Un article de Henry Bonner
La plupart des particuliers veulent des voitures thermiques… pas de voitures à batteries. Le problème de l’électrique vient d’une part des coûts, et de l’autre, des inconvénients pour les conducteurs par rapport aux alternatives.
Les immatriculations de voitures électriques baissent de 5,4 % de janvier à novembre 2024, sur 1 an. Selon une étude de McKinsey de juin dernier, 18 % des propriétaires français de voitures électriques prévoient l’achat d’une voiture thermique par la suite. Ils citent par exemple les coûts d’entretien, les temps de recharge et le manque d’autonomie des batteries par rapport aux attentes. Et malgré le manque de demande et la faillite de Northvolt – plus gros producteur d’Europe – en novembre, des projets d’usines de batteries continuent de l’avant…
En réalité, les usines poussent grâce aux subventions et aux crédits de la part des pays-membres.
Dans un article de Rouleur Electrique, on trouve ainsi :
“L’industrie française des batteries électriques prend un nouveau virage stratégique majeur. Le fabricant français Verkor, déjà engagé dans la construction de sa première gigafactory à Bourbourg, près de Dunkerque, dévoile des plans ambitieux pour l’implantation de deux usines supplémentaires, représentant un investissement colossal de 2 milliards d’euros.”
Le projet a peu de rapport avec la demande des consommateurs. Il provient d’une volonté des politiciens.
Le financement des projets d’usines date de fin 2023, avant la stagnation de l’électrique. Verkor touche alors plus de 2 milliards d’euros. Au moins deux-tiers viennent des banques sous contrôle de l’UE ou du gouvernement, ou via des subventions. Les financements de la part du privé atteignent moins de 850 millions d’euros, sur un total de 2,1 milliards d’euros.
La Série C, qui regroupe les financements de la part d’investisseurs, provient aussi de la Banque populaire d’investissement et InnoEnergy, un groupe détenu par l’Union européenne. D’autres, comme les fonds FSP ou Meridiam, tirent profit de la lutte contre les émissions de carbone avec une offre d’investissements en alignement avec les quotas ou les directives européennes.
À part la Série C de 850 millions d’euros, le reste des financements provient de subventions et d’un prêt de l’Union européenne.
Le graphique ci-dessous montre les participants au financement des usines.
En somme, la majorité du financement des usines de Verkor provient en direct de l’État ! Le lancement d’usines à batteries provient de subventions, pas d’une demande chez les consommateurs, ni de perspectives de bénéfices. Les usines de Verkor créent un gâchis de capitaux. Elles réduisent la richesse du pays et le bien-être des particuliers.
Les médias créent une illusion. Ils donnent l’impression d’un essor dans l’électrique, un succès des politiciens avec le retour de l’industrialisation. En fait, le gouvernement distribue de l’argent. Les projets manquent de rentabilité, et font partie des causes du déclin dans l’industrie, l’innovation et le rythme de la croissance.
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Jusqu’à quand ce jeu débile va-t-il continuer ?
Jusqu’ à ce qu’il n’y ait plus d’argent des autres…
Quel que soit le sujet, quelle que soit l’activité, quel que soit le domaine, il est absolument impératif que plus une seule subvention d’argent public ne puisse être faite par qui que ce soit.
Tant qu’on n’aura pas mis cette règle absolue en place il n’y aura pas de moyen de s’en sortir.
Oui mais le problème c’est qu’il y en a plein, même ici, qui trouveront toujours une bonne raison pour subventionner, plein d’exceptions
J’ai bien peur que tu n’as pas tort…
Pourtant, c’est bel et bien la seule solution raisonnable.
Restons sérieux un instant, le pognon n’est pas perdu pour les adeptes du capitalisme pour les copains.
850 sur 2100, c’est un ratio privé-public plutôt bon pour la France. Mais, comme suggéré dans l’article, il est sans doute beaucoup faible.
BPI devrait être dans la dette (car, cet argent, est…, de la nouvelle dette justement). Renault est public, donc sa participation est comme une subvention.
Puis, il y a les « for the people and the planet » (qui devrait être plutot « for the ESG certificates »). Ils ne sont pas là pour un retour sur investissement, mais je pense qu’au minimum ils voudraient pouvoir récupérer leur argent à la fin. Il y a là dedans meridiam, pulse, innoenergy, FSP.
Reste les 4 derniers, qui, a priori, espèrent gagner de l’argent avec cela. Enfin, espèrent, car EQT Ventures, c’est du capital risque, et donc malgré le flot d’argent public, c’est quand même considéré comme très risqué…