Il y a quelques temps de ça, les couloirs du Ministère de l’Education bruissaient de la rumeur qu’on aurait voulu, dans un moment passager d’oubli républicain, doter les collèges et les lycées de portiques détecteurs de métaux pour en sécuriser l’accès et assurer ainsi que nos chères têtes blondes n’y faisaient pas entrer des AK47 en douce. Stupeur ! On sentait l’américanisation rampante de notre société. Gloups, s’écriaient en cœur les associations de parents d’élèves, de profs et de vendeurs d’armes. La polémique tomba rapidement… Pour ressurgir tout dernièrement avec la proposition de Darcos d’autoriser les fouilles des élèves.
Quand on n’a qu’un marteau, tous les problèmes ressemblent à des clous. Et quand, en plus, on ne sait pas taper, les résultats sont décevants.
En France, il est tellement habituel d’appeler l’état à l’aide pour tout problème, petit et grand, que toute autre solution n’est même pas évoquée. Et qu’on parle de la criiiiise, de l’abstention, des incivilités, des calibrages des poireaux ou des prouts au méthane, l’état se dresse devant nous, omniscient, bienveillant et efficace. Par la force des habitudes, le gros organisme mou est devenu si volumineux qu’il occupe à présent tout notre champ de vision et qu’il est difficile de distinguer autre chose : les solutions de bon sens semblent à tout jamais cachées derrière l’amas énorme que les institutions et les mauvais usages ont formé.
Pour l’éducation, c’est pareil : hors de l’État, point de salut.
Le problème, au départ, et même s’il s’énonce vite, est assez ample : comment s’assurer que les récentes exactions qui ont eu lieu dans les établissements publics ne se reproduisent plus ? Comment doit-on procéder pour que certains collèges ou lycées de France et de Navarre ne soient plus le lieu d’affrontements de bandes rivales, pour éviter que des enseignants ne soient agressés ? Bref, comment faire en sorte qu’ils ne soient pas gangrenés par la violence ?
Pour les marteaux de droite, le clou doit être enfoncé en tapant par une série de petits coups vifs.
Darcos préconise donc une fouille des élèves à l’entrée des bâtiments ou lorsque cela s’avère nécessaire (sur un soupçon ? après enquête ?). On a un peu de mal à imaginer cela en pratique. D’une part, si l’élève a effectivement une arme, comment éviter que la fouille ne tourne au grabuge ? Si l’élève n’en a pas, on peut imaginer les suspicions générées par l’acte lui-même… Savoureux et terriblement pragmatique, tout ça. Je n’aurai pas cru, à vrai dire, que l’enseignement était, ces dernières années, devenu un sport de contact ou une discipline martiale.
Pour les marteaux de gauche, le clou doit être enfoncé en multipliant les marteaux.
Se plaçant en opposition du ministre – foutre crotte & saperlotte, que cela est surprenant – les syndicats des professionnels de la profession de professeur sont bien sûr contre cette idée barbare rétrograde fascisante et qui intente gravement à la présomption d’innocence, favorise les discriminations discriminantes et les vilains comportements armophobes racaillophobes fascistes. Et puis aussi, ils se demandent comment faire, pratiquement, pour mener les fouilles. Auront-ils droit au tazer ? Pourront-ils flanquer quelques coups de tonfa bien ajustés sur la tronche des élèves qui font plus de 10 fautes d’orthographe dans leurs salades de mots dictées ?
Bref, ça va discutailler sec pour d’un côté faire valoir qu’il faut absolument mettre en place des systèmes de surveillance (on retrouve ici le biais de droite qui consiste à troquer la liberté pour une grosse sécurité baveuse), et de l’autre côté mentionner que de toute façon, ce n’est pas avec les moyens nanométriques qu’on donne à l’Edulcoration Nationale qu’on va pouvoir aller bien loin.
