[Redite] Expérience de pensée

Billet paru initialement le 03.05.2007

Puisque la campagne présidentielle débute sur les chapeaux de roue avec un nombre grandissant de candidats tous aussi colorés et farfelus les uns que les autres, il est plus que temps de proposer ici l’une ou l’autre idée qui, si elle venait à trouver sa place dans un programme, permettrait d’en relever singulièrement le niveau (on part de bas, il est vrai). Pour ce dimanche, je vous propose de revenir sur un billet paru il y a quelques années et dont l’idée de base reste tout à fait applicable et dont les effets bénéfiques se feraient instantanément ressentir en France.

Rassurez-vous, cette idée ne sera ni mise en pratique ni même envisagée. Nous sommes en Socialie. Bon dimanche.


Ce dimanche, ce fut pâtisserie : pas de crêpes au sucre, mais une bonne tarte aux pommes. Et, en découpant mes fruits, alors que la radio ouvrait toute grande les vannes aux pleurnichements inarticulés des collectivistes dans l’émission de Michel Fields, et tout en faisant attention de ne pas m’entailler le doigt, parcouru que j’étais des spasmes zygomatiques en entendant leurs couinements, je me posais des questions. En tant que libéral capitaliste à tendance « sans remords », je me suis laissé glisser vers des rêveries à la « Et si ? »…Et si ? Et si, du jour au lendemain, on supprimait sauvagement toutes les taxes sur, mettons, l’essence ?

Il s’agit d’un exercice de pensée, rien d’autre, et ne se prétend scientifique d’aucune manière. Pourquoi l’essence, d’abord ? J’aurai pu choisir un autre bien, un service, ou mener le même exercice pour les impôts, par exemple. Mais l’essence dispose de plusieurs caractéristiques intéressantes :

  • c’est un bien que tout le monde achète, des classes les plus pauvres aux classes les plus riches, que ce soit pour son vieux solex que pour son hélicoptère privé, on a tous, un jour, acheté de l’essence.
  • c’est un bien qui est l’un des plus taxé dans notre pays. En pratique, près de 75% du prix payé à la pompe représente des taxes. Pour donner un ordre de grandeur, et comme on parle toujours d’un taux de taxe (TVA à 19.6% par exemple) sur le prix hors taxe, le taux de taxe sur l’essence est donc de 300% environ.
  • c’est un bien qui est disponible facilement : on peut s’en procurer quasiment n’importe où en France, et quasiment n’importe quand.
  • c’est un produit régulièrement sur la sellette pour des raisons géopolitiques, environnementales et de santé publique…

Concrètement, disons que dès aujourd’hui, pouf ! comme ça, le prix à la pompe soit donc affiché et payé hors taxes : le litron de gasoil (normalement autour de 1€) passe donc à 25 centimes.

Du côté des sales capitalistes producteurs

Etudions tout d’abord l’impact sur les distributeurs et les producteurs de pétrole : ceux-ci ayant une marge opérationnelle d’environ 1 à 2 centimes par litre, on peut supposer qu’ils voudront augmenter leur marge de façon importante compte tenu de l’important volant de manoeuvre dégagé par cette disparition de la taxe.

Deux cas se présentent suivant que les industriels, capitalistes et très gourmands dans l’âme, restent raisonnables ou pas.

Si les industriels ne sont pas raisonnables et augmentent leurs tarifs de façon importante, la baisse constatée à la pompe est plus faible que prévue. Déception des consommateurs. Cependant, au lieu de générer 75 centimes de taxes par litre, les consommateurs produisent donc 76 centimes de bénéfices pour des sociétés qui se chargeront donc d’enrichir les millions d’actionnaires qu’elles représentent (et donc une partie de ces consommateurs). Le profit généré sera placé et produira là encore de la richesse.

En outre, pour justifier leurs tarifs devenus exorbitants, les compagnies pétrolières, n’ayant plus l’excuse des taxes étatiques, se livreront concurrence pour augmenter leur nombre de clients ; chacune aura en effet bien du mal à expliquer comment leurs profits ont été multipliés par un facteur 10 ou 20 et s’attirer les bonnes grâces des consommateurs et de leurs associations toujours rapides à leur cogner dessus.

Concurrence oblige, les tarifs vont baisser de façon systématique. Pas parce que je le dis, mais parce que c’est toujours comme cela que ça se passe dès qu’un marché se libéralise massivement. Les tarifs télécoms (ADSL notamment) sont là pour donner une piste sérieuse de réflexion.

L’autre cas est encore plus rapide : si les industriels sont raisonnables, ils n’augmentent pas (ou peu) leurs prix. La concurrence étant ce qu’elle est, ces prix seront donc maintenus dans des rapports eux-mêmes raisonnables, fonction des coûts de production et des marges du secteur.

Du côté des sales capitalistes consommateurs

Du côté des consommateurs, le gain sera, à plus ou moins courte échéance, appréciable : faire quatre pleins pour le prix d’un, c’est une aubaine. Dans le cas moyen, une voiture roulant autour de 13.000 km par an, cela fait dans les 800 litres de carburant, ce qui se traduisait par un coût de 800 euros avant la baisse, et 200 euros ensuite. Il va de soi que les 600 euros restants seront soit thésaurisés, soit remis dans le circuit par consommation.

