Dans une interview toute récente accordée au Figaro, l’organe de presse qui l’emploie (eh oui, il ne se refuse rien), Zemmour nous fait l’immense honneur de nous livrer son analyse sur ce qu’il pense de la gauche. Ne reculant devant rien, il en profite pour inventer le concept de « gauche Terra-Nova ».
Pour rappel, Terra Nova est ce groupuscule progressiste de formation d’idées en circuit fermé dont le but plus ou moins officiel est de fournir une base idéologique au Parti Socialiste, voire un programme politique quand le temps est clément et que le vent ne pousse pas trop dans les branchages (ce qui est rare actuellement, on en conviendra).
Selon Zemmour, dans le bric-à-brac des trouvailles plus ou moins heureuses de Terra Nova, le think-tank serait à l’origine, notamment, de l’idée générale selon laquelle le Parti Socialiste aurait intérêt à miser sur les immigrés, les minorités visibles, les femmes et les cadres plutôt que la frange traditionnellement populaire du pays (ouvriers, employés, classes moyennes). En gros, Terra Nova serait la direction commerciale et marketing du consortium PS et lui aurait conseillé un repositionnement important sur d’autres niches de marché.
Jusque là, on ne peut pas tenir grief à Zemmour de son analyse puisqu’elle est corroborée par les faits. Là où ça se gâte, c’est qu’à son habitude et avec la finesse de trépan pétrolier qui le caractérise, le chroniqueur politique du Figaro part rapidement dans tous les sens et ajoute à cette courte analyse (qui tient d’ailleurs plus du constat d’évidence) son habituelle et sempiternelle charge anti-libérale grossière et mal documentée.
Et ça commence dès les premières réponses qu’il fournit au journaliste : s’il semble évident que la gauche a effectué avec Terra Nova cette transition vers un abandon du peuple, en réalité, cela ne date pas d’hier !
« Comme l’a fait, avec brio, le philosophe Jean-Claude Michéa, il faut remonter beaucoup plus loin. »
Il faut remonter plus loin ! Clovis, minimum ? Non, Dreyfus suffira, car c’est à ce moment que la gauche se serait vautrée dans le pire des libéralismes qui l’aurait fait renoncer à tout ce qui faisait d’elle une bonne gauche qui tache :
Au nom de la défense des droits de l’homme, les socialistes se sont alors ralliés à la gauche libérale renonçant à leur spécificité: la volonté de contraindre l’individu au nom de l’intérêt supérieur de la collectivité. À partir de ce renoncement, le socialisme se condamnait à être ce qu’il est devenu.
Et qu’il est laid, ce renoncement ! Que c’est moche de ne plus vouloir contraindre l’individu au nom de l’intérêt supérieur de la collectivité, à grand coup de bottes cloutés s’il le faut, avec du goulag et des morceaux de RDA dedans ! Bon, dans les faits, on a bien du mal à voir quand, exactement, cette gauche aurait, au cours des décennies qui suivirent, renoncé à flanquer les dissidents au trou, ou écrabouiller toute expression autre que la sienne par la force ou par les accusations de fascisme lancées sans interruption afin de terroriser l’adversaire. Mais si l’on doit s’arrêter aux faits, on ne s’en sort pas.
Et c’est donc débarrassé de cette contrainte que Zemmour continue sa charge. Non seulement, la gauche a abandonné sa spécificité, mais en plus, elle est maintenant vérolée de l’intérieur !
Avec le libertarisme, cette gauche charrie déjà le libéralisme sans le savoir.
Et elle ne le sait tellement pas qu’elle en discute sur Le Figaro sans en comprendre un traitre mot ! Elle ne sait tellement pas qu’elle charrie de gros bouts de libéralisme que chaque discours, chaque pamphlet de gauche, chaque journal, chaque éditorialiste à la sauce Zemmour se fend d’un billet pour cracher sur ce libéralisme qu’on voit partout, qu’on soupçonne dans tous les gestes, dans tous les esprits, mais que tout le monde se défend d’embrasser, de cautionner ou même de connaître (des fois que ça contamine).
Quel beau gloubiboulga idéologique ! En tout cas, ça permet à Zemmour de rapprocher libéral et libertaire, comme si on pouvait par exemple rapprocher un socialiste libertaire à la quéquette baladeuse comme Cohn-Bendit d’un libéral humaniste comme Hayek ; c’est parfaitement grotesque vu l’écart entre les deux mouvements, l’un scandant qu’il est interdit d’interdire là où l’autre prône la liberté associée à la nécessaire responsabilité ; c’est aussi parfaitement symptomatique d’une compréhension mathématiquement nulle du libéralisme, et une forme d’opacité mentale aux textes philosophiques fondamentaux des courants de pensée libéraux.
Il faut comprendre que pour Zemmour, le libéralisme est quelque chose de globalement néfaste et abominable. Et si la gauche (à laquelle il reste, quoi qu’il en dise, tendrement attaché) a fait faillite et ne réussit pas actuellement, ce n’est pas parce que ce qu’elle raconte est inepte, ce n’est pas parce que les idées qui l’animent sont moisies intrinsèquement ou à la base, mais c’est simplement parce qu’elle s’est laissée corrompre par ce vilain libéralisme et qu’elle a donc abandonné ses vraies bonnes valeurs :
La gauche avait abandonné la nation dès la fin du XIXe siècle et encore plus en mai 68.
Allons, Eric, entre nous, tu devrais avoir compris depuis un petit moment que le socialisme, s’il a bien cessé d’être nationaliste après les cuisantes expériences des années 40, ne l’avait fait que pour se réfugier dans l’internationalisme, qui se terminera là encore dans les catastrophiques échecs des années 80 et l’effondrement complet de l’URSS. Le nationalisme était donc has been non pas depuis le XIXème, mais bien depuis 1945, date à laquelle tant de communistes ont viré « résistants » comme du papier pH dans un bain d’acide révélateur.
Parler comme Zemmour le fait ensuite avec l’aplomb d’un cuistre de cette gauche qui n’était plus que socialiste comme d’une gauche sociale libérale, et de cette droite conservatrice en déshérence d’un leader après la mort de De Gaulle comme d’une droite sociale libérale, c’est continuer à étaler cette magnifique purée de petits légumes politico-philosophiques fades qu’on retrouve maintenant dans tous les consommés insipides produits par douzaines dans les éditoriaux de la presse subventionnée du pays.
Le pauvre Zemmour est ici toujours aussi persuadé d’être l’un des seul à avoir compris que tout n’était plus maintenant que degrés divers de libéralisme, répétant en cela les âneries d’à peu près tout le monde (tout en changeant le packaging pour avoir l’air malin et novateur, il faut lui reconnaître ce petit talent). Et lorsque tout le monde pense que le méchant libéralisme est partout et qu’il rôde, prêt à bondir, lorsque tout le monde fait des pieds et des mains pour ne surtout pas se réclamer du libéralisme, c’est que … le libéralisme est partout, pardi, c’est évident, c’est limpide, et redonnez moi un peu de cette petite soupe, svp, c’est pour ma prochaine chronique, merci !
Mais dans le n’importe quoi, on n’est encore qu’à mi-course. Le petit poignet fluet de Zemmour n’a pas encore saisi vigoureusement le manche à balai pour l’envoyer en bout de course, à fond dans le Grand Foutoir Total. Heureusement, avec sa saillie suivante, c’est chose faite :
Le prix à payer pour la soumission définitive de la gauche au libéralisme économique, c’est effectivement la marche en avant totalitaire vers un libéralisme sociétal.
Ah oui, la célèbre « marche en avant totalitaire du libéralisme truc » ! Bon sang, mais c’est bien sûr ! Eric nous parle ici de ces soldats bottés et casqués du libéralisme sociétal qui marchent à pas cadencé ! Il évoque sans doute possible les armées fascistes du libéralisme totalitaire avec de la moustache et du poil sous des bras qui se lèvent dans des gestes obscènes (ou des quenelles rigolotes, allez savoir), c’est d’une évidente limpidité ! Voyons, les soldats du totalitarisme libéral, vous voyez bien, n’est-ce pas ! Non ? Même pas un peu ?!
Tsk tsk tsk…
Arriver à coller dans une même phrase que la gauche se soumet au libéralisme économique (dans un pays où 57% de la richesse produite est gobée par l’État), que tout ceci n’est que la marche en avant totalitaire du libéralisme sociétal, voilà qui en dit long sur la pertinence de l’analyse d’un Zemmour en pleine forme !
Comme il a bien lu tous ses classiques libéraux, il n’aura qu’à nous citer les principaux passages chez les plus illustres d’entre eux qui prônent le totalitarisme (sociétal ou autre, soyons large) ; il pourra en profiter aussi pour nous éclairer sur les manœuvres de ces salopards de libéraux à dents pointues qui ont réussi a soumettre la gauche au libéralisme économique. J’attends le détail de la recette appliquée, pour qu’on puisse réitérer ce coup fumant très manifestement réussi sur un malentendu ou par pur hasard… Et il en profitera pour nous expliquer comment il peut concilier son affirmation péremptoire d’une telle soumission avec l’obésité actuelle de l’État, la hausse stratosphérique des impôts, la baisse drastique des libertés dans tous les domaines. Il va de soi que sauf à répondre précisément sur ces derniers points, Zemmour passera ici pour un parfait clown en pavanant à droite et à gauche et en dégoisant ce genre de sottises où tous les mots s’entrechoquent pour impressionner le gogo.
La fin permet d’ailleurs de confirmer le diagnostic posé précédemment :
Je me reconnais depuis toujours dans le vieux courant bonapartiste français à la fois national et social.
Nous voilà rassuré : nous avons un éditorialiste / chroniqueur / baltringue de plus qui se reconnaît dans le conservatisme, l’interventionnisme, l’impérialisme sympathique d’un Napoléon pas du tout belliqueux, le tout saupoudré de nationalisme et de socialisme, bref, l’exemple banal et sans intérêt d’un journaliste sorti de Science-Po qui a voulu faire l’ENA, autrement dit, un parmi des centaines de cette cinquième colonne d’une gauche molle et folle qui ne sait même plus dire son nom à force de s’être perdue dans les idéologies foutraques, mais dont la base idéologique reste si terriblement délétère.
Zemmour représente un intéressant spécimen de cette droite socialiste que j’évoque régulièrement, où le salut de l’homme moderne ne passe que par l’État. Et là où beaucoup croient que ce chroniqueur offre une pensée alternative aux bêtises débitées sans arrêt par une presse de gauche, l’analyse montre qu’une fois retiré l’emballage de références culturelles foisonnantes et inutiles, ce sont toujours les mêmes mécanismes intellectuels : refus de la liberté et de la responsabilité et haro permanent sur une vision fantasmée et mal comprise du libéralisme.
La Gauche Grançaise n’ a pas renoncé à mettre les dissidents, i.e. tous ceux qui pensent autrement qu’ Elle, au gnouf. Elle n’ est juste pas encore arrivée à ce stade. Pour l’ heure, on dénonce les complots…
Il faut quand même du temps pour imprégner les esprits que « non, décidément, face à ces actes de barbaries presque palpables, il faudra en venir à des internements de prévention, pour notre bien à tous. »
Ça vient. Tout doucement.
Hihihi ! Très bon papier ! J’adhère, j’adore ! 🙂
Et j’adule h16 !
Je plussoie 😉
Très étonné qu’ avec votre avatar actuel présent depuis au moins 48H, Duff ne pianote pas comme un fou sur le clavier… Lui qui semblait tant apprécier les filles du Soleil Levant en bronzette intégrale… Aurait-il perdu la vue ?
Il lui arrive d’être en déplacement … et ne pourra s’exprimer qu’une fois qu’il aura trouver une fenêtre d’ouverture pour nous conter ses avis
« …la frange traditionnellement populaire du pays (ouvriers, employés, classes moyennes)… ».
La classe populaire et la classe moyenne, ce n’est pas pareil, à priori ? (même si la classe populaire est devenue la classe médiane).
Pour moi c’est différent, et les cadre font partie de la classe moyenne.
Je parle ici de ce qui forme le gros du peuple (populaire au sens premier, donc), et c’est bien les ouvriers, les employés et les classes moyennes. Il y a de moins en moins d’ouvriers et d’employés en France (qui est majoritairement dans le tertiaire à présent). Les cadres font partie normalement de la classe moyenne supérieure. Mais bon, avec l’écrasement actuel des salaires, les différences s’estompent de plus en plus.