Rîîndez-vous compte, M’sieur Darcos ! On a supprimé des postes comme jamais dans ce bas-monde et c’est suite à ça que les jeunes, désœuvrés, le cœur empli de tristesse et de vague à l’âme, se sont laissés séduire par la violence, les mœurs dissolues et ont acheté les derniers Heckler & Koch HK45 ACP histoire d’essayer quelques cartons dans le tableau noir de la prof d’Anglais.
Conclusion : il faut plus de moyens . Ce qui a le mérite d’être à la fois clair comme du cristal et original comme un rot après un coca trop vite bu.
Eh oui : nous avons donc deux solutions parfaitement étatiques d’un côté comme de l’autre, et toutes les deux emprunte du même pragmatisme qui leur permet d’être à l’abri de tout échec. Ainsi, la proposition initiale de fouille – dont on sent qu’elle a tout d’une pure passade communicante – demandera certainement des formations, des soutiens psychologiques, et un traitement de fond pour qu’elle soit mise en place dans les établissements concernés. On sent déjà un gouffre financier. Ça tombe bien : l’EdNat a les moyens.
Ah non, zut, j’oubliais : elle en manque. Toujours. Il y a de moins en moins d’élèves, de plus en plus de profs par élèves, et la masse d’argent cramée par la vénérable institution est tous les ans plus énorme … mais elle manque de moyens ! Il faudrait conserver ou agrandir l’effectif déjà pléthorique, ou, comme le dit joliment le langage fleuri de la FIDL, ce repaire puant de petits gauchistes aux ambitions politiques dévorantes, il faudrait plutôt « commencer par maintenir la présence d’adultes dans les établissements scolaires au lieu de continuer à supprimer massivement des postes dans l’éducation nationale »
…
Maintenir la présence d’adultes ? On pourrait déjà commencer par virer de la boucle décisionnelle les syndicats de moutards pré-pubères et autres fédérations de puceaux prétendument indépendants que les établissement doivent supporter actuellement, ce serait déjà un début.
Maintenant, éloignons-nous un peu du porridge institutionnel qu’on nous livre ici prédigéré. On peut alors se poser la question de savoir ce qu’il y a de si fondamentalement différent entre, mettons, les années 1970 et maintenant, qui fait qu’à l’époque, les problèmes de sécurité n’étaient pas aussi grave et qu’ils le sont à présent ? Et peut-être (supposition audacieuse) ce problème ainsi posé, trouverons-nous qu’il ne ressemble pas à un clou, et peut-être trouverons-nous une réponse qui ressemblera à autre chose qu’à un n-ième marteau ?
Si l’on met de côté que durant les années 70, la médiatisation tabloïdesque du 20H n’était qu’embryonnaire, force est cependant de constater qu’il y était plutôt rare d’y trouver des armes. Et pourtant, il n’y avait pas de portiques ni de fouilles et, déjà à l’époque, les couteaux étaient en vente libre. Pire : dans certains cours de bricolage (devenus par la suite, novlangue bondissante et IUFM effervescents obligent, Enseignement Manuel et Technique) on allait jusqu’à utiliser des … cutters ! Ne parlons pas des maths, avec leurs cercles tracés au compas, pointu. Et pourtant, le nombre de profs estropiés, piqués, lardés ou poinçonnés ne semblait pas émouvoir l’opinion publique de l’époque… En tout cas, pas au point d’envisager des fouilles au corps sur les élèves, par exemple.
Il y avait, cependant, à l’époque, une différence fondamentale : un professeur qui faisait une remarque sur un élève, voire qui le sanctionnait, n’était pas immédiatement confronté à ses parents courroucés, persuadés que leur rejeton était un petit génie que le carcan d’une éducation traditionnelle étouffait. Enfin, ça arrivait, mais c’était, à l’époque, un cas rare. Le cas le plus fréquent était celui de la double peine : si les parents apprenaient qu’un prof avait envoyé le rejeton en colle un mercredi, l’élève était bon pour une sanction familiale en plus (punition ou paire de mandales). En terme d’ordre et de respect, et si vous multipliez par des centaines de milliers de gamins, ça joue beaucoup.