Dans ce cas, d’ailleurs, qui bénéficie le plus de la baisse du coût ? Ce sont évidemment les bas salaires, qui dégagent ainsi un nouveau volant de trésorerie pour rembourser leurs emprunts, payer de nouveaux équipements, placer dans le circuit financier, etc…

On ne peut qu’être étonné, dès lors, de constater que les habituels valeureux chevaliers défenseurs des pauvres et des miséreux, les socialistes par exemple, n’aient pas déjà présenté une telle idée. On se demande bien pourquoi.

En outre, le litre d’essence descendant brutalement, cela induit des effets gigantesques sur les prix de consommations d’autres biens pour lesquels l’énergie joue un rôle important : dans le transport, dans l’alimentaire (chaîne du froid, par exemple), etc…

Plus fort encore, il arrive bien souvent qu’une personne choisisse de rester au chômage pour des raisons purement énergétiques : le gain obtenu en passant des allocations et des subventions étatiques vers un salaire de travailleur est englouti (en tout ou partie) dans les frais de déplacement (principalement, l’essence). La suppression des taxes rendraient de fait biens des calculs faux et permettraient ainsi à de nombreux chômeurs de retrouver le chemin de l’emploi.

Qui perd ?

En première analyse, on notera évidemment que le principal perdant, dans cette histoire, sera l’État : la disparition des taxes sur l’essence représente un trou de 25 milliards d’euros, peu ou prou.

Cela veut donc dire que l’État ne dispose plus de ces milliards pour aller entretenir des régimes totalitaires aux mains pleines de sang et de pétrole ; bien souvent (pour ne pas dire toujours), la découverte de pétrole dans un pays aura déclenché une suite de catastrophes plus ou moins graves pour les populations, et il n’est pas rare qu’au final, la richesse pétrolière d’un pays se traduise par une oppression et le malheur de ses habitants, malheur qui n’est pas sans rapport avec les énormes leviers financiers massivement étatiques concernés depuis l’extraction jusqu’à la vente de l’or noir (petit rappel : la plupart des gisements appartiennent à des firmes étatiques ou dans lesquelles les états ont au moins une minorité de blocage).

Ceci veut aussi dire que 25 milliards d’euros ne sont pas détournés dans la structure bureaucratique de l’État, et restent donc dans les poches des consommateurs qui peuvent les dépenser comme bon leur semble.

L’État ne perd d’ailleurs pas 100% de ces 25 milliards : en fait, la partie qui sera remise directement dans le circuit par des achats de biens et de services générera des taxes, dont de la TVA notamment. Dans un pays qui fait régulièrement tout pour relancer la croissance par la stimulation de la consommation, voilà qui devrait donner à réfléchir.

Mais en plus, ce « non détournement » peut aboutir (et aboutira) à créer des emplois, ce qui se traduit aussi par une diminution des dépenses correspondantes à l’entretien des chômeurs qui quitteront l’assistance étatique en retrouvant un travail. Le « retour sur investissement » est difficile à chiffrer, mais il est absolument certain qu’il n’est ni neutre, ni faible tant la somme, réinjectée directement dans l’économie, peut faire basculer bien des indicateurs.

Si le gouvernement ne présentait pas systématiquement un budget déficitaire de plus de 40 milliards d’euros, la suppression pure et simple des taxes sur l’essence constituerait en fait, même via la création d’un déficit, une excellente expérience : au pire, cela reviendrait nettement moins cher que les déficits actuels, et au mieux, cela finirait même (de façon presque paradoxale) par créer de la richesse.

Le plus intéressant, dans la question initiale, c’est qu’elle peut être finalement étendue à toutes les taxes. Et le raisonnement peut lui aussi être étendu facilement.

Quoiqu’il en soit, la tarte aux pommes est excellente. Et j’espère que votre weekend sera aussi goutu que le mien !

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Commentaires63

  1. Le Gnôme

    Malheureux, si vous donnez du pouvoir d’achat au consommateur, il va se ruer sur les produits chinois ou teuton aggravant ainsi le déséquilibre de notre balance commerciale vu que nous ne produisons plus grand chose.

    Pour éviter ce drame à notre pauvre balance, il convient d’augmenter massivement les taxes jusqu’au moment ou celle-ci sera équilibrée.

    1. Theo31

      La balance commerciale est juste un artifice comptable destiné à émouvoir les constructivistes socialistes. Ce sont les habitants d’un territoire qui échangent, pas les États. Je n’ai aucun déficit avec mon boulanger qui ne m’achète rien.

      1. sam player

        Je l’attendais un peu celle là suite au commentaire de Le Gnôme.
        Tu te poseras quand même la question des réserves de devises : un pays qui échange avec un déséquilibre a généralement ce type de problème : cf l’Algérie en ce moment.

          1. sam player

            Ton exemple risque juste d’être apprécié par celui qui ne réfléchit pas trop, c’est d’ailleurs son but.

            Il n’y a pas déséquilibre des échanges avec ton boulanger, tu ne les vois juste pas : ton boulanger fait travailler le producteur de farine du coin dont le dirigeant s’est fait construire une maison par un promoteur qui vient d’installer chez lui une nouvelle piscine que tu lui as fourni.

            Même si tous ces acteurs épargnent au lieu d’investir leur épargne est en monnaie nationale et servira aux investissements d’autre dans la même monnaie nationale. S’il n’y a pas d’investissements l’économie sera en panne mais théoriquement le loyer de l’argent baissera et relancera les investissements qui deviendront plus profitables (théorie non interventionniste de la banque centrale)

            Lorsqu’il y a un déséquilibre des échanges au niveau international ça affecte la valeur de la monnaie tout simplement puisqu’il faut acheter des devises étrangères avec de la monnaie nationale.

