Il aura fallu plusieurs décennies depuis Malraux, mais je crois que là, c’est bon : le Ministère de la Culture est maintenant parfaitement ridiculisé. Chrysalide déjà accessoire à sa création, ce ministère est progressivement passé au stade encombrant puis coûteux sous la direction de frétillants histrions sociaux-démocrates prodigues de l’argent des autres, et il s’est finalement métamorphosé en Papillon inutile avec l’arrivée phénominable d’Aurélie Filippetti. À présent, regardons-le déployer ses ailes.
Et force est de constater que le niveau, déjà bas avec le passage catastrophique de ministres tels que Christine Albanel (le Capitaine Anéfé), ne s’est pas relevé du récent changement. Le Papillon semble balourd, et broute tragiquement le sol en ne pouvant s’élever malgré de vigoureux battements d’ailes qui ne font que du vent.
À peine arrivée, la ministre a en effet créé une petite polémique en se prononçant sur internet, comme souvent avec ces cuistres malheureusement muni d’un appareil vocal en état de marche, pour sortir une de ces opinions tranchées qui fleure bon la spontanéité et l’avis en prêt-à-penser facile à démouler. On se souvient qu’elle avait ainsi noté que, je cite,
« Sur le Net, rien n’est éditorialisé »
Certes, la lecture de l’article complet dans le magazine Polka (jusqu’alors à peu près inconnu) avait permis de comprendre que la ministre voulait surtout évoquer certaines plateformes, certains sites, mais l’ambiguïté générale du discours et, soyons clairs, l’amateurisme de la ministre dans le domaine permettaient d’interpréter défavorablement cette saillie qui aurait dû rester, comme le magazine, confidentielle.
Le doute sur sa maîtrise du sujet (et de sa langue) se sont cependant évaporés à mesure que d’autres déclarations, aussi ridicules, se sont empilées dans le dossier biographique de la minustre. Remarquez au passage qu’elle n’est en poste que depuis une petite poignée de mois. Espérons qu’elle y restera longtemps, ce qui permettra à ce blog de trouver une bonne cliente (ceci dit, soyons réaliste : depuis que le standard de recrutement chez les ministres, tant de l’UMP que du PS, s’est étalonné sur Frédéric Lefebvre, on n’a plus vraiment de mal à trouver des pointures de la citation débile).
Et pour continuer dans les petites phrases consternantes de la ministre (dont les émoluments, forts généreux, sont payés par vos impôts, il est utile de le rappeler), revenons le temps d’un paragraphe ou deux sur sa décision de supprimer le projet d’une Maison de l’Histoire de France, délicieusement trop sarkozyste comme ne manque pas de le rappeler Marianne (qui manque un peu de sujets depuis que sa cible unique a disparu des médias). Un libéral comme moi ne peut évidemment pas s’attrister de la disparition d’un de ces projets dispendieux et parfaitement inutile dans lequel une montagne d’argent public aurait été cramée en pure perte. Cependant, les justifications avancées pour la suppression de cette idée loufoque, loin de ne s’appuyer que sur le constat évident qu’il n’y a plus une thune pour ce genre de fanfreluche, méritent le détour surtout lorsqu’elles sont expliquées par la ministre elle-même (à partir de 27:17 sur l’enregistrement inclus ci-après) :
« La Maison de l’Histoire de France était un projet extrêmement coûteux et peut-être un petit peu contestable idéologiquement parce que je crois qu’il n’y a pas une manière de raconter l’Histoire… »
Déclaration fort intéressante pour sa charge contre la notion d’Histoire idéologisée ou récupérée, surtout lorsqu’on peut lire les propos d’un certain Nicolas Offenstadt, lui aussi opposé au projet de Maison de l’Histoire de France, qui déclare parlant de la ministre :
Elle est attentive à une écriture de l’histoire en phase avec les questionnements d’aujourd’hui
Autrement dit, soyons parfaitement clairs : si la MHF n’aboutit pas, ce n’est pas parce qu’on n’a plus un rond, mais bien parce que l’Histoire y aurait été racontée sous un angle qui ne convenait pas. Car voyez-vous, l’Histoire est, comme chacun le sait, écrite par les vainqueurs. Et les vainqueurs ont changé de camp dernièrement : on est passé des socialistes corporatistes de droite aux socialistes étatistes de gauche, ce qui change du tout au tout et impose d’autres cadres à l’Histoire de France qu’une Maison trop sarkozienne.
Très en verve, et probablement sous l’influence du syndrome du gros micro mou, particulièrement aigu lorsqu’on vient tout juste de commencer avec son nouveau maroquin, la ministre ne s’est pas arrêtée là et s’est fendue d’un interview avec le journal Le Monde. À cette occasion, une Ministre de la Culture ne pouvait passer à côté d’un Grand Festival, et ce sera donc celui des petites phrases.