Cette explication a le mérite de brosser le différentiel entre le passé et le présent, mais a le défaut de ne pouvoir être utilisée pour proposer une solution. On ne peut pas réclamer le retour aux mandales chez les parents, encore que des coups de pieds au cul se perdent actuellement par cargos entiers. Cependant, ceci donne une piste : la responsabilisation des élèves est du ressort des parents.
Or, actuellement, tout est fait pour que ces derniers soient court-circuités. L’EdNat, devenue une immense halte-garderie pour enfants de 3 à 18 ans, se charge à la fois de leur apprendre à pisser droit, se comporter en citoyens modèles, en collectivistes bon-teint, en écolos festifs et à ne pas discriminer dans la bonne humeur. Avec le résultat qu’on connaît.
En plus, la carte scolaire (qui n’existe plus mais existe encore un peu mais non mais si bref) permet une vraie mixité sociale (mais si mais si) et une bonne intégration des nouveaux arrivants (puisque je vous le dis). Bilan : c’est la foire à tous les étages. Laissez mijoter quelques années, disons deux générations, et à la fin on obtient un bac dont l’intérêt se dispute avec le papier rouleau Lotus triple épaisseur, des articles de presse bourrés de fautes, une pléthore de branleurs en Histoire de l’Art option Blocage, des cerveaux qui fuient le pays par dizaine de milliers tous les ans, des chômistes et des RMeurs par palettes entières, des politiques dont la culture économique ressemble à une vaste plaisanterie, et à la culture technique consternante.
Une idée, dès lors, pourrait consister à circonscrire le rôle de l’EdNat à sa mission initiale : instruire les lardons sur le savoir nécessaire pour se débrouiller dans la vie. Ni plus, ni moins, en revoyant systématiquement les parents à leurs responsabilités.
Une autre idée pourrait consister à retirer la notion d’obligation dans l’enseignement : n’y viendraient que les élèves motivés ou dont les parents sont motivés. Et que cette motivation se traduise par des faits mesurables, par une implication notable des parents dans l’éducation (politesse, respect, savoir-vivre), charge à l’institution de rester sur le terrain de l’instruction.
De belles âmes me diront : ouin ouin snif snif, les élèves dont les parents ne s’occupent pas risquent d’être rejetés de tous les établissements ! Et j’objecterai que les parents auront donc à supporter leurs enfants, ou les conséquences de les laisser à l’abandon. En général, les parents s’adaptent rapidement à la nouvelle donne.
Une autre solution pourrait être de laisser aux chefs d’établissement toute latitude pour organiser la sécurité au sein de leur établissement. Charge à eux de prendre les mesures adaptées à leur environnement social et culturel… Si l’on y ajoute le libre choix de l’établissement pour les parents à l’inscription, on voit se dessiner une solution au moins en partie libérale puisque laissant la liberté et la responsabilité au niveau des parents. Évidemment, dans le contexte actuel d’une administration scolaire lourdement centralisée et politisée, ceci tournerait rapidement à la foire d’empoigne où chaque syndicat s’empresserait de dénoncer les concurrences ainsi introduites, et, plus prosaïquement, pleureraient sur la perte partielle ou totale de contrôle sur les effectifs des établissements, par exemple ; n’oublions pas que le bien-être des élèves est sans intérêt pour les grosses machines collectivistes, dont tous les membres boudinés tendent essentiellement vers plus de pouvoir ou de privilèges.
Ne nous leurrons pas : toutes ces solutions ne seront jamais mises en place, ni même évoquées. D’une part parce que les syndicats et une majeure partie des enseignants s’y opposeraient en poussant des hauts-cris, et d’autre part parce que côté gouvernement, ce serait marquer la fin des dogmes socialistes d’une éducation de qualité pour tous, transformée depuis bien longtemps en même bouillasse pour tous dont les résultats, facilement identifiables dans les blocages de ces derniers mois, bousculeront un peu plus le niveau scolaire des petits Français dans les abysses des classements internationaux.
