D’après un important groupement féministe pour l’égalité des salaires des femmes, le National Committee for Pay Equity, le 12 avril est la date jusqu’à laquelle les femmes doivent travailler en plus de l’année précédente pour avoir un salaire égal à celui des hommes sur un an : d’après les associations féministes représentées par ce Comité, les femmes touchent 20% de salaires en moins qu’un homme à travail égal… Les faits et la logique montrent pourtant, de façon répétée, qu’il n’en est rien.
A cette période de l’année, on retrouve un peu partout le même genre d’articles, consacré à l’abhôminable différence de salaire entre les hommes et les femmes.
Contrepoints avait déjà mentionné, dans quelques articles (ici, notamment), les tripotages statistiques assez grossiers que certains n’hésitent pas à faire pour accréditer le mythe d’une différence notable de salaire entre les hommes et les femmes.
La manipulation est simple : on prend, pour un secteur donné, toute la masse salariale des femmes et on la divise ensuite par leur nombre. On fait de même côté masculin et on compare les deux. Youpi, la comparaison ne laisse aucun doute : les femmes gagnent moins que les hommes «en moyenne».
C’est évidemment une parfaite escroquerie intellectuelle puisqu’on n’a pas tenu compte des anciennetés, des parcours professionnels, des différences de temps de travail à la journée et dans l’année, des éventuels barèmes…
Cette année, un intéressant article du Wall Street Journal nous fournit quelques éléments supplémentaires de réflexion à ce sujet, nourris par la crise récente qui traverse le monde en général et les Etats-Unis en particulier.
On note ainsi que les taux de chômage (aux US, dans le cas qui nous occupe ici) sont plus haut pour les hommes (9.3%) que pour les femmes (8.3%). De plus, le taux d’hommes employés a plus chuté pendant l’année (de 71.4% à 70.4%) que pour les femmes (de 58.8% à 58.3%) ; ces chiffres montrent qu’il y a alors plus d’hommes découragés dans leur recherche d’emploi que de femmes.
La raison structurelle, au moins en cette période de crise, peut être à chercher du côté des secteurs qui emploient traditionnellement les hommes, comme la construction, le BTP ou les transports, secteurs qui ont subi de plein fouet la crise actuelle.
Or, si l’on accepte que les hommes et les femmes travaillent globalement dans des secteurs différents, on ne devrait pas s’étonner de trouver des différences aussi au niveau des salaires. Tout est, finalement, dans la raison invoquée pour expliquer ces écarts.
Si l’on choisit la version féministe, on mettra rapidement ces disparités sur le dos d’une méchante discrimination ardemment défendue par les vilains patrons, majoritairement turbolibéraux, donc acoquinés avec le Démon moyennant un pacte signé avec leur sang ou celui d’une victime tenue en esclavage dans une cave sombre.
Si on s’en tient aux éléments statistiques collectés avec soin, on se rend compte que la thèse Méchants Patrons et discrimination sexiste … ne vaut rien : les femmes employées à temps complet travaillent en moyenne 8.01h par jour, à comparer au 8.75h pour les hommes … Et cette différence de 9% pourrait expliquer, au moins en partie, une différence salariale.
Un autre élément à prendre en compte et très vite oublié par certaines activistes est le type de travail qu’occupent les hommes et les femmes. Et bingo, statistiquement aussi, un nombre de femmes — suffisant pour être visible sur les grandes masses de populations observées — choisit un travail un peu moins bien rémunéré mais aux horaires plus réguliers et aux conditions mieux adaptées à leurs demandes. Les hommes, a contrario, choisissent des jobs un peu plus risqués, un peu mieux rémunérés mais aux contraintes plus fortes. Cela se traduit d’ailleurs directement dans les accidents sur les lieux de travail, avec une sur-représentation masculine.
Mais le pompon, c’est que la différence salariale Homme – Femme tend à diminuer voire s’inverser au détriment de l’homme lorsqu’on tient compte de tous les facteurs définissant un poste donné. Une étude faite en 2010 par Reach Advisor a montré que parmi les travailleurs célibataires et sans enfant de 22 à 30 ans, les femmes gagnaient en moyenne 8% de plus que les hommes. Si l’on se rappelle que le taux d’instruction et la qualité des diplômes est notoirement meilleure chez les femmes que chez les hommes et que l’ensemble des économies occidentales font de plus en plus appel — par tertiarisation — à des travaux plutôt intellectuels, cet écart ne surprend pas tant que ça.
Enfin, à ces éléments statistiques s’ajoute un élément de logique : puisqu’il semble de notoriété publique que les femmes touchent donc systématiquement moins que les hommes à travail égal, pourquoi diable les patrons continuent-ils d’employer des hommes, plus cher de 20 à 30% ? Les employeurs seraient donc assez malins pour discriminer activement les femmes et les empêcher d’accéder aux postes mieux rémunérés, mais trop sots pour le faire avec les hommes. Sauf à rentrer dans le mécanisme intellectuel douteux du complot mondial, on n’explique guère un tel comportement.
Mais ceci est sans importance puisque le mantra principal, qui pose la discrimination sexuelle comme préalable à toute analyse des différences salariales, est devenu absolument indiscutable au point qu’on ne retrouve plus que lui dans tous les articles de presse.
“les femmes touchent donc systématiquement moins que les hommes à salaire égal”
à travail plutôt, non?
Oui bien sûr, je corrige – merci.