Je passe rapidement sur sa définition personnelle de la culture, qui est, selon elle, « le disque dur de la politique ». Si tel est le cas, Aurélie Filippetti est alors le floppy disk de la Culture, surtout pour son côté délicieusement floppy. En revanche, on pourra constater qu’encore une fois, les pensées de Bastiat sont oubliées. La ministre déclare en effet, inconséquente :
on a préservé l’enveloppe du spectacle vivant et des arts plastiques pour 2012, et ce sera aussi le cas pour 2013. Ce n’est pas une fleur : les compagnies de danse, les théâtres, les festivals créent de l’activité partout en France.
Et pour sûr, il était indispensable, dans cette Fraônce magnifique et phare de l’Humanité qui regarde ailleurs, de conserver des thermomouleurs de caca fluos et autres saltimbanques joyeux du rayonnement cuculturel. C’est ce qu’on voit, ce qu’on entend et ce qu’on subit avec force subventions et reportages télévisuels niaiseux. En revanche, ce qu’on ne voit pas, c’est que ces activités « créées » (financées, plutôt) partout en France l’ont été avec de l’argent ponctionné partout en France, argent qui aurait pu créer d’autres activités décidées non pas unilatéralement par Aurélie ou ses cabinetards grassement payés, mais par ceux-là même qui y mettent leur argent. Certes, on aurait probablement connu une décroissance des caniches gonflables et amas ferreux dans les jardins de Versailles. Mais on aurait connu recrudescence d’investissement, de créations d’entreprise, d’épargne (celle qui alimente le moteur des entreprises, par exemple).
Un peu moins de coûteux aciers versaillais, un peu plus d’entreprises … En période de crise, eut-ce été si gênant ?
Apparemment, oui, puisque pour Aurélie Floppydisk, l’économie de la France repose largement sur la Culture :
« …les artistes, et tout le secteur de la création, excellent et incarnent la compétitivité de notre territoire. Il est normal, pour un grand pays dont l’économie repose largement sur la culture, qu’il y ait un mécanisme d’indemnisation du chômage spécifique. »
Et donc si le régime des intermittents du spectacle travail est complètement déficitaire dans des proportions qui font écarquiller les yeux mêmes dans certains services de l’État, ce n’est pas grave puisque l’économie française leur doit bien ça. Bien qu’abasourdi de lire de telles choses, le lecteur n’a pas le temps de se remettre de ses émotions puisqu’elle enchaîne, dans un souffle, avec l’idée d’une bonne grosse taxe Google (j’aurai certainement l’occasion de revenir sur ce magnifique édifice de la pensée spoliatrice socialiste, avec protectionnisme à la clef et échec cuisant non-optionnel en kit vendu très cher).
Cependant, au détour d’une interrogation sur HADOPI (la Haute Autorité Destinée à Observer les Petits Internautes), on comprend qu’Aurélie, elle a tout de même pas mal de soucis de budgets. Outre les coupes qu’il faut faire sans le dire, et les projets qu’il faut sabrer sans attendre (et pouf, fini le Conseil National de la Musique), on apprend son opinion plutôt pastel sur les bienfaits de la Hautotorité. Exquise seconde de lucidité :
Cela pour dire que ce n’est pas la loi Hadopi qui a fait changer les internautes.
Mieux : sur les quatorze dossiers transmis au parquet pour instruction (oui, seulement quatorze sur les millions de mails envoyés pour choper du Kevin qui décharge des vidéos de femmes nues sur les internets), la ministre se félicite qu’aucune « poursuite n’ait été engagée. » Bref : HADOPI, c’est l’inutile et le coûteux, comme tout le reste, mais en version numérique. Et le pire, c’est qu’en plus, la pauvrette s’est encore planté : finalement, la Hautotorité a fini par choper un gusse et l’a violemment sanctionné de 150 euros. Pour 12 millions par an, c’est une jolie performance.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, je crois qu’on tient le bon bout : le ministère de la Culture, récipient creux de politiciens chamarrés mais inutiles, se voit progressivement vidé de sa substance. Dans le même temps, à chaque nouvelle nomination au maroquin culturel, le niveau général de son frétillant responsable n’a pas arrêté de dégringoler pour arriver à cet exemple caricatural mêlant improvisation et charisme de cruche vide, occupant très péniblement un espace sonore par des métaphores bizarres.
Petit à petit, avec la crise et la faillite de l’État français s’éteignent peut-être (enfin !) les dépenses ridicules et somptuaires des cultureux subventionnés. On dirait une histoire, finalement pas très drôle, mais tout à fait à propos.