EdNat : vous êtes ici
Eh non. La solution n’est probablement pas plus dans une fouille systématique que dans de nouveaux moyens supplémentaires. Elle se trouve bien plus sûrement de l’autre côté des habitudes politiques, loin, si loin du cloaque collectiviste que, vu du bourbier, l’effort pour s’en extraire et aller y voir semble trop violent pour être fait.
Moyennant quoi, on s’enfonce.
Blub.
Blub.
Blub.
Excellente analyse cher H16
Note personnelle : les fouilles au corps ça pourrait créer des vocations de surveillant d’école dans les rangs des pédophiles :p
Bien sûr, quand les syndicats enseignants disent privilégier l’"éducatif" au "tout-sécuritaire", ils omettent de préciser que les agresseurs de profs ont justement été "éduqués" par l’Education nationale… Que si la société est violente, c’est aussi parce que l’école n’éduque plus depuis fort longtemps…
non c’est la faute au catipalisme neoliberal, on nouv viole on nous zassassine dans la rue, l’arjan tue!
Voici mon sentiment par rapport à la proposition de Mr Darcos:
La fouille des élèves n’est pas une bonne solution car c’est une mesure qui scénarise encore plus " le film" que se jouent inlassablement dans leurs têtes les élèves violents dont le modèle est le milieu du banditisme; le seul qui à leurs yeux est respectable.
Fouiller un élève mineur potentiellement dangereux en employant des moyens policiers, c’est aller dans son sens en lui donnant le statut qu’il revendique plus ou moins inconsciemment.
C’est lui donner une importance sociale inespérée
le raisonnement simpliste du mineur violent inculte est :
Scolairement je suis dépassé mais ça n’a pas d’importance car en étant violent, j’inspire de la crainte et je suis puissant dans la société.
Mon poids sur la société est réel puisque l’Etat doit se mobiliser à cause de moi et les médias en parlent.
Ces mesures vont donc à l’encontre de mesures visant à priver de carburant la violence et la délinquance juvénile
Oui. Pour ce commentaire, je suis d’accord avec vous. (Vous pouvez me citer.)
Cependant, n’hésitez pas à décrire ce que vous entendez par « mesures visant à priver de carburant la violence ». Pour le moment, j’en vois peu mises en place.
Le problème, c’est que nous sommes entrés dans l’ère post-moderne où le relativisme règne en maître, où l’on proclame la diversité en tant que valeur fondamentale et incontournable, où l’émancipation du carcan oppressif des valeurs traditionnelles (et fascistes bien évidemment) est de rigueur, où la transcendance est aux abonnés absents.
Ce programme progressiste est bien entendu défendu par la gauche, mais l’électoralisme aidant mon cher Maurice il est également suivi par ce qu’il est encore convenu d’appeler la droite bien que celle-ci s’en défende à coups de belles déclarations ronflantes non suivies d’actions. On l’a bien vu à la Courneuve par exemple où les zyvas attendent encore la karcherisation promise en se tenant les côtes de rire. On attend encore la remise en question du laïcisme à la française. On attend le retour de l’autorité autrement que dans des discours. On attend le retour à la sélection dans les cursus scolaires ainsi qu’une véritable mise en valeur des enseignements professionnels qui pour l’heure ressemblent plus à une poubelle qu’autre chose. On attend le retour des humanités. On attend…
@ Hararld
Vous n’avez pas honte? dire "On attend le retour à la sélection dans les cursus scolaires" … le pauvre maurice pourrait, en lisant ces lignes, se rendre compte qu’il est devenu communiste.
Franchement! un peu de retenue! il faut être plus tendre et laisser le temps aux ânes :p
"Fouiller un élève mineur potentiellement dangereux en employant des moyens policiers, c’est aller dans son sens en lui donnant le statut qu’il revendique plus ou moins inconsciemment."
