Je pense que les ambitieux des démocraties se préoccupent moins que tous les autres des intérêts et des jugements de l’avenir: le moment actuel les occupe seul et les absorbe. Ils achèvent rapidement beaucoup d’entreprises, plutôt qu’ils n’élèvent quelques monuments très durables; ils aiment le succès bien plus que la gloire. Ce qu’ils demandent surtout des hommes, c’est l’obéissance. Ce qu’ils veulent avant tout, c’est l’empire. Leurs mœurs sont presque toujours restées moins hautes que leur condition ; ce qui fait qu’ils transportent très souvent dans une fortune extraordinaire des goûts très vulgaires, et qu’ils semblent ne s’être élevés au souverain pouvoir que pour se procurer plus aisément de petits et grossiers plaisirs.
Tocqueville. Il ne parlait pas de Sarkozy. Il aurait pu.
Comme quoi…tout n’est jamais qu’un éternel recommencement…
ben mon gars! Sarkozy a été réincarné en Sarkozy, le portrait lui va aussi bien que ses costumes….
Eh beh, incroyable quand même à quel point les auteurs libéraux de l’époque sont toujours d’actualité! Quand je relis la pétition des fabricants de chandelles de Bastiat je ne peux m’empêcher de penser à Sarko et à son projet industriel, c’est tellement d’actualité! Actuellement je suis en train de relire Droit, Législation et Liberté d’Hayek, mais en français (chez PUF) et je ne me souvenais plus à quel point la première partie colle si bien à la situation française, en particulier sur la crise de la "démocratie libérale"!
"Les signes ne manquent pas, toutefois, que la démocratie illimitée court à sa chute et qu’elle s’effondrera, non à grand bruit mais à bout de souffle. Il devient déjà visible que bon nombre d’espérances ont été éveillées qui ne pourront être honorées qu’en retirant le pouvoir de décision des mains des assemblées démocratiques, et en le remettant aux coalitions d’intérêts organisés, socialement influentes, et à leurs experts mercenaires. Déjà, même, l’on nous dit que la fonction des corps représentatifs est devenue de "mobiliser le consentement", c’est-à-dire non d’exprimer, mais de manipuler l’opinion de ceux qu’ils représentent. Tôt ou tard, les gens découvriront que non seulement ils sont à la merci de nouvelles castes privilégiées, mais que la machinerie para-gouvernementale, excroissance nécessaire de l’Etat tutélaire, est en train de créer une impasse en empêchant la société d’effectuer les adaptations qui, dans un mon mouvant, sont indispensables pour maintenir le niveau de vie atteint, snas parler d’en atteindre un plus élevé. Il faudra probablement du temps avant que les gens n’admettent que les institutions qu’ils ont créé les ont mis dans une telle impasse."
Quel visionnaire!
Génial !
Dommage que tu ais ajouté ta phrase sur Sarkozy, car alors, on aurait pût te poser la question: "S’agit-il de Sarkozizi ?".
Et que dit il des démocrates un peu moins ambitieux ?
Bonjour,
Désolé de n’être pas en rapport avec le sujet, mais ma question est en rapport avec ce blog.
Lors d’une émission vue sur france 3 jeudi 28 février, des "intellectuels" et futurologues (comme attali) étaient invité à débattre sur leur vision du monde sur les 50 ans à venir. Rarement optimistes, leur inquiétude se portait entre autre sur le conflit et l’incompatibilité majeur entre le capitalisme (déjà mondial) et la démocratie (ou État, nécessairement limité à un territoire donné) dans un avenir proche.
Pour Attali par exemple il est inévitable qu’un conflit majeur éclate en 2035 (sic !) puisque, selon, lui le capitalisme étant très efficace mais injuste ne pourra éviter des arbitrages violents. La constitution d’armées privés, la délitescence des systèmes d’arbitrages démocratiques, dominance sans partage de multinationale sur des domaines du ressors traditionnel des états (genre robocop), aboutirait à un conflit, sans Etat, mais très violent. Un forme presque nouvelle de guerre (prémices que l’on peut constater dans le terrorisme).
D’autre éléments comme le collaboratif non marchant (ce blog !, le P2P) ont été aussi abordés comme corolaires positif.
Bref … Ma question :
Quelle est votre vision, en tant que vrai libéral (contrairement aux invités de l’émission), de l’avenir du capitalisme en 2050 ?
Avant de répondre, je tiens à signaler que je n’ai pas vu l’émission. Tout d’abord, se lancer dans des prognostics à aussi long terme sur d’aussi grandes tendances (toute l’humanité, sur deux ou trois générations d’écart), c’est franchement de la foutaise en barre ; les changements profonds de société, les nouveaux paradigmes rendent l’exercice vain.
De façon plus générale, la chute du capitalisme et la guerre de basse intensité sur des vastes espaces sont des prédictions récurrentes depuis plusieurs dizaines d’années dans cette forme, et existent de tout temps dans leur forme plus basique de catastrophisme depuis que l’homme fait de la politique, probablement.
On peut noter deux choses :
a) les conflits les plus importants ou les plus longs sont tous, sans exceptions, liés à une distorsion plus ou moins forte des échanges réguliers par des interventions étatiques ou para-étatiques. Le terrorisme n’existe que parce qu’il est possible, par ce biais, d’influencer la politique de grandes masses humaines ; enlevez l’état, vous supprimez le terrorisme (de la façon dont il existe actuellement).
b) le ratio de Mesquida est en faveur effectivement de conflits impliquant la Chine et l’Inde.
Après, bien malin celui qui pourra dire exactement de quoi demain sera fait.
Pronostic:
L’équipe de la facho-mondialisation ayant la particularité de marquer des buts contre son camp, pour enrichir le propriétaire de l’équipe par le truchement de paris illicites contre sa propre équipe… va bien avoir du mal à gagner le championnat !
"Pour Attali par exemple il est inévitable qu’un conflit majeur éclate en 2035 (sic !) puisque, selon, lui le capitalisme étant très efficace mais injuste (re-sic!) ne pourra éviter des arbitrages violents."
En clair, les racketteurs étant mis sur la touche progressivement, ils seront tentés de s’emparer du pognon par la force, brutalement et ouvertement ?
J’en conclus qu’il anticipe un retour au collectivisme dur après une période croissante de sociale-démocratie molle.
Pour ma part j’anticipe des crises financières profondes dans plusieurs pays européens (France, Allemagne principalement) difficiles à supporter pour les gens ordinaires, une ambiance "d’après guerre mondiale", une montée ponctuelle de toutes sortes de haines apprises, et le renforcement du mouvement des Perpetual Travellers avec l’apparition de réseaux sociaux d’expatriés relativement puissants.
Le monde est à la croisées des chemins car on se trouve devant la fin du système actuel. Deux solutions (principalement) s’offrent au monde pour sortir de la crise financière actuelle dans les mois et années qui viennent. Suivant que l’on s’orientera vers l’une ou l’autre, la face du monde sera radicalement différente pour les décénies qui suivront. Donc faire des prévisions à 50 ans, c’est complètement pipeau.
J’ai vu une bonne partie de l’émission, c’était : délire anti-croissance pour certains, tirage de plan sur la comète et Cie pour d’autres. Par contre comment résoudre les problèmes qui se posent aujourd’hui : rien. Bref, aucun intérêt.
La fin du système actuel (Américain), commence t’il avec la commande de l’US Air-Force ?
Le choix absolument stupéfiant d’Airbus par L’U.S. Air Force. blog-ccc.typepad.fr/blog_…
La blague du jour: Jean Sarkozy élu à Neuilly.