J’ai récemment parlé d’immobilier et aujourd’hui, je voudrais relater ici le témoignage d’un de mes lecteurs (qui se reconnaîtra et que je remercie au passage). Comme on va le découvrir, l’accession à la propriété, de nos jours, en France, peut conduire à tout et notamment à mesurer, en prise directe, l’état général de déliquescence du pays.
Pour plus de praticité, l’aimable lecteur qui nous rapporte ses aventures sera appelé Pierre par la suite ; pour faire comme les rédactions à sensation des journaux actuels, je tiens bien sûr à préciser que le prénom a été changé et choisi au hasard dans une liste contenant toute la dose de diversité et la parité nécessaire pour éviter la moindre discrimination et l’amalgame malheureux. Notez que j’aurais pu choisir Sven, Mouloud, Batman ou Pimprenelle, mais, vous le verrez, le sujet est suffisamment sérieux pour qu’on évite de s’éparpiller.
Bref.
L’histoire est récente, puisqu’elle débute en juin de cette année. L’été s’installe, les petits oiseaux gazouillent, les arbres et les massifs municipaux des multiples rond-points se fleurissent à grands frais et Pierre se lance dans l’achat d’un bien immobilier. Pour cela, il va passer par des enchères publiques : un bien a en effet retenu son attention. Il s’agit d’un modeste immeuble de rapport constitué de deux logements, identiques, sur deux étages, et d’un local commercial, libre, au rez-de-chaussée. Pierre a pris soin, avant d’envisager l’achat, de consulter le dossier rédigé par l’avocat du créancier. Ce dernier, le Crédit Agricole, indique les conditions qui amènent ce bien aux enchères : le précédent propriétaire l’avait acquis en 2008, pour un montant de 162.000€, intégralement financé par un crédit sur 25 ans, alors que ses revenus de salarié d’une agence immobilière n’étaient que de 2250€ mensuels. « Le bon sens a de l’avenir », dit-on au Crédit Agricole, réputé pour une être une indécrottable bande d’optimistes.
L’enchère est de courte durée, Pierre est le seul enchérisseur présent, et le montant initial est même revu à la baisse pour un total final de 60.200€… Le marché immobilier n’est plus ce qu’il était jadis, semble-t-il. Une fois reçu le jugement d’adjudication, validant Pierre comme nouveau propriétaire, ce dernier décide de rendre visite aux locataires afin de leur faire connaître leur nouveau propriétaire, et prendre connaissance des contrats locatifs qu’il n’avait pu obtenir avant l’achat.
La matinée touche à sa fin. Se rendant au premier étage et toquant à la porte, une dame de 35 ans environ, en robe de chambre, lui ouvre la porte. Pierre lui explique l’objet de sa visite : il désire simplement prendre connaissance du bail. Elle le fait entrer, ce qui permet à notre homme de découvrir qu’elle est l’heureuse maman de quatre enfants. Les fouilles qu’elle mènera dans les minutes qui suivent dans une paperasse assez peu organisée ne permettront pas de retrouver le document recherché, Pierre lui demande simplement le montant du loyer qu’elle s’acquitte. Petite surprise : elle s’avère incapable de lui dire le montant. Elle n’en paye rien, puisque « c’est la CAF qui gère tout ça ». Pierre insiste : après tout, c’est elle qui a signé le bail, et elle a forcément des courriers de la caisse d’allocations familiales sur le montant versé chaque mois au propriétaire. Malheureusement, les recherches s’avèreront aussi infructueuses que les précédentes. L’allocataire retrouve tout de même son numéro, habilement stocké dans son téléphone portable, ce qui permettra peut-être au nouveau propriétaire de retrouver l’information auprès du payeur réel.
… Auquel il se rend et apprend que le montant de l’APL de cette dame s’élève à 478€ versé directement au propriétaire. Heureuse surprise : compte-tenu de la localisation du bien, de son étage et des paramètres habituels, Pierre pensait le loyer moins élevé. Quant aux changements de propriétaire, tous les papiers devront être envoyés par courrier, avec le cerfa machin, le coup de tampon bidule et vous signez là et tout sera automatique et merci et bonne journée.