Très bon billet!!! Je fais mien le commentaire que Georges Kaplan laissa sur http://www.contrepoints.org/2011/04/13/21001-radins-envieux-racistes-et-intolerants-les-socialistes-et-les-anticapitalistes (autre sujet – même conclusion.)
“Principe socialiste de base: Si les statistiques sont favorables à mes apriori, elles en sont la démonstration. Dans le cas contraire, elle sont idéologiquement orientées, basées sur des données fausses, pas représentatives de « la réalité du terrain » ou une combinaison des trois précédents.”
CQFD…
Ou plus simplement encore : si on y croit, ça existe ; si ça n’existe pas, c’est que certains n’y croient pas. Comme Hashtable le blogueur gigalibéral qui essaie de nier l’évidence alors qu’en 2011 tout le monde sait bien© que les femmes sont scandaleusement discriminées salarialement par le capital spolieur qui vous trompe, ou l’inverse, je ne sais plus.
Le débat en est à un tel degré de médiocrité qu’il est désormais possible de balayer d’un revers de main tout argument non certifié conforme sur la seule foi du désaccord de sa source avec l’opinion commune. Ici : je lis ça sur le blog d’Hashtable le propagandiste archilibéral, ses sources sont donc nécessairement propagandistes comme lui et financées par l’oligarchie, bref c’est pas crédible, vite filons relire la vraie info alternative chez Rue89 et Courrier International.
Oui parce que pour commencer à douter, le fluffy aurait besoin de lire les mêmes choses dans Le Monde. Et encore, s’il lisait ça dans la rubrique Opinions, il se bornerait probablement à admirer le professionnalisme de la rédaction qui laisse s’exprimer des points de vue aussi honteusement réactionnaires au nom du respect du débat.
Très intéressant ce billet en tout cas 🙂
Article très intéressant. Effectivement, moi le premier, à force de se l’entendre répéter, ces différences salariales paraissent une réalité.
Il se trouve donc que non. Et finalement, c’est tout à fait logique. Comme l’a montré l’article.
Et devinez qui l’a mis dans son programme ?
Le Parti Socialiste !
Merci pour cet excellent article qui remet de façon pertinente les pendules à l’heure… ou les points sur les “i”, comme vous voulez..
Si les femmes ont moins d’accident de travail que les hommes, c’est tout simplement parce qu’elles sont plus posées! Les femmes qui bossent sur les plate-formes pétrolières ne laissent pas leur main gauche trainer là où leur main droite plante de rivets!
Alors que les hommes, ces cons, ne sont jamais foutus de retrouver leurs chaussettes.
En fil d’Ecosse, les chaussettes.
Les accidents sont également moins graves chez les femmes car elles ont leurs seins pour amortir les chocs et les chutes, c’est très net dans le BTP: il y a beaucoup plus de blessures graves chez les hommes que les femmes car ils n’ont pas cette protection. CQFD.
Pareil chez les livreurs de pizza accidentés.
C’est de la discrimination génétique, je vais saisir la Halde. Il faut que l’état propose une poitrine à tous les hommes qui le désirent.
“Enfin, à ces éléments statistiques s’ajoute un élément de logique : puisqu’il semble de notoriété publique que les femmes touchent donc systématiquement moins que les hommes à travail égal, pourquoi diable les patrons continuent-ils d’employer des hommes, plus cher de 20 à 30% ?” Argument irrecevable car clairement libéral et libéral, c’est mal!!!
Faut-il une loi pour le faire définitivement admettre?
“Il faut que l’état propose une poitrine à tous les hommes qui le désirent.”
Pourquoi leur laisser le choix ?
Moi, j’croyais, naïvement, que les statistiques c’était vilain…
Avec vous, les libéraux, plus rien n’est jamais à sa place! Vous méritez bien vot’ réputation de créateurs de chaos! 🙂
Cette discrimination est intolérable. Saisissons la HALDE dans l’instant !
@Melkion
C’est prévu…
http://www.cadresonline.com/actualite/droit/fiches_droit.php?id_article=3885
Il faut faire jouer la solidarité nationale.
Chaque femme devrait donner un sein et un ovaire à un homme, en échange d’un testicule et d’un bras capable d’ouvrir les pots de moutarde.
Mon cher H16, j’ai le regret de vous dire que votre article est obsolète. En effet, notre bon gouvernement a définitivement réglé le problème de la scandaleuse disparité salariale qui existait entre nous et nos tendres compagnes depuis 2007.
http://misandrie.blogspot.com/2007/11/la-parit-coups-de-pieds-dans-le-cul.html
Sachant que les entreprises gigaturbolibérales qui pratiquaient cette ignoble discrimination avaient jusqu’au 31 décembre 2009 pour faire cesser leurs agissements, je suis persuadé que cette blessure faite aux femmes fait désormais partie de notre histoire, au chapitre “heures les plus sombres”.
🙂
Et en vrai, pourquoi les femmes cherchent des horaires plus réguliers que les hommes, tendent à travailler moins et à s’investir moins ?
C’est une question d’hormones, d’organes génitaux, ou simplement d’enfants et de tâches ménagères ?
De même, il y a visiblement très peu de femmes aux hauts postes de direction. Encore une histoire de statistiques faussés ? Ou c’est parce que les femmes acceptent moins de contraintes ? Un peu de subtilité, que diable !
Bien que j’adhère rarement à vos analyses, la plupart sont bien construites. Votre raisonnement ici ne tient cependant pas la route.
Vous êtes donc pour la thèse du complot mondial ?