            L’offre de monnaie nationale devenant supérieure (sans pour autant qu’il y ait impression), ça fait baisser la monnaie nationale tout simplement.

            Si le mark pétait les plafonds c’est justement parce que la banque allemande rentrait plus de dollars que ce qu’elle sortait de marks et qu’elle avait besoin de marks pour payer les salariés travaillant pour l’exportation : sa demande en mark était supérieure.

            1. Tribuliste

              Rapport au coût de l’argent : un Etat qui comptabilise 25 milliards d’entrées en moins (sans prendre en compte le boost possible des entrées tva) ne risque-t-il pas de rencontrer des difficultés à financer sa dette? Comme se retrouver face à des taux majorés?
              La France gérée par les fifres actuels ne saurait s’en défaire non?

              1. sam player

                Oui, normalement le taux d’intérêt de la dette évolue avec la notion de risque et c’est pourquoi des pays comme l’Argentine se sont retrouvés à ne plus pouvoir en émettre et à faire défaut.

                Dans le cas d’une monnaie commune comme l’euro le taux d’intérêt est d’ailleurs le seul paramètre qu’il reste pour que chacun maîtrise sa dette et il était normal que la Grèce paie des taux de plus de 30% : ça aurait dû l’amener à prendre des décisions pour redresser ses finances.

                Malheureusement en rachetant les dettes sur le marché secondaire et en créant le FESF (Fonds européen de stabilité financière) l’UE a caché la poussière sous le tapis et n’a résolu en rien le problème grec qui est toujours d’actualité.

                Un défaut de la Grèce n’aurait en aucun cas remis en cause l’euro mais ça aurait assaini la situation pour l’avenir et posé une ligne rouge.

                  1. sam player

                    @RPS : vu que le marché de la dette est liquide (c-a-d que les dettes se vendent et s’achètent facilement sur le marché) il s’établit un taux d’intérêt réel au jour le jour qui ne modifie pas pour l’emprunteur le taux auquel il a émis sa dette mais informe sur la nouvelle dette qu’il va émettre ce jour.

                    Exemple très très simplifié sans inflation :

                    – lundi l’état émet 100€ de dette qu’il trouve à placer à 2%. Cela signifie qu’il s’engage à rembourser 102€ dans un an.
                    Ces titres vont s’échanger entre 100 et 102€ sur le marché.

                    – le mardi les titres s’échangent à 101€, ce qui veut dire que le marché à ramené le taux à 1% (aux décimales près) et théoriquement la **nouvelle** dette sera émise à ce taux

                    – le mercredi on découvre un risque et le marché échange les titres de dette (ceux du lundi) à 91€. Le taux de la dette vient de s’établir à 10% ((aux décimales près) et les nouveaux emprunts trouveront preneurs à ce taux : c’est logique car 2 choses en tout point identiques ne peuvent pas être à 2 prix différents sur le marché.

                    Comme tu vois ça ne change pas ce que va rembourser l’emprunteur mais vu que la dette est roulée d’échéance en échéance (on émet de la dette pour rembourser la dette) ça affecte la dette future.

                    Pour info la durée moyenne d’échéance de la dette est de 6-7 ans et c’est pour cela qu’une hausse des taux n’impacte pas toute la dette mais uniquement celle qui va être roulée dans l’année : environ 200-250 Mds par an

                    1. René-Pierre Samary

                      Merci sam.
                      Quelques questions du fond de la classe, près du calorifère.
                      « Ces titres vont s’échanger entre 100 et 102€ sur le marché. »
                      – Pourquoi entre 100 et 102 ? Les fluctuations du marché ? Alors, pourquoi pas une fourchette plus large ?
                      « théoriquement la **nouvelle** dette sera émise à ce taux »
                      – « une » nouvelle dette, plutôt que « la », j’imagine.
                      Version simplifiée ! Avec l’inflation, ça serait plus compliqué !
                      En bref, l’inflation de l’emprunteur ? Avec quel genre d’effet pour l’emprunteur ?
                      « environ 200-250 Mds par an »
                      Pour la France ?

                    2. sam player

                      1. Oui c’est pour ça que j’ai mis entre 100 et 102 ‘le premier jour’ puisque c’est à conditions de risque et de marché inchangé et chacun apprécie un peu différemment le risque.
                      Mais le jour même le cours ne va pas descendre en-dessous de la valeur nominale (le pair).

                      En fait ça se passe comme ça : l’état ouvre chaque semaine une enchère et les investisseurs proposent leurs montants offerts et leur taux et ça les engage.
                      >> Par exemple A propose 100€ à 1%, B propose 200€ à 1.5%, C propose 500€ à 3%.

                      >>Vu les conditions de marché l’état n’emprunte que 400€ et donc les 100 de A, les 200 de B et juste 100 de C. Le taux moyen s’établit à (1%*100/400)+(2%*200/400)+(3%*100/400)=2%

                      >> En fait les écarts de taux ne sont pas si grands, ça se joue au centième de pourcent et normalement le taux est équivalent au taux auquel des emprunts existants s’échangent sur le marché : personne ne va investir 100 dans un taux à 2% si les échanges sur le marché se font au taux de 3%.

                      2. Oui j’ai écrit « la nouvelle dette en supposant pour l’exemple que l’état émet de la dette sur les marché tous les jours (en vrai c’est presque toutes les semaines entre 4 et 10 milliards).
                      C’était pour dire que d’une semaine à l’autre la dette émise (ie la dette nouvelle) prend en référence le marché de la dette ancienne.

