La France et son trop plein de capitalisme

Le capitalisme, c’est cette engeance, cette manie humaine lamentable, cette pluie qui provoque la sécheresse partout où elle ne tombe pas. Et en Fraônce, on l’a bien compris puisqu’un tiers du peuple, consulté par un de ces sondages dont l’Ifop a le secret, se déclare favorable à l’abandon pur et simple du capitalisme.

Le plus drôle, c’est que nos amis Chinois, qui sortent lentement et péniblement de plusieurs décennies dans l’alternative concrète au capitalisme, le communisme, avec toutes les options (jantes alliages, pot chromé, laogaïs, répression, torture et petits fours), se disent, eux, parfaitement contents, à 97%, de ce fichu et vilain capitalisme qui ne fait rien qu’à embêter ces Français dont on nous explique pourtant qu’ils forment le phare de la pensée philosophique, de la culture et de la liberté d’expression.

On nous explique qu’en réalité, les pays émergents adorent le capitalisme là où les pays émergés le sentent nettement moins. Il faut dire qu’on aura tout fait pour accorder une place exemplaire aux doctrines libérales autant que capitalistes : ces mots sont devenus de véritables insultes en France, et sont caricaturés à tels points que plus aucun Français n’a une idée réelle des sens qu’ils recouvrent partout ailleurs dans le monde. Bastiat est inconnu, les Autrichiens honnis, et seule surnage une indignation générique roulée sous l’Hessel.

Moyennant quoi, au Brésil, en Chine, en Inde, le capitalisme file la patate et permet de sortir, concrètement, des millions de personnes de la pauvreté. Et dans le même temps, en Europe et en France tout particulièrement, c’est ce même capitalisme qui est décrié comme le responsable de la crise.

Le même ? Vraiment ?

Peut-on, de toute façon, comparer les économies de pays qui ont misé sur la production et la mondialisation avec celles qui ont tout sacrifié pour la construction d’un modèle social dont la survie ne tient que par la production industrielle de dettes ? Peut-on réellement comparer un pays comme la Chine où le poids de l’état dans le PIB se réduit tous les jours avec un pays comme la France où le poids de l’état dans le PIB est de plus en plus fort ?

En réalité, ce sondage permet de mesurer le décalage perçu par les populations entre les efforts qu’elles font et les richesses qu’elles récupèrent en retour. Pour parler économiquement, les sondés font simplement l’évaluation du retour sur investissement de leurs efforts, … et ils ne sont pas contents.

Et c’est parfaitement logique : pour ces derniers, le capitalisme se traduit effectivement par des gains concrets de niveau de vie. Les Chinois ont vu, voient et verront de plus en plus d’entre eux sortir de la misère, manger à leur faim et commencer, rêve de fou, à posséder des biens. Partant de très bas, l’augmentation est visible, palpable.

Pour les Français, le capitalisme ne se traduit plus par aucun gain, mais plutôt par une perte : Et là encore, c’est logique puisque tout bénéfice d’un effort individuel est immédiatement sucé par l’état pour faire fonctionner la machine bureaucratique, rembourser des dettes abyssales, sauver des banques qui sont culs et chemises avec les politiciens, ou financer des travaux grandiose aussi ridicules qu’inutiles.

Il suffit de voir le succès … flamboyant de l’Auto-Entrepreneur, invention magnifique qui aura permis de saboter l’esprit d’entreprendre chez un nombre grandissant de contribuables citoyens, en les assommant sans aucun scrupule de taxes et de kinder fiscaux dont le jouet d’un diamètre hors gabarit s’insère dans des orifices normalement pas conçus pour ça.

Chaque jour qui passe agrandit encore le divorce des Français avec le capitalisme tel qu’il est présenté, partout, sur les radios (subventionnées par l’état), dans la presse (subventionnée par l’état), sur les télévisions publiques (subventionnées par l’état) ou privées (dont les capitaux sont détenus par des grands amis de l’état) ; tout est fait pour qu’on réalise le vœu humide des soixante-huitards qui, après avoir réclamé une société différente, en ont rapidement pris les rênes et s’ingénient à accoupler la machine étatique avec tout ce qui peut, de près ou de loin, rapporter des thunes pour faire survivre leur modèle, … et après eux le déluge.

En présentant le capitalisme comme une putain dont l’unique but serait de servir d’autoroute aux désirs et lubies des politiciens, en favorisant l’idée que dans ce capitalisme, les profits doivent être personnels mais les pertes collectives, on a tout fait pour obérer l’avenir en ne proposant que l’unique choix : toujours plus d’état.

A présent, non seulement les Français ont un retour sur investissement minable, mais ils vont, maugréant, demander encore plus de cette « solution » qui plombe leurs résultats, grignote leurs bénéfices, et répartit la misère à grands moulinets oratoires.

Le capitalisme, c’est tout pourri ? Ça tombe bien : vous en aurez de moins en moins.

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Commentaires84

  1. Higgins

    J’ai bien ri quand j’ai entendu cette information hier soir. Rien à ajouter à ce très bon billet si ce n’est ces deux citations: « Le mensonge idéologique consiste (dans les pays développés) a poursuivre les vieilles diatribes contre le capitalisme, tout en sachant que l’on n’a rien pour le remplacer. » Jean-François Revel et « Le vice inhérent au capitalisme consiste en une répartition inégale des richesses. La vertu inhérente au socialisme consiste en une égale répartition de la misère. » Winston Churchill

        1. Raoul

          Je parlais en effet de wikio, le vrai vote utile. Je suis un peu chamboulé qu’on m’ait pris pour un autre… Ca m’apprendra à tourner sept fois mes pouces avant de clavarder. Maintenant que c’est fait et que le bulletin et l’urne informatique sont disponibles, je vote (et, à ce que je crois, pas pour un socialiste, comme quoi, il ne faut pas désespérer.)

