60 millions de pigeons

La grogne des entrepreneurs, indépendants et patrons de start-ups prend de l’ampleur et, petit à petit, les langues se délient : décidément, la multiplication de coups bas d’une gauche en roue libre depuis l’euphorie des élections était trop rapide pour que les plus autonomes des Français encaissent sans broncher. Et rapidement, le mouvement né sur Facebook à la suite d’une conversation désabusée rassemble plusieurs milliers de personnes qui participent maintenant au groupe. Une manifestation, prévue dimanche 7 octobre vers 15h à Paris, permettra de compter vraiment ceux qui sont prêts à se mobiliser pour défendre une certaine idée de l’entreprise en France. En attendant, la presse s’empare timidement du sujet.

Et lorsqu’on voit les quelques articles produits, on ne peut que noter l’habituelle tendance des journalistes à raconter un peu n’importe quoi.

Le Monde, organe jadis de référence, a par exemple pondu quelques lignes dès le lundi soir, alors que la page Facebook comptait moins de 10.000 adhérents. Le résultat, peut-être écrit par un stagiaire pressé, laisse songeur : pour le fin analyste — qui a semble-t-il oublié le fact-checking de base et colle sans vergogne Edouard Fillias ou Daniel Tourre dans le mouvement « Alliance Libérale » (inconnu au bataillon en France, au contraire d’Alternative Libérale) — le mouvement, bien qu’apolitique, n’est pas exempt de toute idéologie.

Oui, aussi incroyable que cela puisse paraître, ces gens étranges qui refusent de se faire tondre ont une idéologie. Peut-être celle qui consiste à comprendre que l’entreprise permet de créer de la richesse, et que, partant, il faudrait la choyer plutôt que l’assommer ? Allez savoir. En tout cas, dit comme ça, cela semble un peu nauséabond, limite droitard.

Et puis, ce groupe semble bel et bien piloté par l’UMP : comme certains des premiers adhérents de la page facebook sont des adhérents UMP, le lien semble évident. Et comme le mouvement serait « soutenu par l’opposition » (parce que « qui ne dit mot consent », je suppose), et, pire ! par des libéraux qui écument la toile avec leur puissance de frappe incomparable, tout ceci ne peut évidemment que prêter à suspicion.

Les Pigeons Entrepreneurs

On ne peut s’empêcher aussi de noter que cette même presse se penche avec insistance sur le fait qu’après tout, cette grogne est dirigée vers un projet de loi de finance pour 2013 : comme ce n’est pas certain, est-il bien utile de ronchonner tout de suite ? On aimerait le même recul et les mêmes remarques lorsque les cheminots font des grèves préventives, lorsque les syndicats dégainent les débrayages pour des projets et des rumeurs de couloirs. Du reste, que vaut-il mieux : exprimer sa désapprobation avant ou après le vote des députés ? Avant que le texte fasse force de loi, lorsqu’il est encore amendable, ou après ?

La presse a en outre beau jeu de noter que les motifs précis de grogne des indépendants, des petits entrepreneurs et des auto-entrepreneurs sont parfois exagérés par rapport au texte tel qu’il existe : patati dans ce cas-ci, vos cotisations n’augmenteront pas, patata dans ce cas-là, le patron qui revend sa boîte n’aura pas 60% d’impôts à payer. Mais là encore, les fins analystes qui se bousculent au comptoir du bistrot pour expliquer que tout ceci ne vaut pas un fromage loupent la forêt pour la branche d’arbre : si, spontanément, autant de personnes sont prêtes à s’impliquer dans un mouvement qui n’existaient pas il y a encore trois jours, c’est que, très manifestement, on a touché un point sensible, très sensible. Si, aussi soudainement, autant d’individus se sentent à ce point menacés, c’est que, très clairement, un problème fondamental se fait jour entre le gouvernement et les gouvernés, et qu’il ne s’agit pas que d’un bête problème de communication d’un gouvernement aphone et déconnecté d’un peuple de plus en plus éloigné de ses préoccupations, l’éloignement des prochaines élections jouant ici à fond.

Et, plus fondamentalement encore, si la réaction est à ce point épidermique, c’est bel et bien parce que les individus qui ont réagi l’ont fait parce qu’ils comprennent, de façon viscérale, que le chemin pris n’est non seulement pas le bon, mais mène à la ruine, de leurs entreprises, de leurs vies, et, plus largement, du pays tout entier dont l’élite dirigeante, devenue totalement parasite, n’a toujours pas compris qu’elle dépend pour vivre.

La réaction microscopique des ministres concernés ne laisse aucun doute : l’entreprise, en France, est effectivement considérée comme une belle grosse vache à lait, dodue et indolente, qu’on va pouvoir traire, tondre et découper pour en tirer le maximum, cuir compris.

Mais au-delà de ce que la presse peut en dire, avec toutes les pincettes nécessaires à l’exercice pour éviter de laisser libre-cours au poujadisme turbo-libéral qui suinte évidemment de toute l’initiative (et tomber, de fait, dans les zeures les plus sombres de notre histoires, bien sûr), on ne peut que constater le décalage entre le mouvement de grogne observé, sa rapidité à fédérer des individus qui n’ont en commun, finalement, que de vouloir simplement poursuivre leur activité, et la passivité complète de tous le reste du pays.

Parce que la pluie d’impôts et de taxes, elle, continue de tomber dru.

Certes, pour faire bonne mesure, Hollande, dans sa Grande Normalité, a bien proposé de faire faire 5.4 millions d’euros d’économie au Palais Présidentiel et à son équipe. Plus que 34995 millions d’économies de la même sorte, et la France n’enregistrera pas un trop gros déficit l’année prochaine !

Et pour le reste, nada, ou presque. En fait d’économies, et malgré des démentis gouvernementaux confus que les Français ne gobent décidément pas, l’Etat tente d’équilibrer son budget par une hausse d’impôts et de taxes sans précédent. Quant au nombre de fonctionnaires, il augmente. Tout comme les entrepreneurs, les retraités sont à leur tour mis à l’index.

Une différence de taille, cependant : aucun mouvement ne semble gagner. Bien qu’une partie du pays ait cru, naïvement, que l’arrivée d’une gauche omniprésente au pouvoir allait enfin transformer la France en pays du miel et du lait, bien que l’Etat français ponctionne et redistribue comme jamais auparavant, bien que le chômage, la pauvreté et les inégalités n’aient jamais été aussi fortes dans le pays, pas le moindre ressentiment ne fait jour.

Les pigeons, ils sont finalement 60 millions.

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Commentaires148

  1. gem

    L’immonde est logique : le libéralisme est L’ennemi, avec un grand L. Le seul, le vrai ; tapi dans l’ombre, il guette.

    Et il vaincra, j’en suis sûr, comme le communisme a gagné au XXe siècle après avoir été l’ennemi au XIXe.

        1. schlechtmann

          Bon, ce post était en fait pour avoir un bel avatar. Mais ça marche pas 🙁

          Comment fait on pour « s’inscrire ».

  2. Alexandre Gérard

    Je me suis toujours agacé de la passivité des Français. Enfin de certains Français. Avise-toi de toucher aux avantages et acquis sociaux des fonctionnaires, et tu constateras qu’ils savent parfaitement défendre leurs intérêts, à coups de pelle dans la nuque des usagers, s’il le faut.