                      3. Avec l’inflation oui, pour un exemple ce serait plus compliqué car la rémunération c’est le coût du risque + le coût de l’inflation. C’est pour cela aussi que j’ai pris des jours qui se suivent car une dette de 100€ émise à 2% a mécaniquement une valeur résiduelle de 101€ au bout de 6 mois à conditions de marché équivalentes (celui qui a possédé la dette pendant 6 mois touche ainsi 101-100=1€ et le suivant s’il la garde les 6 mois restant touchera 102-101=1€ aussi ).
                      Il faudrait alors aussi tenir compte de l’inflation qui est un paramètre non connu quand on investit et qui réduit mécaniquement le rendement.

                      4. Oui, 200-250Mds rien que pour la france : ça comprend 3/4 d’anciennes dettes à rembourser et 1/4 de nouveau déficit à financer.

                      Je viens d’aller voir sur France Trésor :
                      Total outstanding: 1,648,813,372,112
                      Average maturity: 7 years and 215 days

                      Ce qui nous fait un montant moyen annuel rien que pour rembourser de : 217,262,411,848 (217 milliards) auxquels il faut rajouter le déficit du budget de chaque année (de 50 à 80Mds)

                      Attention ce n’est que la dette de l’état : il faudrait rajouter les administrations publiques, ce qui donne en tout 2,200 milliards en tout.

                      Voilà le lien, tu peux voir les encours, la maturité, les résultats des enchères dans les différents onglets.

                      aft.gouv.fr/rubriques/encours-de-la-dette-negociable-de-l-etat_159.html

                    3. sam player

                      La dernière enchère du 2 mars est ici :
                      aft.gouv.fr/rubriques/latest-auctions_101.html

                      7Mds servis (2026, 2036,2066) : FH allonge la maturité depuis qu’il est arrivé (on était presque à 6 ans en 2012) alors que les taux bas devraient pousser à la réduire… mais ça dépend si on veut économiser (tapez 1)… ou pouvoir dépenser plus (tapez 2)

                1. albundy17

                  « ça aurait dû l’amener à prendre des décisions pour redresser ses finances »

                  sans doutes, maintenant que le seul pognon que UE et FMI accorde en crédit ne passe même plus par le pays pour rembourser quelques échéances de crédit en attendant les suivantes… Le dernier gvt élu a fait bien fort, en avance sur le notre, sans vaseline, et avec le gravier. Sans doute un peu de com, m’enfin.

                  Un pote qui a quelques sociétés sur niort me disait, bien fait pour leurs gueules, z’avezka arrêter de frauder. umphhhffff

                  Les grecs, de nouveau guide mondial? :mrgreen:

      2. sam player

        « Je n’ai aucun déficit avec mon boulanger qui ne m’achète rien. »

        Il ne faudrait pas remonter très loin pour trouver même localement le lien économique inverse entre ton boulanger et toi (pour peu que tu produises quelque chose bien sûr).

  2. kekoresin

    La France est loin d’être seule dans la course aux taxes sur carburant. L’idée est intéressante mais comme il s’agit de créer de la richesse, elle est rangée avec les autres bonne idées qui pourrait laisser croire que les individus peuvent se prendre en mains sans déclencher l’apocalypse.

    L’état met tout en œuvre pour freiner la prospérité. Le coût du travail, le montant et l’incroyable diversité de taxes, la bureaucratie galopante, la suspicion maladive envers les entrepreneurs, l’idée selon laquelle le travail est nocif… Bref, les socialistes de gauche, de droite ou d’extrêmes enculent tout le monde, entretenant une relation dominant/dominés avec 65 millions de victimes qui adorent se faire péter le cul. Alors oui, les principaux clients de préparation H se trouvent être les pauvres mais putain ils aiment ça! Les classes moyennes pleurnichent, le regard effaré du lapin d’asphalte quand viennent les élections. Les riches ont quittés l’épave France truffée d’amiante, de fonctionnaires, d’élus entre autres produits toxiques. Les très riches s’en branlent, où qu’ils soient l’herbe est verte.

    Pour finir, jamais les taxes sur les carburants ne disparaîtront ou même ne baisseront. Comme les autres taxes d’ailleurs, toujours au mieux renommée pour augmenter (ex: taxe pro remplacée par le CFE en moyenne bien plus salée). Mais bon, on peut toujours rêver tant que c’est gratos.

  3. Aristarkke

    300% de taxes dont la justification d’ une partie d’entre elles est de servir à l’ entretien des voiries d’ accès »gratuit ».
    Il y a de quoi voir rouge d’ entendre les pleureuses soces se lamenter que sans écotaxe, yaplumoyen d’ entretenir les routes qu’ elles demeurent à l’ abandon et qu’elles vont obtenir le label envié de piste de brousse sauf que…
    Je suppose que cela ne s’arrêtera que lorsque les tripes de la moitié d’ entre eux serviront à pendre aux lanternes des rues, l’ autre moitié…

    1. albundy17

      Amusant que tu évoques l’entretien des routes, la Cdc vient d’émettre un billet sur la déplorable accélération du nombre de fissures, nid de poules et affaissement de notre réseau routier (y compris pour les parties privatisées, du reste)

    2. MadeInCH

      Question honnête:
      A) Combien coûte l’entretien des routes « gratuites » en France?
      B) Combien rapportent les taxes sur l’essence?
      Si B) > A) then blâme (BLAM).

