existence de dépense incompressible au niveau d’un Etat, principalement voire uniquement au sein de ses dépenses régaliennes. »

        3. Higgins

          Je ne vois pas en quoi cette affirmation de ma part a à voir avec la question que vous posiez sur la production de richesse. Si vous n’avez retenu de mon post que cette phrase, je crains ne pouvoir rien faire pour vous.

    4. Théo31

      « Donc, un prof du privé hors-contrat produit de la richesse, mais pas moi ? »

      C’est une question de morale, mais en général les socialistes de tout poil n’ont pas de principes moraux, la fin justifiant tous les moyens d’y parvenir, y compris les plus abominables. Le prof hors contrat reçoit son salaire du consentement des parents d’élèves à le lui payer alors que vous vous touchez votre salaire sur de l’argent pris de force.

      L’immoralité se renforce dans deux cas :
      – les parents d’élèves du privé hors contrat paient deux salaires puisqu’ils doivent aussi payer votre salaire que ça leur plaise ou non
      – les gens qui n’ont pas d’enfants ou qui n’en ont plus à charge paient quand même votre salaire que ça leur plaise ou non.

      1. Mathieu L.

        @ Théo31 : c’est bien joli, la morale, mais ce n’est pas le sujet là encore. Le prof du privé hors contrat produit sans doute autant de richesse que celui du public. Son mode de financement n’est pas la question posée. Ce que je voulais savoir, c’était pourquoi un prof financé par le public produisait moins de richesse qu’un prof financé par des capitaux privés.

      1. daredevil2009

        Non, je ne crois pas un seul instant que cela soit dû au hasard! Je pense, au contraire, que tout ceci est planifié dans le but de récolter tous les déçus de tout bord…. Il y a un réel calcul derrière tout ceci.

  4. Hout

    Je me permets une remarque tiré d’une vidéo d’un comique assez spécial, Franck Lepage pour ceux qui connaissent, clairement orienté à gauche mais qui est très marrant quand même 😉
    Voilà, il dit que le raisonnement « il faut x actifs pour y retraités » et que c’est la crise parce que x diminue mais que y augmente est biaisé. Ainsi, il vaut mieux parler de richesses produites permettant d’assurer les retraites. Et donc, toujours dans cette vidéo, il affirme que la crise des retraites n’est pas si terrible parce que les richesses produites par x seront suffisantes, même si x diminue, grâce aux gains de productivité.
    Ainsi, aujourd’hui, il faut 3 actifs pour 2 retraités alors que dans quelques décennies il suffira de 2 actifs pour financer 3 retraités (les 2 actifs du futur permettant de produire comme 4 d’aujourd’hui).
    Au final, c’est en augmentant les charges patronales que se résoudra le problème. Et cette augmentation est justifiée par l’augmentation de la productivité.

    Venant d’un socialiste/communiste, je me méfie d’instinct mais, au regard de mon inculture en économie, je ne décèle pas où sa thèse est fausse.

    Pouvez vous m’aider? 😉
    Merci.

    ps:

    voici le lien de la vidéo, ca sera surement plus clair que moi:
    http://www.dailymotion.com/video/xeeo9h_vive-les-retraites_fun?start=0#from=embed

    1. C’est bourré d’erreurs. Mais pour faire court, si on a bien une augmentation de la productivité par deux, on a aussi une augmentation du niveau de vie dans une proportion similaire ; ce qui veut dire que si l’on veut que ça tienne, il faut que les retraités de 2040 obtiennent un niveau de vie … de 1993.

      On peut aussi critiquer l’inexactitude de leurs calculs. Pour cela, il faut comprendre que le déficit des retraites est d’une vingtaine de milliards en 2010, soit 1% du PIB. Ca paraît faible mais, si on continue sur cette lancée sans rien faire, ce sera 300 milliards dans 40 ans. Une petite erreur de calcul ou une évaluation trop optimiste peut avoir des répercussions énormes au bout de 40 ans. Selon eux, la croissance moyenne de la France pourraît être de 1,7% au strict minimum sur les 40 prochaines années. Or elle n’a été que de 1,4% sur les 20 dernières années (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_la_France ). Une croissance de 1,7% par an donne effectivement un doublement au bout de 40 ans mais 1,4%, ça ne fait que 75% de plus. Patatras, ce n’est plus 20 milliards qui manquent dans les caisses mais plutôt 100, même si on arrive à faire passer les cotisations de 13 à 18% du PIB comme ils le proposent…

      Bref…

    2. Flak

      a chaque augmentation des charges patronales le bizness se casse un peu plus a l’etranger, les gens se cassent moins le cul a produire et donc l’augmentation de la productivite n’a pas lieu, les 2 actifs ne peuvent pas rembourser 3 retraites plus 5 oisifs plus 3 politiciens plus 6 chomeurs, le systeme s’ecroule.
      pour eviter l’ecroulement on imprime. l’or s’envole.profit.

