Triste constatation : ce qui était au départ une grève banale est en train de tourner, chaque jour un peu plus, en sombre mouvement terroriste sans frein (ni loi).
La SNCM perd de l’argent et l’état, actionnaire unique, décide, dans un instant de lucidité auquel il n’était pas parvenu depuis plus de vingt ans sur ce dossier, de céder l’affaire. L’ensemble ayant déjà coûté un monceau d’argent aux contribuables, l’affaire devait être rondement menée et de préférence sans casse, histoire de donner une chance réelle de rattrapage pour la société et ses employés.
C’était sans compter sur les cégétistes locaux qui se sont bien vite emparés de l’affaire, enkystant le débat sur leurs positions traditionnelles de Sauvegarde Du Service Public, de l’Etat Qui Brade Les Bijoux De Famille, du Grand Capital Qui Nous Spolie, etc.
Avec 110 millions de pertes, les bijoux ont mauvaise mine.
Grève donc.
Jusque là, rien de bien nouveau dans le paysage syndicaliste français ; une grève de plus, dans le service public, de surcroît, ça ne change pas beaucoup du quotidien. Les Français ont l’habitude. 30 ans que ça dure. Pour un oui, pour un non, pour un peut-être. Pour rien, contre tout.
Premier accroc : blocage du port de Marseille. Là, on commence à séquestrer des personnes. La grève au départ syndicale se mue progressivement en petite prise d’otage des familles. Rien de bien méchant toujours, mais on sent une petite tension.
Deuxième accroc : détournement d’un bateau d’une compagnie privée. La prise d’otage se confirme, et avec le détournement, se mue en acte criminel passible de 20 ans de prison. Mais qu’à cela ne tienne : les petits « plaisantins » sont bien vite relâchés. Pensez-donc : ils n’ont pas opposé de force au GIGN (la bonne blague) et ils n’avaient pas d’arme à bord (encore une autre bonne blague).
Troisième accroc : le « mouvement » s’étend. Lisez : l’opportunisme d’autres syndicats prêts à tout se lie aux effets médiatiques des premiers dérapages. Echanges musclés entre la police et des grévistes corses. Tir de roquette. Il s’agit d’une arme de guerre, mais on met ça sur le dos de (attossion : novlangue) « mouvements indépendantistes » . En langue normale, ce sont des mafieux qui font du terrorisme avec des armes de guerre sur un territoire normalement soumis à la loi républicaine (si elle existe encore).
Quatrième accroc : le « mouvement » se radicalise. Lisez : un policier est grièvement blessé.
Nous sommes ici en présence d’actes terroristes, avec armes de guerre, prises d’otages et blessé(s), détournement de bateau, blocage de ports, séquestrations…
Faudra-t-il un(des) mort(s) pour qu’on décille ? Faudra-t-il un enterrement pour que les politiques se rendent compte qu’à force de tout céder mollement à des extrémistes, à force de fuir leur responsabilité, on aura atteint un état de non droit ?
Que diront-ils alors, les acteurs de ces actes débiles ?
« Snif snif c’est triste, mais on nous y a poussé… » ??
A force de déliter les responsabilités de chacun, n’oublions pas que les pires régimes ont pu, en toute légalité, presque facilement et sans protestation d’aucune sorte, envoyer des millions d’êtres humains dans des chambres à gaz et les goulags.
Vous trouvez le raccourci choquant ? Tant mieux, il vous reste un peu de lucidité. Mais des actes présentés au début à ceux que je viens d’évoquer, il n’existe qu’une différence : le nombre d’irresponsables concernés. Rien d’autre.
juste un petit mot pour préciser que je suis super jouasse d’être français, que j’aime bien ma santé publique, mon education nationale, mes transports en commun, mon système de retraite, mes allocations et les assedic, et surtout, surtout, j’aime le poulet bien cuit dans son jus.
voila, c’était mon cri de desespoir du vendredi matin
oncle Gab, Paris