  2. Jacques

    Les pays émergents sont ravies du capitalisme ? Détresses de toute nature (expropriation, suicide, condition de vie déplorable …) Ou alors dans les pays d’amériques Latines… Les ong se révèlent pas mieux que le capitalisme …et ils le savent… Lisez La grande désIllusion de Stiglitz, tous les pays émergents ne sont pas ravis. En France comme ailleurs, la « bureaucratie », les « protocoles d’accords », les « dessous de tables, » apportent le même résultat… Le capitaliste ne favorisent par forcément les meilleurs mais les plus malins..ou les plus dénués d’affects humains..

    Vous vous rattrapez sur la conclusion. Les sondages ne sont fiables que pour ceux qui les commanditent.

    1. Ooooh, tout plein d’affirmations qu’il va falloir étayer de tous pleins de chiffres permettant de prouver que les Chinois ne s’enrichissent pas, que les Brésiliens ne sortent pas de la misère et que le Vénézuela n’y retourne pas grâce à Chavez (l’ultra-capitaliste bien connu) !

      Et en point d’orgue, on vous proposera une louche de Stiglitz, pas du tout keynésien ni même vaguement socialiste. Vous auriez proposé Krugman dans le package, je vous aurais fait un prix ! Et terminer sur le capitalisme qui favorise le plus malin (ce qui est exact) en mettant ça juste après tous les défauts … de l’étatisme, c’est du lourd.

      Vous êtes une parfaite illustration des Français que je désigne dans l’article. Vous tombez bien 🙂

      1. stilicon

        Bravo, h16, bien répondu.
        L’avenir appartient à des cités libres (cités-états, mais sans état !) qu’il nous faudra bientôt fonder. Le reste, la ripoublique du Bisounoursland, la trop vaste Union des Soviets Européens et toutes ces constructions étatiques ringuardes, putrides et en voie d’écroulement importent de moins en moins et bientôt plus du tout.
        A la chronique de l’effondrement d’un monde dépassé et immoral, je préférerai celle d’un monde nouveau libre et moral.
        Bonne journée à tous les esprits libres !

      2. channy

        J ai vécu 10 ans dans l’Asie émergente comme on dit…Jacques n a pas totalement tort.;les expropriations arbitraires,la corruption insupportable du flicaillon de base qui vous racket 5 fois par jour pour des raisons imaginaires afin d arrondir ses fins de mois ou pour fêter dignement le nouvel an,protection sociale très faible..etc
        C est du capitalisme sauvage pur et dur…Mais le capitalisme a indéniablement permis à ces pays de progresser et à des millions de gens d’améliorer très sensiblement leur niveau de vie…même si, il est important de le préciser il reste encore beaucoup de chemin à accomplir, mais les choses vont dans le bon sens..revers de la médaille les inégalités sociales se creusent de plus en plus profondément, mais ce sera le rôle des politiques de régler toutes ces questions en créant un vrai système de protection sociale par exemple qui permettrait de booster encore plus leur développement..mais convaincre les politiciens locaux de cela c est pas gagné)
        Bon après ce qui me chiffonne c est cela H16
        « Peut-on réellement comparer un pays comme la Chine où le poids de l’état dans le PIB se réduit tous les jours  »
        le poids économique peut être( et encore allez en Malaisie cela vous démontrera le contraire), mais le poids des politiques en chine lui de faiblit pas d un iota , En Chine ce ne sont ni les banquiers, ni le medef local qui font la loi…(mais ce n est pas la réalité partout en Asie ) En chine les politiciens dirigent et orientent l économie et définissent les priorités, les businessmen exécutent,s enrichissent( et enrichissent les politiques et haut fonctionnaires) et surtout ils ferment leurs gueules ..en contre partie le gouvernement leur facilite la vie avec des crédits faciles ,un code du travail inexistant ou presque etc…

        On peut avec notre mentalité de français se masturber mentalement l’esprit sur l éthique du capitalisme…mais au niveau (pas des chiffres..les états en Asie c est comme en occident une farce) des résultats et la je parle de ce que j ai vu changer sur ces 10 dernières années en Asie est vraiment impressionnant..même si la crise asiatique a fait énormément de dégâts et fait perdre de 7 a 10 ans a beaucoup de pays.
        A choisir je préfère vivre en Asie actuellement désolé Jacques

    2. Higgins

      Il s’en fout, Stiglitz, il baigne dans le pognon. J’ai d’ailleurs remarquer que, chez les socialistes, la haine du capitalisme est généralement proportionnelle au compte en banque.
      Vous êtes très représentatif de ce que déclarait avec justesse feu Jean-François Revel: « L’utopie appuyée par l’idéologie n’est astreinte à aucune obligation de résultats. Sa seule fonction est de permettre à ses adeptes de condamner ce qui existe au nom de ce qui n’existe pas. »

    3. Théo31

      Ah oui Stiglitz et sa fameuse chance sur cinq cent mille que le système des subprimes ne s’écroule. Au fait, il devient quoi cet abruti.

      « la haine du capitalisme est généralement proportionnelle au compte en banque »

      Quand Caeucescu s’est fait choper, il s’apprêtait à se barrer avec un milliard de dollars extorqués aux Roumains qui ont dû se peler les couilles plusieurs hivers durant sans le moindre chauffage pour que le vampire des Carpathes rembourse les dettes de l’Etat. Ben Ali avec sa petite tonne et demie d’or emportée, c’est une toute petite bite à côté.