      1. http://af.reuters.com/article/metalsNews/idAFN2711303520100927

        The U.S. Mint has run out of a type of highly pure gold coin it had been selling amid record high prices of gold. The mint said it will not stock more of the 1-ounce, 24-karat American Buffalo bullion coins. « The United States Mint has depleted its inventory of 2010 American Buffalo One Ounce Gold Bullion Coins, » the Mint said in a statement, seen by Reuters on Monday.

        1. simple citoyen

          Wouarff!
          Les spécialistes du complot « il n’y a plus d’or à Fort Knox » vont pouvoir se régaler avec ça!

  5. Alex6

    Meme les plus socialistes le savent (en leur for interieur…), seul un basculement vers la capitalisation evitera la banqueroute du pays.
    Les pays qui l’ont realise n’ont pas vu leurs deficits exploser, simplement parceque l’elimination de l’inefficacite de la repartition a permis de liberer suffisamment de richesse pour amortir le choc du changement (le calcul doit se faire en integrant ce parametre)
    Donc pour le moment, nous en sommes a la Perestroika, je doute que l’on ait l’opportunite d’assister a une Glasnost…

    1. daredevil2009

      Bien d’accord avec vous! Je perçois une grande similitude entre la fin de l’URSS et ce qui est en train de survenir à la France… quelle triste fin!
      Et avec les politiques qui sont les nôtres, nous pouvons être certains que notre fin sera pitoyable, peut-être même terrifiante…

  6. Manassas

    Je me pose maintenant la question cher H16 étant donné qu’on risque de passer au rabot toutes nos vaines tentatives d’épargnes pour se constituer une réserve pour la fin de notre vie et que de toute manière le système de retraite par répartition français va dans le mur façon Ayrton Senna à Imola; que faire ?

    Je ne vois que deux réponses probables pour le moment : s’exiler et quitter la Frâance et sa raffinerie fiscale ou être élu et ajouter quelques tuyaux discrets au système pour en profiter soi-même.

    1. S’exiler est une première solution. Pour info, le Luxembourg fait partie de l’UE, c’est frontalier avec la France, on y parle aussi franchouille et les impôts sont … à la taille du pays. L’autre solution : acheter de l’or, protéger ses avoirs loin des yeux de Bercy.

      Quant à devenir politicien, …

      1. loy

        Il est assez logique de payer des impots… ce qu’il l’est moins, c’est la distorsion entre revenus du travail et du capital.

        Ce n’est pas vivre au Luxembourg, qui vu sa taille ne pourra pas acceuillir grand monde, va résoudre ce problème: Il est dépendant pour quasiment la moitié de son PIB de la « haute finance » qui a été le moteur des états, comme du privé, à multiplier les déficit. Et l’outil débridé des malheurs en cours dont il parait prudent de se tenir éloigné!

        Cette crise a été très mal gérée. Il eu été opportun de plumer ceux qui avaient investi de travers: Une bourse bullant depuis des années, quand on y va c’est avec un risque de perte totale à assumer le cas échéant: C’est pas le livret A.

        Un marché immobilier rentré depuis 2003 en zone rouge, dont tous les investisseurs institutionnels se sont retirés dare-dare entre 2005 et 2007 (lors de ces fameuses ventes à la découpe), ca sentait aussi le crash à plein nez.

        Si le système financier s’effondre, mieux vaudra être dans un pays qui ait des matières premières (+défense ou protectorat crédible) et à l’économie un minimum controlée, réduisant sa dépendance à la finance débridée: Canada, Bresil… s’ils veulent de vous!

        Quand à l’or, d’une cela ne nourrit pas et de deux se pose la question du stockage en sécurité, l’or papier ayant semble-t’il autant de couverture que ses liquidités sur compte courant!

        C’est en tout cas l’hypothèse la plus logique pour expliquer certaines anomalies de marché ces derniers mois (tonnes d’or sorties temporairement de banques centrales, voire définitivement du FMI) et une flambée somme toute modérée (controlée… a coups d’or papier, l’extraction ayant ses limites?) de son cours par rapport à la situation économique réelle.