Un cadre au chomdu fait partie facilement du lot.
Maxou !
Un cadre n’est pas au chomdu :
Il est en attente de poste à l’APEC, nuance…!
Ça existe encore, l’APEC ???
Oui
C’est toujours mieux que Pole emploi cadres.
Mais pas encore top.
Allez, encore un effort, et il arrivera la même aventure au Figaro qu’à Libération.
La faillite intellectuelle des journaux d’opinion français est totale, peut-être irrémédiable.
Est-ce un mal ? Même pas.
Il y a désormais la place pour des néo-journalistes… Nan… Tiens… des ultra-journalistes de talent.
Et j’ai décidé de donner encore un peu d’argent à Contrepoints.
Journaux d’ opinion ? Laquelle ? Celle du gouvernement sur laquelle ils s’ alignent?… 😐
Il fallait lire « La faillite intellectuelle des journaux d’Opinion Française et Eternelle » !!!
Bah, ce que je veux dire, justement, c’est qu’il n’y a grosso-modo qu’une opinion, et qu’en multipliant autant de titres (offre pléthorique) pour répondre à une seule attente (demande unique, celle de s’informer par la peur, le rejet de la nouveauté et le conservatisme sous toutes ses formes), ce n’est pas étonnant que les lecteurs les désertent.
Le totalitarisme libéral, avouez qu’ il fallait l’ inventer, celui-là! Quoiqueuh!
Obliger par un trop plein de liberté tous les assujettis à l’ Etat Nounou qui pense pour eux, qui décide pour eux, qui entend les délivrer de toute occasion de vivre un tantinet en solo, qui contraint tous ceux qui ne veulent pas se fondre dans le troupeau vulgaire, finalement revient bien à les contraindre, paradoxalement. Je ne veux surtout pas la moindre once d’autonomie, sauf pour les programmes télés, que le voisin non plus en ait car cela pourrait me le faire regretter et v’là-t-y-pas que l’ on m’ y oblige par la conséquence logique des choses (de la vie)! Au secours, Maman Etat Nounou!
C’est vrai que mélanger totalitarisme et libéralisme surprend. Demander plus d’Etat pour lutter contre le totalitarisme laisse pantois. J’aime bien défendre les causes perdues, mais là, je sèche.
C’est dommage pour Zemmour. Le constat de départ était intéressant. Il aurait pu fustiger le tournant technocratique, ou la bêtise de ce qui tient lieu d’idéologie au PS (la diversité intrinsèquement bonne, et un électorat comprenant l’homosexuel bobo et le musulman conservateur plutôt que le peuple. Miser sur les intérêts de certains plutôt que sur les libertés de tous me surprend, au niveau stratégique).
Le PS défend les libertés et non pas la Liberté. Sous entendu, celles que l’ on concède à la population au milieu d’un fatras d’ interdits de tous calibres. Accorder davantage de libertés à certaines catégories revient à pratiquer un clientélisme indirectement financier mais un clientélisme banal dans son essence même. Bien évidemment, il est également implicite que la Nomenklatura, de par son essence divi… supérieure, ne sera pas soumise à tout cela… L’ égalité, cela va un peu et pour les autres…
Le clientélisme étant déjà par principe une inégalité…
On est tous d’accord : il y a un boulevard pour critiquer la médiocrité de l’idéologie socialiste. Ce qui rend la confusion de Zemmour d’autant plus incompréhensible.
A la base, le clientélisme ne s’appelle pas comme cela et s’appuie (de manière fallacieuse, il faut en convenir) sur le prétexte : « on va diminuer les inégalités existantes ».
Puis, en fait, l’inégalité continue de se creuser, alors, on met en place une mécanique des fluides bien rodée, qui part de la poche des uns pour alimenter celle des autres, en espérant que les premiers ne se rebellent pas, et que les derniers s’en contentent.
Là, oui, on est en plein clientélisme.
Et c’est la marque de fabrique du socialisme :
Qu’il reste assez de nantis et de serfs pour alimenter les pauvres et les assistés.
Nous sommes bien d’accord. La preuve que dès que l’État se mêle de distribuer la confiture, elle en met partout, non contente de se lécher les doigts à chaque distribution.
Mon problème est qu’elle me considère ET comme nanti, ET comme serf. Nanti ne suis point, et n’ai jamais été. Serf le fus-je, du moins mes ancêtres il y a quelques générations, mais ne le serai pas à titre personnel. Je m’affranchis par moi même, et c’est un combat !
HS
Quelqu’un aurait-il une étude (ou un lien web) sur ce qu’un Français moyen paye comme prélèvements obligatoires sur ses revenus durant toute sa vie ?
Y-compris TVA, CSG, TIPP, taxe d’habitation, succession…
Il y a eu un billet à ce sujet ici même : http://h16free.com/2013/11/12/27151-vous-travaillez-toujours-plus-pour-letat-que-pour-vous
Et la réponse est 53% de prélèvements en moyenne sur tout ce qui est reçu.
La gauche socialiste fut en effet nationaliste jusqu’à la Commune, alors que la droite était plutôt internationaliste. La diffusion du marxisme, avec le fameux prolétaires de tous les pays, unissez vous la rendit internationaliste pour sa frange la plus radicale. 1945 me paraît donc trop tardif.
Sinon, ses références favorites étant Colbert et Bonaparte, il en est encore au pré carré et à l’économie administrée, ce qui en dit long sur les fantasmes du personnage.
C’est marrant, j’ai toujours cru que Zemmour était de gauche. Cela dit, dans quelques années, le PS sera sans doute un parti centriste pour basculer côté droit dans les décennies à venir, laissant tout le pan gauche de l’Assemblée au développement du communisme débridé (je commence à parler comme les journaleux, youhou !). En effet, il y a à peine 50 ans, le PS naissait, faisant suite au SFIO, parti bien rouge et non rose.
Le mot central dans cette phrase est bien « ici ». Ici, en ces lieux, sur ce blog, pour ses lecteurs avertis. Malheureusement, pour le reste du monde, Zemmour passera pour un vrai journaliste dénonciateur de ce libéralisme crasse qu’on nous sauce à tous les étages de la République.
J’avais lu la chronique de Zemmour, et… je n’avais rien compris! Votre billet me rassure d’une certaine manière.
Le socialisme (ou communisme, peu importe), a été appliqué pour la première fois à l’échelle d’un pays par Lénine en 1918 (fin 1917 si on veut pinailler). L’expérience s’est arrêtée en 1922 par le même Lénine avec sa NEP.
Les socialistes, depuis, n’acceptent pas la réalité et continuent à vouloir accoupler cette chimère qu’est le communisme avec d’autres systèmes qui eux ont fait leurs preuves. Et si le couple reste stérile, c’est selon eux, toujours à cause de l’autre. Pratique, mais fatiguant à entendre.
L’attitude de Zemmour me fait penser à celle de Cypher dans Matrix. Lassé par l’utopie étriquée du socialisme, il a un jour pris la pilule bleue, mais ne peut plus maintenant cacher qu’il le regrette. Alors il commence à émettre des signes comme quoi il aimerait bien revenir. D’où son attitude actuelle. En espérant être absous et donc réintégré lorsque le socialisme vaincra.
Plus sérieusement, j’en viens presque à me demander si, à l’image de méluche à l’autre opposé, il ne sert en fait pas de rabatteur des âmes tentées et égarées en territoire libéral.
« Mais si l’on doit s’arrêter aux faits, on ne s’en sort pas. »
C’est bien le problème de tous ces idéologues. Le réel refuse de se plier à leurs idées ridicules (et il a bien raison, le réel). Oublions-le !
Comme le précisait JJ Rousseau dans l’introduction de son fameux « Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes », ouvrez les guillemets : « Commençons donc par écarter tous les faits, car ils ne touchent pas à la question. »
Forminable, comme le chante mon ado sous la douche…
Je me souvenais plus du préambule de JJ Rousseau. C’est collector comme premier principe.
C’est méchant là ! Le philosophe JJR cherche seulement à remonter à l’état de nature pour voir comment se sont installés les privilèges et voir si ces inégalités sont liées aux inégalités naturelles ou pas.
Il est évident que si on cherche d’où vient l’inéquité dans la justice, on va la rattacher à la richesse, ce qui ne résoudra rien. Il faut donc bien écarter les faits (au sens juridique du terme).
Je vous trouve très dur avec ce pauvre Zemmour. En fait à chaque fois que j’entends une critique des libéraux contre Zemmour ou assimilés, je me demande toujours si le fond du problème n’est pas qu’une question de vocabulaire.
Là où je suis totalement d’accord avec vous, c’est sur le fait qu’il est ridicule de définir la société moderne comme libérale. Effectivement elle n’a rien de libérale, puisqu’elle impose de force des « avancées » sociétales demandées par personne et qu’elle n’a de cesse de déresponsabiliser l’individu.
Mais là où je ne vois pas trop l’intérêt de critiquer Zemmour, à part pour la confusion de vocabulaire qu’il opère, c’est que quand on l’écoute il n’a de cesse de dénoncer précisément cette société moderne.
Zemmour dénonce régulièrement le recul des libertés individuelles, la déresponsabilisation des individus, le totalitarisme idéologique de gauche, etc. Le fait qu’il se trompe de mot en parlant de politique libérale alors qu’en fait c’est la modernité de totalitarisme doux qu’il dénonce est pour moi secondaire.
Il serait intéressant que vous trouviez une intervention de Zemmour où celui-ci réclamerait davantage d’impôts ou une restriction des libertés individuelles, ou encore où il cautionnerait une tentative gauchiste d’imposer un changement sociétal. Pour moi Zemmour est plus libéral qu’il ne le pense.
Le problème, c’est qu’il y a un tel porridge entre ses deux oreilles qu’en tirer bénéfice est impossible. Comme il dézingue connement le libéralisme qui est pourtant une vraie solution à certains des maux qu’il pointe, il ne reste rien en rayon comme solution. Dès lors, on doit faire avec un nihiliste excité qui raconte des âneries et ajoute de la confusion à la confusion.
La vraie question est peut être de savoir s’il est possible en France de défendre ouvertement le « libéralisme ». Le mot a aujourd’hui une telle charge négative…
Les français sont en réalité d’accord avec beaucoup de propositions et idées libérales, mais le mot « libéralisme » est lui synonyme du diable. De telle sorte que se revendiquer clairement libéral rend inaudible les idées que l’on défend.
Après oui, des gens comme Zemmour entretiennent cette diabolisation et c’est là que c’est dommage…
Question à deux balles qui me vient, subitement (veuillez me pardonner si je redécouvre l’eau chaude en la posant) : lui – et
tant d’tous les autres ne font-ils pas l’erreur en récupérant l’acception anglo-saxonne du terme « liberal » ? Le moment serait-il alors venu d’abandonner la bataille sur ce dernier, et de porter le débat sur le socialisme VS. le libertarianisme ?Les français sont tout sauf libéraux.
Un problème? Il faut que l’Etat fasse quelque chose. Il doit y avoir un responsable.
Un éventuel problème dans une entreprise? Vite, il faut une loi, avec consultations obligatoires des IRP, formulaires à envoyer à la CNIL, à la DIRECCTE, à l’inspection du travail ou que sais-je, vite, des sanctions, des obligations, des seuils, des règlements tatillons. L’Etat doit lutter contre les patrons voyous.
Un fait divers? Vite, une loi -mal écrite, forcément- modifiant des règles afin de les obscurcir encore, s’assurant d’un nouveau dysfonctionnement dans un avenir proche.
L’Etat doit lutter contre les délinquants voyous.
Un mec dit un truc borderline? Vite, indignons-nous, interdisons-le, collons-lui une amende, de la prison, des redressements fiscaux ou que sais-je encore. La mort sociale, voilà ce qu’il faut.
L’Etat doit lutter contre les pensées de voyous.
Une femme porte un voile? Vite, il faut défendre la République, il faut protéger la laïcité, il faut donc tuer la liberté religieuse.
L’Etat doit lutter contre les intégristes voyous.
Un koala meurt quelque part dans le monde? Vite, il faut faire une loi écolo-responsable pour obliger les méchants pollueurs à respecter une liste longue comme le bras d’obligations diverses, créant un beau patchwork d’interdictions et de contraintes.