    Par contre, le secteur privé, qui subit des conditions sociales (retraite, sécurités, horaires, etc etc) tout en payant pour l’opulence du secteur public, semble incapable de se mobiliser, quand il ne ressent pas de la sympathie pour les luttes de la fonction publique.

    Je trouve la situation tellement injuste à l’égard du privé que je ne comprends vraiment pas cette passivité.

    Il est grand temps que les entrepreneurs, mais pas seulement, tous les indépendants, les professions libérales, les artisans, les cadres, les employés du privé, et même les ouvriers (qui subissent les conditions du privé avec le risque de chômage, par exemple, tout en payant pour les conditions extravagantes du public et leur emploi à vie) devraient se réveiller, et cesser de subir.

    Au pays de l’égalité, de telles distorsions, de tels décalages, une telle spoliation à sens unique ne devrait pas passer comme une lettre à la poste.

    1. Aristarque

      « semble incapable de se mobiliser, quand il ne ressent pas de la sympathie pour les luttes de la fonction publique. »

      Parce que les nantis de la fonction publique arrivent à lui faire croire que leurs combats pour l’amélioration de leurs privilèges, lui profitera aussi, ce que nombre de gogos gobent sans la moindre difficulté.

      1. barboteur

        Comment çà vous vous étonnez que les français ne bougent pas ?
        L’Espagne et la Grèce sont la preuve même que n’importe quel peuple attend qu’il soit vraiment dans une merde noire avant de se rebeller (et encore çà se rebelle pas tant que çà).

        1. Mateo

          Non, c’est pire: ils se rebellent pour mettre une dose encore plus forte de ce qui les a mis dans la mouise en premier lieu…

        2. schlechtmann

          @ Barboteur

          La Grece oui. Avec 130 % d’endettement le peuple savait et a peu d’excuses.
          Pour l’Espagne, c’est plus subtile.
          J’ai entendu peu de libéraux dénoncer le fonctionnement de l’Espagne qui, il y a encore peu, était pluôt un « bon élève ». Il fallait bien connaître l’économie du pays pour comprendre que le secteur du bâtiment menaçait l’économie du pays tout entier. Je pense que le peuple espagnol était très loin d’avoir conscience de la situation, y compris la classe moyenne.

    2. schlechtmann

      Pour se faire aimer d’un rival, il suffit de trouver un ennemi commun. La section gauchoste du secteur public en a trouvé trois au moins : les riches sans foi ni loi, les méchants chinois qui travaillent la nuit et le jour pour 1€/jour et les ultra-libéraux qui vendraient leur mère pour 1€.

  3. Before

    Me suis inscrit sur facebook ce matin pour rejoindre le groupe.
    Qu’est-ce qu’il faut pas faire !!!

    1. Yrreiht

      Idem, mais je n’appelle pas ça « faire » quelque chose.

      C’est vrai que nous ne faisons rien… mais qu’y a-t-il à faire, je me le demande.

  4. Jesrad

    Pour peu que Cotnribuables Associés et/ou Liberté Chérie s’y mettent, il risque d’y avoir de sérieux problèmes de circulation à Paris ce 7 octobre 😉

    1. Aristarque

      Une manif un dimanche n’a que peu d’effet sauf lorsque’elle rassemble un tel cortège sous les fenêtres de Tonton qu’il ne peut feindre qu’il ne s’est rien passé.
      Si on veut de l’effet, il faut que cela soit en semaine avec un max de bazar dans le 8me par exemple…
      Inspirons nous des méthodes éprouvées et rodées de meneurs professionnels de la gôche!

      1. eheime

        Bloquer le pays pour se plaindre qu’il est bloqué, c’set pas mon truc.
        Je préfère discuter et essayer de faire reflechir autour de moi. C’est plus laborieux, mais c’est plus en phase avec mes idées.

        1. Aristarque

          On a vu le coup avec les auto-entrepreneurs ! une « large » concertation devait s’engager pour l’évolution de leur statut à partir de cette semaine et dès vendredi dernier, c’était plié, pas vraiment dans un sens favorable…

      2. pod

        [dans le 8me par exemple…]

        Ah Non, le nid de Bercy serait un bon début, Solferino, Elysée et tout le bastringue qui, tant soit peu, loge du nanti fonctionnarisé.

  5. Egomet

    Très bon billet. La remarque du Monde sur les mesures « pas encore actées » m’a fait bondir aussi. On doit plutôt se réjouir de ce que les gens protestent avant le vote de la loi. Ça veut dire qu’ils ont un respect pour elle et qu’ils comptent la respecter autant que possible.
    Ceux qui ont décidé de frauder de toute façon se fichent bien de ce qu’elle contient. Au contraire, je dirai même que plus la loi est complexe, plus elle est difficile à appliquer.
    Le goût immodéré des Français pour les grèves va de pair avec leur légalisme et leur goût pour les réglementations.
    Malheureusement, il y a des limites à tout. Et une partie de plus en plus importante de la population en arrive à mépriser les lois, pas seulement celles qui sont abusives, mais toutes les lois.

    1. NeverMore

      Comme disait Lordon dans un billet (RQPJQ – Rien que pour Jean Quatremer):

      « C’est seulement quand on est assommé qu’on a le droit de faire la critique du gourdin »

      1. Franz

        C’est hélas vrai. Les français sont majoritairement libéraux et conservateurs dans leur vie personnelle, mais dès qu’on quitte leur nombril se transforment en collectivistes progressistes forcenés. Sans se rendre compte le moins du monde de la contradiction.
        Mais une bonne cinquantaine d’années de propagande médiatique et de « pré-rééducation » dans les « écoles » où l’on a remplacé l’enseignement par le formatage idéologique on rendu les français aveugles.

        1. estienne

          Le peuple français est tout à fait remarquable dans son amour de la servilité. C’est le seul au monde qui choisisse librement pendant plus de 30 ans des dirigeants socialistes – gauchiens de gauche ou de droite, c’est la même tambouille mortifère. Dans tous les autres pays, le socialisme ne parvient à se maintenir que par la schlague (Cuba, Corée du Nord, …)

  6. Pascale

    La rue appartient à la gauche. Avez-vous remarqué comme, dès qu’il y a une manifestation dite « de droite », la rapidité avec laquelle les gauchistes organisent une contre manifestation ? Ce sont de véritables professionnels des mouvements de rues extrêmement bien organisés et qui défendent leur territoire : la rue.

    Mais aussi anti démocratiques au possible, très fachistes et pour le coup pas du tout partageux quand il s’agit de partager la liberté d’expression.

    M’est avis qu’on avoir droit à une contre manifestation !

    Dommage que je n’habite pas à Paris. Car, moi qui n’ai jamais participé à une manifestation, j’aurais été à celle la!

    1. pod

      J’en pense autant concernant la maîtrise de la rue par les gauchistes. Ces gens sont du terrain et le maîtrise car ils en viennent. Le caniveau faisant partie du trotoir, on ne s’étonne pas non plus de leurs saillies à deux balles qui nous vrillent les yeux chaque jour dans la Preffe Officielle.
      Cette maîtrise urbaine, c’est bien ce qui m’inquiète et me fait penser que ces derniers seront les premiers à imposer leur loi quand toute l’oligarchie aura sauté et qu’un coup d’état se pointera; ce seront les gauchistes qui récupèreront le pompon. Les libéraux, hommes de pensée et de salon (des actes ? un libéralisme revendicateur ? activiste ? ahaha pfff, que nenni) n’auront aucune chance au jeu de la guérilla. Et, chers amis, ce jour-là, il vaudra mieux que nous soyions très très loin. A moins que la violence revendicative n’entre au lexique du petit activiste libéral ? Aux armes ! Les premiers cités n’hésiteront pas une seconde et justifieront la fin par tous les moyens.