      1. Jacques

         » la haine du capitalisme est généralement proportionnelle au compte en banque » La haine du capitalisme est proportionnelle au manque d’expérience de la vie.

        1. Higgins

          Vous êtes journaliste ou quoi! La vraie citation est « chez les socialistes, la haine du capitalisme est généralement proportionnelle au compte en banque. »
          Soyez précis.

        2. Théo31

          Bernard Maris, furieux anticapitaliste proclamé, 110 000 euros de dividendes perçus en 2006.

          « Je n’aime pas les socialistes parce qu’ils ne sont pas socialistes. » (Charles)

        3. Jacques

          Non en réalité je voulais dire l’inverse : « L’admiration pour le capitalisme, est proportionnelle au manque d’expérience de la vie » pardonnez moi. Oui je surement journaliste…

          1. C’est toujours rigolo, cette utilisation rhétorique de l’argument d’autorité (« j’ai raison car j’en sais plus long que vous »). Sur le fond, évidemment, ce n’est en rien un argument, ça ressemble à un petit prout inutile. Et sur la forme, vous partez du principe que je suis plus jeune que vous, ce qui pourrait bien n’être pas le cas.

        4. Théo31

          L’admiration pour le socialisme est inversement proportionnelle à la cécité devant les crimes commis en son nom (Hitler, Staline, Pol Pot, Castro, …)

        5. Fredbe

          « L’admiration pour le capitalisme, est proportionnelle au manque d’expérience de la vie » Waaow, c’est joli comme turnover, je ne le connaissait pas encore.
          La vraie citation est bien entendu « Ne pas être socialiste quand on est jeune, c’est ne pas avoir de cœur, le rester après c’est ne pas avoir de cerveau ». Citation démontrée par les faits, il est plus facile de trouver un « vieux » déçu du socialisme qu’un « jeune » et inversement.

  3. mumu

    Bonjour
    Il me semble que même une « unique alternative » suppose forcément deux propositions .
    Par exemple : « toujours plus d’état ou toujours plus d’état  »
    Par ailleurs, votre analyse est encore une fois très juste.
    Je pense que vous connaisez l’histoire de l’aspirine.
    Bien amicalement.
    Mumu

    1. Kuing Yamang

      « Je pense que vous connaisez l’histoire de l’aspirine. »

      C’est le moment d’en donner un à l’ami Jacques-le-journaleux-plus-haut.

  4. Kelevra

    voter pour qui? a gauche de la gauche, a moitie de la gauche, encore a gauche, un peu plus a gauche, toujours a gauche, presque a droite eh non a gauche, ca va etre dur de choisir en 2012. vaut mieux se casser.

    1. YP

      Les francais conçoivent la polique en termes de « droite » et de « gauche ».

      Dans le monde normal, on voit des socialistes, des conservateurs et des libéraux. C’est à dire classé par opignon politique, pas par leur position dans le parlement…

      La gauche ce sont des socialistes purs, la droite mi-conservateur mi-socialiste, le FN est le parti conservateur… Evidemment, là dedans, pas de place pour le libéralisme.

      Il ne reste qu’une solution : voter avec ses pieds.

  5. Ariane

    J’ai entendu l’autre jour à la radio, dans la bouche d’un économiste (!) que le Président Sarkozy était un « ultranéolibéral » (tiens, encore un nouveau préfixe), puisqu’il privatisait absolument tout et que euh… ah, c’est tout en fait.
    Le problème de la France, c’est qu’une très large majorité des français ignore ce qu’est le capitalisme, puisqu’ils croient le reconnaître là où est en réalité l’étatisme et le socialisme.
    Même au niveau de l’UE, c’est toujours amusant de voir qu’on est parmi les pires socialistes, alors qu’on se plaint ouvertement de trop de capitalisme.

    1. Et la maman des Français (l’état) ne leur a jamais appris à goûter avant de dire c’est pas bon. D’où le socialisme en seul point de mire … du socialisme.

    1. gem

      … où on trouve cette magnifique perle :
      « En détricotant l’Etat-providence, les politiques néolibérales ont…  » (sic)

      Ainsi ces braves gens sont persuadés que le pauvre état providence est en train de se faire détricoter. Si, si, ils y croient.

      Vivement que l’Etat-providence reprenne du poil de la bête, parce que là on s’inquiète pour lui… c’est vrai, ça, ne gérer « que » 60% du PIB, c’est un scandale, vivement qu’on remonte au bon vieux temps d’avant la « parenthèse néolibérale » (re-sic)…

      On n’enferme plus les fous, on les fait écrire dans Libération. Et on leur donne des chaires à l’université (http://fr.wikipedia.org/wiki/Michaël Foessel). Tout est normal.

      1. YP

        Oui, tout est normal… Vous êtes bien en France, un beau pays situé quelque part entre la Comté (celle de Tolkien) et la quatrième dimension (et dont la mentalité populaire est une attraction à elle seule !)

  6. Flo

    En parlant de radio deux petites anecdotes récentes.

    Il y a quelques jours vers 18h30 sur Europe 1 est diffusée l’interview par Demorand (ex France Inter donc assez clairement à gôche) de l’auteur d’une enquête sur la jeunesse du monde dont les paroles semblent pleines de bons sens, « libérales » pour tout dire ! A tel point que même l’interviewer n’y trouve pas grand chose à redire, c’est dire.