Il est vain d’analyser les inégalités hommes-femmes uniquement sur le champ économique, quand les rapports entre les sexes sont aussi sociaux, familiaux, etc.
Bref, ça me parait évident. Dire que les femmes gagnent moins parce qu’elles travaillent moins, sans se demander pourquoi elles travaillent moins, c’est stupide.
Alors, demandez-vous vraiment pourquoi elles travaillent moins.
Est-ce à cause des tâches ménagères et des enfants? Ou est-ce parce qu’elles font au global des choix différents?
Un indice : dès lors qu’elle se situe dans les 0,1% des plus gros revenus, une femme a largement les moyens de se payer toutes les femmes de ménage, nounous, gardes d’enfants qu’elle souhaite. Si les femmes sont sous-représentées dans les très hauts revenus, ce n’est pas pour des questions de tâches ménagères ou d’enfants.
Alors quoi? Le grand complot mondial?
Bref, ça me parait évident. Dire que les gens qui pointent et qui sont en retard gagnent moins parce qu’elles travaillent moins, sans se demander pourquoi elles sont en retard, c’est stupide.
Facepalm, comme dirait Flak.
“Bref, ça me parait évident. Dire que les femmes gagnent moins parce qu’elles travaillent moins, sans se demander pourquoi elles travaillent moins, c’est stupide.”
Bien, à moins d’être un gros gland, on sait très bien pourquoi elles travaillent moins, une fois par mois au mieux, et, statistiquement en France, deux fois 9 mois…
“De même, il y a visiblement très peu de femmes aux hauts postes de direction”
C’est curieux, à l’université où l’égalité salariale est la règle, 50 % des maîtres de conférence sont des femmes. Bizarrement, ce taux est divisé par deux quant on passe au corps des professeurs d’université. Que je sache, l’égalité salariale est aussi la règle à cet échelon.
Parce que les pouvoirs de décision sont très majoritairement concentrés dans les mains des hommes ==> ils recrutent et cooptent d’autres hommes pour les postes qu’ils estiment être destinés à des hommes…
Vous me donnez (presque) tous envie de gerber avec vos analyses qui s’arrêtent au niveau 1 du parcours en profondeur de l’arbre. C’est bon, vous vous sentez moins coupable de toucher plus que vous épouses et parfaitement justifiés de ne pas savoir brancher le fer à repasser ?
Ah, enfin : le grand complot sexiste mondial antifemmes. Il fallait au moins ça.
“C’est curieux, à l’université où l’égalité salariale est la règle”
Certes, c’est la règle, mais pas la réalité, car dans la fonction public aussi les femme travaillent moins, donc, on a salaire moindre (vu que, petite précision à tout les faux culs, un salaire c’est un taux horaire par un temps de travail..)
Article grandiose. Et dire que j’y croyais. J’attends avec impatience un billet sur votre analyse des conflits sur le budget américain (Paul Ryan notamment). Merci encore!
Pour alimenter la paranoïa anti-état, s’il y avait encore besoin
http://www.telos-eu.com/fr/article/comment-influencer-les-citoyens-sans-en-avoir-l-
Alors, là, je dis stop !
Jusqu’à présent, je trouvais les articles de H16 très pertinents, très convaincants, et avec ce qu’il faut de mauvaise foi (mais ce n’est pas un défaut) pour rendre la prose plus visuelle et accessible.
Jusqu’à ce jour, je trouvais ces articles frappés du bon sens, et qui expliquaient bien ce que je pouvais remarquer (et pester) sans pouvoir l’expliquer finement.
H16 était pédagogue.
Mais, là…
Je suis soufflé.
C’est la première fois que je lis un article qui prend à contre-pied ce que je croyais.
Et dans les faits eux-mêmes et dans l’explication.
Je suis assez féru de la science statistiques pour, généralement, ne pas tomber dans le panneau des sociologourous.
Sur ce sujet, je n’ai rien vu, rien compris.
Le pire, c’est que je fais parti de ces quelques hommes qui ont fait le choix de bosser à temps partiel (80%) pour m’occuper de mes enfants et décharger ma compagne commerçante.
Et oui, je gagne 20 à 25% de moins que mes collègues féminines à compétence/ancienneté comparables et qui sont à temps plein.
Je n’ai rien vu, rien compris, et suivi en ce sens la fausse rumeur devenue véritable dogme.
A ma décharge, je ne supporte pas le sexisme, la violence faite aux femmes, notamment conjugale.
J’ai été aveuglé par mon expérience personnelle (ma femme a été battue par son ex-mari) et ma honte parfois d’être un homme.
Mais, voilà, au final, cet article recadre tout :
– le machisme (sous toutes ses formes) est plutôt l’affaire de quelques individus (peu nombreux ou pas selon les époques) que de la société ou des institutions,
– et dans ces institutions, il semble bien que les entreprises (privées ou publiques) sont celles qui respectent le mieux la parité (loin, loin devant la politique !).
Donc, j’ai pris une claque.
Je ne suis pas masochiste.
Merci quand même H16.
Merci beaucoup.
Il y a des métiers où les femmes gagnent beaucoup plus que les hommes. Par un effet du hasard probablement, on n’entend jamais les gémissements des représentantes de la revendication phallique. Ni celles des hommes d’ailleurs. Deux poids, deux mesures ?
De quelles professions s’agit-il ? Ca a attisé ma curiosité…
Et ben je trouve qu’il ne devrait pas y avoir 2 poids 2 mesures : une personne doit être rémunérée en fonction du travail qu’elle fournit, pas de ses organes reproducteurs. Et ça marche dans les deux sens.
