Encore de bonnes idées pour rembourser la dette

Il y a quelques années, on lisait avec un peu d’étonnement (ici par exemple) que la dette publique n’était pas un problème, qu’il fallait boire frais, que tout était sous contrôle et qu’il n’y avait aucune raison de s’inquiéter. Après tout, un État comme la France ne peut pas faire faillite, et puis la dette est bien soutenable, youkaïdi, youkaïda, restons détendus. Les années passant, le discours s’est dilué (comme par exemple), tant il est vrai que les finances des pays ne se sont pas améliorées. Heureusement, la France n’est pas à cours de bonnes idées !

Oui, maintenant, il semble clair que les montants de dette sont effectivement colossaux, et que la soutenabilité de cette dette n’est plus tip-top assurée ; d’ailleurs, le sujet revient, discrètement, de temps en temps, sur les plateaux télé et l’un ou l’autre article dans un média qui se sera laissé aller à une réflexion sur le sujet (entre deux saillies d’idiote pneumatique de télé-réalité). Parfois, on découvre un éclair de lucidité dans la bouche d’un ministre (Michel Sapin en fit un peu les frais dernièrement). Et il est vrai que les chiffres laissent songeur : pas loin de 2000 milliards d’euros de dette étatique turbo-libérale, non compris les engagements des retraites, soultes diverses et autres régimes spéciaux (ultra-libéraux, je vous le rappelle), tout ça finit par se voir. Et oui, décidément, lorsqu’on doit exprimer une dette publique en notation scientifique, c’est que ce nombre est devenu très gros.

Pas étonnant, donc, que des armées d’économistes se soient penchés sur la question lancinante : comment rembourser tout ça ? À la fin du mois de mai, ce fut un certain Jacques Delpla qui s’y est collé et qui, dans un article sur Challenges, serré comme une course hippique de chevaux sous amphétamines, nous explique comment nous en sortir avec brio.

Avant de regarder LA solution de Delpla, il faut se rappeler que notre bonhomme n’est pas un complet inconnu (disons, presque pas : miracle de Wikipédia, même les fossoyeurs du peuple trouveront page à leur nom) : c’est un des soldats de la phalange keynésienne des Attali-boys, qui a participé, en son temps, à la Commission du même tonneau qui était parvenue à nous faire bien rire avec des propositions dont nous avons vu à quel point elles furent à la fois praticables et pratiquées. Au passage, on ne s’étonnera même pas que le site dédié à cette « libération de la croissance » affiche maintenant un magnifique panneau, parfaitement en phase avec la réalité de terrain vécue en France :

libération de la croissance française : 404 not found

small facepalmOui, un « 404 Not Found » pour la libération de la croissance en France, c’est parfaitement exact. Du reste, n’oublions pas qu’avec la puissance d’analyse d’Attali, chaque solution peut trouver un problème à la hauteur de cette référence de la pensée (il suffira de lire la consternante interview que son altesse intellectuelle aura accordée à la RTBF pour écarquiller les yeux deux minutes sur le « libéralisme ultra extrême » de la Commission européenne).

petit facepalmOn est donc en de bonnes mains lorsque notre économiste propose donc, en guise d’économies pour l’État, un petit calcul simple, voire simpliste : une taxe exceptionnelle qui s’appliquerait, en une fois, à un taux de 17 % sur tout le patrimoine de chaque Français au-delà de 30.000 euros. Le bonheur, c’est simple comme un coup de trique, surtout qu’avec ce qui s’est passé à Chypre, on peut maintenant ouvertement parler de spolier purement et simplement les Français sans que les gens ne bondissent.

Mieux : pour ce brave Delpla, tout ceci est même carrément libéral (mais pas néo ou ultra, ne poussons pas) :

« C’est une taxe libérale (et libératrice) à la Maurice Allais. Cette opération est, en moyenne, neutre sur le patrimoine des ménages: moins de patrimoine aujourd’hui contre moins de dette publique. »

Ben voyons, les enfants, c’est neutre et libératoire !

Facepalm

Ainsi, les épargnants français, pas du tout épargnés par cette nouvelle ponction (en plus de toutes les autres), vont continuer de se comporter de façon parfaitement neutre et libératoire. Il n’y aura pas de fuites de capitaux. Il n’y aura pas de mouvements de protestation. Il n’y aura pas de tentatives multiples et plus ou moins désespérées d’échapper à cette énormité. Excellent pour la consommation. Génial pour la production. Super pour l’investissement.

Ainsi, cette méthode simple et libératoire ne va pas du tout inciter le gouvernement à continuer la gabegie comme devant. Une fois la dette annulée (en imaginant que l’opération soit effectivement possible ainsi), imaginer que le gouvernement va subitement sucrer l’équivalent de l’impôt sur le revenu (qui sert, actuellement, à payer les intérêts d’une dette qu’on suppose donc évaporée), c’est imaginer qu’il est prêt à s’asseoir sur un gros paquet juteux de 50 milliards d’euros. Au moins, en terme de naïveté, Delpla ne fait pas dans la demi-mesure et s’offre ici un splif à 50 milliards.

Et surtout, l’opération prônée par notre économiste aboutit à la situation amusante d’un patrimoine français amputé de plusieurs pourcents, patrimoine qui sera donc concédé à ceux qui détiennent notre dette, soit… des étrangers. Reste à savoir si le peuple français peut vivre avec 15% du Louvre, de Versailles ou de leur propre baraque appartenant à des Qataris ou des Chinois. Je doute.

Bref : que d’excellentes raisons pour mettre en place un tel système, au vu des bénéfices retirés (relancer le bastringue socialiste pendant 40 ans, avec encore plus d’assistanat, de redistribution, de misère et de plans sociaux). Et puis, il faut bien se rendre à l’évidence : c’est beaucoup plus rigolo de spolier les citoyens, le peuple, que tout autre parti dans ces opérations de dette. D’abord, ils sont plus nombreux, ce qui entraîne une somme plus petite à ponctionner par tête de pipe. Ensuite, ils sont plus petits, désorganisés et pas très futés, ce qui fait autant de bonnes raisons d’aller leur cogner dessus.

Maintenant, si on revient à la réalité de ce qu’est la dette étatique française, force est de constater que ce n’est certainement pas à tout le monde, dans le même sac, de payer les pots cassés. Il y a bien des responsables, et c’est bien à eux de prendre leurs pertes. D’ailleurs, si l’on y réfléchit deux minutes, la dette est, par nature, un engagement des politiciens au-delà de la durée de leur propre mandat. En clair, ces crapules ont signé pour un prêt qu’ils n’auront jamais à rembourser. Et, de crapules en crapules, chacun se refile la patate chaude jusqu’au point de non retour (avertissement : le déchargement, c’est maintenant).

La dette, on s’en doute, ne sera pas remboursée. Trop grosse, dans un pays atone, gouvernée par des imbéciles, des incultes ou des clowns sinistres, elle ne pourra jamais l’être.

Il n’y a que trois sorties possibles : l’inflation, le défaut ou la spoliation du peuple. L’inflation est déjà prévue, mais, comme le dentifrice, elle sera difficile à remettre dans le tube une fois qu’elle sera brusquement sortie ; ne pariez pas sur la sagacité des élites qui nous gouvernent pour se calmer à temps. La spoliation du peuple, on l’a vue à Chypre, semble aller d’elle-même tant elle est douillettement installée dans le crâne de nos économistes.

Quant au défaut, qui aurait renvoyé les créditeurs à leur lourde responsabilité d’avoir tant prêté à des jean-foutres, des escrocs, des voleurs et des démagogues cyniques, qui aurait d’ailleurs conduit cette belle bande d’arsouilles sinistres à la potence ou la prison, ce défaut sera soigneusement évité.

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Commentaires146

  1. Emma

    Comme vous H16, je parie sur la spoliation du peuple mais je m’interroge sur la forme que cela prendra. Toutefois il faut noter que la dette française – contrairement à la dette nippone ou italienne – n’est pas détenue majoritairement par les Français eux-mêmes.
    Merci une nouvelle fois pour ce billet très éclairant.

    1. FaLLaWa

      Pour la spoliation du peuple, je pense que c’est tres facile.
      Comme pour Chypre.
      Quand on sait que meme si vous n’avez pas communiqué vos coordonnées bancaires pour le paiement d’une taxe foncière, les pouvoirs publics peuvent contacter votre banque et prendre l’argent de force sur votre compte (véridique, mon patron vient de me raconter ca au dejeuner), on voit que techniquement, la chose est possible avec un peu de coordination 🙂 C’est-y pas beau ma bonne dame?
      Bon okay il y aurait probablement des fuites, avec des files d’attente aux guichets, une fermeture exceptionnelle des banques, un controle des changes, mais bon c’est amusant à imaginer, surtout pour moi qui suit a la tete d’un compte a la SG avec 500EUR dessus pour tout capital conservé en France^^

      1. Théo31

        Et tous les comptes en banque en France jusqu’à 100 000 euros sont garantis par un fonds de 2 milliards. En fait, la seule garantie, c’est de se faire enculer quand ce sera le bordel.

  2. aristarque

    Ah, quel dommage que l’ on ne puisse plus dévaluer, tout seul, dans son petit coin, tout en expliquant aux corniauds qui vous ont cru et à propos desquels on espère qu’ils continueront à rêver tout éveillé en ne se trompant pas de bulletin, qu’ ils vont s’ enrichir parce qu’il faudra plus de billets pour se payer leur baguette, signe évident d’ enrichissement…

  3. YP

    Que le français paye ne me choque pas. Après tout, ce sont bien eux qui ont votés pour ces programmes politiques et confortablement installés ces mafieux sagouinophiles aux manettes. La facture arrive et elle s’annonce proportionnelle à la veulerie des électeurs : colossale.

    Les allemands ont un mot pour ce genre d’expérience financièrement coûteuse : Lehrgeld. Quelques uns de ces électeurs arriveront peut être à comprendre pourquoi ils en sont arrivés là et en tirerons les enseignements. Je ne parirais pas là dessus.

  4. aristarque

    Mais un état ne fait pas faillite, voyons, cher H16!
    A-t-on jamais entendu que le Zimbabwe ait fait faillite ?
    Acheter son kilo de mil avec un billet de 10 M de dollars zimbabwéens ne posait aucun problème. Et, si une semaine après, il fallait 12 M des mêmes dollars pour le même achat, c’était à cause du méchant ultra néo turbo libéralisme.
    Et non pas en raison d’une quelconque faillite de l’ état zimbabwéen…

    1. pi31416

      Le lendemain, Aristarque, le lendemain, pas une semaine après. Vous n’avez pas suivi d’assez près les péripéties du dollar zinzin-babouin, honte à vous!