    Je retiens le nom de l’intervenant : Dominique Reynié. Sur le moment le nom ne me dit rien mais après une petite recherche je m’aperçois qu’il s’agit d’une personne qui passe sur les plateaux TV et qu’il fait partie de ceux qui disent les choses les moins insensées (selon ma sensibilité).

    Impression confirmée puisque les liens Google suivants qui dirigent vers des sites gauchistes le décrivent comme une « marionnette du libéralisme ». Tout est normal. Études très instructive dont on ne peut que conseiller la lecture.

    Autre anecdote, hier matin sur RMC JJ Bourdin reçoit E. Besson :

    JJB : « vous avez vu, deux agences de notation ont osé dégrader la note de la Tunisie depuis le départ du dictateur. C’est écœurant non? »

    EB (pourtant socialiste de droache ou de goite je sais plus) : « Mais le travail d’une agence de notation, c’est d’informer un prêteur potentiel le risque qu’il court s’il prête son argent »

    JJB : « Et vous trouvez ça bien? »

    EB : « mais je ne vous dis pas si c’est bien ou mal, j’essaie juste de vous expliquer quel est le travail d’une agence de notation et le raisonnement sur lequel elle peut s’appuyer pour conseiller ses clients »

    JBB : « Ah, donc le Capitalisme préfère la dictature »

    et on passe à autre chose.
    J’ai éteint la radio.

    1. « le Capitalisme préfère la dictature » : le capitalisme préfère la stabilité, c’est sûr. Mais il préfère aussi la liberté. L’indice annuel fourni par Heritage Fundation le montre assez clairement ; il est même tellement clair que les gauchistes ont immédiatement la bave aux lèvres dès qu’on l’évoque. C’est un signe.

    2. scaletrans

      Demorand à Libé! Au moins il ne coupera plus la parole de sa voix perçante à ceux de ses invités qui lui déplaisent.

  7. Jacques

    Je ne fais pas partie des pessimistes, puisque le Capital l’augmentation du Capital n’est pas une fin en soi pour moi… Le calcul de la pauvreté , de la misère de la richesse ne devraient pas se restreindre au PIB d’un Pays. La Chine s’enrichit les chinois …cela reste à voir. Il est vrai comme vous le dites que partir de rien, et atteindre notre mode de vie peut être perçu comme un enrichissement « financier », matérielle ? La qualité fait défaut le plus souvent… Mais ici sont des considérations philosophiques dont le Capitalisme ne s’embarrassent guère.

    Mais vérifiez vos dires sur la béatitude des pays émergents. OUi je sais qu’il faut aussi regarder du côté des analyses sociologiques.

    Le capitalisme est une dictature comme une autre. La liberté est un leurre dans tout les cas. Peut il y avoir un capitalisme sans libéralisme ? Car le second plombe souvent les bonnes intentions du premiers si elles existent.

    1. Tiens, je vois que nous avons un tenant du BIB (bonheur intérieur brut) et autres fadaises invraisemblables utilisées par les uns et les autres pour camoufler l’indigence de leur « pensées » économiques… J’apprécie aussi beaucoup l’humanisme qui suinte de votre commentaire sur le mode « oui, certes, ils ont a bouffer et des vélos tout neufs, mais est-ce là l’essentiel ? » : pour faire court, oui, avant de pouvoir se branler sur la qualité et les considérations philosophiques, il faut avoir le ventre plein, chose que vous n’auriez pas sans, précisément, le capitalisme qui semble vous filer des boutons.

      Même remarque qu’avant : vous êtes une parfaite illustration des Français, ignares en éco, turbulents et brouillons, que je désigne dans l’article.

    2. Higgins

      « La Chine s’enrichit les chinois …cela reste à voir. » C’est vrai qu’ils ne sont que 250 millions à avoir accédé à notre niveau de vie depuis trente ans (soit dit en passant, nous, nous sommes en train de rejoindre les autres chinois. Cela explique peut être votre ressentiment). Une paille donc surtout face aux avancées du socialisme triomphant.

    3. DiaSw

      Attention, je ne lis que de la rhétorique, et encore que de la rhétorique. Les gens ayant connu un pays socialiste et un pays capitalistes sauront vous répondre lequel des deux pays il fait le mieux vivre !

      1. Théo31

        C’est vite vu : 20 % des Cubains ont fui leur pays pour les USA. A l’inverse, j’attends toujours de voir 20 % d’Américains fuir à Cuba ou en Corée du Nord.

  8. Aurélien

    Le mauvais capitaliste, il a un outil de production à lui, bon, il produit, il échange, il profite, il spécule, il rémunère. Alors là ceux-là on les reconnaît à des kilomètres.
    Par contre, le bon capitaliste, il a un outil de production, bon, il produit, d’accord, il échange, il profite, il spécule, forcément, et il rémunère. Mais c’est un bon capitaliste.

    1. Le mauvais capitaliste, il utilise l’état pour assoir son monopole. Le mauvais capitaliste, il utilise les députés pour protéger son marché, rendre captif ses clients. Le mauvais capitaliste, il utilise ses réseaux pour obtenir des marchés publics, et il arrose les politiciens.

      Le bon, il paye pour l’autre.

      1. chabenj

        j’aime bien ta définition du bon et du mauvais…sauf que PARTOUT, en ce bas monde, c’est le mauvais (le sans scrupule?) qui prospère et le bon (le vertueux?) qui morfle.

        1. D’après toi, pourquoi ? Regarde qui vote, comment, pourquoi… Et surtout, pourquoi voter.

          En réalité, tu touches là l’essentiel de la question du libéralisme/capitalisme vs socialisme.