L’Etat doit lutter contre les pollueurs voyous
Etc.
Les français sont en général pour l’Etat comme solution. Après tout, il faut bien combattre les excès du libéralisme, combattre l’insécurité, l’homophobie, le racisme, protéger la laïcité et l’environnement, n’est-ce pas? La liberté c’est un risque, il faut l’encadrer. Voilà, au fond, le mode de pensée français.
Ne confondez pas « les français » avec notre classe politique décadente.
Je ne connais pas beaucoup de gens autour de moi qui réclament que l’Etat s’occupe de tout ou qu’on fasse des lois anti homophobie. Ce n’est pas parce que l’espace médiatique est occupé par des associations et des politiciens et journalistes incompétents et déconnectés qu’il faut croire que c’est représentatif de l’opinion du pays.
Tous mes amis sont des bobos. Ma famille est composée de syndicalistes CGT et de militants du PCF (ou de lutte ouvrière). Peut-être que je ne suis pas dans un milieu représentatif. J’espère.
@Flash
Toutes mes condoléances 🙁
Cela dépend des thématiques, et chacun pourrait y aller de son vécu ou de ses expériences propres mais… si certaines idées libérales passent auprès d’un français lambda, à priori non initié au libéralisme (celui qui est défendu ici, pas celui des pervers socialo), les réactions immédiates aux sujets abordés tiendront davantage du réflexe pavlovien que d’une pensée cohérente. La logique tronquée est ce que ce gouvernement et ses prédécesseurs ont réussi à instaurer de façon durable. Ce blog fournit abondance d’illustrations de cette logique tronquée, de pensée à moitié digérée (mais il s’agit de l’héritière de la pensée de Rousseau, dont Hugeus a rappelé fort à propos l’absence de base ancrée dans la réalité)…
Je fais avec. Le bon côté, c’est qu’au moins, dans ma vie professionnelle, je côtoie d’autres façons de voir. Je défends les employeurs, donc bon…
Ce qui est amusant, quand on y pense. Comme quoi, tout est possible : on peut avoir de forts déterminismes familiaux, apprendre en école publique l’économie (j’avais une prof de SES marxiste), ne lire que le Monde, n’avoir quasiment que des amis de Gauche et finir libéral au tournant de quelques lectures, quelques rencontres et d’un bon gros choc de réalité (un stage en entreprise, en ressources humaines, consistant en gros à négocier avec les syndicats. On perd très très vite ses illusions sur l’utilité des « protections » et autres règles à la con, et sur l’utilité des syndicalistes (ou en tout cas sur leur intelligence et leur probité). Une fois qu’on a ouvert une fois les yeux sur l’absurdité et l’énormité du système étatique, on est irrémédiablement foutu : je ne peux plus l’ignorer.
@Flash
« une prof de SES marxiste », un pléonasme en somme…
Non, sans blague, vous connaissez quelqu’un qui a eu un/e prof d’économie au lycée qui était pro-entreprise?
Les gens qui étudient l’économie et sont pro-business en général créent leur boîte ou sont indépendants. Les autres deviennent profs d’éco.
Mais, chapeau bas quand à votre actions auprès de vos proches! D’autres seraient partis depuis longtemps.
Vous avez raison Nyamba : quand on a une discussion posée ou rationnelle, il est tout à fait possible de faire admettre la validité des propositions libérales. Par contre, il faut avancer masqué : le libéralisme n’a pas bonne presse, et présenter une idée de suite comme « économiquement libérale », c’est la teinter du rouge du sang des enfants-esclaves. Impossible de discuter.
Le problème, c’est que les discussions sont rarement rationnelles. On est dans la dictature du bon sentiment et des boucs-émissaires faciles. Prenez les sujets comme la liberté religieuse (le voile), la liberté de circulation (l’immigration), ou la liberté d’expression (Dieudonné, au hasard), et de suite, le réflexe : l’Etat a qu’à…
Je suis bien d’accord avec vous, si on n’avance pas masqué dans une telle discussion, c’est mort au premier argument. Si on apprend à manier les références historiques bien à propos, ça aide ! Merci qui ? Merci Wiki !
Buck Danny + 1, je vous trouve aussi très dur avec EZ, pour 2 raisons
1) il n’est pas économiste, oui ça s’entend, mais il nous explique à sa manière son analyse du comportement économique de la gauche, et je trouve vos condamnations assez vives sur son point faible, alors qu’il a le courage de décortiquer toutes leurs incohérences: mélange d’idéologies socialistes arriérés sous toile de fond léniniste, dans notre économie moderne. Ca donne un joyeux bordel, et les résultats que nous connaissons, et ca c’est assez bien retranscrit.
2) Il tape essentiellement sur le libéralisme au sens interbancaire mondial, mais là encore il ne dit pas directement qu’il est contre (meme si on le comprend), il souligne plutôt intelligemment le revers de la médaille qui n’est pas toujours rose, sur la crises des subprimes qui à quand même laissé de belles cicatrices.
3) Les interventions de Zemmour flattent Zemmour, OK, il fait sa promo, OK. Cela dit il dénonce un grand nombre de vérités bien tassées et camouflées sur cette escroquerie de « front républicain » qui résonne comme une insulte de « mauvais français » si tu as le malheur de penser qu’on est envahit de roms et de bulgares qui nous pillent (mes assureurs en savent quelque chose), et que le rôle du président français est relégué à celui d’un acteur qui va chercher son scénario à Bruxelles. Franchement, sont pas nombreux ceux qui montent au créneau pour défendre ca…
1) ne pas être économiste ne lui donne pas un blanc-seing pour raconter n’importe quoi. S’instruire et se renseigner ou tenter le silence prudent, c’est une option valable aussi.
2) alors (quand on lit les commentaires) on découvre que EZ tape seulement sur le libéralisme sociétale (quoi que cela puisse être), ah mais non, c’est le libéralisme économique, oh, pardon non, c’est seulement l’interbancaire mondiale (et apatride ?) et … oh noes ! il tape sur le libéralisme à toutes les sauces. Bref : exactement ce que je dis. Et d’autre part, non, le libéralisme n’est pas le responsable des subprimes. Faites l’effort de vous renseigner au lieu de faire comme EZ et recracher la soupe socialiste qu’on vous a fourré dans le gosier (renseignez-vous sur les histoires de Freddie et Fannie).
3) je l’ai dit ailleurs : ce tout petit courage de dire quelques vérités au milieu d’un océan de poncifs faux, ce n’est que ça, un tout petit courage. Ça ne vaut qu’un « ça va aller, merci ».
« Faites l’effort de vous renseigner […] au lieu de recracher la soupe socialiste » Aie, ca pique! pour moi qui suis un anti-socialo et capitaliste convaincu ça fait mal…
En 2008 je n’avais pas encore revendu mon agence web à l’époque, c’était chaud… j’avais lu pas mal de papiers sur le sujet entre-autres sur FMae et FMac, et justement, le fait d’aller créer des titres sur des crédits immobilier me parait être l’une des nombreuses aberrations du système américain, entreprise semi-gouvernementale ou pas, ca reste un système extrêmement critiquable, et ils n’auraient jamais du laisser faire ca, même si je suis violemment contre les gouvernements omnipotent, un minimum de règles sont les bienvenues!
Le problème n’est pas le libéralisme, c’est ce que certains établissements en font, et je ressens (peut être à tort) ce que dit EZ dans ce sens, mais merci d’attirer mon attention sur ses commentaires, je changerai peut-être d’avis…
« Le problème n’est pas le libéralisme, c’est ce que certains établissements en font, »
Non et non.
ils n’auraient jamais du laisser faire ca,
Voilà, c’est ce que je disais, vous n’avez pas été vous renseigner.
Freddie Mac et Fanny Mae ont fait ce qu’elles ont fait non pas parce qu’on (l’État) les a laissé faire, mais parce que l’État le leur a imposé. Oui, oui.
http://www.objectifliberte.fr/2008/08/subprimes.html (et http://www.objectifliberte.fr/2008/09/subprimes-recap.html )
http://www.contrepoints.org/2012/09/05/96282-qui-sont-les-vrais-responsables-de-la-crise
« lls n’auraient jamais du laisser faire ca, » je précise: à propos de Freddie Mac & Fanny Mae ces organismes n’auraient jamais du exister, c’est à peine croyable d’avoir mis ca sur pied. Le jour de leur création c’était déjà trop tard!
Mais justement, à la base, ce sont des organismes créés et institués par les politiques.
Et pour le premier (Fannie Mae), c’est le génialissime Franklin Roosevelt qui l’a créé. Oui, le même qui est encensé par nos Keynésiens aux manettes du pays depuis 40 ans.
JL Ha, vous vous insurgez, à juste titre, contre le n’importe quoi en finances. Mais ne vous trompez pas de cible.
Les coupables, ce sont ceux qui sont élus.
Le bonapartisme dont parle Zemour, c’est bien celui de Napoléon III ?
Ce n’est pas dit, mais je ne suis pas sûr.
Non,Zemmour admire Napoléon Ier.Et Napoléon III,contrairement à la propagande de V. Hugo relayée par l’idéologie française,fut un excellent souverain,avec une politique économique libérale qui favorisa un réel essor de ce pays.
Exact. C’est durant cette période que la France rentra réellement dans la Révolution industrielle et connu ses plus forts taux de croissance. Napoléon III, dont l’image a été sérieusement ternie, mériterait d’être réhabilité.
Le fait de se prendre une branlée magistrale par les prussiens doit y être pour quelque chose.
La politique des pourboires, aussi…
Pour votre culture perso – et surtout parce que c’est rigolo !!! 🙂 – le I parlait français avec un fort accent nous dirons italien, la Corse fraichement rattachée à la France, merci Louis XV… et le III avec un fort accent germanique car élevé en Suisse !!!
Maintenant imaginez nos deux empereurs en train de faire des discours… 🙂 Et surtout oubliez toutes ces calembredaineries filmiques qui dépeignent le premier avec un accent parigot !!! Imaginez plutôt Aldo Maccione… 😉
Il serait intéressant de se pencher sur la politque des pourboires contemporaine… 🙂
Oui mais le parlementarisme l’a bien aidé par le vote démilitarisateur (néologisme, vlan paf, je me permets) des années 1860. Clairement, il reste dans le top 5 des dirigeants français, en particulier pour qui n’est pas amoureux de la démocratie à tout va. Ce système valait bien l’actuel.
Oui c’est bien Napoléon 1er, qui ne manquait pas de talents mais qui a mis le boxon en Europe au nom d’universalisme francais que Zemmour kiffe beaucoup, ainsi que les politiques francais quand ils se pointent au G20 pour que les autres pays s’alignent sur les pratiques en France, ce qui fait bien marrer les autres pays et ils pensent tout bas « cause toujours »
Merci H16 pour l’éclairage que vous apportez sur le positionnement idéologique d’Eric Zemmour, cela m’est très utile pour mieux comprendre son discours. Ceci dit, je n’en suis guère plus optimiste, l’avenir ne s’annonçant que comme une infinie suite de conflits entre clans socialistes, au milieu d’un misère sans nom….
J’attribuais mon aversion naturelle pour Zemmour, à une personnalité – disons-le sobrement, – de connard suffisant. De ce sentiment spontané, basé uniquement sur quelques rares interviews qu’il a menées par le passé (qui m’ont convaincue que je ne souhaitais pas subir ce journaliste plus que de raison… et qu’en conséquence, je ne regarde ni n’écoute jamais), résulte paradoxalement une certaine ouverture d’esprit quant aux idées qu’il défend (et que je vois parfois évoquées sur ce blog dans les threads de commentaires).
Si ce qui est détaillé ici est exact, – et venant d’H16, l’exactitude des faits est, à priori, un minimum indispensable – eh bien je me suis trompée sur son compte : ce n’est pas un connard suffisant, ou pas seulement ; il est aussi très, très con (ce qui veut tout et rien dire, mais par là j’entends qu’il ne maîtrise pas les concepts qu’il essaie de démonter… ce qui est quand même très con, bien que très courant chez les journaleux).