  7. Pere Collateur

    J’ai vu ca hier sur twitter, et je suis le fil.

    La partie vraiment remarquable dans tout ce bordel socialoides, c’est qu’ils ne comprennent pas que si on euthanasie l’esprit d’entreprise, c’est moins de boites, donc moins de salariés du privé, donc moins de rentrées d’argent pour financer l’état.

    L’équation est donc: Mort des entreprises = Mort de l’état.

    Je lis aussi, ici et là, que nos elites sont des billes économie. Certes, mais sur ce point là, ils savent tres bien les conséquences de leurs décisions délétères, mais ils y vont tout de même, uniquement par dogme.

    Et c’est ca le plus terrifiant dans l’histoire. Zero pragmatisme. Rien à sauver. Des fous, tout simplement.

    A ce rythme là, c’est les extrêmes qui vont tirer les marrons du feu. Ca promet!

    1. Egomet

      Peut-être même pas.

      En fait, si le système politique actuel devait s’effondrer, il y a plusieurs hypothèses.
      On pense naturellement à une dictature totalitaire, plutôt fascistes qu’internationaliste, dans un contexte de peur vis-à-vis d’autres civilisations. On aurait droit à une surveillance systématique du citoyen, renforcée encore par les technologies modernes. La bureaucratie européenne, avec sa tendance à se mêler de tout, rend cette hypothèse assez vraisemblable.
      Mais il y a aussi la possibilité d’un éclatement pur et simple de l’État, en particulier si aucun leader ne parvient à s’imposer. On n’irait plus alors vers une dictature mais vers une nouvelle forme de féodalité, dans laquelle les mafias auraient l’avantage. Le respect de la loi devenant impossible, les gens prennent l’habitude de la violer. Ils en viennent peu à peu à considérer que la chose publique n’est plus leur affaire. Et seules comptent les solidarités très locales et les liens de vassalité.

      1. Deres

        Les socialismes hitlérien et léniniste utilisaient les ficelles habituelles de tout les socialismes. Clivage de la société avec oppression sur la classe dominé. C’était les aryens contre le juifs pour l’un, la lutte des classes pour l’autre. Au final, le choix n’a pas d’importance, c’est uniquement une application du motto « Diviser pour mieux régner ». De toute évidence, le socialisme hollandien a choisi de nous faire une resucée des pauvres contre les riches pour étendre son pouvoir sur le pays … Mélanchon va plus loin encore et a déjà commencé à traiter les patrons de parasites. Hors on connait le destin des parasites que l’on arrive à attraper …

        Etant donné la catastrophe économique qui nous attend en 2013, cela risque de basculer d’ici un an quand les mauvaises nouvelles s’accumuleront. Etant donné que les socialistes ont actuellement tous les pouvoirs, il est quasi certain que face à cet échec, ils amplifieront leur main mise sur le pays en rejetant la faute sur les autres. Les mauvais français qui se sont expatriés seront des coupables faciles. La non rentrée des impôts prévus sera attribué aux manoeuvres vicieuses des riches pour éviter les prélèvements. La liste des « pigeons » sera disponibles pour la brandir à ce moment … Cela retombera évidemment sur la classe moyenne, car elle ne bénéficie pas des oreilles du pouvoir et est est suffisamment grosse pour que l’extorsion soit profitable.

  8. Mateo

    Hum, dans peu de temps, ce sera l’ensemble du web de gôche et autres idiots utiles de l’oppression étatique qui va se mettre en branle pour nous « expliquer » que les entrepreneurs se plaignent décidément pour rien (« 60% de taxation en cas de revente? Mais on monte pas une entreprise pour la revendre voyons (c’est dégoûtant)! » « Les charges sociales pour les auto-entrepreneurs? Mais elles seront « seulement » mises au niveau des autre entreprises, arrêtez de vous plaindre! ») et va TOUT faire pour le discréditer.

    Ça a déjà commencé avec les origines soit disant « floues » voire « douteuses », voire carrément, comble de l’horreur, « libérales »…

    1. Deres

      J’ai bien noté la dérive sémantique à ce sujet de la revente. Si un entrepreneur ne peut pas vendre son entreprise, c’est qu’il a été ipso facto dépossédé de son bien. Nos socialistes attaque la collectivisation du pays de façon indirecte mais rampante en limitant progressivement le droit de propriété.

      C’est particulièrement criant dans le domaine de l’immobilier. On ne peut pas acheter librement les terrains (pré-emptions des terrains agricoles possibles ou par les mairies, ..), on ne peut pas construire librement chez soi (permis de construire, PLU, COS, …), on peut être forcé à revendre (si on ne construit pas sur un terrain constructible, l’impôt va être accru), on ne fixe pas les loyers (Duflot …), on ne peut pas récupérer son bien en cas de location (trêve hivernale; …), on peut se le faire pré_empter pas des squatteurs ou des associations, …

      Les socialistes s’attaquent également à l’argent de façon indirecte. La multiplication des droits fait que l’argent n’a pas la même valeurs pour les individus car l’Etat fixe progressivement des prix différents sur les biens et services. Les tarifs sociaux, les HLM, les dispensaires ainsi que les gratuités diverses à tous les niveaux vont dans ce sens.

    2. Mateo

      Ben voilà, ça a pas loupé, tout le monde s’y met…

      Le plus « drôle » c’est que les apôtres de la « contestation sociale » ne supportent pas de pas avoir le monopole de la contestation. 😀

      CPEF

      1. Mateo

        Ils se font polluer leur page par des dizaines de « petites mains » qui postent le même lien d’alter-comprenant 🙁

        1. Aloux

          En Chine on les appelle les « wu mao » (« 50 centimes », ce que le gouvernement leur donne par post sur les forums), ils se font généralement assez vite repérés et passent un sale quart d’heure. J’ignorais que la pratique s’était répandu jusqu’en France.

    3. Aristarque

      Un commentaire ce soir sur RTL : mais la CSG payée sur les plus-values de revente sera « déductible »…
      Cela doit être censé fournir du lubrifiant…

  9. gem

    Je n’avais pas lu l’Immonde, maintenant que c’est fait je dois dire qu’il se dépasse dans l’ignoble propagande camouflée en information. Il est bien le digne héritier du « Temps ».

  10. Brice

    J’ai entendu ce matin Stéphane Soumier sur BFM dire que les premiers retours de députés sur cette affaire seraient qu’en substance, ils pensent que les entrepreneurs n’agissent pas pour le fric mais parce que c’est dans leur nature d’entreprendre. N’est-ce pas juste inique ? On va vous traire parce qu’on sait que vous continuerez. Même si c’était vrai encore cette fois-ci, ce raisonnement est juste immonde et révèle une mentalité de parasite poussée à son paroxysme.