      2. chabenj

        D’après moi, c’est un peu comme le 100m des JO, le sans scrupule arrive chargé jusqu’aux yeux et le vertueux marche à l’eau claire. L’Etat, lui, rajoute des haies dans certains couloirs, par malveillance et /ou ignorance.

        Ensuite, je comprend pas forcement l’importance que tu accordes à la notion de vote. Pour moi, le capitalisme sait très bien se passer de la démocratie, mais dans tous les cas, le mauvais s’en sort mieux.

        1. « dans tous les cas, le mauvais s’en sort mieux. » : si c’était vrai, tout le monde serait mauvais par nature. Ce n’est manifestement pas le cas (des gens normaux, et des gens altruistes, ça existe, en paquet – des gens qui ont un comportement rationnel aussi). Ton hypothèse est fausse, le raisonnement qui suit ne peut pas donner une conclusion exacte 😉

          En réalité, dans un monde où l’état intervient très peu, les mauvais sont plus rapidement ostracisés, dénoncés ou rejetés. La raison est simple : commercer avec quelqu’un dont le comportement n’est pas sain peut entraîner des effets de bords sous-optimaux ou délétères.

          La nature est bien faite, à ce sujet, qui ne sélectionne pas les plus mauvais, mais les plus adaptés. Si tu observes qu’en France, c’est le plus mauvais qui s’en sort le mieux, c’est qu’il est le plus adapté dans l’écosystème français. Ca devrait te laisser pensif. Regarde ce qui existe ailleurs (NZ, Australie, Canada, Luxembourg, HK, Singapour, Japon, Allemagne, Danemark : chacun de ces pays montre une facette différente, où, suivant le domaine, ton assertion est fausse et/ou battue en brêche)…

      3. chabenj

        « Ca devrait te laisser pensif » A mais plus que çà, totalement dubitatif.
        Pour moi le capitalisme est une formidable invention, qui a apporté énormément à l’humanité. Simplement j’ai l’impression qu’il porte en lui une gangrène, un coté obscur:
        « Le mauvais capitaliste, il utilise l’état pour assoir son monopole. Le mauvais capitaliste, il utilise les députés pour protéger son marché, rendre captif ses clients. Le mauvais capitaliste, il utilise ses réseaux pour obtenir des marchés publics, et il arrose les politiciens » De façon rationnelle, pourquoi se priver? après j’ai juste l’impression que selon les pays, l’effet est plus ou moins efficace et en France effectivement, ça marche très bien.
        Enfin, je doit reconnaitre que je n’ai pas ta connaissance encyclopédique des différents pays, alors je te fais confiance, ce monde n’est pas foutu. 😉

        1. Autre remarque : le capitalisme n’a jamais eu besoin de personne pour sa promo, personne pour le définir. Il est apparu spontanément, progressivement (c’est prouvable historiquement), on en trouvait les prémices dès l’antiquité, les méthodes sont millénaires. Le socialisme et l’idée d’état/nation, en revanche, c’est non seulement une idée qui est jeune, mais en plus, c’est datable (fin du 18ème siècle).

    1. gem

      Sur le fond : de la daube. Même pas. De la M….
      Ils en font un truc grand public parce que ce ne sont que des politicards, et que s’ils avait osé présenter ça à des économistes ils se seraient fait jeter large.

      A. Petits tests de base
      1) mettez tous les taux à zéro. Le machin doit vous donner un rendement de l’IR de zéro (et il doit, accessoirement, prévoir que les gens vont dépenser plus, investir plus, et que tout ça va produire plus de TVA, plus d’impôts sur les sociétés, etc. : donc revenu encore largement positif pour l’état) . A ben non, il vous dit que ça génère 2 milliards de déficit. Nimportnawak.

      2) mettez tous les taux à 100 %. Le machin devrait vous jeter sauvagement, ou au moins calculer que l’IR tombe à zéro (ou presque : on ne peut pas exclure que quelques maso / zélotes bosse quand même, tout en sachant que l’état leur piquera tout quand même). Même pas : le truc vous calcule que l’état encaisse pas moins de 800 milliards. Plus rigolo encore, vous pouvez prévoir un taux de 200 %, et le machin vous calcule un revenu pour l’Etat d’à peine moins que le PIB français. Cool, la machine à raser gratis…

      B. En plus, ce sont des gros têtus, Jacques Marseille avait déjà pointé quelques erreurs de principe, à commencer par celle consistant à ne pas tenir compte des revenus sociaux (http://www.lepoint.fr/archives/article.php/311873). Parce que toucher 500 € et payer 20 % d’impôts, ou toucher 800 € et payer 50 % d’impôts, ça vous laisse 400 € net tout pareil. Tout seul, le taux d’imposition ne veut rien dire du tout.

      Par contre, en terme de comm, c’est du grand art et on peut en prendre de la graine. Du calibre de l’autre grosse daube à bisounours, là, le machin « indignez-vous ».

  9. Jacques

    Ignare en économie ? Pour être très bon en économie il faudrait qu’au moins les modèles théoriques soit réellement mis en oeuvre et on en reparlera… La plus part du temps c’est comme avant 1789, avec un peu plus de redistribution étatique qui permet de manger et de consommer pouvant ainsi accroître le capital d’entrepreneur.
    250 millions sur bientôt 2milliards c’est un magnifique progrès.
    Mais vous ne m’avez pas répondu. Peut il y avoir un capitalisme sans libéralisme ? Est ce le libéralisme qui est garant d’un « succès » du capitalisme ? Est ce qu’en Chine c’est de cela qu’il s’agit ? »Le mauvais capitaliste, il utilise ses réseaux pour obtenir des marchés publics, et il arrose les politiciens. »Est ce que le bon capitaliste fut mis en place un jour ?