Floppy et Flamby sont au pouvoir. Floppy tombe à l’eau. Que reste-t-il ? Des dettes.
« …il est normal, pour un grand pays dont l’économie repose largement sur la culture… » Comme l’économie française part en saucisse, je serais à sa place, je me poserai des questions sur la viabilité de notre modèle économique.
Comme l’économie française part en saucisse, cette déclaration implique que sa culture sombre. Normal : quand on arrose de subvention (la culture comme le reste) on obtient ce qui ne pousse pas sans subvention, c’est à dire la merde que personne ne paierait de son propre argent.
Surtout que, coincidence ? les hauts lieux de la culture sont aussi historiquement ceux de la fête (Montparnasse, Montmartre, St Germain des près …) et de l’immoralité, avec psychotropes et sexe, qu’on se fait un devoir de réprimer sauvagement…
La culture des impôts et des taxes, surtout!
« En revanche, ce qu’on ne voit pas, c’est que ces activités « créées » (financées, plutôt) partout en France l’ont été avec de l’argent ponctionné partout en France, argent qui aurait pu créer d’autres activités décidées non pas unilatéralement par Aurélie ou ses cabinetards grassement payés, mais par ceux-là même qui y mettent leur argent. »
Je comprends pas, ce n’est pas le principe même de la démocratie que la majorité votante désigne à intervalles réguliers les gens qu’elle estime compétents pour dépenser à bon escient les sous qu’on leur confie (entre autres tâches)?
L’écart est grand entre la théorie et la pratique, bien sûr, mais si ces gens sont au pouvoir c’est qu’une « majorité », ne nous en déplaise, les y a conduit…
Quelle solution préconisez-vous pour que « ceux-là mêmes qui y mettent leur argent » puissent vraiment décider du devenir de leur précieux pognon? Un referendum avant chaque décision de dépense?
Où, démocratiquement, avez-vous décidé qu’il devait y avoir un Ministère de la Culture ? Où et quand avez vous voté pour ses dépenses ? Ce ministère (comme d’autres) est l’exemple type de fait du prince. Pas de débat à l’assemblée, décision unilatérale éclairée de De Gaulle au départ, puis reproduction à l’identique des présidents suivants. Donc rien de démocratique.
OK. N’empêche que « on » (pas vous, je sais) a voté pour eux et qu’ils avaient un semblant de programme culturel. J’ai pas fouillé le programme du PS, suis pas fou, mais il comportait sans doute des mesures « culturelles » chiffrées, au moins une esquisse. En tout cas ils n’envisageaient pas la suppression du ministère. Rien d’étonnant donc à ce qu’une fois en place, ce ministère, fort de la confiance populaire (2nd degré…), engage les dépenses qui lui semblent bonnes.
Je ne vois toujours pas quel système vous aimeriez voir pour que chaque dépense d’un ministère soit validée par le peuple. Pour moi, on confie le pouvoir à un groupe de mecs, ils font ce qu’ils veulent/peuvent durant leur mandat, et si on n’est pas content on en change aux élections suivantes.
Mais non. Personne n’a voté pour Filippetti. Personne n’a voté pour avoir un ministère de la culture. Personne. Et ça ne faisait pas partie des programmes du candidat. De Gaulle a créé un secrétariat qu’aucun peigne-cul suivant n’a été foutu de supprimer. C’est tout. Qu’il y ait des mesures culturelles n’implique en rien qu’il y ait un ministère.
Et sinon, l’impôt volontaire avec attribution des montants en fonction des préférences du contribuable, c’est parfaitement possible et totalement compatible avec la Constitution.
Roger that.
et meme, en principe c’est l’impot obligatoire qui n’est pas compatible avec la Constitution puisqu’il y est specifie noir sur blanc qu’il doit etre volontaire.Evidemment si on se refere a l’histoire des taxes en fRance on se rend bien compte que le cote volontaire n’a jamais fait partie des plans.
« on confie le pouvoir à un groupe de mecs, ils font ce qu’ils veulent/peuvent »
Avoue Ernest, t’adore te faire prendre en levrette avec du gravier.
La démocratie n’étant finalement que « la dictature de la majorité », comme le disait Ayn Rand je crois, tout ceci n’est pas très réjouissant!
Autre citation encore plus déprimante et hilarante à la fois, de Mark Twain (mais vous la connaissez peut-être déjà): « if voting made any difference they wouldn’t let us do it ».
Moralité: arrêtez de voter!