    1. gem

      J’aurais tendance à penser que c’est vrai : les entreprenants entreprennent parce que c’est dans leur psychologie. Seulement
      1) qui a dit qu’ils feraient ça en France ?
      2) même s’il restent en France, il ne suffit pas d’entreprendre pour réussir : on peut toujours charger la mule, mais c’est pas dit qu’elle continuera a avancer…

      1. schlechtmann

        On parle toujours de fin du monde et de systeme qui va s’écrouler en France. ALors que le systeme peut tout simplement … décliner. On ne sera pas la première nation à perdre son rang , petit à petit. La Chine, l’Iran, l’Italie du Sud, l’Egypte, la Grèce n’étaient-elles pas le phare du monde à leurs époque respectives ? Et n’ont-elles pas touché « le fond » à d’autres époques ?

  11. NEV

    Toujours la même fable de la poule aux oeufs d’or, les entrepreneurs ne sont donc pas des pigeons mais des poules.

  12. Lib

    A la base, bien sûr, je suis favorable aux entrepreneurs.

    Ceci dit, d’un point de vue libéral, je ne puis m’empêcher de constater que ce mouvement tombe dans le schéma classique qui renforce l’étatisme :

    1. La concurrence victimaire;
    2. La demande du maintien ou de l’instauration d’un avantage accordé par l’Etat.

    Le scandale, ce n’est pas que l’entrepreneur soit taxé autant que le salarié, il est que le niveau des taxes soit si élevé, pour l’entrepreneur comme pour le salarié.

    Le scandale, c’est la rétroactivité, contraire aux droits de l’homme. Le scandale, c’est les avantages, les privilèges, les passes-droit. Le scandale, c’est le PEA, le régime fiscal avantageux de l’immobilier ou des oeuvres d’art ou de l’outre-mer ou de…

    La raison pour laquelle notre pays se meurt, c’est que le poids de l’Etat est écrasant. Seule la critique radicale de cette situation peut constituer l’ébauche d’une solution. Réclamer au bourreau un répit ou lui demander de choisir une autre victime, c’est une reddition.

    Quand j’entends Patrick Robin sur BFM ce matin dire en substance « merci d’avoir préservé le CIR, la JEI et ISF-PME, mais de grâce préservez aussi le régime d’imposition des plus-values parce qu’on travaille beaucoup et qu’on est très utile », je me dis que la bataille est perdue. Il justifie ses privilèges et surtout il réclame. Or un entrepreneur ne réclame pas, il crée.

    Aux US, il n’y a pas d’ISF-PME et pourtant le marché du VC se porte mieux qu’en France. Pourquoi?

    La raison pour laquelle personne n’investit dans le capital des PME en France est très simple : ce n’est pas rentable. La raison pour laquelle les entreprises n’embauchent pas en France est très simple : ce n’est pas rentable. La raison pour laquelle les entreprises n’investissent pas en France est très simple : ce n’est pas rentable.

    Ce n’est pas rentable parce que les charges et les contraintes sur le travail sont écrasantes. Et ces charges et ces contraintes sont écrasantes parce qu’il faut préserver les avantages de l’oligarchie. Laquelle justifie ses prérogatives en expliquant qu’elle est très dévouée et utile. Bref, avec les mêmes arguments que Patrick Robin.

    On ne peut pas battre l’arbitre en jouant au même jeu que lui. La seule façon de le contrer, c’est de le mettre hors-jeu en refusant son « aide ».

    La vraie proposition radicale qui déstabiliserait le léviathan, ce serait : « Arrêtez de vous occuper de nous, bande de nuisibles. Coupez toutes nos subventions et baissez les charges sur nos employés »

    Mais je rêve, même les entrepreneurs sont trop corrompus à l’argent public pour articuler une telle démarche.

    1. Maf

      @Lib

      + 10000000

      Je me suis d’ailleurs « déliké » des pigeons dès lundi en me penchant d’un peu plus près sur leur discours.

      1. Greg42

        Plutôt que de se dé-liker, je vois plutôt ça comme une opportunité de transmettre les idées libérales à une population un poil plus réceptive.

    2. Aristarque

      Vous parlez des grandes entreprises qui ont les moyens d’avoir des lobbyistes auprès de la valetaille politique et s’en servent.
      Au niveau des soutiers de l’économie, TPE, artisans, il n’y a aucun risque d’être drogué à l’argent public

    3. J’ai effectivement vu une part de ce que tu décris dans leur discours. Ce qui m’intéresse ici n’est évidemment pas le côté « on réclame des avantages », contre lequel je suis, mais bien l’aspect « mouvement de protestation ». Ce qui m’intéresse, c’est de voir que certains ont réussi, malgré les énormes boulets, à se sortir de la situation où tout doit leur tomber tout cuit dans le bec, quitte à prendre des risques. Ce qui m’intéresse, c’est le discours de bon sens « Sauvons l’entreprise et l’esprit d’entreprise en France » , c’est l’opposition au béat démantèlement de ce qui reste d’envie de construire des choses dans ce pays.

      1. Maf

        Je comprends le point de vue.
        Mais si, au final, le gouvernement décidait d’un cadre dérogatoire pour les seules entreprises techno ou pour le capital investissement, s’agirait-il d’une victoire pour ce mouvement de protestation ?
        Gageons que les autres entreprises en paieraient alors le prix (surtaxation ou impossibilité de faire bouger les lignes du projet gouvernemental sur l’air du « vous avez déjà eu gain de cause »…).

        1. Un tel cadre serait probablement inconstitutionnel. Mais plus à propos, que le mouvement réussisse ou pas m’intéresse peu. Ce qui m’intéresse, c’est de voir comment le gouvernement va appréhender le problème, c’est de voir si les mentalités, derrière, évoluent, ou pas. L’avenir du pays et de ses habitants est là, dans cette évolution, pas dans les petites victoires (ou gros échecs) de certaines catégories de personnes.

    4. ceedee

      Je me suis fait la même réflexion en écoutant Patrick Robin (en plus de : il n’assume pas d’avoir voté Hollande et s’être fait avoir)

      Son point de vue sur les actions ou les oeuvres d’art, moins taxées est symptomatique : il faut taxer ailleurs que chez moi. On a donc un début de mouvement intéressant mais qui vise un peu a côté de la cible.

      Aligner la fiscalité du travail et celle du capital pourquoi pas ? Cela se fait soit en augmentant la fiscalité du capital soit en diminuant celle du travail. Pourquoi ne pense-t-on qu’à la première manière ?

      Triste…

    5. Deres

      Vous avez totalement raison. C’est bien pour cela que les socialistes détestent tout ce qui est « flat tax » s’appliquant de la même façon à tous. Il n’est alors pas possible d’appliquer le motto « Diviser pour mieux règner ». A partir du moment où les courtisans vont à la cour réclamer des faveurs du Roi en abandonnant leur fief, on arrive nécessairement au pouvoir absolu.

  13. Tremendo

    En même temps, c’est un aveu d’échec pour la gauche, pomper les entreprises démontrent bien par l’absurde que la gauche a compris que seul le capitalisme était capable de créer de la richesse, et pas l’Etat.

    1. Aristarque

      Ce n’est pas un aveu d’échec !
      C’est sa stratégie de toujours en vue d’assurer la collectivisation du pays à tous les niveaux.
      Elle est au contraire parfaitement logique avec ses dogmes et s’emploie à les conforter, fût-ce par l’absurde.
      Si on prend l’action des grands ancêtres de référence, on aura vers 2015 une N.E.P. temporaire pour que le pays soit présentable au renouvellement de la confiance à Mimolette.

