Et s’il n’en restait qu’un ?

On en a parlé il y a quelques jours : la droite n’est plus que l’ombre d’elle-même. Derrick peut en témoigner : c’était déjà pas brillant brillant il y a 20 ans, mais à présent, c’est un cloaque sans nom. Et, pire, le gouvernement semble lui-même gangréné tant et si bien qu’on se demande qui, dans ce fourbi, pourrait être sauvé.

L’actualité n’est en effet pas tendre avec les ministres de la République, ni même avec les députés, les porte-paroles, les secrétaires d’état ou les conseillers généraux. Qu’ils soient, d’ailleurs, de la majorité ou de l’opposition, ils semblent tous concernés par l’État français, actuellement doté de ce don redoutable, à la Midas, du Toucher de Merde.

Là où le légendaire roi de Phrygie changeait tout ce qu’il touchait en or, la charge du pouvoir de l’Etat français semble indéniablement transformer en gros colombin fumant tous ceux qui l’ont un jour exercée.

Parce que je suis quelqu’un de profondément gentil, je n’évoquerai pas le douloureux exercice du pouvoir lorsqu’on est Président, puisqu’en deux ans, celui-ci aura épuisé jusqu’au malaise le pauvre Nicolas dont les courbes de popularité ressemblent à s’y méprendre à celles d’un ancien président actuellement en délicatesse avec la justice, mais après douze années de pratique.

La République serait-elle devenue six fois plus dure ? Ou la situation, six fois plus désespérée ? Ou, plus prosaïquement, le chef suprême ne s’est-il pas tout simplement cramé les nerfs six fois plus (trop ?) vite sur des problèmes qui auraient mérité, à tout le moins, de la pondération et une saine réflexion ? Pondération et saine réflexion qui permettent d’éviter, justement, le surmenage et cette impression qu’on a laissé de sales traces dans le fond d’un pantalon que même une douche à deux-cents patates n’arrivera pas à ravoir.

Si l’on ne considère donc plus le président, peut-être ses conseillers tiennent-ils mieux la route ?

Evidemment, on se devra d’écarter Louvrier, dont les performances régulièrement décevantes ne permettent pas de relever un niveau pourtant tombé bien bas.

Quant à Guaino, c’est un véritable poème de bêtises arrogantes à lui tout seul : il en est à réclamer à cors et à cris d’accroître la dette générale de l’état dans des proportions pharaoniques histoire, probablement, de faire claquer cette Vème république avec panache. Si un jour il se suicide, il sera bien du genre à le faire par explosifs, au milieu d’un centre commercial bondé, en criant “Vive Keynes !”.

Ayant écarté l’effervescent président et les abrutis tumultueux qui lui servent d’appendices conseillant, peut-être trouverons-nous quelque espoir de lucidité dans un gouvernement qui tient la barre du pays depuis un moment déjà ?

On pourrait tenter Frédéric Lefebvreuh hu hu hu non excusez-moi, c’est nerveux. On voit mal comment qualifier cet étonnant cabot dont la souplesse oratoire lui aura permis des contorsions dignes d’un cirque de renom. Sa dernière en date consistait à relier, dans une danse sautillante, la fumeuse loi HADOPI avec – argh – l’identité nationale.

Non, décidément, il ne fait pas l’affaire.

Eric Besson n’est pas non plus au top : entre ses grossières démonstrations à des cameramen et l’amateurisme complet avec lequel il a lancé sur internet le débat sur l’identité nationale, on ne peut rien garder.

D’ailleurs, on ne peut que pleurer sur l’absence de compétence de ces sémillants quinquagénaires : entre la Pudibonde du Poitou qui nous avait bien fait rire avec son … comment dire… site internet (?) et, à présent, les bricolages approximatifs d’Eric pour tenter de faire croire à l’utilité d’un débat sur la question, on se demande exactement quand Internet va pénétrer le monde politique.

Rendons-nous à l’évidence : nos politiciens sont totalement à la ramasse dans ces technologies. Dans un monde qui se fait de plus en plus technoïde, c’est tout à fait symptomatique du décalage croissant qui existe entre ces bidouilleurs de plume protégés des contingences matérielles et le citoyen lambda qui doit, lui, s’adapter à un monde de plus en plus complexe.

