Dans le petit laboratoire d’arrière-cour qui occupe cet espace qu’on appelle France se tiennent des expériences de biologie ou de chimie plus ou moins réussies. Dans le contexte de ces expériences, on peut soupeser, évaluer et quantifier chimiquement l’impact de l’Etat sur la société, et tenter de savoir si une situation libérale chimiquement pure serait stable…
Jusqu’à présent, et en France tout du moins, force est de constater que toutes les tentatives de libéralisme qui ont été mises en place, subissant différentes influences, ont précipité en social-démocratie avec des accrétions étatiques bien compactes et difficiles à faire partir.
Cependant, lorsqu’on laisse se développer la réaction, semble se développer un état social assez réactif, d’une part antagonistes à certaines de ces accrétions étatiques, et d’autre part se calcifiant immanquablement. Lorsqu’on tente de réintroduire délicatement un peu de libéralisme (quelqu’en soit la forme – liquide, gazeux ou solide), pour dissoudre les accrétions, même sans trembler, la solution reste trouble et les accrétions étatiques continuent de générer des pôles de déséquilibres énergétiques.
Notons au passage que si l’on verse du pétrole brut dans la solution, tout devient noir et on n’y voit plus rien 🙁 . Bref.
On peut cependant remarquer qu’obtenir le libéralisme chimiquement pur est difficile à obtenir : on n’applique pas l’anarcapie sur un monde vierge ; on part du monde actuel avec tout ce que ça implique. On a donc des bases culturelles qui sont très marquées idéologiquement et culturellement.
Dans cette expérience, on peut se demander quelles sont les chances réelles d’arriver au libéralisme total, l’anarcapie. L’Etat a en effet ceci de particulier qu’une fois introduit dans la solution aqueuse initiale, il est très difficile de l’en extraire ; à l’image de la coagulation de l’albumine du blanc d’oeuf, revenir au blanc d’oeuf une fois celui-ci cuit semble difficile.
L’Etat est d’ailleurs moléculairement conçu pour avoir des affinités importantes avec les ions qui s’entrechoquent naturellement dans la solution : en leur fournissant des sites d’accrétions simples et présentés comme protecteurs, les petits ions baladeurs choisiront généralement le chemin de moindre résistance. Or, énergétiquement, le libéralisme est plus gourmand : il demande en effet à chaque particule en mouvement de se prendre en charge là où l’Etat permet justement une décharge de cette responsabilité. Le défaut naturel étant qu’à terme, chaque petite particule aura gagné en sécurité, accrochée au reste du monticule, mais aura nettement perdu en liberté.
Et si l’on arrête l’expérience à ce point, on est dans une situation mollement stable avec deux cas : quelques ions libres peu nombreux, et pas mal d’accrétions étatiques. Si on laisse la solution dans cet état sans y apporter d’énergie s’installe une certaine routine :
– certains ions, agacés de l’agglutinement et curieux de la liberté des autres tenteront le grand saut et se détacheront de leur monticule. Ce sont soit les ions nouvellement arrivés dans la solution, les ions qui ne sont dans l’accrétion que depuis quelques temps, ou les ions qui ont finalement peu d’affinités avec l’étatisme. On notera d’ailleurs que certains des ions qui choisissent la liberté sont en fait ceux qui étaient aux bords les plus extrêmes du monticule ; comprenant la nature foncièrement nocive et déplétive énergétiquement du monticule statolâtre, ils le quitteront facilement pour se consacrer à l’échange dans la solution ; ce sont notamment ces ions qui constituent le catalyseur dans la solution aqueuse.
– d’autres, peureux et mal à l’aise avec leurs responsabilités d’ions libres, se jettent avec délice dans les monticules étatiques pour s’y accrocher. La plupart du temps, ils se rendent vite compte que leur liberté a totalement disparu et ils deviennent vite accros aux montants microscopiques d’énergie dispensés par l’accrétion. Douillettement installé dans son tas, l’ion étatiste est biberonné, langé, et ponctionné. Le tas s’occupe de lui. Pour cet ion étatiste moyen, il est alors difficile de comprendre l’ordre universel par la totale liberté de tous (les règles saines s’induisent d’elles-mêmes et sont raffinées avec les siècles en méthode vraiment efficaces).
Le cas des ions qui ont toujours été agglutinés n’est pas étudiable ; en effet, ne rentrant finalement jamais dans le cadre de l’échange puisque totalement agglomérés et scotchés de toutes parts, ils contribuent seulement à l’existence du monticule, passivement, pas à la modification de l’équilibre. Seule leur inertie joue, au final.
La question qui survient alors est : comment dissoudre efficacement les accrétions ? Comment bousculer les globules colloïdaux, visqueux dans cette solution, et les faire disparaître ?