      1. Alexandre Gérard

        Ah oui, pas mal, une NPE. D’ailleurs, les socialistes n’ont « pas exclu » (jolie formule) une baisse d’impôts à l’horizon 2015. Il s’agira de préparer la réélection du flan…

        1. Deres

          Exactement la même méthode que pour les élections locales appliquée au pays entier. Matraquage fiscal rapide au début du mandat pour acquérir de la marge de manœuvre plus tard. Inaction au milieu pour se faire oublier. Grand projets et cadeaux pour tous à la fin du mandat. La facture est à payer sur le mandat suivant, même en cas de défaite d’ailleurs 😉

          Hollande est un pur politique. Il applique les bonnes vieilles recettes sans hésiter en se désintéressant de l’intérêt général. ce sera toujours profitable pour son clan d’énarque.

  14. Rocou

    Faudrait arrêter de crier à l’injustice en comparant la nouvelle fiscalité du capital et celle de certains secteurs qui sont pour le moment épargnés par cette rage taxatoire. Parce que les clowns au pouvoir vont vous prendre au mot:
    il augmenteront la taxation des secteurs moins touchés pour faire bonne figure et « réparer l’injustice ».

    Et après?
    Vous serez content de voir votre voisin se prendre une nouvelle avoinée?

    ça change quoi pour ceux qui ont été les premiers à subir l’idéologie confiscatoire du gouvernement actuel?

    1. Franz

      Hé oui… Bastiat disait : « L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. »
      C’est toujours vrai. Les gens sont prêts à faire des sacrifices fiscaux (contraints) pourvus que les autres en fassent plus. La jalousie mesquine et le légalisme borné font tenir le système. J’aime ma liberté mais j’aime encore plus pourrir celle de mon voisin, surtout s’il semble mieux loti que moi, telle pourrait être la devise d’une grande part des français. Même entrepreneurs.

      1. pod

        Je pense néanmoins, dans un soupçon philanthropique, que ce sale état d’esprit n’est pas si répandu. Il y a toujours quelques aliénés de la frustration qui traînent mais ils ne sont pas légions… dès lors qu’on les soustrait de la théorie des grands ensembles, au sens « classe sociale » relayée par les journaleux vociférants que nous connaissons tous.

        Ensuite, dans la lignée du « trop d’impôt tue l’impôt », il s’agit d’une autre loi, celle de l’empilement où certa

        1. pod

          (bug – suite)
          …où certains groupes seront taxés à un niveau 1 pour justifier la ponction du groupe suivant au niveau 2 et ainsi de suite. On parle souvent de sodomie et de fisc-fucking : ce qu’on peut comprendre dans cette métaphore « ipsa recta », c’est qu’avec de l’habitude, le diamètre de l’impôt croît et suscite de moins en moins de douleur… Et oui ma pov’ dame, on se fait à tout.

  15. YP

    Deux constatation :
    – Vous ne changerez pas l’opinion que le bon peuple a de l’esprit d’entreprise.
    – Les entrepreneurs sont considérés comme des nuisibles par l’immense majorité des gens.

    Conclusion :
    – Un entrepreneur est un être inadapté à la vie sociale de ce pays ; en clair, il n’a rien à faire en France.

    1. pod

      pure démagogie que voilà cher YP… tout le monde n’est heureusement par rédac-pif chez l’Abération ou Rue eighty-nine… laissez un peu de chance au quidam de la rue qui ne souscrit pas à la glose rouge. Je parle en connaissance de cause et l’entrepreneur reste encore valeureux dans l’inconscient collectif… à l’opposé du subconscient collectiviste nourri par une poignée de nuisibles à pendre haut et court.

      1. YP

        C’est volontairement provocateur. Mais pas tant que ça :

        Un entrepreneur reste « valeureux » jusqu’a ce qu’il commence à réussir. Ensuite il devient le diable, par pure jalousie. Surtout chez le quidam de la rue.

  16. labolisbiotifool

    Ashsaïze, vous me gonflez grave …

    J’ ai été élevé dans et avec les principes qu’ un homme, un vrai, ne doit jamais pleurer, montrer son total désarroi …

    Or, plus je vous lis, chaque jour, plus je chiale, chaque matin ! La situtation m ‘ est invivable …

    Mon ancien statut d ‘ entrepreneur me remonte de l’ estomac et me rend malaaaaaade 🙁

    S’ il vous plait, Hächesaize, prenez pitié de moi … :)))

    Interdisez moi l’ accès à votre site, ou vous aurez mon suicide sur la conscience, celui de mon épouse, de mes nombreux enfants, de mes amis, de mes relations et de mon voisin con comme une bite – il est communiste – et alors qui donc va rester ici-bas pour vous soutenir ? Hein ?

    En plus ça fait au moins trois ou quatre billets san fot d’ ortograffe, alors merde, je sers à quoi ? :)))

    1. Josselin

      C’est parce que vous n’avez pas vu la faute de frappe dans le 4e paragraphe :

      « En totu cas, dit comme ça cela semble un peu nauséabond, limite droitard.« 

    2. Sansintérêt

      J’éprouve la même chose. S’il nous préférons en rire qu’en pleurer, les deux s’imposent. Tel est le prix d’un article de H16, et l’économie des idées claires est hyper-inflationniste.

  17. daredevil2007

    Comme toujours, Hash, vous faites mouche 😉

    Question : »mais mène à la ruine de leurs entreprises, de leurs vies, et, plus largement, du pays tout entier dont l’élite dirigeante, devenue totalement parasite, n’a toujours pas compris qu’elle dépend pour vivre. » Ne manque-t-il pas quelque chose dans la dernière partie de votre phrase comme « d’eux » ou « d’elles »?