Si les coupes et projets avortés avaient eu lieu sous Sarko, qu’aurait-on entendu dans nos médias sur ce président qui n’aime pas la Culture…
Par ailleurs un gouvernement français ET PS annonce des coupes budgétaires dans un de ses secteurs fétiches… y a-t-il plus solide indicateur – plus limpide aveu – de la tempête de bouse fumante qui s’en vient?
Tout à fait.
Sur le cas précis du MHF, les nouveaux maîtres du Pouvoir aurait pu conserver le principe du musée, en réécrivant l’histoire comme ils savent si bien le faire.
Evidemment. Sous Sarkozy, on aurait réécrit l’histoire, rappelant par ce fait les sombrezheuresdenotrehistoire.
Alors que le gouvernement actuel aurait pu le faire proprement, dans l’idée d’éduquer les bons citoyens gentillo-responsables que nous sommes.
Leur notion des économies est assez clair au niveau de la culture. Ils ne touchent à rien dans les subventions aux intermittents payer à ne pas travailler et aux spectacles que personne ne va voir. Par contre, ils sabrent sans hésiter toutes les dépenses qui ressemblent de près ou de loin à un investissement comme de nouveaux musées. L’intérêt de ces nouvelles structures est surement discutable, mais au moins les français y gagnerait quelque chose. Je ne vois par contre pas ce que gagne les français à avoir à ses frais 3 personnes au lieu d’une pour chaque technicien de la culture (ils bénéficient du régime des intermittents pour un peu plus de 500h travaillé alors qu’un poste au 35h cela fait 1650h …)
Tout à fait d’accord sur ce point.
Nous sommes arrivé dans une phase où l’argent, même à crédit, fait défaut.
Et pour ne pas remettre en question les frais de fonctionnement et revenir à l’équilibre, on (pardon, les cons) décide au contraire de sabrer tout investissement.
Effectivement, en terme de culture c’est litigieux (c’est quoi un investissement en terme de culture ??? L’art, la culture sont créés par des individus et se communiquent aux vivants voire aux descendants), mais, j’accorde que c’est un moindre mal de maintenir le patrimoine culturel (en collaboration avec les mécènes), voire de faciliter l’accès à la culture (j’entends par là, non pas payer une partie du coût, mais faciliter la communication, la création d’infrastructures, etc…).
Mais cette fuite finale fera que, quand le système s’écroulera, le redémarrage sera très dur… On devra repartir sur un pays en ruine.
Ruines conservées par le ministère de la culture et classées monument historique…
Euh, ouais, bon, là je parle pas des ruines historiques, mais bien de l’absence de structures qui vont tenir debout : centrales, mairies, palais de justice, etc…
Remarque, tu me diras, rien ne distinguera un palais de justice en ruine de l’acropole…
Evidemment qu’on ne va pas toucher au régime des intermittents du travail.
Des palanquées de thuriféraires de la gauche entretenues à la subvention permanente sont utiles pour le tam-tam de la renommée de l’état PS…
Là, c’est un investissement de campagne électorale à venir.
les musees qui n’existent pas ne chouinent pas quand on supprime leurs potentiels budgets, ce qui n’est pas le cas des gens qui biberonnent a l’argent public.
« Dans le même temps, à chaque nouvelle nomination au maroquin culturel, le niveau général de son frétillant responsable n’a pas arrêté de dégringoler pour arriver à cet exemple caricatural mêlant improvisation et charisme de cruche vide, occupant très péniblement un espace sonore par des métaphores bizarres. »
Est-ce que ce n’est pas aussi, parce que c’est un domaine moins « technique » et/ou « dogmatique » que les autres ministères? Et que par conséquent, le commun du mortel s’en rends plus facilement compte?
Plus facile de comprendre qu’Hadopi est une blague plutôt que de comprendre que la dissuasion nucléaire coute une couille (mais là c’est du dogme… donc ça ne se discute même pas en France!) ou que le rachat massif de dette sur le marché secondaire par la BCE c’est une fausse bonne idée (et là c’est trop technique, et volontairement rendu abscons par les politiciens qui ne voudraient surtout pas avoir à s’expliquer sur le sujet!).
Donc, hélas, Floppy n’est que la partie visible de l’iceberg! Et le réchauffement climatique ne suffira pas à le faire fondre tellement il grossit vite!
La dissuasion nucléaire coûte ne fait même beaucoup plus cher qu’annoncé. En fait, pour protéger Brest et les SNLE en patrouille, la marine stationne à Brest 4 frégates sur une vingtaine, utilise la disponibilité de 3 sous-marins d’attaques sur 6, déploie une bonne partie de nos avions de patrouilles maritimes, des moyens de défense sol-air, etc … En réalité, une partie non négligeable des moyens conventionnels de la Marine servent uniquement à la défense de la dissuasion.