      1. Aristarque

        Il me semblait avoir lu que l’inflation courante était de l’ordre de 100% le mois, soit grosso modo 20% la semaine…
        Mais je reconnais que cela ne date pas d’hier, galopin ! 🙂

      2. Théo31

        Pendant la république de Weimar, fallait acheter son ticket de bus le matin parce que le soir, son prix avait été multiplié par X.

  5. mlallier

    Une grosse partie de l’épargne des Français est consignée sous forme immobilière. Vouloir en récupérer 17% conduit nombre de ménages à vendre ses biens. Oui ? Mais à quel prix ? Et à qui, comme vous le faites remarquer.

    Presque tous les biens immobiliers de France à vendre en même temps, ça va très probablement faire chuter les prix. Donc, les 17% ne suffiront pas, et il faudra monter à 35, 50, 78, 97% peut-être pour obtenir le montant de la dette.

    Ça ressemble fort à une idée Alakon (r)

    1. gem

      a qui ? mais à l’état bien sûr ! les propriétaires-occupents deviendront locataires de l’état, et les propriétaires-bailleurs … ne le seront plus. On en reviendra ainsi à la situation pré-1789, où la noblesse détient le foncier. Tout le foncier. Magie du progressisme révolutionnaire, il en revient toujours au bon vieux système de caste (nomenklatura etc.) ou (non exclusif) à l’Empire (césarisme) 🙂

    2. Aristarque

      D’autant plus Alakon que ce serait une opération « tir unique » qui ne changerait rien à la conduite habituelle de l’Etat, techniquement en déficit permanent de 20% par an.
      Donc, on « gagnerait » de repiquer au socialisme pour trente ans puisque, devenue sans dette, la France apparaîtrait comme un emprunteur sûr, pouvant à nouveau vivre au dessus de ses moyens sans trop se préoccuper, surtout les premières années…

  6. Baichette

    On n’augmente pas les impôts mais on tripatouille le mode de calcul et/ou on supprime les allocations familiales aux riches pour l’apéro alors oui en entrée je vois bien une petit ponction sur les comptes ou sur les patrimoines (le cuistot décidera lui-même). En plat de résistance on va trouver ne vous inquiétez pas: « il y a de l’argent en France, il suffit de le prendre là où il est ».
    …. On n’a pas fini….

  7. duff

    Bon article mais une remarque tout de même, j’aurais bien aimé lire, c’est peut être prévu pour plus tard, un commentaire sur l’échange de ping pong entre Gaspard Koenig et Charles Gave sur le sujet en mai. Sur le fond je donnais raison à ce bon vieux Charly mais vu le niveau de prise de conscience et d’extrême courage de nos politiques et des « élites » économiques – dont l’état d’esprit est bien décrit dans ce billet – je me demande si finalement la « solution » de Koenig n’est pas un peu plus réaliste.
    Merci

    1. Le fait est que les créanciers seront privilégiés aux épargnants français. Sur le long terme, cependant, tout le monde va y perdre.

  8. infraniouzes

    On est parti pour des lendemains qui ne chanteront plus car je ne crois pas au défaut de paiement. On serait mis au ban des nations. On n’est plus en 1917 au temps du folklore bolchévique. Quant à l’inflation ou l’hyper-inflation, je la crois techniquement impossible. On n’est pas en 1929 quand toutes les transactions étaient faites en billets de banques, souvent de la main à la main. Aujourd’hui, tout est électronique mais aussi codifié et prévu à l’avance. Il faudrait immédiatement engager des armée de petites mains pour corriger sans cesse les prix, les tarifs, les subventions etc… Et puis nos sociétés sont accros à une chose qui n’existait pas en 1929 de façons aussi massive: les jeux, les loteries les paris etc dont nos états font leurs choux gras. Vous imaginez le bouzin pour changer sans arrêt les tickets le montant des paris etc. Aucune organisation n’arriverait à suivre le train d’enfer de l’inflation. Donc il ne reste plus qu’à tondre le contribuable. C’est le plus facile, le plus simple et surtout ça fleure bon l’égalité (de façade) si chère à nos baltringues de politiciens…

    1. pi31416

      Pas besoin d’armées de petites mains. Peu avant que le mark s’en aille bouffer les pissenlist par la racine les Allemands avaient trouvé la solution. On ne changeait plus les prix affichés deux fois par jour, on affichait un unique multiplicateur, à appliquer à tous les prix affichés. Quant à la loterie, c’est encore plus facile: vous payez le dixième 3000 france aujourd’hui qui peut vous rapporter cent millions la semaine prochaine, mais si vous gagnez, la semaine prochaine, cent millions n’en vaudront plus qu’un d’aujourd’hui. Y’a bon la Française de Jeu.

    2. Grosben

      SQL_requete(« update products set price = price * 1,5; »),

      Grâce à une base de données, une seule requête suffit pour appliquer un multiplicateur sur les prix !
      Même si de toute façon, l’hyperinflation se fout des considérations techniques…

    3. Théo31

      « On n’est plus en 1917 au temps du folklore bolchévique »

      Ah bon. Molle Glande, Mélenchiasse et la fine équipe gouvernementale hitlayrault-trotskiste, c’est quoi ?

  9. Lib

    Ce n’est clairement pas la meilleure idée de Delpla, mais il en a de meilleures.

    Il est, je crois, à l’origine de l’idée des dettes rouges et dettes bleues, et avait écrit un bon bouquin avec Wyplosz.

    Pour revenir à la one-shot tax décrite dans ce papier, ce n’est clairement pas une solution libérale puisqu’elle suppose implicitement la confusion des patrimoines de l’Etat et des citoyens. Ceci dit, elle pourrait avoir l’avantage de ne pas être indolore et anesthésiante et pourrait donc créer un choc, une prise de conscience.

    C’est précisément la raison pour laquelle je ne lui donne aucune probabilité d’être mise en oeuvre. Nos maîtres préféreront nous étouffer à petit feu.

  10. cyril

    Et encore, le plus beau, c’est que si les ménages possède leur épargne en immobilier, l’état se propose de devenir co-propriétaire dudit bien à hauteur de 17%. Les pieds sur la table et les bières au frigo !

  11. daredevil2007

    Quel plaisir de vous lire, une fois de plus 😉

    Petites corrections : « à payer les intérêts d’un dette = à payer les intérêts d’une dette  » et il me semble qu’il manque quelque chose ici : « Je doute = J’en doute »

  12. ph11

    Bref, encore un zozo qui vit dans un monde imaginaire et fantasmé dont il serait le roi omnipotent et voudrait l’appliquer dans la réalité…
    Quand est-ce qu’on arrêtera de donner de l’importance et de l’argent à ces tarés ?

  13. Pascale

    «  » »« C’est une taxe libérale (et libératrice) à la Maurice Allais. Cette opération est, en moyenne, neutre sur le patrimoine des ménages: moins de patrimoine aujourd’hui contre moins de dette publique. » » » »

    C’est un fake, hein, cher H16 ?! Vous avez été inventer tout ça pour nous faire rire ?! Non ?!

    1. ph11

      Comme ça les socialauds diront encore que c’est une conséquence de l’ultra-libéralisme « réel… »

  14. Aloux

    On dirait le bon vieux proverbe shadock : « pour limiter le mécontentement, il faut toujours taper sur les mêmes ».

  15. Pascale

    Il y aura bien défaut quand le peuple aura été dépossédé de toutes ses richesses. Certes, il, le peuple, est encore capable d’en créer (des richesses) qui viennent s’ajouter d’année en année à ce qui spoliable, mais avec la rapidité avec laquelle cette bande d’escrocs est en train de détruire l’économie, viendra bien un jour où le peuple ne pourra meme plus créer de richesses du tout. Et c’est là que le défaut sera inévitable.

    1. gem

      allons , allons. Le peuple a des enfants à nourrir, il produira donc toujours ; même si on lui pique 70, 80, 90 % de ce qu’il produit. Même si on en extermine 50 % (parce que c’est toujours comme ça que ça finit). Dans ce cas les créanciers sont payés en nature, avec le travail esclave du populo dans des zones ad hoc (genre Corée du nord) ou exportés (genre médecins cubains, que l’état cubain vends à l’étranger).

      1. Pascale

        Meme si on lui pique 80% oui, il peut produire. Mais si on lui retire les outils pour produire (et c’est ce qui est en train de se passer : assistanat à grande échelle, 20% des Français font vivre toute la population, et ce ratio ne cesse de baisser, réduction et annihilation de l’auto entreprenariat, etc, etc ), alors il ne produira plus ou il produira « au noir » et l’État ne pourra plus se servir.
        Il n’y aura plus qu’une économie souterraine comme dans les pays du Tiers-Monde ou en URSS et l’État fera alors défaut.
        C’est un processus lent mais déjà bien engagé.

  16. eheime

     » Il y a bien des responsables, et c’est bien à eux de prendre leurs pertes. D’ailleurs, si l’on y réfléchit deux minutes, la dette est, par nature, un engagement des politiciens au-delà de la durée de leur propre mandat. En clair, ces crapules ont signé pour un prêt qu’ils n’auront jamais à rembourser. Et, de crapules en crapules, chacun se refile la patate chaude jusqu’au point de non retour (avertissement : le déchargement, c’est maintenant). »

    > Ce n’est pas aussi simple à mon sens.
    Derriere l’élu, il y a l’électeur.

    Je vous accorde que l’électeur a pu se faire un peu avoir par moment, mais globalement, les élus, en tout cas socialistes, ont dit ce qu’ils feraient et ont fait ce qu’ils avaient dit. Les nationalisations de 81, les 35 heures, la retraite à 60 ans en 81 et en 2013, la taxe à 75%, la taxe sur les riches, etc ..
    Tout ça a été annoncé à l’avance et acté.

    On peut meme dire qu’ils ont appliqué moins de catastrophes que celles qu’ils avaient promises globalement (ce que les électeurs socialistes « durs » n’hésitent d’ailleurs pas à faire payer cher à leurs élus). Ex en 82 et en 89, ou d’une certaine façon, on a remis un peu de réalisme dans le délire.
    Jospin a été le seul à parler du problème de l’endettement et à ne pas claquer TOUS les sous. Cela lui a été amèrement reproché …

    Chirac , je ne crois pas me souvenir qu’il ait été élu sur un programme de rigueur (on parlait de pommes et de « fracture sociale » – je cherche encore la définition …-, rappelez-vous ) et les quelques démarches intelligentes qu’il a pu initier ont provoqué l’ire de la France entière. Et il était tellement libéral que Madelin a fini par claquer la porte..

    La seule exception où je vous donne raison, c’est Sarkozy . Le peuple l’avait élu pour remettre les choses en ordres. Il lui avait , pour une fois, demandé d’agir vraiment . Il a même fait preuve de patience et de consensus. Et Sarkozy s’est empressé de légiférer sur les radars et hadopi et de nous faire une guerre à un pays qui ne nous avait rien fait. Là, oui, d’accord, il y a eu une vraie tromperie.