      1. René-Pierre Samary

        Depuis les lois de décentralisation, l’entretien du réseau secondaire (départementales et nationales déclassées) est confié aux bons soins des conseils généraux (départements). Difficile de savoir combien les départements consacrent à cette mission. Le résultat, en tous cas, est frappant. Moi qui aime rouler, depuis cinquante ans, sur les chemins de traverse, je constate la dégradation du réseau, à tous points de vue.
        Bientôt, en sachant l’état des finances des départements, on pourra organiser le Paris-Dakar dans l’hexagone. Couleur locale incluse.

      2. Aristarkke

        Il y avait eu une discussion ici, il y a quelques mois, peut-être un an : j’ai mémoire d’ un rapport > 8 Mds € pour les taxes de carburant mais une dépense attribuable à l’ entretien des routes de seulement 3Mds €. Et il y a d’ énormes disparités entre les départements… Quant aux voiries des communes, cela devient de plus en plus l’ horreur. A Corbeil Essonnes, le manque d’entretien est de plus en plus flagrant puisque certaines voies pourtant extrêmement fréquentées en raison de la topographie particulière (vallonnements, multiples bras de l’ Essonne, voies ferrées dédoublées) qui oblige d’ emprunter un faible nombre de points de communication entre les diverses zones, ne sont plus que des amoncèlements de rustines, y compris sur de précédentes rustines. La commune vient (>1mois) de faire refaire une petite rue de 150m de long, pourtant névralgique, avec des bouts de chandelles budgétaires: une épaisse couche de tar a été installée sur la précédente chaussée à peine retravaillée puisque la couche neuve est déjà en train de se bosseler en décalquant les accidents de surface précédents… et cette rue est interdite aux plus de 3,5 T…
        Donc cela ne va pas durer et les poules vont bientôt pouvoir s’y reloger…
        Seul avantage pour le moment, le ralentisseur qui la garnit a pratiquement été gommé et la hauteur des bordures de trottoir a été divisée par deux…

        Si on veut du beau bitume, il faut aller à Les Tarterêts où il est refait très régulièrement… (les voitures ou poubelles incendiées sont nocives pour lui)…

  4. douar

    Un petit bémol sur cette baisse spécifiquement sur les carburants: en Algérie par exemple, le carburant ne coûte pas grand chose (il est même subventionné): et bien, au final, les coûts de logistique sont pourtant élevés, les transporteurs ne se sentant pas dans l’obligation d’optimiser les coûts.
    D’accord, c’est l’Algérie, pas franchement un modèle d’économie libérale.

    1. albundy17

      Je me posais en effet la question, mais en mettant en // le cas des us ou les carburants sont pratiquement gratuit par rapport à l’europe

    2. sam player

      C’est assez logique : quand on doit faire des économies on se concentre sur ce qui est supérieur au coût d’utilité et non sur ce qui est inférieur.

      C’est parce que le prix de l’eau a augmenté qu’on s’est mis à mettre des compteurs divisionnaires dans les immeubles.

      Si le prix du carburant est élevé on se concentre sur la consommation du véhicule, sinon sur son prix d’achat.

      Si le salarié est plus cher à l’heure que le carburant on préférera prendre l’autoroute.

      En Malaisie, du temps où j’y étais les carburants étaient subventionnés et les taxis refusaient des courses et préféraient tourner 1/2 heure dans le quartier pour trouver un client plus productif : on pourrait voir ça comme un gâchis de carburant mais en fait c’est de l’optimisation.

  5. René-Pierre Samary

    Je m’amuse à imaginer un roi, autrefois, décidant de taxer à 300% le fourrage, la levée de fourches… Mais là, rien. Anesthésié, le peuple automobile. On l’a judicieusement traité d’assassin, ce qui lui ferme le bec.

  6. MCA

    …. »se livreront concurrence pour augmenter leur nombre de clients »….

    La tarte (à la crème) de la concurrence entre acteurs majeurs d’un secteur…

    Les compagnies pétrolières ont bien plus à gagner à s’entendre et se partager la tarte (aux pommes dans ce billet) plutôt qu’à se concurrencer.

    Si besoin je pourrais citer un exemple vécu concernant la métallurgie qui corrobore cette affirmation.

    1. sam player

      Il y a entente entre les acteurs d’un marché lorsque celui-ci est faussé entre autres par le droit d’entrée (réglementation) ou les barrières douanières qui ne permettent pas les importations et protègent les locaux (liste non limitative).

      Cf l’entente entre les opérateurs télécoms qui a volé en éclat avec l’arrivée de Free et le prix qui a baissé de 50%.

      Pour les importations l’ADP pourrait en parler.

  7. Jean Michel

    Vous n’avez pas encore trop à vous plaindre.
    En Belgique, les prix des carburants sont plus élevés qu’en France. Et le Luxembourg, où les prix sont les plus bas, la différence est faible. Il n’y a que les frontaliers qui ont intérêt à s’y rendre.
    En Belgique, l’Etat prélève environ 66 % du prix à la pompe (accises + contribution à l’énergie et TVA de 21 % sur le prix HT, donc y compris sur les accises et contribution).

    Je me souviens qu’au début des années 70, l’essence était plus chère qu’en France.