« les artistes, et tout le secteur de la création, excellent et incarnent la compétitivité de notre territoire… »
hum..
*se racle la gorge et sort son micro*
<>
Merci Aurelie. On met une note s’il vous plait (même si à la fin, tout le monde gagne).
oups, la chanson a été sabrée :
—
J’ai du succès dans mes affaires
J’ai du succès dans mes amours
Je change souvent de secrétaire
J’ai mon bureau en haut d’une tour
D’où je vois la ville à l’envers
Et je contrôle mon univers
J’passe la moitié de ma vie en l’air
Entre New York et Singapour
Je voyage toujours en première
J’ai ma résidence secondaire
Dans tous les Hilton de la Terre
J’peux pas supporter la misère
»Pourquoi es-tu heureux ? »
Je suis pas heureux mais j’en ai l’air
J’ai perdu le sens de l’humour
Et puis j’ai le sens des affaires
J’ai réussi et j’en suis fier
Au fond je n’ai qu’un seul regret
J’sais pas ce que j’aurais voulu faire
»Fais ce que tu veux mon vieux
Dans la vie on fait ce qu’on peut, pas ce qu’on veut »
J’aurais voulu être un artiste !!
Pour pouvoir faire mon numéro !!
—
Avoir un budget en baisse ne l’empechera pas d’être nuisible :
http://www.01net.com/editorial/573043/filipetti-amazon-risque-de-tuer-les-librairies-independantes/
Un budget en baisse signifie donc qu’il ne lui reste que le champ d’action suivant : dire des conneries devant un gros micro mou.
En fait, on va regretter le budget de la Culture !!
.
..
…
Hmmm, je déconne. J’avais un gros micro mou devant moi…
Amazon, à qui un gouvernement de gauche a récemment filé des subventions pour qu’il implante une plate forme de distribution à Chalons sur Saône, acclamé là en sauveur de l’emploi français, devient quatre mois plus tard un dangereux tueur monomaniaques des pauvres libraires quelques semaines après…
Pareil pour Free : Montebourg, dans l’opposition, dit que Free a plus fait pour le pouvoir d’achat des Français que N.S. en 5 ans, et, une fois au pouvoir, il dit que c’est juste des méchants qui attaquent les droizaquis des employés d’Orange.
Dès sa nomination j’ai su qu’il fallait s’attendre à de grandes choses, de la part de Dame Aurélie : la conjonction d’une personnalité, disons… fragile, avec un ministère qui est un véritable appel à conneries modernœuses, ça ne pouvait donner que des résultats décoiffants. Pour l’instant je ne suis pas déçu.
Ite missa est.
Marianne(qui manque un peu de sujets depuis que sa cible unique a disparu des médias).
Et oui, l’antisarkozisme ça permet de vendre du papier et même de gagner des élections mais malheureusement pour ceux qui s’en sont servi, ça révèle le vide dont ils sont constitués une fois Sarkozy écarté.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0202265332500-cote-de-confiance-hollande-ne-parvient-pas-a-enrayer-sa-chute-361927.php
C’est elle qui a déclaré sans rire que la culture devrait faire partie du domaine régalien de l’État. Dans ce cas, c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres, et pourquoi se priver de raconter n’importe quelle autre sonnerie ?
Oui d’ailleurs je suis plutôt surpris que ce ne soit pas dans le billet d’aujourd’hui, car dans le genre incompétence et cuistrerie je crois que c’est cette petite phrase qui la situe le mieux.
Y’en avait tellement de petites phrases que j’ai oublié celle-là …
« Le DSK dur de la politique ».
Ok, je sors. 😀
le DSK dur … non, reviens
Le DSiK dur de la politique, non ? 🙂
Attendez les mecs !!
Relisez donc cette phrase floppiesque !
Cela signifie que le domaine régalien existe et que normalement (le verbe « devrait ») la culture, ça n’en fait pas parti.
C’est donc un immense progrès chez les étatistes.
Ils savent à peu près ce que recouvre le domaine régalien, mais traînent les pieds pour s’en tenir à seulement ça.
Bon, au final, ça change pas grand chose, mais au moins ils n’ont pas encore galvaudé tous les mots…
Exact. Dans le même ordre d’idée qui montre qu’ils n’ont pas complètement perdu tout le sens des mots, et puisqu’H16 parle dans ce billet de la pensée de Bastiat, il était piquant d’entendre Mr Sapin ramener Mr Bourdin sur la planète Terre ce matin. Bastiat ne s’y serait pas pris autrement!
Thème : compétitivité des entreprises et déficit commercial
Bourdin : Y A KA taxer les importations.