Mannequin par exemple.
Joueuse de tennis.
[HS : une heure de débat sur France-Q autour du thème de la dette publique, avec entre autres Jean Arthuis, pourtant pas totalement irréaliste sur le sujet.
Pas un mot sur la baisse des dépenses publiques. Pas un seul.
Bon, juste une mention pour le principe, en début d’émission, le journaliste déclarant de manière péremptoire qu’on ne coupera pas à une augmentation des impôts et à une baisse des dépenses publiques (pourquoi une augmentation des impôts ?) ; et une autre en fin d’émission, pour dire : y’a aussi la baisse des dépenses… mais on va plus avoir le temps d’en parler… tiens donc…
La totalité du débat a porté sur l’art et la manière d’augmenter les impôts, et différentes façons de brancher les tuyaux de l’usine à gaz étatique qui pompe la richesse nationale.
Le contradicteur d’Arthuis (OFCE) défendait la bonne vieille thèse de “la dette on s’en fout, cépagrave”.
Pourtant, apparemment, le bouquin d’Arthuis qui servait de prétexte à l’émission couvre les deux aspects : impôts et dépenses. Mais l’auditeur de France-Q n’aura bénéficié d’aucune lumière sur le second volet de la chose.
C’est pas comme si les journalistes avaient empêché Arthuis de s’exprimer, hein. Il a largement mené l’émission. Mais, pour une raison inexplicable, il a éprouvé le besoin de parler exclusivement d’augmentation de TVA, d’introduction de la progressivité dans la CSG, de suppression des niches fiscales, et pas du tout de baisse drastique des dépenses publiques.
Comme c’est curieux.]
HS certes, mais intéressant. Si vous avez le lien de l’émission (s’il existe), je prends.
L’émission était quand même intéressante ne serait-ce que pour pratiquement la première fois sur un grand média national, Arthuis y a évoqué une possible faillite de la France. Il est dommage qu’il ne se réveille que maintenant alors que son diagnostic est assez juste. Il fait même mention de l’absence de provision pour les retraites des fonctionnaires et autres entreprises publiques ainsi que pour les dépenses sociales comme le rappelle l’ami Franck ( http://fboizard.blogspot.com/2011/04/france-le-double-endettement.html ).
L’émission est très souvent intéressante avec des sujets comme celui-ci: http://www.franceculture.com/emission-du-grain-a-moudre-le-liberalisme-est-il-un-ennemi-du-capitalisme-2011-04-04.html . Des deux journalistes, seul, à mon sens, Brice Couturier tient la route, Louise Touret suit péniblement.
Quant au lien d’aujourd’hui, le voici: http://www.franceculture.com/emission-du-grain-a-moudre-notre-etat-vit-il-au-dessus-de-ses-moyens-2011-04-13.html
Merci 🙂
L’excellentissime Thomas Sowell a traité cette question de l’évolution des salaires H/F dans son “economic myths and fallacies”, je cite le titre de mémoire.
En ultra simplifié: Selon nombre d’études statistiques très poussées, l’écart provient effectivement et quasiment uniquement d’une attribution des rôles au sein du couple: ceux ci choisissent librement (bien que les féministes crieront au machisme) de favoriser la recherche de rémunérations plus élevées par l’homme et d’utiliser plus de temps “libre” de l’épouse pour la famille. Et donc les employeurs tendent à payer plus ceux qui, au final, se “défoncent plus” pour l’entreprise.
Ainsi par exemple, lorsque l’on compare dans divers milieux professionnels intellectuels l’évolution des salaires des hommes “jamais mariés sans enfants de 45 à 60 ans” avec celui des femmes “jamais mariées sans enfants” de 45 à 60 ans, cas très minoritaire mais tout de même significatif en volume, à diplome de départ égal, on constate que les femmes gagnent légèrement plus. Or ces femmes sont celles qui, justement, n’ont pas eu à “choisir entre le travail et la famille” à un moment de leur vie.
Le jour où les féministes accepteront l’idée que homme et femme ne sont pas interchangeables, l’humanité aura fait un grand pas.
Mais ce jour n’arrivera pas. Camarade féminine, bats-toi contre l’exploitation de la femme par l’homme!
Les féministes commencent sérieusement à devenir gonflantes, au fil du temps.
Je trouve qu’elle dévalorisent même la femme, et que ce qu’elles réclament n’est qu’une nouvelle forme de socialisme, saupoudré de bisnounourserie, avec l’égalitarisme et des bisous.
“Les féministes commencent sérieusement à devenir gonflantes, au fil du temps.”
En même temps, normal : vous avez vu la taille d’un cerveau de femme ?
Sont cons ces patrons turbo libéraux à injection: ils devraient tous engager des femmes et hop, +30% de rentabilité…
Hummm … Très intéressant mais l’analyse n’est pas poussée jusque dans ces derniers retranchements, assavoir que si UNE bac+9 choisit de rester à la maison pour élever ses bébés … c’est parce qu’elle AIME ça … ;-). Oui je sais, la vérité aveugle, des fois..;-)
Pire que ça. Les femmes sont mieux payés que les hommes, en fait, puisque
* leur absentéisme est nettement plus fort (sans même parler des congés maternité !), quasiment double de celui des hommes ( http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ecostat_b.pdf) ; rien que pour ce motif elles passent à bosser environ 5% de temps en moins que les hommes (sans parler de la maternité encore une fois)
* à cotisations égales, elles touchent une retraite environ double de celle des hommes (parce qu’elles restent en vie deux fois plus longtemps) ; en comptant la retraite pour un quart du salaire net, là où un homme touchera 100 + 25, une femme touchera 100 + 2* 25, c’est à dire 20% de plus
Bilan des courses : à travail égal les femmes gagnent 25 % de plus que les hommes.