  18. simple citoyen

    Je crois que deux phénomènes sont absents ici alors qu’ils sont au coeur de ce débat:
    1. la structure des pouvoirs en France est organisée de manière à gérer les capacités de nuisance. D’ailleurs, l’état les encadre et les institutionnalise. Or les entrepreneurs ne sont que créateurs (de richesses, d’emplois etc…). Leur capacité de nuisance est nulle. Ils n’existent pas au sens du système de pouvoir. D’ailleurs, quand on dit « je me casse », la représentation mentale du corps social oscille entre « bon débarras » et « rien à f… ».
    2. dans une continuation de cette pensée et sublimé par le mode de financement (jusqu’à présent) des décisions politiques, notre classe dirigeante fait deux constats: il n’est pas nécessaire de créer des richesses pour en claquer, et la réalité est celle qu’ils décident qu’elle soit. La notion de création leur est étrangère au sens de l’entrepreneur. Un maire de grande ville quand il pense création, pense dépense, ego, représentation etc. En gros il pense immobilier et couverture médiatique. Ces gens sont à la tête de milliers d’emplois, font tourner finalement ce qu’ils considèrent comme de grosses entreprises alors qu’ils sont incompétents. Comment peuvent-ils imaginer que les entrepreneurs ne le sont pas autant. Au pire, les plus imaginatifs pensent que le hasard fait les choses. Une sorte de statistique du loto d’entreprendre qui fait que les bonnes rencontres et la chance font émerger certains plus que d’autres (ils ont en partie raison). Du coup, faire des quotas n’est pas idiot, ça compense l’absence d’ascenseur social et c’est tout aussi juste puisque que comme pour le loto: 100% des gagnants ont joué. Ils en sont à ce point persuadés qu’ils ont voté la loi (la droite, ces ultra-libéraux) établissant les société locales qui leur permet (aux collectivités au sens le plus large) de se lancer dans toute activité économique en imposant une concurrence déloyale au secteur privé. Mais ce n’est pas ainsi qu’ils le voient. Ils ne font que mettre la réalité en accord avec leur vision du monde.
    Quand donc les entrepreneurs disent « on va arrêter », c’est un peu comme quand les automobilistes disent « on en a marre, on ne prendra plus la voiture ». Non seulement ils n’y croient pas, mais en plus ils le vivent comme une opportunité pour placer leurs propres pions.
    Et tout est à l’avenant.
    Un dernier point: qui croit qu’en France il n’y a pas de corruption au niveau politique? Pourquoi les lois d’exception votées concernant par exemple la prise illégale d’intérêt concerne les élus et les fonctionnaires? Ces initiatives prouvent que leur conviction (car ce sont bien eux qui ont tenu sous la pression des leurs d’écrire et de voter de tels textes) est que la corruption existe et de manière étendue. Ils le savent. Ils la connaissent. Ils l’imagine donc chez les autres.
    Reprenez bien l’ensemble de ces éléments: la compétence n’est pas fondamentale, mais les réseaux oui. Il suffit qu’un activité existe et qu’elle soit sous leur protection pour qu’elle prospère. La corruption est consubstantielle au système, dont elle n’est au fond qu’un arrangement. Vous comprenez pourquoi le monde politique n’a pas d’affection ou de reconnaissance particulière pour les entrepreneurs. Ce phénomène est bien sûr accentué par le fait que ceux qu’ils côtoient au quotidien oeuvrent en général dans les secteurs d’activité où les critères cités plus haut sont effectivement déterminants: immobilier, habitat, BTP etc…

    1. Pascale

      «  » »Leur capacité de nuisance est nulle. «  » »
      Oui mais le gauchiste qui confond « riches » et « entrepreneurs » pense, lui, que ce sont des parasites.

  19. nemrod

    Je ne crois pas trop à un grand soir libéral.
    Je pense plutôt que les gens vont peu à peu baisser les bras et se démerder comme ils peuvent en laissant le système s’effondrer.
    Comme dans « Attlas shugred ».
    La différence est que ça ne sera pas comploté par un D’anconia ou un John Galt…le pays va sombrer lentement, tristement.

    1. « Je ne crois pas trop à un grand soir libéral. »
      Pour ma part, je suis sûr qu’il n’y en aura pas du tout.

      1. Deres

        C’est certain.
        Une longue glissade dans la connerie sans fin et le déclin.
        A la rigueur une révolution mélanchoniste …

      2. pod

        cf mon post plus haut, à propos de « qui gagne dans la rue ? ».
        Pas les hommes de salon en tout cas.

    1. Allons, ne mettez pas vos gonades en balance pour si peu. Deux militants de gauche, on les voit mal encenser un mouvement spontané qui n’a pas eu l’imprimatur de leur parti !

      1. Mateo

        Il est grave lui!!!! C’est hallucinant son texte! Je n’ai pas pu tenir plus de quelques phrases.

        C’est un espèce de best of de tout ce qui a de plus écoeurant dans la pensée de gauche socialiste… Avec tous les poncifs et les clichés.

        1. Brice

          Ceci dit il n’a pas tort quand il titre « Tout est politique ». C’est effectivement une parfaite analyse de notre temps ! Maintenant je ne suis pas sûr que nous en ayons la même interprétation ^^

      2. eheime

        Vrai que c’est pas la moitié d’un con celui-là. Il est juste « wow » ! Faut dire que le Seb Musset on la lui fait pas, je cite « Je me suis toujours méfié de l’auto-entreprise avant même sa création « . Dès fois qu’un mec aurait l’envie de faire un truc lui plait dans la vie. Nan. Vaut me se méfier !

    2. Brice

      La conclusion du premier article est particulièrement exquise :
      « Peut-être retournerez-vous, très chers pigeons, où vous attend votre talent : au travail. »

      Non seulement on sent bien le donneur de leçons, mais plus grave, cet ordre rappelle celui des sbires de l’État dans les pays totalitaires. Tout cela est on ne peut plus logique : si les entrepreneurs ne veulent plus travailler, il n’y a qu’à les y obliger !

      1. Jean

        Tout en prenant soin, bien sûr, de ne s’être jamais mis au travail lui-même (ha si en fait il a dû écrire un ou deux bouquins de merde). Parce que si il donnait des leçons légitimement, la panoplie ne serait pas complète.

      2. Aristarque

        Ben quoi, c’est vrai! Tout ce ramas d’entrepreneurs, auto ou piéton, n’a de prétention à avoir que d’aller se faire suer d’aller gagner les pépètes qui permettront à ses petits maîtres de gôche de se pavaner en affichant leur générosité entretenue par l’argent gratuite des autres.
        Ce ramas ne veut pas en plus, avoir la liberté de penser et de s’exprimer…

      3. pod

        Un socialiste qui travaille est un socialiste qui claque ton blé en te reprochant de l’avoir salement gagné.

        Le communiste finit le boulot en te logeant la balle achetée avec le blé que tu as salement gagné puis adresse la facture à ta famille.

    3. Aloux

      Je ne trouve même plus de mots pour qualifier ces blogueurs de gauche orgueilleux, pontifiants, tenant des discours où le mépris le dispute à la débilité la plus consternante.

      Je relève un passage : « La rue peut faire bouger la loi quand elle soulève un million. Voyons, ouvrez les yeux. »

      Traduction : vous n’êtes pas assez nombreux, votre pouvoir de nuisance est nulle, dommage ! payez et fermez vos gueules. C’est beau la démocratie.

      1. paf

        mais c’est tout de meme fascinant ce mepris et cette prise de position immediatement contre.Les entrepreneurs sont des salauds.Bon.Voila l’horizon indepassable.

        « qui bave sur le moindre mouvement législatif et exécutif d’un gouvernement qu’ils ne voulaient pas voir élu me donne, de mon côté, un léger goût de fiente »

        je suppose que l’hysterie merguezifere des syndicats et professions d’etat des que le gouvernement bouge le petit doigt sur l’emploi public ne consiste pas un bavage sur le moindre mouvement legislatif.
        La suite est grandiose:
        « Les industries ferment. Les usines débauchent. Les salaires ne grandissent plus. La croissance est en berne. L’économie ne baisse pas, elle s’effondre. Années après années après années. Et le salut viendrait de la création de valeur et d’emplois de quelques start-ups innovantes ? De quelques PME ? Allons, un peu de sérieux. L’état Français n’est pas connu pour être un lieu d’accueil idéal pour la création d’entreprises innovantes »

        Ce qui est difficile a dire dans ce paraghraphe splendide, c’est si le contresens est voulu ou si c’est du sarcasme, l’un comme l’autre allant dans le sens inverse de la position defendue par l’auteur.