Sapin: Ouh là doucement. Si vous taxer les importations, vous rendez les produits plus chers pour le consommateur et ça pour le pouvoir d’achat…
Bourdin : Oui mais que pour les produits étrangers…
Sapin : Bah oui mais comme les produits Français étaient déjà plus chers, vous les rendrez un peu plus compétitifs en France, mais ni moins chers, ni compétitifs à l’étranger et pour ce qui est du déficit commercial, les autres pays ne resteront pas sans réaction vis à vis des produits français.
Au final vous aurez rendu des catégories de produits plus chers pour le consommateur sans améliorer en rien le déficit commercial.
Mr Sapin (qui a aussi dit beaucoup de bêtises sur d’autres sujets dans la même interview hein faut pas rêver quand même) aurait-il lu Bastiat en cachette pour pouvoir utiliser une partie de sa pensée pour les cas vraiment désespérés?
Les discussions gouvernementales entre Messieurs Sapin et Montebourg doivent être rigolotes.
Le défunt statut d’artiste officiel du régime soviétique laisse des nombreux regrets dans les artistes incompris drogués à la subventionnite
Tss, tss, le ministère de la culture est le seul indispensable à la survie de la France et de ses habitants, avec celui de la justice, de l’intérieur et de la défense.
En effet, comme les industries s’écroulent ou partent sous des cieux plus cléments, que le commerce n’est pas follichon, que l’agriculture se débrouillerait bien mieux sans fonctionnaires, il ne nous reste plus que le tourisme pour montrer les belles choses que nos aïeux savaient faire et qu’ils nous ont laissé.
Un pays qui devient un musée n’a besoin que de gardiens de musée, et d’un petit peu d’entretien de ces monuments.
Le reste du ministère peut être jeté à la poubelle.
Ah non, pas l’entretien, c’est vulgaire et c’est pas du « pestacle vivant » ; en plus les ruines c’est tellement plus culturel…
Personne ne l’a reprit mais il me semble que Flamby a annoncé que les ministères devaient diminuer leurs budgets de 7% par an.
Floppy fait donc les économies demandées.
Tenez, cher h16. Je vous prépare votre prochain sujet:
150 000 associations connaissent une situation financière très difficile
L’association Recherche et Solidarité publie en septembre 2012 un baromètre sur l’emploi associatif. Les craintes sur le financement des associations pèsent sur les perspectives de recrutement.
A l’image du reste du paysage économique, les responsables associatifs sont soumis à une conjoncture difficile : seuls 39 % des responsables d’associations employeurs et 53 % des responsables d’associations non employeurs se disent confiants quant à la situation de leur association – selon l’enquête réalisée par le laboratoire associatif Recherche et solidarités(1).
Parmi les difficultés pointées, la question financière arrive en tête des préoccupations des associations employeuses : 56 % des responsables de structures de moins de 5 salariés et 63 % des responsables d’associations de plus de cinq salariés soulignent leur difficultés financières.
Selon l’équipe de Recherche et Solidarité, 150 000 associations connaissent des situations financières très difficiles. Parmi elles, 14 000 structures employant jusqu’à 5 salariés, et environ 7 000 employant plus de 5 salariés.
Ce baromètre confirme les chiffres de l’emploi. Selon l’Urssaf, les associations n’ont pas embauché depuis le dernier trimestre 2010. L’année 2011 a même connu un recul de l’emploi.
Hausse dans la culture et baisse dans le sport – En 2012, la situation se stabilise. Mais elle n’est pas homogène selon le secteur associatif. L’emploi dans la culture est en hausse, en baisse dans le sport. Quant au secteur de l’aide à domicile, il enregistre son 10e trimestre consécutif de baisse, depuis le début de l’année 2010.
Mais plus étonnant, ce sont les difficultés en termes de bénévolat qui compliquent la situation des associations, comme le font remonter les responsables associatifs.
En cause : le désinvestissement des bénévoles – Environ 200 000 associations seraient dans une telle situation. L’étude explique ces difficultés par la stagnation de la proportion des Français engagés dans une association (22 %), sur une dizaine d’années, alors que le nombre d’associations augmentait de plus de 20 % pendant la même période.
Sans surprise, ce sont les structures sans salariés qui sont le plus concernées (70 % d’entre elles) et les petites associations employeurs (57 % des associations de moins de 5 salariés).
Les autres structures sont davantage à l’abri du désinvestissement des bénévoles.
Et le lien qui avec: http://www.lagazettedescommunes.com/128761/150-000-associations-connaissent-une-situation-financiere-tres-difficile/
Ah, cette fameuse loi de 1901. Il y aurait beaucoup à dire sur ses dérives!!!