Bien évidemment, deux mois plus tard, et malgré l’envoi de tous les papiers nécessaires, la CAF ne parviendra pas à payer directement sur le compte de Pierre, comme prévu. Sur place, on expliquera à Pierre que, faute d’effectifs suffisants, par manque de moyens et parce qu’il n’y a pas assez de gens présents, et tout ça, les courriers ont un mois et demi de retard, et les virements des deux mois précédents ont encore été réalisés sur le compte de l’ancien propriétaire, mais rassurez-vous mon bravmôssieu, les paiement auront bien lieu rapidement, « Charge à nos services de récupérer les sommes indûment perçues par l’ancien propriétaire » (connaissant la situation de ce dernier, on leur souhaite bien du courage pour recouvrer les sommes).
Les bonnes nouvelles s’enchaînant joyeusement, un coup de téléphone le lendemain permet à la locataire du premier d’indiquer à Pierre qu’elle a retrouvé son bail et les papiers de la CAF. Leur lecture permettra d’établir que le montant du loyer est en réalité de 340€, et que le montant des prestations de cette dame est de 1542€ mensuel hors APL. Pierre profitera d’un nouveau passage à la CAF pour tenter de comprendre le différentiel entre le loyer versé par l’organisme et le bail du loyer. Stupéfaction (confirmée ensuite à la lecture du guide du bailleur) :
« Non, non, Monsieur, point d’erreur de nos services. Il arrive dans certains cas que le montant versé soit supérieur au loyer. Les droits de cette dame en aide au loyer sont de 478€. Charge à vous de faire le remboursement du trop perçu au locataire. »
Parallèlement à cette histoire CAFkaïenne, Pierre a bien évidemment tenté de rencontrer les locataires du second étage. Rarement là, ils sont difficiles à joindre. Après quelques jours, Pierre tombe en fin d’après-midi sur un garçonnet de neuf ans qui lui ouvre et lui apprend que ses parents travaillent et ne seront là le soir que vers 20H.
La prise de contact aura donc lieu le soir même. Pierre fait alors connaissance d’un couple dont le mari est artisan boulanger et la femme tient la boutique, qu’ils ont repris depuis quatre ans à quelques 300 mètres de l’appartement. Le bail, présenté rapidement, est de 340€, comme à l’étage inférieur. Mais ici, la CAF n’intervient pas : ils nagent en effet dans l’opulence avec des bénéfices de 19.800€ annuels et leur trop petit nombre d’enfants (un seul, pensez donc !). Les histoires de loyer évoquées, la discussion roule gentiment sur les banalités habituelles de la pluie et du beau temps, de la fatigue qu’on peut comprendre pour ceux qui se lèvent à 4H du matin et qui ferment leur boutique à 19H30, et sur les petits soucis d’argent. Eh oui. Le RSI (vous savez, le régime des indépendants si cher à nos artisans) vient d’envoyer un gros rappel (9.200€). Évidemment, aucune explication de ce rappel n’aura été fournie, ni par le comptable, complètement perdu, ni par les services concernés de l’organisme, complètement incompétents. ‘ Manquerait plus que ça ! On est en France, éternelle et merveilleuse, merdalafin.
Bilan : le papier timbré a été envoyé, et qu’importe si le rappel parait démesuré par rapport à l’activité de la boulangerie. Qu’importe finalement si cette somme, plus que probablement indue, n’est là que pour éponger les dettes d’un système qui s’écroule tous les jours un peu plus sous nos yeux. Qu’importe. C’était payer ou les huissiers. La bourse ou la vie (professionnelle, au début). Le boulanger clora la conversation dans un soupir :
« Mais rassurez-vous. Nos loyers ont toujours été versés en temps et en heure. »
Tout va bien, alors.
Pierre quitte donc l’artisan et sa famille, un peu sonné de la différence si radicale d’un étage à l’autre. Certains, en France, bénéficient plus de l’égalité et de la fraternité que d’autres. En passant par l’arrière-cour le menant à la sortie du bâtiment, il tombe sur deux vélos d’enfant. L’un d’eux est flambant neuf, un BMX 380 prêt à décoller pour de nouvelle aventures. L’autre est un vieux clou qu’on aurait du mal à recycler même à la communauté Emmaüs. Le premier appartient à l’un des fils de la locataire du premier. Pas le second.