        1. Si le système financier s’effondre, mieux vaudra être dans un pays qui ait des matières premières (+défense ou protectorat crédible) et à l’économie un minimum controlée, réduisant sa dépendance à la finance débridée: Canada, Bresil… s’ils veulent de vous!

          Non. Il faut se trouver dans un pays qui n’aura pas de mal à créer ou faire perdurer les emplois. Tous les pays étatisés vont subir la crise d’autant plus fort qu’ils sont baignés dans le socialisme. Maintenant, à tout prendre, mieux vaut le Canada que le Brésil, et mieux vaut encore la Nouvelle-Zélande que le Canada (encore que).

          Quand à l’or, d’une cela ne nourrit pas et de deux se pose la question du stockage en sécurité, l’or papier ayant semble-t’il autant de couverture que ses liquidités sur compte courant!

          Si l’or ne se mange pas, le papier non plus. En revanche, l’or permet toujours d’acheter de quoi manger, le papier, non (on a déjà vu du papier dans les poubelles, des pièces d’or, jamais). Quant à posséder de l’or sous forme de contrats ETF, c’est assez ridicule, effectivement (en plus d’être risqué actuellement).

          Alternative : pièces d’argent (i.e : de métal Ag).

  7. loy

    « Non. Il faut se trouver dans un pays qui n’aura pas de mal à créer ou faire perdurer les emplois. »

    Le Luxembourg ne vit que grace a son statut de petit paradis fiscal et de lessiveuse! On l’a vu lors du 1er épisode de la crise en cours, ces pays ont été les premiers jetés en pature à la vindicte populaire et le reste du monde a fait pression dessus (sauf les états US et autres protectorats, comme par hasard préservés!). Et ils ne sont pas de taille à lutter, sauf grace aux cadavres qu’ils ont planqués dans leur placards mais qui auront leurs limites en cas d’écroulement systémique.

    Ces pays et leurs réserves de liquidités seront purement annexés par leurs gros voisins si le temps se gate vraiment.

    « En revanche, l’or permet toujours d’acheter de quoi manger, le papier, non »

    Le problème étant qu’en 1929, dernière grosse crise, on était à peine plus de 2 milliards sur terre. Désormais, nous sommes pas loin de 7. Il suffit d’un grain de sable dans la production mondiale (genre les incendies en russie) pour rompre un élastisque tendu en permanence. Ajoutons les pb energetiques, inexistants à l’époque.

    Bref, si ça coinçe totalement niveau économique, les grandes monnaies fiduciaires s’écroulant totalement ce qui va réduire les échanges à néant… Le grain de sable va faire basculer sans préavis en économie de pénurie et personne ne pouvant se passer de manger, l’or ne sera d’aucun secours si personne n’est vendeur!

    Mieux vaudra alors sans doute être au Bresil (même pour qui n’aime probablement pas les opinions politiques de Lula!), qui a de quoi nourrir bien plus que sa population et produire de l’energie fossile+ethanol en quantité suffisante pour passer une période d’autarcie forçée.

    Et mieux vaudra encore être en france (qui a encore une agriculture, il suffit de la survoler régulièrement… et pourra militairement, potentiellement avec un SNLE faisant peser la menace ultime tapis au fond, protéger qq zones d’influence de production offshore en afrique pour préserver un minimum d’appro) qu’au Luxembourg.

    Il faut sortir des présupposés politiques: Seuls les fondamentaux de puissance et de reserves comptent pour juger un pays en pareille situation mondiale.

    1. Le Luxembourg n’est pas un paradis fiscal. C’est la France qui est un enfer fiscal. Les entreprises s’y installent en masse ? Que la France en prenne de la graine.

      « l’or ne sera d’aucun secours si personne n’est vendeur! »
      Et comme cette situation ne s’est jamais vu dans les 10.000 précédentes années (au contraire d’un écroulement des monnaies papier), je suis confiant.

      1. loy

        Je vous laisse à vos certitudes… Luxem-bourgeoise, qui aura un destin chanté par Brel quand les plumés sortiront le goudron!

        L’or… c’est tout simplement une chimère totalement inutile et irrationnelle! Joli pour parer les dames, parfois utile en medecine car biocompatible… ou pour de la connectique RF et la microelectronique. Le reste, l’irrationel, c’est pour ceux qui y croient et veulent bien s’y raccrocher en temps troublé comme d’autres sont happés par la religion sur un coup dur!

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