Comment les Français deviennent Argentins

un article de Henry Bonner

“Nous attendons 80 enfants”, m’a informé la gardienne de la maison à notre arrivée.

La semaine dernière, l’idée a circulé de proposer un concert de piano et guitare aux habitants des alentours afin de rencontrer les familles.

Nombre d’entre elles tirent leur source de revenus du ranch où nous sommes, en travaillant à plein temps ou lors de besoins de main-d’œuvre, par exemple lorsqu’ils récoltent les raisins ou ont des travaux d’entretien des canaux d’irrigation pour les champs.

Bien sûr, l’idée a plu à tout le monde. En tant que joueur amateur de piano, ils m’ont proposé de jouer quelques morceaux pour les enfants après la sortie d’école, ce vendredi. La demande m’a parue simple sur le moment. Cependant, à l’arrivée au ranch, la gardienne nous a informés des préparations pour la fête. Elle a passé au moins toute la matinée à cuisiner des gâteaux et sucreries pour les enfants, semble-t-il.

Le nombre d’invités attendus n’est pas de 10 ou 15 élèves après l’école, comme prévu… mais bien de 80 personnes, adultes ou enfants, qu’elle attend pour le concert. Le spectacle aura lieu avec un vieux piano dans le salon (qui a juste assez de place pour deux canapés et quelques chaises au maximum). Si la gardienne a raison dans ses prévisions, les enfants écouteront depuis les fenêtres de la cour, tandis que les adultes les plus âgés prendront les quelques places assises.

Les gens des alentours du ranch vivent à 5 heures de route de la ville provinciale de Salta, et beaucoup n’ont pas de véhicule de toute manière. Ils ne voient donc pas beaucoup d’étrangers, qui sont peut-être aussi rares pour eux qu’un habitant de Buenos Aires.

L’occasion demanderait donc de la préparation. De l’entraînement. Mais ce n’était pas possible cette semaine, puisque nous avons rendu visite à une propriété d’investissement, dans l’est de la province.

Pendant ce temps, la gardienne a distribué à toutes les familles en question – pour la plupart ses parents proches ou éloignés – les invitations, et nous annonce que tous comptent venir. D’autres musiciens amateurs, mis à part moi, complèteront avec du chant ou de la musique tango.

La situation illustre peut-être comment “penser comme un Argentin,” un sujet qui m’occupe depuis mon arrivée dans le pays en mi-février.

Penser comme un Argentin

Les Argentins vivent avec l’imprévisible.

Ils ont une panoplie de règles, un peu comme la France. De plus, les règles changent tout le temps – et créent tant de surcoûts pour les citoyens que personne ne les respecte, sauf en cas de risque grave.

“La lutte contre l’inflation est l’affaire de tous”, a déclaré le ministre français, Bruno Le Maire, après des rencontres avec les responsables de supermarchés ce mois-ci. Il envisage de faire supporter aux magasins les dégâts de la chute de l’euro.

Ici, en Argentine, les autorités créent de même de la dévaluation – ils ont aujourd’hui un taux d’inflation de 100 % par an. La dévaluation provient des choix des dirigeants, qui tournent avec des déficits élevés, et empruntent en devise étrangère.

Ici, la perte de la valeur du peso est bien “l’affaire de tous”. En effet, tout le monde cherche en permanence comment éviter les contrôles de change, qui reviennent à une forme de taxe de 50 % lorsque vous avez des dollars en banque (ce qui explique que seuls 10 % des transactions dans le pays ont lieu via les banques, nous dit un contact).

Le peso vaut, selon le gouvernement argentin, environ 0,5 centimes de dollar. Cependant, pour les changeurs de monnaie sur les rues de Buenos Aires, le peso vaut seulement 0,25 centimes de dollar environ. Soit 1 dollar pour près de 400 pesos, au lieu de 200 pesos. Lorsqu’une entreprise change des dollars en pesos via le système bancaire, elle reçoit le taux dicté par les autorités, soit environ la moitié de la valeur du dollar. “Penser comme un Argentin”, nous a expliqué un avocat d’affaires, revient à trouver les moyens d’éviter de perdre 50 % de son argent en passant par le système bancaire, par exemple.