Je pense que si les féministes planchaient un peu plus sur des faits réellement scandaleux (outre la violence conjugale, la prostitution en réseau, il faut voir ce qu’est la condition de la femme en Arabie saoudite, au Soudan, en Côte d’Ivoire, dans le fin fond de la Chine etc. ) que de perdre leur temps en vaines polémiques, elles seraient beaucoup plus crédibles.
Et toutes les femmes ne sont pas si faibles : la femme tigre, par exemple : http://poesie-et-racbouni.over-blog.com/article-la-femme-tigre-71560704.html
au lieu de
Quelle mauvaise fois…
Déjà, EVIDEMMENT, la plupart des études tiennent compte de l’ancienneté et du temps de travail. Vous pensez vraiment que les sociologues, dont c’est le travail, ne tiennent pas compte de ces paramètres explicatifs ??
Premier exemple trouvé sur google scholar, un peu ancien (2000) mais je ne pense pas que les choses aient beaucoup changé depuis 🙁 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_2000_num_337_1_7501 ) : cet article mentionne différents facteurs contribuant au salaire : ancienneté, temps de travail, expérience, type de travail. Selon cette étude, il y a une différence entre h-f. Et plus de la moitié de cette différence demeure “inexpliquée” par tous ces facteurs : c’est la discrimination homme-femme…
Et il y en a encore des études comme ça… C’est ainsi que l’observatoire des inégalités conclue qu’à poste et expérience équivalents, les femmes touchent 10 % de moins ( http://www.inegalites.fr/spip.php?article1400 ).
Le Wall Street Journal ne mentionne qu’UNE seule étude, parmi les nombreuses disponibles, ne concernant que les hommes et les femmes citadins, sans enfants, âgés entre 22 et 30 ans… Avouez que ça ne concerne que peu de monde. Pas de quoi généraliser.
“Et bingo, statistiquement aussi, un nombre de femmes — suffisant pour être visible sur les grandes masses de populations observées — choisit un travail un peu moins bien rémunéré mais aux horaires plus réguliers et aux conditions mieux adaptées à leurs demandes. Les hommes, a contrario, choisissent des jobs un peu plus risqués, un peu mieux rémunérés mais aux contraintes plus fortes.”
“L’écart provient effectivement et quasiment uniquement d’une attribution des rôles au sein du couple: ceux ci choisissent librement (bien que les féministes crieront au machisme) de favoriser la recherche de rémunérations plus élevées par l’homme et d’utiliser plus de temps « libre » de l’épouse pour la famille. ”
Choix libres ?… conditionnement plutôt. Et dévalorisation du travail de la femme. D’ailleurs comment expliquez vous que dans les quelques rares couples où la femme gagne plus que l’homme, le salaire de l’homme soit considéré comme plus important (voir interview de Ingrid Voléry : http://www.universcience-vod.fr/media/1695/inegalites-hommes-femmes-non-conscientes.html?page=2&cat_id=293 )?
Comment peut-on parler de choix alors que c’est toujours et encore aux femmes qu’incube la majorité des tâches ménagères ? Comment peut-on dire que les femmes « choisissent » des emplois moins rémunérés connaissant la répartition du travail à la maison, d’une part, et sachant d’autre part que les filles, depuis leur enfance, sont conditionnées pour choisir des filières peu prestigieuses. Sur mon blog je parle beaucoup de ce conditionnement, notamment à l’école, références scientifiques à l’appui (et pas qu’une au milieu de milliers d’autres !!). Voir notamment ici : http://antisexisme.wordpress.com/category/a-lecole-at-school/
Ah oui. Il incube. Ou succube, aussi.
Bon.
La question demeure : si tout ceci est exact, et si on ne verse pas dans la théorie du complot, pourquoi les méchants patrons et les vilaines entreprises capitalistes s’entêtent *tous*, sur *toute la planète*, à payer cher des gens alors qu’ils pourraient, d’un coup, diminuer de 10 ou 20% leur masse salariale ?
Qu’est-ce qui, selon vous, explique ce comportement étrange ?
Attention, l’idée est d’apporter une explication qui satisfasse au rasoir d’Ockham.
Alors, ce qui explique ce comportement soit disant étrange :
– les employeurs supposent que les femmes vont avoir des enfants et vont donc moins s’investir dans l’entreprise. Supposition en partie justifiée, puisque en effet, les femmes doivent assumer une très grande partie des tâches ménagères…
– en cela s’ajoute le fait qu’on considère, en général les femmes moins compétentes que les hommes, en particulier pour des emplois jugés “masculins”.
Vos explications seraient donc que les femmes vont avoir des enfants (ce qui est hardi, mais bon) et qu’en conséquence, les employeurs se prémunissent d’un risque d’arrêt de travail, et que, d’autre part, pour un travail masculin, les femmes seraient trop … féminines, en quelque sorte. Ébouriffant.
Bien bien. Et maintenant, il faut aller jusqu’au bout : si tout ceci est vérifié sur toute la planète, chez tous les employeurs (masculins et féminins, du reste), c’est parce que … parce que ?