    Bref, tous les Etats nous font les poches

    1. Aristarkke

      Les prix des carburants belges sont peut-être plus élevés en moyenne dans ce pays qu’ en Grance mais le site Zagaz.com qui donne notamment les prix pratiqués dans les stations frontalières montre que là, ils sont concurrentiels au niveau de 3 à 5 % en moins…
      Et pareil mais en mieux dans les années 70 (fin) où étudiant, j’allais faire le plein de ma Cox (avec deux jerrycans en +, hi hi) à la frontière à Baisieux, ce qui permettait de « gratter » 40 à 50 F de l’ époque à chaque voyage de 30/35 kms AR (le pouvoir d’achat du F de l’ époque était beaucoup plus élevé que maintenant, ce qui fausse l’ idée induite de l’ apparente modestie de l’ épargne réalisée…

  8. Tribuliste

    L’approche est alléchante car elle touche l’ensemble du marché ainsi que son « régulateur ». Toute taxe est un frein aux échanges, un peu comme un péage autoroutier.
    Libérer le prix de l’essence aurait du positif car comme vous le précisez le juste prix finirait par être atteint et permettrait de fluidifier les transactions et booster de nombreux secteurs donc générer de l’emploi.
    Le point le plus critique concerne le pouvoir d’achat. Les consommateurs modernes n’ont plus le sens de la mesure, les masses se tourneraient forcément vers des dépenses inutiles (il suffit de voir combien les faibles revenus dépensent chaque mois pour les télécoms, technologies, vestimentaire… chichon? ) et dans l’ensemble le tissu éco local ne sortirait pas grand gagnant.
    Dans un pays tourné vers le loisir (le trampoline dans le jardin est le must avant le quad) inutile d’envisager une relance par les biens de consommation courants.

    1. sam player

      « les masses se tourneraient forcément vers des dépenses inutiles.

      Inutiles pour toi, mais utiles pour eux.
      Une haute autorité de l’utilité ? faites valider vos dépenses par votre tuteur !

      Z’avez pas honte de prendre des vacances au ski pendant que des gens meurent de faim ?

      Voilà ce à quoi on en arriverait avec votre utilité.

      1. Tribuliste

        C’est pas bien de balayer d’un revers de main les exemples qui illustrent mon propos, pas bien ; j’ai précisé des secteurs de consommation où la nécessité immédiate est discutable. Se faire plaisir est un des fondements de la consommation moderne, aller au ski en fait partie même si je suis le premier à condamner la prolifération des canons à neige 😉
        Le concept d’utilité relève du jugement personnel de chaque consommateur : pensez-vous qu’en l’état actuel de notre société ce soit la pondération qui l’emporte? Un ménage aux faibles revenus est souvent mieux équipé en smatphones et télévisons qu’un ménage moyen. ( je ne parle pas des « cadeaux » de la caf )
        D’ailleurs l’exemple de notre ami fillon et ses costumes indique clairement que l’Intelligentzia de ce pays a un concept bien arrêté de l’utilité.

        1. sam player

          Certes mais si ça se vend c’est que ça s’achète et les problèmes que vous soulevez ont une autre origine : si je ne nourris pas mes enfants l’état s’en chargera : c’est de la déresponsabilisation.
          Le smartphone ou le trampoline ou l’écran plat 50″ regagneraient-ils en utilité si on les fabriquait en france ?

          Cette remarque concernant l’utilité je l’entends de plus en plus souvent au sujet par exemple des émissions de télé que certains considèrent comme débiles : je suis un peu comme HB et après 12h de boulot il m’arrive aussi de regarder des émissions débiles, mais même si, doit-on supprimer l’offre si elle n’est pas structurante pour l’intellect de nos concitoyens ?

          Un épicier devrait-il au nom de l’utilité ne vendre que ce que lui considère utile ?

          A l’estime 30% de mes dépenses sont indispensables, le reste est utile ou futile c’est selon.

          1. Tribuliste

            « si ça se vend c’est que ça s’achète » : philosophiquement cette simple phrase ouvre bien des sujets à débats!
            Je réagis en fonction de ce qui se trouve autour de moi, il est évident que le côté compulsif d’un achat prend bien souvent le pas sur le coté logique. Offrir des pompes à 100€ à une gamine de 14 ans quand la mère est au smic me fait tiquer. Notre cher concept d’utilité est à dimension variable : jusqu’à quel point le marché va-t-il m’offrir le choix de m’appauvrir? La nuance est ténue, seulement combien de familles ont des fins de mois rendus difficiles par des choix de consommation peu adaptés à leurs besoins/moyens?
            Rentrer du taf crevé et s’octroyer un moment de détente n’a rien de critiquable, un moment d’abrutissement est salvateur et il est préférable de regarder une émission idiote que boire un bon whisky…quoiqu’on peut faire les deux…
            Mais est-ce que ces programmes sont légitimes? Vous êtes adulte et savez prendre du recul. Quand je vois des gamins bader les chtis ou les marseillais je me rappelle avoir fait de même avec les duke ou autres x-or ^^. La différence est qu’il s’agissait de fictions, aujourd’hui ces émissions peu relevées se vendent comme des reality show : ces crétins congénitaux jouant des rôles ineptes nourrissent nos gamins de comportements peu reluisants.
            Utile la crétinisation de masse? Oui, mais pas pour nous 😉

            1. albundy17

              Acheter des pompes à 100 euros pour un smicard, c’est faire preuve d’intelligence, pasque les graules à 40, qui defoncent le dos et percent en 2 mois, là est la connerie.

