Les vacances sont bien finies. Le mois d’août aura été l’occasion de m’éloigner autant que possible de l’actualité, notamment française et de mesurer, à mon retour, que tout s’est passé comme on pouvait s’y attendre. Au plan politique, on a pu constater un déluge ininterrompu de consternantes bêtises, aussi bien du côté de l’opposition que de la majorité. En économie, l’absence parfaite et chimiquement pure de toute action correctrice aura autorisé le pays à continuer, en marche arrière pour ne pas avoir à regarder la réalité en face, sa course folle vers le précipice. Mais avant de revenir dans le vif de ces sujets palpitants, attardons-nous un peu sur l’aspect scolaire de cette rentrée…
Car oui, vous allez le remarquer dans les prochaines heures : c’est la rentrée des classes et avec elle on assistera à l’habituel déferlement de reportages poignants sur les petites têtes blondes abandonnant leurs parents à la grille de l’école, les articulets précis sur le coût moyen du cartable, son poids, et bien évidemment, tous les autres sujets palpitants en rapport. Marronnier de la rentrée, comme le classement des meilleurs hôpitaux, l’état de l’immobilier ou la franc-maçonnerie, la rentrée des classes offre un sujet de choix pour remettre tout le monde dans le bain, à commencer par les politiciens qui reviennent doucement de vacances.
Sauf cette année, où le mois d’août n’aura pas connu cette désaffection presque complète des tocards politiques pour les affaires du pays : à l’inverse de bien des années où l’été est l’excuse rêvée de nos minustres et autres députains pour se couper des médias et vaquer à leurs petites turpitudes très peoples, la conjoncture ne leur aura absolument pas laissé le temps de souffler à tel point que la rentrée des classes ne marquera pas leur retour sur le devant de la scène, mais plutôt un prétexte pour détourner l’attention du peuple de leurs gesticulations de plus en plus creuses.
Je passe ici pudiquement sur les frétillantes et hypocrites déclarations d’un Montebourg (par exemple sur le nucléaire) dont l’inutilité de son ministère lui est devenue tellement apparente qu’il en vient à tenir des propos radicalement opposés à ce qu’il pouvait dire il y a encore quelques mois lors de la primaire socialiste, le tout afin d’alimenter encore un peu les rumeurs sur son existence véritable et lui éviter ainsi d’être relégué au rang d’ectoplasme médiatique diaphane auquel il aurait pourtant déjà dû être relégué.
J’aurai peut-être l’occasion de revenir sur les annonces musclées d’un Valls qui n’aurait pas dépareillé un précédent gouvernement Fillon où Hortefeux, à côté, aurait paru pastel. Je ne m’étendrai pas non plus sur les chiffres du chômage et les propositions hallucinabracadanbratesques du ministre qui sent le sapin qui entend mettre en place des CDI à durée déterminée, réclamant ainsi bruyamment de la glace chaude avec cette décontraction que seul un cuistre parfaitement inconscient est capable de déployer dans ce genre de situation. En pratique, chacun de ces sujets mérite un billet sanglant à lui seul, et c’est sans compléter ma besace des propos d’âne bâté de l’éditorialiste cacochyme du Nouvelobs dont la réputation d’imbécile pontifiant n’est plus à faire.
Rentrée des classes il y aura, et devant ces multiples sujets rigolos, on se dit qu’après tout, il est parfois doux de se faire leurrer lorsque les pitres sont à ce point pénibles. Alors, pour occuper les esprits, le gouvernement nous a pondu toute une cohorte de petites réformettes scolaires. Comme on pouvait s’y attendre, il a courageusement choisi de faire dans les petits ajustements micrométriques de circonstance, aggravant ainsi modérément les problèmes existants.
C’est important, la modération, lorsqu’il s’agit de saboter un système quelconque sur la durée : pas assez modéré, et votre institution carafe vite et en fanfare. Trop modéré ? Personne ne se rend compte de vos efforts, et l’institution peut s’adapter et corriger vos lubies idiotes. Il est donc impératif que les modifications apportées à l’Éducation Nationale soient à la fois mesurables et suffisamment délétères (mais pas trop) pour que la direction générale vers un appauvrissement du service soit conservée.
