Tension sur la dette française : la fine analyse de Natixis

Ce n’est pas beau de se moquer. Mais il faut parfois le faire, surtout quand ceux qu’on moque ne se gênent pas pour se payer notre tête plus souvent qu’à leur tour, et avec notre argent. Cette fois-ci, on pourra rire grassement des analystes de Natixis, parmi lesquels on compte notamment Patrick Artus.

On peut lire en effet, sur Contes Publics, le blog d’un journaliste du Monde, l’amusante analyse du service des études économiques de la banque Natixis concernant l’actuelle crise de la dette irlandaise et la comparaison avec la dette française.

Tout va bien, nous rassurent donc les fiers crânes d’oeufs de la banque dont l’exposition au marché français est notoire. Pour eux, la situation française est nettement meilleure car le déficit français est moins fort, la croissance est au rendez-vous (c’est Lagarde qui nous le dit) et les banques françaises sont réputées solides (bah oui, stress tests crédibles et tout ça, quoi).

Les performances passées ne présagent pas, dit-on, des performances futures. Heureusement, dans un sens, tant le track record de la banque en question est … mitigé, dirons-nous. En outre, si on devait regarder l’historique des prévisions et des analyses fournies par la fine équipe en question, on trouverait celle-ci, le flash marchés du 22 mars 2007.

L’introduction en elle-même permet d’apprécier tout le sérieux du bazar :

Les marchés financiers croient n’importe quoi

Rédacteur : Patrick ARTUS

Les corrections successives des marchés d’actions en février-mars 2007 sont liées à une série de craintes des marchés :
• la liquidité va se raréfier (fin du “carry trade”) ;
• l’économie chinoise va fortement ralentir ;
• il peut y avoir une récession aux Etats-Unis ;
• la profitabilité va se retourner à la baisse ;
• la crise du crédit immobilier “subprime” (et des crédits à taux variables, ARMs) aux Etats-Unis va déclencher une crise bancaire et financière.

Or, toutes ces affirmations sont fausses. La crédulité et l’absence de sang froid des marchés financiers sont donc remarquables.

Eh oui : la “crise des subprimes qui déclenche une crise bancaire et financière“, c’est tout faux, les amis. Zéro. ‘N’arrivera pas. Tsk tsk tsk.

S’il est clair que tout le monde peut se tromper, là, pour le coup, certains, la loupe vissée à l’oeil, n’ont pas vu l’éléphant qui faisait des claquettes au milieu du salon…

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Commentaires10

    1. Merci de l’information, tiens 🙂 – mais bon, ça donne tout de même une certaine idée de la valeur de leurs analyses : la banque est très exposée au marché français, et se permet de dire qu’en réalité, c’est supayr, tout va bien.

  1. Herstal

    Je m’étais bien fait caillaisser ici pour avoir posé la question de l’opportunité du modèle économique low cost dans l’aérien. Et c’est vrai qu’un billet payé en pièces jaunes pour aller se faire pomper le dard à pas cher en thailande c’est tentant ; même si pour cela une armée de serf doit se saigner pour combler la différence de coût à travers l’impôt et les subventions…
    Même remarque cette fois ci sur les banques ; une banque est elle seulement capable de faire autre chose que de perdre de l’argent ?
    Question de plus en plus vive à mesure que la crisounette avance. Et il va bien falloir faire un jour la grande addition ; pas sur un an, si vous permettez, mais sur quatre-vingt.
    Puisqu’on parle en termes de cycles économiques, nous arrivons à la fin de la boucle. Et depuis le dernier vautrage de 29 une révolution complête s’est opérée.
    Question : allons nous répéter le cycle avec tous les risques que cela comporte ; ou agir en adultes et envisager autre chose qu’une émission centrale de monnaie au profit exclusif d’une élite ?
    Je rappelle ici que cela n’est pas seulement une affaire de gros sous mais potentiellement de liberté et de carnage de masse.
    Et pas la peine de considérer que c’est toujours les autres qui trinquent, cette fois toutes les conditions sont dans les tuyaux pour faire exploser les pays trop réfractaires à faire preuve de solidarité avec le pouvoir bancaire…

    1. Tout à fait. Le tout, c’est de bien comprendre qu’il y en a qui sont payés pour. C’est là que le bât blesse.

      Et puis entre une supposition non étayée (wild guess) et une étude de plusieurs pages avec forces chiffres à l’appui, il y a un monde de différence dans la démarche, hein.

  2. maron

    j’ai fait un dossier pour les prévisions économiques,
    et quand je l’ouvre, j’ai peur.
    on devrait déjà être tous morts 10 fois.
    ca permet de garder son libre arbitre.

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