Petites intrusions, destructions sympathiques entre amis, viol de propriété privée sous le regard goguenard des forces de l’ordre… Notre magnifique république permet bien des choses à qui se sait médiatisé.
D’après l’article de L’Express.
Le procès de neuf personnes, dont José Le Rouge et le Noël Le Vert, jugées pour l’arrachage de plantes vertes dans une propriété privée en juillet 2004 en Haute-Garonne, s’est ouvert à Toulouse.
Une cinquantaine de complices sont venus les soutenir et exercer une pression médiatique devant les grilles du tribunal.
Les neuf prévenus comparaissent pour « destruction de biens en bande organisée ». La cour d’appel a toutefois rejeté leur demande de comparution collective aux côtés des neuf prévenus. Le débat sur le fond du délit est donc jugé directement devant la cour, fait rare dans les annales judiciaires, soulignent des experts. Le viol de propriété et la destruction de biens s’était déroulé sous les yeux de gendarmes qui avaient dressé des procès-verbaux et pris des photos des principaux leaders (mais n’avaient rien tenté pour l’empêcher).
Parmi les interpellés figurent d’autres personnages proéminents qui utilisent leur visibilité médiatique pour commettre des actes répréhensibles, comme le député européen Vert Gérard Onesta, l’ancien secrétaire national des Verts Gilles Lemaire, des élus municipaux toulousains, François Simon et Pierre Labeyrie, le conseiller régional Vert d’Aquitaine Michel Daverat et le fondateur du mouvement des « faucheurs volontaires », Jean-Baptiste Libouban (ce qui constitue une incitation à enfreindre la loi).
« La justice a fait de nous des otages. », a perroré José Le Rouge en oubliant (volontairement) que personne ne l’a obligé à conduire sa démarche illégale, et montrant en cela son refus de toute responsabilité de ses actes (comme un enfant pourrait le faire les doigts encore gluants de confiture). « Comme d’habitude, elle use d’arguties pour refuser un débat que les Français réclament », a-t-il annoncé péremptoirement avant de pénétrer dans la salle d’audience, décidant à la place de ses concitoyens du débat et des opinions qu’ils se doivent d’avoir.
Noël Le Vert a déploré le déroulement du procès, estimant les prévenus privés « d’un degré de juridiction ». « Il ne nous reste que le recours, non suspensif, auprès de la Cour de cassation », a-t-il souligné, probablement un peu géné du slip d’avoir à aller frimer en cellule.
« C’est un nouvel exemple de la pression et des dérives antidémocratiques du pouvoir, dont la main n’est pas loin derrière les juges », a-t-il ajouté, oubliant par la même que si le pouvoir était si antidémocratique que cela, il serait déjà dans une geôle d’une part, et aurait probablement été arrêté directement sur les lieux de son forfait d’autre part.
Noël Mamère et Gérard Onesta ont choisi de ne pas user de leur immunité parlementaire. Ils ont fait valoir qu’il « ne peut pas y avoir des faucheurs protégés et d’autres non protégés ». Par contre, usant toujours de la logique implacable qui les caractérise, ils ne s’offusquent pas d’avoir des propriétaires de terres cultivées protégés et d’autres non protégés.
Si la justice est réellement indépendante en France, José ira en tôle, main dans la main avec Noël, et ce sera très bien comme ça.
On peut rêver.