Le bricolage sur les durées scolaires continue donc de plus belle. On rabote la semaine à quatre jours et demi, ou pas, ou plus tard, en 2013, ou finalement non, on ne sait pas, on se tortille un peu la nouille. On chouine sur des vacances trop importantes mais on allonge celles de la Toussaint pour faire bonne mesure. On crie très fort pendant la campagne sur les milliers de suppressions de postes mais arrivé en place, on ne remet pas en cause la suppression des 14.000 postes déjà enquillée par le précédent gouvernement. On bricole quelques embauches, pour montrer qu’on est gentil. On promet toujours les 60.000 postes supplémentaires, plus tard, à la prochaine rentrée. Parce que bon. On entérine les réformettes du précédent gouvernement pour le lycée, avec un peu plus d’« enseignements exploration », car vous comprenez, au lycée, il faut former de joyeux petits explorateurs.
Et on sait déjà qu’on va discuter, de longues heures, sur les rythmes scolaires, mantra à la mode lorsqu’un gouvernement tout frais vient de prendre le pouvoir : eh oui, ma brave dame, mon brave monsieur, il faudra faire le bilan des expérimentations qui ont testé les semaines avec mercredi matin travaillé, ou sur quatre jours seulement, ou avec le samedi, ou en concentrant tout le matin, ou que sais-je encore. Et bien sûr, il faudra faire intervenir des chronobiologistes, des pédiatres, des pédopsychiatres, des experts, plein d’experts, des brouettées vibrantes et tumultueuses d’experts remontés comme des coucous, auxquels s’ajouteront des containers entiers de philosophes et de pédagogues chevronnés. Cela sera grandiose, il y aura débat national et emportements homériques à l’assemblée nationale pour savoir si l’école doit finir à 15h30 avec une coupure de midi d’une heure ou si l’on doit choisir l’option 16h30 avec une coupure de deux heures plus en accord avec les rythmes biologique et la digestion chronométrée de nos petits chérubins, tenant compte des repas diététiques et durables qu’on leur fournira dans des cantines éco-conscientes et biorythmées.
La Nation doit avoir son débat sur les activités de Kévin en après-midi : atelier cuisine, cirque, expression orale et corporelle au travers de rencontres sportives en équipe pour taper un ballon du pied, ou laboratoire d’approfondissement des réflexes moteurs dirigés par le regard dans un cadre vidéoludique ? On sent déjà que la question sera épineuse. Et cruciale ! Parce qu’il faut absolument s’assurer que l’emploi du temps du petit Kévin soit meublé jusqu’à 18:30, heure à laquelle ses parents viendront le chercher après leur dure journée à Pôle Emploi ou derrière l’un des innombrables bureaux d’une fonction publique tentaculaire occupée à justifier son existence.
Pendant ce temps, les industriels, ceux qui gagnent de l’argent en vendant de vrais produits à de vrais gens qui doivent travailler pour de bon pour pouvoir acheter et produire, ces industriels qui se réfugient dans d’autres pays où le politicien moyen a compris qu’il valaient mieux arrêter la tonte lorsqu’on voyait la peau, ces industriels sentent que la France n’offre plus le minimum d’attraits qu’elle pouvait prétendre dispenser il y a encore quelques lois mois : ils fuient. Et ceux qui observent la France, et, plus généralement, l’Europe, qui sont au chevet même de sa population et des consommateurs qu’ils doivent tous les jours convaincre pour vendre leurs productions, ces industriels là sont formels : la France et l’Europe s’appauvrissent.
Devant ce constat, heureusement que le pays tout entier va se tourner, enfin, vers un vrai débat de fond sur les rythmes scolaires !
CPEF
Encore une « très » bonne analyse de la rentrée d’h16 qui fera peu de bruit dans nos médias, chiens de garde de notre démocratie socialiste (pléonasme). Dormer tranquille braves gens, ils s’occupent de vous, du berceau au cercueil, pour les moutontribuables qui vont rester…en France. Hallucinant ! mais vive la rentrée…
« …l’habituel déferlement de reportages poignants sur les petites têtes blondes… »: Propos clairement stigmatisants et ouvertement racistes visant, sans nul doute, à bouter l’étranger apatride de ce pays. Assistons-nous à un retour des HLPSDNH? Cette petite ville, ou la CAF, (http://h16free.com/2012/09/01/16889-quand-la-caf-stigmatise-les-blondes) du sud-est ferait-elle des émules? Que font les actuels thuriféraires de Staline et de Mao?