Force est de constater qu’aucune réponse simple ne semble se profiler : de même qu’une fois cuit, l’oeuf ne se laisse plus aussi bien faire, la solution aqueuse libérale, une fois agglomérée en monticules étatiques colloïdaux ou cristallisés, n’est plus productrice d’énergie. Secouer la solution pour redonner un peu de tonus permet parfois de gagner un peu de liberté, ou de détacher de façon suffisante les globules d’étatisme mou. Et parfois, la seule solution consiste à tout flanquer dans le lavabo et recommencer avec une nouvelle solution…
Un élément de réponse. Par analogie. Si le noyau nucléaire est instable, il peut générer beaucoup d’énérgie par sa fission. S’il est stable il faut lui en fournir pour séparer les parties. Vu ce que dit mon compteur de particules, il est instable! Albert.
Donc, comme le dit Albert, tout étant relatif; il n’est pas de référentiel absolu pour des objets en mouvement. La simplification de l’univers "frozen" fonctionne pour des cas simples. La génaralité est bien plus riche.
Intéressant votre article. Me voici ion libre, je précise positif. Me méfie des piéges à ions des accrétions 🙂
Les accrétions sont elles solubles dans le libéralisme? On cherche! Je pense plutôt que certains composants instables peuvent provoquer certaines fragmentation comme l’a dit Albert.
Entre état initial et état idéal ou final. Prenons déjà une balise intermédiaire, retourner vers un Etat coûtant 33% du PIB, ce qui revient à 1,3 – 1,5 millions de gens employés dans l’Etat. Imposons que les hauts responsables soient sur la selette à chaque élection. N’acceptons l’endettement que pour les infrastructures et les équipements de défense. Interdisons surtout à des fonctionnaires de se présenter à des élections sans démissionner (incompatibilité des rôles). Réduisons les niveaux administratifs à trois, et si une ville importante se trouve dans le grain minimal donnons lui le même poids. Compte tenu du contexte élitiste et clanique hérité, fermons l’Ena – fausse solution. Privatisons tout, et supprimons le cadre juriqique dit de l’économie mixte. Alors les coûts de cet Etat et ses actions ne contrecarrent plus l’économie, on peut donc petit à petit mais fermemment amener plus de monde vers le travail, ce qui va de paire avec des créations d’entreprises possibles dans ce contexte et interdites (inéconomiques) avant. Prposons de changer des mots, plus de fonctionnaires mais des servants civils.
L’univers relatif plutôt que celui figé, comme dit Albert.
Ce serait déjà un bon début…
verse du journalisme dans la solution, et tout les ions se retrouvent relies entre eux en temps reel, sans raport avec la distance, a une source centrale d’information inexacte generee depuis la surface des accretions etatiques.
l’energie journalique permet d’orienter tous les ions en solution dans la meme direction au sein d’une zone plus ou moins grande, ce qui genere de l’energie et parfois entre de violentes reactions eliminatrices entre ions polarises dans des directions differentes.(en politochimie, on se polarise selon un vecteur, cherchez a comprendre svp )
la France est une solution fortement chargee sur au moins cinq ou six polarites differentes, en attente de dechargement.
l’energie en trop plein est convertie en force legislative 🙂
Pp
Voilà qui fait immanquablement penser à la mayonaise communiste qui n’a jamais pris et a même lamentablement … cagué (c’est bien comme ça qu’on dit ?)
C’est intéressant… D’une certaine façon, il faudrait une forme de libéralisme qui offre un moyen simple aux "paumés" de se faire prendre en charge sans faire précipiter des états.
Pour bien connaître Second Life, un pays libertarien et totalitaire tout à la fois, mais le plus proche de l’anarcapie que je connaisse bien qu’il soit entièrement virtuel, je suggère … de laisser les gens déléguer leurs droits naturels à d’autres, autrement dit, de se déclarer irresponsables et sous tutelle. Attention, ça peut malheureusement être vu comme une façon de rétablir l’esclavage (quoique dans ce cas précis, volontaire et potentiellement réversible)…
Pour ce qui est de la transition vers la société libre, je suggère la lecture de "Alongside Night" de J. Neil Schulman. L’agorisme, forme un peu évoluée d’anarcho-capitalisme jusnaturaliste, qui y est présenté de façon romanesque, me semble être le meilleur et le plus facile des moyens pour dissoudre une bonne fois pour toute l’état. Et en plus, il permet de faire participer les autres à la "révolution" pacifique sans même qu’ils le sachent, sans non plus avoir besoin de les convaincre !
En ce qui concerne le noyautage média, école, culture la doctrine s’appelle le Gramscisme. Vrai piége négatif des ions positifs. Albert
Paracelse m’a communiqué ceci, un extrait sur le microcosme:
…Quand à nos ‘N’arques ils sont spécialistes en alchimie la sublimation des pertes, la calcination des profits, la transmutation des echecs en activtés subventionnées, ferment de l’accrétion et autres pièges à ions libres.
Il paraît même, cher Albert, mais chut, silence… Il paraît même qu’une expérience se déroule entre la france et l’allemagne, l’angletterre refusant de participer, la perfide! On entend les ‘N’arque psalmodier autour de l’expérience ‘oh to lose’… Ceux qui ont aimé euro-puit sans fonds vont adorer cette alchimie magnifique. Silence car ces grands secrets microcosmiques, proches du grand oeuvre ne doivent pas être révélés au vulgaire. Paracelse