Bien sûr, vous pouvez toujours vous rendre ici avec des dollars liquides et les changer dans la rue (les changeurs, même s’ils sont hors-la-loi, opèrent en toute liberté depuis des années, souvent sous les yeux de la police). Par contre, si vous avez des dépenses importantes, la méthode devient risquée. Les autorités ne regardent pas pour les petites transactions. Par contre, elles relèvent la tête pour des montants plus importants.

Acheter un tracteur, par exemple, coûte environ 40.000 $. Mais si vous transférez vos dollars à une banque argentine pour faire l’achat, vous payez en réalité 80.000 $ en raison du contrôle des changes. Vous réfléchissez donc beaucoup avant de le faire. Vous achèterez peut-être un vieux tracteur, à un montant plus faible.

Jusqu’à récemment, un étranger avait la capacité (légale ou non en fonction des interprétations) d’éviter le problème du taux de change via le marché des obligations. Vous pouviez acheter des obligations argentines en dollars, puis les revendre en pesos au taux de marché libre. Aujourd’hui, disent les sources locales, la méthode ne marche plus.

En somme, à cause des choix des autorités, vous passez le gros de votre temps à éviter des ennuis avec les dirigeants.

Le pays offre sans doute un avertissement pour les Français…

L’UE accroît la quantité de règles autour de nous, et menace la valeur de la monnaie. La « protection du climat », par exemple, requiert l’interdiction des véhicules thermiques, qui représentent 6 % des emplois européens, ainsi que le mode de transport le plus répandu aujourd’hui.

Au fil du temps, les gens vont “penser comme des Argentins.”

Ils vont non pas penser à l’avenir, mais tenter de passer entre les mailles du filet et éviter au mieux la ruine. Dans ma lettre quotidienne rédigée avec Simone Wapler, nous suivons l’avancée des dégâts… Et justement, nous proposons des manières de protéger votre patrimoine.

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Commentaires116

      1. Aristarkke

        J’ai commenté bien avant dans l’autre billet. Tu essaies de déguiser ton propre retard?

  1. Sou riant

    des argentins désargentés ! des mexicains mecs si …
    et des français défrancisés
    à quand la France sans français

  2. Higgins

    Et pourtant, il fut un temps où l’Argentine était la septième puissance économique mondiale (devinez laquelle est actuellement ?) et où on disait « riche comme un argentin ! ».

    1. Grosminet

      Oui, au sortir de la seconde guerre mondiale, l’argentine était très prospère. Ce pays est un cas d’école d’appauvrissement par le socialisme. On devrait l’étudier en économie tellement c’est flagrant.

      1. cherea

        on l’étudie en économie et il y a cette fameuse phrase « There are four kinds of countries in the world: developed countries, undeveloped countries, Japan and Argentina ». On trouve aussi dans la littérature des exemples des riches argentins, dans voyage au bout de la nuit, Bardamu envie ces riches Argentins en goguette à Paris pendant la guerre…

  3. MissKat

    La débrouille comme des argentins mais aussi comme des polonais, des roumains, des russes au temps des soviets

      1. durru

        Elle a été trop courte, l’occupation, pas le temps de créer des réflexes et de laisser des traces dans le mode de vie et dans l’imaginaire collectif.
        Sinon, l’état ne serait pas vu comme l’alpha et l’oméga par une large majorité de la population…

        1. Goufio

          Le problème de la Grance est son administration, rien ne filtre sans réglementation, et l’état sous la main protectrice distributrice de Bruno Le Maire ne ferait pas tous ces chèques/tickets de rationnement qui n’impacte même pas les finances publiques puisqu’il en est le gardien

        2. Pheldge

          pour la vision de l’état, faut pas oublier le passage de de Gaulle, « une certaine idée de ma France », s’est traduite par un état interventionniste, qui est resté comme une bonne chose dans bien des esprits.