        « elles existent pourtant. Les exemples sont légion et le web nous indique plutôt qu’ils visent un marché mondial. »

        La conclusion qui tient en quelques mots pas trop demontres ne remet pas en cause le naufrage argumentatoire du paragraphe precedent.On se demande si on a affaire a de la mauvaise foi ou du cynisme ou les deux.
        On note avec amusement que les liens donnes juste apres, censes pointer vers des exemples de reussite de pme francaise qui prouve que la grogne des auto-entrepreneurs est sans fondement (deja c’est fort, avec 500 liens peut-etre…les exemples sont parait-il legion: il y en a trois…non, deux, celui du milieu ne fonctionne pas.Et le second s’appelle Criteo, ce qui est particulierement savoureux: si vous avez suivi les noms des entreprises creees apres 2003 en fRance, vous conviendrez qu’un nom comme Criteo ne respire pas la creativite folle; le site vaut le detour: « La Performance du Search appliquée au Display  » huhu )

        Pas trop d’arguments mais de l’energie dans la haine.

    4. ceedee

      Dans les commentaires de Seb Musset, du grand art :

      « En un mot, on dirait que les gens ont carrément renoncer à l’idée même qu’ils avaient le droit, et même qu’il était du devoir de l’état (sinon à quoi sert-il?) de nous fournir du travail normal, dans les entreprises, les administrations, les commerces… »

      1. gem

        « normal » :
        Qui est conforme à la norme, à l’état le plus fréquent, habituel; qui est dépourvu de tout caractère exceptionnel

        « norme » :
        « État régulier, le plus conforme à l’étalon posé comme naturel, et par rapport auquel tout ce qui dévie est considéré comme anormal. »

        tout est dit.

        Ce con de Seb Musset a oublié ce qui disait Coluche : les gens ne cherchent pas vraiment un emploi ; un salaire, même sans travail, ça leur suffirait amplement 🙂

      2. paf

        pourquoi fournir du travail quand il devrait fournir directement de la bouffe, des telephones portables et des jeux videos, merde! c’est vrai quoi!

      3. Aloux

        Je connaissais pas ce blog (Seb Musset), c’est un vrai bonheur. L’article sur instagram est un véritable cas d’école de ce paradoxe gauchiste qui veut qu’on invoque le peuple et l’humain à toutes les sauces tout en les traitant de cons dès que quelque chose que l’on apprécie pas devient populaire.

        En même temps vu la tronche qu’il tire sur le portrait qui nous accueille sur son blog, on devrait se douter qu’on est pas là pour rigoler.

        1. paf

          non, on est la pour etre serieux et reflechir sur le monde avec beaucoup de sourcils froncés et des ‘hmm’ ‘hmm’

    5. Aristarque

      Y a des bonnes références dans cet article « sérieux-comme-Joffrin-doit-les-z-aimer » : appeler Euclide à la rescousse pour justifier de calculs relevant de l’arithmétique…

  20. raimverd

    « L’Etat-Providence — le monde que nous connaissons depuis le début de notre vie — est, en fin de compte, une arnaque en pyramide. L’électeur moyen espère retirer du système plus que ce qu’il a payé. Tel est le “contrat social” implicite — les masses donnent leur voix aux politiciens qui promettent de leur donner plus qu’ils ne paient. Jusqu’à maintenant, ça fonctionnait. Des générations plus nombreuses et plus riches — et les dettes — permettaient aux politiciens de payer.

    Mais aujourd’hui, la prochaine génération est plus petite… et plus pauvre. Les gens ne comprennent pas ce qui se passe. Ils ne savent pas quels politiciens sont à blâmer. Mais quand ils s’énervent, ils causent des problèmes. » Bill Bonner

    « Les gens ne comprennent pas ce qui se passe. »

    Comment voulez vous qu’ils comprennent les entrepreneurs?

    C’est pour cela que ce que fait h16 est important.
    Il démonte/explique partout, dans tous les domaines.
    Il montre que le Roi est nu.
    Et même qu’il n’y a pas de Roi; qu’il ne reste que les fous du Roi qui se sont organisés en appareil d’Etat.

    1. PAK

      Eh oui, les français sont les meilleurs joueurs d’echec au monde: ils se sont débarassés du roi et continuent de jouer avec les fous.

    1. Aristarque

      Cet auteur doit être désespéré de constater que nos dinosaures sont encore moins développés que le PC chinois…
      Quant à son hypothèse de la taxation à 100% du million d’euros, il a fourni de l’inspiration à qui nous savons…

  21. Pascale

    Dans le style je me moque de vous et je suis malhonnête, l’annonce qu’il n’y aura pas de changement de fiscalité au delà de 2013, ne signifie rien du tout ou plutôt c’est encore une manière de dire tout et son contraire. En interprétant, cette phrase qui affirme qu’il n’y aura pas de changement de fiscalité (à l’écoute c’est positif) au delà de 2013, je me dis qu’ils n’ont pas fini, dans les prochains mois, de les augmenter les impôts.

    Je ne sais pas si c’est une phrase pondue par Mimolette mais ça ne m’étonnerait pas au niveau de la rhétorique : on dit une phrase qui ne veut finalement rien dire tout en rassurant l’auditeur, alors que ce dernier aurait tout intérêt à s’inquiéter.

    1. Aristarque

      Nicolas Doze expliquait hier que modifier une assiette de taxation n’était pas interprétable comme relevant d’un changement de fiscalité.
      Il est donc vraisemblable qu’il y aura moultes modifications « non créatrices »

  22. julien

    J’ai beau être entrepreneur, j’ai tendance à croire que cette hausse était la chose à faire. On ne peut pas toujours tout avoir et résorber cette interminable dette est la première réfléxion à long terme qu’un gouvernement a depuis des lustres. A vouloir toujours soigner notre confort à très court terme, on s’enfonce encore plus selon moi.

    1. Heu. Pardon ?
      Tu penses que l’augmentation va résorber la dette ?
      Parce que soit tu penses ça, et on peut te taxer de naïveté. Soit tu ne le penses pas, et dans ce cas, pourquoi ne serait-ce qu’imaginer s’en servir comme argument ?

      1. NeBu

        Julien, je vous conseille de donner l’intégralité de votre bénéfice à l’Etat…il en a bien besoin pour augmenter ses dépenses et rembourser ses dettes.

        1. ludo44270

          non pas à l’état, à moi et je vous jure que moi contrairement à l’état j’en ferais bonne usage.

      2. simple citoyen

        Hahahahahahaha H!
        « et on peut te taxer de naïveté »
        De l’humour noir de première bourre! 😉

    2. Deres

      Une seconde … Tout cela, c’est juste pour faire passer le déficit à 3% en 2013. On ne parle donc même pas encore de résorber la dette malgré une avalanche de prélèvements supplémentaire. Les années suivantes, le déficit est censé continuer à baisser sans inventer de nouveaux prélèvements uniquement car ils ont pris des prévisions de croissances hyper-optimistes de type 2% …

      Donc la suite est prévisible.
      => avalanche de taxes pour 2013
      => croissance inférieure à 0.8% en 2013
      => déficit supérieur à 3% en 2013
      => explosion de la dette française et perte de confiance
      => taux d’intérêt en hausse pour la France
      => prévision de croissance pourrie pour 2014
      => nouvelle avalanche de taxe pour punir les riches qui ont fait capoter la marche vers le paradis socialiste
      => chantage du Flamby au niveau européen

      Après, c’est difficile de prévoir ce qui se passera … Un risque de défaut de la France peut très bien pousser l’Allemagne à laisser tomber l’Euro ou la forcer à accepter une monétisation. Des problèmes en Espagne ou en Italie peuvent aussi précipiter les choses. D’ici là, cela aura peut être pêté au moyen orient (Iran, Syrie, Egypte, Israël, …) et les conséquences sont dures à estimer. En plus, en Asie aussi ils font dans la démonstration patriotique … Les paris sont donc ouverts mais en tout cas ça pue grave …

      1. ludo44270

        sans compter que c’est bien connu, l’augmentation des impôts contribue à créer de la croissance et des emplois.