Et arrêter et juger un agresseur, c’est aller dans son sens aussi, en lui donnant le statut qu’il revendique ? Vous passez à côté de la mission fondamentale de la justice: rétablir le droit dans les faits.
À partir du moment où vous sortez de cet objectif pour vous préoccuper du "film" qu’il pourrait (ou pas) y avoir dans la tête des jeunes crétins, à partir du moment où le paraître compte plus que le fond du problème, alors là, oui, vous faites définitivement le jeu des enfants à-peu-près-scolarisés pour qui la popularité et l’apparence sont les seuls critères importants au quotidien.
C’est Edouard Herriot, rad-soc bon teint, qui changea le nom du ministère de l’instruction publique en ministère de l’éducation nationale en 1932.
C’était pourtant un temps où la République était encore bonne fille et ne se mêlait pas des affaires privées des gens.
Passer de l’instruction à l’éducation était déjà symptomatique d’une volonté étatiste de dépouiller les parents de leur rôle fondamental.
Je suis globalement OK avec ton billet H16, mais j’ai une analyse un peu différente : ce débat est complètement bidon.
mondodingo.blogspot.com/2…
Disons que ce débat est très certainement surgonflé par les médias et l’assommante habitude française qui consiste à s’agiter pour prouver qu’on fait quelque chose, même si ne rien faire est parfois plus efficace… En l’occurrence, je crois que plus au retour de la responsabilité des parents qu’autre chose.
On fonctionne encore et toujours sur les même recettes attirantes mais purement théorique, notamment la notion de "libre choix de l’établissement" me fait bien rigoler. Mais c’est vrai que la grand administration centrale de l’EN n’a rien à foutre des ses élèves, ni d’ailleurs de ses employés.
Y’a pas à dire, les libéraux sont déconnectés de la réalité.
Et je pense que tu peux t’appuyer sur de nombreux exemples, notamment à l’étranger, où l’EdNat ne sévit pas et où, souvent, l’enseignement n’est ni obligatoire, ni gratuit, pour te permettre de juger tout ceci « purement théorique », c’est ça ? … Ah la la, ces collectivistes, toujours aussi déconnectés du monde réel.
Beld pourrais-tu developper s’il te plait?
merci
Une école non étatisé impliquerait que les pauvres, que vous semblez tant détesté, ne pourrait accéder à l’éducation car il y aurait des frais d’inscription monstre, pas à la portée de n’importe qui. Mais sa non, les gens comme vous devenus libéral jusque parce qu’il paye l’ISF, s’en foute royalement.
Vous voulez dire qu’avec des écoles privées, on aurait des gens qui écriraient sans faute d’orthographe, je suppose ? … Trêve d’aimables bêtises, je vous encourage à lire ce petit article. Ca parle des écoles privées et payantes dans les pays (très) pauvres et… c’est exactement le contraire de ce que vous fantasmez.
C’est d’ailleurs dit explicitement sur le site de l’Ednat :
"En 1932, le gouvernement d’Édouard Herriot décide de rebaptiser l’instruction publique "éducation nationale". L’expression date de la fin du 18e siècle, où elle était employée par les partisans de la prise en main par l’État des affaires d’enseignement. Elle était réapparue dans les années 1910-1920 sous la plume des adversaires de la division du système éducatif en filières distinctes. Anatole de Monzie est le premier ministre à porter cette nouvelle titulature. Il explique dès sa prise de fonction qu’elle est synonyme d’égalité scolaire et de développement de la gratuité et que, en somme, qui dit "éducation nationale" dit "tronc commun"."
http://www.education.gouv.fr/pid...