Mhmmh… Peut-être est-ce parce que – diable diable – les femmes tombent vraiment enceintes et que certains travaux ne leur sont vraiment pas adaptés, en moyenne (notamment parce que, complètement par hasard, la densité musculaire d’une femme est inférieure à celle des hommes, biologiquement, parce que les femmes et les hommes sont plus douées pour certaines tâches que pour d’autres, etc…) ?
Non ?
Non.
Imaginer une seule seconde que toutes les entreprises, sur toute la planète, ont autre chose qu’un méchant vilain biais machiste, ce serait … impossible.
PS : oui j’ai confondu incube et incombe. Mais aviez vous besoin de vous moquer ? Votre remarque montre à quel point vous méprisez votre interlocuteur…
Ben oui. Dès qu’on me dit quelque chose, je méprise. Je méprise plus vite que mon ombre. C’est ça, le fait d’être un crétin machiste.
Bon. Z’avez pas un peu fini les procès d’intention ?
Et je n’ai non plus jamais parlé de “méchants patrons” et de “vilaines entreprises capitalistes”. Merci de ne pas déformer mes propos.
te fatigue pas H, tu vois bien que tu as tort, parce que … parce que … parce que … ben heu … comme les femmes en font plus à la maison, et que donc elles sont exploitées et que donc le mâle est un exploiteur, donc un patron (car tu sais h : patron = exploiteur, ça marche dans les deux sens). et l’exploiteur sous-paye, c’est évident, ça fait partie de la définition. 20 %. Hop. Pourquoi seulement 20 %, je sais pas trop. Normalement l’exploiteur il exploite plus que ça, mais là non.
Bon. Enfin cherche pas. on t’a dis 20 %, c’est le chef qui a parlé, l’observatoire des “in & gaga alités”, le HALDE, tout ça. Le chef a toujorus raison, alors maintenant t’es gentil et tu la ferme ; non mais.
Je croyais que vous vouliez une explication qui satisfasse au rasoir d’Ockham. Je vous en donne une, très simple : quand une femme fait des enfants, c’est à elle de s’en occuper. L’employeur le sait et évitera de la recruter. Quand un homme fait un enfant, il délègue la plupart du temps leur éducation à son épouse et peut continuer à se consacrer à sa carrière.
Je crois que ça semble évident à tout le monde. Le problème, c’est juste que certains semblent considérer que cette asymétrie dans l’éducation des enfants une situation normale. Un enfant se fait à deux et il n’y a pas de raison que la mère s’en occupe plus que le père. Bref.
Ensuite, je parlais pas forcément des métiers physiques, mais notamment des métiers scientifiques. Il n’y a pas de raison qu’une femme ne puisse pas être physicienne ou mathématicienne.
De même pour plombier ou conductrice de camion…
Les travaux sur des différences intellectuelles entre hommes et femmes (hommes qui seraient scientifiques et femmes qui seraient littéraires, par exemple) sont remis en question, notamment à cause des phénomènes de menace de stéréotype ou d’effet Pygmalion. En gros, s’il y a une différence, il faut d’abord prouver qu’elle est significative. Ensuite, il faut prouver qu’elle ait une origine biologique. Ce qui n’est pas une mince affaire… surtout lorsqu’on sait que garçons et filles sont éduqués de manière TRES différente.
(A titre d’exemple : un MÊME test de représentation en 3D est proposé à deux groupes d’élèves : au premier groupe, on dit que c’est une épreuve de géométrie (connotée masculine), à l’autre groupe, une épreuve de dessin (pas de connotation). Dans le premier groupe, les garçons réussissent mieux que les filles ; dans le second il n’y a pas de différence. Qu’en déduisez vous ?)
J’en déduis que vous mélangez tout et que vous pataugez entre ce que font les employeurs et ce que font les gens dans la société.
Les employeurs n’ont que faire de savoir si l’enfant sera éduqué par le papa, la maman, ou les deux. Statistiquement, ils se rendent compte que c’est majoritairement la mère qui s’en occupe, ce qui entraîne le différentiel de salaire. Dès lors que les pères s’occuperont plus des enfants que les mères, les employeurs changeront leur fusil d’épaule (sauf, là encore, à considérer un complot mondial). Or, ce n’est pas ce qui se passe à l’échelle de la planète (majoritairement, ce sont les mères qui s’occupent des enfants).
La question est : en quoi s’agiter pour dénoncer les écarts de salaires permet de résoudre cet état de fait ? En rien. En quoi imposer une égalité factice aux entreprises change les comportements ? En rien. En revanche, les impacts économiques, eux, ne sont pas neutres (baisse des niveaux de vie, notamment).
Quant aux remarques sur les mathématiciennes et les physiciennes, d’après vous pourquoi il n’y a aucune femme à avoir la médaille Fields ? Pourquoi il n’y a aucune chef d’orchestre célèbre ? Complot mondial ? Je n’ai aucune réponse à apporter, mais il me semble en tout cas évident que légiférer ne changera rien.
Antisexisme :
Ce n’est pas parce que les patrons “supposent que les femmes vont avoir des enfants”.
C’est parce qu’elles en ont effectivement (sinon, on ne serait pas là pour en discuter…), et qu’en conséquence, elles sont plus souvent à temps partiel, s’impliquent moins dans leur travail, donnent davantage la priorité à leurs enfants qu’à leur carrière, etc.
Ce qui est parfaitement rationnel et normal.