…
Tout ceci n’est, bien sûr, qu’un exemple parmi tant d’autres et il est impossible, à partir de cette tranche de vie, d’établir une statistique, d’analyser une tendance de fond, de tirer de grandes conclusions sur l’état réel de la société. Il s’agit pourtant d’un témoignage vécu, d’une tranche de cette réalité que nos politiciens, notamment ceux qui se trouvent si mal payés, ne peuvent absolument pas toucher du doigt ni même approcher. Cette tranche, aussi malingre et critiquable soit-elle, entraîne cependant quelques questions.
Ainsi, on peut se demander si la fraternité dont la République se gargarise bien volontiers au perchoir est aussi belle à regarder en pratique ; les aides, qui coûtent si cher à ponctionner, sont-elles vraiment distribuées aux plus méritants ? Permettent-elles vraiment l’émergence ou la perpétuation de valeurs qui fondent la vie en société, qui s’appuient notamment sur l’équité, la justice, qui encouragent l’effort et sa juste rétribution ? Ainsi, est-il vraiment souhaitable que le travail des uns permette aussi manifestement l’oisiveté des autres ?
Et moralement, que peut-on attendre d’une société qui n’offre plus de perspective pour un artisan et sa famille, ou qui en offre plus à des personnes qui ont choisi l’assistanat qu’à celles qui ont choisi le travail ?
S’il vous plait, n’employez pas le mot » Aristocratie » en parlant de ces gens-là.
Ils pourraient s’y habituer.
l’Aristocratie, c’est le devoir de faire plus puisque les autres n’ont pas la chance de faire assez.
Vous voyez que nous sommes loin du compte.
Disons « ploutocratie cynique » et n’en parlons plus…
Ce billet expose magistralement deux choses.
* Le résultat de ce que l’usine à gaz « sociale » nous cache : c’est le boulanger qui fait vivre la mère officiellement célibataire ; les sommes sont surtout taxées avant son bénéfice, par le RSI notamment.
* Et l’évolution du pays depuis un siècle.
Revenons à 1913. Qu’aurions nous vu ? 1 homme, 2 femmes et 5 enfants dans un petit immeuble de deux étages, avec un commerce (boulangerie) les faisant tous vivre, comme en 2013, mais …
Alphonse est boulanger. Il est marié, il a 4 enfants. Il occupe au premier étage avec son épouse et ses deux garçons, au second on trouve la chambre de ses filles, et celle de leur employée de maison avec son petit. Quand il faut la bonne sert aussi les clients à la boulangerie qui se trouve au rez-de-chaussée.
Alphonse voit l’avenir avec confiance. C’est fou, c’est grand, le progrès moderne. Le cinéma, les autos, les avions, l’électricité, les vaccins… On lui a parlé de machines qui pétrissent mécaniquement la pâte ; si ça pouvait être vrai, il pourrait développer son affaire, pour son ainé qui déjà travaille au fournil. L’instituteur pense que le cadet a des dispositions ; il sera docteur ou ingénieur. Les filles trouveront de bons gars, travailleurs, comme le fils de Jean, le boucher, par exemple.
En attendant Alphonse épargne. Il fait des petits versement à une société mutuelle dont il est membre : le Revenu Supplémentaire Immobilier. La société construit des immeubles avec tout le confort moderne, gaz à tous les étages !, qu’elle loue à un prix honnête ; il le sait : le sien en fait partie. Dans ses vieux jours, quand il ne pourra plus travaillé, il aura ainsi une petite rente.
Tout n’est pas rose, bien sûr. Le commerce reste difficile ; il faut se battre avec les fournisseurs, surtout les gros comme Les Grands Moulins. Le père de l’enfant de la bonne est inconnu ; c’est un problème. Et puis il y a les anarchistes, les socialistes, et, pire que tout, les boches… Mais le progrès résoudra tout ça.
N’est-ce pas ?
Il peut être optimiste.
Un boulanger en 1913 est un homme aisé.
La plupart des gens de cette époque sont paysans ou ouvriers. Leurs conditions de vie sont souvent plus simples que celles du boulanger que vous décrivez.
Qui plus est, l’époque connait un boom industriel et le développement de l’empire colonial : pour preuve, le nombre de brevets déposés par les différents pays… car il faut bien se préparer à la guerre, voulue par les républicains depuis la défaite de l’empire par les prussiens (désormais à la tête de toute l’Allemagne) en 1870.