              1. durru

                Faut arrêter avec cette rengaine de la révolution, le jacobinisme la précède largement… Y compris sur ce blog (parmi les commentateurs j’entends, bien sûr), le colbertisme est loué et le roi soleil itou.

                1. Grosminet

                  Où qu’ c’est qu’ j’ai dit que ça avait pas été le cas aussi avant ? J’ai pris la révolution comme repère historique, rien d’autre.

                2. Pierre 82

                  Je dirais que ça a commencé surtout sous le règne de Louis XIV.
                  Avant ça, la France était un pays assez théorique, avec de très larges autonomies régionales.
                  Louis XIV avait été traumatisé par la Fronde en son début de règne et n’a eu de cesse que de vouloir centraliser un max les lieux où étaient prises les décisions. Tout s’est fait très lentement.
                  Mais avant la révolution, on n’était pas encore à un si grand niveau de centralisation, loin de là.

                  D’ailleurs, on se garde souvent de le rappeler, mais la fameuse  »nuit du 4 août » où on été abolis les privilèges, on pense surtout à ceux du clergé et de la noblesse, et on ne dit que plus rarement qu’il s’agissait surtout d’abolir les privilèges des parlements régionaux, seuls à pouvoir décider d’aller contre le pouvoir central.
                  En fait, au moment de la révolution, la France était un ensemble de régions, chacune avec ses lois, ses particularités, etc… qu’on appelait privilèges. La centralisation ne portait que sur des points bien précis.

                  A noter qu’au même moment à peu près, un autre événement appelé révolution brabançonne (Pays-bas autrichiens, dans l’actuelle Belgique). Le fameux Joseph II, modèle de certains « philosophes » du XVIIIème siècle, comme un certain Voltaire (sorte de BHL de l’époque), qui le qualifiait de « despote éclairé » a dû battre en retraite devant l’opposition suscitée par une « suppression des privilèges » qu’il voulait imposer.
                  Il voulait l’abolition de toutes les chartes locales, privilèges obtenus par chaque région, pour la remplacer par un pouvoir centralisé à Vienne. Les Belges ont réussi à chasser les Autrichiens, mais se sont fait annexer par la France révolutionnaire un peu plus tard (bataille de Jemappe).
                  Les révolutionnaires français et Joseph II avaient le même but : une centralisation totale du pouvoir, et la suppression totale de tout principe de subsidiarité.
                  Donc oui, je dirais que la révolution de 1789 a été pour le pays LE vrai tournant dans la centralisation généralisée, et la mise en dépendance de la population par rapport à l’état, qui n’existait pas vraiment sous l’ancien régime.
                  Comme disait je ne sais plus qui : « Tutto nello Stato, niente al di fuori dello Stato, nulla contro lo Stato »

                  1. durru

                    Oui, je sais, il y a des biais comme ça qui sont très durs à contredire… La monarchie est mise en avant tout comme l’est De Gaulle. Pourtant, l’une comme l’autre sont loin d’avoir été exemplaires…
                    Je préfère l’analyse historique proposée par Philippe Fabry (mais pas ses conclusions prévisionnelles) qui constate, au niveau des pays européens, deux modèles d’organisation du droit :
                    – le modèle continental, qui part du droit romain (impérial, attention) qui met en avant le droit de l’état (que ça soit des monarchies en formation ou absolues ou des régimes parlementaires)
                    – et le modèle anglo-saxon du « common law », avec un droit construit du bas vers le haut, tout comme le droit romain d’origine, républicain.

                    Avec cette observation, on peut dire que l’évolution a été « naturelle » : la concentration des pouvoirs a été réalisée petit à petit et Louis XIV peut aussi être retenu pour avoir organisé la cour à Versailles, avec comme première conséquence la séparation des nobles de leurs terroirs. Comme µcron aujourd’hui, il n’aurait pas pu le faire sans que la situation soit déjà mûre pour cela. Louis XIV c’est aussi la révocation de l’édit de Nantes avec la fuite de nombreuses forces vives de la nation (bon, des protestants fourbes et perfides, mais quand même). Pareil, le conflit qui n’a pas pu être apaisé n’est pas arrivé de nulle part non plus.
                    La Révolution n’est qu’une étape dans l’évolution de la France et son développement n’arrive pas de nulle part non plus, c’est comme le disait Gave (entre autres) après avoir visionné « Vaincre ou mourir », l’ancienne élite méritait de disparaître.