Vous ne semblez pas avoir lu les données qui ont motivé ce billet : quand on compare des populations d’hommes et de femmes célibataires et sans enfants dans une même tranche d’âge, les salaires sont égaux… et même un peu plus égaux pour les femmes, c’est à dire supérieurs.
Donc on est d’accord : l’origine principale du problème est la répartition des tâches à la maison.
“Vous ne semblez pas avoir lu les données qui ont motivé ce billet : quand on compare des populations d’hommes et de femmes célibataires et sans enfants dans une même tranche d’âge, les salaires sont égaux… et même un peu plus égaux pour les femmes, c’est à dire supérieurs.”
Le titre du billet est “Il n’y a pas d’écart salarial Hommes / Femmes”, ce qui me semble être une généralisation hâtive et dangereuse à partir d’une seule étude.
Parce que le titre “Il n’y a pas d’écart salarial H/F chez les célibataires et sans enfants dans une même tranche d’âge” est beaucoup trop long.
Lu cette statistique révoltante sur le site de “L’observatoire des inégalités”, indiqué par “Antisexisme” :
Espérance de vie à la naissance en France en 2010 :
Hommes : 78,1 ans
Femmes : 84,8 ans
C’est absolument scandaleux. Il convient de massacrer un certain nombre de vieilles tous les ans afin de rétablir l’égalité.
Et si les hommes avaient moins de conduite à risque (fument plus ,boivent plus, sont moins prudents au volant) ? 😉
pas moins prudents: plus confiants, et c’est d’ailleurs la base de presque toutes les differences qui font l’objet de ce passionnant debat **baille**
Sans oublier que la mortalité infantile des garçons est plus élevée que celle des filles.
bah, il y a des patrons sexistes comme il y a des patrons exploiteurs.Le probleme c’est quand les legislations empirent les problemes au lieu de les solutionner.
Mauvaise foi quand tu nous tiens ^^ C’est vrai que c’est rationnel pour une femme de sacrifier sa carrière à ses enfants et aux tâches ménagères, par contre, pour un homme… Chaipas, c’est moins rationnel ?
Beuh la question n’est pas de savoir si c’est rationnel ou pas, c’est simplement ce qui est observé dans les stats : les femmes choisissent plus souvent leurs enfants à leur carrière, et les hommes l’inverse.
Vous faîtes sincèrement pitié. Et peur parce que ce sont des gens comme vous qui sont mes collègues, mes patrons, qui décident de m’embaucher, de me payer une formation, de me promouvoir,
Rassure-toi : maintenant, on sait qui tu es. Le Grand Complot Mondial Anti-Femmes est au courant. Et nous allons tous nous liguer contre toi, (rire sardonique: mouah aha haha haha)
et que à travail égal ou supérieur, formation égale ou supérieure, rentabilité égale ou supérieure, le fait que j’ai un vagin sera toujours un handicap insurmontable qui fera que mon collègue ignare, incompétent et qui part tous les jours à 17h AURA le poste, pour ensuite me faire trimer…
Alors par pitié, arrêtez de vouloir nous prouver que notre condition est bien meilleure que la vôtre, à part pour vous sentir moins con quand vous demandez encore à Bobonne après 25 ans de vie commune où elle a rangé vos chaussettes propres, cette conne !
Tout ce discours respire la rationalité, le calme, la pondération et l’amour de son prochain.
enfin bobonne mes chaussettes bordel
“demandez encore à Bobonne … ” c’est moche de parler ainsi des femmes!!! moi j’ai un chien, il m’apporte mes pantoufles, comme quoi v’voyez? notez que c’est une femelle …
“pour ensuite me faire trimer…”
Votre vagin vous empêche d’aller chercher un emploi ailleurs ou, même mieux, de le créer, et soyons fous, de créer votre propre entreprise et d’embaucher ensuite votre collègue ignare et de lui en faire baver pour lui rappeler qu’il a dans son slip une chose que vous ne pourrez jamais avoir ?
Si les hommes avaient moins de conduites à risque, les femmes seraient moins attirées par eux, la perpétuation de l’espèce ne serait plus assurée, et nous ne serions pas là pour en parler (vous comprise).
Mouais… je veux bien vos références scientifiques.
Désolé, “Antisexisme”. Je ne donne pas de “références scientifiques” pour prouver que l’eau mouille, que 2 + 2 = 4, ou que les femmes et les hommes, ce n’est pas la même chose.
Si votre maman ne vous a pas appris les choses de la vie quand vous étiez petite fille, je ne peux pas la remplacer.
Quelle argumentation !
Ne faites pas semblant de ne pas comprendre, “Antisexisme”. Je n’ai nullement l’intention “d’argumenter” avec vous sur des évidences. Je vous l’ai dit. Cela me semble assez clair.
Internet est plein de ratiocineurs agressifs qui s’imaginent qu’ils ont le droit, simplement parce qu’ils ont un clavier sous la main, d’exiger de n’importe qui des “arguments”, des “sources”, des “preuves”, etc.
Vous n’avez aucun droit. Le fait même que vous jugiez opportun d’adopter comme pseudonmye “Antisexisme” vous discrédite d’avance. L’antisexisme est une idiotie parce que le “sexisme” n’existe pas. Ce qui existe, c’est la différence des sexes, et c’est ce que les “antisexistes”, pour d’obscures raisons de déséquilibre personnel, refusent d’admettre.