    Le bon capitaliste c’est l’entrepreneur qui assume les risques pris, qui accumule du capital en vue de la richesse d’un pays (emploi, innovation) et de lui même tout proportion gardé, le bon capitalisme c’est encore l’entrepreneur qui aime entreprendre et rémunérer honnêtement qui ne cherche pas à exploiter les failles d’autres systèmes étatiques ou les faiblesses…

    1. Higgins

      « L’économie de marché, fondée sur la liberté d’entreprendre et le capitalisme démocratique, un capitalisme privé, dissocié du pouvoir politique mais associé à l’état de droit, cette économie-là seule peut se réclamer du libéralisme. Et c’est celle qui est en train de se mettre en place dans le monde, souvent à l’insu même des hommes qui la consolident et l’élargissent chaque jour. Ce n’est pas que ce soit la meilleure ni la pire. C’est qu’il n’y en a pas d’autre – sinon dans l’imagination. » — Jean-François Revel

      Personne ici ne nie ni de défend le capitalisme à la chinoise tel que nous le connaissons. Mais il a au moins le mérite d’avoir fait accéder 250 millions de chinois à un bien-être matériel dont ils étaient privés. Ça peut vous sembler trop peu, c’est déjà énorme.
      Pour en revenir à votre interrogation, je ne crois pas qu’il puisse avoir de capitalisme pérenne sans libéralisme affirmé (au sens économique et politique). Le second est la condition du succès du premier. C’est pourquoi la Chine devra s’y plier tôt ou tard. Maintenant, les dirigeants chinois sont à la tête de 1,5 milliards de personnes. Je ne les crois pas, pas plus que quiconque, capables de résoudre le problème d’un coup de baguette magique. L’erreur fondamentale en la matière vient, à mon sens, de notre volonté de plaquer notre grille de lecture sur la société chinoise (société où, traditionnellement, l’individu n’existe pas).
      Lisez Bastiat (http://bastiat.org/fr/): « La liberté du commerce, les libres relations des peuples, la libre circulation des choses, des hommes et des idées, la libre disposition pour chacun du fruit de son travail, l’égalité de tous devant la loi, l’extinction des animosités nationales, la paix des nations assurée par leur mutuelle solidarité, toutes les réformes financières rendues possibles et faciles par la paix, les affaires humaines arrachées aux dangereuses mains de la diplomatie, la fusion des idées et par conséquent l’ascendant progressif de l’idée démocratique, voilà ce qui passionnera notre patrie, voilà ce qui est compris dans ce mot: Libre-Échange; et il ne faut point être surpris si son apparition excite tant de clameurs. Ce fut le sort du libre examen et de toutes les autres libertés dont il tire sa populaire origine. »

    2. Un capitalisme sans libéralisme, c’est un capitalisme d’état. On a vu ce que ça donnait (Allemagne, années 30). En général, ça se termine mal.
      Un libéralisme sans capitalisme, ça n’existe pas.

    3. Higgins

      Tenez, voici un exemple de capitalisme tempéré par du libéralisme: http://www.lepoint.fr/societe/le-racket-de-la-renovation-des-monuments-historiques-26-01-2011-132125_23.php

      Dans ce beau pays où la notion de capitalisme d’état est étroitement associée à celle de socialisme d’état, il est quand même curieux que l’institution judiciaire ait un budget ridicule. De là à penser que cela lui évite de trop regarder dans les coins par manque de temps et de moyens, que cela permet le développement de toutes les magouilles possibles, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai évidemment pas.

      Une dernière pour la nuit: « Il est évident que la Concurrence, c’est la liberté. Détruire la liberté d’agir, c’est détruire la possibilité et par suite la faculté de choisir, de juger, de comparer; c’est tuer l’intelligence, c’est tuer la pensée, c’est tuer l’homme. De quelque coté qu’ils partent, voilà où aboutissent toujours les réformateurs modernes; pour amélio¬rer la société, ils commencent par anéantir l’individu, sous prétexte que tous les maux en viennent, comme si tous les biens n’en venaient pas aussi. » — Frédéric Bastiat

    4. Alex6

      Amusant, vous voulez du rationnel et votre discours est bourre d’estimations completement subjectives (« toute proportion garde »… mais qui en decide, vous?)

      Il va falloir que les socialistes dans votre genre comprennent cela: Plus personne ne croit aux fumisteries gauchistes, ceux qui votent pour cela profitent du systeme mais n’ont aucun espoir de voir se realiser des « grandeurs » du type « augmentation de la richesse globale ». Donc vous pouvez remballer vos sophismes et jouer franc-jeu, vous cherchez a continuer a pomper les contribuables pour perpetuer les echecs patents d’un siecle de socialisme. Vous meriteriez d’etre chatie en place public tiens.