                    Et pour revenir à mon propos d’origine, les Français n’ont pas été bousculés d’une façon significative et pour une période suffisamment longue pour se rendre compte qu’il y a quelque chose qui cloche plus en profondeur. Depuis Louis XIV (en gros), malgré les crises à répétition (Fronde, camisards, Révolution, 1870, Occupation…), il y a toujours eu un sursaut suffisamment rapide (dans le cas de l’Occupation, avec un fort appui extérieur, hein) pour pouvoir continuer à cacher la mère Dochat et faire comme si elle n’existait pas…
                    L’article du Figaro proposé par Ned Kelly semble suggérer que cette fois ça pourrait durer…

                  2. Higgins

                    Pour la France, je ferai débuter l’affaire avec Philippe le Bel avec une nette accélération sous Louis XIV.

                    1. Vieux rat

                      Durant vos échanges, n’oubliez pas de nourrir le Léviathan sur son site officiel : amendes.gouv.fr

                      Si le site prune.gouve.fr vous réclame du fric, fuyez : ce n’est pas le site de racket officiel ! 😀

                      https:/ /actu.fr/ile-de-france/pontoise_95500/alerte-a-l-arnaque-au-stationnement-a-pontoise_57979091.html

                  3. Gerldam

                    Voltaire= BHL de l’époque!! Mon sang n’a fait qu’un tour.
                    Le jour où BHL sera capable d’écrire le demi-quart du centième de que donna le grand Voltaire à l’humanité, les bombes larguées par les avions russes iront vers le ciel.

                    1. Vieux rat

                      +1

                      Voltaire était plein de verve caustique et particulièrement pertinent, rien à voir avec un guignol médiatique comme BHL.

                      Il me semble que ça démontre que Pierre a prestement besoin de sa dose de vax.

                      Rendez-vous au centre de piquouse dès demain matin ! 🙂

                    2. Pierre 82

                      Voltaire était surtout plein de contradiction, et se trouvait toujours près des puissants pas toujours très nets du type justement de ce Joseph II. Il adorait être reçu comme un prince par toutes les cours du monde, et savait se montrer flatteur envers ces gars-là, juste parce qu’ils leur rapportait du prestige (et du pognon).
                      Comme la cour de Louis XV et XVI (ou l’Église) ne lui rapportait rien du tout, il allait casser du sucre auprès de gens qui voulaient entendre ça.

                      Ah, évidemment, dire du mal de Voltaire, ça passe mal en France, chez les gens instruits…

                    3. Pheldge

                      Pierre, dire du mal de Voltaire, c’est une chose, le comparer à BHL, là c’est d’une toute autre dimension, et je dirais que ça mérite la roue, mais la roue et, bien sur !

                    4. Pierre 82

                      @Phedge.
                      La provocation a très bien fonctionné. Un peu comme quand durru s’en prend à De Gaulle, il y a des icônes qu’on ne peut pas toucher impunément, et Arrouet en fait partie…
                      Et je n’ai jamais aimé Voltaire, ni Rousseau. Le seul valable de la bande était bien sûr Montesquieu, à des encablures au-dessus des autres.

                    5. Pheldge

                      Pierre, sauf que, le dernier à s’en être pris au Général, c’est mézigue, et devine qui m’est tombé dessus, à peine le commentaire publié ? une petite charade pour te mettre sur la piste : mon premier est une dette ou un article défini contracté, mon second est un mot régional désignant un petit ruisseau, en deux lettres … 😉

    1. Grosminet

      La débrouille avec un bel effet de bord : la corruption. Le socialisme force les gens de tous niveaux à corrompre et à devenir plus ou moins corrompus.