    Depuis le peuple s’est ressaisi et a voté pour Bozo le clown accompagné de toute sa ménagerie du cirque d’hiver (et d’été)…

    Non, le seul coupable, c’est le peuple. Il ne veut pas réflechir et croit que tout lui est du. Il a lui même hypothéqué son avenir comme l’aurait fait un surrendetté. Malgré tous les torts, toute la corruption, l’incompétence et le mensonge qu’on peut reprocher à nos politiciens, celui qui décide, c’est celui qui vote et il peut se présenter s’il n’est pas content. C’était à lui de prendre ses responsabilités.

    Le responsable c’est l’electeur en bout de chaine. C’est lui qui prendra ses pertes.

    Je donne également une très lourde responsabilité à la presse et aux médias qui globalement sont ignares et incompétents, et par voie de conséquence, de très mauvais conseil pour les electeurs. C’est pourquoi je vous remercie beaucoup pour votre blog qui fait exception.

    Je ne m’explique pas pourquoi certains peuples ont plus de maturité (Suisse, Allemagne, UK, USA [encore que ..] ) que d’autres, alors qu’ils ne sont pas devenus des démocraties nécessairement plus tôt (pour l’Allemagne j’ai quand même mon idée), mais c’est ainsi. Espérons que les peuples Grecs Espagnols, Italiens et bientôt Français retireront quelqu’enseignement du contre-coup qu’ils subissent, mais ce n’est même pas sûr.

    1. Seulement voyez vous, « Le peuple », c’est vaste, vague et pas particulièrement exact. Du peuple de 81, pas mal sont morts, d’autres sont nés qui n’avaient rien demandé. Certains sont arrivés, d’autres sont partis. Beaucoup ont toujours voté contre ces conneries.

      « Le peuple », c’est surtout très commode, beaucoup trop.

      1. eheime

        Ok mais on ne peut pas toujours dire « c’est le systeme », « c’est les autres ».
        Le systeme de démocratie, de peuple qui vote, n’est pas parfait, mais
        il marche ailleurs.

        On est peut-être pas responsable du passé, mais on l’est du présent et du futur. Et nous avons les moyens de parler et de convaincre comme jamais avec internet. Comme vous le faites sur ce blog ou même de simples interventions.
        Ca demande des efforts, mais c’est possible.
        Après tout les communistes ont bien réussi à soviétiser les esprits en France, alors pourquoi les idées libérales ne pourraient pas percer ?

        Je ne dis pas que le travail est simple, mais je n’accepte pas l’idée que ce soit la faute unique d’une poignée de crapules. C’est NOTRE faute.
        Nous sommes responsables de notre destin. Individuellement et collectivement.

        Je suis par ailleurs convaincu que le « peuple » est comme un grand enfant, qui apprend de ses erreurs. Les erreurs commises aujourd’hui et hier sont peut-être nécessaires pour aller vers plus de maturité.

        Je ne pense pas que vous passeriez de nombreuses heures à tenir un blog, à faire des recherches, répondre aux questions idiotes, si vous n’aviez pas en tête l’idée qu’il nous appartient à tous d’agir et faire prendre conscience, avec l’idée de mieux informer l’électeur.

        Je me trompe ?

        1. Deres

          Le système français est sclérosé par les corps intermédiaires (syndicats, politiques professionnels innombrables, fonctionnaires, hauts fonctionnaires) qui justement derrière la façade de la démocratie ont une influence très importante sur le pouvoir. De Gaulle a voulu mettre fin à tout cela avec la Vème république qui donne un pouvoir plus important au peuple. Son président très puissant est élu au suffrage universelle direct. le président est doté de nombreuses armes pour passer outre les blocages, comme le référendum, le 49-3, … Mais depuis 1958, les corps intermédiaires ont peu à peu grignoté le système afin de récupérer le pouvoir qu’elles avaient sous la IVème … Flamby est l’aboutissement de tout cela car c’etait en fait le candidat des corps intermédiaire, lui qui est un haut fonctionnaire, élu local, très lié avec des ex-haut fonctionnaires du monde de la banque . Ses promesses étaient principalement orientées vers le renforcement de leurs privilèges et pouvoirs. Les autres promesses sont d’ailleurs systématiquement repoussés ou vidés de leurs contenus.

          Le seul moyen de sortir de ce cercle vicieux est de redonner le pouvoir au peuple comme de Gaulle le souhaitait. Le pays peut très bien être réformé rapidement via des référendums ou autre. Il suffit que l’exécutif le désire. Au contraire, Flamby se sert du pouvoir important du président et du gouvernement pour ignorer royalement l’opinion et l’état désastreux de l’économie. On obtient l’effet inverse de celui recherché …

      2. wapi

        A la question de savoir pourquoi les « peuples »scandinaves, anglo-saxons, germaniques semblent plus éduqués en matière d’économie, je suggère de regarder du côté des valeurs du protestantisme…Le fait religieux a produit des individus et des sociétés marquées par le respect et du travail et de la propriété privée…

        The man who has the will to undergo all labor may win to any good.
        Martin Luther

    2. calc80

      Le peuple français n’est pas moins mûr que d’autres, mais seulement plus dépendant financièrement. Une partie ne moins en moins négligeable du peuple est suffisamment avisé pour ne pas couper la branche sur laquelle elle tient : la dépendance est un cercle vicieux.
      Si le libéralisme fait peur, c’est aussi parce qu’il est synonyme de la nécessité de se bouger les fesses pour gagner sa vie, un truc que ne nombreux français ne connaissent plus.
      Certains ont même dit que nous serions une société des loisirs ! Les loisirs, c’est comme les vacances; pour en bénéficier, il faut travailler !
      Je suis convaincu que beaucoup ont voté Mollande en toute connaissance de cause… pour notre malheur à tous.

      1. Eole

        @calc80: d’ailleurs à propos de société de loisirs, n’est-ce pas le gouvernement Mitterand qui avait créé un ministère des loisirs? Le bon peuple fraônçais biberonne depuis la Révolution à « l’égalité pour tous » etc…etc… et la détestation du « riche » et depuis le vingtième siècle, aux zavantagezaquis, comment veut-on qu’ils votent autrement que pour des gus qui leur promettraient ce que promettait Churchill :
        du sang et des larmes.

        1. Nemrod

          C’était le Ministère du temps libre.
          Une préfiguration du Ministère du redressement productif et autres conneries socialisantes.
          Pour l’instant le Ministère de la vérité n’a pas été crée.
          Mais comme « les cons ça ose tout etc » comme dit Audiard, je ne désespère pas.

    3. Aristarque

      Que faîtes-vous des électeurs
      qui sont minoritaires parce que libéraux,
      qui ne votent pas depuis plus de trente ans pour l’UMPS, en ce compris les précédents sigles du même tonneau,
      qui n’ont jamais demandé un pareil délire d’assistanat généralisé et une gabegie de dépenses ronflantes et inutiles
      et qui se retrouve(raie)nt maintenant à devoir assurer plus que leur quote-part de la dette puisqu’il est évident qu’un ratiboisage sur les patrimoines affecterait principalement ceux qui en ont à défaut de ceux qui n’en ont pas, pourtant les principaux consommateurs de la gabegie susnommée? En plus de tout le reste !
      Vraiment, le vocable « peuple » devient très accueillant quand il faut payer la note mais était beaucoup plus restrictif quand il fallait partager les fruits de la rapine étatique.
      Parce qu’on ne crève pas financièrement d’avoir un pays sur-équipé, doté en tout des ultimes technologies et toujours à la pointe du progrès dont on pourrait dire que tout le monde profite, peu ou prou, dans sa vie courante mais d’avoir un pays qui a pratiqué du social-clientélisme à outrance et très bien ciblé, excluant surtout les catégories qui financent le machin…

      1. YP

        Je suis entièrement d’accord avec vos arguments. Seulement, voyez-vous, les gens dont vous parlez sont une infime minorité qui n’ont jamais été entendus – et qui ne le seront vraisemblablement jamais.

        « Le peuple » a bien compris de quel côté la tartine est beurrée et comme l’indique calc80, « le peuple » n’est pas con et a voté en toute connaissance de cause : « Le peuple » aimerait bien venir vous faire les poches, mais il est trop lâche pour risquer à le faire lui-même.

        « Prendre ses responsabilités », c’est la différence entre eux et nous. Je vais être un peu abrupte : Les libéraux n’ont pas le choix, sauf à accepter de se laisser marcher sur la gueule.

        1. Aristarque

          Parfaitement en ligne avec vous dans l’aspect que les libéraux sont comme les derniers des Mohicans.
          Minoritaires, plutôt faibles en nombre et revendiquant d’autres pensées et modes de vie que tous ceux qui ne voient aucun problème éthique à faire les poches d’autrui au motif d’une fumeuse justice sociale, très partiale.
          Certes, ils n’osent pas (encore) le faire directement, quoique…, mais dès que l’Etat annonce qu’il s’en charge, ils se déchaînent et c’est à qui sera le plus vindicatif dans la réclame de la spoliation d’autrui!
          D’innombrables expériences en laboratoire ou malheureusement en grandeur nature, ont montré que beaucoup, qui ne feraient pas de mal à une mouche de leur propre initiative, se laissaient aller à des sommets d’ignominie dès lors qu’ils recevaient une sorte de caution morale d’une autorité.

          1. Nemrod

            Démonstration implacable.
            Je ne crois pas une seule seconde en l’édification de la masse gauchisante qui nous tiens lieu de « population ».
            Je ne vois que 3 issues
            – la fuite.
            – parier sur l’effondrement du système et être assez démerde pour prospérer sur les ruines.
            – solution intermédiaire si l’effondrement est trop long : être assez démerde pour profiter des failles du système sans se faire prendre par ses patrouilles.
            Il n’y a de toutes façons aucunes options faciles, ni sans risques.

          2. Duff

            Je vous trouve incroyablement pessimistes. Ne pas partager l’avis ambiant et avoir de solides raisons de penser avoir raison quand même m’amène à une objection de taille : Vu de près cette posture garantit une forme de supériorité, à l’instar de ceux qui avec De Gaulle avaient compris que l’histoire de France n’avait pas démarré en mai 40 ni ne s’était terminée le 7 juin. Parce qu’ils voyaient plus loin et plus large.