"Une école non étatisé impliquerait que les pauvres, que vous semblez tant détesté, ne pourrait accéder à l’éducation"
Et pourtant dans le monde réel, et particulièrement les pays pauvres, les écoles privées servent les pauvres bien mieux que les écoles publiques. Bref, avant de l’ouvrir, vérifiez un peu les faits…
On peut d’ailleurs varier les âneries sur le même thème: "Une agriculture non étatisée impliquerait que les pauvres ne pourraient accéder à l’alimentation de base", ou encore "un réseau téléphonique non étatisé impliquerait que les pauvres ne pourraient accéder au téléphone", etc.
"Une école non étatiséE impliquerait que les pauvres, que vous semblez tant détestER"
L’ecole publique a définitivement échoué a sa mission d’enseignement des participes passé et autres infinitifs.
Je suis decu, je m’attendais a un argument complexe et pertinent, la ou Beld nous fait du gloubiboulga, avec des fautes.
@Flak : comme d’hab. On encense le système public avec ses fautes d’orthographe, de grammaire, de logique, son absence d’arguments caractéristique d’une pensée bien courte… Bah.
…"Une école non étatisé impliquerait que les pauvres, que vous semblez tant détesté,"…
Cessez donc de prêter aux libéraux vos propres sentiments (et accessoirement, faites des progrès en orthographe).
> Une école non étatisé impliquerait que les pauvres, que vous semblez tant détesté,
On pourrait vous repondre que rien n’empeche les pauvres de devenir riches, mais en y reflechissant bien on se dit que, justement, en France, presque tout empeche les pauvres de devenir riches.
Vous etes un socialiste : vous partez du principe que les pauvres sont condamnes a le rester toute leur vie, et qu’il faut tout faire pour les nourrir, loger, etc.
Figurez-vous qu’avant d’etre des "pauvres", les gens sont des individus, adultes, que l’on voudrait libres et responsables.
Au lieu de nourrir quelqu’un a la petite cuillere, detachez-lui donc les mains qu’il a attachees dans le dos. J’ai tendance a penser que c’est un moyen plus efficace de lui rendre sa dignite.
> ne pourrait accéder à l’éducation car il y aurait des frais d’inscription monstre, pas à la portée de n’importe qui.
Mais bien sur ! Si on laisse le marche s’occuper de la nourriture, les paquets de biscuits deviendront tous monstrueusement chers.
En realite, c’est comme pour tout le reste : il y a des ecoles privees plus ou moins cheres, de plus ou moins bonne qualite.
Mais je comprend votre inquietude : briser le monopole de l’education nationale, c’est prendre le risque de perdre l’extraordinaire qualite de l’enseignement produit par un tel systeme…
Et n’oubliez pas qu’en rendant aux gens la liberte de choix, on leur rend egalement les impots qui servent a alimenter le monopole. Ce qui fait un petit paquet de milliards, rien que pour l’education nationale…
Merci Hoho. Excellents arguments.
Salut, nouveau sur le blog. Avant toute chose: felicitations a h16 pour la qualite de votre argumentation
@Hoho: tout a fait d’accord
@Beld: pas bien compris pourquoi vous utilisez le lien vers les ecoles privees en Inde. L’article est une observation empirique qui va justement dans le sens d’une propagation des ecoles privees, y compris pour les pauvres, en montrant qu’elle offre un systeme de qualite tout en etant rentable pour les createurs, ce qui encourage l’investissement et la multiplication desdites ecoles. L’article precise egalement que l’on constate souvent un soutien financier des eleves motives/ a potentiel car le succes des eleves est un element publicitaire qui contribue au rayonnement des ecoles et donc a l’augmentation du profit
Personnellement j’ai choisi l’ecole de mon fils (ecole privee sous contrat) et nous en sommes tous les deux tres contents (moi ET lui). L’ecole a du accepter notre dossier (donc selection, donc avoir une place n’est pas un droit acquis mais une recompense) et qui dit recompense dit etre contents et faire des efforts (les parents) pour la meriter et la garder
Je ne suis ni ultraliberal ni communiste, il faut de la moderation dans les deux sens, la reponse est dans l’equilibre