C’est en tout cas ce que je retiens du savoureux résumé au paragraphe de conclusion d’un billet que je termine, malgré les petits facepalms rigolos, avec un soupir de lassitude…
La malheureux Zemmour cumule tout de même bien des défauts et dispose d’une notoriété qui me dépasse totalement. Il affiche des convictions qui sont tout sauf originales, piétine les libertés basiques comme tous ces petits copains tant journalistes que politiques et assume une prose aussi peu talentueuse et digeste que tous ces condisciples. J’ai toujours trouvé l’aplomb avec lequel il se permet de critiquer le style des uns et des autres absolument fascinant tant le sien propre est lamentable, lourd, pesant, car il assène en permanence, il est convaincu lui, et le tout encore alourdi de références culturelles pédantes et inappropriées. C’est délicieusement risible.
Vous vous en prenez à Zemmour parce qu’il fait remonter à loin le discours des socialistes, mais les gens du PS ont toujours les « jaurès, les clémenceau » à la bouche, suffit de lire leur discours, ensuite, il y a effectivement une continuité entre les socialistes d’aujourd’hui et ceux du XIXème, on peut lire à cet effet le XIXème siècle à travers les âges de Philippe Muray…et la proximité entre les socialistes et les courants ésotériques du XiXème siècle. Ensuite, Zemmour fustige le libéralisme car il y voit un cheval de Troie des Anglo-saxons et il doit haïr les Anglais depuis Jeanne d’Arc, Waterloo et Trafalgar…
Après vous ne pouvez lui en vouloir de la faiblesse de sa pensée économique, s’il a appris l’économie à Sciences-Po, institut dans lequel François Hollande a été professeur d’économie, on peut comprendre l’impossibilité de penser au-delà d’une relance keynesienne avec un effet multiplicateur k, dont la valeur relative n’est que possible dans un circuit fermé.
Après, le programme des années 80 de l’ENA en économie est une catastrophe que l’on paye encore…En gros, on apprenait la mécanique keynésienne (qui datait des années 30) au lieu de se concentrer sur l’économie d’aujourd’hui et demain.
Heu… Vous avez lu le billet ou pas ? Parce que le problème de la « pensée Zemmour » n’est pas que du côté de l’économie.
Parler de « pensée » dans le cas des psittacismes agressifs de ce triste sire semble peu pertinent.
Pas d’accent à Clemenceau.
Sur Sciences-po, je vous rappelle aimablement que DSK y a « enseigné » assez longtemps, 2h de cours magistraux par semaine d’initiation à l’économie – ça ne s’invente pas – pour les nouvelles recrues pendant un an et ce pendant plusieurs années, ce qui peut fournir un argument aussi percutant que celui de Hollande qui ne fut « que » maître de conf (= chargé de TD) pendant quelques années en début de carrière. 🙂
Pour perspective, quand meme, on est dans un pays ou un ministre se croit oblige d’indiquer que faire un accord les employeurs prives « ce n’est pas un pacte avec le diable ». Donc, la presomption de base est effectivement profondement manicheenne.
http://www.lepoint.fr/politique/pacte-de-responsabilite-ce-n-est-pas-un-pacte-avec-le-diable-assure-michel-sapin-09-02-2014-1789724_20.php
Le terroir du liberalisme comme le demontre H16 est plutot reduit. Faudrait-il un deluge pour enlever les couches de sel colbertiste, socialiste et faux-libertaires qui encrustent les esprits et l’appareil economique du pays?
Et pourtant, pour un entrepreneur, il s’agit bien d’un pacte avec le diable. Mais vu ce qu’il reste comme entrepreneurs en France, ce n’est pas bien grave.
Vous m’enlevez les mots de la bouche!
Souvenez-vous des mots de Sir Winston Churchill :
« Certains voient le chef dentreprise comme un tigre qu’il faut abattre, d’autres comme une vache qu’il faut traire. Mais très peu voient en lui le cheval qui tire le char. »
C’est quand même pas à l’EdNat qu’on apprend ça ??
Nan, en classe, j’ai appris :
« Le chef d’entreprise est un tigre qu’il faut abattre en cas de récession, mais une vache qu’il faut traire en cas de croissance ».
Ça m’a surpris, alors j’ai cherché sur internet…
Je ne vois vraiment pas pourquoi il faudrait à tout prix traiter avec les mêmes principes a priori – libéraux ou conservateurs – la morale ET l’économie.
Tout à fait d’accord. Deux domaines différents, deux objet d’études bien distincts et pourtant, la confusion règne. Si on regarde la pensée socialiste en matière d’économie, leurs poncifs moralisateurs sont légions et insupportables de bons sentiments. Et d’un autre autre côté, en matière de morale, tout est permis. L’important, c’est de jouir sans entrave. C’est dans ce sens qu’on peut dire que la gauche est libérale.
Mais justement : le libéralisme, ce n’est pas jouir sans entrave, nulle part, jamais. Ni en éco, ni dans le social.
Mais c’est ainsi que ses détracteurs ne manquent jamais de le présenter, hélas. La liberté des renards prédateurs dans le poulailler des gentilles brebis…
C’est toujours rigolo quand des cons comparent les gens soumis au libéralisme à des poules. Ça en dit long sur leur vision du monde.
« le libéralisme, ce n’est pas jouir sans entrave, nulle part, jamais ».
Je me suis mal exprimé. D’une part, j’ai fait un raccourci entre le « il est interdit d’interdire » de nos soixante-huitards, qui représente l’aboutissement d’un « libéralisme social » (la licence d’agir selon sa conscience, voire son instinct), et la liberté réclamée par la philosophie libérale.
D’autre part, l’économie est une science. Le libéralisme économique est donc un ensemble de concepts scientifiques qui constituent une école, un courant de pensée parmi les économistes.
La confusion de ces deux termes aboutit à une purée intellectuelle merdiatique. Ainsi, quand il parle de totalitarisme libertaire, Zemmour parle peut être des méthodes peu démocratiques de nos élus pour faire passer des réformes sociales dans le sens d’une plus grande liberté d’action (abattre les tabous, lever les interdits, blablabla…). Je le comprends comme ça.
D’un autre côté, j’ai lu son livre intitulé « mélancolie française ». Il y a certains passages plaisants, surtout lorsqu’il explique que les dreyfusards, c’est à dire les bien-pensants de l’époque, ont versé massivement dans la collaboration. Mais son idée directrice m’a semblé très louche. En substance, le peuple français et surtout ses dirigeants (rois, empereurs, élus du peuple) ont toujours voulu reconstituer une sorte d’empire romain d’occident. J’avais trouvé le présupposé au minimum péremptoire et à la limite, parfaitement con.
« libéralisme social »
Rraaaah mais arrêtez avec ce truc là, ça n’existe pas.
totalitarisme libertaire
Justement, ce n’est pas de ça qu’il parle. C’est bien de totalitarisme libéral.
Il parle d’une « marche en avant totalitaire vers un libéralisme sociétal ». Formule claire comme du jus de boudin. Mais l’exemple qu’il donne derrière avec NVB mettant en place le programme de groupuscules LGBT montre ce qu’il vise par libéralisme sociétal : les relents soixante-huitards de la caste au pouvoir (mon propos n’est pas de discuter de la réalité de la mise en place du programme de NVB mais d’essayer de clarifier ce que Zemmour appelle un libéralisme sociétal)
Sauf que le « libéralisme sociétal », ça n’existe pas. C’est du vent, du concept foireux avec le mot « libéralisme » dedans comme repoussoir.
Déjà que le Zemmour est pas évident à comprendre alors n’en rajoutez-pas !
Libéralisme sociétal ça veut dire libération des moeurs (LGBT entre autres mais aussi immigration « aime ton prochain »). N’allons pas jusqu’à l’échangisme.
La marche en avant totalitaire vers ce liberalisme sociétal c’est justement la façon de vouloir imposer cette nouvelle morale dans une société conservatrice.
Concernant Michéa j’ai retrouvé la vidéo dont se réclame Zemmour. C’est vrai que Michéa fait des raccourcis assez rapides (libéralisme sociétal vs religions) et qu’il aurait fallu un libéral en face pour la contradiction.
http://www.youtube.com/watch?list=UUuqKQgld4zcYNqqw-jSQj_w&feature=player_embedded&v=5r-tlZfGPW0
« Libéralisme sociétal ça veut dire libération des moeurs »
Libertaire ou libertin suffisent pour ça.
Parce que le libéralisme n’est pas qu’économique.
Parce que c’est une philosophie qui a mis la liberté au centre des préoccupations humaines, avec ses corolaires : responsabilité, propriété, droit, …
Cela marche en morale, en économie, au niveau familial (qui n’est d’ailleurs que le départ de l’économie = étude du foyer), au niveau sociétal, etc…
C’est justement ce que pointe h16.
Zemmour fait de l’anti-libéralisme pour saper certaines avancées sociétale, Mélanchon fait de l’anti-libéralisme pour saper certaines avancées économiques, etc…
Lisez « The Ethics of Liberty » de Murray Rothbard et vous verrez pourquoi.
Les dégâts qu’il cause, Michéa… Il faudrait vraiment organiser un débat entre lui et un libéral authentique un jour.
Michéa est un beau détecteur de con.
Mais aussi une belle fabrique de conneries !
Sur les taxis, intervoew du pdg de G7 :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/02/08/les-taxis-se-battent-les-deux-bras-lies-dans-le-dos_4362755_3234.html
Lire que « nous avons les meilleurs taxis du monde » fait rigoler, mais il y a quelques éléments intéressants dans ses réponses.
Bel exemple de crony capitalisme sous les oripeaux de « moi, j’aime la concurrence qui ne me fait pas peur… » Déjà quand on contrôle 60% du nombre des taxis parisiens, parler de concurrence ( sauvage, forcément sauvage qu’elle est, la concurrence) dans ce domaine relève quelque peu du f..ge de g…le. On y apprend qu’ à la suite de la libéralisation de 37 (sous Léon Blum, une libéralisation????), il y a eu des faillites, anormales, forcément anormales, tellement la France pétait une forme économique éblouissante à cette époque là et qu’ en conséquence, on est bien vite revenu au dirigisme si gentil qui évite donc les faillites en assurant de belles rentes de situation… Ouf, nous l’ avons échappé belle! Quant à la modestie (les meilleurs taxis du monde -c’est vrai qu’il aurait pu dire de l’ univers-), ce sera pour un autre jour. Parce que s’ il a les meilleurs taxis, les meilleurs tarifs, les meilleures disponibilités, les meilleures ceci ou cela, pourquoi donc s’ inquiète-t-il d’ une concurrence qui ne déboule pas qu’ avec des Dacia Lodgy ???? Finalement, comme plombier, pourquoi ne réclamerais-je pas une licence limitant le nombre des impétrants… É ga li té ! E ga li té! E ga li té!….
globalement d’accord avec H16, Eric Zemmour est un partisan d’un état centralisateur fort, il confond le capitalisme de connivence de Mitterrand ou de Flamby avec le libéralisme, ce qui amène à penser qu’il tombe dans les même travers que les autres partisans du tout à l’état . toutefois comme le fait remarquer notre hôte H16 le postulat de début est valable sa conclusion erroné n’empêche pas de dire qu’il est relativement seul face à une armée de pisse copies agissant tel des Trofim Lysenko cocaïnomanes sur tout les sujets sociétaux obéissants aux ordres du régime … cela lui vaut de ma part une certaine sympathie
SI les libéraux assumés ne s’étaient pas montrés aussi irresponsables,
oh, vite, des noms !
et si le libéralisme échevelé des années 1980
Mitterrand, ce libéral excité !
n’avait pas été fortement assaisonné de sexe, de cocaine, d’avidité débridée et de débordements de toutes especes, il serait moins facile à certain d’attaquer la liberté créatrice sans laquelle auqune civilisation ne peut se développer vraiment.
La version du libéralisme que nous a proposé les lumières est sans doute beaucoup trop individualiste.
Salodelibéros du XVIIIème et du XIXème. Il faut leur pardonner : ils ne savaient pas qu’ils enfanteraient de la Terreur, puis du fascisme et de tous les autres maux du monde.
Les meilleurs patrons se savent responsable d’un patrimoine commun, et se percoivent comme des serviteurs, aspect des choses qu’il ne faudrait pas décourager par une conception dévoyée du libralisme, qui favorise implicitement les tricheurs, les voleurs et les pirates de toutes espèces.
Ah oui, la liberté imposant la responsabilité, on comprend tout de suite qu’elle favorise implicitement les tricheurs. C’est tout à fait limpide.
