Rendements boursiers et vieillissement de population

Mon attention a récemment été attirée par un excellent article du Financial Times qui s’est occupé à faire le parallèle entre des données démographiques et le comportement des marchés. Comme on le verra, l’analyse produite est d’ailleurs corroborée par quelques autres articles au sujet connexe.

Dans son article, Norma Cohen établit une intéressante corrélation entre le Price-Earning Ratio (PER) du marché des actions anglais (FTSE) et le pourcentage de population anglaise âgée de 35 à 54 ans. Pour rappel, le PER est le rapport du cours ou de la valeur d’une action au bénéfice par action d’une entreprise. En mettant en face la moyenne (lissée) de ce PER boursier et cette proportion de population « travailleuse », le graphique donne ceci :

Démographie et comportement des marchés

En substance, la journaliste note avec cette corrélation que si les années 80 et 90 virent les performances boursières régulièrement augmenter, cela a probablement plus à voir avec la démographie qu’avec la bonne étoile des traders de Wall Street, la mondialisation, une dérégulation plus fantasmée que réelle ou l’augmentation des gains de productivité. En substance, la croissance du marché des actions observée de 1982 à 1999 correspond à l’arrivée à l’âge productif des adultes issus du baby-boom d’après-guerre, adultes qui ont progressivement investi de plus en plus ces domaines afin de faire fructifier au maximum leur épargne.

Si cette analyse est correcte, elle a une conséquence immédiate évidente : les pays occidentaux ont à présent un profil démographique complètement différent de celui des années 50, et compte tenu des tendances au vieillissement de leurs populations et de l’augmentation de l’espérance de vie, les croissances des marchés boursiers ont de forte probabilité de ne pas se reproduire avant au moins une génération, voire pas du tout dans certains cas. En effet, comme la population vieillit, la part de population qui épargne, correspondant à cette population qui travaille et gagne plus qu’elle ne dépense, par définition, diminue nettement par rapport à la population qui « désépargne », autrement dit celle qui sort ses investissements boursiers pour vivre sa retraite.

En outre, les populations qui s’approchent de l’âge de la retraite tendent à favoriser grandement les investissements les moins risqués (comme les bons d’état, typiquement, ou les assurances vie en monnaies), au contraire des populations jeunes qui ont un intérêt majeur à augmenter leur profil de risque dans l’espoir d’un retour sur investissement plus important (logiquement, si le risque est plus fort, le temps pour corriger la trajectoire est plus important aussi). Mécaniquement donc, les banques et assurances déplacent progressivement leurs efforts à l’endroit où se trouve majoritairement sa clientèle, c’est-à-dire … les investissements moins risqués.

Évidemment, ce changement démographique profond provoque aussi d’autres effets, comme celui déjà ressenti en France avec le système de retraite par répartition : de moins en moins d’actifs cotisent pour de plus de plus de retraités. Et ce qu’on voit sur les courbes anglaises semble aussi vrai sur les courbes américaines (juste en dessous). Quant aux perspectives pour le Japon, par exemple, elles semblent définitivement pencher du mauvais côté de la balance lorsqu’on prend connaissance de ces pyramides des âges :

Vieillissement de la population au Japon

Par curiosité, j’ai effectué un petit graphique avec les données PER du CAC40 sur la période disponible (depuis 2001, chiffres Bloomberg et merci à RL, un lecteur) en y faisant figurer le pourcentage de population française entre 35 et 54 ans (chiffres INSEE). Là encore, la tendance générale est assez claire et pas vraiment à la croissance :

Évidemment, sur une courte période, on aura beau jeu pour savoir si le PER suit le ratio démographique ou le contraire, mais les graphiques réalisés pour l’Angleterre et les USA tendent à corroborer une assez bonne corrélation entre les deux courbes. Et comme expliqué plus haut, c’est logique : au fur et à mesure que la population vieillit, le nombre d’épargnants qui investissent dans la bourse devient plus faible. Mark Speigel, un économiste de la Fed à San Francisco, explique d’ailleurs que les recherches menées sur ces aspects, si elles ne permettent pas de conclure qu’une population vieillisante entraîne un marché boursier moins vigoureux, elles permettent en tout cas de montrer une forte corrélation, et observe que cette corrélation existe depuis pas mal de temps déjà. Et si l’on poursuit les tendances en tenant compte de l’évolution démographique relativement prévisible, les PER observés actuellement sont encore trop généreux et descendront encore.