Bon, il y a des contre-exemples: http://www.enquete-debat.fr/archives/think-like-a-man-censure-en-france-a-cause-de-labsence-de-blancs-43171
ce n’est pas un contre-exemple, c’est une preuve de plus que l’état ne s’arrêtera pas avant d’avoir tout censuré, tout réglementé et tout taxé.
après les excuses varient :
– c’est anti-étranger
– c’est anti-français
– c’est anti-juif
– c’est anti-ceux-qui-se-brossent-les-dents-le-matin
etc
Excellent les « députains »
+1 😉
Ah le beau billet… Que des étincelles…. Les vacances ont du bon… Un corps et un esprit reposés sont idéals pour une rentrée fracassante… Que cela continue…
PS: J’aurai dit au lieu de : taper dans un ballon…. « Frapper sèchement avec le pied gauche et de la manière appropriée, un référentiel bondissant qui, après une gracieuse arabesque aérienne , entrera sans coup férir dans l’espace clos gardé par un vigilant portier » Bon, je brode, mais j’essaye de la jouer façon « intellectuel français de gauche ».
Il y a mieux que la façon « intellectuel français » (Note : « de gauche » étant forcément un pléonasme), il y a la façon « novlangue éducative et rectorale » (Note : rectoral au sens du recteur et non, euh, relatif à euh une partie de l’intestin) :
« taper un ballon du pied » signifie en fait :
« accompagner par une action ciblée l’avancement d’une entité ludique mobile et sphérique grâce à l’interface de contact entre l’apprenant et sa zone de support« .
Joli !!
Allez, avouez Calvin, vous êtes expert ethno-socio-psycho-antropologue ?! … de gauche, mais ça aussi c’est un pléonasme.
Là je dis bravo!
Je pense qu’en novlangue éducationnationaliste, ballon se dit « référentiel bondissant ».
Tout à fait, je confirme, du moins dans le domaine éducatif et sportif.
Le problème dans cette formulation, c’est que le « ballon » semble avoir une caractéristique interne indépendante, alors qu’il faut agir dessus pour qu’il bondisse.
A des fins pédagogiques (et non pas ironiques, ou si peu), j’ai donc voulu déstructurer le référentiel sus-dit en sa composante principale et intrinsèque nécessitant, de fait, l’intervention d’un existant (comprenez un apprenant) devenant lui-même le référentiel, et, donc, l’action n’est plus de « taper » ou « frapper », de caractère négatif (comprenez humiliant), mais de « faire avancer ».
Bien sûr, si l’action avait permis au ballon non pas un déplacement latéral, mais un envoi dans les airs, j’aurais utilisé le terme « élever », verbe éminemment glorifié dans ce domaine.
…
Et si vous n’avez rien compris, c’est Normal ! C’est du pseudo-jargon ednatien.
Et tous ces pseudo experts vont se faire payer des honoraires « d’experts » qui vont couter des ponts au contribuable.
Et puis on a eu droit à l’annonce pondue par l’agence de com de Peillon (payée avec nos sous) : « introduire la morale laïque à l’école ». Genre d’annonce qui a systématiquement le don de me faire éclater de rire.
Mais puisqu’on (on = Laurent Joffrin) vous dit qu’ils travaillent gratuitement, ces experts!!
« Ainsi les accusations les plus folles, protégées par le vide juridique qui préside au fonctionnement de la Toile, peuvent circuler librement, détruisant les réputations… »
Attention Pascale, quand le vide juridique sera enfin comblé…
Eh oui. Jamais une réputation n’a été détruite par une campagne de presse. Jamais.
si pole emploi était honnête, les seules filières qu’il proposerait seraient :
1. politicien
2. lobbyiste corporatiste (faut déjà avoir une entreprise « privée » financée par l’état)
3. fonctionnaire
4. chômeur
5. expert en sciento-pédo-pseudo-sociologie-éducative
Les vacances ont du bon.Pour l’ auteur.
La rentrée aussi.Pour le lecteur.
Je ne suis pas Normand, mais centriste.
Merci pour cette dose de reprise.
Ouch, du très très grand art, cet article.
Le passage « C’est important, la modération, lorsqu’il s’agit de saboter un système quelconque sur la durée […] pour que la direction générale vers un appauvrissement du service soit conservée. » est une analyse pertinente et solide de la situation politique française actuelle, euh pardon, depuis l’après-guerre (et, là, je parle de 14-18, à moins que ce soit 1870)…
Pour en revenir aux « nouvelles » méthodes de ce gouvernement, il semble que, et bien que ce soit presque dérisoire vu la situation générale, le changement aura été au moins profitable sur un point : on ne lance pas un Grenelle De (…) pour tout et rien.