            Donc en regardant de plus loin, non le peuple français n’est ni stupide ni suicidaire, c’est bien parce qu’il se rend compte que plus rien ne tourne rond depuis une trentaine d’année qu’il est si dépressif et insatisfait… A mon avis les libéraux ont la science des mots, des concepts, d’appréhender des pensées élaborées souvent nobelisées et se serait très pédant de croire que le bon sens populaire serait incapable de suivre. Les adversaires des libéraux ne s’appliqueraient pas autant à rendre le français moyen aussi inculte, raciste, ridicule par son cinéma subventionné, ses talk shows paillettes bien-pensants etc.
            Quand je discute autour de moi avec des gens qui sont convaincus depuis toujours ou qu’ils se sont convaincus au fil du temps de la dangerosité du socialisme, peu importe que vous mettiez des mots sur les concepts : Ils sont d’accord. Ils admettent beaucoup plus facilement l’idée que l’Etat n’est pas la solution mais bien la source de nos problèmes. C’est devenu d’autant plus criant que les missions régaliennes sont de moins en moins correctement assurées et qu’aucun média sponsorisé par l’impôt n’arrive maintenant à dissimuler la réalité, internet, youtube et les médias indépendants continuent leur travail de sape sur les mensonges étatiques de ses médias officiels… Les français se foutent que ce soit « libéral » ou pas ils exigent des résultats. Voir Sarkozy promettre un kärcher et se pointer avec un pistolet à eau, le voir promettre la rupture et laisser les 35h, dépenser plus parce que face à chaque usine en liquidation, l’Etat selon lui devait faire quelque chose, voilà qui a poussé des français à le sanctionner en e lui renouvelant pas leur confiance.

            Le camp d’en face sait au fond de lui même que depuis le début des années 90, le bons ses populaire si glosé est majoritaire. Pour sauvegarder ses rentes, parce qu’Hollande a recueilli les voix de ceux qui ne voulaient que rien ne change, il s’est mobilisé. Avec quelques formules faciles mais intenables plus tard, il n’a pas commis les mêmes erreurs grossières que son ex-concubine…

            ça ne veut pas dire que le peuple est idiot. Le peuple et le bon sens sont nettement moins défavorables aux idées libérales que vous ne le suggérez. J’en suis certain. Comme il l’a été bien souligné, les trahisons de la droite qui abritait des libéraux ont eu des conséquences bien plus néfastes que celles causées par la gauche toujours éjectée violemment du pouvoir après avoir obtenu des résultats aussi catastrophiques qu’annoncés : 1986, 1993, 2002 et ça devient inéluctable, 2017.

            Cdlt.

    4. Duff

      C’est très simple : Quand les médias nous trompent il y a encore des gens pour dire « non », la machine médiatique s’emballe quand un mouvement venu de nulle part mobilise 300 000 selon Valls, 1.4 million plus vraisemblablement.

      Pourquoi la Suisse s’en sort mieux? Parce que le peuple est nettement moins cons que les « experts » invités réguliers de la TV ne le croient. En suisse votations et référendums d’initiative populaire avec des un nombre de signatures requis raisonnable empêchent les politiques à faire n’importe quoi et surtout des petits arrangements entre eux.

      On aurait eu ça en France (et pas 3 millions de signataires avec l’accord du président à la fin mais 500 000 comme en Italie) Hollande n’aurait même pas étudié la voie parlementaire et aurait fait un référendum sur le mariage pour tous. Idem sur plein de questions fiscales.

      C’est justement parce qu’on ne donne pas suffisamment la parole directement au peuple que des « démocraties » deviennent des parodies bureaucratiques et hautement corrompues.

      Cdlt

  17. eheime

    Je me rend compte d’une erreur dans ma déponstration : l’Espagne.

    On peut sans doute reprocher des choses au gouvernement, mais globalement il est resté mesuré dans les dépenses. Et si un tort pourrait lui être fait, ce serait de ne pas .. être intervenu face au probleme de l’immobilier dont les conséquences étaient pourtant prévisibles (et prévues, y compris par Greenspan lui-même, c’est dire !!).

    Ici , ce n’est même plus un problème de poticiens nuls ou d’electeurs irresponsables. Là, c’est le peuple qui s’est mis lui même tout seul dans la panade. Aucun gouvernant n’a forcé les espagnols à signer des crédits taux variables sur 50 ans. L’Espagne est un problème à part je trouve.

    1. Mais pour l’Espagne, ce sont majoritairement ceux qui ont eu des crédits et des emprunts à ne plus savoir qu’en faire qui payent à présent, d’une part. Et d’autre part, par la socialisation des pertes et leur remontées au niveau de tout le peuple, justement, c’est tout le monde qui paye, y compris ceux qui furent fourmis.

      Désolé, mais je ne peux pas cautionner ça.

      1. Aristarque

        ON peut également citer, dans le cas de l’Espagne, des équipements pharaoniques (TGV de peu d’intérêt comme transport, aéroport international inutilisé depuis deux ans bien que flambant neuf, etc…) qui ne peuvent pas ne pas peser dans les comptes.
        Tous lancés par des régions « autonomes », revendiquant une grande voire totale liberté d’action quand ce n’est pas carrément l’indépendance mais qui se souviennent subitement qu’elles sont membres d’un pays plus vaste quand il faut socialiser les pertes…
        Décidément, quelle que soit la variante du socialisme, elle se termine toujours mal quand il arrive au bout de l’argent des autres…

    2. Marc

      En Espagne le problème n’a pas été que le « peuple » se soit soudainement rué sur des crédits à taux réduits. Il ne s’agit, essentiellement, pas d’une dette privée. D’ailleurs l’usage du crédit en Espagne est peu courant, les paiements par carte sont l’exception (ils recquièrent à chaque fois une pièce d’identité…). La crise est survenue avec l’éclatement des bulles immobilières et de l’énergie renouvelable (les magnifiques éoliennes).
      Ce qui n’a évidemment pas aidé c’est le plan de sauvetage du gouvernement Rajoy des Cajas (et autres banques). On se souvient de la méga fusion qui a donné naissance au monstre Bankia.
      Les cajas étaient des entités financières opérant dans un petit rayon et gérées par une élite locale. Pas du tout faites pour investir dans l’immobilier à l’échelle nationale. La suite est classique, les banques vendent du rêve et embobinent leurs clients (qui ont toujours eu confiance en leur système de cajas) en leur refourguant des actions « preferentes » qui valent des clopinettes.
      Difficile de souligner la responsabilité des particuliers dans une telle trame.

    3. Deres

      Je ne me rappelle pas que les gouvernements espagnols se plaignaient de la hausse de l’immobilier. je pense même qu’ils s’en vantaient en tant que locomotive de la croissance. Dans la pensée original de Keynes, l’Etat doit agir de façon contre-cyclique pour limiter l’ampleur des bulles. Seul a été retenu la relance permanente, mais en réalité il devrait y avoir relance en cas de crise et des mesures anti-bulles pendant les périodes de croissance … Dans l’euphorie générale, c’est toujours oublié lors des bulles, les politiques étant trop heureux de bénéficier des retombés et pensant que les arbres montent au ciel ….

  18. anagoste

    je réclame officiellement qu’Act Up et les Indigènes de la République se réunissent autour d’une table afin que les chars emplumés de la prochaine Gay Pride défilent entre les tours d’une de nos riantes cités afin que cette charmante manifestation prennent des proportions encore plus vivrensemblesques.

        1. Duff

          Vous oubliez les femen!

          Je propose que les « ni putes ni soumises » soient dorénavant les « ni putes ni soumises mais les nibards à l’air ».

          ça, ça aurait de la gueule!

          De quoi faire fureur dans nos chères banlieues!

    1. eheime

      Dans la mesure où c’est une manif de bobos pour les bobos, je trouve normal que ce soient les bobos qui en supportent le bruit et les désagréements.
      Mais l’idée m’amuserait, je la soutiens également 🙂

          1. Duff

            Dominik c’est le réalisateur du film, bien qu’il ait déjà la palme, il ne se lasse plus de monter les marches à Cannes. En plus vu le film primé cette année, il peut se dire qu’avec plus de scènes explicites et réalistes, il peut tout récolter, meilleurs acteurs, meilleur réalisateur, plus gros producteur, le prix d’un certain regard (lubrique) etc…

  19. Aristarque

    « Reste à savoir si le peuple français peut vivre avec 15% du Louvre, de Versailles ou de leur propre baraque appartenant à des Qataris ou des Chinois. Je doute. »

    Tu fais bien de douter car je ne me vois pas payer un loyer à un Qatari ou à un Chinois devenu propriétaire de deux pièces dans ma demeure, au motif d’une « opération neutre et libératoire ». Ou devoir lui demander la permission le jour où je déciderai de vendre…

  20. Peste et coryza

    Ton site est dangereux pour la santé, H16.
    Mes collègues et moi mêmes ont failli s’étrangler en lisant ton fil (tu rétorqueras que c’est une saine réaction).

    A cette taxe delpha, il faudra ajouter celle de l’IR dont le quotient est abaissé, l’inflation des MP, les impôts locaux qui montent, etc…

    Toutes ces taxes vont aboutir à une situation magnifique : l’étude de la courbe de Laffer par tout le monde : les petits vont arrêter de bosser et faire du DIY pour ne pas se faire ratiboiser, et les gros vont se sauver.
    Résultats attendus : fuite de capitaux et de personnes, découragés économiques, travail au noir, survie, magouilles et cie.

    Allez, un peu de musique pour faire passer le tout :
    http://www.youtube.com/watch?v=Rm6q_3WGy9M

    Par contre, j’ai une question :
    Le défaut est inévitable, et plus on tarde, plus il fera mal. Dans ce cas, pourquoi nos gouvernants essaient de gagner du temps ?

    1. Aristarque

      Organiser l’évasion de ses biens dans les affreux, forcément affreux paradis fiscaux, ne peut pas toujours se faire en quelques jours…
      N’oubliez pas que toutes ces Altesses, bien que nanties de revenus mensuels plus que confortables qui représentent des semestres pour beaucoup d’autres, sont des miséreuses avec trois euros six sous sur le compte en fin de mois…
      Comme officiellement, ce n’est pas dans l’immobilier que leur argent est investi, encore moins dans l’industrie française dont elles ne se gênent pourtant pas à la tancer et sommer de mieux faire et de se développer, etc…, on reste étonné de leur faible patrimoine avoué, bien sûr, pas celui réel…
      On peut par exemple, acheter un yacht par le biais d’une société panaméenne ou d’une aussi riante contrée et l’amarrer quelque part en Méditerranée sans que cela ne soit en France…

  21. Black Mamba

    Les riches : vous voyez bien ce qu’ils ont, vous ne voyez pas ce qui leur manque.
    Saint Augustin

  22. eheime

    « Il n’y a que trois sorties possibles : l’inflation, le défaut ou la spoliation du peuple. »

    L’inflation fera payer tous les epargnants et les rentiers
    Le défaut fera payer certains epargnants et rentiers peu attentifs, mais en tres grand nombre.
    La spoliation du peuple fera payer certains au hasard dans la plus parfaite injustice.

    La seule vraie solution : commencer à réorganiser le pays. A la rigueur la dette peut attendre (indefiniment) en s’organisant bien.