      1. MissKat

        Je me permets de préciser que c’est pas de la corruption, c’est des « cadeaux » 😀
        Il y a un mot en polonais, « załatwić » qui n’existe pas en français qui veut dire à peu près « je vais me débrouiller pour régler ce problème » et c’est valable pour les choses légales et celles qui le sont moins, et la méthode est toujours floue 😉

        1. Grosminet

          En roumain, pour le petit « cadeau », c’est ciubuc. Ça désigne une sucette plate 😀

          1. durru

            Voilà, c’est un héritage turc, comme quoi…
            Sinon, l’équivalent de « załatwić » devrait être « a se descurca », non ?

            1. MissKat

              Ah oui très bien « gérer »
              « Je te gère ça, j’ai un contact …  » ( avec le petit regard en coin qui va bien) 😀

            2. Grosminet

              La corruption et l’empire ottoman étaient en effet loin d’être antinomiques…
              A descurca pour moi c’est c’est le verbe débrouiller.

                1. Pierre 82

                  En France, il y a le « système D ».
                  Je crois que ce n’est spécifique à aucun peuple en particulier, c’est juste anthropologique: on peut appeler ça l’instinct de survie.
                  Même en, Corée du nord, je suis certain que ça existe. Et plus encore qu’ailleurs.

                  1. MissKat

                    Oui mais la différence c’est qu’en France on peut parfaitement survivre sans recours au « système D » . Dans ces pays là, qui ont vécu sous domination pendant des dizaines d’années, c’est structurel, c’est LE système qui est comme ça, et qui est toujours comme ça.
                    Moi par exemple, ayant vécu en France toute ma vie, je n’ai absolument pas les codes, je sais très bien que je me fais arnaquer tout le temps 😉 .
                    Ex: tu négocies 25% du prix de ton appart en cash, et déclares la vente à un certain prix pour payer moins d’impôts, le notaire, le vendeur, l’acheteur tout le monde trouve ça normal. C’est ça « załatwić » .
                    Tu n’oserais jamais proposer ça à ton acheteur, comme tu n’oserais pas non plus sortir des liasses de billets de 500 pour payer ta cuisine chez Ikea.
                    Ici ça ne choque absolument personne, et ça fait une grosse différence de mentalité.

                    1. Iskanderkul

                      L’ennui, c’est quand le système est bien installé, le fisc français dit aux artisans (la catégorie professionnelle la plus susceptibles de recourir au blsystème D : « Cher Ami, nous estimons que vous mettez plus de 10% de votre chiffre d’affaire à gauche; nous sommes bon prince, et fixons un plafond à 10%, et nous majorons systématiquement de 10% ce que vous nous devez ». Autrement dit : si vous êtes honnête, vous vous faites enfler de 10% par l’Etat.
                      C’est une incitation à faire du comme tout le monde, du black quoi. Ou ajouter au comptable une inscription à un centre de gestion agréé, et subir les contrôles aléatoires.
                      (bon, cela vient de disparaître, mais ceci pour dire que le système D à ses limites).

                    2. durru

                      Les limites du système D se trouvent là où les a annoncées MissKat : à la frontière entre nécessité et solution optionnelle.
                      Lorsque la débrouille va devenir une nécessité pour survivre, l’application (ou non) du système D va relever tout simplement de Darwin et rien d’autre.

                    3. Gerldam

                      On voit que vous n’avez guère fait de business en France. Jadis, dans le sentier tout était comme ça.
                      Même dans l’immobilier, je me souviens avoir reçu un gros paquet de Pascals en paiement partiel d’une maison. Evidemment, c’était à la campagne.

                  2. MadeInCH

                    https://mynorthkorea.blogspot.com/p/north-korea-mysteries.html
                    .
                    Le type qui tient ce site a sorti une analyse intéressante.
                    Nous sommes plus de 30 ans depuis la fin de l’aide du Grand Frère Ours.
                    Grâce à l’URSS, l’ancienne génération vivant dans l’illusion que l’état pourvoyait par ses moyens.
                    30 ans après, c’est toute une génération qui a compris qu’il FALLAIT se débrouiller.
                    Ce qui permet aux salopards ayant un peu de fonction de menacer tout le monde.
                    La série sud coréenne « Crash landed on you » montre assez bien ça. En édulcorant un peu le côté oppression par le système.