Là où les choses deviennent particulièrement préoccupantes, c’est lorsqu’on ajoute cette tendance naturelle du vieillissement de la population aux politiques économiques pour le moins confuses des Etats en matière de monnaie et de dépenses. La nervosité des investisseurs est alors amplifiée, et la fuite des capitaux hors des marchés boursiers vers les investissements jugés plus sûrs, comme par exemple les bons du trésor, affaiblit encore l’attrait de la bourse. Et paradoxalement comme l’explique la vidéo suivante, cette ruée vers les bons du trésor, dont les taux sont bien trop bas puisqu’inférieurs à l’inflation, nourrit ainsi une bulle qui pourrait bien signer l’appauvrissement de toute une génération.

D’un autre côté, il faut comprendre que le vieillissement de la population, couplé à la disparition d’un mode d’investissement de plus en plus orienté vers le court terme, explique assez bien la relative panne actuelle du moteur de l’innovation observé dans la plupart des sociétés occidentales (décrit dans ce billet pour les USA). Redémarrer ce moteur-là nécessitera, de la part des états et des politiciens, un changement assez profond de mentalité nécessitant pour ces derniers de s’inscrire sur des tendances longues, plus longues que leurs mandats… Le défi est de taille.

Comme beaucoup d’observateurs l’ont déjà noté, les années que nous vivons actuellement sont des années de profonds changements, charnières : l’espérance de vie étant maintenant importante après 60 ans, les modes d’épargne, de consommation ou d’investissement sont en train de se modifier de façon profonde et durable. Les marchés boursiers s’y adapteront, parce que c’est dans leurs habitudes. Les entreprises et leurs patrons aussi, parce qu’ils n’en auront pas le choix. Et pour ma part, j’observerai avec attention la façon dont les politiciens et les états avec eux s’adapteront à la nouvelle donne. S’ils le peuvent.

Et s’ils ne le peuvent pas, …

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Commentaires33

  1. Higgins

    A envoyer de toute urgence à Normal 1er et consort. Paradoxe suprême, c’est au moment où, pour reprendre un slogan devenu fameux, la pays a besoin de « l’imagination au pouvoir », ce dernier, du fait d’une population vieillissante et d’une classe politique sclérosée, s’enfonce dans un conservatisme (le conservatisme dans ce pays est désormais l’apanage de la gauche bien pensante) confortable mais totalement et absolument mortifiant en niant les réalités economiques. Si l’on rapproche ces graphiques de ceux mis en ligne par JP Chevallier sur son blog faisant état de la triste réalité des prélèvements obligatoires (http://chevallier.biz/2012/12/entreprises-et-prelevements-obligatoires/), la seule chose qui est, sauf virage à 180°, sûre est la chute et la disparition inéluctable de notre modèle de société. Je suis de plus en plus pessimiste pour l’avenir de ce pays.

    1. Waren

      Ca vient de tomber: cette loi ne passera pas. Par contre, le PEL semble intéresser notre ennemi mortel: Bercy.

  2. Jesrad

    Le marché est en train de reprendre aux retraités de maintenant et de dans quelques années tout l’argent (de la dette publique) qu’ils avaient fait emprunter par l’état au nom de leurs enfants ?

    1. Napoli

      « En partie » comme le dit h16.

      Le plus révélateur dans la dernière partie de votre phrase « au nom de leurs enfants » c’est qu’elle dénonce la vision religieuse de la société, la notion même de paradis, ce coté expiatoire et faussement universel que véhiculent l’idéologie socialiste ou écologiste (entre autre).

      Au « nom des miens » signifie toujours « de mes propres intérêts… ».

      La version politique étant « au nom du peuple Français… ».