    1. Deres

      Connaissant nos politiques sans courage ni idées, ce sera un habile mélange des 3 solutions. Une dose d’inflation, plus des spoliations sur les koulaks du moment. Ils trouveront bien un moyen de mettre un petit bout de défaut quelque part, le gouvernement refusant de payer quelque chose pour le quel il s’est engagé … En un sens, diminuer les remboursements de sécu des plus riches ou les allocations familiales ou les allocations chômage des cadres est un défaut sélectif sur les plus riches de la sécu ou des CAF. Cela revient en vision privé à avoir mis de l’argent de côté pour sa santé futur ou l’éducation de ses enfants et perdre son capital ou avoir souscrit à une assurance qui fait faillite …

      En résumé, le plan c’est :
      – Inflation : par action de la BCE qui finance la dette des Etats
      – Spoliation : hausse massive des impôts en cours + fléchage vers une épargne réglementé qui ne rapportera bientôt plus rien
      – Défaut : exclusion d’une partie de la population des bénéfices des assurances sociales obligatoires (équivalent à une perte de capital investi)

    2. Dans le meilleur des mondes, eheime, vous avez raison.
      Dans celui-ci, il semblerait qu’on aille goûter aux trois potions amères que vous citez.

      1. Duff

        Ce qui est « amusant » c’est que finalement les solutions à la dette préconisées par Mélenchon et Marxine sont les plus ingénieux moyens de plumer durablement ce qui fondent leurs électorats respectifs!

        Les petits épargnants réacs (FN canal historique) les chômeurs perdants de la mondialisation (FN canal Marxine et Filippo) et les bobos perdants de la mondialisation (FG, non pas la radio, quoique…).

        Les politiques français font preuve d’un art exceptionnel pour violer leurs électeurs, parfois, c’est tragiquement tellement sublime, que rien que pour ça, la politique française restera encore longtemps un exemple pour le monde entier.

  23. johnny_rotten

    Le gouvernement sait, qu’en France, ça peut devenir violent si les salaires de la fonction publique ne peuvent plus être payés ou seulement payés partiellement.
    Car c’est une population qui constitue le socle électoral des socialaux.
    Donc ils feront tout pour que l’argent assurant ces salaires soit disponible.
    Le reste ils s’en foutent.

    1. Aristarque

      Il me semble avoir entrelu que les émeutes suédoises de la semaine dernière étaient concomittentes à l’abaissement de certaines prestations d’assistance étatique en direction de leurs banlieues à cités, depuis l’arrivée d’un gouvernement de centre droit (version suédoise). Mais je n’arrive plus à situer sur quel site j’ai trouvé cette explication.
      Pour ma part, ma pensée et qu’il n’y a pas que chez les fonctionnaires que cela remuerait « grave » en cas d’absence de versements étatiques…

      1. Peste et coryza

        Faut voir
        Il vaut mieux que les ET emmènent loin les deux truellistes précités plutôt que deux paysans simplets.
        Au moins ceux là savent produire quelque chose…

  24. wapi

    vous ne trouvez pas que cela ressemble à la cuisson du homard…? On le plonge vivant dans l’eau tiède,et tout doucement on monte la température… et il s’endort, enfin façon de parler, il s’éteint inconscient de son avenir culinaire…dépecé par les petits doigts boudinés des énarchistes….

  25. wapi

    Madame,madame, : )

    non pas démocratie….on est en plein communisme. Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. L’erreur de De Gaulle fut de prendre les communistes dans son gouvernement. On va le payer encore longtemps.

    1. gem

      c’était pas une erreur, il n’avait vraiment pas le choix. Et puis un militaire est un collectiviste nationaliste, et un communiste est un militariste qui veut enrégimenter la société : ils sont d’accord sur l’essentiel (les moyens) même si ils sont en désaccord sur le but.

      1. Peste et coryza

        Néanmoins la France marchait sous De Gaulle.
        En fait, il n’y était pour rien (contexte général de reprise éco des années 1945-1973), mais au moins il n’a rien fait pour faire pourrir la situation, contrairement à nos dirigeants actuels.
        Et puis, entre un De Gaulle et un Hollande, la différence est énorme : l’un a du panache et un CV avec certes quelques carabistouilles mais assez conséquent (y compris sous le feu ennemi), alors que l’autre…

        Pour l’histoire du homard, on peut se consoler avec les derniers chiffres de American collapse…
        Entre les inégalités qui explosent, le ponzi éducatif qui menace, le welfare à bout de souffle qui fait tenir les masses et soit dit en passant fait gouter à ce pays les joies du socialisme , les emplois perdus, les chiffres trafiqués, la dette qui explose, ben bernanke et autres oligarques, les infrastructures qui tombent en ruine, cela promet beaucoup d’autres trous de l’enfer…
        Rassurez vous : la France n’y échappera pas.

        1. Tea Party

          Si l’on compare les aveugles aux borgnes, effectivement de Gaulle n’était pas le pire !
          Quant à la France qui marchait bien sous le mongolisme, il fallait oser !

          1. YP

            Si la France fonctionnait sous De Gaulle, c’est uniquement dû au fait que le personnage avait un minimum d’intégrité.

            Ses plus grandes erreurs furent sans doute la création de l’ENA et sa tolérance aux communistes : Il aurait dû s’inspirer de Joseph McCarthy et ouvrir un Guantanamo en Corse plutôt qu’une école à Strasbourg. Mais il est tellement facile de critiquer après coup…

          2. Tea Party

            L’ENA, est partit à Strasbourg, que sous Edith Cresson ! en 91 peut être la seule chose de bien qu’elle fit. Installer le pays sur la voie du communisme, pourrait être punissable de la peine de mort ! pour ce grand con, qui n’a jamais digéré d’être exclu des accords de Yalta, or qu’il n’était rien, sinon un français parmi d’autres laminés en trois semainesn par les allemands, et collaborant pour les autres, le reste du temps. (il est vrai qu’à Londres, on ne risquait pas de se faire prendre et torturer par les nazis) Rayons ce pitre des livres d’histoire.
            Ses ‘’ décolonisations’’ furent des conneries sans nom, qui in fine nous coûta plus d’argent que s’ils étaient restés français, mais où son parti, sous différentes appellations s’y retrouva !!! Au moins il aurait s’inspirer du Commonwealth, mais cela aurait été trop intelligent.
            Quant à l’intégrité, revoyez le service d’action civique ! SAC pour les intimes.
            Un peu de sérieux. Au fait, vive l’Algérie française ! et connerie que le Québec libre.

          3. Tea Party

            Je ne suis pas le seul sur le site, à vivre aux USA. Je vous certifie Peste et corysa, que ce que peignez, ne ressemble jamais à ce que nous vivons ! surtout que ces (vos) remarques viennent de Fraônce ! L’hôpital qui se fout de la charité ! un peu de sérieux. Les éternels loseurs qui se moquent des winners, le monde à l’envers.
            Certes, les différents Présidents Démocrates, les derniers directeurs de la FED en dessous de tout, n’ont pas aidés le pays, mais les temps changent, les Républicains reprennent du poil de la bête, aiguillonnaient par les Tea Party (merci pour eux), et les USA, s’en sortiront toujours. (au fait, quel parti, après les socialo-communistes, sont capables de redresser la barre française ? Je n’ose pas vous dire à droite, et encore moins libéral ?)
            Comme l’a dit Wapi, le sport national français est de critiquer les USA, surtout venant des mongolistes d’ailleurs ! Des idiots qui n’ont pas compris, que le Maoïsme est mort avec Mao, etc…. etc…. Qui pour faire bon poids, se référent encore, d’une pensée déjà vaseuse, obsolète, d’une toute autre époque, d’une autre économie, d’un autre contexte. Quelles bandes de burnes, n’aimant que les nuls : Nicolas !! Nicolas !! revient !!!! là nous quittons la politique, pour rentrer dans la pathologie psychiatrique.
            Au passage Peste, merci de m’expliquer la différence entre NKM, et Hidalgo ! et , comment être plus nuls et minables, en essayant d’organiser une simple primaire ! même les socialos-communistes font mieux !

        2. Wapi

          Sous De Gaulle, la France marchait sous perfusion de plan Marshall… et ce pendant un nombre d’années conséquent.
          Quand au American collapse, vous reprenez les poncifs de nos journalistes qui nous peignent des Etats-Unis sous un jour apocalyptique…Pour une Detroit emblématique de mauvaise gouvernance, d’état interventionniste et bouffi, qui a fait fuir ses industries, sa bourgeoisie, les cerveaux, et la population toutes catégories sociales confondues( lire cet article http://www.contrepoints.org/?s=detroit+michigan&x=-1092&y=-28( allegorie de la France à venir?) on a des états qui créent de l’emploi, qui investissent dans leurs infrastructures, et dans l’éducation. Mais pour des européens habitués à l’interventionisme des plans ministériels, cette Amérique individualiste et indépendante si bien décrite par Tocqueville est assez déstabilisante dans sa façon de gérer les crises… Pour jauger l’Amérique nul besoin du mètre étalon français!

          1. Peste et coryza

            Non, je reprend « economic collpase », site américain, fourmillant de stats intéressantes…
            Je ne lis plus la presse écrite française, sauf pour les faits divers.
            Y compris sur Washington et son élite sous perfusion d’argent gratuit de la FED.