(Quelque soient les discours lénifiants qui tentent parfois de donner à tout cela les apparences de la vertu…L’absence de vergogne de certains est parfois désarmante tant elle s’affiche violemment sous le masque de la respectabilité…)
Et après la pluie le beau temps et gougoute à son chat.
Euh… Sex, Drugs n’ Rock’n’Roll, c’est du LIBERTINAGE (et encore, à entendre au sens moderne).
Il faudrait apprendre les définitions des mots, à un moment donné… surtout avec de vrais libéraux en face 😉 . Merci.
Non, Sex Drugs n’ Rock’n’Roll, ce n’est que ce qui fait tourner le monde.
Enlever tout cela et vous vous retrouvez avec des fourmis ouvrières, asexuées et incapables de pensées propres.
Ah merde, les gens sont déjà incapables de pensées propres de nos jours…
Il y a un bug 🙂 dans mon raisonnement ?
de RAVINEL à 12h47 :
« Les meilleurs patrons se savent responsable d’un patrimoine commun, et se percoivent comme des serviteurs… »
Et paf, Calvin, à 13h43:
« Certains voient le chef dentreprise comme un tigre qu’il faut abattre, d’autres comme une vache qu’il faut traire. Mais très peu voient en lui le cheval qui tire le char. »
Ca suffit.
Non, le pacte de responsabilité est une ineptie.
Non, les patrons ne sont des serviteurs nés pour embaucher, mais des hommes libres cherchant à faire du profit.
Non, les entrepreneurs ne créent pas des entreprises pour diminuer le chômage, mais pour faire des affaires et des échanges.
Non, les investisseurs ne dilapident pas de l’argent pour financer des emplois d’avenir, mais pour faire fructifier leur argent.
Or, ce n’est que parce qu’il y aura des profits et parce qu’il y aura des marges que l’on pourra embaucher.
Quand, mais quand – quand, vraiment ?- va-t-on enfin voir les Français comprendre cette logique toute simple ???
Peut-être seulement lorsque le Pacte de Resp… de Soumission des Entrepreneurs aura failli, et que le Flanby pleurera sa social-démocrassie…
Rêvons…
Non la liberté n’enfante pas la responsabilité par on ne sait quelle faveur divine, ni ne l’impose. C’est précisement cette conception erronnée qui est à l’origine des détournements irresponsables qu’on a laissé se produire dés le début de la voque du libéralisme…(Et la police royale qui n’était pas ausi évoluée que MM Turgot et consorts avait cependant assez de bon sens pour mesurer qu’il y avait la quelque chose qui ne collait pas. « Si les enfants n’ont pas de pain qu’ils se mettent au travail » etc…).
Je persiste et je signe: l’individualisme excessif des lumières doit être revu, (et les travaus récents de la science corroborent cette démarche – intélligence empathique, socio biologie,etc.. )
En appeler à la science pour définir une organisation politique a quelque chose d’effroyable.
Quant à la responsabilité, c’est bel et bien le corollaire de la liberté. La responsabilité, c’est le devoir d’assumer ses actes. Et on assume ce qu’on a voulu. Votre conception visant à remettre en cause le rapport liberté/responsabilité, plus moderne, conduit à une extension de la responsabilité aux gens n’ayant pas conscience de leurs actes. Depuis 1984 (…le hasard fait bien les choses), les fous et les enfants en bas âge sont tenus de réparer leurs actes. Ce n’était pas le cas avant.
On en arrive à des situation kafkaïenne. Et le libéralisme n’y est pour rien : les responsabilités objectives et automatiques sont le fait de l’idéologie socialiste.
La responsabilité est le pendant de la liberté. Le mot corollaire ici est dangereux (déjà, dans l’esprit de notre Thierry, c’est passablement brumeux, n’y mettez pas plus de confusion). Pour me mettre à son niveau, disons à l’instar de l’oncle de Spiderman qu’une grande liberté entraîne une grande responsabilité. Autrement dit, si on est très libre, on sera tenu pour très responsable des conneries qu’on fait.
« Une grande liberté entraîne une grande responsabilité. » (h16)
Ben voilà, on a le slogan qu’il faut !
je sens que je vais la ranger dans mes citations !
Cependant, je vois des gens qui s’accommodent fort bien de n’avoir aucune responsabilité et aucun libre arbitre….et qui ne veulent surtout pas à avoir des responsabilités.
Se battre contre ce genre de moutons totalement accroché à leur berger jusqu’à l’abattoir est un long…très long chemin….
je concède volontiers mes nombreuses lacunes, mais je maintiens que le libéralisme est beaucoup trop individualiste. Nous appartenons à un groupe et nous réagissons beaucoup plus que nous ne le percevons nous même en fonction de cette appartenance. On m’oppose que ce qui motive un chef d’entreprise est de gagner de l’argent…Oui et non. Ce qui nous motive habituellement est la reconnaissance sociale et les gratifications diverses, l’argent étant un des moyens les plus communs de les obtenir…Un créatif un homme politique ou un mystique…et même un chef d’entreprise, peuvent être satisfaits des gratifications non monétaires qu’ils obtiennent parfois. Sur le concept de responsabilité, celui qui vise le rôle de chef d’un groupe social même si c’est une entreprise vise autant le pouvoir que l’argent, et à ce titre il a une responsabilité sociale qui ne découle pas exclusivement de sa liberté individuelle, et devient même à son corps défendant, le « serviteur » du groupe social que constitue son entreprise. C’est d’ailleurs ce que perçoivent bien les employés lorsqu’ils se félicitent parfois de la réussite de leur patron qui est aussi celle du groupe auquel ils appartiennent. Donc il faut parler de l’individu dans la société et pas de l’individu seul, dont la réussite (d’ailleurs exclusivement monétaire…) profiterait indirectement au groupe (ce qui n’est pas toujours vrai).
Traduit :
« je concède que je ne sais pas trop de quoi je parle, MAIS je vais en remettre une couche. »
Pour le reste, ce que vous dites est un constat d’évidences déjà connu, sur lequel – eh oui – le libéralisme n’a rien (ou pas grand-chose) à dire. Autrement dit, tout ceci ressemble de plus en plus à un combat contre des moulins. De grâce, lisez, renseignez-vous, ça nous fera gagner du temps et ça vous fera découvrir un univers que vous ne soupçonnez manifestement pas. C’est un conseil amical : cherchez, posez vous sincèrement des questions, mettez en doute ce que vous croyez savoir.
« je maintiens que le libéralisme est beaucoup trop individualiste. »
Oh putain…. (avec le facepalm qui va avec)
Ca va être chaud cette année pour les Audiard Awards, un prix de groupe s’impose.
Perso j’ai pas compris le « beaucoup trop ».
Individualiste on y est ou pas, mais pas entre les 2.
C’est pas comme salé ou sucré pour lesquels il y a des nuances.
Alors que beaucoup trop individualiste, c’est comme si on disait beaucoup trop vivant, beaucoup trop mort.
D’autre part individualiste n’enlève pas le sentiment d’appartenance à un groupe.
D’ailleurs pas individualiste c’est synonyme de donner son corps à la science de son vivant… là, maintenant.
C’est bien ça, vous n’avez rien compris, de rien du tout. Il n’a jamais, nulle part, été question de dire que la liberté enfantait de la responsabilité. C’est juste épuisant d’avoir à discuter avec des gens qui ont plusieurs trains de retards. Merde, mais renseignez-vous un minimum avant de débiter des âneries aussi énormes ! Internet est grand et il y a tout ce qu’il faut pour arrêter de se vautrer dans la fange dans laquelle tous les médias vous tiennent. Un peu de courage !
(Quant aux travaux récents, pitié, épargnez moi ça, vous allez rajouter vos erreurs d’analyse scientifiques à vos erreurs philosophiques)
Question à H16, avez-vous lu le monde des non-A de A.E. van Vogt ?
Parce que selon moi il explore avec justesse un concept assez utopique vu la nature humaine, celui de la rationalité poussé à l’extrême.
Les gens purement rationnels se retrouvent de fait tellement libéraux qu’ils s’accordent sans aucune sorte de gouvernance.
Du coup, sur la Vénus des non-A, point d’Etat, point de Police, point d’Armée, car rien de cela n’est nécessaire.
Une excellente utopie. Logique et imparable, mais van Vogt n’étant pas con, il sait bien que très très peu d’humains sont rationnels, il lui faut donc admettre une sélection à l’entrée du libéralisme absolu : seuls sont admis ceux qui font preuve de rationalité.
La fascination de Zemmour pour le Gaullisme le pousse à critiquer le libéralisme partout où il peut le voir. Reste qu’il est une voix salutaire dans les médias français, qui ose contredire tout haut cette insupportable doxa socialo-marxiste-bobo-angélique franco-française.
… pour la remplacer par une bonne dose de doxa socialo-marxiste franco-française.
Big win.
D’ailleurs, dans « franco-française » il faut prendre « franco » dans son sens espagnol…
Faites-vous une raison : le libéralisme en France de toute façon c’est sale. On ne verras jamais un vrai libéral aux heures de grandes écoutes en France sur les grands médias, de peur que ça éduque le peuple ;p
Un Liberal en Prime Time, à supposer encore que les journalistes le laissent parler, c’est Snowball vu par Napoléon, n’est-ce pas…
Zemmour pourrait avoir raison. Ce qu’il dénonce existe en un sens : un carcan moralisateur, une réduction des libertés du fait de spécialistes de l’indignation, une déresponsabilisation des individus.
Mais voilà, il met ça sur le dos du libéralisme. Il parle même de totalitarisme libéral. J’aime bien ceux qui pensent à contre-courant, mais là je peux pas valider une telle analyse. Faire du libéralisme le responsable de la situation actuelle, c’est très très fort.
La dénonciation, c’est mieux que l’obéissance aveugle, ça peut se discuter. Mais encore faut-il viser juste, quand on dénonce.
D’ailleurs, dans Totalitarisme, il y a « Total » et ses dividendes, c’est un signe non ?
Ouaf, j’ai bon, j’ai pigé la logique zémmourienne !
De plus, dans Zemmour, il y a zéro, c’est un signe non ?
Zemmour est un prout qui repete ce qu’il a deja entendu en aboyant, c’est un pet-roquet.
Bizarre que vous ayez choisi comme image celui de Charles Montgomery Burns pour illustré Eric Zemmour
Ce personnage est la caricature du capitaliste dans toute sa splendeur.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Montgomery_Burns
cher h16,
je plaint votre soirée perdue à devoir commenter ce que ce cher zemmour écrit ou dit.
Il fait partie à mon sens de cette meute de brave toutou qui aboie en permanence, mais pas trop fort pour ne pas risquer de fâcher la main qui nourrit.
Le libéralisme est une bonne chose tant que non poussé à outrance (tout excès est mauvais)
cependant, je me demande quand même comment fonctionne sa tête pour, quelque soit le sujet, retomber sur une critique gratuite et stupide du libéralisme…
Il arrive à dire des choses biens et vrais, et systématiquement à s’auto démolir plus efficacement que n’importe qui….pour terra nova, il a raison (et il est même en deça de la vérité tellement lire ce « thin tank » est clairement délétère : http://www.tnova.fr/)
merci encore h16 pour arriver à traiter avec humour ce genre d’info qui a plus tendance à me faire faire des facepalm qu’à commenter 😀
L’outrance dans la liberté, c’est un peu comme la demi-virginité : un concept sympa pour taper la discussion à un apéro.
disons, liberté sans conscience pour être plus clair dans ma pensé
comme vous l’avez dit, il faut « juste » être responsable de soit 🙂
je préfère d’abord les gens apprendre à être responsable, et à leur apprendre à penser par eux même en douceur au vu de l’intoxication politique qui existe actuellement.
(ma plume est très mauvaise, et j’ai bien plus de difficulté à faire comprendre ce que je pense par écrit que vous)
Bravo H16, enfin quelqu’un qui le défonce.
Libéral ou pas? Fabius ce matin qui fait la leçon à la Suisse en repli qui ne souhaite plus voir son territoire annexé au grand village (supermarché) global et souhaite avoir encore son mot à dire sur qui peut s’inviter à la maison. Libre circulation des hommes avant tout pour Fabius. Tout est ouvert ou tout est fermé? N’est-ce pas le même dont le parti gave avec l’exception culturelle et autre blocage de concurrence qui contrarient nos corporatismes? Qui doit (peut) défendre l’intérêt du plus grand nombre (et donc l’intérêt de qui exactement?)? Le marché ou l’Etat? Qui est le plus dévoyé?