Et oui.
Mais est-ce un hasard si la France de 1913 est la Silicon Valley de l’époque, la terre promise des créateurs, des inventeurs, des ingénieurs, des médecins, des artistes ?
L’état est alors minimal, il n’y a pas d’impôt sur le revenu et ceux qui tienne le haut du pavé se sont bien les actifs travailleurs, pas les obligés d’un système social clientéliste.
Affirmatif. L’épopée des débuts de l’aviation en est la preuve. Après la guerre, par contre, l’Etat se mêle d’un peu trop près de l’industrie aéronautique. On se repose sur ses lauriers. On n’encourage pas l’innovation. On avance dans l’Histoire les yeux rivés sur 1919. Au final, mai-juin 40.
Gabriel Voisin fut un grand bonhomme, le premier en fait à avoir volé dans les conditions prévues par le concours, c’est à dire avec décollage par ses propres moyens : les Wright s’élancèrent depuis des rails en pente…
Et Voisin, à la différence d’autres constructeurs d’aéroplanes, se refusa pendant la Première Guerre à faire le moindre bénéfice… C’était un con sans aucun doute aux yeux de plus malins que lui, mais j’éprouve pour lui le plus grand respect, et quand je passe à Ozenay (dans les collines à l’ouest de Tournus où il vécut ses dernières années circa les Sixties) ou à Villars, au sud de Tournus, où il est enterré – à quelques pas d’Alfred Cortot, immense pianiste classique – je salue toujours sa mémoire.
Boulanger « aisé » en 1913 ? tu devrais lire « la Gerbe d’Or » du bon Béraud…. et « Ciel de Suie » à la suite… et la série Sabolas, si tu aimes…
Milton Friedman a un point de vue intéressant qui s’applique bien à notre beau pays: http://www.enquete-debat.fr/archives/milton-friedman-remet-en-place-un-gauchiste-sur-la-pauvrete-27511
On vient de me raconter une histoire amusante (parce que ce n’est pas à moi qu’elle est arrivée). Appelons-le Mickey. Hier matin ERDF lui a coupé le courant pour lui placer un limiteur à 1000 W max. Après démarches pénibles auprès d’EDF qui se défausse sur ERDF, Mickey apprend que cette intervention est la conséquence d’impayés d’un « forain » qui avait donné l’adresse de Mickey.
2 commentaires : Après avoir emménagé en 2005 dans un appartement, j’avais oublié d’appeler EDF, conséquence, je me suis retrouvé dans le noir 2 mois après le départ du locataire précédent. L’intervention du technicien m’ayant en plus coûté 90 euros de mémoire.
Voilà qui me rappelle ceci (aller à 2:53 ):
http://youtu.be/WwzBFl5LCwQ?t=2m53s
Si maintenant on ne coupe plus l’électricité mais on vous bride à la place… Jusqu’au irons-nous?
Pour ma part j’ai toujours été heureux du bordel chez EDF.
EDF m’a ouvert le compteur dans un logement que je louais en 2005 mais je n’ai jamais reçu aucune facture. Electricité gratos pendant 2 ans !
Il y a quelques années, ma mère s’est aperçue que son compteur mécanique ne tournait plus. Honnête personne, elle écrit à EDF pour leur signaler. EDF lui répond que sa demande de résiliation a bien été prise en compte… Heureusement, l’électricité n’a pas été coupé. Elle n’a ensuite rien payé pendant plusieurs années, jusqu’à ce qu’elle fasse une demande d’ouverture de compteur lorsque tous les compteurs de l’immeuble furent remplacés par des modernes.
Aujourd’hui, je suis allé faire ma carte grise à la préfecture.
J’ai du remplir ma demande d’immatriculation, donc remplir pour la quatrième fois des informations qui figurent pourtant dans tous les documents fournis, Nom, numéro d’immatriculation, ect ..
bref.
Il me manquait la date, et je n’avais pas mon téléphone intelligent avec moi, j’ai donc demandé aux personnes près de moi qu’elle était la date d’aujourd’hui.
Personnes pour me répondre, ils ne parlaient pas français….
J’ai tout de même réussi, par de savant calculs a trouver la date, puis j’ai pu m’acquitter de 430€.