  3. 2180D

    Bonjour H16,

    Très intéressant. Il vient confirmer l’intuition que la démographie tient une place très importante dans la prospective. Si l’on en croit le regretté Hervé Coutau-Bégarie, cette discipline est même la plus fiable, à défaut d’être la seule.
    Je partage votre vue sur l’inévitable déflation (quelque soit son nom, stagflation, autre joyeuseté du même genre) notamment pour cela: la démographie de l’Europe me paraît une force puissamment déflationniste, en tout cas suffisamment pour invalider tous les Plans de nos zénarques à propos de dressement productif des Indices (les seuls qui ont une chance de se redresser pourraient être l’indice de pauvreté ou du chômage).
    Cordialement,

  4. Le Parisien Liberal

    quand vous expliquez qu’en réalité et au niveau macro, la faillite des fonds de pension de GM et la faillite de la Sécu, c’est la même chose, vous êtes pris pour un fou ! Et pourtant …

    Après, les conséquences micro ne sont pas les mêmes entre la capi. et la répartition.

    1. Ron Paul

      Bien d’accord, sans oublier que la presse se garde bien de parler des gens qui ont eut leurs retraites doubler, tripler voire beaucoup plus grâce à certains bons placements.

      Ils préfèrent parler sempiternellement de notre ‘’belle sécurité sociale que le monde entier nous envie’’, mais que personne ne met en place, en mettant en exergue et ne parlant que de ceux qui ont laissé quelques plumes.

      Pauvre français ! s’ils regardaient une table financière de leur enfance, ou la calculatrice programmable de leurs enfants, en calculant ce que leur coûte leur chère, très chère sécurité sociale, et l’équivalent des sommes versées, sur un placement ‘’ père de famille’’ avec intérêts composés, sur X années …… ils seraient horrifiés !

      Allez faisons plus simple, le français est allergique à la finance : dés la maternelle, l’institutrice nous expliquait que s’il y avait plus d’élèves prenant des bonbons dans sa boite, que d’élèves la remplissant, elle serait à sec !

  5. dede

    Ce que vous decrivez correspond plus ou moins a un gonflement/degonflement de bulle (apport massif de capitaux par la population du baby boom, retrait massif lors du papy boom).
    La ou tout n’est pas noir toutefois pour certains, c’est que si le PER diminue, ceux qui continuent a apporter des capitaux peuvent gagner gros : toutes choses egales par ailleurs (en gros, si l’economie n’implose pas – ce qui est un « si » bien audacieux), un PER de 5 (par exemple) doit pouvoir rendre les investisseurs heureux, voire riches a echeance rapprochee (5 ans par exemple)

    1. Jesrad

      Ce n’est pas exactement une bulle, mais un changement de préférence temporelle massif, à l’échelle du monde entier. Des millions de gens se mettent à vouloir tout de suite ce qu’ils étaient prêts jusqu’ici à laisser attendre et mûrir.

    1. peste et coryza

      Révolution économique de mes f*sses, oui. Juste de l’achat de clientèle électorale. Et payée par le contribuable qui plus est.

      Il y a plein de bac+3/+5 au chomdu, qui seraient ravis de prendre ce genre de jobs.
      En plus, ils seraient plus efficaces. Elle, elle n’a même pas eu son BEP, et a planté son contrat en alternance. Et on lui file un CDI, qui va évoluer avec l’ancienneté qui plus est ??? ça fait trois ans que je n’ai pas été augmenté !

      Elle a perdu ses parents ? et alors ?
      Mon voisin de bureau a perdu aussi les siens dans son enfance, et ça ne l’a pas empêché de finir ingénieur.

      1. Fwh

        C’est clair, quel beau message envoyé à la population : vous n’avez aucun diplôme, vous n’avez jamais rien fait à l’école ? Nous avons des CDI pour vous !

        Vous avez un bac, bac+2, ou plus ? Vous voulez nos CDI ? Vous ne les aurez pas, car le gouvernement ne finance que les gens sans diplôme !

        Mais enfin les diplômés, un peu de bon sens ! On vous avait dit qu’il ne fallait pas travailler à l’école !