Toute loi, notamment en droit romain, porte en elle-même une dérive…
Certes oui. Mais conçue au départ pour diminuer la puissance de l’église, je ne suis cependant pas sûr que ces concepteurs aient pensé un seul instant qu’elle servirait à monter des structures, disons, à but économique (pour payer un minimum de taxe) ou vivant très grassement (surtout les dirigeants) des deniers publics, les deux fonctions n’étant pas exclusives l’une de l’autre.
Les associations lucratives sans but (dixit notre hôte)
A propos des dépenses culturelles payées par l’impot sans que le contribuable n’ait été consulté, je pourrai citer un lieu assez emblématique: le chateau de Chamarande (91) Autrefois propriété strictement privée et aujourd’hui appartenant au Conseil général de l’Essonne
http://chamarande.essonne.fr/
Un département a-t-il vocation à acheter des chateaux ?
Non.
Un département a-t-il vocation a « massacrer » l’environnement du parc de ce chateau et l’intérieur du batiment, avec des expositions d’art contemporain vulgaires réalisées sur commande, par des « artistes » qu’aucune galerie internationale ne veut exposer ?
Comme par exemple: un vieux camion Renault rouillé chargé de morceaux de bois pourris « exposé » dans le parc. Oeuvre signée par un huluberlu subventionné, à l’attention d’un public bobo.
Ou , cette « oeuvre » sculpturale que le public ne verra pas, car on apprend qu’elle a été vandalisée (eh oui des « zivas » font des incursions nocturnes) et a du être retirée pour restauration.
Tout ce gaspillage d’argent y en a marre ! ! ! !
Mais non, elle n’a pas été « vandalisée » !
Des artistes néo-contemporains anonymes ont ajouté la touche finale.
C’est juste le conservateur qui n’a pas de goût !!
+1.
D’ailleurs, ces artistes néo-contemporains ont décidé d’utiliser les bâtiments et véhicules de la SNCF comme toiles…
Comme les trains circulent, c’est le summum de la culture pour tous gratuitement!!!
« Un département a-t-il vocation à acheter des chateaux ? »
Oui, et c’est précisément l’un des seuls domaines où l’Etat a une légitimité pour dépenser de l’argent au titre de la « culture ».
Le ministère de la Culture devrait se transformer en secrétariat d’Etat au patrimoine. Il est normal que l’Etat collecte des impôts pour entretenir les monuments que nos ancêtres nous ont légués et qui font partie de l’identité nationale.
Si l’Etat ne s’attribuait pas la fonction de financer des troupes de théâtre de rue ou des « artistes contemporains », qui devraient vivre de l’argent donné directement par leur public ou faire un métier honnête, alors il aurait largement de quoi entretenir églises et châteaux.
Si les bâtiments sont si importants, point n’est besoin d’un ministère : les citoyens qui veulent conserver ce patrimoine n’hésiteront pas à participer aux souscriptions et à donner libéralement.
La coercition n’est jamais une méthode.
Bah si, la coercition est une méthode et la répression est la solution. Je suis pas un gauchiste, moi, et je ne suis pas opposé à tout impôt.
D’ailleurs le libéralisme n’a jamais été opposé à l’impôt ni à l’Etat, simplement à l’excès de pouvoir du second qui entraîne le poids insupportable du premier.
Si vous allez par là, il faudrait aussi attendre que les citoyens qui veulent conserver l’armée participent à des souscriptions en échange d’un pin’s ou de leur nom sur le blindage d’un char.
Bah non, vous confondez l’usage de la force pour faire régner l’ordre ou la loi, avec l’usage de la force pour extorquer de l’argent ou des ressources. Le premier usage, contractualisable, est parfaitement légitime. Le second, totalement léonin et parfaitement mafieux, non. Le libéralisme n’est pas opposé à l’Etat quand il se cantonne aux minimum régalien, et à l’impôt lorsqu’il est librement consenti (donc sans contrainte).
Et votre idée de souscription pour une « armée », ça existe déjà et ça porte un nom : société civile de sécurité.
Tout à fait H16, à l’image de cette petite ville touristique aux USA dont vous nous parliez cet été,
Chacun peu donner selon ses moyens, certains peuvent donner du temps et des compétences(maçonnerie,charpente etc),d’autres offrir le matériel nécessaire à la restauration( ex les entreprises),d’autres une aide financière etc .
Robert : patrimoine, patrimoine, mais de qui ? Certainement plus celui des citoyens de ce pays, mais de l’État (que nous ne serons jamais).
Lequel État, d’ailleurs, commence à confisquer grave le patrimoine privé de ses « esclaves-administrés » en l’imposant et le taxant à tout va, sachant que dans la plupart des cas, nous avons acquis ces biens avec des revenus déjà largement taxés ou imposés…
Il va falloir bientôt inscrire le contribuable français au patrimoine de l’humanité en tant que chef-d’œuvre en péril !