          2. wapi

            @ peste et coryza,economic collapse site des alarmistes americains je dirais d’ailleurs vu les articles plutôt à droite de la droite hystérique ( mais Gauche et droite reprennent souvent les mêmes arguments chacun à sa sauce / les universités ne ferment pas, continuent d’investir, oui ce n’est pas gratuit…oui c’est de plus en plus cher tout comme la médecine .. oui cette société est plus qu’imparfaite), pas mieux que les nôtres. Venez travailler en Amérique du Nord et vous aurez une toute autre perception des choses vs la vision tronquée de spécialistes isolés dans leurs tours d’ivoire. La différence avec la France c’est que les anglo-saxons ont les bons outils et la culture économique pour rebondir. Quand aux zélites de Washington, les contre-pouvoirs sont en place pour les ramener à l’ordre. On peut critiquer la FED et ses perfusions d’argent gratuit, elle n’a pas entravé le ménage effectué pendant la crise de 2008, au niveau des banques. Je rejoins Tea Party dans le sens ou je ne me fais pas de soucis sur les capacités des USA à rebondir. Je vis dans une petite ville qui investit dans ses infrastructures, (salles communales, routes, traitement des eaux, installations culturelles) sans emprunter aux banques, sans augmenter nos taxes, et encourage l’installation d’entreprises, et le développement de terrains domiciliaires. Les comptes sont à l’équilibre chaque année et il y des fonds sur comptes épargnes à tel point que la commune se fait des prêts à 0% pour financer certains projets. Si on ne peut pas financer on ne fait pas.J’ai cru que je rêvais en arrivant ici. Et nombreuses sont les décisions prises à main-levée lors des conseils municipaux…Dans le calme et la sérénité, sans jamais recourir aux plumes et au goudron! Relisez Tocqueville et son observation du terreau de la démocratie américaine:
            « Cette société nouvelle, que j’ai cherché à peindre et que je veux juger, ne fait que de naître. Le temps n’en a point encore arrêté la forme ; la grande révolution qui l’a créée dure encore, et, dans ce qui arrive de nos jours, il est presque impossible de discerner ce qui doit passer avec la révolution elle-même, et ce qui doit rester après elle.
            « Le monde qui s’élève est encore à moitié engagé sous les débris du monde qui tombe, et, au milieu de l’immense confusion que présentent les affaires humaines, nul ne saurait dire ce qui restera debout des vieilles institutions et des anciennes mœurs, et ce qui achèvera d’en disparaitre.
            Quoique la révolution qui s’opère dans l’état social, les lois, les idées, les sentiments des hommes, soit encore bien loin d’être terminée, déjà on ne saurait comparer ses œuvres avec rien de ce qui s’est vu précédemment dans le monde. Je remonte de siècle en siècle jusqu’à l’antiquité la plus reculée ; je n’aperçois rien qui ressemble à ce qui est sous mes yeux. Le passé n’éclairant plus l’avenir, l’esprit marche dans les ténèbres.
            Cependant, au milieu de ce tableau si vaste, si nouveau, si confus, j’entrevois déjà quelques traits principaux qui se dessinent, et je les indique :
            Je vois que les biens et les maux se répartissent assez également dans le monde. Les grandes richesses disparaissent ; le nombre des petites fortunes s’accroît ; les désirs et les jouissances se multiplient ; il n’y a plus de prospérités extraordinaires ni de misères irrémédiables.  »
            Alexis de Tocqueville
            cette fluidité, cette capacité à mobiliser rapidement ses forces vives, à recommencer sans laisser les échecs miner la volonté d’entreprendre….je les trouve bien vivants aujourd’hui..

      2. Wapi

        peut-etre pas le choix je vous l’accorde, mais retrospectivement on a miné les fondements de cette 5ème République, de l’Éducation, et les syndicats se sont renforcés en antennes du PC et du communisme… voir tous les anciens marxistes arrivés au pouvoir (et les nouveaux venus sous leur enveloppe ecolo)

  26. LeRus

    Après les Pignouferies de la Presse, vous pouvez créer une nouvelle catégorie: Le Nouvel Impôt de la Semaine !

    Tant de créativité aux services des français, c’est laisse sans voix.

    1. Calvin

      « Nouvel Impôt par semaine » me semble encore assez loin de leur portée, ne serait-ce parce qu’il faut réunir deux chambres dont une grabataire.
      En revanche, on arrive facilement à une « Nouvelle Idée Alakon d’Impôt » par jour.

  27. chris

    Argghh, j’ai encore oublié la règle d’or de l’ouverture de la page H16 (poser sa tasse de café). Nettoyage en perspective à cause de la libération de la croissance ….

    1. chris

      Mais étant français et coincé en France pour un bon bout de temps, je trouve que l’ambiance retombe sévèrement sur la fin de l’article ….

  28. Matthieu

    Ca ne m’étonne pas cette « technique » de la saisie du compte bancaire au delà d’un certain seuil. En effet, on a tous pu voir que nos dirigeants n’avaient qu’entre 45€ et 3.000 € de déposés dessus pour la majorité d’entre eux… Mouarf!

    Moi j’enlèverai ce seuil « financier » pour le remplacer par 2 autres seuils:
    – Avoir eu le droit de vote depuis 30 ans
    – Avoir été un élu

    histoire que cette connerie n’éclabousse que les coupables de préférence. :’)

  29. Black Mamba

    Dans le cas où cette proposition de loi passerai, ils seront encore capable de faire en sorte que les fonctionnaires ne soient nullement concernés ou si ils le sont avec un pourcentage purement symbolique.
    Nous savons bien que la légalité devant la loi c’est deux poids et deux mesures.

  30. Waren

    Vu le ton de l’article de Jacques Delpla et aussi sa conclusion complétement farfelue, j’ai quand même l’impression qu’il fallait prendre cela au second degré.
    On me dit à mon écouteur que non, que c’est tout à fait censé; pardon alors.

    1. Aristarque

      Non, il était venu expliquer cela TRES sérieusement sur BFM Radio un bon matin (lundi ou mardi de la semaine dernière et cela m’avait déjà passablement énervé comme hypothèse de renflouement de la France, me laissant aller à un commentaire HS.
      Belle et agréable surprise de voir aujourd’hui que notre hôte n’en pensait pas moins sur le sujet.

    2. Aristarque

      Je confirme par le fait qu’il a eu droit à son article dans CHALLENGES, journal où les socialistes font semblant de jouer en faveur de l’entreprise….

  31. Stephane

    Je me souviens des maquettes Heller de mon enfance. Dedans, il y avait une petite poire en silicone contenant la colle à plastique. Je pense que l’ état devrait réintroduire (!) ces petites fioles mais avec une dose de vaseline. Et sur notre feuille d’ impôt: une ligne en plus Tva: taxe sur la vaseline ajoutée.

    1. Calvin

      Houla ! La quantité de vaseline me paraît trop faible face au calibre de l’intrusion fiscale…

    2. Mario

      Ayant bien monté une cinquantaine de maquettes HELLER ou AIRFIX, je vous confirme que la mini-fiole fournie était bien insuffisante pour la maquette complète (ou alors, avec de microscopiques touches sans ruban continu)

  32. Kolokotronis

    17 % mon cul, le patrimoine des Français se compose d’immobilier surévalué en grande majorité. Si on demande 17% en liquide, c’est des taux d’imposition pour des biens meubles, actions argent liquide et de tout ce qui fait le capital mobilisable pour des projets productifs de plus de 50%. Et sans capital, bonne chance pour faire fonctionner l’économie. C’est bien la pire idée possible et imaginable.

  33. Calvin

    Mr H16, avant de vous moquer de toutes ces idées foireuses, attendez de voir ce que va donner la reconstruction du site de la Libération de la Croissance !
    J’ai mis le site en favori pour être le premier à être au courant des idées lumineuses de nos élitres-devins, et je vais checker chaque jour.
    Ah, dernière nouvelle, il paraît que la croissance est retenue en captivité par les FARC…

    1. Aristarque

      Cela va encore nous coûter combien pour la libérer ?
      Quelques bonbons, je suppose ?

  34. Théo31

    « Libérer la croissance »

    Ca fait 40 ans qu’on lui éclate la gueule dans les geôles communistes franchouilles. Et vu les chiffres, elle est morte.

  35. Dr. Djedje

    Bonjour, je lis depuis quelque temps ce blog et me pose des questions:
    – Supposons que les 17% de braconnage passent…Grâce à un emprunt sur 30 ans, je m’ offre une villa sur la côte d’ azur. Je suis donc endetté, et même très fortement. Est-ce que je vais payer 17% en plus du prix d’ achat? (si non, bien sûr, autant placer ses liquidités)
    – La dette est-elle due à la nécessité de l’ économie privée d’ être maintenue sous perfusion ou bien à l’ inadéquation entre rentrée fiscale et nombre ou coût des services rendus?
    – La dette généralisée en EU est-elle une nécessité pour la signature des nouveaux accords transatlantiques avec les USA, eux-mêmes très endettés?
    – Si quelques pays avaient pu échanger leur pétrole contre des euros sans risquer des contre-mesures de travaux publics par voie aérienne, n’ aurait-on pas observé une toute autre situation économique?
    – Pour qui travaillent les représentants des citoyens? Dans l’ intérêt de qui travaillent les représentants des citoyens? (différentes réponses possibles)
    – Pourquoi le niveau de dette à 60% du PIB et à 3% par an est-il conseillé?
    – Comment réduire le niveau de la dette avec de la croissance (positive j’ entends) alors qu’en ayant augmenté cette dette, la croissance était déjà faible (mais positive)?
    Voilà voilà, j’ attends les critiques / prochains textes…

    1. – « Est-ce que je vais payer 17% en plus du prix d’ achat ? »
      Non. Vous perdrez 17% de votre bien (sous forme d’une ponction ou d’une copropriété, par exemple). Heureux ?

      – La dette est due à des rentrées fiscales très inférieures aux largesses étatiques.
      – La dette n’est pas généralisée en UE. Aux USA, c’est encore un autre phénomène (le public et le privé étant fortement endettés). Je ne vois pas le lien entre les dettes des uns et des autres si ce n’est la sociale-démocratie galopante.
      – Je ne sais pas. Je ne pense pas.
      – 60% et 3% sont des chiffres magiques qui n’ont aucun lien avec la réalité (ils sont aussi bidon l’un que l’autre). Il y a un très vague lien avec la croissance.
      – Si la croissance est suffisante, l’augmentation de la dette par roll-over est amoindrie (faible croissance) ou annulée (croissance suffisante) ou même transformée en diminution (croissance de folie).

      1. Dr. Djedje

        Merci pour vos réponses oh combien éclairantes!
        –  » La dette est due à des rentrées fiscales très inférieures aux largesses étatiques. » Comment fonctionneraient Bouygues, Vinci et Eiffage (par exemple) sans les commandes de l’ Etat? Combien des chômeurs en plus sans les commandes de l’ Etat?
        – « La dette n’est pas généralisée en UE. » http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique_des_%C3%89tats_de_la_zone_euro
        Je suis un simplet non idéologisé, faut m’expliquer (à part si le en dessous de 60% le pays n’est pas « endetté »)
        – « 60% et 3% sont des chiffres magiques qui n’ont aucun lien avec la réalité (ils sont aussi bidon l’un que l’autre). Il y a un très vague lien avec la croissance » Production monétaire (ou de valeur, vous rectifierez) par l’emprunt avec intérêt?
        – avant-dernière et dernière réponse: donc il faut nettement plus de 3% de croissance pour être dans les clous? euh, ils font plus tourner à Bruxelles, ils ont chacun leur propre shilom de la taille d’ un gaffophone!
        Je précise que ce qui est écrit n’ est pas complètement sérieux puisque tant que la grande nation garde l’ arsenal nucléaire en état de marche personne ne peut vraiment venir nous demander des comptes (alors pourquoi rendre des comptes?). un peu d’ ironie et de cynisme avant d’ aller se coucher…

        1. gem

          – Bouygues et les autres fonctionneraient mieux. Sans avoir besoin de verser des retro-commissions. Pas de chômeurs en plus ; au contraire, des chômeurs en moins (parce ce qui fait l’emploi c’est la valeur ajoutée, et il n’y a pas de valeur ajoutée à faire des hôtels de régions, des rond points, des immeubles neuf en remplacement d’autres immeubles détruits pour ça, des Notre Dame des Landes, et autre machins inutiles)
          – 60 et 3 sont des chiffres magiques, mais pas idiots en soi. Si on les respectent la dette est stabilisable sans trop de frais
          – pour faire simple : oui. En supposant que l’état récupère la moitié de la croissance pour son usage, rien que pour ne pas faire croitre la dette, et sans ajouter de dépense, il faut un PIB 8 % plus gros. Mais soyez sur que si la croissance revient on va reverser du champagne plutôt qu’être raisonnable. Comme en 2002.