J’ai vraiment eu le sentiment que cet argent passait par un fil électrique directement de mon guichet, au guichet qui semblait occuper 3/4 des autres personnes présentes.
Les vases communicants.
La prochaine fois, tu fais comme moi par correspondance. Pas d’attente aux guichets, les formulaires et renseignements sont sur internet et tu ne subis pas l’employée grincheuse et mal embouchée qui en est encore à croire que seul France Telecom gère commercialement les lignes fixes… 🙂
Admirez la haine de nos élites à l’œuvre
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/08/28/01016-20130828ARTFIG00452-manuel-valls-veut-plus-de-naturalisations.php?page=&pagination=5#nbcomments
Inutile de dire qu’il s’agit majoritairement de la lie de l’Afrique, et non de docteurs, d’ingés, de commerciaux ou d’ouvriers qualifiés.
Je connais un jeune libanais de 26 ans possédant un Master en mathématiques avec un premier prix en mathématiques qui a eu la nationalité française en moins de 6 mois.
Si il y a quand même des grosses qui demandent à être français.
🙂
le pauvre, mais c’est horrible !
Il m’a dit que la fonctionnaire était très fière de lui remplir son dossier de demande pour la naturalisation et fortement impressionné par son diplôme et son premier prix .
😉
Le pauvre ! Non!
C’est purement stratégique , les libanais ont presque tous la double nationalité .
Dès que le Liban entre dans une période de guerre , tous ceux qui ont deuxième nationalité quittent aussitôt la zone conflit et reviennent dès que cela se tasse .
L’autre avantage , c’est la possibilité de pouvoir bénéficier du système de santé qui nettement moins coût qu’au Liban voir gratuit si il se débrouille pour avoir la CMU.
🙂
C’est cadeau mais je ne fournis pas le sac à vomi : By Friggit himself page 42 :
http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/publications/p/2013/752/letat-logement-2011.html
« En 2011, les aides au logement s’établissent à 44,9 milliards d’euros. En hausse de 6,1 % sur un an, les aides au logement représentent 10,1 % de la dépense en logement et 2,3 % du PIB. »
…
« Les aides sont distribuées au titre de l’occupation (18,2 milliards d’euros, soit 41 % des aides) ou de la possession des logements, c’est-à-dire de leur construction, leur acquisition ou des travaux d’entretien ou d’amélioration (26,7 milliards d’euros). Ainsi, un ménage propriétaire occupant peut bénéficier d’aides en tant qu’occupant et en tant que propriétaire de son logement. »
…
« La majeure partie des 18,2 milliards d’euros d’aides liées à l’occupation du logement correspond aux prestations d’allocation logement, distribuées sous conditions de ressources aux occupants des logements.
Ainsi, 6,1 millions de ménages perçoivent 16,4 milliards d’euros en prestations logement destinées à prendre en charge une partie de leurs dépenses liées à l’occupation du logement »
…
« les propriétaires occupants ainsi que les bailleurs privés bénéficient de dispositifs d’aides à l’acquisition de logements à hauteur de 16,7 milliards d’euros principalement sous la forme d’avantages fiscaux.
Définitions »
D’un pays comme celui-là, on peut attendre qu’il finisse tôt ou tard par se casser la gueule. C’est en train d’arriver, patience…
Ca me rappelle des souvenirs horribles de quelques annees dans le NPC.
Merci a Gem de nous avoir fait la version 1913.
En 2033.
Pierre s’approche prudemment de l’immeuble. A cet heure si estime t il, les locataires du premier sont surement au centre aéré Taubira. Il aura peut etre une chance de changer les serrures. Apres six and de batailles juridiques, ruiné par ses avocats, il a decide de se faire justice. Oh pas grand chose, juste changer les serrures. Il a tout le materiel avec lui.
Manque de chance, le centre de poney Taubira, sur la route de la Mule, a été incendié pour la deuxieme fois par les syriens que la mairie a été contrainte d’heberger par solidarite citoyenne et euh.. festive.