Que nous reste-t-il ?

Hortefeux ? Allons, un peu de sérieux ! Entre ses blagounettes vaseuses et, dernièrement, sa proposition aussi inutile qu’impraticable d’imposer un couvre-feux aux mineurs, on sent le pauvre ministre coincé en roue libre, lancé sur sa vitesse initiale sur une pente glissante qui n’aboutira probablement qu’à un talus salvateur où il aura la présence d’esprit, peut-on souhaiter, d’y rester définitivement planté pour le restant de son mandat.

A l’étage Xavier Bertrand, point de salut non plus : on est sur la même longueur d’onde que tout le reste des Joyeux Turlurons du Tout Sécuritaire En Carton. Pour lui, les caméras de surveillance, c’est trop de la balle et tout ça. Las. Si des caméras (ou des couvre-feux) résolvaient ce genre de problèmes, ça se saurait.

Et on pourra toujours dire “oui, mais bon, au moins, ils font quelque chose !” … Même pas : ce sont des annonces qui, dans les faits et pour des raisons évidentes de moyens, ne seront jamais suivies d’actions concrètes.

Et chez les femmes, même cacophonie.

Michèle Alliot-Marie ? Patatras : elle chute, elle aussi, dans le registre des lois émotionnelles et autres agitations médiatiques pour brosser les journalistes dans le sens du poil.

Rama Yade ? Mieux vaut l’oublier, elle ne fera plus très long feu.

Triste constat. Ce sont finalement ceux qui ne font rien qui émergent. Fillon (toujours premier ministre, selon mes renseignements), Devedjian (rappelez-vous, le ministre de … ahh… zut, de quoi, déjà ? Bof, passons), Borloo (pilote d’essai chez Johnnie Walker ministre de la verdure)… Autant dire, le fond du panier.

On ne peut pas, décemment, retenir quelqu’un par défaut. Alors ? Tous à la poubelle ?

Je reste complètement interdit, désemparé devant ce vaste néant.

D’autres blogueurs auront peut-être plus d’idées ? Si l’on devait en sauver un, dans le gouvernement actuel, qui serait-il ?

Pour ma part, je n’en vois point.

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Commentaires16

  1. Higgins

    Même le ministre des finances s’y met:
    “Christine Lagarde veut rendre le droit fiduciaire français compatible avec la charia afin d’accueillir la finance islamique. “La détermination de la France est intacte”, assure-t-­elle, après avoir essuyé la censure du Conseil constitutionnel. Ce sont ces engrenages qu’il serait temps de stopper.” ( http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2009/11/bloc-notes-comment-lutter-cont.html )
    MAM reste à mon sens la plus valable car elle a une intelligence politique très fine (passer à la Justice après Attila n’est pas une sinécure) et la poignée de main virile: ça ne suffira probablement pas mais faute de grives….

  2. maurice b.

    > Ayant écarté l’effervescent président et les abrutis >tumultueux qui lui servent d’appendices conseillant

    Vous avez oublié Patrick Buisson ?
    Il est plus facile de ne parler que de ceux qui ont commis quelques erreurs de communication.
    Il est vrai que le Président a su s’entourer de toute une armée de l’ombre aussi inutile qu’inefficace. Et j’adore l’utilisation de l’euphémisme “quelques” pour les bourdes monumentales que les communicants enfilent comme des perles sur les derniers mois…

  3. maurice b.

    > Ce sont finalement ceux qui ne font rien qui émergent. >Fillon (toujours premier ministre, selon mes renseignements

    Renseignez vous davantage ! ! !
    ————
    Dès le début de l’année prochaine, annonce François Fillon, le gouvernement présentera au Parlement une nouvelle « stratégie de finances publiques »

    Demain, toujours demain.

    le Premier ministre s’engage à ramener le déficit public sous la barre des 3 % de PIB en 2014 .

    Et après-demain, on revient à l’équilibre. Et après-après-demain, c’est le Bonheur Intégral. Garanti sur facture, mon cher.