      2. Deres

        J’ajoute que vu sa popularité en berne, j’ai un peu peur que Mollhande ne cherche à se faire une stature sur le plan international en nous fourant dans un merdier comme la Syrie. Ses rodomontades à l’ONU ont été cachés par des histoires lamentables de croisement avec Ségo, mais ils les a quand même faite.

        A noter qu’autrefois, on faisait sortir la maîtresse par la porte de derrière, maintenant, c’est le président qui est obligé de l’emprunter pour rentrer …

        1. Calvin

          +1

          Autant l’attaque de la Libye (l’alibi, même), pays plus qu’isolé, était malvenue mais sans grand risque, autant, dans le cas de la Syrie, si elle devient un champ de bataille pour dirigeants en mal de sondages ou en campagne, cela risque vraiment d’être un bourbier catastrophique.

      3. channy

         » en Asie aussi ils font dans la démonstration patriotique »
        oh que oui !, et les citoyens applaudissent des deux mains,les étrangers( mais aussi les minorités ethniques) sont toujours responsables des déboires économiques, ou des maux de la société en Asie..et j’ai comme l’impression qu’ils ont retenu la leçon de la crise de 1997.

    3. Aristarque

      Hé ho, tu fumes quoi ?
      Rocard en 90 a inventé la CSG dans ce but « officiel »
      Juppé en 95 a surenchéri de près de 100.000 M Francs d’impôts en tous genres, toujours dans ce but…

  23. peste et corriza

    Aucun changement n’est possible.

    Pourquoi ? parce que la gabegie dénoncée ici, tout le monde en profite !

    Tenez, un petit calcul rapide pour illustrer ce fait, rien qu’avec les fonctionnaires. (je ne compte pas les militaires !)

    La France, c’est : 65 millions d’habs, dont 30 millions d’actifs.

    Sur ces 30 millions : 20% au chômage (oui 20%, il suffit de compiler les chiffres du dares et du rsa non socle non déclaré chez luclemploi), 20% sont fonctionnaires strico consenso.

    Il reste 18 millions d’actifs dans le privé. 24 privé + public sans les chômeurs.

    Or les actifs vivent majoritairement en couples.
    Donc 24/2 = 12 millions de couples.
    avec 6 millions de fonctionnaires, ça donne potentiellement 6 millions de couples dont au moins un membre est fonctionnaire. Soit 50% de la population active qui biberonnent aux impôts du privé.

    Avec les simili fonctionnaires, les militaires, les boites qui ont pour seul client l’état, les gros CDI et les élus, ça fait plus de 50% des actifs qui ont intérêt à ce que le système perdure, car leur foyer en perçoit les bénéfices.
    Sans parler des couples avec un chômeur, qui dépendent de la distribution de bisounours pour survivre.

    Qui n’en bénéficie pas ? les précaires du privé essentiellement, célibataires donc jeunes, et peu thunés. Ils pensent quoi, 10% des actifs au boulot, au mieux ?
    Sans parler que une partie des précaires travaillent pour l’état (c’est mon cas)…

    Conclusion : le changement ne peut venir que quand le privé ET le public seront massacrés, car potentiellement la majorité des actifs biberonnent dans ces deux catégories.

  24. Calvin

    En écho à ce que dit le « bubon et la galette à la tomate », et au titre de 60 millions de pigeons, il faut prendre les choses calmement.
    pas tous les Français sont entreprenants, créateurs, etc…
    Certains sont même assistés, et d’autres vivent des misions de l’Etat.
    Or, tous, je dis bien tous, avons besoin les uns des autres.
    De sorte que, parmi les pigeons, il y a ceux directement impactés par les mesures à l’étude, qui ont gros à perdre, mais aussi tous ceux qui travaillent dans le privé, car, sous-traitant ou partenaires ou salariés, ils ont besoin de cette création de richesse.
    Mais les fonctionnaires, du moins ceux qui ont un cerveau, savent que leur salaire provient de cette manne, et que s’ils veulent être respectés du public, ils doivent offrir un service le meilleur possible.
    Au final, il n’y a qu’une catégorie de gens qui est réellement contre ce frémissement anti-impôt : les politiques et ceux qui y croient.

  25. estienne

    Même si cela est encore timide, la lutte de classes s’organise : la lutte des producteurs contre les parasites qui se sont emparés de l’Etat et des medias.
    De plus l’hiver arrive, les cigales vont se trouver fort dépourvues ; le temps des fourmis va revenir. Même en France, l’histoire va tourner.

  26. Théo31

    Je relis en ce moment Le regain démocratique de J.F. Revel – qui est passionnant – et il y a une partie sur le tiers monde : la description qu’il en fait est exactement celle de la France : parti unique (UMPS) avec élections bidons, népotisme, corruption à tous les étages, endettement colossal, pillage des richesses créées par le privé, etc. La France de 2012, c’est le Mexique de 1982, celui qui fit faillite et auquel la France ressemblera car elle est gouvernée par des parasites dont le seul programme est de se nourrir sur la bête et de se multiplier comme les métastases d’un cancer.

  27. Greg

    N’y aurait-il pas comme un nombre grandissant de gens en France qui sont poussés vers le travail au noir ?
    Parce que si le travail en toute légalité ne rapporte rien de plus que de ne rien faire, que cela ne rapporte pas de quoi vivre selon ses besoins ressentis, autant commencer à bosser au noir.

    Quand il n’y a plus rien à perdre, il ne reste plus qu’à se dire que tout est gagnant.

    Me demande même si la jeunesse des banlieues n’a pas déjà fais ce raisonnement, et décide donc de tenter le deal et la cambriole puisque de toutes manières il n’y a même plus un espoir de vie meilleure dans la légalité à perdre…

    1. Deres

      D’autant plus que je crois que le minimum vieillesse ou la retraite d’un smicard, ce n’est pas très différent. Si par dessus cela tu comptes les cotisations économisés, le RSA touché, la CMU accessible, les avantages pour faible revenu, l’accès aux HLM et les tarifs sociaux, il me semble clair qu’il est beaucoup plus intéressant de travailler au noir que pour le SMIC …

  28. Emma

    Rien à ajouter à votre billet, h16. Votre ironie fait mouche une fois encore et régale vos lecteurs. Cette grogne des entrepreneurs ne changera rien : nous sommes en socialie jusqu’au cou et il ne nous reste que notre sphère privée pour ne pas sombrer dans le pessimisme le plus noir.

    J’apprécie aussi nombre de vos commentateurs qui eux aussi ont du talent en vous emboitant le pas : Higgins, Raimverd, Deres, Pascale…

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