              1. MissKat

                Mais en Pologne, on utilise le terme « se débrouiller » ou « gérer » un truc administratif ( sous entendu, je risque de tomber sur une galère, t’as pas un contact qui pourrait m’aider? »
                Anecdote communiste, mon cousin 9 ans dans les années 80 était rentré tout fier car il avait réussi à négocier une place dans le frigo des voisins 😀

                A l’époque on stockait absolument tout ce qu’on pouvait trouver et les placards étaient remplis de chocolats, sucre ou saucisses etc.. qui constituaient une monnaie d’échange pour faire des « cadeaux » en fait ça circulait, les gens ne les mangeaient pas souvent.
                Il faudrait se réhabituer 😉

                1. durru

                  De notre côté, les « cadeaux » les plus appréciés étaient le café et les cigarettes (Kent, notamment – jamais compris pourquoi cette marque en particulier).
                  Les biens de consommation, c’était surtout pour pouvoir s’assurer des petits services entre voisins ou connaissances.
                  C’était des survivalistes avant l’heure…

                  P.S. Géniale l’anecdote avec le cousin !

  4. nemrod

    Oui c’est ce qui me venait à l’esprit.
    La vie du tiers monde ou quasi sans le cash …ça va s’apparenter à la Corée du nord.

  5. Aleph

    Et Martha Argerich qui est en Europe. C’est vraiment trop horrible pour les gens de là-bas.

  6. Le Gnôme

    Au moins, nous savons ce qui nous attend. Les Argentins ont voté pour leur ruine, nous aussi.

  7. Ned Kelly

    L’article de Jérôme Fourquet dans Le Figaro d’hier est proprement hallucinant. Je l’ai partagé à quelques proches et la réaction générale est « wow ». JF et un autre intervenant n’y vont pas par le dos de la cuillère et entre autre évoque le sauve qui peu généralisé organisé par les cadres pour leur kids, chose que je constate aussi cette année (3 filles de seconde de la classe de ma fille qui partent pour 3 mois en NZ parfaire leur anglais par ex).
    Ils évoquent aussi au minimum 2 générations pour redresser la barre, et encore ça sous entend que l’effort sois maintenu a chaque mandat, ce qui est improbable. Le plus intéressant est que cet article soit publié. Ça suppose des validations et donc du consensus. C’est terrible.

    1. durru

      Intéressant, dans l’article est évoquée la théorie complotiste de Mitch, comme quoi il y aurait 17 millions de retraités en France et pas 14-15 comme semblent l’indiquer les chiffres officiels. Et ce chiffre n’est à aucun moment contredit. Curieux, n’est-ce pas ?

      1. Gerldam

        Si on fait le lien avec les retraités centenaires algériens évoqués par le juge Charles Prats, il y a peut-être matière à raccorder les deux chiffres.

            1. Pheldge

              oui, mais il y en a des certains – j’ai des noms – à qui ça ne déplairait pas, que leur repas soit payé par « les z-autres » …
              Et je reconnais que l’idée de me régaler aux frais de MCA ou du Papet est séduisante … 😉

                1. Pheldge

                  au frais, on ne touche pas au capital, qui reste virtuel tant que le client n’est pas claboté vient commenter ici. 😉

          1. durru

            Le Patron avait donné les coordonnées dans le billet des vacances de Noël il me semble.
            Sinon, on peut toujours les remettre…

      1. MCA

        Hé bien tu t’abonnes !

        Ne remercie pas, c’est tjs un plaisir de secourir un prochain dans l’embarras 😉

  8. breizh

    HS mais intéressant : https:/ /odysee.com/@EchiquierMondial:2/L’ECHIQUIER-MONDIAL.-Pologne,-une-ambition-d%C3%A9mesur%C3%A9e-_:2

      1. Léo C

        Même constat. Essai avec plusieurs navigateurs. Merci toutefois.

        A voir avec d’autres personnes

          1. Iskanderkul

            Ah ben non, le lien qui fonctionnait ne démarre plus une fois indiqué en message cidessus.