Aussi le grand Kevin, recemment converti et desormais Kamel, a vu arriver Pierre a travers les persiennes deglinguees du deuxieme etage. Kamel fulmine. Ce salaud de capitaliste est encore la. Crever ses pneus, mettre le feu a sa poubelle et vitrioler sa fille n’auront pas suffit a lui faire peur. Kamel se saisit de la cocotte minute pleine de terebenthine, d’acetone et de KH22 qu’il fait bouillir pour se fabriquer la defonce qu’il vendra ensuite a tout les bolos du quartier.
Pierre s’approche de l’immeuble. Il y a bein longtemps que le boulanger et sa famille sont partis. Aux dernieres nouvelles ils etaient a l’Ile Maurice, se remettant probablement du viol de sa femme lors du cambriolage de la boulangerie.
Et dans un eclair de genie KevinKamel decide de lacher la cocotte en plus de son contenu.
Pierre ne voit rien venir.
Dans sa poche, l’injonction de payer et de rembourser tout les loyers percus sur cet immeuble depuis son achat en vertue de la nouvelle loi du Parti de la Justice et du Progres.
Decidement, il aurait du se barrer lui aussi il y a longtemps.
Pierre meurt le crane fracassé, le visage brulé et dissous par l’acide.
Les heures, les jours,les mois, les années les plus sombres qui sont à venir. …
Vite un bill pour l’Australie s’il vous plaît. ..
😉
Puis-je me permettre de vous demander vos nom et adresse, afin que je puisse vous dénoncer pour propos (…) et incitation à (…) ?
Merci de votre diligence.
La France d’en haut et celle d’en bas comme disait Raffarin.
Le boulanger est pris en sandwich entre la France d’en haut et celle d’en bas!
Cataphractaire
Pour les lettres d’huissiers, faire suivre a boite au lettre 16819 Hewitt Road, Oontoo QLD 445. Le mieux c’est de me les amener en main propre. Je suis a 242km du centre ville. Il y a une zone pour les bimoteurs.
Bah! les Indonésiens vont te l’amener, cette citation, lors de leur invasion prochaine… je crois qu’il est pratiquement devenu interdit de posséder des armes par chez toi ? vous allez regretter que Turco n’ait pas réussi son coup…
Pour ce qui est des Papous, qui vont bien finir par débarquer eux aussi, il faudra demander à Aristarque, qui est un spécialiste…
😆
Aristarque, dont j’aurais tendance à penser qu’il fut – comme moi – un grand lecteur de Franquin…
On dirait du Zola… version 2013… les allocs en plus.
Où est la valeur travail ? Comment nos députés eunuclées (néologisme) peuvent-ils se regarder dans un miroir le matin ? Comment en est-on arrivé là ? Quelle déchéance.
H16, encore un grand billet comme d’habitude … on en découvre tous les jours, et les commentaires apportent aussi leur lot d’informations.
Je fais un petit hors-sujet, mais je pense que c’est éclairant sur l’état du pays:
Ayant fait récemment une demande de passeport, j’ai parlé un peu avec la personne qui contrôlait mon dossier. Elle m’a indiqué que tout l’été les demandes de passeports (essentiellement 1ère demande) ont été très importantes (du jamais vu d’après elle): environ 80 demandes par jour pour la seule mairie de Bordeaux.
Y a-t-il moyen d’avoir des chiffres à l’échèle nationale? Une importante vague de départ est-elle en préparation ou déjà en cour?
Tout dépend s’il y a beaucoup de naturalisé.
J’entends souvent des personnes d’origine étrangère habitant en France pour repartir » au pays » pour des vacances et revoir la famille.
Et mon époux m’a dit qu’il y avait beaucoup de français qui s’installait à Miami, après il y a les Working Holiday et les voyages scolaires à l’étranger…
Merci de ce témoignage. Il en corrobore d’autres.
J’ai, en tout cas et par d’autres sources (nombre de demandes de visa dans certains consulats de pays d’immigration active) la confirmation qu’il y a bien un mouvement important de départs, de jeunes français, de français moins jeunes, de familles et de personnes dont l’essentiel du patrimoine est intellectuel.
Franchement, la fuite s’accélère. Il ne restera plus que les parasites, ceux qui ne peuvent pas fuir et les politiciens. Ça va donner.
Excellent résumé :
http://www.lopinion.fr/29-aout-2013/epoque-point-se-reinventer-3455
Il manque le point sur l’exode, preuve s’il en fallait d’autres que ça pue en France..
