Un article de Henry Bonner
Le Shift Project, le think-tank du « chercheur en énergies » Jean-Marc Jancovici, met – lui aussi ! – en garde contre un manque d’électricité à l’avenir. Pourtant, comme vous le savez, la consommation de courant baisse depuis les confinements :
Comme raison pour étayer son propos, il évoque la hausse des capacités de salles de serveurs, pour les algorithmes et logiciels de la tech.
Dans une publication du groupe ce mois-ci, lui et son think-tank demandent (évidemment) la mise en place de réglementations sur les centres de données : ils veulent une baisse des autorisations de construction au nom d’un manque de courant.
Le Shift Project demande des restrictions de consommation
Le Shift Project lance une alerte au sujet de l’impact des centres de données sur la demande en électricité.
L’extrait ci-dessous de la présentation du Shift Project montre les prévisions de ce think-tank sur l’évolution de la consommation d’électricité dans les centres de données. En raison d’une envolée des capacités de calcul dans d’autres parties du monde, en particulier aux États-Unis et en Irlande, ils en déduisent une envolée de la consommation de courant en France, sur la fin de la décennie.
Ils mettent ainsi en avant la consommation dans les centres de données en Irlande, à hauteur de plus de 20 % de l’électricité du pays.
Pourtant, la consommation de l’Irlande provient des sièges des géants de la tech, pour leurs activités sur le continent.
Elle dépasse ainsi de beaucoup la norme, par rapport à la taille du pays.
Le groupe avertit d’une hausse de la consommation des centres de données en France.
Le graphique ci-dessous montre les prévisions de 2021 du plan du gouvernement sur l’énergie sans l’essor des salles de serveurs (violet). Il montre aussi la cible comprenant le projet de lutte contre les émissions (orange). Enfin, il montre les prévisions après l’inclusion des dernières annonces lors du Sommet de l’IA en février (bleu continu), ou sans les dernières annonces (bleu en pointillés).
Le rapport demande, en somme, plus de contrôle de la part du gouvernement sur la consommation de courant, et ce au nom du climat (bien évidemment). En somme, leurs illusions d’un manque de courant à l’avenir créent un prétexte tout trouvé pour des restrictions sur la consommation, et aussi sur l’installation de salles de serveurs.
IA, Oracle : explosion de dépenses
Ailleurs dans le monde, l’activité dans l’IA entraîne une explosion des investissements en capacités de calcul.
L’envolée des valorisations, pour des géants comme Nvidia et Oracle, provient d’un essor dans le secteur de la technologie.
Le fondateur d’Oracle, Larry Ellison, atteint même pour un temps le sommet du podium des patrimoines grâce à l’envolée du titre (voir ci-dessous).
Comme vous le savez, les entreprises de tech comme Amazon, Meta (Facebook et Instagram) ou Alphabet (Google) augmentent les budgets pour des salles de serveurs, ou investissent dans les talents en sciences informatiques.
L’enthousiasme des entreprises de la tech mène à une explosion dans les revenus pour des fournisseurs d’équipements et de logiciels.
En France, la startup Mistral AI atteint une valorisation de plus de 10 milliards d’euros, après levées de fonds. Le gouvernement fait partie des sources de financement via la Banque Populaire d’Investissement.
Course à l’IA : dépenses des GAFAM
L’ampleur des dépenses dans la tech porte même atteinte aux résultats des géants : leurs chiffres indiquent des baisses de flux de trésorerie, au cours des derniers trimestres.
Ces géants ajoutent des fonctionnalités aux produits grâce à l’IA, pour le moment sans hausse de revenus à hauteur des dépenses.
Comme le remarque Developpez, un site spécialisé dans le développement informatique, “l’IA coûte extrêmement cher à produire, mais elle est consommée comme si elle était gratuite, ou incluse dans des abonnements inchangés.”
Les résultats de Meta (Facebook et Instagram), en flux libre de trésorerie, montrent l’effet des investissements sur les excédents.
En flux de trésorerie disponible, Meta atteint 16,5 milliards $ au trimestre de juillet à septembre 2024. Les résultats baissent ensuite sur chacun des trimestres, jusqu’à 9 milliards $ pour le trimestre le plus récent.
De même, les flux de trésorerie plongent chez Amazon.
L’entreprise génère 17,8 milliards $ de flux positif sur le dernier trimestre de 2024. En revanche, sur les 6 premiers mois de 2025, les flux chutent dans le négatif, à près de -8 milliards $ !