ÇA ne s’est pas appelé un Grenelle de … car il ne fallait pas faire comme Sarko, ça s’est appelé un truc social ou de la concertation sociale (désolée je ne me souviens plus de l’intitulé exact)qui n’a servi strictement à rien. Mais ça, on s’en doutait avant même que ce truc ait commencé.
Ah! Ca m’avait manqué, ce genre de billets au vitriol savamment dosé. La rentrée a du bon!
Il est ou : « ce pays est fondu“
T’es encore en Vacances h16… 🙂
On est dans la phase :
« ce pays est tondu »
» Mais l’honnêteté oblige aussi à dire que les médias corrigent le plus souvent les erreurs factuelles dont ils se rendent coupables et que, dans beaucoup de cas, ils publient eux-mêmes l’analyse critique du traitement de telle ou telle affaire »
Excellent, de la part de l’âne bâte, qui réclame davantage de contrôle du web.
Comme si les pignoufs de presse étaient infaillibles et que leur but noble et incontestable était d’informer la populace et non pas d’essayer de vendre leur (maigre) talent a quelques lecteurs égares ?
La comparaison avec la déclaration de Clint Eastwood est hilarante.
je vois que les vacances n’ont pas endommagé ton sens de l’analyse, bon retour et déjà merci pour ce premier article
Au final, sur les rythmes scolaires, les syndicats d’enseignants sont très clairs. Le meilleur pour leurs membres, c’est la semaine de 4 jours avec un super WE !!! cela permet bien entendu de corriger plein de copies chez soi !!!
je propose la semaine de 0 jours
c’est vrai quoi, les jeunes ont internet maintenant pour s’éduquer.
internet qu’il faut d’ailleurs taxer davantage pour pouvoir payer nos salaires de syndicats de profs (eh oui :°).
Internet qu’il faut commencer à réguler sérieusement aussi.
Ca permet surtout à nos profs désintéressés d’aller faire de la thune dans des officines comme Acadomia.
Qu’allez-vous vous imaginer, Théo ? Ces gens au cœur pur sont incapables de fonctionner avec la recherche du profit comme carburant.
Euh … ouais… ch’sais pas la… vous en connaissez beaucoup vous des prof de l’EN qui bossent chez Acadomia ??
Parce que moi j’y ai bosse, chez Acadomia, quand j’etais etudiant… et franchement entre 10 et 14 euros de l’heure, auxquels ils faut soustraire les frais de déplacement (non pris en charge), je connais mieux question recherche de profit !!!
PS/ non non je me suis pas dans l’ EN….
En tout cas, sachez que l’argent du contribuable sera employé à bon escient, c’est sûr, parce que ce grand débat sera partagé et associera tous les acteurs concernés de près ou de loin.
Ainsi, toutes les collectivités sont conviées à participer, du haut de leur immense expertise. Parce que qui, mieux que des bureaucrates n’ayant jamais mis les pieds dans une salle de classe, peut savoir ce qui est mieux pour nos petites têtes frisées?
Après 250 000 heures de groupe de travail, on concluera que c’est quand même compliqué tout ça mais complètement prioritaire. Puis on décidera de sélectionner quelques établissements particulièrement misérables pour en faire des « pilotes » d’une expérimentation ambitieuse (mais un tout petit peu coûteuse), encore une. L’année prochaine, on en dressera un bilan, intéressant mais mitigé. On convoquera un nouveau groupe de travail pour une nouvelle concertation dans la perspective d’un nouveau grand débat.
Et on fera une autre expérimentation.
Pendant ce temps-là, le niveau s’affale tranquillement et les profs prennent de plus en plus des assurances « violence sur le lieu de travail ».
CPEF.
Deux corrections, vengeusemasquée !
– ce n’est pas 250 000 heures de groupe de travail, mais 250 000 euros par session de groupe de travail en petits fours,
(dans le même ordre d’idée : une session, c’est 2 heures de blablas toutes les 6 semaines ; durant les 6 semaines, c’est vingt minutes de « réflexion » d’experts qui seront présentées en session, chaque minute facturée 200 euros par expert),
– le niveau ne s’affale pas, c’est juste que les plus mauvais élèves rattrapent les meilleurs !!