        1. Fergunil

          Travailler pour réussir, avoir de l’ambition, être efficace, avoir du bon sens … En voilà des poncifs bourgeois régressifs ! En république socialiste Française, on considère que si tu as échoué, tu mérites des câlins et des sous, alors que si tu réussis, tu mérite la mort pour mettre les autres en face de leurs insuffisances !

        2. skunker

          « Vous avez un bac, bac+2, ou plus ? Vous voulez nos CDI ? Vous ne les aurez pas, car le gouvernement ne finance que les gens sans diplôme ! »

          Mouai. En même temps des bac+2 qui veulent faire leurs vies comme balayeurs, cantiniers, éboueurs ou chargés d’accueil à la mission locale (avec obligation de se former) j’en connais pas des tonnes.
          De toute façon les câlins on les paye déjà, autant que ce ne soit pas pour des gens qui ne foutent strictement rien; quand ils auront x qualifications ils devraient vous coûter moins cher …

        3. Fergunil

          Il faut des qualifications pour accueillir des clients et répondre au téléphone ?
          Ma boite embauche des étudiants pour ça, ils sont trilingues souriants et hyper efficace. Ils peuvent bosser leurs cours discretos quand il n’y a rien d’autre à faire, et tout le monde est content.
          L’exemple de l’article est juste un poste planqué de plus : le centre de réinsertion à réinséré un jeune en l’embauchant …

        4. skunker

          Des étudiants qui prennent le poste pour financer leurs études et partent rapidement. Ça ne correspond pas forcément aux attentes de tous les patrons et un CDD avec prime à la fin arrange certainement mieux les étudiants.

          Sinon je pense que vous avez mal saisi en quoi consiste les emplois d’avenir. L’idée c’est d’offrir de la stabilité à des non-diplômés, à condition qu’ils en profitent pour suivre une formation. Cette formation n’a pas forcément à être liée à l’emploi occupé, on peut très bien bosser dans une cantine et préparer un CAP dans le bâtiment.

          La démarche ne me plait pas spécialement non plus, mais dans la mesure où on paie déjà pour eux je me dis qu’au moins là ce n’est pas sans but et sans contrepartie. Si ça peut éviter à certains d’être des poids morts toutes leurs vies …

  6. gnarf

    C’est tres interessant merci beaucoup pour cet article.
    Je me demande a quoi ressemblent les courbes bleues si on repousse l’age de la retraite a 65 ans.

    1. Yrreiht

      Je corrige votre dernière phrase, gnarf :

      « Je me demande a quoi ressembleROnt les courbes bleues QUAND on repousseRA l’age de la retraite a 65 ans. »

      1. ph11

        Amha, ce ne sera pas 65 ans, mais 70 ans.

        On parle de la retraite, mais on oublie aussi qu’à partir de 65 ans, les dépenses de soins de santé explosent.

        Le rapport actuel entre productifs et dépendants est vraiment mauvais.

  7. POE

    « Évidemment, sur une courte période, on aura beau jeu pour savoir si le PER suit le ratio démographique ou le contraire,… »
    Le contraire ? C’est à dire ?

    1. La question est de savoir si « la population vieillit » => investit moins en bourse => « PER diminue » ou si « PER diminue » => moins d’investissement en bourse (il y a un niveau non explicité là, ce qui rend la phrase confuse, je le reconnais).

  8. NP

    En ce qui concerne l’investissement en bourse en France, il y’a surtout eu assez de scandales non sanctionnés, le dernier étant pour moi le très clair délit d’initié d’Arnaud Lagardère et de Noël Forgeard sur la revente d’actions EADS, pour guérir les Français de l’envie d’investir sur un marché aussi corrompu.

  9. Pandora

    Il y a aussi le poids des règlementations des organismes de contrôles à prendre en compte : la mise en place des nouvelles normes comme l’IRFS et Bâle III ont eu des conséquences non négligeables sur la liquidité disponible et donc sur les marchés actions.

    1. ph11

      Indeed.

      Dans une des infos sur le blog à lupus, on peut y lire que la Deutche Bank a dissimulé 12Mds de pertes et que sans cette dissimulation, elle aurait dû se faire sauver. Cependant, la DB est toujours là.