            2. René-Pierre Samary

              « Rentrer du taf crevé et s’octroyer un moment de détente n’a rien de critiquable »…
              Non, je suppose que cela n’a rien de critiquable, mais je trouve surprenant que des personnes comme vous, sam ou HB puissent se détendre en regardant des émissions débiles (sans préciser le niveau de « débilité »). Si par hasard il se trouve que ce genre d’émission soit mis sous mes yeux, je regarde vite ailleurs, exaspéré par la perte de temps consacrée à des niaiseries. Prendre un roman relu dix fois, donc ne demandant pas d’effort, ouvert au hasard, me détend bien davantage. De toute façon, je n’ai jamais souffert que quelque chose me soit imposé. Que des gens puissent faire tourner leur rythme de vie autour du « vingt heures » – à 8 h. pile, hein ! – me stupéfie.
              Pourtant, je sais combien la tentation est forte. Cet écran qui ne demande qu’à s’animer ! Ces images et ces sons (chez beaucoup, la radio allumée au saut du lit), sont hautement addictifs.
              (je suis certain que ce n’est pas votre cas, mais assimiler la tv à un calmant, une détente …! )
              Mais un adulte fait ce qu’il veut, dans la limite des libertés d’autrui. Le seul point où mon rejet instinctif de la télé devient un rejet argumenté, c’est au sujet des émissions pour enfants, dont le nombre devrait être très limité, et leur contenu sévèrement contrôlé, puisqu’il s’avère que beaucoup de parents n’exercent pas dans ce domaine leur responsabilité, ou ignorent les effets destructeurs de la télé à haute dose sur leurs gosses. Mieux – comme le disait un père du libéralisme, la publicité à l’usage des enfants devrait être interdite.

              1. sam player

                Avant d’être une incitation à l’achat, la publicité c’est une information.
                Je suis souvent un early adopter et bien souvent on m’a demandé pourquoi j’avais tel ou tel produit (une des premières télés à l’époque avec le picture in picture par exemple) et c’est grâce à la publicité, que ce soit de la directe ou de l’article (de presse) promotionnel assez orienté (ce qui est de plus en plus le cas).

                Un consommateur informé ou même sur-informé c’est mieux qu’un abruti.

                1. René-Pierre Samary

                  Je parlais bien de la pub destinée aux enfants, qui ne peuvent être tenus pour des consommateurs informés et libres de leur choix (une des conditions de l’échange en théorie libérale).

                  1. sam player

                    Moi aussi RPS mais justement d’une part l’enfant fait juste une proposition de choix (ce sont les parents qui décident) et c’est en faisant des expériences malheureuses que l’enfant se rendra compte qu’il y a loin entre la figurine animée de la télé et celle inerte qu’il a reçue et c’est comme ça qu’on développe un esprit critique et qu’on se dit que c’est pas parce qu’on prend de l’eau des chiottes et qu’on marque Bénédictine dessus que ça en est (Audiard).

              2. sam player

                Au sujet de la lecture :
                Quand t’as lu dans ta journée des centaines de pages de cahier des charges, de documentation technique, de contrats d’achat ou de vente en te posant la question à chaque mot de savoir où le client ou le fournisseur a prévu de te baiser… la première chose que tu fais en rentrant c’est surtout de ne pas lire.

                Concernant le niveau de débilité je te rassure je ne suis pas du tout fan de téléréalité, d’émissions où l’animateur est la star, ni de celles où des adolescent(e)s pré pubères rêvent tout éveillés mais je conçois que quand on a aucun avenir on puisse se projeter dans les rêves des autres.

                1. René-Pierre Samary

                  Oui, je comprends, et je me demande si mon intervention était bien honnête… Il y a eu une époque où j’ai bossé comme un âne, pour pouvoir m’acheter mes bateaux, puis filer avec le dernier. Est-ce que parfois je ne m’écroulais pas devant la télé, son éteint, mon esprit divaguant devant des images muettes…

              3. Black Mamba Warrior

                @RPS
                Sur le sujet des programmes télévisés pour les enfants, il y a du pour et du contre. Nous sommes dans une époque où l’audiovisuel est partout. Apprendre à un enfant à distinguer très tôt que tous les messages qu’il reçoit ne sont pas tous à prendre tel . La télévision est un formidable outil d’apprentissage, les enfants sont des éponges, un exemple qui met propre, j’ai emmagasiné
                de nombreuses connaissances, c’était pour moi une fenêtre sur le monde extérieur en plus des livres. Quand mes enfants étaient très jeune, je me suis farcie des heures de programmes télés car je reconnaissais les bienfaits et l’impact de cet outil. Ma petite dernière par contre elle n’a pas eu cette chance . Je suis un moins présente à la maison et de deux je n’ai plus la patience de me mettre devant la boite noir. Et je constate qu’elle évolue moins vite que ces aînés.
                Je partage tes opinions mais je voulais apporter mon petit bémol dans l’histoire .