            1. durru

              Je crois que c’est à cause des doubles tirets : – suivi d’un autre – va produire après la publication du commentaire –, qui est un autre caractère.

      2. De façon générale, utilisez des tinyURL plutôt que les URL à la con d’Odysee dont les programmeurs ne savent manifestement pas coder une URL propre.

    1. Léo c

      Je me suis mal exprimé en plaçant « Là aussi », je voulais appuyer le billet avec l’intervention de Denis Payre.

  9. Pheldge

    Patron, y’aurait pas une coquille dans le titre « les Français sont des Argentins ! » ça serait pas plutôt « les Français sont désargentés ! » ? 😉

    1. Grosminet

      C’est parce que les français sont encore des argentés qu’ils sont continuellement désargentés, (par état interposé).

      1. Vieux rat

        Oui, chez les barbaresques, comme dans « la Folie des Grandeurs » ! 😀

        Pour la plupart des « clients », ce sera un simple retour au bled…

        1. Aristarkke

          La Folie des Grandeurs a pour cadre géographique, l’Espagne…
          Ça ne change en fait pas grand chose…

    1. Dr Slump

      Comme quoi, quand on veut on peut. Mais forcément, il faut qu’il y ait des ONG (Organisations de Gauche) pour y trouver à redire.

  10. Ned Kelly

    https ://ibb.co/c26hQ7b
    https ://ibb.co/thcPqr7
    https ://ibb.co/nwdPM9j
    Trouvé sur internet comme on dit.

  11. Reddef

    Il ne faut pas oublier que le roi est un représentant de Dieu sur terre, et que le président est un roi laïque et désacralisé. Petit rappel Jacques Delors qui ne se présente pas à l’ élection présidentielle et les rois guérisseurs d’ écrouelles ( j’ ai pas dit Covid).

  12. Oreliane

    Pour les pas bégueules, une émission du dimanche soir, avec force whiskies et cigares, pas de quoi défriser les moustaches, mais ça fait du bien aux trompes d’Eustache
    https:/ /www.youtube.com/watch?v=-cbu6QDTLa8

    1. Pheldge

      Bercoff devrait inviter Raffarin qui ferait une meilleure imitation de Johnny 😉
      francebleu.fr/infos/medias-people/jean-pierre-raffarin-l-un-des-plus-grands-fans-de-johnny-1512555998

    2. Léo C

      Bien évidemment, selon l’étiquetage du très impartial « Le Monde », Omerta est classé extrême-droite. Naturellement !

      Il y a longtemps qu’on ne nettoie plus les vitres avec journal et alcool à brûler. Quant à son autre usage, on a trouvé plus doux depuis.

      Merci pour le lien. Un bon moment.

      La fameuse greffe de c…… Certains « en ont au cul », selon l’expression consacrée mais ce ne sont pas les leurs.

    1. Aristarkke

      Expliqué bien plus clairement que les articles déjà produits ailleurs sur ce même sujet.

    2. sam player

      Bcp de broderies pour dire la même chose que ce que j’ai dit hier en 200 mots, en expliquant en plus pourquoi cette baisse de 25% (20% selon Gave mais sans explication), mais c’est Gave alors forcément 😀
      Faut vous acheter un cerveau… ou lire Gave

      1. Aristarkke

        Tu as parlé du mécanisme faisant que les obligations se devaient par une hausse des taux. Lui donne la genèse de ce phénomène appliqué à SVB. Complémentaire.

      2. Pheldge

        et voilà, c’est malin Major, sam est vexé … il va re-bouder pour des semaines 😉

        1. Pheldge

          attends un peu, si le nouveau billet patronal cause du sujet, il ne va pas s’en remettre 😀

        2. sam player

          Non, pas du tout, mais le major balance des liens (hier tradingsat), à se demander s’il les lit (il en a même convenu une fois)… pire que MCA

  13. Roanna

    Déclaration Le Maire

    « Faillite SVB: pas de risque de contagion en France, affirme Bruno Le Maire »

    Préparez vous au pire.

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