Chez Oracle, le géant américain des bases de données d’entreprise, les dépenses en investissements prennent la totalité des excédents sur les opérations. Sur les 12 derniers mois, les flux chutent à -5,9 milliards $, contre des flux positifs de 11,8 milliards $ en 2024, et 8,5 milliards $ en 2023 !
Oracle : pertes dans l’immédiat, explosion sur les promesses de l’IA
Malgré les pertes en flux de trésorerie, l’action d’Oracle grimpe de 5 fois en 5 ans.
Oracle révèle dans un communiqué la semaine dernière la signature d’un contrat avec OpenAI, la maison-mère de ChatGPT.
Le contrat promet des revenus de 300 milliards $ en 5 ans, grâce à une offre de salles de serveurs.
Le site Boursier indique ainsi :
“Le Wall Street Journal a rapporté qu’OpenAI avait signé un contrat d’achat de puissance de calcul de 300 milliards de dollars auprès d’Oracle sur environ cinq ans, l’un des plus importants contrats ‘cloud’ jamais signés, qui dope le backlog « RPO » [les revenus futurs sur les contrats] du groupe de Larry Ellison à 455 milliards de dollars au total (+359%).”
La poursuite de la croissance d’Oracle demande encore plus de capitaux, et même de la dette.
Le site Boursier continue :
“Les analystes notent qu’Oracle verra sa dette augmenter plus rapidement que son EBITDA [bénéfice avant impôts, charge d’intérêts, et charges comptables], ce qui contribuera à un endettement élevé prévu de 4 fois avant que l’EBITDA d’Oracle ne commence à surmonter sa dette.”
L’annonce fait partie d’une série d’accords d’OpenAI avec des fournisseurs de salles de serveurs.
Malgré le doublement du revenu annuel de ChatGPT, le groupe d’IA fait toujours des pertes, en flux net de trésorerie.
Comme Oracle, ou d’autres géants de la tech en ce moment, ils augmentent les budgets pour leur croissance et remettent leur rentabilité à l’avenir.
Tech Crunch constate :
“OpenAI a fait une série d’annonces d’investissements dans des infrastructures, sur la dernière année, atteignant des montants démesurés. Les engagements d’OpenAI envers Oracle atteignent environ 60 milliards $ de dépenses par an sur le traitement de données, et 10 milliards $ pour mettre au point des semiconducteurs spécialisés dans l’IA, avec Broadcom [un fabricant de semiconducteurs et d’infrastructures pour l’informatique].
En parallèle, OpenAI annonce en juin avoir fait 10 milliards $ en revenus annuels par les abonnements, contre environ 5,5 milliards $ l’année dernière.”
L’envolée du titre d’Oracle, et de la fortune de M. Ellison, ou des fondateurs de Mistral AI, montrent la confiance des investisseurs dans les promesses de l’IA.
À l’inverse, en France, le spectre d’une hausse des capacités de calcul génère l’opposition de think-tanks… au prétexte d’un manque d’électricité !
4 extraits sur l’importance des libertés, et du Libéralisme
Au lieu de vous proposer encore un dossier sur l’or ou les placements, j’ai décidé de changer d’approche : j’ai préparé un dossier spécial avec 4 extraits, de la part d’auteurs du courant du Libéralisme.
Ces 4 textes expliquent, selon moi, l’importance du Libéralisme, et la source de la richesse et de la prospérité dans la réalité.
Ils mettent en lumière les dégâts pour les niveaux de vie, et le bien-être de tous, en raison de restrictions des libertés, ou d’incitations à des entreprises ou secteurs.
Vite une loi avec une taxe, nous serons à l’abri.
Putain, au lieu de nous gonfler avec des taxes partout pas un seul de ces clowns n’aura l’idée de mettre en place un système autonome, au frais des utilisateurs qui peuvent investir dans leur énergie hors réseau . Ce serait d’ailleurs une solution adaptable aux fournisseurs d’énergie vert-cracra comme les éoliennes . La concurrence ferait le reste pour nous débarrasser des zombies et assainir le marché .
Le seul but de ces clowns est d’être ceux qui distribuent les tickets de rationnement.
La pénurie est leur Graal, pas l’abondance.
2005:
« On va passer à l’électricité pour sauver la planète »
2025:
« Il ne faut plus consommer d’électricité (enfin vous, pas nous) »
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‘utain de bolchéviques !