Mon époux a adoré .
Il plussoie Alexandre Dejardin.
😉
* Jardin
Boudard appelait le père « Blaise Potager » dans ses chroniques romanesques… L’Alexandre ne vaut pas même son géniteur, et des petits éditoriaux à la mousquetaire postiche comme ça, on n’en manque pas, et on n’en manquera pas dans l’avenir.
Mais, et pour citer Pierre Sergent, qui est prêt à mettre « sa peau au bout de ses idées »?
Parce que, à un moment ou un autre, il n’y aura plus d’autres soluces…
Le grand-père, Jean Jardin, était d’une autre trempe…
Merci pour le lien, très joli texte, du grand A. Jardin.
L’optimisme de ce type est incroyable. Faut-il voter FN (même si on ne supporte pas ce parti) pour que tout s’accélère?
Pour appuyer encore un coup :
http://www.heraldsun.com.au/business/worklife/working-visas-granted-to-increasing-number-of-backpackers/story-fni0d8zi-1226705207442
Le travail ne paie plus les enfants, pas faute de vous l’avoir répété dès l’école…Si vous n’écoutiez pas en classe faut pas venir vous plaindre maintenant.
Hors sujet : Apres les Pigeons, les Poussins, les Tondus, les Dupés, voici les Plumés :
http://www.libre-parole.com
Il faut lire les témoignages, c’est triste.
Flippant. Envie de vomir d’écœurement.
Ils ont bien du courage ces gens là!
A la lecture de cette navrante (parce que trop banale) tranche de vie, une phrase me vient à l’esprit: l’esclavage, c’est maintenant!
L’esclavage, c’est depuis longtemps.
Mais ouvertement, c’est maintenant !!
Aristocratie? Non: Cheiristocratie!
Quoi! 09H05 et pas de nouveau billet! C’est intolérable! Je vais me plaindre de ce pas au Taulier!
IL met nos nerfs à l’épreuve!
Il veut donner une chance aux retardataires !
Afin que ce ne soit pas toujours les mêmes qui gagnent!
😉
Zavez vu les 700 employes de Continental dont le licenciement est annule par les prudhommes?
Marrant…pour licencier il faut reclasser la personne, et justifier d’une raison que le tribunal doit juger serieuse.
Mais pas pour divorcer! Il est beaucoup plus difficile de licencier que de divorcer 🙂
Un des jours on offrira des billets d’avion à tout le personnel pour des vacances organisé au frais de l’entreprise et en douce on payera un tueur à gages pour les faire sauter en plein vol. ..
C’est une méthode comme une autre pour régler les problèmes. ..
http://m.leparisien.fr/clairoix-60280/continental-les-prud-hommes-invalident-le-licenciement-de-pres-de-700-ex-salaries-30-08-2013-3092877.php
Pffff!!
Victoire des employés !
Grrr!
Toi, tu dois avoir lu des Largo Winch…
Oui, j’ai lu toute la BD!
Ça a été traité au niveau du tribunal des Prudhommes, pas vraiment un modèle juridique et pas spécialement réputé pour avantager le patronat. Attendons l’appel.
Je comprends mal la logique de la loi. Un employeur doit justifier devant un tribunal d’un motif serieux pour fermer un site, et trouver un reclassement aux employes.
Ca pourrait tres bien s’appliquer aux familles et aux employes qu’elles font vivre. Imaginons qu’une famille souhaite demenager, un des parents ayant recu une promotion a condition de changer de site. La famille emploie regulierement des personnes pour le menage, l’entretien du jardin, un peintre, un plombier. Certes pas a plein temps, mais regulierement quand-meme.
Dans la logique actuelle, ces personnes devraient trainer la famille en question devant le tribunal pour leur demander de quel droit ils veulent demenager. La famille devrait expliquer au juge quel motif est assez serieux pour justifier de priver tous ces artisans de cette part de leur travail, et proposer a chaque artisan un client de remplacement.