(Quelle ironie ? Qui, moi ??)
la description de toute cette vaine et coûteuse agitation en ambiance étatiste me fait penser à Zinoviev. J’ai malheureusement perdu mon exemplaire des Hauteurs Béantes, mais je retrouve l’essentiel de son passage sur l’imitation de travail dans un blog:
Une des thèses les plus pénétrantes de Zinoviev consiste à distinguer le travail de l’imitation de travail (p. 216-218).
« Le travail nécessite souvent peu de monde (parfois deux ou trois, ou à la rigueur cinq personnes). L’imitation du travail mobilise de grandes masses de gens, qui peuvent se compter par dizaines et par centaines…
Bien souvent, le travail peut être fait en quelques jours ou en quelques mois. L’imitation du travail peut durer des années ou des décennies entières…
Le travail est discret, banal, ennuyeux. Il est laborieux. L’imitation est faite d’agitation. On peut la figurer comme une immense représentation théâtrale. Ce sont des réunions, des symposiums, des rapports d’activité, des voyages, des luttes groupusculaires, des remplacements de direction, des commissions, etc. »
Eh non Calvin. Si c’était ça, au moins ce serait glamour. Malheureusement, le récit de la gabegie ordinaire est bien plus triste mais pétri de bons sentiments et surtout gonflé d’importance.
Ce ne sont pas 250 000 euros de petits fours mais bien 250 000 heures de fonctionnaires qui auraient dû être consacrées à autre chose, càd généralement à remplir les missions qui ont été confiées à tous ces gens par la loi, comme par exemple garantir les moyens de fonctionnement des établissements scolaires, assurer la présence d’enseignants de qualité, etc. etc.
Mais comme personne ne veut se trouver en dehors du dernier débat à la mode, eh bien ce sont des services entiers qui partent à la recherche de la bonne idée et pond note sur note pour préparer les groupes de travail du grand débat. On ne sait jamais, on pourrait trouver LA solution, LA vraie bonne idée qui résoudrait tous les pb, plutôt que de bosser de manière discrète, banale et ennuyeuse, à faire ce pour quoi l’on est payé.
Cette administration est foutue. Ce pays est totalement et tristement foutu.
La rentrée est un marronnier.
http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Les-inedits-d-Anne-Roumanoff/Videos/Reprendre-le-rythme-1224491/
Hé oui, la consternation est si grande et dans tellement de sujets que le travail de dénonciation de la stupidité devient un travail inhumain….
Au-delà du pb du 11 septembre (sur lequel je me garderai de trancher), l’interview est assez intéressant (en particulier certains passages sur les merdias): http://www.dailymotion.com/video/xltcv3_interview-exclusive-du-geopoliticien-a-chauprade-une-vision-geopolitique-qui-ne-cede-rien-au-politiq_news
Excellent billet, ironique, pertinent, clairvoyant. Mais, cher H16, avez-vous lu cette déclaration de Vincent Peillon : « si ces questions (l’enseignement de la morale laïque) ne sont pas posées, réfléchies, enseignées à l’école, elles le sont ailleurs par les marchands et par les intégristes de toutes sortes ». Et hop ! marchands et intégristes dans le même panier. Pour VP exercer une activité où l’on est amené à acheter ou vendre est définitivement un vice rédhibitoire. Donc, lorsque j’achète une baguette chez le boulanger je participe, par cet acte vil, à l’anéantissement général de la morale et de la vertu. Outre le fait que ces propos sont totalement insultants pour les millions de commerçants, artisans, industriels, professions libérales, prestataires de services, qui ne se sentent en aucun cas moins pourvus d’honnêteté, de morale et de sens de l’intérêt général que les membres de l’Education Nationale ; ils révèlent chez le ministre une vision soviétique de sa société idéale qu’il souhaite, bien entendu, transmettre aux élèves. Le remède sera, comme toujours avec les socialistes, bien plus terrible que le mal. Peut-être, pourrez-vous avec votre sagacité décapante aborder ce sujet ?
Cette rentrée, comme les précédentes ne nous aura pas non plus épargné les pleurnicheries des enseignants néophytes, apeurés de commencer leur métier de prof « sans avoir eu de formation dans la conduite d’une classe ».
La bonne blague !
Ces néo-profs sont d’anciens élèves et ont assisté entre 10 et 15 ans à des cours, avec différents enseignants bons et moins bons, intéressants ou pas, et ont pu consciemment ou pas acquérir des réflexes ou des avis sur la conduite d’une classe.