Vous refusez même d’admettre l’existence des comportements de séduction qui n’ont pas varié depuis que les hommes sont sur Terre. Vous refusez de reconnaître les mécanismes de l’attirance entre les hommes et les femmes que tout le monde connaît d’instinct. Vous réclamez des “études scientifiques” pour “démontrer” ce qu’une paysanne illettrée du Moyen-Age savait d’évidence.
Cela ne sert à rien d’ “argumenter” avec quelqu’un qui refuse par avance de reconnaître la réalité.
“L’antisexisme est une idiotie parce que le « sexisme » n’existe pas”
si si le sexisme ca existe, il est d’ailleurs pratiqué avec brio par nos amis les Bjorn et autres Gunther que tu accuses d’etre musulmans a chaque fois que tu viens nous couler une bielle dans les commentaires…
Relativement agacé par ce retour incessant à “la condition médiocre de la femme”, je m’intéresse à cette grande question qu’est la différence salariale, et dont on me (nous?) rabat les oreilles à outrance…
D’ailleurs, c’est souvent pour justifier une inégalité masculine qu’on m’a invoqué cet argument, ainsi que la souffrance des cycles menstruels, -je cite- qu’on ne peut de toute façon pas comprendre.
Je pourrais bien citer des maux biologiques et hormanaux spécifiques à la gente masculine, mais cela m’éloignerait du sujet : la différence salariale
En fait, je ne peux que difficilement me résoudre au fait que c’est une réalité. J’ai du mal à y croire.
A même poste, même horaires, même ancienneté, même niveau d’études, et environ même période de recrutement, 20% de différence ?
Je suis alors tombé sur ce billet, que je ne prends pas comme une vérité absolue, mais qui semble éclairer certains points.
Il est vrai que socialement, l’homme a tendance à plus s’investir dans sa carrière, et la femme vers la famille.
Je généralise, (moi j’ai fait le choix féminin par exemple)
C’est peut-être un conditionnement comme le souligne “antisexisme” mais l’important n’est absolument pas là.
A mon sens, l’homme trouve un certain épanouissement à accorder du temps à son travail, et de même la femme s’épanouit auprès de sa famille.
Alors conditionnement ou pas, c’est une question de trouver/chercher son bonheur où il est.
Pour répondre à antisexe, qui a invoqué à plusieurs reprises le fait que la femme fait plus le ménage que l’homme, ou la cuisine, c’était peut-être vrai il y a 30 ans, ça l’est peut-être encore chez certains.
Je doute que dans cette atmosphère générale de “femme libérée, et à libérer encore plus”, ce soit encore d’actualité maintenant, du moins dans ma classe sociale moyenne.
Cela dit, cela peut être le cas, par accord commun dans un couple (et ne me répondez pas que c’est du conditionnement, si l’on est pas assez fort pour s’en détacher, on ne peut s’en prendre qu’à soi même. De même que l’homme a tout à gagner, à se détacher de cet idiot concours vers la “virilité”)
Personnellement, je fais plus régulièrement la cuisine et le ménage que ma compagne. Ca ne me dérange pas, son activité professionnelle est plus prenante, et je suis meilleur cuisinier. Et alors? Je ne crie pas à l’inégalité!
De même on n’entend pas vraiment d’hommes qui se plaignent de devoir réaliser en moyenne plus que la femme, les travaux mannuels à la maison.
Il faut arrêter de crier au martyr.
Mais je disgresse.
Je donne ici une opinion totalement candide, je ne suis absolument pas inséré dans le monde du travail d’entreprise, ni documenté.
Cela dit, toutes les opinions sont bonnes à prendre.
Si certains d’entre vous connaissent des ouvrages portant sur ce sujet, sérieusement documentés, je suis preneur.
Vincent évoquait « economic myths and fallacies » de Thomas Sowell, que je lirai.
Si vous en avez d’autres n’hésitez pas.
Vous pouvez lire la série des Freakonomics de Levitt et Dubner : http://www.freakonomics.com/
http://time.com/3222543/5-feminist-myths-that-will-not-die/
http://www.consad.com/content/reports/Gender%20Wage%20Gap%20Final%20Report.pdf
http://www.forbes.com/sites/realspin/2012/04/16/its-time-that-we-end-the-equal-pay-myth/
Et pour ne pas vous assommer plus que ça d’articles, je vous poste ici un résumé complet, citant sources, statistiques et raisons générales de pourquoi les économistes dénoncent le gender-wage gap myth http://thenonpolitician.homestead.com/Economics/GenderPayGap.html
l’inégalité salariale s’explique par d’autres raisons que le machisme. la discrimination salariale est un mythe: http://www.slate.com/articles/double_x/doublex/2013/08/gender_pay_gap_the_familiar_line_that_women_make_77_cents_to_every_man_s.html deux vidéos intéressantes à regarder: https://www.youtube.com/watch?v=p5LRdW8xw70 http://youtu.be/8EK6Y1X_xa4
Je n’ai plus la source mais j’ai lu, il n’y a pas longtemps, une étude sur les revenus homme femme…. les plus grands écarts , en faveur des hommes, ont lieu dans les professions libérales (le patron c’est soi m^eme…) il atteint dans certaines profession 40%, étrange les femmes se puniraient? j’ai une exemple sous la main: médecins généralistes que je connais bien: l’homme reçoit tous les jours jusqu’au samedi midi, commence à 7 h 30 et fini à 20 H, la femme commence a 8h30 arrête à 18h30 , ne travaille ni le mercredi ni le samedi.