                1. René-Pierre Samary

                  « Sur le sujet des programmes télévisés pour les enfants, il y a du pour et du contre. »
                  Non, ils sont tous plus ou moins mauvais. Maintenant, le peu que j’en vois est qu’ils sont de plus en plus mauvais. Pourquoi ne pas leur proposer de bons films pour enfants, de temps en temps ?
                  « Apprendre à un enfant à distinguer très tôt que tous les messages qu’il reçoit ne sont pas tous à prendre tel »
                  C’est pour moi un voeu pieux, le plus souvent. D’abord, un travail énorme, ensuite faudrait-il que l’enfant soit capable intellectuellement de « distinguer ». L’image s’adresse à l’émotion, pas à la raison. Comme la plupart des gens, tu te persuades de ce que tu ne peux éviter.
                  « La télévision est un formidable outil d’apprentissage »
                  Non.
                  « les enfants sont des éponges »
                  Oui.
                  « j’ai emmagasiné de nombreuses connaissances »
                  C’est possible. Tout dépend du niveau duquel on vient, de l’environnement culturel qu’on a connu.
                  « je reconnaissais les bienfaits et l’impact de cet outil. »
                  Les bienfaits, très relatifs, l’impact, oui, malheureusement.
                  « je n’ai plus la patience de me mettre devant la boite noir. Et je constate qu’elle évolue moins vite que ces aînés. »
                  Tu fais une corrélation entre deux choses qui n’ont sans doute rien à voir.
                  Bref. Discussion trop générale. L’âge des enfants : à 6 ans, 10 ans, 14 ans ? La télé, ce n’est pas une chose, ce sont des programmes. Ramener la question à LA télé, l’outil, n’a pas beaucoup de sens.
                  Avec ma fille cadette, entre 4 et 10 (avant, télé zéro, un peu de jeu avec l’ordinateur) : sortie d’école, jeux avec d’autres enfants, nous regardons ensemble (moi compris) une émission, c’était les Razmokets. Le soir, papa fait la lecture. De temps en temps, un film en vidéo, genre Bambi.
                  Pardon pour cette réponse sans nuances, je suis aux fourneaux.

                    1. Black Mamba Warrior

                      Pour le père, je te dirais oui, pendant des années je m’en suis occupés toute seule. WP a été longtemps juste un mannequin ou épouvantail qu’on a donné le nom de père. J’ai éduqué toute seule les trois premiers, à l’époque WP n’avait pas envi d’être père, il a été généreux de me donner ses spermatozoïdes pour que je réalise mon fantasme d’être mère.
                      Le nombre 3 d’enfant me suffisait largement, puis il y a 14 ans de cela, il voulait être père mais pas de ceux qu’on avait déjà, il voulait partir de zéro, donc même si je n’avais plus envie d’élevé un autre enfant,je lui ai généreusement passé un ovule 3 ans plus tard et mon utérus pour qu’il réalise son fantasme d’être père. Don
                      Et pour la télé .

                    2. BDC

                      René-Pierre, cette égalité homme-femme est très insidieuse sur le partage de la « parentalité ». Ça implique que chaque décision, chaque geste de la mère soit sujet à « discussion » (rôles égaux entre les parents), mais qu’elle se retrouve seule en cas de crise vu que le papa fait déjà des efforts au quotidien. Bon courage à ces mamans. Encore une belle réussite des féministes : nous faire perdre notre droit responsabilité naturelle.

                    3. René-Pierre Samary

                      @BDC 14 h 22 min
                      Le partage de la parentalité, je pense, est variable selon l’âge de l’enfant. Un bébé est naturellement plus proche de sa mère, et réciproquement (je dis des évidences). Ce qui n’empêche le père de le soigner aussi (changer les couches, nourrir, etc), ce qui crée entre le bébé et le père un attachement fort, sans lequel l’influence du père, souhaitable, sera ultérieurement plus difficile. Plus tard, vers 7 ans, les rôles peuvent pencher vers le père, les deux parents étant à égalité, et se soutenant l’un l’autre, d’autant plus à l’âge critique de l’adolescence.
                      Ce n’est que mon opinion. Je ne prétends pas en faire une règle. Mais il faut que les mères acceptent que leur enfant leur échappe peu à peu, aussi bien les filles que les garçons.
                      Le père est celui qui détache l’enfant de sa mère, et l’ouvre à l’extérieur, dit-on. Je ne pense pas que ce soit aussi tranché que ça, mais cela vaut comme base.
                      Le féminisme/idéologie (je ne parle pas de celui de Marie de Gournay) a réussi l’exploit d’abîmer une des plus belles choses qui soient : faire un enfant.

                      PS Je repère un soupçon de misogynie chez le patron. Tes commentaires ne sont pas suivis de « répondre ». J’alerte la police de la féminitude ?

    2. theo31

      « dans l’ensemble le tissu éco local ne sortirait pas grand gagnant. »

      Normal quand les salariés et les entreprises sont taxés à 400 % pour les premiers et 300 pour les secondes.

  9. sam player

    MDR
    Comme j’avais lu et commenté récemment l’article du 5 mars 2007 (et non 3 mai votre Altesse) je n’avais pas relu celui-ci ni vu les nouvelles images l’agrémentant ici…Y a de la créativité !

    Les zombies hi hi hi

  10. Tribuliste

    @Sam player : Merci pour les réponses plus que complètes! Finalement ce qui se passe pour les états est similaire au cas des particuliers, les banques font plus de beurre sur les dossiers difficiles.

      1. René-Pierre Samary

        Bizarrement, cela s’écrit officiellement ainsi, alors qu’on écrit Homo sapiens neanderthalensis, en raison du site éponyme, en Allemagne. La suppression du « h » provient d’une réforme de la langue allemande.

  11. sam player

    Décision aujourd’hui de la CJUE suite à des questions de la Cour de Cassation :

    Une entreprise peut interdire le port de signes religieux visibles, selon la justice européenne (lefigaro.fr)
    ___________
    Combien d’entreprises ont été condamnées jusqu’à maintenant et ont dû fermer boutique, style la crêche Baby Lou.

    Lundi oui, Mardi non, Mercredi Peut-être, Jeudi ça dépend, Vendredi faut voir, Samedi on réfléchit, Dimanche on en reparle lundi.

    Il serait temps de laisser la liberté décider…

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