Et si Zemmour est communiste (vrai qu’il ne crache pas sur Marx et sur l’attachement des cocos pour leur nation à une époque) ou simplement passablement colbertiste, j’en souhaiterais plus des comme lui pour la France et moins venant de la CGT ou du Front de Gauche…
L’immigration ne pose aucun problème lorsque les gens qui arrivent doivent bosser pour subvenir à leurs besoins. Dès lors qu’ils peuvent aussi bénéficier des aides, des petits coussins confortables de l’assistance des autres sans avoir à travailler, l’immigration devient nettement plus confortable et plus du tout motivée de la même façon.
C’est vrai en Suisse, c’est vrai en France, c’est vrai aux USA, c’est vrai partout et tout le temps.
» L’immigration ne pose aucun problème lorsque les gens qui arrivent doivent bosser pour subvenir à leurs besoins »
Et lorsqu’ils ont envie de s’intégrer à la société merci de rajouter…
Même pas besoin. 10.000 ans d’histoire prouvent que le commerce et la nécessité de travailler avec les autochtones font bien plus que toute velléité de rester groupé.
10000 ans d’histoire prouvent surtout que des groupes trop différents – même intégrés économiquement – se font sacrifier / brûler / pogromer / lyncher / chasser lorsqu’il y a des crises et qu’il faut des responsables.
Lorsqu’une nation est suffisamment homogène c’est le dirigeant qui prend (Louis XVI, ceausescu, Ben Ali…) mais sinon c’est « » » l’étranger » » »
Vous avez un exemple précis et une définition opérationnelle de « groupes trop différents » ?
Exs :
Les chrétiens au temps de l’Empire Romain (au début)
Les Juifs en Europe de l’Est du XVIIeme au début XXeme
Les Arméniens sous l’Empire Ottoman
(Désolé j’ai pris des archétypes mais il est tard)
Def :
Ensemble d’individus se mettant, volontairement ou non, à l’écart de la majorité de la population par ses rites, coutumes, moeurs, modes de vie .
Sauf que … Tous ces exemples montrent que les représailles sur ces groupes n’ont rien à voir avec l’intégration (ou son manque) de ces groupes dans la société, au contraire. Les chrétiens, par définition, étaient pour beaucoup d’entre eux des citoyens romains intégrés ; les juifs, inutile de dire que c’était exactement pareil (ou alors, autant considérer que l’intégration dont ils font preuve actuellement, la même qu’à l’époque, est insuffisante). Et même chose pour les Arméniens. Pire : aucun de ces trois groupes ne répond à votre définition (puisqu’ils n’étaient clairement pas à l’écart, mais très bien inscrits séculairement). Et si on regarde bien votre définition, elle est tellement large que c’est soit chaque individu, soit personne qui est concerné.
Ce que vous voulez dire : « l’immigration ne pose pas de problème tant que les gens deviennent comme moi » ; ce qu’on observe : que les communautés et les regroupements d’individus par ethnie, par langue, par moeurs ont toujours existé, de tout temps, en tout lieu. Mais qu’il n’y a pas corrélation entre ces disparités et les tensions qu’on peut observer dans une société. En revanche, il y a une très forte corrélation entre ces tensions et l’appauvrissement d’une société (qui incite au repli, et donc à l’abandon du commerce entre les groupes) et d’autres facteurs (notamment le ratio de Mesquida dont j’ai déjà parlé).
Je note que vous m’avez fourni trois exemples (que je qualifierai de bancals, disons), mais que vous oubliez tous les contre-exemples pourtant nombreux : combien de communautés regroupées par langue, par ethnies, par religion, dans des centaines de villes dans le monde, et qui ne posent aucun problème à personne ? Combien dans le temps ?
Ce n’est pas un hasard si les philosophes ont bien compris que le commerce était bien plus efficace que les armées et la diplomatie pour faire régner la paix.
Les chrétiens au début de l’Empire romain étaient persécutés car ils ne respectaient pas un certains nombre de rites (refus de sacrifier par ex.) , ils ont résolu le problème en devenant religion majoritaire…
Les juifs en Europe de l’Est étaient organisés en communautés séparées avec des ghettos dans les villes ; ils avaient une langue, religion et des pratiques différentes de la majorité slave ; ils ont résolu le problème en émigrant – enfin ceux qui ont survécu.
idem pour les arméniens (sauf les ghettos et les slaves)
J’aurai pu citer les adamistes aussi http://fr.wikipedia.org/wiki/Adamistes…je ne sais pourquoi ils me sont sympathiques (bien que parasites)
On peut être « intégré » séculairement et se faire virer comme un malpropre (cf les juifs d’Espagne en 1492)
Si vous voulez dire que le multiculturalisme ne génère pas en soit des tensions en temps de paix…pourquoi certains pays (UK, Pays-Bas) commencent à revoir leur modèle alors ?
J’aimerai bien avoir quelques exemples de ces villes avec tout plein de communautés qui vivent ensemble et se font plein de bisous (et des communautés qui s’affichent pas celles qui rasent les murs)
A mon sens on ne peut, à long terme, fonder une nation en tant que telle sur une somme de communautés différentes sans créer et adhérer à un projet commun (dans une société d’invidus libres)
Pour ma part, je ne souhaite pas que les « gens » deviennent comme moi, mais se conforment au mode de vie du pays d’accueil : ils ne débarquent pas sur une terre vierge mais dans des sociétés multiséculaires qui si elles doivent évoluer dans un sens ou dans l’autre résultera d’un choix collectif et pas d’une communauté minoritaire mais revendicative.
Sinon pour faire régner la paix certains philosophes pensent qu’au contraire la guerre amène la paix…quand tout le monde est mort ! Comme BHL (comment ça un escroc ? ;^)
Je vous signale au passage que les américains ont réglé la question indienne manu militari…et à part quelques revendications isolées pour des terres ils sont tranquilles sous leurs scalp.
Je vous rejoins entièrement sur le fait que les échanges commerciaux libres oeuvrent bien plus pour la paix et l’échange d’idées que les JOs de Sotchi…
Les armées et la diplomatie ce n’est pas la même chose ?
Je vous exprime au passage ma gratitude pour l’alimentation quotidienne de votre blog…c’est un bol d’air frais (paradoxal pour quelqu’un avec un masque à gaz) apporté à notre étouffante socialie.
Bien à vous,
Karamba enfin je trouve quelqu’un qui ne vomit pas Zemmour ! C’est à signaler.
Sur le vote suisse, les politiques français sont « embarassés »…
J’imagine les mots si ça avait été nous…
Ils auraient dit : « Les français sont racistes et ont cédé aux chants des sirènes populistes et fascistes. » Point final.
Ah ah, depuis quand les veautes des Français comptent ? Si c’est dans le sens de l’Axe du Bien, c’est accepté, sinon, c’est retoqué.
La Suisse est un exemple de démocratie, probablement le seul qui nous reste (jusqu’à ce qu’on « découvre » un NSA Suisse p.e.)
Je suis suisse. Pour un NSA suisse, je vous recommande :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Scandale_des_fiches
Depuis, nous avons pas mal de lois assez subtiles concernant la protection des données privées. Pratiques par exemple pour télécharger en toute impunité du moment qu’il s’agit d’usage personnel privé et non commercial, car actuellement la protection des données privées fait que seul un juge du Ministère de la Confédération peut forcer un hébergeur à divulguer l’identité derrière une adresse IP.
Bravo les Suisses qui osent protéger leurs intérêts ou du moins ce qu’ils pensent être leurs intérêts. La bienpensante France elle, continue à faire la morale et bâtir sa dette abyssale en nous emmenant tout droit dans le mur.
On peut télécharger tranquillement? et les artistes suisses ne s’en porte pas plus mal. En tout cas, je n’ai jamais entendu parler de crise majeure dans le milieu de l’art, qu’il soit cinématographique ou musical. Nous aurait-on menti sur l’impact du téléchargement? encore?
En ce qui me concerne ça m’embarrasse bien, à titre totalement égoïste et personnel, car je nourrissais le projet d’effectuer en Suisse, en travaillant dur et en étant respectueux des locaux, un cursus qui risque de m’être inaccessible en France, monopole et connerie Etatiques oblige. C’est tout un projet professionnel qui risque de s’évanouir.
Au détour d’un article du Figaro, on pouvait noter que des milliers de travailleurs transfrontaliers s’inquiétaient de l’avenir de leur job.
Il faut juste espérer que les accords bilatéraux ne soient pas trop touchés…
Tu as du temps devant toi. Ce ne sera pas un virage à 180°. Mais presse toi au cas ou l’Europe démontre l’ampleur de sa mesquinerie.
Puisqu’on parle d’idéologie ici, voici le titre d’un bouquin écrit par notre cher ministre de l’Education nationale:
« Jean Jaurès et la religion du Socialisme »
http://www.rtl.be/info/belgique/societe/1067565/le-projet-pilote-de-taxe-kilometrique-commence-le-17-fevrier-voici-les-tarifs
Le projet pilote de taxe kilométrique commence le 17 février: voici les tarifs
Le très attendu projet pilote de taxe kilométrique pour les voitures de particuliers
Bientôt dans vos bacs en Grance vous croyez que c’était uniquement que pour les camions.
http://3.bp.blogspot.com/-RmDtQ1uc8B0/UQdDXHlBrKI/AAAAAAAAFtg/9HGx9CoV2rU/s1600/facepalmhomer.jpg
c’est pour vous avoir pourri votre journée le facepalm ?
C’est pour leur projet pilote, on n’aura plus le droit de respirer gratuitement à ce rythme de taxation 🙁
vous êtes en Belgique ?
Non! mais c’est un petit bout d’Europe, comme c’est dit ici, c’est un projet pilote, après petit à petit, on applique sur toute l’Europe …
Le fistage, c’est toujours les premiers moments qui sont le plus dure à passer… après cela va tout seul…
tenez voici la revue de presse de jovanovic de quoi pourrir toute votre semaine non ne me remerciez pas.
http://www.jovanovic.com/blog.htm
vous êtes bien aimable
http://demotivationalpost.com/demotivators/12741022160/assassins-facepalm.jpg
j’ai cliqué…..
https://www.memecenter.com/fun/1762961/epic-facepalm
merci *.*
En ce qui me concerne, absolument pas. Le Bla Bla autour des méchants camions n’ était là que pour masquer la mise en route et le rodage d’ un tel système avant une extension vers le parc automobile global.
http://www.20minutes.fr/insolite/1284454-20140129-gouverneur-argentin-licencie-170-salaries-youtube
Un gouverneur argentin licencie 170 salariés sur YouTube
Comme quoi tout n’et pas si noir que ça en Argentine.
http://www.express.be/business/fr/economy/200-euros-par-mois-pour-chaque-resident-de-lue-un-eurodividende-finance-par-la-tva/201847.htm
‘200 euros par mois pour chaque résident de l’UE, un ‘eurodividende’ financé par la TVA’
décidément il y tient a son impôt européens le Von Rompoy
Inapplicable et débile, sauf si français, boches, nordiens et autres perfides anglois se laissent tondre pour le bénéfice des roumains, des slovaques, des lettons et autres bulgares.
Sans parler des roms… rien que d’y penser j’en ai des hémorroïdes.
– 200 boules, c’est mieux que les équivalents du smic ou du RSA de pas mal de pays de l’UE.
– 200 boules, c’est quand même plus de 10% du salaire médian de pas mal des pays riches de l’UE, ce qui en ces temps de crise sera très mal perçue par la populace.
-200 boules c’est aussi le budget Libérale-libertaire de certains…
Votre critique à l’égard de Zemmour est décevante …. pourtant croyez à ma fondamentale sympathie.
Eric Z. n’est pas un libéral. Soit, et moi non plus.
Je partage sa critique du parti « prétendument-socialiste » et les thèses de Terra Nova sans le moindre problème. EZ reprend à profusion l’expression « libéral-libertaire » avancée dès la fin des années 70 par JP Chevènement (j’étais membre du Cérès dans ces années-là) et cette terminologie recouvre plutôt bien le moteur de cette nouvelle gauche.
Rappelez-vous que EZ a avoué avoir voté Mitterrand en 1981 et JPC en 2002.