Ben non, l’EdNat doit fournir la martingale qui transforme un citoyen quelconque en SuperProf.
L’expérience, les erreurs et la rencontre des jeunes individus n’y sont donc pour rien dans ce processus…
je dois être bouchée du bulbe : expliquez moi pourquoi dans les années 70, nous avions moins d’heures de cours, plus de vacances (j’ai connu la rentrée le 17 septembre) et nous sortions de 3ème avec un bon niveau, alors que maintenant il sort environ 30% d’illettrés de l’usine à crétins, avec moult activités « extra scolaires », des cours « d’éveil » à la pelle, des PC parfois même offerts par le contribuable, l’accès au savoir et en plus la brosse à reluire des profs et des parents en totale admiration! J’ai dans ma famille un conducteur de bus scolaire, en dehors du ramassage proprement dit, il transporte enfants et enseignants toute l’année pour des sorties, du genre : une journée entière mobilisée pour s’extasier devant les éoliennes avec 1h30 sur le site, le reste c’est pique nique, trajet, grosse glandouille. Parfois ce sont des tous petits qu’on trimballe au cinéma, au zoo, dans une ferme biologique, quels souvenirs en auront-ils par la suite? L’urgence n’est elle pas de leur apprendre à lire et à écrire? il ne faut pas oublier qu’une personne illettrée s’isole et s’expose à galérer toute sa vie pour gagner son salaire. Comment fait un employeur (je l’ai vécu) quand il doit se transformer en assistante sociale pour apprendre à un crétin qu’un litre c’est deux fois 50 cl, qu’il faut dire bonjour, s’il vous plaît et merci etc…CPEF et plutôt deux fois qu’une…
« des PC parfois même offerts par le contribuable » Certes, mais revendus par les élèves, tellement leur qualité (celle des ordinateurs, pas des élèves) est médiocre.
tututut vous dites cela parce qu’il y avait des notes. Mais elles vont être suprimées, donc il n’y aura bientot plus de problème.
Dans les années 60, nous avions deux jours de vacances à la Toussaint, pas de vacances en février et il est vrai, une rentrée au 15 septembre. A la fin de ma scolarité, au début des années 70, nous avions une semaine à la Toussaint et une semaine en février.
Nous n’avions pas de méthode globale et des dictées trois fois par semaine et tout le monde savait lire et écrire. Mais l’enseignement était concentré dans les petites classes sur les matières essentielles, français, lecture, écriture, calcul (on ne parlait pas de mathématiques), géométrie histoire et géographie.
Peut être y en a t’il trop désormais. Qui trop embrasse mal étreint, c’est connu.
Et puis, souvenez-vous les heures interminables à apprendre par cœur les tables de multiplication et les fables de La Fontaine et à les réciter le soir devant nos parents.
Je n’ai jamais compris comment on avait pu en arriver à un tel gâchis alors qu’on avait une école très performante.
Heu je suis né en 1964, les classe de CE1 et CE2 puis CM1 et CM2 étaient groupé. Nous étions 40 dans la classe… Et on pouvait entendre volé une mouche…Si jamais on parlait sans y être autorisé on se prenait une dérouillé et on en prenait une autre à la fin de la classe lorsque nos parents venaient nous chercher…
entendre voleR
ça dépend quand même des endroits. J’ai un souvenir d’un inst complétement frappadingue, qui distribuait des torgnolles, mais dont la classe restait un foutoir épouvantable. Il fut mis au rebut à la fin de l’année
En fait, c’est peut-être ça le secret : à l’époque l’enseignant qui ne tenait pas la route était foutu dehors (gentiment quand même hein : « longue maladie » etc.), aujourd’hui c’est plutôt la forte tête qui prétend enseigner (voire, circonstance aggravante, qui y parvient) que se fait sacquer.
Ce matin, sur France Culture, on touchait le sublime; c’est à partir de la 74′ minutes
http://www.franceculture.fr/emission-les-matins-l-ecole-impatiente-2012-09-03
On a, à ce moment capital de la Rentrée, un Vincent Peillon qui parlait grosso modo d’un programme de « réforme intellectuelle et morale », pour se voir, dans la foulée, qualifier de pétainiste par une sorte d’ectoplasme du nom de Chatel…. et les journaleux d’embrayer, dans un concours d’inculture à la sauce punctogodwinienne…
Je soupçonnerais néanmoins le Peillon d’être un poil plus cultivé que le Chatel et d’avoir pensé à Renan plutôt qu’au Maréchal.