    5. Ptah

      En ce qui concerne le capitalisme, je retiens l’approche de James Howard Kunstler détaillée ci-dessous en décembre 2007:
      « I would pause to remind readers how I regard capitalism in the first place: not as a belief system or a political ideology, but merely as a set of laws describing the behavior of surplus wealth and the « money » that represents it. Compound interest has worked for communists and Republicans alike. The trouble in our case today stems not from the inherent defects of capitalism which, like gravity, exerts its laws no matter how people think or feel, but from cavalier indifference to its laws. One of these is the idea that capital markets will perform credibly — within reasonable limits of risk — only if there is agreement that its tradable paper has some value. When markets work properly, fortunes are made and lost on the basis of relatively slight differentials in notions of value. In other words, people must have some idea what they are trading. »

      En ce qui concerne le libéralisme, il s’agit d’un pan entier de la philosophie avec des implications morales et juridiques. Un bon début réside peut être dans la lecture de livres comme « la Route de la Servitude » de F. A. Hayek, « l’Ethique de la Liberté » de Murray Rothbard et le « Discours de la Servitude Volontaire » d’Etienne de la Boetie. Mais il y en a plein d’autres.
      http://membres.multimania.fr/mgrunert/ethique.htm
      http://fr.wikisource.org/wiki/Discours_de_la_servitude_volontaire

      Quant à la démocratie, je trouve que ses ressorts, ses mécanismes internes sont parfaitement décrits ci-dessous
      http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/article_281_Les-revoltes-frumentaires.html
      (les personnes pressées pourront se contenter du dernier paragraphe même si évidemment le reste est très intéressant).

    1. Epoustouflant : on y voit que les plus grosses gabegies et les dépenses les plus connes sont toutes le fait … des états. Gasp.

  10. Hefjee

    Excellent article, comme d’habitude ;o)

    Concernant les échanges entre les habitués du site et les quelques sceptiques du jour, je souhaiterais faire remarquer une petite chose.
    A mon humble avis, le terme « capitalisme » ne désigne pas le(s) même(s) concept(s) selon les personnes. Si aucune ne fait l’effort de préciser un tant soit peu ce qu’elle entend par ce terme, tout échange s’apparente de fait à un dialogue de sourds…

    Libéral / étatiste, capitaliste / socialiste, croyant / athée, croyant / croyant, etc. Que de sourds!

  11. Chris

    Très , très belle analyse ! …je prends !
    C’est tout à fait mon opinion …sauf que je l’exprime toujours de façon humoristique …vilain défaut …
    Je résume : les français sont de gros , gros , obèses , opportunistes …
    …bien sur , parceque je dispose de points de comparaison …

  12. BA

    Voici l’évolution du chômage en France depuis les trois derniers mois :

    Catégories A, B, C, D, E (ensemble) :

    – Octobre 2010 : le chômage atteint un nombre total de 4 599 900 personnes.

    – Novembre 2010 : le chômage atteint un nombre total de 4 618 600 personnes.

    – Décembre 2010 : le chômage atteint un nombre total de 4 650 700 personnes.

    Variation sur un mois : + 32 100 chômeurs.

    Variation sur un an : + 272 000 chômeurs.

    En pourcentage :

    Variation sur un mois : + 0,7 %.

    Variation sur un an : + 6,2 %.

    http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/IMG/pdf/PI-Mensuelle-_Poz71.pdf

    1. YP

      Je plussoie : c’est la Maozédongitude, quintessence du marxisme chimiquement pur, qui a apporté bonheur et prospérité aux habitants de ce pays ; le grand bond en avant et la révolution culturelle auront été des réussites à tous les égards, notamment du point de vue de la surpopulation : ces programmes ont en effet entrainé la déportation de 65/70 millions de personnes, et la mort par la faim de dizaines de millions d’autres.

      1. Théo31

        Le communisme a un beau palmarès :
        1er en nombre de morts commis en son nom
        1er en famine
        1er en pollution nucléaire
        1er en destruction environnementale (mer d’Aral)

    2. Flak

      ahh, le communisme et ses paysans transferes de force et en masse au travail du metal, le celebre metal Chinois repute pour sa qualite.

      1. Flak

        faut vraiment etre une Gaufre de Conserve pour oser la ramener sur la Chine.
        L’exemple de la Chine sans le capitalisme, c’est la Coree du Nord. C’est ca que tu cherchais comme reference, Graine de Constipation?

        1. Flak

          c’est d’ailleurs amusant, car c’est precisement pour ca que les social-democraties fricotent avec la finance: le socialisme ne fonctionne qu’en milieu capitalisant.
          C’est de la que vient le capitalisme d’etat a la fRancaise (celui que tu critiques, Gauche de Contrit), c’est aussi de la que vient la crise economique et ca c’est super drole.

          au fait gauche de combat, c’est quoi ton combat exactement?
          tu devrais plutot t’appeler ‘Gauche de Salon’, ‘Gauche de Commentaires Sur Internet’,’Gauche de Blog’,ou meme Blog Gauche pour bien fitter avec la realite.

  13. deres

    Encore mieux que les pré-avis de grève du réveillon de la SNCF et de la RATP. Les certificats maladie de complaisance pleuvent sur la fonction publique. Gare aux inondations.

    http://www.leparisien.fr/lyon-69000/des-crs-en-arret-maladie-a-cause-de-la-fermeture-de-leur-caserne-26-01-2011-1243972.php

    Il faut dire que la vie est difficile avec les effets du turbo-capitalisme dans le service public.

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/01/25/04016-20110125ARTFIG00731-fonctionnaires-35-de-hausse-de-salaire.php

    Pendant ce temps là, ces salauds de nantis du privé s’en mettent pleins les poches !

    http://www.lefigaro.fr/emploi/2011/01/26/09005-20110126ARTFIG00628-2010-annus-horribilis-pour-le-chomage.php

  14. Ariane

    Je viens de relire votre article. Pourquoi cette critique du statut de l’auto-entrepreneur ?
    On nous apprend dans les amphithéâtres de droit (les juristes étant pour beaucoup d’une nullité crasse en économie, j’ai quand même un doute) que le statut d’auto-entrepreneur a au contraire ravivé l’esprit d’entreprendre. Il permet d’alléger considérablement les charges fiscales et sociales par rapport au statut de droit commun.
    En plus, il n’emporte pas forcément la qualification de commerçant, donc il permet parfois d’échapper à l’application du droit commercial (et c’est un bonus).