Il n’est donc pas un libéral (je vous autorise à le déplorer) -peut-être même colbertiste- mais un réel républicain qui a la « nostalgie française » et souffre de la mise en mouvement d’une idéologie « libéral-libertaire » et progressiste qui ruine notre pays.
Amicalement.
Le problème français tenant plus du libertaire que du libéral.
D’ailleurs, nos libéraux le sont surtout avec leurs appendices et ce dans quoi ils les mettent, mais très peu avec les libertés politiques ou économiques des populations qu’ils ont à gérer.
« un réel républicain »
Ce qui ne veut plus dire grand chose actuellement.
souffre de la mise en mouvement d’une idéologie « libéral-libertaire » et progressiste qui ruine notre pays
Progressiste, c’est une évidence.
Libérale-libertaire, c’est justement là que c’est n’importe quoi. On est même plus dans le libertaire assumé, mais on est simplement dans la débauche et le n’importe quoi. Et ça, ce n’est pas libéral, ni de prêt, ni de loin.
Les mots ont un sens, et les laisser pervertir parce que, finalement, quand on y pense, un peu, dans le fond, là, avec des pincettes, le petit gars ne serait pas un mauvais bougre, c’est, ni plus ni moins, que déclarer forfait avant la bataille en rase campagne. Le mot libéral dans la bouche de Zemmour, c’est comme de la confiture à un cochon.
Merci h16 pour votre réponse.
Admettez tout de même que la terminologie « libéral-libertaire » a un sens.
Peut-être pas pour un LIBÉRAL,
mais pour un SOCIALISTE qui confie à une oligarchie « libérale » le soin de gérer la nation ?
Salut Arthur, ça va ma poule ? 🙂
Désolé j’ai pas pu m’empêcher…
mieux, en tous cas, que de lui foutre un coup de revolver…. pasqu’après, hein, on voit le ciel par dessus le toit…
Il m’avait tout de même enc… le bougre ! Et puis la Belgique ça énerve, tous ces chevaux de bois qui tournent et ces oiseaux dans la nuits qui me mettent l’extase rouge !!! Et j’ai craqué, pauvre bateau dématé contre bateau ivre… 🙂
« le bougre »?…. pléonastiquement, c’était dans sa nature, voilà tout… un peu comme le Fisc français, soit dit pour encourager BM… les Nuits d’Hercule….
Parleriez vous des 50 nuits où chacune d’elles fut passée avec une femme différente
http://mythologica.fr/grec/heracles4.htm
Euh…. ce n’était pas vraiment avec des dames, n’est-ce pas….
Avez vous une référence, je n’ai trouvé que celle là 😉
Fisc fucking… Bougres lgbt… Mariage pour tous mais le PR qui découche en vespa et trompe sa concul… Bientôt les CRS tout de rose vêtus – et je vous passe ce qu’ils font de la matraque… 😕 D’ailleurs je me demande dans quelle mesure Sarkozy ne devrait pas avouer avec Fillon… Tsoin tsoin vous voyez, pour gagner quelques voix… 🙂
Bientôt la bonobo attitude pour résoudre les conflits, syndicaux, sentimentaux, boursicaux, libéraux et légaux – légos ? L’égo ? L’égaux ? Et là ça sera vraiment le moment de se barrer de ce pays de m…
Le poète et la muse
La Chambre, as-tu gardé leurs spectres ridicules,
O pleine de jour sale et de bruits d’araignées ?
La Chambre, as-tu gardé leurs formes désignées
Par ces crasses au mur et par quelles virgules ?
Ah fi! Pourtant, chambre en garni qui te recules
En ce sec jeu d’optique aux mines renfrognées
Du souvenir de trop de choses destinées,
Comme ils ont donc regret aux nuits, aux nuits d’Hercules !
Qu’on l’entende comme on voudra, ce n’est pas ça :
Vous ne comprenez rien aux choses, bonnes gens.
Je vous dis que ce n’est pas ce que l’on pensa.
Seule, ô chambre qui fuis en cônes affligeants,
Seule, tu sais! mais sans doute combien de nuits
De noce auront dévirginé leurs nuits, depuis !
Paul Verlaine
Mais sapristi, le souci est justement que ces nigauds socialistes mettent le mot « libéral » pour tout et n’importe quoi.
« Oh cette tempête a tout arraché sur son passage ! La météo a été très libérale ! »
« Vraiment, ces malfrats ont cambriolé la banque de façon très libérale ! »
« J’ai marché dans un libéral de chien laissé sur le trottoir ! »
« Oh, libéral à la fin, tu devrais faire un peu plus attention ! »
« Il faut libéraliser le libéral-bouchon !
_Pardon, moi je pense qu’il ne faut surtout pas libéraliser le tire-libéral ! »
Etc…
A la fin, les mots n’ont plus aucun sens.
« les mots n’ont plus aucun sens » Ben oui, et c’est voulu. Que les mots n’aient plus de sens précis mais juste des harmoniques (les musiciens comprendront) est le résultat du remplacement de la poésie par la pub. Cela permet beaucoup de choses, notamment de dire que l’on a pas dit ce que l’on a dit (très à la mode en ce moment), de bourrer le mou aux gens en s’adressant directement à leur inconscient (lire à ce propos toutes les saloperies qu’on enseigne aux commerciaux, know your ennemy). C’est précisément ce qui à mon avis constitue la vraie différence entre le capitalisme tel qu’il existe aujourd’hui et une société vraiment libérale (ie les US ne sont vraiment pas libéraux, mais vraiment capitalistes dans ce sens là). OMW2 Genève aujourd’hui où il me semble que l’on s’approche le plus d’une vraie société libérale. Et là-bas, les mots ont encore un sens 🙂
A rajouter : ‘Les chiens, ce sont des liberaux! » Arthur Rimbaud… 😀
mmm, il y a une vingtaine d’années j’avais commencé à, écrire un « Contre Raimbaud »… Raimbaud est à la poésie ce que Le Clézio est au Roman. Ca fait mouiller les adolescentes et les coiffeuses qui ont des prétentions intellectuelles (les demi-intellectuels, comme les appelle Gombrowicz, svp lisez Ferdydurke). J’ai lâchement laché l’affaire, ce qui ne fait pas de moi un Iago, Mr HB
Pauvre Desdaimone….
« Ca fait mouiller les adolescentes et les coiffeuses qui ont des prétentions intellectuelles », pas que, pas que… Cherchez bien dans le caniveau vous y verrez un certain Paul… Quelques feuilles intitulées « romances sans paroles »…
Allez soyons large !!! Demain interro écrite de votre coiffeuse, munie de l’oeuvre totale de gombro sur « le bateau ivre » !
Moi pas intello, moi juste lire le français depuis 40 années et libre de lire ce que je veux/aime…
Désolé de cette stupide et prétentieuse charge, Korsor.
Othello : belle attitude
Je le confesse, j’aimais bien Zemmour au début, comme beaucoup ici je pense. Ça faisait du bien de voir enfin un journaliste rentrer dans le lard de ces bobos arrogants et plein de certitudes. Il était neuf, original. Mais je me suis vite rendu compte que Zemmour est porteur d’un conformisme de droite et d’une idéologie ne valant pas mieux, le bonapartisme, qui n’est jamais qu’un proto-fascisme (synthèse du nationalisme et du socialisme, qu’il revendique et il est d’ailleurs un ami déclaré d’Alain Soral), et qu’il est finalement proche de cette gauche qu’il regrette. Bref, un socialiste de droite.
Zemmour reste quand même un journaliste qui mérite notre estime, ne serait-ce que parce qu’il ne nous sert pas la pravda à chaque talk show.
D’ailleurs, le fait que libé devienne un réseau social devrait vous réjouir, non ?
(note : le papier de libé ne peut même pas servir de litière à hamster, j’ai essayé)
Zemmour… une exécution, que ce billet, H16… sur le fond et sur le plan économique, je ne doute pas du bien-fondé de tes cruelles analyses et autres reproches sanglants… mais tu vois les choses du point de vue de Sirius, in abstracto, comme si le matériau du Libéralisme était non pas le citoyen politique actuel, mais un être rationnel pur…
On peut théoriser sur une parousie de Bastiat, de Hobbes et de quelques autres, pourquoi pas, mais comment imposer, les choses étant ce qu’elles sont dans notre monde écrasé par les Dettes, le Libéralisme… sinon par la force ?
On pourrait espérer que les Français seront convaincus par les épreuves qui nous guettent et me paraissent, au demeurant, inéluctables.
Dans l’intervalle, tu fais certes oeuvre pie en développant les principes du Libéralisme, avec un esprit et un talent qui forcent l’admiration, et la mienne en particulier : mais – et même si nous sommes nombreux sur ce Blog – il est évident que nous ne sommes que des Happy Few, relativement à la masse des Français qui ne manqueraient pour rien au monde jeux télé et émissions AlakonTM…
Alors… Zemmour n’est pas dans la ligne « libérale »… oui… sans aucun doute, même, au vu de ses déclarations…
Il écrit mal, selon la chère Nyamba, et là, nous avons un problème de compatibilité, puisque au contraire, j’apprécie son style et sa culture… Debellare superbam…
Peut-être même est-il imbu de lui-même, je ne sais, ne l’ayant jamais rencontré…
Napoléon I ou III, peu importe, ne sont pas ma tasse de thé… et puis, Chevènement, franchement…
Mais, il n’empêche, il faut lui reconnaître une qualité devenue rare en notre époque si dévirilisée que les hommes proposés en exemple par les magazines sont ceux qu’il faut admirer pour avoir fait leur « coming out » (Zemmour raillait d’ailleurs les mannequins manifestement et ouvertement homos des défilés sur papier glacé…).
Cette qualité, c’est le courage…
Zemmour aurait pu se tailler une jolie baronnie, bien rémunératrice et honorée de toutes part dans le PAF tel que nous le connaissons. Il a un joli brin de plume, de la présence et de la répartie. Par surcroît de bonheur, il est juif, ce qui est toujours bien porté, tant il est vrai qu’il y a une majorité de Bretons parmi les pêcheurs de haute mer…
Il
Justement, pas besoin. Le marché est plus fort que tout. Pour la partie sur le courage, je suis d’accord : il n’en manque pas, mais lorsqu’on analyse pourquoi et comment, … il a malheureusement le courage congru, celui qu’ont ceux qui dénoncent en meute ce que tout le monde sait déjà et que seule une petite minorité très vocale feint d’oublier ou de vouloir cacher.
Bien d’accord avec votre analyse de Zemmour, courage, culture incroyable, style… mais après avoir enfoncé maintes portes ouvertes (que tous voient fermées) il termine son morceau de bravoure par son antienne antilibérale débridée.
Et que va retenir votre majorité de Bretons parmi les pêcheurs en haute mer et leurs auditeurs ? L’antiliberalisme.
Alors d’accord avec H16.
Condition, et précaution, de survie peut-être ? avez-vous oublié qu’il y a eu un contrat sur sa tête par un de ces rappeurs décérébrés…
Et puis… il cause dans le Figaro, son employeur… encore plus suicidaire d’aller à l’encontre de la ligne dudit journal… le double langage peut se jouer à plusieurs….
Pardon, cher ami ; je me suis peut-être mal exprimée plus haut. Je ne lui reproche pas sa plume, que je découvre ici (à peine, mais de façon bien négative, pour tout vous avouer…), mais bien ce qui se dégage de son attitude générale lorsqu’il s’exprime oralement.
Je ne l’ai vu sévir, à vrai dire, que sur un plateau télé, en tant que critique (?) d’œuvres (??) musicales ou littéraires (ça date de 3 ou 4 ans – j’étais par hasard tombée sur des extraits d’émissions sur youtube). J’en avais retenu que son unique objectif apparent, était de faire sortir ses interlocuteurs de leurs gonds, par l’impolitesse, l’agressivité, la condescendance ou l’arrogance. Point de jugement sur sa pensée ou ses opinions, à ce stade, juste l’intuition, très subjective et que j’assume complètement, que ce monsieur apparemment cultivé, n’en était pas moins un parfait connard désagréable.
Je réserve évidemment mon jugement définitif au moment où j’aurais tout lu de lui, ce qui, en toute honnêteté, ne saurait arriver dans un futur proche (ou lointain)…
Vous êtes honnête, Nyamba, en reconnaissant un jugement « téméraire » (comme dit l’Eglise, et M. le Cardinal aussi).