      Alors, la question, c’est : lorsqu’on parle d’une banque sous capitalisée, c’est par rapport à quoi ? À une nécessité réele ou juste pour être en conformité avec une règlementation symbolique ?
      Ce qui fait qu’on peut légitimement se demander s’il y a vraiment des raisons de recapitaliser des banques ou si on n’est pas en train de se tirer une balle dans la jambe, non pas par orthodoxie, mais par puritanisme règlementaire, provoquant l’éviction du capital dans des actions de zèle…

  10. hussarbleu

    Dans le « Lectures » de Bainville, que je relis, l’article La Cloison de Verre :

    « Les poissons d’un aquarium connaissent-ils qu’ils sont enfermés ? C’est douteux. Leur perception du monde extérieur est faible. Que savons nous de plus du futur ? nous n’en sommes pourtant séparés que par une autre cloison de verre et c’est toujours un étonnement que les hommes d’une époque n’aient pas mieux discerné l’avenir, et souvent l’avenir le plus prochain.

    « L’exemple qui se tire des dernières années de l’Empire Romain est classique. En somme, personne n’a eu l’idée un peu nette de ce qui allait arriver. Partant, personne n’a rien fait pour conjurer la catastrophe. Elle a même été hâtée par cette circonstance que les gens continuaient de vivre dans l’illusion que les choses telles qu’elles étaient dureraient toujours…. »

    Je confesse cet aveuglement : je sais que nous allons vers des catastrophes, mais je continue de vivre presque comme avant….

    1. Aristarque

      Oui et non.
      Non parce que nous infléchissons malgré tout certains aspects de notre vie en fonction de ce que nous pensons de la solidité du bateau et des capacités du capitaine de pédalo chargé de ce transatlantique, une hypothèse haute étant de quitter ce navire avant l’iceberg par délocalisation de sa résidence et de ses intérêts économiques.
      Oui parce que par ailleurs, la vie quotidienne s’impose à nous bon gré mal gré et que nous sommes pris dans un réseau de relations familiales, sociales, économiques, etc… qu’il n’est pas aisé de modifier/supprimer/abandonner comme on le voudrait!
      Bainville permettrait d’ouvrir un très vaste débat ici même mais nous allons occuper de l’espace dans ce cas.
      Pour parler de l’empire romain, puissance mondiale politique et économique de la fin de l’antiquité, ses habitants constataient son hégémonie dûe d’abord à sa puissance militaire puis ensuite à sa puissance économique et culturelle. Ils bénéficiaient donc d’une condition de vie bien meilleure que celle des Barbares (au sens de l’époque, I.E. tous ceux qui n’étaient pas englobés dans l’empire) et en venaient plutôt naturellement à penser que cette situation allait de soi et durerait encore très longtemps, se fondant sur l’histoire antérieure à leur époque.
      Notons que l’effondrement de cet empire n’a pas été instantané mais que son lézardage l’a amoindri petit à petit puis l’a divisé puis a entraîné la perdition du morceau occidental avant que le morceau oriental ne disparaisse à son tour mais bien plus tard.

      Que disent nos hommes politiques depuis une trentaine d’années devant toutes les difficultés économiques: encore un instant, Mr le bourreau – courage, fuyons – l’exception française – nous avons un modèle (le meilleur) que le monde entier nous envie (sans jamais le copier, etc, etc…
      Ils sacrifient allègrement le futur pour maintenir encore un petit peu, un présent calqué sur un passé envoûtant qui n’a pourtant duré que trois décennies au grand maximum. Bref, on brûle les meubles et les parquets de tout le château pour que la salle de bal brille encore un peu d’amusement sans lendemain et bientôt, la charpente de toiture y passera…
      Après nous, le déluge, voilà l’essence de leur pensée!

  11. Alex6

    Correlation n’est pas causalite. Attention quand meme avec de genre d’analyse, j’en avais lu une qui montrait une parfaite correlation entre les debuts et fins de phases haussieres sur le CAC et le cycle lunaire…

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