J’ai cherché un peu pour le retrouver mais voila le résumé d’un article du Figaro: « En ne reconnaissant pas de motivation économique au licenciement des 678 ex-Conti qui ont porté plainte et en condamnant le groupe de pneumatiques à leur verser plusieurs dizaines de millions de dommages et intérêts, les prud’hommes de Compiègne non seulement mettent à mal l’équilibre de l’entreprise mais se trompent de coupable. Car, même si la fermeture d’un site industriel dans une région sinistrée est toujours un drame humain et familial pour les salariés qui la subissent, il est difficilement contestable que Continental s’est employé à gérer au mieux ce dossier. Près de quatre après sa mise en œuvre, les résultats de son plan social en attestent: 95 % de taux de reclassement et 200.000 euros accordés à chaque salarié. Les spécialistes le reconnaissent, on fait difficilement mieux dans la gestion sociale et la réparation financière d’une restructuration. Sauf, bien sûr, à enlever le droit à une entreprise de réaliser un plan social. » (http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2013/08/30/10001-20130830ARTFIG00498-indemnisation-des-conti-une-decision-contraire-a-la-jurisprudence.php
Pour parler cru, les Prud’hommes font du social, la cour d’Appel du droit. Je plains sincèrement ces personnes mais ils sont les dupes des gens qui les manipulent. Ils illustrent parfaitement le proverbe chinois: « Le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt » (parlant mal le chinois, je ne garantis pas la traduction).
Quoi?
95 % de taux de reclassement et 200.000 euros accordés à chaque salarié.
http://cl.jroo.me/z3/A/f/G/d/a.aaa-WTF-CAT-NORRIS.jpg
Purée ! Je comprends que personne ne veut plus employer !
Nous avons eu des déboires avec une seule employée et nous sommes très bien sorti de cette histoire, cette dame qui nous réclamait 30 000 euro en plus de la prime de licenciement que nous avions déjà versée.
Pays de parasite!
Oui la Fraonce souffre de sa bureaucratie…
Exemple vécu ce matin :
Je me rend à une convocation de la gendarmerie pour une infraction au code de la route que j’aurais commise.
On me prévient « Ca ne sera pas long, à peine une demi-heure ». Bigre ! Ca doit être grave, limite garde à vue…
On me dispose une chaise en face d’un gendarme en tenue.
Du coin de l’oeil je regarde dans son armoire métallique ouverte : une machine à café et 3 bouteilles de whisky entamées.
Le gendarme se lève, un colt et 36 gadgets qui cliquettent à la ceinture, et il pose un énorme dossier sur la table : « Voilà, c’est un cas difficile ! ».
« Ou étiez-vous le 8 janvier 2012 ?
– Benhhhh ? »
Vous avez été contrôlé au radar à une vitesse excessive sur l’autoroute à Bourgoin Jallieux.
– Dame, comme vous y allez, et pourquoi vous ne me l’avez pas dit plus tôt ?
– L’amende à été envoyé à la société « Hertz » propriétaire du véhicule, qui l’a renvoyé à la préfecture de l’Aisne qui l’a renvoyé à la société « Interlocation » (ou qq chose comme ça), qui l’a renvoyée à la préfecture de son siège social, qui l’a renvoyé à Natixis, qui l’a renvoyé à la gendarmerie après avoir trouvé votre nom quelque part… »
J’abrège, le compte rendu à effectivement duré une demi-heure.
Un dossier de 100 pages avec des tampons de toutes les couleurs et des signatures partout pour un dépassement de 4 km/h !
La voiture de location était prêtée en remplacement d’un véhicule de fonction de ma société, et ce n’était pas moi qui la conduisait.
Combien de fonctionnaires ont participé à cette vaste enquête pour récupérer 45€ ?
En sortant de la gendarmerie, j’ai pensé à H16 : ce pays est vraiment foutu !
Petit détail qui tue : les locaux de cette petite gendarmerie de province sont méga-protégés avec interphone au portail et sas de sécurité à la porte d’accueil.
De quoi ont-ils peur ?
Ils ont peur des chances pour la France!
Pourtant , ils sont si mignons tout plein,!
Ils veulent juste faire un gros câlin !
😉
J’aime beaucoup votre nouvel avatar
Merci!
😉
Les quartiers qui sont situés en agglomération et difficilement défendables sont progressivement reconstruits hors agglo et sécurisés façon Fort-Knox. Et pas seulement dans les cités « sensibles », c’est un mouvement coordonné.
(hint : « nouvelle gendarmerie » = 13 000 000 de réponses sur google…)