  36. babarabobo

    …Le bon coté de cette proposition c’est que majoritairement les « rentiers » c’est à dire en France, la génération de 68tards , ces enculés qui « squatent » le pouvoir depuis 30 ans, qui à 18 ans ont exigé le droit de dire merde à leurs parents en jetant des cailloux, un splif au coin du bec, à 30 ans se sont offert la retraite à 60, la 5ième semaine de congé, à 50 ans fatigués, les 35h et à 62, une fois tous en retraites, ont tiré le rideau derrière eux!
    Heureusement le Meilleur reste venir, cette génération qui fut la première à mettre ces propres parents à l’hospice ( les vieux ça puent, ça à fait la guerre alors c’est ni festif, ni vivrensemblesque) ,
    … quel plaisir à venir de les voir pleurer au pieds des portes de leurs enfants lorsqu’ils ne pourront plus payé leur retraites!
    hummm! va y’avoir du sport!

  37. Alex6

    Sauf qu’il n’y a aucun interet a rembourser la dette et que surtout, personne n’en demanderait le remboursement de toutes facons. Ce qui interessent les detenteurs de bons d’etat francais, c’est de toucher une rente securisee (meme a 2%, c’est bien une rente)
    Le nerf de la guerre c’est le cout de financement de cette dette ainsique du roll over des dettes qu arrivent a maturite.
    Quand l’etat commencera a perdre pied en emettant toujours plus de dette pour financer ses frais courants, la confiance disparaitra et a ce moment, c’est effectivement le poids de la dette qui precipitera la gamelle finale.
    Personne ne recuperera son argent, les creanciers devront subir un haircut comme en Grece, la dette ne sera jamais remboursee.
    La ou l’etat sera tente de taper dans le pot de miel, c’est apres la faillite, pour financer les frais de fonctionnement dans un environnement ou il lui sera impossible d’emettre de la dette sur les marches financiers.
    Pour ceux qui sont tres riches, placez votre argent a l’etranger.
    Pour les autres, ouvrez autant de compte epargne necessaire pour ne jamais depasser le seuil des 30,000 euros. Idealement, il ne faudrait avoir aucun compte epargne depassant les 10,000 euros, histoire de faire vraiment pauvre. Il me semble que c’est deja le cas avec les livret A.

  38. Hanoho

    La spoliation des peuples et leur mise en esclavage n’est-elle pas l’objectif non avoué qui a donné lieu à toutes ces dérives depuis le départ ? Il est difficile de croire que les choses arrivent par hasard…

  39. Peste et coryza

    @gem

    Bouygues et autres ne fonctionne limite que grâce à l’état.
    Dans certaines communes, c’était à ça que servait la taxe professionnelle : taxer les entreprises pour financer des chantiers, confiés aux boites des copains (voire u maire lui même).
    Bouyges et autres sont farcis de copains, donc ils doivent avoir le même système en plus grand.

    Autre chose : Bouygues n’est ce qu’il est que grâce à la généralisation du béton armé (dit « de merde » pas certaines connaissances), grâce entre autres à l’état (y compris pour la formation des ouvriers, voir l’histoire de l’AFPA).
    Avant la généralisation du béton, la formation d’un maçon durait une dizaine d’années, avec une forte tendance à utiliser les matériaux disponibles localement, pour pas cher (pierres par exemple, les paysans en sortaient plein des champs).
    La conséquence ? former un gus à couler du béton, c’est beaucoup plus rapide qu’avant. D’où explosion en nombre de la main d’œuvre (ajoutez à cela l’immigration), donc baisse des salaires des maçons.
    Avant, un maçon bien formé, c’était rare (mon grand père, maçon après l’armée, pouvait changer de boite plusieurs fois par jours selon les chantiers, n’a jamais connu le chômage, et n’a jamais eu à torcher un CV de sa vie), et il palpait suffisamment pour nourrir sa femme, ses 5 gosses, et payer sa maison en 5 ans (qui était tout, sauf un étron en béton plastique). Sans compter le black…

    Le béton/métal façon usine, c’est devenu limite de l’art officiel. Rien à voir avec une maison d’ouvrier traditionnelle (entre une belle petite maison en pierre taillée et l’étron urbain en béton métal, y a pas photo). La première est d’ailleurs devenue résidence pour bourgeois…

  40. Pascal M.e.s.s.a.g.e.r

    Rappelez-vous l’impôt sécheresse en 1976. Un « emprunt de solidarité » obligatoire prélevé quasi automatiquement, à remboursement ultérieur chaque 29 février de pleine lune, sous condition de ressources, demande en triple exemplaires après vérification de bonne conduite fiscale.

    La cible c’est les gens gens solvables et captifs. Or l’immobilier est captif et solvalisable à volonté. Accent sicilien ON : « Ou tu payes 17%, ou on te prend ta maison », accent sicilien OFF. Ce chantage administratif a DEJA lieu contre les petits entrepreneurs par le RSI (j’en sais quelque chose, je suis dedans).

    Etre propriétaire immobilier devient un piège. Parce que le proprio paiera, croyant garder son bien. Et repaiera ad nauseam.

    Au pire l’Etat créera une super SCI nationale (joli fromage pour les copains) qui sera effectivement copropriétaire de 17% de chaque bien immobilier. Elle se paiera lors de chaque mutation ou succession. Voire réclamera un loyer : le fameux loyer fictif dont bénéficie les propriétaires déjà évoqué !

    En sont-ils capables ? Rappelez-vous l’impôt sécheresse en 1976…

    Nous laisserons-nous faire ? Rappelez-vous Ceaucescu à Noël 1989.

  41. Blueglasnost

    J’aimerais simplement qu’ils attendent la fin de l’année (prime de Noël ?) avant de faire cela. Ainsi, je serai déjà parti. Vous me direz, je suis bien loin des 30 000 EUR d’avoirs bancaires, je n’ai pas d’immobilier… Quant à cette taxe, ce sera bien fait pour tous ceux qui ont soutenu ce système pendant des décennies. Pour les autres : qu’est-ce que vous foutez encore en République Démocratique de France ?

    1. Peste et coryza

      Ben, faut déjà trouver un taf ailleurs pour pouvoir se barrer…
      Et puis revendre assez d’affaires pour voyager léger, planquer le magot, régler quelques dettes (@tea party : quand vos « partenaires » commerciaux vous entubent sur une transaction, que faites vous ? Dans le « secteur » ou j’étais, ça se réglait avec des outils…)

      1. Blueglasnost

        Franchement, c’est simple. J’ai postulé, j’ai eu tout de suite des entretiens, puis j’ai accepté. Je termine les cours ce mois-ci, puis fraîchement diplômé, je pars à l’étranger où mon CDI (payé 40% de plus qu’en France pour moins d’heures) m’attend. J’ai tout juste quelques actifs sur un compte bancaire, car j’ai toujours travaillé à côté de mes études, mais pas de dettes, heureusement. J’aurais payé probablement 1500 EUR d’IRPP dès la première année si j’étais resté en France. J’aurais été contributeur net, car je n’ai pratiquement jamais utilisé la sécurité sociale, mais bon, on m’offrait un plus gros salaire à côté avec de meilleures conditions de travail sans me forcer à cotiser 25% de mon salaire brut pour une retraite que je n’aurais jamais touchée, une sécurité sociale que je n’utilise pas et une assurance chômage qui n’aurait rien fait pour m’aider à retrouver un emploi. A quoi bon, les Français auront ce qu’ils méritent depuis longtemps ; une belle correction. Que les gens arrêtent de se plaindre et qu’ils se cassent, c’est facile, je viens de le démontrer : mon patrimoine est faible, mais j’ai des compétences et un parcours qui se vendent bien à l’étranger, je suis quasi-trilingue, etc.

        1. Peste et coryza

          Petite question : dans quel secteur ?
          Dans le mien, pour chaque poste, c’est au minimum 50 personnes, dont plein de chinois…
          En général, on trouve là où notre directeur connait du monde…

          1. Blueglasnost

            Services financiers. Il y avait aussi beaucoup de concurrence, mais depuis quand est-ce que ça doit nous empêcher de réussir ?

          2. Peste et coryza

            Tout dépend du niveau de la concurrence, du champs, mais aussi du réseau, voire des gouts du recruteur…
            Par exemple, sur le marché de l’emploi australien, l’ingé ou le doc français peut tirer ses marrons du feu, leurs équivalents australiens étant sur spécialisés et parfois même limite incultes (véridique).
            Par contre, la réputation du doc français (trop collé à son dirlo de thèse, feignant, souvent inculte dans tous les aspects autre que scientifiques dans la gestion de projets), lui fait perdre l’avantage par rapport au chinois (alias la bête à publis, pour qui la thèse est vraiment le pot de fer).

  42. Blueglasnost

    @peste et coryza

    J’admets. Il y a beaucoup de facteurs. Ceci dit, ça reste très facile de trouver quelque chose au Canada ou en Australie. Là où j’allais, il y avait essentiellement des Franchouilles qui postulaient et je connais leurs points faibles par coeur. Premièrement, ils sont nuls en anglais (essentiel dans mon secteur). Deuxièmement, ils ne montrent pas assez leur motivation (et puis quoi encore, c’est « juste » pour travailler). Troisièmement, ils croient qu’ils n’ont rien à apprendre et sont en terrain conquis. Dernièrement, je n’arrive pas à croire la formation des écoles de commerce est lamentable ; la culture financière est très basse, je me souviens que les candidats ne voyaient pas trop comment un dérivé marchait, alors a fortiori un CDO (Collateralised Debt Obligation)… Tu peux avoir plusieurs dizaines de candidats en face, mais réussir quand même. Personnellement, je me suis formé seul quasiment tout le temps : j’ai appris l’anglais seul, sans summer school, sans professeur, avec les moyens du bord : livres, films, etc. dès la seconde. J’ai appris la comptabilité seul, sinon on ne me l’aurait jamais enseignée à l’université. J’ai appris la finance seul et je rempile cet été avec du droit fiscal, en travaillant à côté. Il faut juste bosser et ne pas avoir peur, mais en France, on cultive la peur et l’absence d’esprit d’initiative.