Je ne crois pas l’avoir jamais « vu à la télé » puisque aussi bien je ne regarde jamais « l’étrange lucarne »…
Mais je lis régulièrement ses chroniques du Fig Mag, et je dois même avoir quelque part dans ma « tentaculaire » bibliothèque « le Bûcher des Vaniteux », toutes choses lues avec plaisir.
Et puis… on me voit souvent – dans mon dos, car mon sabre inspire le respect par devant – en « parfait connard désagréable »…. alors, n’est-ce pas, une solidarité bien naturelle…
buck fever… no doubt… je voulais terminer en soulignant deux choses :
1/ la taqiya existe…
2/ Pascal disait que, « pour le bien des hommes, il faut souvent les piper »
@H16 :
« Justement, pas besoin. Le marché est plus fort que tout. »
C’est ce que je disais, mais dans une optique catastrophiste….
« On pourrait espérer que les Français seront convaincus par les épreuves qui nous guettent et me paraissent, au demeurant, inéluctables. »
@ H16
« dans un pays où 57% de la richesse produite est gobée par l’État »
> ce n’est à mon sens pas exact.
Ce sont les DEPENSES qui atteignent 57% de la richesse produite (autrement appelée PIB).
Si l’Etat claque une thune effroyable, il n’est en réalité même pas capable de la récolter au préalable, puisqu’il gobe « seulement » 46% du PIB (sous forme de prélèvements obligatoires). Le reste, il ne le gobe pas, il l’emprunte. Ce qui est encore pire.
http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20130918trib000785689/les-depenses-publiques-atteindront-571-du-pib-en-2013-un-record.html
C’est un détail technique triste : soit vous gobez 46% maintenant et le reste en dette, soit vous gobez 57% maintenant (parce que le gobage
de Flanbyfutur, c’est toujours du gobage).La droite hexagonale, issue de 89, de 93, demeure fondamentalement bonapartiste et le restera, c’est son intérêt, une vieille histoire française liée à notre roman national, évidemment relayée par le juif Zemmour, ce qui est somme toute normal si l’on réfléchit une seconde. Y’a bon l’État français, ses prébendes, ses coterie influentes, que je me garderai bien de citer ici tant elles sont connues par les initiés.
Libéralisme en France franc-maçonne est Utopie… on peut noircir des chapitres d’une accablante pertinence, on peut le regretter, mais c’est ainsi, et pour très longtemps encore . Enfin, nous savons tous où mènent les Utopies, à la guerre civile.
Pour ma pomme, je suis prêt.
Je ne parierai pas dessus.
h 16, je ne suis pas joueur de pok’, vous avez peut-être raison. De toute façon, le jeu des jeux consistera à dégager les parasites. Voyez comme je suis optimiste !
Bien à vous.
La France n’est pas la droite hexagonale. La 5ème république qui n’est qu’un bonapartisme édulcoré fera comme le communisme, elle s’effondrera face au marché, c’est une question de temps (qui est de l’argent et dont il ne reste plus).
Enfin ! Bravo ! Dans mes bras h16 ! Quelqu’un qui se paye Zemmour sur ces vraies lacunes ! Pas comme le font tous ces veaux de journalopes sur son prétendu racisme, fachisme et pourquoi pas antisémitisme tant qu’on y est hein ?
Non la vérité est que notre Zemmour est une une tarre en économie, une engeance, avec une hystérie anti-libérale.
Lui si friand de DeGaulle, devrait lire la pensée économique de Jacques Rueff (l’école autrichienne svp), l’argentier du gd Charles, qd la France était une puissance industrielle et économique, architecte du Franc, monnaie la plus forte, d’une économie qui accumulait les excédents commerciaux, les réserves d’Or, et qui a finit par obliger les USA à mettre fin à l’étalon or.
Et les mettre tous dans le même panier, libéraux et libertariens c’est tellement faux !
Je rêve d’un Tea Party à la française ! Et d’un vrai débat entre Zemmour et un économiste de l’école autrichienne.
Petite pause avant de reprendre mes calculs d’impôts à la main… Diantre, j’en ai assez des subtilités du CGI et de ses nombreuses exceptions, menaçant ainsi l’égalité des citoyens devant la loi !
Mon cher Fred, sais-tu que tu me fais penser à ce curé (fin du 17° siècle peut-être début du 18°, vieux souvenir…) qui avait perdu la foi, mais continué son ministère, tout en tenant Journal ?
Journal fort utilisé par la secte philosophique par la suite…. trop belle occasion….
Tu te ménages une posthume célébrité, mon ami…
Je ne suis pas rentré dans cette administration par vocation, il faut bien l’avouer ! 🙂
Tu pourrais devenir son Léo Tax-il….
Ou Diana Vaughan… Par les temps qui courrent – mais où vont-ils vingt dieux ?! – c’est plus prudent… Moi même… Argggg !!! Ils m’ont retrouvé !!! Je suis fait comme un rat !!! Ils vont m’emporter dans les douves de bercy les fumiays… :roll Adieu amis, loufiats et amateurs de cassoulets arrosés… :cry
Sapristi j’ai oublié les deux points aux smileys !!! (très message « ici Londres »…) 🙄 et 😥
@Korsor : « on était fait… comme des rats » … n’est-ce pas ? « Ici Londres » ? tu fais le Pont (de)?
Ah faites pas le guignol l’hussard pour que ça bande !!! ça avait débuté comme ça. qu’on n’en parle plus. 😉
Pas mal…
Merci M HB de me répondre, la vie a été très cruelle ces derniers mois – décès, décès et encore décès… – merci de me tenir encore parmi les vivants… J’aime beaucoup mes livres mais un petit message perso c’est pas mal aussi…
Merci…
Cya soon baby…
Si H16 le veut bien, il pourra te donner mon adresse mail.
🙂
Taxil était prédestiné comme patronyme d’agent du Fisc, pas vrai ?
C’est le moins que l’on puisse dire ! 😉
Le curé Meslier, 1664/1729, athée !
C’est parfaitement cela, mon cher Zendog !
Zemmour est national et socialiste et donc national-socialiste, très proche des idées de JP Chevènement cad colbertisme, nationalisme économique, protectionnisme, état-stratège…et donc finalement très proche des « idées » du FN. Son discours sur l’Europe et l’immigration est quasiment le même que celui de MLP , cad pour simplifier « c’est l’Union européenne qui en libéralisant l’économie et en abattant les frontières et donc les protections nationales a encouragé l’immigration pour le plus grand profit des patrons ultra-libéraux ». Sur le plan sociétal il est classique pour ne pas dire conservateur, ce qui le rapproche également du FN sinon de sa dirigeante du moins de ses troupes.
Zemmour, journaliste de gauche (Mitterrandien puis chevennementiste) avec des relents de nationalisme avec un petit côté aussi rigoriste mais travaillant depuis ses débuts dans des journaux dit de droite. ses analyses économiques qui ressemblent plutôt à un bloubiboulga idéologique incompréhensible (lui même ne doit plus vraiment savoir ce qu’il pense…). Mais quand je l’entends sur itélé le samedi face à l’abruti de Domenach, je me dis : quel génie !!!! Malgré tous ses défauts, je n’arrive pas à le détester. Disons qu’il détonne dans le PAF.
Y-a-t-il si peu de propagandistes collectivistes qu’il faille se fendre d’un petit billet rageur sur Zemmour (à rapprocher de cet autre billet http://fboizard.blogspot.fr/2014/02/le-fasciste-zemmour.html) ? C’est un peu enfoncer une porte ouverte que de rappeler son goût pour un état sauveur et dominant. On pourrait aussi rappeler sa théorie sur la féménisation de la société, ou autres marottes systématiquement assénées. Il n’empêche, c’est l’un des rares à dire pas mal des évidences subies par tous (immigration, justice, europe, école). Si tous nos décideurs partageaient un minimum de ces évidences, ce pays ne serait peut-être pas aussi foutu. Mais non, ce « baltringue » dixit h16 a fait un crime de lèse libéralisme, et c’est visiblement impardonnable.
Zemmour cite continuellement « on déplore les conséquences des causes que l’on chérit ». Le national-étatisme qu’il chérit induit les conséquences qu’il déplore : marasme économique, école, europe etc
Il y a cinquante ans, avoir un enfant hors mariage était très mal vu. Aujourd’hui c’est devenu normal. C’est en ce sens qu’on a parlé de « libération des moeurs », puis de « libéralisation des moeurs » – glissement sémantique qui s’est fait sans consultation des pontes du libéralisme.
Poursuivant sur cette lancée émancipatrice, le parti au pouvoir a instauré le mariage homosexuel : pour lui, il s’agissait d’une nouvelle étape de la libéralisation des moeurs. Curieusement, les libéraux se sont montrés très génés sur ce terrain : d’un côté, étant dans l’opposition, ils auraient aimé participer à l’énorme mobilisation que cette décision a suscité contre le pouvoir, mais de l’autre, il s’agissait bel et bien d’une libéralisation. C’est pourquoi ils ont passé leur temps à se demander si la Manif pour tous était kacher ou pas kacher. Et sont restés sur le bord de la route. Si j’étais le pouvoir, l’opposition libérale ne m’empêcherait pas de dormir.
Le pouvoir en est aujourd’hui à vouloir que l’école enseigne aux enfants le thème du genre (il n’y a pas de différence fondamentale entre hommes et femmes, c’est la culture et non la nature qui détermine le rôle social des uns et des autres – ce qui correspond en gros à l’état des connaissances en biologie d’il y a quarante ans). Toujours dans sa grande entreprise de libéralisation. Mais une partie importante de l’opinion s’insurge, car elle voit là une tentative de rééducation idéologique rappelant celle des régimes totalitaires. Et c’est pourquoi certains parlent, paradoxalement, de libéralisme totalitaire – ou de totalitarisme libéral, je sais plus. Ce qui est effectivement un oxymore. Les gens racontent vraiment n’importe quoi…
Oui, effectivement, n’importe quoi.
Libération des mœurs n’est pas libéralisation des mœurs qui ne veut rien dire. Encore une fois : le fait que la gauche ait barbouillé ses discours de mots rigolos ou inadéquats afin de les dénaturer ne veut pas dire qu’ils ont eu raison.
Zemmour, tu es démasqué !
Ce qui est vraiment malheureux en France, c’est qu’il y en a qui se disent de gauche, d’autres de droite, d’autres nationalistes, d’autres communistes, mais la vérité c’est qu’ils sont tous socialistes … Mais de Libéraux, que nenni !
Hébé, si les socialistes sont trop libéraux, je ne suis pas pressé de les voir se ressaisir!
Bon, Zemmour fait du Zemmour avec la nostalgie plein la glotte du bon vieux temps où Napoléon faisait des déplacements en Russie pour expliquer ce qu’était une société moderne à ces arriérés de Slaves!
Ce qui est incohérent avec Zemamour, c’est que selon son schéma tortueux, il devrait se réjouir. La gauche actuelle est totalitaire à souhait. Vous, vos enfants non sexués, et vos richesses personnelles, appartenez à l’Etat! Si vos pensées ou vos fréquentations sont non conformes à ce que dicte la haute cour et son pitre de roi, gare à vous! La sanction, c’est maintenant!
Voilà qui devrait réjouir Zeze et son idée de primauté de la communauté sur l’individu si peu discipliné qui peut, dans un moment de faiblesse, aller voir un spectacle de Satandonné ou être tenté de fuir le pays! Qu’il se rassure, l’Etat est bien là avec une pomme d’amour pour te niquer les dents, et un fouet pour te punir d’y avoir goûté! La France aime ses enfants plus que tout, c’est également ce que disent sans exception les mères qui congèlent leur progéniture.
Hollande c’est la petite mère du peuple, sévère mais juste.
Le seul truc qui gêne Zeze, c’est le manque d’ampleur, de faste. Ca ne rayonne pas très loin. Comme tous les gnomes de l’histoire, ils aiment compenser et prouver à tous que leur vérité est la plus grosse. Mais, en bons démocrates, ils piaillent aux caméras que chacun est libre de penser autrement…jusqu’à l’exécution bien sûr!
Mongaullo-souverainistes, catholiques à babouches, ivrognes communistes.
Le temps passe vite…internet ringardise à une de ces vitesses.
En même temps, c’est plus marrant qu’ilys et y à moins de cul et de flingues qui font peur.
Gardez la pêche! Le libéralisme vaincra, le pur, le dur.