Patrimoine, patrimoine, mon cul, oui !
Sans oublier qu’ensuite ce patrimoine est pillé par les fonctionnaires : par exemples, vol d’incunables à la BN, vol de mobilier et de tableaux dans les ministères, pillage de petits musées par le Louvre.
« con-tribuable… chef d’œuvre en péril ?
Quelle blague ! Bien sûr que non, l’État, cette mafia qui a réussit a tous les moyens pour nous faire casquer un max : la preuve = les dernières émissions du Trésor français sont à taux négatif. Les investisseurs achètent la dette car ils savent qu’ils seront remboursés.
Autrement dit, que l’État va prélever des recettes supplémentaires (dans nos poches).
@Théo : une source pour les vols d’incunables ?
Quand la culture etatique et subventionnée salope le patrimoine privé.
http://chamarande.essonne.fr/lucie-chaumont/
« Chamarande fait Salons autour de nouveaux dispositifs de convivialité, imaginés par des artistes et des architectes. … »
Ce n’est pas salopé, puisque ce sont des dispositifs de convivialité (en l’occurrence, la photo exemple montre une table de pique-nique renversée, si c’est pas convivial, ça !).
Et puis il y a aussi l’éco-paturage dans les douves.
J’adore les descriptions des oeuvres, comme toujours quand on parle d’art contemporain c’est verbeux, abscons, et ça passe son temps à interroger les méchantes habitudes de consommation de l’homme contemporain dans une belle unanimité idéologique.
En fait ça sert à ça le domaine public, exposer ces merdes qu’on est à peu près sûr autrement qu’aucun propriétaire ne voudrait voir chez lui.
Peut être faites vous preuve d’un optimisme un peu excessif
mais il est certain que cette espèce de gourde doit avoir un peu de mal à se faire entendre quand elle demande des sous
à ses petits camarades de Bercy.
Pourvu qu’elle reste jusqu’à extinction complète de la pompe à
phynances!
Réjouissons-nous !
Tous ces artistes subventionnés, s’ils ne l’étaient pas, seraient au chômage…
Parce qu’espérer vivre normalement de son art en proposant comme oeuvre un éparpillement de moulages plâtreux évoquant davantage un plafond écroulé qu’autre chose ou les membrures dévastées d’un Liberty Ship paraît plutôt mission impossible …
Alors qu’on les entretienne comme « artistes » plutôt que comme chômeurs, ne change rien aux ponctions qui seront opérées sur le dos de ceux qui bossent bêtement pour gagner le pognon qui sera d’autant plus volontiers gaspillé qu’il est gratuit à obtenir…
On comprend que ceux qui veulent se barrer d’un pareil pays de fous soient de plus en plus nombreux…
Floppy est-elle la fesse estivale de trop de ce Kahn ?
Ok, je sors…
Troisième paragraphe : » la ministre a en effet fait créé »
Je pige pô …
Pour le reste, excellent , comme d ‘ hab 🙂
C’est corrigé, merci.
Merci h16 pour ce joli billet sur la Lorraine.
« Certes, on aurait probablement connu une décroissance des caniches gonflables et amas ferreux dans les jardins de Versailles. »
Pas seulement dans les jardins les horreurs gonflables de Jeff Koons et cet été la folie de Vasconcelos. Combien tout cela a coûté ? Nulle part, je ne trouve le chiffre.
http://www.chateauversailles.fr/les-actualites-du-domaine/evenements/evenements/expositions/joana-vasconcelos-versailles
Suite de la restructuration de la presse et en particulier de Presstalis.
L’objectif de la restructuration est, on le comprend bien, de se débarrasser des ouvriers du livre, qui réussissent la performance d’être en même temps chers, incompétents, peu fiables, voleurs, même si les individus pris individuellement sont en général sympathiques.
Le chef des kamarads, mandaté par l’UFICT, est très très mécontent de ce qui est mis sur la table des négociations. Pensez donc : fermeture de tous les centres gérés par Presstalis, pardon, par le syndicat, à commencer par celui qui consomme 40 millions par an (d’euros) : la distribution de la presse à PAris.
Le chef des trolls n’a qu’une demande : l’intervention de Mme Filipetti. Gageons qu’avec le courage qui caractérise les socialistes, ce monsieur aura vite gain de cause.
Bref, la restructuration, c’est pas pour maintenant…
ah l’état, la culture, les taxes…
on pourrait en faire tout un article et même un débat,
et vous l’avez admirablement fait ici, tout est dit, bravo 😉