    1. Blueglasnost

      Il n’y a plus d’excuse pour ne pas faire ça ; tout est disponible sur Internet. Il suffit de télécharger les bouquins, films, etc.

    2. Peste et coryza

      On dirait les mêmes faiblesse que celles des universités des sciences françaises… faut-il y voir un hasard ?
      Peut être le manque d’ouverture combinée à la culture du piston… Tiens par exemple, à Lyon 3 il y a plein de manuscrits d’exploration… et regarde les titres des thèses d’histoire de cette fac, juste pour comparer. Et dire que ça gueulait ferme lors de la réforme LMD…

      Tu as eu beaucoup plus de présence d’esprit que moi : je ne me suis réveillé que lorsque j’ai vu la contradiction entre le réel et la propagande de la fac, que j’ai gobé bêtement. C’est une erreur que je dois payer.

      Mais du coup, j’ai un bon niveau d’anglais, appris un tas de nouvelles choses, et changer de champs pour un plus porteur. Je continue de me soigner de ma socialite chronique…
      Par contre j’ai encore des faiblesses à travailler : une trop grande passion pour mon travail (signe de manque d’ouverture d’esprit), une mentalité de mercenaire doublée de rapace, et un grand manque de confiance en soi compensé par un gout pour la violence.

      1. Blueglasnost

        Tout ça, ça se soigne ! L’anglais, c’est déjà un bon atout. Après, même s’il y a du progrès à faire sur la « technique » (les connaissances et la pratique), l’essentiel c’est de bien se vendre auprès des employeurs, d’être quelqu’un de dynamique et d’engageant, de montrer sa motivation pour ce que l’entreprise fait et que l’on est prêt à travailler dûr pour cela. J’assume totalement le fait que je suis un mercenaire. Certes, j’adore ce que j’ai fait jusque là dans mon secteur, mais je ne travaille pas non plus pour la gloire. La confiance en soi, ça s’acquiert au fil du temps. J’en manquais beaucoup avant, maintenant, j’en ai à revendre !

    3. wapi

      @blueglasnost: Tellement d’accord avec vous! Et que dire de ces écoles de commerce (!) qui proposent des diplômes en logistique pour organismes humanitaires à nos jeunes…pour leur donner bonne conscience de se retrouver dans des écoles parmi les plus chères de France? Entendu tant de fois dans la bouche de ces jeunes: « je ne fais pas HEC pour devenir entrepreneur (ils sont bien trop cupides et méchants), mais pour avoir un super poste chez L’Oréal….Le commerce ne m’interesse pas, beurk la finance (pas moral!) etc… »
      Et se remettre en question et changer de domaine de travail, c’est tout à fait possible, et ce à n’importe quel âge. On a des compétences, on peut développer de nouvelles. Oui on cultive la peur de l’échec en France, du coup on ne tente rien. Et rien ne bouge.

      1. Blueglasnost

        C’est exactement cela. La France, c’est l’immobilisme le plus absurde et suranné d’Europe. Mon école de commerce est assez mal classée et je n’y ai fait que mon année de M2, mais à l’étranger, ils se fichent des classements, puisqu’ils ne connaissent de toute manière aucune école en dehors de HEC et de l’Essec. J’ai beau ne pas avoir fait d’école de commerce pour les 4 premières années d’université, mais je me suis vite rendu compte que j’en connaissais bien plus en finance d’entreprise, de marché, comptabilité et fiscalité que mes nouveaux camarades d’école de commerce…

  43. Garfield 70

    D’accord sur vos analyses H16 mais arretez de pleurer sur les chypriotes
    qui ne produisent rien ( hors la finance!) et se sont goinfrés d’intérêts
    bancaires grâce à la zone euro et ses incompétents ( voir la Grèce ).

    1. Intéressant. Vous devriez en parler avec ceux qui sont sur place. Ils ont un avis (lisible sur Contrepoints) un peu différent du vôtre.

    2. Blueglasnost

      Quand bien même les Chypriotes n’auraient vécu que de finance, en quoi cela serait-il répréhensible. Aucune industrie n’est possible sans finance. Ce qui a permis l’essor de l’économie mondial et les révolutions industrielles, c’est l’accumulation de capital. Le capital permet de financer des activités avant même qu’elles commencent à être rentables. Sans finance, pas de capital. Sans capital, pas d’industrie ni de monde moderne. Sans finance, pas de prêt immobilier. Il serait temps d’arrêter ce finance-bashing stérile.

      1. Peste et coryza

        @Bluegasnost

        1 : « Quand bien même les Chypriotes n’auraient vécu que de finance, en quoi cela serait-il répréhensible ? »
        Parce que c’est de l’usure ? C’est aussi la même logique que les iles caraïbes et les états barbaresques, qui vivaient de piraterie ?
        Les juifs ashkénazes, au moyen age, pratiquaient l’usure, essentiellement. C’est bizarre, mais tout le monde considéraient les usuriers comme des parasites… sauf les nobles et les évêques qui avaient besoin de leur expertise (pour le financement des guerres et des cathédrales).

        2 : Les mafieux disent la même chose… vous me direz que l’argent mafieux est indispensable à l’économie réelle, et vous avez raison… mais de là à accepter que la plupart des établissement fassent leur plus value en ayant des conduites mafieuses… sanctionnées par des amendes tenant plus du pot de vin compte tenu des faibles montants par rapport aux bénéfices retirés de ces opérations (cas de wachosia, GS, JPM…).
        3 : prêt à intérêt + inflation + dette publique + invasion de barbares = empire romain touché coulé.
        4 : un prêt immobilier aux particuliers, c’est très récent. Avant, ça se faisait par apports persos + prêt vendeur + prêts amicaux. Pas besoin d’une banque pour ça. Pareil pour des ateliers.
        5 : La finance n’est devenue utile qu’à partir du moment où il a fallu financer de gros projets (ce qui a vu le retour du prêt à intérêt). En dehors de ça, ça ne servait vraiment à rien…
        6 : Historiquement, l’activité de base d’accumulation du capital, ce n’est pas la finance, c’est la production de matière première : ça coute que dalle à lancer, mais c’est très dur, peu rémunérateur, et la rentabilité est très faible.

        1. Mon dieu, mais c’est juste n’importe quoi.
          Je vous en prie, faites un effort sur l’économie, parce que là, on ressort tous les poncifs communistes.

          L’usure mélangé à la piraterie (!), la vision de l’usurier comme parasite (!!) Non seulement, c’est historiquement franchement caricatural, mais en plus, économiquement, c’est juste faux.

          1. Peste et coryza

            @h16

            Rassures toi, je ne suis pas communiste. Je pense aussi que la finance est indispensable à une économie développée au delà du secteur primaire.
            Mon post avait pour but de minorer le caractère premier de la finance, par l’histoire.

            Je développe :
            1 : Historiquement, le prêt était un sale milieu (collèges romains, marchands phényciens, pirates cyliciens, marchands douteux, etc…). En dehors de toute règle légale, et malheur à celui qui ne remboursait pas.
            2 : dois-je rappeler l’histoire des communautés juives du Schum et pourquoi elles étaient détestées par l’homme du commun (voir la crise éco de 1315 et les pogroms qui ont suivi) ? en gros, la catho de base n’acceptait pas que quelqu’un s’enrichisse par des intérêts (donc pas du vrai travail du type « sueur du front »)), surtout si la personne qui s’enrichit est au bas de l’échelle sociale telle que décrite dans les livres (alors que dans la réalité, les usuriers juifs tenaient l’économie : c’est le début du capitalisme, avec de gros projets, or l’accumulation du capital par les moyens de l’époque ne suffisait pas pour les financer, or les juifs par leur bonne culture générale (ils savaient tous lire, écrire et compter) et leur réseau étaient bien placés pour exercer cette activité et collecter des fonds. De plus l’activité d’usurier était interdite aux chrétiens).
            3 : la piraterie était aussi décriée : elle nuisait au commerce, et était de l’extorsion pure et simple… sauf que certains états ne se finançaient que par ça. Les pirates attrapés étaient condamnés à mort, comme les usuriers d’ailleurs dans pas mal de pays : les deux étaient considérés comme des voleurs, purement et simplement.
            4 : on ne peut pas nier qu’une partie des acquisitions d’actions sont faits pour vampiriser des boites (je me base sur Olivier Beruyer là dessus).
            5 : Chypre est connue pour sa finance pas nette. Pas mal de banques et de pays trempent aussi là dedans : Wachosia, HSBC, JPM, GS, etc… le fait est que l’argent mal acquis est indispensable à l’activité économique.
            6 : une affaire parmi d’autres : JPM a été condamnée dans une affaire de mauvaise gestion
            http://www.news-banques.com/jpmorgan-condamne-a-une-amende-pour-son-activite-de-gestion-de-fortune/0121112584/*
            L’amende est si ridicule au regard des bénéfices de cette entreprise que c’est limite un pot de vin (Max Keiser s’en était amusé).
            7 : la plupart des grandes religions ont interdit le prêt à intérêt pour des raisons morales (enrichissement « non mérité »), mais aussi pratiques. Le prêt à intérêt est revenu lorsqu’il y a eu besoin de gros projets, et a permis de financer la renaissance, la révolution industrielle, etc…
            8 : Histoire de rigoler un peu : le produit qu’était la prière. En gros : les gens payaient les moines pour dire leurs prières à leur place, car comme les moines menaient une vie austère, leurs prières avaient plus de valeur que celle des gens du commun. Or plus les moines recevaient de l’argent, plus ils l’investissaient, plus ils s’enrichissaient, et moins de leur vie était austère, et moins leur prière avait de valeur… joli cercle vicieux.

            1. « Rassures toi, je ne suis pas communiste. »
              Je n’ai pas dit que tu l’étais, simplement que tes arguments en avaient l’odeur et la couleur.

              Et quand je te lis, je maintiens. Le développement de la finance et de la banque, en particulier, puis du capitalisme moderne, montrent que le prêt à intérêt existent depuis un moment, et qu’il était décrié surtout par les emprunteurs impécunieux (au premier rang desquels, les monarques et les grosses pontes, bien sûr), mais pas par le peuple lui-même. Et comme l’histoire est écrite par les vainqueurs, hein, on ne s’étonnera pas retrouver une certaine vision des choses dans les livres.

              Pour le reste, on est dans les lieux communs (ressortir JPM alors qu’il est de notoriété publique qu’ils sont véreux, je ne vois pas trop ce que tu cherches à montrer) ou les erreurs factuelles. Chypre, ainsi, a coulé parce que dirigé par une bande d’andouilles communistes. Avant leur arrivée au pouvoir, la finance chypriote et l’île se portaient bien, les comptes étaient équilibrés par exemple. Mais j’ai écrit des billets là-dessus, comme sur l’Islande vue par un Islandais, par exemple.

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