    La France doit envoyer à Bruxelles début 2010 un nouveau « programme de stabilité ».
    Pour parvenir en dessous de 3 % en 2014, François Fillon promet des « ajustements très importants », car il faudra « faire un effort de réduction de plus de 1 % par an ».

    François Fillon met en avant la réforme à venir des retraites, la poursuite des mesures de redressement sur l’assurance-maladie et la nécessité pour les collectivités de « partager » l’effort. Mais la réduction des dépenses fiscales sera aussi incontournable : après des gestes limités cette année, Bercy se dit prêt à s’attaquer à de nombreuses niches fiscales en 2010, et un rapport de l’Inspection générale des finances sur les allégements de charges des entreprises doit ouvrir la voie à des économies. Le gouvernement devrait aussi miser sur un surcroît de croissance l’année prochaine et un surcroît de recettes fiscales.
    « Le Premier ministre veut ancrer le processus de redressement », indique son entourage.

    http://www.lesechos.fr/info/france/020206797806.htm

    Mais c’est grâce aux naïfs comme vous que le gouvernement peut tondre en douceur.

  4. Higgins

    Je crois qu’il y aura bientôt trente ans, nous passions de la nuit à la lumière. Pauvre maurice b., votre êtes bien l’innocent du village à la différence près que lui m’est sympathique. Vous devenez pathétique au fil de vos posts aussi imbéciles qu’inutiles. Vous auriez fait le délice de Rabelais comme modèle de mouton. Cet aveu du premier ministre est le signe tangible de l’incapacité de ce gouvernement à administrer ce pays. Le président de la république et son équipe avaient la possibilité de rentrer la tête haute dans l’histoire. A l’esprit churchillien, ils ont préféré l’esprit de la capitale mondiale de la bière. En succombant et en se vautrant dans la facilité, ils resteront comme un des plus mauvais de la Véme république.

  5. Mouhahaha

    Très bon post comme toujours.

    Par contre serait il possible d’arrêté d’insulté maurice b. a chaque fois qu’il poste ça devient lassant. Tu ne partage pas mon point de vue donc tu est un gros idiot ou un montons ça me rappel trop les communistes donc peace and love, calme, zen, yoga tout ça…please 🙂

  6. Hoho

    On insulte pas maurice b. à chaque fois qu’il poste, on se moque simplement de lui à chaque fois qu’il dit une connerie.

  7. Mouhahaha

    “On insulte pas maurice b. à chaque fois qu’il poste, on se moque simplement de lui à chaque fois qu’il dit une connerie.”

    A ce niveau ce n’est plus de la moquerie, c’est du gros foutage de gueule 🙂
    Bref enfin faite comme vous voulez.
    Moi j’aime bien quand il poste, on ce marre plus.

  8. Harald

    Quand je lis Maurice, je me rappelle qu’on avait annoncé la fin du planisme en France. A priori l’UMP est un parti communiste bis.

  9. El Gringo

    “Mais la réduction des dépenses fiscales sera aussi incontournable : après des gestes limités cette année, Bercy se dit prêt à s’attaquer à de nombreuses niches fiscales en 2010, et un rapport de l’Inspection générale des finances sur les allégements de charges des entreprises doit ouvrir la voie à des économies.”
    Pour ceux qui n’aurait pas compris: Réduction des dépenses fiscales = augmentation des impots, quant à la reduction des dépenses “tout court”, on l’attend…

  10. aliciabx

    Sincèrement, j’ai beau réfléchir, je ne vois pas non plus.
    En tous cas, je n’ai jamais vu “un conseiller” prendre la parole à la place des ministres.
    C’est révélateur de l’état d’esprit qui règne au sein du gouvernement.

  11. Nicolas B.

    Franchement, je ne vois pas qui serait à sauver dans le gouvernement? Le soldat Rayan peut-etre? Ah non, pas possible, y en a pas un courageux la dedans!

    Et si on se posait la questions sur les députés? En enlevant les 63 godillots qui veulent de l’emprunt à coups de cent milliards, il y en a peut etre un ou deux qui seraient utiles?

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