    1. Critique du statut ? Non, pas vraiment. Si ce n’est qu’une fois le statut installé, ping la taxe professionnelle (ou son remplacement), et paf les impôts, et boum l’envie d’entreprendre. Au départ, c’était une idée qui allait timidement dans le bon sens ; vite, le gouvernement a agit pour la transformer en usinagaz fiscale.

      1. Ariane

        Oui, c’est vrai, mais ça reste mieux que le statut de droit commun. C’est un « moins pire » si on veut.

        1. monoi

          Et pourquoi ne pas avoir un systeme a l’anglaise, ou il suffit de £100 environ pour creer sa boite, l’enregistrer a Companies House, et sans etre emmerde par personne jusqu’a ce qu’on gagne de l’argent?

  15. kwak chung seok

    Mhhh.

    Le capitalisme a apporté en Chine une prospérité et une opulence évidentes mais mais… h16 votre optimisme libéral est éminement respectable mais ne doit point vous aveugler sur certaines souffrances du peuple chinois; allez donc faire un tour sur des sites comme http://www.chinasmack.com ou chinahush.com, c’est instructif.

    Devoir vendre son corps au plus offrant pour payer les frais d’hospitalisation de ses parents, achever au couteau la personne que l’on vient de renverser en voiture de peur de payer des frais d’hôpitaux, voir sa maison démolie sans autre forme de procès en échange d’une subvention ridicule, au nom d’un sacro saint progrès dont on ne perçoit aucun dividende, handicapés séquestrés et forcés à la besogne à coup de trique par des propriétaires d’usine sans humanité aucune du côté de Shaanxi, tout cela est réel et pas du fantasme gauchiste.

    Il convient donc de saluer les avancées de ce pays continent mais aussi de rester lucide sur les drames qui accompagnent sa marche en avant capitaliste.

    1. tutututut Je n’ai pas dit qu’en Chine, c’était supayr, que tout allait pour le mieux et que c’était même mieux qu’en Fraônce. J’ai dit que le capitalisme avait nettement amélioré la condition de millions de Chinois, c’est largement différent. Et oui, il y a encore beaucoup à faire. Mais entre ce que vous décrivez et les laogaïs, les Chinois ont choisi.

      1. monoi

        C’est marrant ca. Utiliser la chine pour critiquer le capitalisme, faut le faire.

        Lisez un peu Wild Swans de Jung Chang. Ca remettra dans le contexte.

    2. Flak

      ces choses ont tout avoir avec le RESPECT DU DROIT et rien avec le capitalisme.
      Il n’est absolument pas etonnant qu’un pays communiste aie du mal avec ce genre de concept, tout comme les francais ont des problemes avec plein de choses qui relevent aussi uniquement du respect du droit mais en font une problematique socialiste.

      1. Flak

        j’allais dire une ‘problematique politique’ mais il n’y a pas de politique en fRance, il n’y a que du socialisme.

  16. adnstep

    Que des gens comme Jacques viennent se perdre sur ce blog montre qu’il y a de l’espoir, et qu’ils ne sont pas si surs de la pérennité de leur système.

  17. Cambronne

    JUST DO IT
    Dans une étude réalisée par l’Heritage Foundation, en collaboration avec le Wall Street Journal, l’île Maurice conserve sa 12ème place en terme de « liberté économique » sur les 179 pays à travers le monde et reste leader sur l’ensemble des pays du continent Africain, explique l’Express de Maurice.

    En tête de ce classement on retrouve Hong-Kong, Singapour et l’Australie. Même si l’île soeur a subi des pertes sur les quelques critères utilisées pour le classement (10 au total : barrières tarifaires, fiscalité,interventionnisme étatique, politique monétaire, investissement étrangers, réglementation des secteurs bancaire et financier, des prix et revenus, respect des droits de propriété, degré de régulation, transparence internationale), elle a gagné en liberté commerciale, politique monétaire et liberté d’investissement, ce qui lui a permis de conserver sa 12ème place.

    A titre de comparaison, la France se trouve à la 64ème place de ce classement 2011.

    Une des économies les plus fortes

    Les auteurs du rapport explique que Maurice a « un régime fiscal compétitif et des lois du travail flexibles aident à favoriser une croissance innovante du secteur privé. Le régime commercial ouvert et des droits sur la propriété intellectuelle plus ou moins bien protégée facilite l’esprit d’entreprise ».

    L’Etat n’intervient pas dans « le monde des affaires », explique le quotidien mauricien, la corruption est très faible et la gestion des finances publiques est saine.

    Avec une dette publique évaluée à 60% du PIB (Produit intérieur brut), Maurice est qualifiée de « most successful democracies », détenant une des économies les plus fortes des pays de l’Afrique sub-saharienne et le plus fort taux de revenus par habitant.

    Comment ce pays a t’il fait pour en arrivé là

  18. Phantom

    J’avais lu sur le site de l’Heritage Foundation qu’Hong-Kong pourrait ne plus être premier dans le classement prochainement (ce qui serait historique) à cause d’une loi sur le salaire horaire minimum longuement discutée et finalement votée l’année dernière par le Conseil Législatif. De ce que j’ai compris en lisant un article sur le sujet, seuls les travailleurs « étrangers » (en fait majoritairement des Chinois du continent) avaient un salaire minimum garanti, mais pas les citoyens Hong-Kongais (ça peut nous sembler un peu curieux lol).

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