Un article de Henry Bonner
L’indice Nasdaq, qui regroupe la plupart des actions de technologie, affiche une hausse de 40 % pour l’année. Le rebond de marché montre de l’optimisme pour ce qu’on classe dans la technologie, en dépit du resserrement de l’accès aux crédits.
Le groupe japonais Softbank met à profit ce rebond pour la vente d’environ 5 milliards de dollars de titres d’ARM, dans une introduction en Bourse, hier. Softbank a acheté la société en partenariat avec ses clients en 2016, à une valorisation de 30 milliards de dollars. Au cours de l’été, il a racheté les parts des autres actionnaires pour une valorisation de 64 milliards de dollars.
L’introduction en bourse du fabricant de semi-conducteurs donne à la société une valorisation – après un bond de l’action au cours de la journée – de 68 milliards de dollars. Ainsi, le groupe japonais affiche une réussite, avec un gain de plus de 100 % de la valeur de son investissement depuis l’achat initial, et en ligne avec la valorisation du rachat des parts restantes au cours de l’été.
Par ailleurs, la valorisation dépasse l’offre de rachat de la part de Nvidia, un concurrent d’ARM, au prix de 40 milliards de dollars en 2020.
Le vent d’optimisme pour l’intelligence artificielle et pour la tech en général semble porter fruits. Avec un bénéfice (revenu net) l’an dernier de 500 millions de dollars, la valorisation de la société arrive en ligue avec celle de Nvidia, à plus de 100 fois le bénéfice sur les 12 derniers mois.
Certes, comme le montrent les bénéfices de Nvidia – qui ont grimpé de 2 à 6 milliards de dollars entre le premier et le second trimestre de l’année, la demande pour le traitement de données peut générer des résultats pour les fabricants de semi-conducteurs. Néanmoins, la hausse du titre montre aussi le prolongement de la bulle – en raison du manque de convictions des banques centrales.
La Banque du Japon conserve des mesures d’assouplissement. Aux États-Unis, les analystes attendent de la part de la Fed une pause jusqu’à la fin de l’année, au minimum. Pour la zone euro, la Banque centrale vient d’augmenter le taux à 4 % sur les dépôts. Mais cela reste en-dessous du rythme de progression des prix, actuellement de 5 %.
De plus, les marchés penchent pour une pause avant la fin de l’année, dans le sillage de la Fed. D’ailleurs, voici ce qu’en dit un analyste cité par Reuters:
“Une fois que l’une des grandes banques centrales décide de faire une pause, les autres tendent à la suite. En ce moment, il existe un avis répandu que le cycle de hausses de taux a pris fin pour le moment.”
Regain d’espoir pour les cotations en Bourse
Avec le coup de pouce que donne cette pause des resserrements, l’activité des cotations en Bourse peut aussi bénéficier d’un rebond. Le New York Times rapporte ainsi :
“La cotation d’ARM sort du lot cette année, qui est la pire depuis 2009 pour les cotations en Bourse, selon EquityZen, qui suit les sociétés privées. Depuis le début de l’année, les États-Unis ont eu 73 cotations en Bourse, dont celle d’ARM, qui ont permis de lever 14,8 milliards $ de fonds, d’après l’analyste de cotations, Renaissance Capital. Le montant arrive à une fraction de la performance de 2021, avec 397 entreprises, et 142 milliards $ de levées de fonds.”
L’entrée en Bourse d’ARM, et un succès du même genre pour Instacart, au cours du mois, pourrait entraîner plus d’optimisme pour la tech. En effet, en dépit de l’actuel rebond, beaucoup d’investisseurs en bourse ont encore des pertes en portefeuille, en particulier à cause des actions en vogue lors des confinements.
Prenez l’action Peloton, par exemple, le fabricant de vélos d’appartement :
… Ou encore l’action de logiciel de téléconférence, Zoom :
Beaucoup de startups affichent un effondrement des valorisations, comme le rapporte ainsi le New York Times :
“Bird, une société de trottinettes électriques, est passé d’une valorisation de 2,5 milliards $ à 11 millions $. WeWork, dans la location de bureaux de co-working, passe d’une valorisation de 40 milliards $ à 270 millions $.”
Entre le retour des cotations en Bourse, et un tournant vers des politiques d’assouplissement des banques centrales, les spéculations dans la tech vont peut-être revenir à la mode.
Mon équipe prévoit un dégonflement de la bulle au cours des prochaines années. Néanmoins, entre les périodes d’optimisme – autour de l’intelligence artificielle, par exemple – et les interruptions de hausses de taux par les banques centrales, la perte de valeur risque d’avoir lieu par vagues.
La valorisation des actions en Bourse, tout comme le prix de la pierre, contiennent encore beaucoup d’air après 20 ans de gonflement.
Mon équipe suit de près les marchés et l’économie, et préconise plusieurs placements pour vous préparer à ce genre de période. Pour bénéficier de nos analyses gratuitement, cliquez ici.
Mildred, un petit mot à ce propos ? 😀
Difficile, en effet, de ne pas profiter de cet espace publicitaire que le Patron nous offre, pour faire connaître un groupe musical qui me tient particulièrement à coeur :
https://soundcloud.com/douce-revolte/amis-passons-le-gue
Très jolie voix bien placée. J’aime bien.
Bof on dirait des vocalises pour s’échauffer la voix, je déteste
Euh… j’aurais mieux fait de ne pas poser cette question
😀 tu cherches doc
Wah les valorisations alakon : vélos d’appartement, logiciel de téléconférence etc… pire que les oignons de tulipe
Zoom a bénéficié d’être installé sur le marché au moment des premiers confinements avec une formule parfaitement fonctionnelle. Depuis, le besoin a fortement diminué et des concurrents sont aussi apparus…
je préfère les actions FDJ
https://x.com/anonymecitoyen/status/1703143305276481965?s=46&t=jg2h81IGq_imous4hMpOZw
Notre avenir ?