Ce qui, au reste, n’arrange pas franchement ses bidons, si l’on se réfère à quelques citations, tirées de l’oeuvre dont s’agit :
« La nature a fait une race d’ouvriers. C’est la race chinoise, d’une dextérité de main merveilleuse, sans presque aucun sentiment d’honneur ; gouvernez-la avec justice en prélevant d’elle pour le bienfait d’un tel gouvernement un ample douaire au profit de la race conquérante, elle sera satisfaite ; une race de travailleurs de la terre, c’est le nègre : soyez pour lui bon et humain, et tout sera dans l’ordre ; une race de maîtres et de soldats, c’est la race européenne. Que chacun fasse ce pour quoi il est fait et tout ira bien »
ou encore celle ci : « Nous aspirons, non pas à l’égalité, mais à la domination. Le pays de race étrangère devra redevenir un pays de serfs, de journaliers agricoles ou de travailleurs industriels. Il ne s’agit pas de supprimer les inégalités parmi les hommes, mais de les amplifier et d’en faire une loi. » (Ernest Renan, La Réforme intellectuelle et morale, 1871)
Comme quoi….
Lire les unes des hebdos de la rentrée (parus en milieu de semaine dernière est consternifiant :
Le Point : (adresse à François II RF5) « On se réveille ? »
Valeurs actuelles : (adresse à F II RF5) « Déjà dans le mur? »
L’Express : « les cocus de Hollande »
Marianne : « Hollande, secoue-toi! Il y a le feu! »
JDD : (adresse à F II RF5) Pressé (secoué, pas agité) d’agir! »
Que la procrastination a du bon pour que les problèmes qui fâchent se dissolvent dans l’inaction…
Donc, comme tout bon prestidigitateur chevronné, attirons l’attention du gogo vers un détail secondaire pour qu’il ne voie pas l’essentiel qui fait tache.
Deception.
Meme pas un petit troll de l’EN pour venir pleurnicher dans les commentaires sur son metier qui est vraiment trop dur, et les eleves qui sont rien que des mechants garnements et que vite, il faut demander plus de moyens via une petite greve des chaumieres.
Sont sans doutes encore en vacances…
Z’êtes pas au courant?
Le gouvernement est de GÔCHE!
C’est une tradition désormais bien établie que les grèves de trains et d’avions au moment des grands départs, les coupures de courant lors des grands froids, les grèves d’enseignants lors des rentrées se pratiquent depuis 1945 exclusivement quand le gouvernement a été volé au peuple de gauche par les capitalistes, les curés et les bourgeois en profitant lâchement des élections.
L’exemple des pays frères ( feu l’URSS, Cuba, etc)montre d’ailleurs que l’on ne fait pas grève contre le gouvernement du Peuple et de son avant-garde éclairée. . . C’est élémentaire!
Il y a une différence technique !
En France socialiste, ce sont bien les syndicats et les ouvriers qui s’auto-censurent.
Dans les pays nostalgiques du Bien (URSS, et consorts), les syndicats et le droit de grève étaient interdits.
« La Nation doit avoir son débat sur les activités de Kévin en après-midi:… »
—-
EdNat: les comparaisons entre le système allemand et flançais (étude Institut Thomas More) sont assez parlantes:
http://www.youtube.com/watch?v=ihLezWuwPGw
Il vous faudrait d’urgence faire un « papier » sur le débat consternifiant et pathetique : » Sauvez l’ecole ! »
Débat initié par Telerama ( le canard de gauche favorable à la poterie et au makramé à l’ecole)entre le ministre Vincent Peillon et le sociologue de l’education (pfff) JP Terrail, personnage quasi caricatural de la « gauche caviar »
http://letelegramme.com/local/finistere-sud/quimperle-concarneau/concarneau/ecoles-supprimer-la-mise-en-concurrence-16-05-2012-1704839.php
Où ce sociologue demande au ministre un geste fort.
Celui d’abolir la notion de compétition à l’ecole.
Competition qui selon lui a été imposée au milieu scolaire et aux « gentils enseignants », par les « vilains patrons » cherchant à rentabiliser leurs Ressources humaines, en faisant déjà un pré-tri d’embauchables, pré-selectionnant les bons et les mauvais dès le CM1.